Oct 11, 2023 | Non classifié(e)
Le Moyen-Orient continue de souffrir de la violence, des affrontements et des attaques terroristes. L’histoire de Joseph, un jeune Syrien membre des Focolari qui, avec d’autres jeunes, nourrit l’espoir de la paix sur une terre martyrisée.

Le cauchemar des massacres de masse est à nouveau effrayant. Le Moyen-Orient est toujours ravagé par les guerres, les attentats terroristes, les violences de toutes sortes qui ne font que des morts. En Syrie, le 6 octobre, des drones chargés d’explosifs se sont abattus sur une académie militaire à Homs lors d’une cérémonie festive. Le bilan est d’une centaine de morts, dont une trentaine de femmes et d’enfants. Le lendemain, une autre attaque similaire a eu lieu lors de célébrations funéraires, heureusement neutralisée à temps. La réponse syrienne n’a pas manqué avec une pluie de bombes à Idlib, dans une zone échappant au contrôle du gouvernement. Une escalade de la violence à laquelle l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir O. Pedersen, a réagi en appelant à un cessez-le-feu immédiat, à la protection des civils et à l’ouverture de négociations de paix. Dans ce contexte de guerre, alors que la violence continue de s’intensifier et qu’il ne semble pas y avoir d’espoir d’un avenir pacifique, quelques jeunes Syriens appartenant au mouvement des Focolari se sont retrouvés pour leur réunion annuelle.
Joseph Moawwad, 24 ans, a participé au congrès et nous a écrit pour nous faire part de son expérience personnelle. « Je vivais une période très difficile, un sentiment de tiédeur, sans enthousiasme ; également pour ce congrès, peut-être à cause des fortes tensions que je vis et que les jeunes Syriens vivent. Les conséquences de la guerre perdurent, depuis 13 ans déjà, et plus récemment, l’attentat d’ il y a quelques jours à Homs. Nous l’avons appris dès le début du congrès. Cependant, la grande surprise a été de rencontrer 90 jeunes du mouvement des Focolari venus de toutes les régions de Syrie. J’ai senti comme une tempête qui enlevait les cendres qui couvraient les braises de mon cœur, et ainsi le ‘feu’ en moi a repris. Les expériences de communion, de partage, de fraternité entre nous et cette tension de vivre l’amour mutuel pour avoir la présence de Jésus parmi nous (cf. « Là où deux ou plusieurs sont unis en mon nom, je suis au milieu d’eux », Mt 18, 15-20) ont effacé tout ce que je ressentais auparavant et ont rendu plus puissante cette flamme que j’ai sentie, se rallumer en moi. À la fin de la journée, pendant la prière communautaire, j’ai compris que je prenais une décision : garder cette ‘flamme’ que j’ai sentie, se rallumer pour longtemps, la faire grandir, la donner aux personnes les plus faibles et les plus découragées. J’ai découvert que l’unité avec les autres jeunes des Focolari, l’amour réciproque qui nous lie, est la solution à toute cette haine et à tout ce mal que nous vivons. Et puis la présence de Jésus en nous et parmi nous : c’est lui qui nous donne la force et l’espoir d’un avenir meilleur ».
