Mouvement des Focolari
Le Gen Rosso en Mongolie

Le Gen Rosso en Mongolie

Près de 9 000 kilomètres nous séparent de Loppiano (Italie), siège du groupe international Gen Rosso. Pour la première fois, le groupe a atterri en Mongolie, pays d’Asie de l’Est situé entre la Russie et la Chine. Le Préfet apostolique, le cardinal Giorgio Marengo, dirige la jeune et dynamique Église catholique de Mongolie – environ 1 500 baptisés sur une population de trois millions et demi d’habitants. L’invitation du cardinal marquait une étape dans la préparation des communautés au Jubilé de l’Église catholique de 2025. « Une Église jeune, composée de jeunes, a besoin d’un langage jeune pour parler aux gens », confiait le cardinal. « J’ai grandi avec les chansons du Gen Rosso. Une personne m’a proposé de les contacter pour les faire venir en Mongolie. J’ai pensé que c’était une excellente occasion de faire de l’animation missionnaire à la manière du Gen Rosso, qui est particulièrement adaptée à une réalité comme celle de la Mongolie, où l’Église en est à ses balbutiements. Le langage de l’art, les textes du Gen Rosso ont un horizon très large, il m’a donc semblé que c’était une occasion en or ».

Du 23 novembre au 2 décembre 2024, le Gen Rosso a rencontré plusieurs centaines de personnes, principalement des jeunes qui ont participé à divers ateliers dans différentes disciplines artistiques – danse hip hop, broadway, danse de fête et chant choral -, se terminant par un concert le 1er décembre dans la capitale Oulan Bator.

« Nous avons pensé à un concert ‘participatif’ auquel les jeunes que nous avons rencontrés au cours des premiers jours de notre séjour en Mongolie ont également contribué », explique le groupe, « et ce dans le but de favoriser l’échange culturel entre les jeunes et les préparer à animer ensemble le concert du 1er décembre. Nous avons chanté principalement en anglais, un peu en italien et un couplet de la chanson ‘Hopes of Peace’ en mongol. La volonté était de contribuer à la promotion d’une culture de paix et de fraternité, basée sur les valeurs de partage et d’unité ».

« Parmi les différents événements, nous avons rencontré des enfants d’un orphelinat, des sans-abri et des familles nomades. C’était une grande émotion d’être avec eux, de chanter avec les enfants, de donner de l’espoir à ces personnes, mais aussi d’apprendre à connaître leurs cultures et leurs traditions », ont commenté Emanuele Chirco et Adelson Oliveira du Gen Rosso. Cette rencontre a été suivie d’une rencontre avec de jeunes artistes locaux afin de promouvoir une culture de la paix et de la fraternité par le biais de la musique et de l’art. Le groupe, fondé en 1966 à Loppiano sur l’inspiration de Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, diffuse en effet précisément ces valeurs à travers la musique. Avant de repartir, le Gen Rosso a également été reçu par l’ambassadrice d’Italie en Mongolie, Giovanna Piccarreta.

Le voyage du Gen Rosso a marqué une étape importante pour la communauté locale. En 2002, lorsque le Pape Jean-Paul II a érigé la Préfecture, l’Église mongole ne comptait guère plus d’une centaine de fidèles et quelques religieux et prêtres. Le cardinal Giorgio Marengo est arrivé en 2003 comme missionnaire de la Consolata. La communauté de croyants grandit petit à petit. En 2023, le voyage historique du Pape François apporta un message d’espoir.

À la fin de la tournée, le cardinal Marengo commentait : « Ce fut une belle expérience d’amitié avec le Gen Rosso, où l’on découvrait ce dénominateur commun qu’est Jésus qui nous unit. Nous nous sommes immédiatement sentis en phase. J’emporte également avec moi la beauté de voir combien les différents membres du groupe sont en relation les uns avec les autres dans une attention fraternelle. Et la certitude que lorsqu’ils monteraient sur scène, ils offriraient une expérience de beauté, de profondeur pour faire réfléchir les personnes ».

