Sep 24, 2020 | Non classifié(e)
Le 19 septembre dernier, s’adressant à un groupe de focolarini, Maria Voce a partagé tout ce qui lui tient à cœur en ce moment. Nous rapportons des extraits de cette prise de parole spontanée. Elle a parlé d’une “nouvelle étape” et continue de transmettre ce message aux communautés des Focolari dans le monde entier. Ce qui tient le plus à cœurà Maria Voce, Présidente du mouvement des Focolari, pourrait se résumer en un mot : “relations”. Une nouvelle invitation qui semble achever un parcours commencée il y a 12 ans, lorsque, dès les premiers jours de son élection comme Présidente des Focolari, elle avait invité tout le monde à vivre la “culture de la confiance”, afin de construire résolument des relations qui permettent une coexistence sociale pacifique dans le respect des diversités. Aujourd’hui, au terme de son deuxième mandat, à quelques mois de l’assemblée des Focolari et dans un contexte profondément marqué par cette longue pandémie et la crise économique, Maria Voce revient sur l’un des thèmes-clés de sa présidence : le rôle central des relations à la lumière du charisme de Chiara Lubich. Une invitation, encore une fois, à travailler en réseau et en communion avec tous ceux – individus, communautés et organisations – qui visent le même cap, celui de la fraternité. « Une pensée s’est fortement imposée à moi : Chiara en 1943 était confrontée à ce monde dévasté où tout s’écroulait, et Dieu lui a dit : ce n’est pas vrai que tout s’écroule. Il y a une chose qui ne s’écroule pas : c’est Dieu, Dieu seul ! Et qu’a fait Chiara ? Elle s’en est allée dire : Dieu est là, Dieu nous aime et ce Dieu est au-delà de la guerre. C’était ce dont on avait besoin à ce moment-là. Jésus est venu sur terre et il n’est pas venu seul, parce que là où il y avait Jésus, qui était le Fils de Dieu, il y avait assurément toute la Trinité. Ainsi, le Dieu Trinitaire est venu sur terre pour nous montrer le chemin, pour nous apprendre à vivre à Sa manière. Et dans quel but ? Pour transformer le monde. Mais qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie des rapports, des relations, de l’égalité, de l’écoute réciproque , cela signifie se perdre l’un dans l’autre et l’un pour l’autre. Ce matin, en y repensant, je me disais : il est venu sur terre et qu’a-t-il fait ? Il a parcouru les rues de Galilée, et qu’a-t-il trouvé ? Un percepteur d’impôts probablement corrompu; un jeune homme attiré par ses propos ; un petit entrepreneur, Pierre, qui possédait une barque. Il les a appelés et Il a eu le courage d’en faire ses apôtres, c’est-à-dire des personnes appelées à diffuser son message jusqu’aux confins de la terre. Et qui d’autre a-t-il encore trouvé ? Des gens de toutes sortes : une pécheresse, un mort, des affamés, et qu’a-t-il fait ? Il a multiplié les pains, il a ressuscité les morts, autrement dit il s’est occupé des besoins des autres en restant au milieu d’eux. Puis Il est même allé jusqu’à entraîner cette foule sa suite. Qu’est-ce que cela signifie ? Il a créé la communauté, une communauté capable d’écouter les autres, de se rendre compte qu’ils parlaient une autre langue, mais de les comprendre malgré tout dans cette même langue. Cela signifie aussi des personnes capables de s’accueillir jusqu’au bout, capables de se comprendre même si on a des langages différents, capables de s’accepter jusqu’au bout. Il a transformé ces personnes grâce à sa fraternité, dans sa communauté, et il leur a enseigné à vivre la solidarité entre elles, parce que quand elles avaient faim, il a dit : “Donnez-leur vous-mêmes à manger” ; quand il a guéri une femme malade qui avait de la fièvre, il l’a ensuite envoyée servir les autres ; la petite fille qu’il a réssuscitée, il l’a rendue à sa famille pour qu’elle prenne soin d’elle. Il n’a rien détruit, il a transformé les choses! Et nous, que nous reste-t-il à faire ? Nous devons transformer le monde, en étant nous-mêmes ce Jésus. Nous devons vivre ces rapports trinitaires. Et il n’y a pas d’autre chemin que de choisir Jésus abandonné, ce qui signifie savoir se perdre l’un dans dans l’autre, savoir mettre l’autre en valeur. Alors Dieu le Père continuera à créer de nouvelles choses, et l’Esprit-Saint à nous éclairer. »
propos recueillis par Stefania Tanesini
Sep 23, 2020 | Non classifié(e)
Une école internationale de formation réalisée entièrement en ligne à cause du Covid, avec de nouvelles méthodologies et la participation de 115 Gen 2, les jeunes des Focolari, de 18 pays différents. Un atelier reproduit dans différentes parties du monde.