Lorenzo Russo
Jan 1, 2022 | Non classifié(e)
Dans son message pour la Journée Mondiale de la Paix aujourd’hui, 1er janvier, le pape François lance un avertissement sévère aux politiciens qui investissent dans l’armement plutôt que dans l’éducation. Que peut-on faire pour donner de l’espoir aux jeunes et inverser la tendance ? Nous avons interrogé le professeur Buonomo, recteur de l’Université pontificale du Latran, à ce sujet. Aujourd’hui, selon la Banque mondiale, près de 100 millions de personnes supplémentaires vivent dans un état d’appauvrissement à cause de la pandémie de la Covid-19. Et en 2020 les dépenses militaires dans le monde, malgré la Covid, ont augmenté à près de 2 000 milliards de dollars (en 2019, elles étaient de 1650 milliards), selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Des données qui ont incité le pape François à délivrer un message dur mais plein d’espoir pour la 55e Journée Mondiale de la Paix, qui a lieu aujourd’hui 1er janvier 2022. Le Pape propose trois éléments : le dialogue entre les générations, l’éducation et le travail : des outils pour construire une paix durable. Comment pouvons-nous contextualiser ce message dans les défis auxquels la société actuelle est confrontée ? Nous avons interrogé le professeur Vincenzo Buonomo, recteur de l’Université pontificale du Latran. Comment engager le dialogue entre les générations pour construire la paix ? Sur quelle confiance repose-t-elle aujourd’hui, alors que la pandémie et le développement de la technologie ont créé tant de solitude et d’indifférence ? «Tout d’abord, le message du Pape présente le dialogue non seulement comme un objectif pour les relations entre les générations mais aussi comme une méthode. Et ceci, je crois, est l’aspect le plus important que l’on peut saisir, c’est celui qui nous permet aussi de faire du dialogue un instrument efficace pour la paix, parce que très souvent nous réduisons le dialogue uniquement à la possibilité de communiquer. En réalité, le dialogue présuppose quelque chose de plus : il existe un pacte entre les générations, un pacte dans lequel la parole donnée a un sens. Très souvent, nous avons fait du dialogue un simple outil technique et non une réalité que nous partageons et qui devient donc une méthode ou une “action quotidienne”». Ces dernières années, l’éducation et la formation ont été considérées comme des dépenses plutôt que des investissements. Et les dépenses militaires ont augmenté. Quelles mesures les responsables politiques devraient-ils prendre pour promouvoir une culture du “soin” plutôt que de la “guerre” ? « La relation entre l’éducateur et celui qui est éduqué doit être construite quotidiennement sur la base du renoncement de la part des deux. Ce type de méthodologie éducative devrait également servir les grands enjeux de l’humanité. Le problème de la course aux armements, et donc du détournement des ressources vers d’autres domaines, est avant tout le lien entre les armements et un concept de puissance. C’est donc par l’éducation que nous devons essayer de faire circuler des valeurs partagées. C’est cet aspect que le message du Pape met en avant, car s’il y a des valeurs partagées – la paix par exemple – cela devient un moyen de surmonter les conflits. Mais les conflits sont surmontés en éliminant les armements, c’est donc un concept qui s’inscrit ensuite dans un processus. »
Le travail est le lieu où nous apprenons à apporter notre contribution à un monde plus vivable et plus beau et constitue un facteur de préservation de la paix. Mais l’insécurité de l’emploi et l’exploitation ont augmenté avec la pandémie. Alors que faire pour donner de l’espoir aux jeunes en luttant contre la précarité et l’exploitation ? « Le travail n’est pas simplement quelque chose qui garantit la paix sociale comme on le dit traditionnellement. Le travail est une chose qui garantit la paix. Si la condition préalable du travail fait défaut, il n’y a pas d’éducation, pas de relation intergénérationnelle, pas de dialogue. Parce qu’en travaillant, la personne ne trouve pas seulement de quoi vivre, mais exprime sa dignité. Nous trouvons cela dans le Magistère de l’Église et le Pape François, qui l’a souligné à plusieurs reprises. Par conséquent, aujourd’hui, les hommes politiques, ou plutôt ceux qui ont des responsabilités, les “décideurs”, doivent faire du travail une priorité et non un point parmi d’autres de l’agenda politique. Je crois que les jeunes générations ont besoin non seulement d’un emploi, mais d’un emploi qui exprime leurs qualifications et, surtout, qui leur donne le sentiment d’être des protagonistes dans les décisions relatives à l’emploi. L’élément qui relie les trois rubriques – dialogue, éducation, travail – est donc le mot pacte. Le pacte entre les générations, le pacte éducatif, le pacte du travail : voilà le mot clé qui les situe en fonction de la paix. Sans quoi ce serait trois réalités sans lien entre elles. » Cliquez sur Clicca qui pour lire le message du Pape (en plusieurs langues) pour la 55ème Journée Mondiale de la Paix.