Lorenzo Russo

Pour plus d’informations et pour les prochains événements du Gen Rosso : www.genrosso.com

L’Église, visage de l’espérance

L’Église, visage de l’espérance

Vivre l’Église dans sa dimension communautaire à travers la méthode synodale. Tel est l’un des messages qui se sont dégagés du Congrès ecclésial organisé par les Focolari d’Italie et d’Albanie, qui s’est tenue au début du mois de novembre au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo, en Italie. Un millier de personnes, d’âges et de vocations différents, adhérant à la spiritualité des Focolari, mais aussi des représentants d’autres associations, ont participé à l’événement.

Cristiana Formosa et Gabriele Bardo, responsables des Focolari en Italie et en Albanie, ont mis en lumière le chemin parcouru (percorso compiuto) jusqu’à présent, ainsi que d’autres réalités de l’Église italienne. Tout cela est le fruit d’un « dialogue profond qui s’est développé au fil du temps entre prêtres et laïcs, d’un travail en commun entre personnes de toutes les branches de l’Œuvre de Marie (c’est-à-dire le mouvement des Focolari), d’une valorisation croissante de tous ceux qui travaillent à divers titres dans l’Église locale et dans les organismes diocésains et nationaux. […] Nous avons le sentiment que, ces dernières années, cette sensibilité s’est beaucoup développée au sein du Mouvement et que, tant au niveau national que local, la collaboration avec d’autres Mouvements et Associations ecclésiales a beaucoup grandi ».

Vincenzo Di Pilato, professeur de théologie fondamentale et coordinateur Académique du Centro Evangelii Gaudium, a mis en lumière (voir texte) la figure de Marie comme Mère de Dieu et Mère de l’humanité, en soulignant la racine trinitaire de l’Incarnation et la dimension sociale de Marie.

Ensuite le cardinal Giuseppe Petrocchi a approfondi la réalité d’être Église aujourd’hui, en soulignant qu’il est nécessaire d’avoir une boussole des valeurs pour comprendre comment se déplacer, quelle Église être et comment être Église. Il faut étudier et aimer le contexte socioculturel de la région dans laquelle on agit et regarder les signes des temps : ce que le Seigneur nous demande aujourd’hui.

Un temps a ensuite été consacré à diverses expériences de projets éducatifs destinés aux personnes marginalisées, aux nouvelles générations, à la fraternité universelle, à l’option préférentielle des « pauvres » en vue d’une approche synodale inclusive.

Au cours de le deuxième journée Linda Ghisoni, Sous-Secrétaire du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, qui a transmis les salutations et les encouragements du Préfet du Dicastère, le cardinal Kevin Joseph Farrell. Kevin Joseph. La Professeure Linda Ghisoni a présenté une réflexion méditative intitulée « Dimension mariale : une Église à visage synodal ». Passant en revue la vie de Marie, elle a déclaré que nous devons, nous aussi, « faire confiance à Dieu qui est fidèle. Il nous appartient, loin de tout triomphalisme, de faire face aux situations les plus difficiles de notre société, de notre famille, de notre mouvement. C’est à nous de ne pas avoir honte si nous semblons appartenir à un groupe de ratés, si nous avons parmi nous des personnes , et d’accueillir l’appel à une générativité toujours nouvelle, en proclamant avec proximité, , écoute, avec intelligence, attention et dialogue, que Dieu est fidèle, qu’il est proche, qu’il est miséricordieux ».

Et elle a rappelé les paroles que le cardinal Farrell a adressées au mouvement des Focolari à l’occasion du 80e anniversaire de sa naissance : « L’idéal que Chiara (Lubich) vous a transmis reste toujours actuel, même dans le monde sécularisé d’aujourd’hui, si différent de celui des débuts de l’Œuvre. Votre charisme contient en lui-même une grande charge vitale, mais comme le dit souvent le Saint-Père : ” Ce n’est pas une pièce de musée… il a besoin d’entrer en contact avec la réalité, avec les gens, avec leurs angoisses et leurs problèmes. Ainsi, dans cette rencontre fructueuse avec la réalité, le charisme grandit, se renouvelle et la réalité est transformée, transfigurée par la force spirituelle qu’un tel charisme apporte avec lui “».

Avec Marina Castellitto et Carlo Fusco, le thème de la vocation universelle à la sainteté a été approfondi, à travers les figures de certains membres du mouvement des Focolari pour lesquels la cause de béatification a été lancée.

