Mouvement des Focolari
Sur les lieux où vĆ©cut Chiara ā€œLuceā€ Badano

Sur les lieux où vĆ©cut Chiara “Luce” Badano

Les 6 et 7 mars 2022, la PrĆ©sidente et le CoprĆ©sident des Focolari se sont rendus Ć  Sassello (Italie), lieu de naissance de la bienheureuse. Une rencontre intime et personnelle avec Chiara Luce et avec la Fondation qui protĆØge et promeut sa mĆ©moire. Il y a un avant et un aprĆØs la visite de Sassello, le lieu de naissance de Chiara “Luce” Badano dans la province de Savone (Italie). La jeune bienheureuse a beau ĆŖtre connue Ć  travers des livres, des documentaires ou sa forte prĆ©sence sur les rĆ©seaux sociaux, mais si vous avez la chance de pouvoir vous rendre Ć  Sassello, tout change : au cimetiĆØre, ou au contact de sa maman Maria Teresa, des tĆ©moins et amis qui l’ont connue, le rapport avec elle prend immĆ©diatement une autre dimension : celle d’une rencontre personnelle. C’est ce qui est arrivĆ© Ć  Margaret Karram et JesĆŗs MorĆ”n les 6 et 7 mars derniers, au cours de l’un des premiers voyages effectuĆ©s par la prĆ©sidente et le coprĆ©sident du mouvement des Focolari, un an aprĆØs l’assemblĆ©e qui les a Ć©lus. Il s’agissait d’une visite privĆ©e, nĆ©e du dĆ©sir de rencontrer Chiara Luce, mais pas seulement. « Au cours de ces journĆ©es, j’ai saisi le cĆ“tĆ© extraordinaire de Chiara Luce, les racines de sa sainteté », a commentĆ© la prĆ©sidente, qui a pu embrasser Maria Teresa Badano, connaĆ®tre l’Ć©vĆŖque d’Acqui, Mgr Luigi Testore, ainsi que les membres de la Fondation Chiara Badano. Ce furent des journĆ©es importantes, vĆ©cues dans une atmosphĆØre trĆØs chaleureuse de dialogue et de partage pour reconstruire des relations de confiance, de collaboration, avec un regard commun sur de nombreux dĆ©fis et projets Ć  venir. Une visite brĆØve, certes, marquĆ©e par les prĆ©cieux souvenirs de Maria Teresa, qui a rappelĆ© des Ć©pisodes de la vie quotidienne de Chiara Luce, comme son ouverture constante et totale Ć  l’accueil de tous ceux qui venaient lui rendre visite, et cela jusqu’aux derniers jours de sa vie. Au cimetiĆØre, lors d’un tĆŖte-Ć -tĆŖte avec Chiara, « nous lui avons confiĆ©, tout d’abord, la paix en Ukraine et dans les nombreux endroits où les conflits ne sont pas sous les feux de la rampe mĆ©diatique – a dĆ©clarĆ© JesĆŗs MorĆ”n – et ensuite tous les jeunes pour lesquels elle est un modĆØle extraordinaire et extrĆŖmement nĆ©cessaire, aujourd’hui plus que jamais.Ā Ā»