Lorenzo Russo
Juin 17, 2021 | Non classifié(e)
Interview de la Présidente des Focolari, publiée par la revue italienne Città Nuova, à propos du Décret du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie sur le renouvellement à la tête des associations laïques. Favoriser l’alternance. Approuvé par le Pape François le 3 juin dernier, un Décret régissant la durée des mandats de gouvernance des associations internationales a été promulgué par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie. Durée maximum de cinq ans pour un mandat simple, avec une période maximale de dix années consécutives : c’est la norme qui est indiquée (avec les relatifs approfondissements spécifiques, parmi lesquels de possibles dispenses pour les fondateurs), tandis qu’une note explicative détaillée aide à comprendre l’esprit de cette mesure : favoriser une plus grande communion ecclésiale, une plus ample synodalité, un esprit de service authentique, éviter personnalisation et abus de pouvoir, développer l’élan missionnaire et un véritable style évangélique. Nous en avons parlé avec la Présidente des Focolari, Margaret Karram. Avez-vous été surprise par le Décret du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie relatif au renouvellement à la tête des associations ecclésiales ? Nous n’attendions pas un décret de cette nature à ce moment de l’année, mais le contenu ne nous a pas surpris. Depuis des années, nous avons amorcé dans le Mouvement des Focolari un processus qui tient compte de l’alternance dans les organes de gouvernement, au centre international et dans les pays où nous sommes présents, en établissant des limites pour les mandats. Le Décret nous a montré une fois de plus que l’Église est une mère. En prenant soin des associations comme la nôtre, elle accompagne et aide chaque réalité à trouver des formes d’organisation qui lui permettent de rester fidèle à son charisme et à sa mission, en cohérence avec le cheminement de l’Église dans le monde d’aujourd’hui. C’est pourquoi nous accueillons pleinement l’esprit et les décisions du Décret, qui rejoint en outre la réflexion ouverte dans le Mouvement, déjà partagée avec le Dicastère, sur la représentativité dans les organes de gouvernement. En ouverture, le Décret stipule que « les associations internationales de fidèles et l’exercice du gouvernement en leur sein sont l’objet d’une réflexion particulière et d’un discernement conséquent de la part du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, du fait de ses compétences spécifiques ». Éprouvez-vous quelques préoccupations pour les Mouvements en général ? Et pour le Mouvement des Focolari ? Je dirais que le dicastère porte sans aucun doute une attention particulière aux Mouvements, et nous en sommes témoins, en tenant compte du fait que cela s’inscrit dans ses compétences particulières. Ensuite, s’agissant d’une réalité si variée, le dicastère a certainement aussi quelques préoccupations. Le Décret souligne aussi le « grand essor » de ces associations et reconnaît le fait qu’elles ont apporté « à l’Église et au monde de notre temps beaucoup de grâces et des fruits apostoliques ». L’Église n’a pas l’intention de freiner l’élan charismatique des Mouvements, leur force d’innovation et leur impact missionnaire. Elle veut les aider à réaliser leurs propres finalités qui sont toujours orientées vers le bien de la personne, de l’Église et de la société. Le décret offre des éléments structurels qui peuvent aider à diminuer quelques-uns de ces risques, en limitant le temps pendant lequel une personne peut occuper des fonctions de gouvernement. Je ne vois cependant pas dans ces interventions une particulière focalisation sur le Mouvement des Focolari, d’autant plus que l’alternance dans les charges de gouvernement est déjà une pratique inscrite dans nos Statuts. Le