Mouvement des Focolari

Vivre l’Évangile : Voir avec d’autres yeux

Nov 7, 2019

Les paroles de saint Paul « Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent » (Rm 12, 15) sont une invitation à « se faire un », à se mettre « dans la peau de l'autre », comme une expression concrète de la vraie charité. En vivant ainsi, nous verrons les choses changer là où nous sommes, en commençant par les relations dans nos familles, nos écoles, nos lieux de travail, notre communauté. Avec gratitude, nous constaterons que, tôt ou tard, l’amour sincère et gratuit nous est rendu et devient réciproque.

Les paroles de saint Paul « Réjouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent » (Rm 12, 15) sont une invitation à « se faire un », à se mettre « dans la peau de l’autre », comme une expression concrète de la vraie charité. En vivant ainsi, nous verrons les choses changer là où nous sommes, en commençant par les relations dans nos familles, nos écoles, nos lieux de travail, notre communauté. Avec gratitude, nous constaterons que, tôt ou tard, l’amour sincère et gratuit nous est rendu et devient réciproque. Accueil Notre communauté s’était vu confier une femme au lourd passé. Quand nous avons découvert qui elle était, la relation est devenue difficile avec elle. Nous avons en effet appris qu’elle avait tué son propre fils et qu’elle n’avait pas été en prison parce qu’elle était enceinte et déprimée. Même si le curé de la paroisse nous rappelait de ne pas juger, il était quand même difficile de ne pas avoir son passé devant nos yeux. Avec le temps, aidés aussi par le curé de la paroisse, cette femme est devenue la mesure de notre capacité d’accueil. Dans cet effort de « voir avec d’autres yeux », notre communauté a fait un saut qualitatif. Il nous a semblé que, précisément à travers cette femme qui avait besoin de notre miséricorde, Dieu nous donnait une grande leçon d’Evangile. Mais le vrai cadeau fut lorsqu’un jour, en pleurant, elle nous a raconté son histoire, les drames qu’elle avait vécus et les violences qu’elle avait subies. Elle nous a remerciés parce que nous lui avions donné la preuve que l’amour existe et que le monde n’est pas aussi mauvais que celui qu’elle avait connu. (M.P. – Allemagne) Un institut pour enfants sourds et muets Notre institut est en partie subventionné par l’Etat, en partie autogéré par de petites activités artisanales internes, mais les besoins sont toujours nombreux. Un jour, un parent d’un élève vient nous dire qu’il ne sait pas comment et où trouver l’argent pour résoudre un problème. Je prends l’argent que nous avions dans la caisse et je lui donne. Dans l’après-midi, nous avons reçu la visite d’une dame inconnue : « J’ai vu la statue de la Vierge dans le jardin et je me suis arrêtée pour prier. Ce que vous faites mérite admiration et respect. Je ne sais pas ce que je pourrais faire pour vous, mais ceci pourrait peut-être vous aider ». Elle nous donne le double du montant donné le matin. (J. – Liban) Croisière Je ne me souviens pas d’avoir vu ma mère en bonne santé. Elle était toujours au lit au cours des dernières décennies. Mon père, malgré une brillante carrière pleine de succès, passait du temps avec elle en ne lui laissant rien manquer en soins et traitement. Un jour, j’ai été invité à une croisière et j’ai accepté, me trouvant mille excuses pour penser que je la méritais. Pendant le voyage, alors qu’un collègue me parlait de sa famille, je me suis rendu compte que j’avais peu à dire de la mienne, j’avais presque honte d’une situation de douleur sans solutions. Quand il m’a interrogé sur mes parents, je lui ai dit combien mon père s’était toujours prodigué pour ma mère, que je me sentais fier d’un tel père et que je comprenais la valeur de la douleur. En rentrant chez moi, j’ai demandé pardon à mes parents, non pas tant pour les vacances que j’avais prises, mais parce que je n’avais pas été capable de deviner s’ils avaient besoin de moi. Avec cette « croisière », ma vie a changé. Les derniers jours de ma mère sont devenus un cadeau pour toute la famille. (S.S. – Espagne) Demander pardon Ce matin-là, dans la cuisine, ma femme et moi étions agités par des problèmes non résolus ; tout nous semblait noir et destiné à donner lieu à une querelle furieuse entre nous, comme cela s’est déjà produit auparavant. Je me suis arrêté un instant : toutes les promesses de recommencer faites devant Dieu tenaient encore ou s’étaient-elles envolées en fumée ? Je me suis approché de ma femme et, même si cela m’a coûté, je lui ai demandé pardon. Elle aussi a immédiatement réagi en disant que tout était de sa faute…. Lorsque les enfants sont arrivés, ils ont trouvé non seulement le petit déjeuner prêt, mais aussi des parents qui grandissaient avec eux, désireux de transmettre à leurs enfants la bonne clé pour bien vivre la vie. (R.H. – Slovaquie)

par Stefania Tanesini (tiré de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, anno V, n.6,novembre-dicembre 2019)

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

S'abonner à la lettre d'information

Mot du jour

Articles connexes

Urgence Moyen-Orient

Urgence Moyen-Orient

La Coordination ‘Urgences’ du Mouvement des Focolari a lancé une collecte de fonds pour le Moyen-Orient, afin d’aider les populations de ces pays qui souffrent à cause des conflits.

Langue et fraternité : la contribution de Chiara Lubich

Langue et fraternité : la contribution de Chiara Lubich

Du 12 au 13 août dernier, s’est tenu à Recife (Brésil) le deuxième Séminaire du Groupe Linguistique, Philologie et Littérature de l’École Abba (1), intitulé « Langue et Fraternité : la contribution de Chiara Lubich ».