Stefania Tanesini

Le fil conducteur : un Concile et un Charisme

Le fil conducteur : un Concile et un Charisme

Les 11 et 12 mars 2022, au cœur de Florence (Italie), se tiendra le CongrĆØs intitulĆ© « Le Concile Vatican II et le charisme de l’UnitĆ© de Chiara LubichĀ Ā», un Ć©vĆ©nement nĆ© de la collaboration entre le Centre Chiara Lubich et l’Institut universitaire Sophia; il pourra ĆŖtre suivi en live streaming en italien et en anglais. Les 11 et 12 mars 2022, Florence, berceau de la Renaissance, sera le cadre du colloque intitulĆ© Le Concile Vatican II et le charisme de l’UnitĆ© de Chiara Lubich. A partir d’une analyse attentive de l’Ć©vĆ©nement conciliaire, le CongrĆØs se propose d’aller au cœur de ce parcours itinĆ©rant, un moment qui, aprĆØs avoir Ć©tĆ© fixĆ© dans l’histoire, se rĆ©alise dans le temps. Deux journĆ©es intenses ouvriront, grĆ¢ce Ć  la prĆ©sence de nombreuses personnalitĆ©s et autoritĆ©s, un chemin d’investigation et d’approfondissement, mettant en Ć©vidence le lien vital entre le charisme de la fondatrice des Focolari et Vatican II. Trois sessions avec des titres significatifs : Une coĆÆncidence chronologique et kairologique : un Concile et un charisme ; la Parole devient Ɖglise ; l’Ɖglise devient Parole. Vincenzo Di Pilato, professeur de thĆ©ologie fondamentale Ć  la FacultĆ© de thĆ©ologie des Pouilles, et Florence Gillet du Centre Chiara Lubich, thĆ©ologienne et spĆ©cialiste de la fondatrice des Focolari, parmi les voix de cette confĆ©rence, rĆ©pondent Ć  quelques questions sur l’Ć©vĆ©nement. Prof. Di Pilato, sur quoi, en particulier, ce moment d’Ć©change peut-il faire la lumiĆØre ? Selon l’intention initiale, la confĆ©rence devait avoir lieu dans le cadre du centenaire de la naissance de Chiara Lubich (1920-2020). Cependant, en raison de l’urgence sanitaire mondiale, elle a Ć©tĆ© reportĆ©e Ć  aujourd’hui. L’objectif Ć©tait et reste d’explorer la rĆ©ciprocitĆ© fĆ©conde entre le charisme de l’unitĆ© et les deux Constitutions promulguĆ©es par le Concile Vatican II sur la RĆ©vĆ©lation de Dieu et de l’Ɖglise : Dei Verbum et Lumen Gentium. Dans quelle mesure les deux documents ont-ils trouvĆ© dans l’expĆ©rience ecclĆ©siale suscitĆ©e par le charisme de l’unitĆ© leur lieu fĆ©cond d’interprĆ©tation et de dĆ©veloppement ? Et vice versa : dans quelle mesure la floraison de la vie ecclĆ©siale promue par le charisme de l’unitĆ© a-t-elle Ć©tĆ© rendue possible par l’horizon ouvert par l’Ć©vĆ©nement extraordinaire du Concile ? Ce sont les questions de base qui accompagneront le dialogue dans la salle entre les participants. Cependant, il faut se rappeler que Vatican II a rĆ©affirmĆ© cette unitĆ© essentielle entre les dons hiĆ©rarchiques et charismatiques (cf. Lumen Gentium, n° 4). Jean-Paul II et BenoĆ®t XVI sont allĆ©s jusqu’Ć  parler de la « co-essentialité » de ces dons, tandis que rĆ©cemment le Pape FranƧois a soulignĆ© combien l’action de l’Esprit Saint produit une « harmonieĀ Ā» entre les diffĆ©rents dons, appelant les agrĆ©gations charismatiques Ć  l’ouverture missionnaire et Ć  la synodalitĆ©. Dr Gillet, Ć  partir de quelles questions ĆŖtes-vous partie pour organiser cette confĆ©rence ? On peut se demander s’il n’est pas trop audacieux de mettre en parallĆØle deux Ć©vĆ©nements aussi diffĆ©rents. Quel rapport peut-il y avoir entre un Concile œcumĆ©nique rĆ©unissant 3000 Ć©vĆŖques et de grands thĆ©ologiens aux visions prophĆ©tiques pour l’Ɖglise et un charisme donnĆ© par une jeune femme vingt ans plus tĆ“t, qui a donnĆ© naissance Ć  une Œuvre rĆ©pandue dans le monde entier ? Pour rĆ©pondre Ć  cette question, notons d’abord l’harmonie d’origine : l’Esprit Saint qui veut parler au monde au seuil du troisiĆØme millĆ©naire. Il s’agit ensuite de deux Ć©vĆ©nements en cours, qui devront se rendre l’un l’autre de plus en plus fructueux : le Concile Vatican II n’a pas encore Ć©tĆ© pleinement concrĆ©tisĆ©, mĆŖme si sa mise en œuvre est dĆ©sormais significativement engagĆ©e dans le processus synodal voulu par le Pape FranƧois. Il nous rĆ©serve encore des surprises. MĆŖme le charisme de l’unitĆ© n’a pas encore rĆ©vĆ©lĆ© tout son potentiel, il doit ĆŖtre traduit en vie dans le peuple de Dieu, bref, il n’en est qu’Ć  ses dĆ©buts comme l’a dit le Pape lors de sa visite Ć  Loppiano en 2018. Prof. Di Pilato, comment pouvons-nous relire le charisme de l’UnitĆ© de Chiara Lubich Ć  la lumiĆØre de ce qui se passe dans le monde aujourd’hui ? Si la pandĆ©mie semblait ĆŖtre le contexte sinistre dans lequel la confĆ©rence aurait dĆ» initialement se tenir, la dĆ©cision de la reporter nous a soudainement catapultĆ©s dans un autre scĆ©nario qui n’est pas moins dramatique. En ce sens, l’expĆ©rience paradigmatique de Chiara Lubich et de ses premiĆØres compagnes Ć  Trente pendant la Seconde Guerre mondiale nous offre une clĆ© de lecture de la confĆ©rence. Chacun sait le rĆ“le que la Parole de Dieu a jouĆ© pour ces jeunes femmes Ć  une Ć©poque marquĆ©e par l’effondrement d’idĆ©aux dans lesquels elles avaient grandi. La lumiĆØre qui a Ć©mergĆ© des pages du petit Ɖvangile qu’elles emportaient avec elles pendant les bombardements les a guidĆ©es Ć  guĆ©rir leurs blessures physiques et existentielles pour inspirer des millions de personnes dans le monde et pour les impliquer dans la rĆ©alisation du rĆŖve de Dieu : la fraternitĆ© universelle, « que tous soient unĀ Ā». Et c’est la Parole de Dieu traduite en engagement social en faveur des pauvres et des plus dĆ©munis qui a gĆ©nĆ©rĆ© une Ɖglise vivante, comme leur Ć©vĆŖque d’alors a pu le confirmer avec Ć©tonnement et grande joie. Aujourd’hui encore, alors que tout semble s’Ć©crouler Ć  nouveau sous les coups de boutoir d’une politique myope et de courte mĆ©moire, il ne nous reste que la Parole de Vie, seule capable de rĆ©gĆ©nĆ©rer l’Ɖglise. Et c’est sur ce tĆ©moignage de vie que l’Ɖglise pourra devenir pour le monde entier une Parole de paix et d’unitĆ© qui fait autoritĆ©. Pour suivre l’Ć©vĆ©nement en direct en streaming : https://live.focolare.org/firenze202