Pape François, dans son discours aux participants au IIIe Congrès mondial des Mouvements ecclésiaux et des communautés nouvelles, en novembre 2014, indiquait une méthode pour atteindre la maturité ecclésiale souhaitée également par ses deux prédécesseurs : « N’oubliez pas que, pour atteindre cet objectif, la conversion doit être missionnaire : la force de surmonter les tentations et les carences vient de la joie profonde de l’annonce de l’Évangile, qui est à la base de tous vos charismes. » Qu’est-ce que vous en pensez ? Je suis tout à fait d’accord ! Le souhait du Pape nous appelle à un double engagement : il est nécessaire de toujours revenir à l’Évangile, à la Parole de Dieu et être conscients que le charisme de son fondateur n’est qu’une lecture nouvelle et actuelle des paroles de Jésus, éclairées par un don de l’Esprit Saint qui les fait vivre sous un angle particulier. Nous devons donc tenir compte du fait que la spiritualité, qui naît d’un charisme, est une manière d’annoncer l’Évangile et donc d’œuvrer pour le bien de l’Église et de l’humanité. Suffit-il d’un sain renouvellement des générations, d’une alternance des personnes dans les postes de direction, pour assurer un gouvernement synodal, exercé dans un esprit de service et capable de ne pas répéter les erreurs du passé, de la personnalisation d’une charge jusqu’aux abus de pouvoir ? Je dirais que cela ne peut suffire si l’on veut réaliser un véritable changement culturel, durable et fructueux. Je crois que nous devrions nous demander avant tout quel est le but du gouvernement d’une association comme la nôtre. Ce n’est pas, même si c’est important, le passage de génération, ni même éviter les erreurs passées. Le but principal de notre gouvernement – comme, à mon avis, celui de tout Mouvement ecclésial – est de garantir que le Mouvement aille de l’avant et se développe dans l’esprit authentique de son charisme, en suivant le dessein qui en découle et en réalisant les buts pour lesquelles l’Esprit Saint l’a fait naître. Le même décret souligne que le gouvernement « doit être exercé en cohérence avec la mission ecclésiale de ces mêmes associations, en tant que service ordonné à la réalisation des finalités qui leur sont propres et pour le bien de leurs membres ». C’est un travail d’actualisation continue, d’amélioration et de renouvellement, qui demande surtout une conversion des cœurs à l’Évangile et à leurs propres charismes. Le changement générationnel dans les organes de direction, à travers une rotation fréquente dans les charges de gouvernement, peut favoriser l’actualisation d’une association, peut aider à éviter – comme le dit une note explicative du Dicastère – « des formes d’appropriation du charisme, de personnalisation, de centralisation des fonctions ainsi que des expressions d’autoréférentialité, qui provoquent facilement de graves violations de la dignité et de la liberté de la personne et, même, de véritables abus ». Mais l’alternance dans les charges ne garantit pas à elle seule une juste gestion du pouvoir. Il faut d’autres éléments, que nous mettons en œuvre depuis plusieurs années et que nous améliorons continuellement, comme par exemple un parcours de formation spirituelle et humaine à un leadership cohérent avec un style évangélique et avec son charisme, donc un style de gouvernement qui met en lumière le discernement communautaire, avec de nouvelles formes d’accompagnement et des modalités synodales pour le choix des candidats aux postes de gouvernement. Concrètement, d’ici trois ans, plusieurs des personnes élues lors de l’Assemblée générale de février dernier devront être remplacées. Avez-vous déjà une idée de la manière de procéder pour modifier les Statuts actuels qui prévoient six ans pour la durée des charges et la possibilité d’un second mandat ? Sur certains points, nous