Une expérience de l’Eglise communion, celle qui a été vécue par Maria Voce au Synode, «soit dans les interventions en salle de séance, soit dans les moments d’échanges fraternels ». Elle la donne elle-même dans une interview à Avenir, en conclusion des trois semaines de travail, en ajoutant : « J’ai vraiment remercié Dieu pour appartenir à une telle Eglise ». « Ensemble – continue-t-elle nous nous sommes rendu compte des défauts humains qui sont des obstacles à la nouvelle évangélisation et nous avons pris conscience de nous purifier du péché, pour retrouver la radicalité du témoignage évangélique. On a beaucoup parlé de la crédibilité de l’annonce, donnée avant tout par la cohérence de vie de ceux qui sont amenés à évangéliser, à commencer par les pasteurs. Toutefois, des travaux de ces trois semaines, il est ressorti que malgré les péchés des hommes qui ont handicapé l’avancée de l’Eglise en diverses parties du monde, Italie et Europe comprises, le climat très complexe qui se respire dans nos communautés n’est pas celui de l’humiliation, car il y a la certitude que l’Eglise est soutenue par Dieu et donc que nos erreurs aussi peuvent être dépassées. En définitive, ce qui jaillit du Synode est que l’Eglise est plus confiante en elle-même, parce que plus confiante dans le Seigneur.
Cette évaluation rapportée par le quotidien catholique a un caractère général, mais les thèmes abordés par la présidente des Focolari dans d’autres interviews sont variés. Celui du rôle de la femme au Synode et dans l’Eglise, comme dans la campagne sur les droits des femmes du Tg2 : « Celui des Focolari peut être un exemple de « quota féminin » dans l’Eglise ? ». Maria Voce ne s’y retrouve pas dans cette expression : « Notre présence est une présence ecclésiale, dans laquelle la femme a son rôle à jouer, la présidence féminine en est un signe ». Tandis que Vatican Insider l’interpelle sur le thème du dialogue avec l’Islam, après la projection en salle de séance d’une vidéo à leur sujet qui avait soulevé quelque perplexité. « Cela a été une occasion pour mettre ce thème au centre des débats, – affirme Maria Voce, idée reprise par le Washington Post -. Mais cela a servi pour manifester un visage de dialogue de l’Eglise, une Eglise qui va à l’encontre des autres, aux cultures et à tout ce qui les entoure – donc aussi à l’Islam, vu comme des personnes qui vivent à côté de chrétiens, qui ont les mêmes problèmes et qui ensemble peuvent les résoudre ». A la question : Est-ce « avec peur » que beaucoup de chrétiens voient la montée de l’Islam ? « Dieu conduit l’histoire – continue-t-elle – aussi nous ne devons pas avoir peur de ces retournements de situation. Peut-être que l’Islam croît dans une partie du monde, tandis que le christianisme croît dans une autre. L’important est que l’humanité croisse en humanité, c’est-à-dire que les hommes grandissent dans leur rapport avec Dieu et dans la capacité de se référer les uns aux autres ». Les catholiques peuvent-ils apprendre quelque chose des musulmans ? « J’ai vécu pendant dix ans dans un pays à majorité musulmane, la Turquie. J’ai appris le respect pour la religion, la fidélité dans l’observance des propres devoirs, la capacité de pardonner en période de Ramadan. Peut-être que pour nous c’est seulement une parole, mais pour eux c’est une période sacrée dans laquelle ils remettent leurs dettes, les rapports familiaux se renouvèlent. Surtout je pense qu’on peut apprendre à avoir une attitude de fidélité envers Dieu et envers ses commandements ».
Sur l’apport des laïcs et des mouvements pour la nouvelle évangélisation, les questions de Telepace, Rome Reports et Radio Vatican sont en discussion : « Il me semble que c’est une grande joie dans le fait que tous nous reconnaissons Eglise- répond Maria Voce à leur sujet – Les prêtres aussi sont de plus en plus en train de s’en rendre compte, mais il me semble qu’il est aussi important de respecter la spécificité des charismes que chacun porte, parce qu’ils sont des dons de Dieu et qu’ils ne peuvent se mélanger aussi indifféremment. En même temps il faut savoir que chacun de ces dons doit servir à la construction de l’ensemble, et donc que le don spécifique que porte le Mouvement des Focolari, ou la communauté San Egidio, ou encore le charisme d’un évêque, doit s’intégrer avec tous les autres charismes pour la construction du corps du Christ qui est l’Eglise ».
Pour les autres entretiens à Maria Voce sur le Synode, allez à
https://www.focolare.org/area-press-focus/it/news/category/segnalazioni/
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