Maria Grazia Berretta

COMMUNIQUƉ DE PRESSE DĆ©pliant du programme en anglais

Chiara Lubich : la beauté du christianisme

La Parole de Vie du mois de marsĀ 2022 nous invite Ć  mettre en pratique la phrase que nous rĆ©pĆ©tons chaque jour dans le Notre PĆØreĀ : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi Ć  ceux qui nous ont offensĆ©sĀ Ā». Mais comment peut-on pardonner ? Pardonner, toujours pardonner. Cela n’a rien Ć  voir avec l’oubli qui signifie souvent le refus de regarder la rĆ©alitĆ© en face. Le pardon n’a aucun point commun avec la faiblesse qui consiste Ć  ne tenir aucun compte du tort causĆ© par crainte du plus fort que soi. Pardonner ce n’est pas affirmer qu’une chose est sans importance alors qu’elle est grave, ni dire qu’elle est bonne alors qu’elle est mauvaise. Le pardon n’est pas indiffĆ©rence. C’est un acte de volontĆ© et de luciditĆ©, et donc de libertĆ©. Il est accueil du frĆØre tel qu’il est, malgrĆ© le mal qu’il nous a fait, Ć  l’image de Dieu qui nous accueille pĆ©cheurs, au-delĆ  de nos dĆ©fauts. Pardonner signifie ne pas rĆ©pondre Ć  l’offense par l’offense, Ć  la suite de Paul qui ditĀ : « Ne vous laissez pas vaincre par le mal, mais rendez-vous vainqueurs du mal par le bienĀ Ā» (Rm 12,Ā 21). Le pardon est l’acte par lequel nous pouvons ouvrir Ć  celui qui nous fait du tort, la porte d’une relation toute nouvelle. C’est la possibilitĆ© pour soi et pour l’autre de recommencer Ć  vivre, de possĆ©der un avenir où le mal n’a pas le dernier mot. (…) C’est pourquoi il t’appartient de te comporter de cette maniĆØre en prioritĆ© avec tes frĆØres dans la foi et ceci en famille, au travail, Ć  l’école, dans la communautĆ© dont tu fais Ć©ventuellement partie. Tu n’ignores pas qu’il faut souvent compenser l’offense reƧue, par un acte ou une parole qui puisse rĆ©tablir l’équilibre. Tu sais que des personnes qui vivent ensemble se trouvent souvent en butte aux manquements Ć  l’amour, par nervositĆ©, Ć  cause des diffĆ©rences de caractĆØre ou pour d’autres raisons. Eh bien, souviens-toi que seule une attitude de pardon sans cesse renouvelĆ©e est apte Ć  maintenir l’unitĆ© et la paix entre les frĆØres. Tu auras toujours tendance Ć  penser aux dĆ©fauts de ceux qui t’entourent, Ć  trop te souvenir de leur passĆ©, Ć  les vouloir diffĆ©rents de ce qu’ils sont. Il convient alors que tu prennes l’habitude de les voir avec des yeux neufs, de les considĆ©rer comme entiĆØrement nouveaux, en les acceptant tout de suite, toujours et totalement, mĆŖme s’ils ne manifestent aucun repentir. Tu vas direĀ : « Mais c’est difficile.Ā Ā» Bien entendu. Mais c’est lĆ  justement la beautĆ© du christianisme. Tu ne viens pas par hasard Ć  la suite d’un Dieu qui, en mourant sur la croix, a demandĆ© pardon au PĆØre pour ceux qui le mettaient Ć  mort. Courage. Commence Ć  vivre comme cela et je puis t’assurer une paix unique et une joie que tu n’as encore jamais connue.

Chiara Lubich

(Chiara Lubich, in Parole di Vita, CittĆ  Nuova, 2017, p. 218-219 – Parole de Vie d’octobre 1981)

La porte d’Ć  cĆ“tĆ©

On peut vivre dans le mĆŖme immeuble et ĆŖtre des Ć©trangers. C’est ce qui se passe bien souvent. Il suffit d’un peu de courage et d’un simple geste pour se rencontrer rĆ©ellement, un peu comme l’a fait la famille Scariolo. « La rencontre avec l’autre est un enrichissement mutuel, au-delĆ  des cultures, des religions et des idĆ©ologies. Chaque fois, nous faisons la dĆ©couverte que l’autre a Ć©tĆ© crƩƩ comme un don d’amour pour moi et moi pour luiĀ Ā». C’est par ces mots qu’Adriana et Francesco Scariolo, focolarini suisses, mariĆ©s depuis 42 ans, racontent une expĆ©rience qui les a particuliĆØrement enrichis il y a quelques mois. « Nous vivons dans le canton du Tessin, dans la Suisse italienne, et depuis un an et demi, nous vivons dans un immeuble de 13 appartements. Dans les jours prĆ©cĆ©dant NoĆ«l 2021, nous avons pensĆ© faire une tournĆ©e de vœux de NoĆ«l de porte Ć  porte. La surprise et la gratitude des voisins Ć©taient grandes: ā€˜J’Ć©tais le premier locataire de cet immeuble et il n’Ć©tait jamais arrivĆ© que quelqu’un vienne nous souhaiter un joyeux NoĆ«l’, a dĆ©clarĆ© l’un d’eux. ā€˜Nous sommes musulmans, mais nous voulons aussi vous souhaiter un joyeux NoĆ«l’, a ajoutĆ© un autre. Nous avons Ć©galement distribuĆ© Ć  tous une invitation Ć  venir cĆ©lĆ©brer la fin de l’annĆ©e chez nous et leur souhaiter une excellente 2022. Le 29 dĆ©cembre, nous avons donc organisĆ© un apĆ©ritif-dĆ®natoire avec trois familles, une musulmane et deux chrĆ©tiennes, une Ć©vangĆ©lique et une catholique, en respectant les rĆØgles de sĆ©curitĆ© et en portant le masque. Ce fut un moment agrĆ©able où chacun a fait connaissance de maniĆØre spontanĆ©e. Le mari de la femme musulmane a ditĀ : ā€˜C’est rassurant de savoir qu’il y a des voisins Ć  qui on peut serrer la main et leur dire bonjour car cela nous fait sentir moins seuls’ ». L’aviez-vous dĆ©jĆ  fait auparavant ? « Oui, ce n’est pas la premiĆØre fois que nous essayons de crĆ©er des relations avec d’autres rĆ©sidents. Tout a commencĆ© il y a plusieurs annĆ©es, lorsque nous avons entendu parler de la ā€˜fĆŖte des voisins’, une initiative visant Ć  donner aux gens l’occasion de se rencontrer. Nous nous rendions compte qu’il fallait un peu de courage et d’imagination pour prendre l’initiative mais nous avons essayĆ©. Dans un premier temps, nous avons profitĆ© de la nouvelle annĆ©e pour mettre une carte de vœux dans les boĆ®tes aux lettres, puis, en fonction de la rĆ©action des gens, nous avons crƩƩ des liens d’amitiĆ©, organisĆ© un dĆ©jeuner au jardin tous ensemble avant l’Ć©tĆ©. Puis nous avons dĆ» quitter cet immeuble pour un travail bĆ©nĆ©vole Ć  l’Ć©tranger durant 7 ansĀ ; mais quand nous sommes revenus, nous avons voulu garder la tradition dans ce nouvel immeuble où nous sommes maintenant. Qu’est-ce qui vous a surpris dans leurs rĆ©actions ? « Voir leurs visages souriants. Ils ne s’y attendaient pas, surtout dans une pĆ©riode aussi dĆ©licate en raison de la pandĆ©mie. Cela nous semblait en outre un cadeau de pouvoir terminer les derniers jours de 2021 par un moment convivial aprĆØs tant d’isolement, leur donner un signe d’espoir qui n’attĆ©nue pas le dĆ©sir d’aimer les autres et de construire des relations fraternelles. Le 2 janvier 2022, nous attendions d’autres familles qui avaient rĆ©servĆ© pour venir et que, en raison de l’Ć©loignement, nous ne pouvions pas loger avec les autres. Certains ont Ć©tĆ© touchĆ©s par le covid et n’ont donc pas pu venir, mais nous avons reportĆ© le dĆ®ner avec eux Ć  des temps meilleursĀ Ā». Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’aller Ć  la rencontre du frĆØre? « Cela signifieĀ : tendre la main Ć  l’humanitĆ© d’aujourd’hui par des gestes d’amour simples et quotidiens. Par exemple, aider le voisin de palier qui a parfois des problĆØmes avec sa tĆ©lĆ©vision, Ć©couter le couple qui vient d’avoir un bĆ©bĆ©, dissoudre les murs d’indiffĆ©rence, d’anonymat dont sont faites les relations et que la pandĆ©mie a amplifiĆ©s. La phrase de JĆ©sus ā€˜chaque fois que vous l’avez fait Ć  l’un de ces plus petits, qui sont mes frĆØres, c’est Ć  moi que vous vous l’avez faitĀ !’ nous interpelle. Ainsi, chaque voisin est en rĆ©alitĆ© la personne que JĆ©sus met Ć  nos cĆ“tĆ©s pour qu’elle soit accueillie et aimĆ©e. Et qui est plus proche que notre voisin ?Ā Ā»