sommes déjà en ligne avec le nouveau Décret, surtout en ce qui concerne la limite maximale de deux mandats consécutifs pour les charges de gouvernement, ce qu’il faut changer maintenant c’est la durée : de 6 à 5 ans. Nous avions déjà mis en route la constitution d’une commission pour la nécessaire révision de nos Statuts sur plusieurs points, auxquels s’ajoute à présent le travail prioritaire pour l’adaptation au Décret. C’est un travail que nous voulons faire avec calme et avec soin, parce que nous ne voudrions pas seulement accueillir cette nouvelle réglementation « au pied de la lettre », mais aussi et surtout son esprit et bien étudier comment le réaliser, non seulement pour les organes centraux et internationaux, mais à grande échelle, y compris dans le gouvernement local des centres territoriaux. Quoi qu’il en soit, nous voudrions tout faire en dialogue avec le Dicastère, en approfondissant quelques aspects ponctuels et quelques doutes. Ils nous ont dit expressément qu’ils étaient prêts à nous écouter sur d’éventuelles questions. Le Pape François, en rencontrant les participants à l’Assemblée générale, avait mis en évidence certains thèmes auxquels accorder une attention particulière : l’autoréférentialité, l’importance des crises et de savoir bien les gérer, la cohérence et le réalisme pour vivre la spiritualité, la synodalité. Qu’est-ce qui a été fait ou que comptez-vous faire pour donner suite à ces indications ? Nous considérons le discours du Pape François aux participants de l’Assemblée générale comme un document programmatique, de même que le document final de l’Assemblée elle-même. C’est avec une grande joie que nous voyons que l’approfondissement et la recherche de voies d’application de ces deux documents portent du fruit dans les différentes zones géographiques où notre Mouvement est présent. Deux points centraux sont en train d’émerger : l’écoute attentive du cri de souffrance de l’humanité qui nous entoure, dans lequel nous redécouvrons le visage de Jésus crucifié et abandonné, et un nouvel esprit de famille dans notre Mouvement, au-delà de toute subdivision. En cela s’exprime le noyau de notre spiritualité : offrir au monde un modèle de vie sur le style de celui d’une famille ; c’est-à-dire des frères et des sœurs au niveau universel, liés entre eux par l’amour fraternel pour chaque homme et chaque femme, et l’amour préférentiel pour ceux qui souffrent le plus, pour les plus démunis. Dans quel style et sous quelles modalités le nouveau gouvernement du Mouvement des Focolari a-t-il commencé ? Margaret Karram a-t-elle des nouveautés à ce sujet ? J’ai particulièrement à cœur de vivre dans le gouvernement du Mouvement une expérience de “synodalité“, ce qui signifie mener tout dans un esprit d’écoute et vivre dans les relations interpersonnelles cet amour fraternel évangélique, de vérité et de charité, qui éclaire aussi la place qui revient à chacun, c’est-à-dire la place centrale. En tant que Conseil général, par exemple, nous venons de faire la très belle expérience de nous mettre à l’écoute des responsables territoriaux du monde entier. Ce sont eux qui ont les « mains dans la pâte », qui connaissent les potentialités, les besoins et les caractéristiques culturelles et anthropologiques de nos communautés. En les écoutant, on a pu voir toute la vivacité et la créativité du « peuple de Chiara », qui veut porter remède aux diverses formes de manque d’unité et soigner les blessures de l’humanité qui l’entoure. Peut-être n’est-il pas non plus nécessaire que ce soit toujours le Centre international qui donne des directives ou oriente le parcours du Mouvement. Ce qui est important, c’est que le Centre garantisse toujours l’unité de toute l’Œuvre et qu’il puisse mettre en lumière ce que l’Esprit Saint nous indique au fur et à mesure pour tous.