Ensuite pleins feux sur la Semaine Sociale des catholiques italiens, qui s’est tenue à Trente en juillet 2024. « Ces journées ont été une expérience d’écoute et d’approfondissement des réalités présentes propres à notre époque : nous interroger sur notre condition de communauté de croyants dans la grande communauté ecclésiale et, par conséquent, sur la politique en tant qu’histoire et réseau de relations humaines », a déclaré Argia Albanese, Présidente du Mouvement politique pour l’unité (Mppu) en Italie.

La journée s’est poursuivie avec l’expérience du Conseil National des Associations Laïques (Consulta Nazionale delle Aggregazioni Laicali – CNAL) en présence de sa secrétaire, la Professeure Maddalena Pievaioli. Le Conseil est le lieu où ils vivent leur relation avec l’épiscopat italien de manière unifiée, en offrant la richesse de leurs associations et en accueillant activement ses programmes et ses indications pastorales. L’espoir est que cette réalité puisse se répandre de plus en plus au sein des Associations.

Pour conclure, quelques bonnes pratiques ont été partagées, comme le Centre Evangelii Gaudium, les expériences du Mouvement diocésain de Pesaro et Fermo, et des échanges approfondis sur le dialogue œcuménique et interreligieux, le dialogue avec les personnes de convictions non religieuses et le dialogue avec le monde de la culture.

Le dernier jour a vu la participation de Margaret Karram et de Jesús Morán, Présidente et Coprésident du mouvement des Focolari. Margaret a relaté sa récente expérience au Synode en tant que l’une des neuf personnalités convoquées en tant qu’invités spéciaux. « Le Synode, avec ses 368 participants, évêques et laïcs, dont 16 délégués fraternels d’autres Églises chrétiennes, nous a offert un exemple parfait de la dimension universelle de cette espérance .- a déclaré Margaret – . Nous venions de 129 nations et chacun de nous était porteur de sa propre réalité : de paix, de guerre, de pauvreté, de prospérité, de migrations, de joies et de peines de toutes sortes. C’est pourquoi je dirais que le premier message, peut-être le plus important, est la dimension profondément missionnaire du Synode. […] Et la première leçon que nous avons apprise c’est de marcher ensemble, témoigner ensemble, nous avons besoin les uns des autres. La deuxième leçon c’est la pratique spirituelle du discernement qui exige : liberté intérieure, humilité, confiance mutuelle, ouverture à la nouveauté. » (…) Notre responsabilité est d’être porteurs de l’esprit synodal dans tous les domaines : le domaine ecclésial tout d’abord, il suffit de penser combien parmi nous, et vous serez nombreux ! sont engagés dans leur propre Église locale. Mais, nous membres de l’Œuvre de Marie, nous ne pouvons pas nous limiter à cette sphère, nous sommes un Mouvement de laïcs et cette laïcité est essentielle, elle vient du Charisme et nous ne pouvons pas la perdre. Le Synode a souligné à plusieurs reprises que nous devons « élargir notre tente » pour inclure tout le monde, en particulier ceux qui se sentent “en dehors” ».

Jesús Morán gave a meditation-reflection on being a Church of Hope today. “Hope,” he said, ”makes us overcome fear. Hope must be united with faith and love, the three sisters of the theological life. Hope is a communal virtue; it frees us from the isolation of anguish and launches us toward ‘us’; an ‘us’ that becomes concrete love to our brother.”.

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Lorenzo Russo
Photo: FocolarItalia

Margaret Karram à la conclusion du Synode

Margaret Karram à la conclusion du Synode

« Pour moi cela a été une grâce immense, un don de Dieu qui n’est pas seulement personnel, mais je le considère comme un don pour tout le Mouvement des Focolari ». C’est par ces mots que la présidente Margaret Karram ouvre quelques réflexions sur l’expérience synodale et sur le document final de la 16e Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques (2-27 octobre 2024) : « Pour une Église synodale : communion, participation, mission ».

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CEG – Un laboratoire sur la synodalité

CEG – Un laboratoire sur la synodalité

La troisième édition du cours de formation sur la synodalité organisé par le Centre Evangelii Gaudium de l’Institut universitaire Sophia va bientôt commencer. Quel bilan peut-on faire ?