Maria Grazia Berretta

Hombre Mundo : artisans de paix et d’unitĆ©

Hombre Mundo : artisans de paix et d’unitĆ©

Du 25 au 27 fĆ©vrier 2022, plus de 3000 jeunes ont tĆ©moignĆ© de la fraternitĆ© universelle Ć  travers des actions locales et globales, dĆ©veloppant ainsi une citoyennetĆ© active. Engagement face aux grands dĆ©fis de la planĆØte, de la paix Ć  l’environnement, en passant par la lutte contre la faim et la pauvretĆ©. Une volontĆ© d’ĆŖtre ensemble, de se rencontrer pour construire la paix, vivre la fraternitĆ© universelle, d’agir pour l’environnement et les populations les plus faibles. Trois jours, du 25 au 27 fĆ©vrier, pendant lesquels les Gen3, les adolescents du mouvement des Focolari, ont vĆ©cu l’atelier planĆ©taire Hombre Mundo. Plus de 3.000 jeunes de 600 endroits dans le monde ont participĆ© Ć  des actions concrĆØtes et ont Ć©tĆ© connectĆ©s par vidĆ©oconfĆ©rence en ligne pour tĆ©moigner d’un monde uni. Ils ont Ć©galement pu partager des vidĆ©os et des photos de leurs expĆ©riences sur les rĆ©seaux sociaux teens4unity. De nombreux messages de paix et de solidaritĆ© sont arrivĆ©s. Dont celui des Gen3 de SibĆ©rie, de la ville de Krasnojarsk en RussieĀ ; lors de leur Hombre Mundo, ils ont envoyĆ© un message : « nous vivons pour la Paix » ; un message plein d’espoir, surtout en ces jours de conflit entre la Russie et l’Ukraine. Le programme de l’atelier planĆ©taire Ć©tait divisĆ© en trois Ć©tapes. Le 25 fĆ©vrier : Notre mode de vie est l’art d’aimer : comment l’avons-nous vĆ©cu et comment pouvons-nous le vivre pendant la pandĆ©mie ? Comment pouvons-nous continuer Ć  aimer dans le monde virtuel des mĆ©dias sociaux ? « Nous avons compris, dit Samira du Congo, que nous devons nous accepter mutuellement malgrĆ© nos diffĆ©rences qui sont d’une Ć©norme richesse. C’est une faƧon de promouvoir les valeurs et en mĆŖme temps de bannir les antivaleursĀ Ā». Et Ɖlise de France : « lors d’une rĆ©union, nous avons Ć©tĆ© trĆØs touchĆ©s par certains chiffres concernant la mortalitĆ© infantile dans le monde, principalement due au manque d’eau potable. Nous avons donc organisĆ© un concert afin de rĆ©colter des fonds pour le forage d’un puits au Myanmar qui fournira Ć  vie de l’eau potable Ć  une douzaine de famillesĀ Ā». Le 26 fĆ©vrier, les jeunes ont approfondi leur engagement en faveur de l’Ć©cologie intĆ©grale et de l’objectif « Faim zĆ©roĀ Ā». AmĆ©liorer efficacement la protection de la planĆØte et rĆ©duire drastiquement la faim et la pauvretĆ© jusqu’Ć  leur disparition. L’une des expĆ©riences relatĆ©es est celle d’une Gen3 d’Autriche pour un projet de reforestation. L’argent investi dans le projet d’arbres a Ć©tĆ© collectĆ© lors du tournoi Fair Play qui s’est tenu Ć  Vienne, sur le thĆØme « Fair Play contre le changement climatiqueĀ Ā». Environ 120 joueurs et 100 collaborateurs ont participĆ© Ć  cette journĆ©e. Avec l’argent collectĆ©, nous avons pu acheter environ 1 500 arbres. Le 27 fĆ©vrier a Ć©tĆ© consacrĆ© Ć  la beautĆ© de la rencontre entre les peuples et Ć  l’engagement commun de construire un monde de paix et d’unitĆ©. Une connexion mondiale par vidĆ©oconfĆ©rence en direct a permis Ć  plus de 3.000 jeunes connectĆ©s en 600 points de se rencontrer et de prier pour la paix. Ensuite, le rĆ©cit de nombreuses expĆ©riences de paix et d’unitĆ© malgrĆ© les nombreuses difficultĆ©s. Comme celle d’une jeune fille au Myanmar, pays qui vit une situation politique trĆØs difficile : de nombreuses familles doivent quitter leur foyer et se rĆ©fugier dans des centres d’accueil. Elle voulait vraiment pouvoir faire quelque chose pour elles. « Je me suis donc rendue disponible pour aider les rĆ©fugiĆ©s qui avaient Ć©tĆ© accueillis dans l’Ć©glise. MĆŖme si j’Ć©tais fatiguĆ©e, je croyais que Dieu Ć©tait avec moi, qu’il me regardait et qu’il me donnait la force de continuer et d’aider les autres. Maintenant, je peux dire que c’Ć©tait un moment merveilleux et magnifique pour moi, j’en garde un souvenir inoubliableĀ Ā». Au Liban, Maria Sfeir, ambassadrice de la paix du Moyen-Orient, et Fouad Sfeir ont racontĆ© comment ils avaient « intĆ©grĆ© la culture de la paix, en Ć©duquant nos enfants et en les Ć©levant avec les bonnes valeurs de l’amour et du don pour construire une sociĆ©tĆ© meilleure, dans un environnement de non-violence et de justiceĀ Ā». Parmi les nombreux intervenants, citons Ć©galement le Gen Rosso reliĆ© depuis l’Ć®le de Lampedusa en Italie, connue pour son accueil des migrants : « Nous sommes Ć  Lampedusa pour soutenir ces gens merveilleux qui accueillent ceux qui sont contraints de quitter leur terre Ć  cause de la guerre, de la faim et de la violence. Lampedusa est une Ć®le de fraternitĆ©, un port ouvert, des gens qui regardent l’horizon et se jettent Ć  la mer pour atteindre et sauver ceux qui sont Ć  la merci des vagues. Lampedusa : lampe, balise lumineuse qui dit terre. Un terrain qui dit maison. D’ici, nous voulons dire : gardons toujours les portes de nos cœurs grandes ouvertesĀ Ā». Margaret Karram, prĆ©sidente du mouvement des Focolari, a ensuite donnĆ© un message : « Vous avez construit le chantier avec votre tĆ©moignage de vieĀ Ā». (…) « Ne vous sentez pas seuls, sachez que le Mouvement dans le monde entier est avec vous et vous soutient. (…) Je me sens trop souvent impuissante face au mal dans le monde : les guerres, l’injustice, la destruction de la nature. Dans ces moments-lĆ , cela m’aide de parler avec Dieu. Cela me donne de la force et du courage de savoir qu’il est avec nous. La certitude de son amour rĆ©chauffe mon cœur, me rend capable d’aimer, de pardonner, de tendre la main pour construire l’unitĆ© avec ceux que je rencontre chaque jour. Je sens que c’est seulement de cette maniĆØre que je peux ĆŖtre avant tout une petite artisane de la paixĀ Ā».