Aurora Nicosia
Fonte: Città Nuova
Mai 11, 2021 | Non classifié(e)
Si la Semaine Monde Uni 2021 a fermé ses portes, l’engagement, lui, ne s’arrête pas. Les jeunes des Focolari, ainsi que tous les autres promoteurs et partenaires de la campagne #daretocare, renouvellent également pour les années 2021-2022, leur mobilisation dans l’ « oser prendre soin », en mettant l’accent sur le soin de la planète et des personnes, encourageant ainsi une véritable propre conversion écologique, assumant la responsabilité de changer leurs modes de vie, les rendant plus durables, et cherchant d’impliquer le plus de personnes possible dans cette révolution. Outre 800 événements, plus de 400 « Run4unity » qui se sont courus à travers le monde, environ 2.016 heures de streaming avec des approfondissements sur la politique, la migration, la justice, les droits, l’économie, la santé, l’écologie, le dialogue, l’art. Non seulement en théorie. Non seulement des experts. Mais de nombreuses et continues bonnes pratiques, des actions de sensibilisation et de solidarité qui ont impliqué groupes de jeunes, paroisses, associations, familles, religieux, communautés entières, avec aussi des articles de journal. Toutes les générations représentées, avec un rôle spécial pour les enfants, qui ont participé dans le cadre d’actions de citoyenneté active. Lors même de la Journée de l’Europe s’est close la Semaine Monde Uni 2021, intitulée « #daretocare », ce festival de fraternité qui, pendant 9 jours, a mobilisé des milliers et des milliers de personnes dans toutes les parties de la planète : elles furent les témoins et promotrices de l’urgence d’«oser prendre soin », c’est-à-dire la nécessité de faire du « soin » le dénominateur commun qui peut guider nos actions en tant que citoyens et celles des politiciens. Si le cœur de la manifestation, l’événement central, était à Bruxelles, furent très nombreuses les rencontres organisées dans le reste du monde, auxquelles toutes et tous purent participer, grâce à un calendrier interactif : de la France à la Corée, de la Bolivie à la Sierra Leone, des Philippines à la Terre Sainte.
«#daretocare, les personnes, la planète et notre conversion écologique»
Et maintenant, vous pourriez vous demander, tout est fini ? Qu’en est-il d’une telle mobilisation ? L’engagement ne s’arrête certainement pas à la fin de la Semaine Monde Uni ! En effet, les jeunes des Focolari, ainsi que tous les promoteurs et partenaires de la campagne #daretocare, renouvellent également pour les années 2021-2022 leur engagement à « oser prendre soin », se concentrant sur les personnes et la planète et proposant une « conversion écologique ». Autrement dit, en promouvant et mettant en œuvre l’écologie intégrale, à travers des initiatives susceptibles d’impliquer associations, entités, institutions, mais aussi représenter nos simples gestes quotidiens, pour briser la logique de la violence, de l’exploitation, de l’égoïsme, typique de la culture du gaspillage.
Planet Pledge
Faire la collecte séparée des déchets, ne pas acheter des objets de mode low-cost, participer à des initiatives de solidarité pour les plus pauvres, éviter l’utilisation d’objets en plastique, ne cuisiner que combien l’on peut manger, traiter les autres êtres vivants avec soin, utiliser les transports en commun, éteindre les lumières inutiles… Avec la nouvelle campagne #daretocare nous sommes tous invités à nous engager envers les personnes et la planète et à y souscrire « publiquement » via le site: unitedworldproject.org/daretocare2021. De petites actions peuvent contribuer à engendrer de grands changements!
Internationalisation des vaccins
Et puis, un grand espace pour la santé. A résonné fortement, durant toute la Semaine Monde Uni, l’appel, l’urgence de faire du vaccin Covid-19 un bien commun pour tous, partagé au-delà des frontières. Les jeunes ont en effet réaffirmé leur engagement à stimuler les gouvernements de leurs pays respectifs à pratiquer l’internationalisme des vaccins : « Nous demandons aux dirigeants de l’Union Européenne ici à Bruxelles et à tous les dirigeants du monde de rendre les vaccins Covid-19 vraiment accessibles à tous, où qu’ils se trouvent. Nous nous engageons à continuer de faire pression pour l’accès au vaccin pour tous. Parallèlement à cela, précisément dans le cadre de la nouvelle campagne #daretocare, a surgi la volonté de «se salir les mains », rejoignant ces périphéries du monde qui n’ont guère accès aux soins ni à l’assistance, surtout en cette période de pandémie. Le rendez-vous pour le développement de cette action est pris pour le 20 mai prochain, à la veille du Global Health Summit (Sommet Mondial de la Santé), à 13h00 (UTC+2), toujours sur plateforme : www.unitedworldproject.org
