Mouvement des Focolari

Jeunes, villes et Paix : la Charte de Nairobi et la contribution des nouvelles générations

Nov 21, 2025

Agir en réseau, tant au niveau local qu'international, pour promouvoir une culture de la paix fondée sur la responsabilité, la collaboration et l'inclusion des nouvelles générations : c'est ce qui ressort de la conférence qui s'est tenue au Kenya sous le titre « Cities, Communities, Care-Youth in Action for Sustaining Peace », organisée par New Humanity, une ONG du mouvement des Focolari.

L’occasione dell’80° anniversario dell’ONU (Organizzazione delle Nazioni Unite) è stata l’occasione per realizzare a Nairobi, in Kenya, un evento internazionale dal titolo “Cities, Communities, Care-Youth in Action for Sustaining Peace”.  Un convegno che ha visto numerosi giovani africani e rappresentanze di tutto il mondo, protagonisti di un nuovo slancio verso la costruzione di società pacifiche e resilienti, capaci di costruire il futuro del continente africano, con a cuore il mondo unito.

Le moment fort a été la présentation de la « Charte des engagements », un document qui promeut la paix à travers le dialogue interculturel, les initiatives artistiques et les programmes communautaires, en reconnaissant aux jeunes le rôle central d’« influenceurs de paix » et d’agents du changement.
Au cœur de la vision présentée figure l’adoption des valeurs de l’ubuntu, la philosophie africaine qui invite au partage et à la réciprocité, comme base d’une société solidaire. Les jeunes encouragent les Nations unies et l’Union africaine et apprécient leur rôle dans le soutien et la collaboration avec les gouvernements locaux, les acteurs de la société civile, les institutions religieuses et les organisations de jeunesse, dans la promotion de la solidarité, la justice et l’égalité tant au niveau local que mondial. La Charte soutient des actions concrètes pour des villes plus accueillantes, un développement durable, un nouvel élan pour l’entrepreneuriat des jeunes et une nouvelle vision africaine, libre de frontières et de barrières. Elle souligne l’urgence d’une plus grande inclusion, formation et participation des jeunes dans les processus décisionnels, à tous les niveaux.

Cet appel a été lancé à l’issue de cet événement organisé par New Humanity, une ONG du mouvement des Focolari. Les travaux se sont déroulés à la Mariapolis Piero de Nairobi. Ont également participé à cette initiative : UN Habitat, l’agence des Nations Unies pour le développement urbain, le PNUE, l’agence des Nations Unies pour l’environnement, le mouvement Laudato Sì Africa, Greening Africa Together, Living Peace International, Africa Interfaith Youth Network, l’Association internationale de sociologie, le Centre universitaire ASCES de Caruarú au Brésil, ainsi que toutes les expressions sociales, politiques et culturelles du mouvement des Focolari.

Selon les jeunes leaders réunis à Nairobi, cette nouvelle perspective ne pourra se concrétiser qu’à travers la création de mécanismes permanents de collaboration tant au niveau local qu’international. Un véritable travail de construction et de consolidation de réseaux. L’événement a vu la participation de trente intervenants internationaux, huit tables rondes, six connexions en direct et huit témoignages vidéo, provenant de villes des cinq continents, avec une attention constante portée au dialogue avec les jeunes. Les thèmes abordés ont porté sur la paix, le développement urbain, la protection de l’environnement et les nouvelles formes de leadership de communion.

La conférence a été ouverte par les messages vidéo de Felipe Paullier, assistant du Secrétaire général des Nations Unies pour la jeunesse, et de Margaret Karram, présidente du Mouvement des Focolari. Après avoir rappelé que Nairobi est l’un des trois principaux sièges des Nations Unies, M. Paullier a déclaré que « toute guerre est une défaite pour l’humanité, un échec du dialogue. Les jeunes ne sont pas seulement les victimes des crises actuelles : ils sont les créateurs, les leaders et les bâtisseurs de la paix ». Et plus de 2 milliards de jeunes sont « prêts à être des partenaires à part entière dans la construction de notre avenir commun ». Un message clair pour tous : en s’appuyant sur une génération qui « résiste à la haine, refuse l’indifférence et choisit la paix comme responsabilité quotidienne », il est possible de partir précisément des villes et des communautés, car c’est « dans les quartiers, les écoles, les lieux de culte et les communautés locales que la coopération devient tangible ».