Lorenzo Russo

Ukraine : accord avec Caritas-Spes pour l’assistance Ć  la population

Ukraine : accord avec Caritas-Spes pour l’assistance Ć  la population

Les contributions collectĆ©es par la Coordination d’Urgence du Mouvement des Focolari par l’intermĆ©diaire des ONG Action pour un Monde Uni (AMU) et Action Familles Nouvelles (AFN) servent Ć  soutenir les activitĆ©s d’aide Ć  la population menĆ©es par Caritas-Spes Ukraine. La guerre en Ukraine ne s’arrĆŖte pas et parmi la population, il y a des milliers de personnes dĆ©placĆ©es qui fuient et beaucoup tentent de survivre parmi les refuges et les abris d’urgence, où ils peuvent recevoir un premier soutien. Avec les contributions recueillies dans le cadre de l’appel lancĆ© par la Coordination des Urgences du Mouvement des Focolari, l’AMU et AFN soutiennent en premier lieu les actions de Caritas-Spes Ukraine, qui apporte les premiers secours Ć  des milliers de personnes contraintes d’abandonner leurs maisons pour fuir vers la frontiĆØre ou se rĆ©fugier dans des abris souterrains amĆ©nagĆ©s dans la mesure du possible. Caritas-Spes s’est engagĆ©e Ć  fournir un abri sĆ»r, de la nourriture, des mĆ©dicaments et des produits d’hygiĆØne, ainsi qu’un soutien psychologique Ć  quelque 500 mĆØres dĆ©placĆ©es avec enfants hĆ©bergĆ©s dans ses centres. Plus de 2 500 personnes reƧoivent Ć©galement de l’aide par l’intermĆ©diaire des Caritas paroissiales et des 14 cantines des soupes populaires qui restent actives dans les rĆ©gions de Kiev, Lutsk, Berdiansk, Kamenets-Podolsky, Zhytomyr, Kharkiv, Lviv, Odessa, Vinnitsa et diverses villes de la rĆ©gion de Transcarpathie. Les images de la guerre en Ukraine qui nous parviennent quotidiennement des mĆ©dias internationaux et les tĆ©moignages de nos contacts sur le terrain, comme Mira Milavec, focolarina slovĆØne qui vit en Ukraine et collabore avec Caritas-Spes, dĆ©crivent l’Ć©tat d’urgence d’une population assiĆ©gĆ©e, sans dĆ©fense face aux bombardements, entassĆ©e le long des routes pour atteindre les frontiĆØres ou dans les caves et les abris où des lits de fortune ont Ć©tĆ© installĆ©s dans l’attente d’un repas chaud, d’eau potable et d’Ć©lectricitĆ©. ƀ la frontiĆØre avec la Pologne, la file de personnes dĆ©sespĆ©rĆ©es qui tentent de passer la frontiĆØre atteint des dizaines de kilomĆØtres. Caritas-Spes Ć  Lviv a organisĆ© une assistance spĆ©cifique pour les mĆØres qui tentent de s’Ć©chapper avec des enfants, mĆŖme trĆØs jeunes, dans leurs bras.Ā Ils ont besoin de tout, notamment d’eau chaude pour prĆ©parer les repas ou changer les couches. A Odessa, attaquĆ©e, des abris sont mis en place, mĆŖme sous la cathĆ©drale, le tout rythmĆ© par le son des sirĆØnes annonƧant l’arrivĆ©e du danger ou son arrĆŖt temporaire. ƀ Vinnitsa, un psychologue organise des sessions de formation en ligne pour les volontaires et les opĆ©rateurs sur l’aide psychologique qui peut ĆŖtre apportĆ©e dans des situations stressantes comme celle-ci : plus de 120 personnes ont dĆ©jĆ  participĆ© Ć  la premiĆØre. Actuellement, la collecte de fonds pour l’urgence liĆ©e Ć  la guerre en Ukraine, rĆ©alisĆ©e par laĀ  Coordination des Urgences du Mouvement des Focolari (AMU et APN), a dĆ©jĆ  atteint 100 000 euros et un premier envoi de fonds a dĆ©jĆ  Ć©tĆ© envoyĆ© sur place, qui servira Ć  soutenir les actions de Caritas-Spes pour les premiĆØres aides aux familles ukrainiennes. Nous Ć©valuons Ć©galement la possibilitĆ© de soutenir les frais d’accueil des nombreux rĆ©fugiĆ©s ukrainiens qui arrivent dans les pays voisins, comme la Slovaquie et la Pologne, accueillis par la gĆ©nĆ©rositĆ© des familles locales qui leur ouvrent leurs maisons. Malheureusement, les actions militaires ne s’arrĆŖtent pas et, comme le confirment les contacts locaux, les besoins vont augmenter. Des mises Ć  jour rĆ©guliĆØres sur l’aide que nous apportons sur le terrain sont disponibles sur les canaux web et sociaux de l’AMU et d’AFN. Pour soutenir l’action en Ukraine et l’aide aux familles dĆ©vastĆ©es par la guerre, vous pouvez faire un don en ligne sur les sites web : AMU : www.amu-it.eu/dona-online-3/ AFN : www.afnonlus.org/dona/ ou par virement bancaire sur les comptes bancaires suivants Action Monde Uni ONLUS (AMU) IBAN : IT 58 S 05018 03200 000011204344 Ć  la Banca Popolare Etica Code SWIFT/BIC: ETICIT22XXX Action Familles Nouvelles ONLUS (AFN) IBAN : IT 92 J 05018 03200 000016978561 avec la Banca Popolare Etica Code SWIFT/BIC: ETICIT22XXX Communication : Urgence Ukraine