Nous en sommes à la troisième édition et, jusqu’à présent, ce cours a accueilli des centaines de participants du monde entier et des dizaines d’enseignants de diverses disciplines. Il s’agit d’un cours interculturel, interlinguistique et interdisciplinaire. Les leçons elles-mêmes sont des mini-ateliers car les réunions de groupe en font partie intégrante.

Grâce à des plateformes en ligne, il est possible de suivre le cours depuis n’importe quel endroit du monde. L’horaire pour l’Europe est le soir (18h00 à 21h00 heure de Rome) mais il y a ceux qui se connectent à 3 heures du matin depuis Singapour et la Malaisie ; ceux qui se connectent à l’heure du déjeuner depuis les Amériques.

La participation a été bonne. Au total, 380 personnes se sont inscrites. Les étudiants peuvent soit assister aux conférences, soit rédiger des travaux finaux et obtenir des crédits académiques de l’Institut Universitaire Sophia. Nous travaillons en accord avec le Secrétariat général du Synode, qui est l’un des promoteurs du cours.

Il était intéressant pour nous et un grand encouragement que pendant la conférence de presse présentant l’Instrumentum Laboris pour la phase de l’Assemblée du Synode qui vient de commencer le 1er octobre 2024, le Cardinal Hollerich a dit : « Je voudrais rappeler les nombreuses initiatives de formation sur la synodalité (…) Au niveau international, nous rappelons le MOOC du Boston College qui a vu la collaboration de nombreux experts du Synode ou le cours universitaire proposé par le Centre Evangelii Gaudium de l’Université Sophia ici en Italie ». (Conferenza stampa del 09-07-20249)

Après deux ans, quelles sont les perspectives de cette troisième édition ?

Nous pensons que le cours a contribué à créer des communautés de personnes engagées à vivre et à diffuser la synodalité là où elles se trouvent. Il y a ceux qui la proposent à leur diocèse, en organisant des actions de formation ; ceux qui la vivent dans leur paroisse ou leur communauté religieuse… L’effet multiplicateur du cours et les réseaux qui se créent sont très importants. Des réseaux qui s’imbriquent avec beaucoup d’autres de différents mouvements ecclésiaux, d’universités ou de l’Église elle-même.

Les ateliers qui ont lieu pendant le cours et qui peuvent être suivis par zoom ou en présentiel sont particulièrement intéressants.

Après la première année, une étudiante des États-Unis a proposé à sa paroisse de participer au cours de l’année suivante : 12 personnes se sont inscrites. À la fin de l’année, elles ont demandé à participer à l’atelier en présentiel à San Antonio. Quarante personnes de divers diocèses et de l’Oblate School of Theology de San Antonio y ont participé.

Les actions de formation réalisées sont innombrables car elles sont effectuées par les étudiants eux-mêmes en utilisant le contenu et la méthode des cours : en Irlande pour une paroisse entière, en Italie dans plusieurs diocèses ainsi qu’en Australie, à Sydney ; tandis qu’en République démocratique du Congo une action a été récemment réalisée pour plus de cent prêtres de huit diocèses, et en Angola pour l’ensemble du clergé du diocèse de Viana.

Sur quoi portera le cours qui débutera bientôt ?

Le prochain cours débutera le 4 novembre 2024, au lendemain de l’Assemblée, avec les interventions du Secrétaire général du Synode lui-même, Mgr Mario Grech et des sous-secrétaires, Mgr Luis Marin et Sœur Nathalie Becquart, du théologien Piero Coda et de Margaret Karram, présidente des Focolari et invitée spéciale à l’Assemblée synodale.

Les thèmes du cours seront ceux qui ont émergé de l’Assemblée elle-même : les voies ouvertes par la 16e Assemblée ordinaire du Synode : les nouvelles pratiques dans une Église synodale et missionnaire ; l’initiation chrétienne et la transmission de la foi de manière synodale. Elle se conclura par un atelier en présence des participants.

Pourquoi cet engagement du centre Evangelii Gaudium en faveur de la synodalité ? Dans le passé, vous vous êtes consacrés à d’autres sujets, comme la formation sur les abus ou la formation des agents pastoraux.