Margaret Karram a tenu à rappeler l’initiative, vieille de dix ans maintenant, de formation à un leadership de communion qui a été lancée par l’Institut universitaire Sophia et le Mouvement politique pour l’unité avec le programme « Together for a New Africa ».
Au cours de son dernier cycle triennal, le programme a mobilisé 140 jeunes de 14 pays africains, ainsi que des tuteurs et des enseignants, qui, dans les jours précédant la conférence, ont organisé leur université d’été annuelle en mode hybride, afin de rassembler et de discuter les résultats de leurs actions locales. Un autre programme évoqué par la présidente des Focolari, qui rassemble depuis un an 150 jeunes de 60 pays du monde entier, actifs dans le domaine politique et dans la société civile, est « One Humanity, One Planet : Synodal Leadership ». Des jeunes « qui se forment et travaillent pour mettre en œuvre de bonnes politiques et générer un impact social, avec une vision inspirée par la culture de l’unité ».

Il s’agit là de perspectives qui définissent l’engagement de l’ensemble du Mouvement des Focolari, déjà « abouti dans le document « Together To Care » remis à l’ONU il y a un an », a expliqué la présidente, en s’appuyant sur « des initiatives telles que Living Peace, qui implique plus de 2 millions de jeunes dans le monde » ; avec « l’AMU, qui compte près de 900 projets de coopération, témoignant d’un engagement concret et généralisé ». Dans ce contexte, elle a apprécié l’effort visant à « tracer une voie commune pour redéfinir la vie urbaine, en valorisant et en renforçant les liens sociaux » et a ajouté : « combien les cultures africaines ont à nous dire sur cet aspect important ! ».
Son invitation à redécouvrir au cœur des villes « des communautés de solidarité et de réconciliation invisibles à l’œil nu » est percutante : « des villes invisibles qui, à leur petite échelle, contribuent jour après jour à construire un réseau mondial de paix et montrent qu’un autre monde est possible ». Enfin, elle a souligné la réciprocité comme clé du changement, que Chiara Lubich avait déjà évoquée en 1997 dans le cadre d’une intervention au Palais de verre de l’ONU : « La réciprocité, a-t-elle conclu, est un objectif qui peut nous rapprocher, nous faire grandir, qui peut devenir réalité lorsque nous faisons le premier pas vers l’autre, quel qu’il soit et quelles que soient ses convictions, pour comprendre ses raisons, pour chercher un lien, pour établir une relation. »

Parmi les invités, Christelle Lahoud, de l’ONU-Habitat, a souligné que l’Afrique, continent à la population la plus jeune et en rapide urbanisation, représente à la fois une urgence et une opportunité. La construction de la paix se renforce lorsque les jeunes peuvent participer activement aux processus décisionnels, contribuant ainsi à la création d’espaces urbains sûrs et inclusifs. Avec une population urbaine qui devrait atteindre 70 % au niveau mondial d’ici 2050, les villes sont appelées à relever des défis croissants, notamment les inégalités, les migrations forcées et les urgences climatiques, qui mettent à rude épreuve la cohésion sociale et les ressources.

Lahoud a souligné que les jeunes jouent déjà un rôle de premier plan dans la co-création d’espaces urbains plus résilients, en évaluant les risques, en collectant des données et en influençant les politiques locales, en collaborant avec les administrations et les autorités pour façonner des villes qui reflètent les besoins réels des communautés. Les villes deviennent ainsi le reflet de la manière dont les sociétés vivent ensemble, instaurent la confiance entre les générations et poursuivent le bien-être collectif, en accord avec la philosophie ubuntu.

Les expériences de villes telles que Bethléem, Beyrouth, Kinshasa, Trente, Manille, Pajule, Koper et Medellin ont contribué à donner une dimension internationale à l’événement, démontrant que la transformation sociale et culturelle peut naître de la base, grâce à la collaboration entre la société civile et les institutions. Des témoignages tels que ceux d’Agnes Aloyotoo, candidate aux élections en Ouganda, et de Jonathan Masuta, président d’une des fédérations de jeunes de l’Union africaine, ont montré que les nouvelles générations sont déjà actives pour donner la parole aux jeunes dans les décisions exécutives.

Le message qui nous parvient de Nairobi est clair : la confiance dans le rôle central des jeunes est la clé pour construire des sociétés plus justes, solidaires et pacifiques, à commencer par les villes et les communautés locales. Cet événement fait ressortir une forte détermination à agir en réseau, tant au niveau local qu’international, afin de promouvoir une culture de la paix fondée sur la responsabilité, la collaboration et l’inclusion des nouvelles générations.

Mario Bruno

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