Nouvelles du focolare en Ukraine

Donatella Rafanelli raconte Ć  Maria Chiara Biagioni de l’agence de presse SIR la vie de la communautĆ© des Focolari en Ukraine ces derniers jours. Un voyage de 29 heures depuis Kiev. Ā« Maintenant, notre rĆŖve est d’y retourner Ā». Un voyage de 29 heures depuis Kiev vers une ville de l’ouest du pays, Mukachevo. La circulation sur les routes, les longues files d’attente aux guichets automatiques des banques et aux stations-service, les chars et les gens le long de la route qui demandent une place dans les voitures qui passent. Donatella Rafanelli, une focolarine italienne de Pistoia, qui vit Ć  Kiev depuis 2019 dans la communautĆ© du Mouvement fondĆ© par Chiara Lubich, a racontĆ© Ć  l’agence SIR ce qui se passe pendant ces heures le long de cette route des personnes dĆ©placĆ©es d’Ukraine. « Nous Ć©tions Ć  Kiev lorsqu’ils nous ont appelĆ©s trĆØs tĆ“t le jeudi matin pour nous dire de faire rapidement nos valises car ils Ć©taient en train de tirer Ć  70 kilomĆØtres de la capitaleĀ Ā», raconte Donatella. « Nous ne savions pas quoi faire car c’Ć©tait la premiĆØre fois que nous nous retrouvions dans une telle situation. Nous sommes donc partis Ć  la recherche de l’abri le plus proche de notre maison et on nous a indiquĆ© un parking souterrain. AprĆØs, nous sommes rentrĆ©s chez nous et avons appelĆ© l’ambassade d’Italie sur un numĆ©ro d’urgence gratuit. Ils nous ont dit de rester chez nous et de ne nous rendre au refuge que si l’alerte Ć©tait donnĆ©e. Tout semblait normal. Les gens parlaient depuis des jours de la possibilitĆ© d’une attaque sur Kiev, mais quand c’est arrivĆ©, la premiĆØre chose que nous avons faite a Ć©tĆ© de nous regarder dans les yeux. Nous avons dit : Ƨa y est, nous sommes en guerre. Et nous avons priĆ©. Nous avons demandĆ© Ć  JĆ©sus de nous donner la force et de nous donner la paix. A partir de lĆ , cela a Ć©tĆ© une course contre la montre. Nous avons mis trois choses ensemble dans une valise. Nous avons pris trĆØs peu de choses avec nous, juste le nĆ©cessaire et nos documents personnels. Nous avons immĆ©diatement cherchĆ© un billet de train afin de pouvoir voyager vers l’ouest, mais ils Ć©taient tous vendus. L’aĆ©roport Ć©tait fermĆ©. Nous avons donc dĆ» dĆ©cider de voyager en voiture. Les routes sortant de Kiev Ć©taient bloquĆ©es. Il y avait de longues files d’attente devant la banque pour obtenir de l’argent et dans les supermarchĆ©s. Il a fallu beaucoup de temps, surtout pour sortir de la ville. Nous nous sommes arrĆŖtĆ©s deux fois pour prendre de l’essence. ƀ la premiĆØre station-service, nous avons fait la queue pendant une heure. Et juste lĆ , pendant qu’on attendait, on a entendu les coups de feu, les tirs. C’Ć©tait fort. Nous sommes restĆ©s immobiles, en silence. Une fois de nouveau sur la route, nous avons pu voir des chars et des personnes faisant de l’auto-stop pour se faire conduire. Sur le chemin, les tĆ©lĆ©phones envoyaient et recevaient constamment des messages et des appels : ceux qui Ć©taient partis, ceux qui avaient dĆ©cidĆ© de rester. Donner des nouvelles et mettre les personnes en fuite en contact avec les communautĆ©s des Focolari de Slovaquie et de Pologne qui avaient proposĆ© de les accueillir. Ce n’est que pendant le voyage, confie Donatella, que nous avons rĆ©alisĆ© ce qui nous Ć©tait arrivĆ©. Nous n’Ć©tions pas dans la voiture pour aller Ć  un rendez-vous ou pour faire un voyage. Nous quittions une ville, notre maison. Nous n’avons jamais voulu partir. Mais nous avons rĆ©alisĆ© que c’Ć©tait impossible de resterĀ Ā». ƀ Mukachevo, Donatella et ses compagnons de voyage ont Ć©tĆ© accueillis par un prĆŖtre dans une paroisse et par la communautĆ© des Focolari de cette ville. « Nous sommes ici en Ukraine. Et c’est trĆØs important pour nous. Nous ne nous sommes pas enfuis. Nous voulons vivre et rester dans ce pays. Ils nous ont proposĆ© un millier d’endroits où aller. Si nous nous sommes Ć©loignĆ©s de Kiev, c’est uniquement parce que c’est dangereux en ce moment. Il n’y avait aucune raison de rester sous les bombardements. Mais maintenant, notre rĆŖve est d’y retourner. La guerre ? C’est de la pure folieĀ Ā», rĆ©pond Donatella sans hĆ©siter. « Parce que personne n’a le droit de prendre la vie d’une autre personne ainsi que la possibilitĆ© de vivre une vie normale. Ici, les gens ont fait tellement de sacrifices pour acheter une maison, pour Ć©conomiser de l’argent. Et maintenant, avec la guerre, les plans d’avenir sont rĆ©duits Ć  nĆ©ant, les rĆŖves sont brisĆ©s. Nous prions pour que cette folie prenne fin le plus rapidement possible. Nous suivons l’actualitĆ© des discussions entre les dĆ©lĆ©gations et les efforts dĆ©ployĆ©s au niveau de la diplomatie internationale. Je pense que la seule chose qui puisseĀ  nous aider est un miracle. Et toutes les nouvelles provenant des personnes qui prient pour nous et manifestent dans les rues pour la paix nous font beaucoup de bien. Nous avons besoin d’un miracleĀ Ā».