Tamara Pastorelli
Source: www.unitedworldproject.org
Mai 8, 2021 | Non classifié(e)
Le Président du Parlement européen, David Sassoli, est intervenu le 7 mai 2021 à l’ouverture du Forum international « DareToCare – Oser prendre soin », l’événement central de la Semaine Monde Uni 2021. « Elle est très belle cette image de prendre soin – a dit le Président du Parlement européen David Sassoli en parlant à un groupe de jeunes à l’ouverture du Forum international « DareToCare-Oser se soucier d’autrui » à Bruxelles (Belgique) – parce que la politique a cet horizon, elle ne peut pas en avoir d’autres, c’est l’horizon de la politique : prendre soin des personnes, de la communauté, de la ville. Je crois que cette expression représente vraiment cette volonté de parier sur l’avenir ». Les jeunes qui se sont entretenus avec lui étaient des étudiants en relations internationales, des hommes politiques, des communicateurs, des artisans de paix, provenant d’Italie, de Tchéquie, de Pologne, de Belgique, de Colombie, de Hongrie et du Rwanda. Leurs questions au Président portaient sur des sujets tels que : la démocratie, l’adhésion de l’Europe au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, l’accueil et les couloirs humanitaires, la crise climatique. « Nous savons que la politique peut faire beaucoup – a déclaré Monsieur Sassoli – mais elle ne peut certainement pas faire grand-chose sans les citoyens, en particulier les jeunes. Ainsi, en cette période si difficile, si nous voulons penser et nous préparer aux défis de l’avenir, la participation des jeunes est très importante et décisive ».
Le Forum international qui s’est ouvert à Bruxelles s’inscrit dans le cadre de la Semaine Monde uni 2021, l’événement promu durant la première semaine de mai par les Jeunes pour un Monde Uni du mouvement des Focolari. Chaque année, un continent est choisi pour accueillir et préparer l’événement central. Cette fois, c’est le tour de l’Europe. Et Bruxelles, capitale de l’Union Européenne, est au cœur des événements diffusés sur le web. Le point de départ du Forum était l’Atomium, le monument, symbole de Bruxelles, érigé pour l’Exposition universelle qui s’est tenue dans la capitale belge en 1958. Prophétiquement, le thème de cette Expo était : « Pour un monde plus humain ». D’ici, du cœur de l’Europe, les jeunes promoteurs de la campagne « DareToCare » ont lancé aujourd’hui leur engagement pour que dans le monde il y ait davantage de souci d’autrui, d’inclusion, de fraternité, pour un monde qui respecte la dignité de tous les êtres humains et l’identité de chaque peuple et communauté. À travers des témoignages, des actions et des initiatives des cinq continents, Rita, Febe et Johnny, jeunes Belges et Luxembourgeois d’origines différentes, ont montré le chemin parcouru par la campagne « DareToCare » depuis son lancement en juin 2020. Le Burundi, le Salvador, le Myanmar, l’Italie, la Colombie, sont les pays touchés par ce tour du monde virtuel, découvrant les manières les plus diverses de prendre soin de leur communauté, de leur pays, de vivre l’engagement politique ou la citoyenneté active. Ensuite, les jeunes de Porto (Portugal) engagés dans la campagne « DareToCare » ont pu transmettre aux dirigeants européens, réunis dans leur ville pour le Sommet social, un « Appel à prendre soin ». Le texte indique notamment : « Au nom de tous ceux qui sont reliés à la campagne #daretocare, nous demandons aux dirigeants de l’UE réunis dans notre pays ce week-end – et aux dirigeants du monde entier – de répondre à notre appel et « d’oser prendre soin ». […] Renforcer les droits sociaux à travers l’Europe, lancer la Conférence sur l’avenir de l’Europe avec l’ambition d’unir les peuples d’Europe, en mettant le souci d’autrui au cœur de ce projet européen et faire en sorte que le vaccin Covid-19 devienne un vaccin pour tous, un bien commun mondial partagé par tous à travers toutes les frontières. »
Tamara Pastorelli
Pour plus d’informations : www.unitedworldproject.org/uww2021