Il nous semble que la synodalité n’est pas un slogan destiné à passer. La synodalité fait partie de l’être de l’Église depuis des temps immémoriaux, comme nous le comprenons également en lisant les Actes des Apôtres. D’autre part, c’est aussi l’actualisation des réformes que le Concile Vatican II a indiquées pour l’Église mais qui, comme on peut le comprendre, ont eu du mal et ont encore du mal à être mises en œuvre.

Le pape François lui-même a déclaré lors de la célébration du 50e anniversaire de l’institution du Synode des évêques, le 17 octobre 2015 : « Le chemin de la synodalité est le chemin que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire ». Et le 9 octobre 2021, il a lui-même initié le processus synodal qui cherche aujourd’hui à faire son chemin dans toute l’Église.

Depuis lors, nous nous sommes engagés dans la formation et la promotion de la synodalité par le biais de bourses de recherche, de séminaires, de cours de formation et de réseaux dans le monde entier avec d’autres facultés et associations.

La synodalité est également un style qui correspond bien à la spiritualité de communion qui inspire le Centre et l’Institut Universitaire Sophia. Le cardinal Petrocchi, Président du Conseil Scientifique du Centre Evangelii Gaudium, affirme que nous devons arriver à « synodaliser » nos esprits, à la fois en tant qu’individus et en tant que groupe ecclésial, mais aussi en tant que groupe de la société civile. Essayons de faire notre part, petite mais, nous l’espérons, efficace.

Carlos Mana

Info: ceg@sophiauniversity.org

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7 octobre 2024 : journée de prière et de jeûne pour implorer la paix dans le monde

7 octobre 2024 : journée de prière et de jeûne pour implorer la paix dans le monde

Au milieu des tensions dans la poudrière du Moyen-Orient, au milieu des bombes et des missiles qui continuent à plonger dans l’Ukraine « martyre », au milieu des nombreux conflits qui lacèrent et affament les peuples d’Afrique, « les vents de la guerre et les feux de la violence continuent à bouleverser des peuples et des nations entières », le Pape François appelle aux « armes » du jeûne et de la prière – celles que l’Eglise indique comme puissantes – des millions de croyants de tous les continents pour implorer de Dieu le don de la paix dans un monde au bord de l’abîme.

Comme il l’avait déjà fait pour les conflits en Syrie, en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, au Liban, en Afghanistan, en Ukraine et en Terre sainte de 2013 à 2023, le pape François a appelé à une nouvelle journée de prière et d’abstention de nourriture pour invoquer le don de la paix pour le lundi 7 octobre 2024, annonçant également une visite de sa part le dimanche 6 octobre 2024 à la basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome pour prier le Rosaire et prier la Vierge, en demandant la participation de tous les membres du Synode.

« Nous ne pouvons qu’en appeler une fois de plus aux gouvernants et à ceux qui ont la responsabilité de prendre des décisions », a écrit le cardinal Pierbattista Pizzaballa, président de la Conférence des évêques catholiques du Canada. Pierbattista Pizzaballa, patriarche de Jérusalem des Latins, dans une lettre adressée à son diocèse, adhérant à l’appel du Pape – à l’engagement pour la justice et au respect du droit de chacun à la liberté, à la dignité et à la paix ». Le patriarche a ensuite réitéré l’importance de l’engagement de chacun à construire la paix dans son propre cœur et dans les contextes communautaires, en soutenant « ceux qui sont dans le besoin, en aidant ceux qui travaillent à soulager les souffrances des personnes touchées par cette guerre et en promouvant toute action de paix, de réconciliation et de rencontre. Mais nous devons aussi prier, porter à Dieu notre douleur et notre désir de paix. Nous devons nous convertir, faire pénitence, implorer le pardon ».

Édité par Carlos Mana
Source : vaticannews.va

Photo : © Pixabay

Vers la célébration de Pâques ensemble

Vers la célébration de Pâques ensemble

«Nous sommes convaincus que la coopération du monde chrétien est essentielle. Que la célébration commune de Pâques 2025 par tous les chrétiens, en même temps que les événements commémoratifs du premier Concile de Nicée, puisse servir de point de départ significatif pour relever ensemble les défis de l’humanité et promouvoir des actions conjointes. Nous espérons pouvoir organiser une rencontre des représentants du monde chrétien, avec votre présence, sur le lieu où s’est tenu à l’origine le Concile de Nicée

C’est sur ces mots que le groupe œcuménique « Pasqua Together 2025 » (PT2025), qui rassemble des réalités et des communautés de différentes confessions chrétiennes, s’est d’abord rendue en Turquie, à Istanbul, pour une audience avec le Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, puis au Vatican avec le Pape François, respectivement les 14 et 19 septembre derniers.