Maria Chiara Biagioni (SIR)

Marcher ensemble : le chemin synodal en Terre Sainte

Le synode 2021-2023 convoquĆ© par le pape FranƧois est une occasion d’Ć©couter et de dialoguer avec les autres, une occasion de redĆ©couvrir la vĆ©ritable identitĆ© de l’Ɖglise, “universelle” depuis le dĆ©but. Ce parcours concerne tous les diocĆØses du monde, y compris la Terre Sainte. « Alors que nous nous prĆ©parons Ć  faire route ensemble, nous sommes plus que jamais conscients qu’ en tant que disciples du Christ sur cette Terre qui est sa maison, nous sommes appelĆ©s Ć  ĆŖtre ses tĆ©moins. Rappelons-nous que son plus grand dĆ©sir est que nous soyons un (cf. Jn 17)Ā Ā» C’est ce que nous lisons dans la lettre du 26 janvier 2022 envoyĆ©e par les Ordinaires catholiques aux responsables des Ɖglises chrĆ©tiennes de Terre Sainte concernant le Synode 2021-2023 convoquĆ© par le Pape FranƧois et intitulĆ© « Pour une Ɖglise synodale. Communion, participation, mission.Ā Ā» DĆ©sirant explicitement informer et impliquer les frĆØres des autres communautĆ©s ecclĆ©siales locales sur le parcours synodal articulĆ©, commencĆ© Ć©galement en Terre Sainte, le Patriarche Latin de JĆ©rusalem, Pierbattista Pizzaballa, qui a signĆ© le texte, souligne l’importance de s’Ć©couter mutuellement pour grandir ensemble sur ce chemin de communion. Un regard sur la nature missionnaire d’une Ɖglise “universelle”, en particulier celle de JĆ©rusalem, dont le patriarche avait parlĆ© le 9 novembre 2021, lors d’une rencontre avec les mouvements ecclĆ©siaux et les nouvelles communautĆ©s prĆ©sentes en Terre Sainte aprĆØs l’ouverture du chemin synodal : « Notre Ɖglise, l’Ɖglise de JĆ©rusalem est nĆ©e au CĆ©nacle, Ć  la PentecĆ“te, et elle est nĆ©e, mĆŖme alors, comme une Ɖglise tout Ć  la fois universelle et locale. (…) Elle s’est enrichie, surtout ces derniĆØres annĆ©es, de beaucoup plus de charismes. Pour cette raison, votre prĆ©sence ici n’est pas seulement un cadeau, un signe de la Providence (…), mais elle fait partie du dĆ©sir de Dieu (…)Ā Ā» Les reprĆ©sentants des diffĆ©rentes instances prĆ©sentes ont pu Ć  cette occasion s’Ć©couter, tĆ©moigner de leur propre expĆ©rience et, avec l’aide prĆ©cieuse du Patriarche, mieux comprendre comment aborder le Synode au niveau local. Mgr Pizzaballa, rĆ©pondant Ć  diverses questions, a partagĆ© ses rĆ©flexions sur la synodalitĆ©, qui « est un style – a-t-il dit – une maniĆØre d’ĆŖtre dans la vie, dans l’Ɖglise, mais aussi en dehors de l’Ɖglise.Ā C’est une attitude. Et l’Ć©coute et le dialogue en sont des expressions (…).Ā Ā» Il est donc nĆ©cessaire que les diffĆ©rents mouvements et les diffĆ©rents groupes travaillent en “cross-platform” (multi-plateforme) en allant au cœur de l’expĆ©rience de “communion” de l’Ɖglise universelle, une expĆ©rience qui, plus que d’autres, semble vraiment difficile Ć  vivre en Terre Sainte. « Par communion, j’entends la conscience d’avoir reƧu – poursuit-il – un don gratuit, une vie greffĆ©e dans l’autre (…) Tout cela jaillit de l’expĆ©rience de la rencontre avec JĆ©sus. (…) aprĆØs avoir rencontrĆ© le Seigneur et fait l’expĆ©rience du salut, vous comprenez que cette expĆ©rience devient complĆØte, profonde, lorsqu’elle est partagĆ©e dans une communautĆ© (…)Ā Ā» Un dĆ©sir profond qui se renouvelle dans les mots de cette lettre envoyĆ©e par les Ordinaires catholiques aux responsables des diffĆ©rentes Ɖglises chrĆ©tiennes de Terre Sainte et qui ouvre des horizons, soulignant aussi le dĆ©sir de grandir dans la fraternitĆ© et de s’enrichir de la sagesse des autres. La possibilitĆ© Ā« d’ĆŖtre ensembleĀ Ā» : telle est l’aspiration du chemin synodal, un moment qui a la saveur d’un repas partagĆ©, d’une souffrance mise en commun, d’une joie que l’on est impatient de communiquer; c’est la marche des disciples d’Emmaüs qui, bien que dƩƧus et tristes, cheminent ensemble et, en communion, se soutiennent mutuellement, jusqu’Ć  ce que le Seigneur ressuscitĆ© vienne Ć  eux. Une occasion Ć  ne pas manquer, pour le reconnaĆ®tre parmi nous.

Maria Grazia Berretta

Chiara LubichĀ : l’actualitĆ© de l’Évangile

Approcher l’Ɖvangile aujourd’hui signifie trouver la Parole de Dieu vivante. Chiara Lubich, Ć  travers son expĆ©rience avec la premiĆØre communautĆ© du Mouvement Ć  Trente, nous fait goĆ»ter les effets de sa mise en pratique. […] Si Dieu nous parle, pouvons-nous ne pas accueillir sa ParoleĀ ? La Bible nous invite Ć  nous mettre Ć  son Ć©coute Ć  plus de 1150 reprises. « Écoutez-le[1] » : le PĆØre lui-mĆŖme y invite les disciples, quand son Fils, la Parole, vient habiter au milieu des hommes. Mais l’écoute dont parle la Bible s’adresse plus au cœur qu’à l’oreille. Il s’agit d’adhĆ©rer entiĆØrement Ć  ce que Dieu dit, de lui obĆ©ir, avec la confiance d’un enfant qui s’abandonne entre les bras de sa mĆØre et se laisse porter par elle. […] Cette parole fait Ć©cho Ć  l’enseignement de JĆ©sus. Ne dĆ©clare-t-il pas bienheureux ceux qui Ć©coutent la Parole de Dieu et qui l’observent[2]Ā ? Ne considĆØre-t-il pas comme sa mĆØre et ses frĆØres ceux qui Ć©coutent la Parole et la mettent en pratique[3]. […] Au terme du « discours sur la montagneĀ Ā» JĆ©sus affirme encore que celui qui sait Ć©couter la Parole est celui qui la met en pratique, construisant ainsi sa vie aussi solidement qu’une maison bĆ¢tie sur le roc[4]. Chacune des Paroles de JĆ©sus exprime tout son amour pour nous. Devenons nous-mĆŖmes paroles vivantes et nous constaterons, en nous et autour de nous, la puissance de vie qu’elles contiennent. Aimons l’Évangile au point de nous laisser transformer en lui et de la faire dĆ©border sur les autres. Ainsi nous pourrons rendre Ć  JĆ©sus son amour. Ce ne sera plus nous qui vivrons, mais le Christ qui prendra forme en nous. Nous nous sentirons libĆ©rĆ©s de nous-mĆŖmes, de nos limites, de nos dĆ©pendances, et surtout nous verrons se rĆ©pandre la rĆ©volution d’amour que JĆ©sus, vivant en nous, provoquera dans le tissu social dans lequel nous sommes immergĆ©s. Cela, nous en avons fait l’expĆ©rience dĆØs le dĆ©but du Mouvement, Ć  Trente, durant la seconde guerre mondiale, lorsque nous devions nous rĆ©fugier dans les abris, n’emportant avec nous que le petit livre de l’Évangile. Nous l’ouvrions, nous le lisions et, sans doute par une grĆ¢ce particuliĆØre de Dieu, ces paroles, pourtant si souvent entendues, s’éclairaient d’une lumiĆØre nouvelle. Paroles de vie, elles Ć©taient pour nous devenues Paroles Ć  vivre. […] Nous avons vu naĆ®tre autour de nous, aprĆØs seulement quelques mois, une communautĆ© vivante composĆ©e de 500 personnes. Tel Ć©tait le fruit de notre communion constante Ć  la Parole, qui rendait notre vie dynamique Ć  chaque instant. Nous Ć©tions ivres de la Parole, nous pourrions dire que la Parole en quelque sorte « vivait Ć  notre placeĀ Ā». Il nous suffisait de nous demanderĀ : « Vis-tu la ParoleĀ ?Ā Ā», « Es-tu la Parole vivanteĀ ?Ā Ā» pour augmenter notre engagement Ć  la vivre. Revenons Ć  la vie de cette Ć©poque. L’Évangile est-toujours actuel. C’est Ć  nous d’y croire et de l’expĆ©rimenter.

Chiara Lubich

(Chiara Lubich, in Parole di Vita, CittĆ  Nuova, 2017, p.Ā 789-791) [1] Mt 17,Ā 5. [2] Cf. Lc 11,Ā 28. [3] Cf. Lc 8,Ā 20-21. [4] Mt 7,Ā 24.

Ukraine : soutien Ć  la population

Ukraine : soutien Ć  la population

Les dons, recueillis par l’intermĆ©diaire des ONG Action pour un Monde Uni (AMU) et Action Familles Nouvelles (AFN), seront utilisĆ©s pour fournir Ć  la population ukrainienne des produits de premiĆØre nĆ©cessitĆ©, Ć©galement en collaboration avec les Ɖglises locales.

La coordination Urgences du Mouvement des Focolari a lancĆ© une campagne extraordinaire de collecte de fonds en faveur de la population ukrainienne, par l’intermĆ©diaire des ONG Action pour un Monde Uni (AMU) et Action Familles Nouvelles (AFN).

“Kiev” par le peintre Michel Pochet

Les dons versĆ©s seront gĆ©rĆ©s conjointement par l’AMU etĀ  AFN afin de fournir Ć  la population ukrainienne les produits de premiĆØre nĆ©cessitĆ© en matiĆØre de nourriture, de soins mĆ©dicaux, de logement, de chauffage et d’hĆ©bergement dans diffĆ©rentes villes du pays, Ć©galement en collaboration avec les Ɖglises locales. Il est possible de faire un don en ligne Ć  l’adresse suivanteĀ :

AMU : www.amu-it.eu/dona-online-3/ AFN : www.afnonlus.org/dona/ ou par virement bancaire sur les comptes suivantsĀ : Action pour un monde uni ONLUS (AMU) IBAN : IT 58 S 05018 03200 000011204344 Ć  Banca Popolare Etica Code Ā SWIFT/BIC: ETICIT22XXX

Action Familles Nouvelles ONLUS (AFN) IBAN : IT 92 J 05018 03200 000016978561 avec Banca Popolare Etica Code Ā SWIFT/BIC: ETICIT22XXX

CommunicationĀ : Urgence Ukraine

Des avantages fiscaux sont disponibles pour ces dons dans de nombreux pays de l’UE et dans d’autres pays du monde, selon les diffĆ©rentes rĆ©glementations locales. Les contribuables italiens pourront obtenir des dĆ©ductions de leurs revenus, conformĆ©ment Ć  la rĆ©glementation relative aux organisations Onlus.