Le groupe a demandé aux deux responsables chrétiens que la célébration commune de la Résurrection l’année prochaine ne soit pas une exception, mais devienne une tradition pour toutes les Églises chrétiennes : un pas de plus vers l’unité, en préparation au Deuxième Millénaire de la Rédemption en 2033, lorsque sera célébré le 2000e anniversaire de la Résurrection du Christ.

« Pasqua Together 2025 » est né précisément en vue du prochain anniversaire exceptionnel qui, en 2025, verra la date de Pâques coïncider dans les calendriers grégorien et julien : les chrétiens de l’Église d’Occident et de l’Église orthodoxe la célébreront donc le même jour. On commémorera également le 1700e anniversaire du Concile Œcuménique de Nicée, qui a promulgué le Symbole de la foi (le Credo) et abordé la question de la date de Pâques.

Le groupe est composé de représentants de différentes Églises chrétiennes et de mouvements politiques et sociaux chrétiens, tels que l’Assemblée Interparlementaire Orthodoxe (I.A.O.), promotrice de l’initiative ; le groupe « Ensemble pour l’Europe », le Mouvement « Jésus Christ 2033 » et le « Centre Un » du Mouvement des Focolari.
Depuis deux ans, les membres du groupe suivent un parcours commun qui les a amenés à signer une déclaration commune exprimant leur engagement à œuvrer pour que toutes les Églises chrétiennes arrivent à célébrer ensemble l’événement de Pâques. Outre le Patriarche de Constantinople et le Saint-Père, le document a déjà été remis au Secrétaire général du Conseil Œcuménique des Églises, le Révérend Jerry Pillay, et au précédent Secrétaire Général de l’Alliance Évangélique Mondiale, l’évêque Thomas Schirrmacher. Des contacts avec d’autres responsables chrétiens sont en préparation.

Le patriarche Bartholomée Ier a annoncé qu’une commission mixte composée de quatre membres orthodoxes et de quatre membres catholiques romains travaille déjà à la préparation du programme de la célébration du 1700e anniversaire du premier Concile œcuménique à Iznick – le nom turc de l’ancienne Nicée – où elle s’est déjà rendue pour en examiner la faisabilité. Il a fait savoir que le maire de la ville est favorable et prêt à collaborer. Naturellement, l’invitation a été adressée aussi au pape François et ce serait leur treizième rencontre.

Le Patriarche a également souligné que la date de Pâques n’est pas une question de dogme ou de foi, mais le résultat d’un calcul astronomique.

Et le pape François a lui aussi rappelé dans son intervention que « Pâques n’est pas le fruit de notre initiative, d’un calendrier ou d’un autre. L’événement de Pâques est advenu parce que Dieu “a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle”. N’oublions pas la primauté de Dieu, son “primerear“, le fait qu’il ait effectué le premier pas. Ne nous enfermons pas dans nos schémas, dans nos projets, dans nos programmes, dans “notre” Pâques. Pâques appartient au Christ ! »

Le Pape invite également à partager, à projeter et à « marcher ensemble » et il lance une invitation : « Repartir, comme les apôtres, de Jérusalem, lieu à partir duquel l’annonce même de la Résurrection s’est propagée dans le monde entier. » Le Pape exhorte à y revenir « pour prier le Prince de la Paix afin qu’il nous donne, aujourd’hui, sa paix ».

Une invitation qui fait écho à ce que le patriarche œcuménique Bartholomée Ier avait déjà exprimé lorsqu’il avait exhorté le groupe PT2025 à promouvoir des actions visant à défendre les droits de l’homme et une coexistence pacifique de tous les peuples, en priant ainsi : « Implorons le Seigneur d’éclairer le cœur des responsables et de les guider sur la voie de la justice et de l’amour, afin que nous puissions guérir ces divisions et rétablir l’unité qui est au cœur de notre foi. »

Stefania Tanesini
Photo: © Vatican Media e Centro Uno