La crise du Covid peut-elle arrêter notre engagement pour un monde plus uni et la possibilité de le faire ensemble ? Une question qui, ces derniers mois, n’a pas laissé beaucoup de Gen 2 en paix, les jeunes du mouvement des Focolari, ainsi que leurs formateurs. Ainsi, si la pandémie les a empêchés de voyager d’ un pays à l’autre, voire de quitter leur propre maison, les nouvelles technologies ont permis aux jeunes de continuer à œuvrer pour la paix et l’unité dans le monde, elles ont même favorisé la naissance d’initiatives nouvelles et originales, toutes rigoureusement via le web. C’est ainsi que, au vu des rendez-vous internationaux établis depuis quelque temps, les jeunes des Focolari ont décidé de ne pas annuler même l’école internationale annuelle de formation pour les responsables de groupes de jeunes prévue pour août 2020 en Italie, mais de la faire en ligne. Bien sûr, il a fallu encore un peu de travail pour transformer les programmes des 10 jours d’école, les adapter à la méthode de formation via le web et chercher des plates-formes et des applications qui permettraient des moments d’écoute et d’approfondissement, mais aussi qui favoriseraient des moments de communion, tous ensemble et en petits groupes. Ainsi est née l’« École internationale 2020 » au format complètement nouveau. 82 jeunes et 33 formateurs d’adultes de 38 pays et 16 langues y ont participé. « Apprendre à travailler en ligne est une chose positive que le Covid nous a laissée – a déclaré un des participants de l’Argentine – aussi parce que cela facilite la participation de ceux qui, pour des raisons économiques ou de temps, n’avaient jamais fait et n’auraient pas pu faire une expérience internationale en se déplaçant physiquement ». L’école intitulée “Sur la terre comme au ciel” était axée sur des thèmes spirituels et d’actualité, tels que la paix, l’engagement social et la citoyenneté active, approfondis à la lumière du charisme de Chiara Lubich. L’un des points forts était : « Dare to care », (Oser prendre soin) le thème central du parcours (Pathways) que les jeunes, avec l’ensemble du mouvement des Focolari, se sont engagés à mettre en pratique. Chaque année, le parcours des Pathways est associé à une couleur : cette année, c’est le noir, que Chiara Lubich avait associé à l’engagement politique, civil et social pour le bien commun. Et tout comme le noir est en toile de fond de toutes les autres couleurs, cet engagement est le fond sur lequel se détachent les différents domaines de la vie quotidienne : la famille, la société, l’école. Nous avons commencé par des écrits de Chiara Lubich, puis des expériences de témoins engagés dans les sphères politiques et sociales ; des experts tels que le théologien le Père Fabio Ciardi, membre de l’École Abbà, le centre d’études du mouvement des Focolari ; Alberto Lo Presti, directeur du Centre Igino Giordani ; Daniela Ropelato et Antonio Maria Baggio, professeurs à l’Institut universitaire Sophia de Loppiano (Italie). « Vous êtes des personnes qui ont décidé de donner leur vie – ont conclu Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari et le coprésident Jesús Morán – dans cette école, vous avez fait le test dans votre laboratoire. Maintenant que le laboratoire est terminé, vous allez vivre ce que vous avez appris ». Et maintenant, cette école, avec l’engagement de vie qu’elle entraîne, se répand et se multiplie : les 100 participants se sont faits les promoteurs d’autres éditions de celle-ci en dix points différents du globe. Letizia Spano
Sep 21, 2020 | Non classifié(e)
Ne pas avoir de préférences et ne pas s’attendre à une récompense : telle est la recette simple mais révolutionnaire de Chiara Lubich pour un amour qui peut changer le monde – encore aujourd’hui. « Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né » (2 Co 5, 17). (Cette phrase) parle […] de « l’homme nouveau » (cf. Eph 4, 24) qui, par le baptême et l’adhésion à la foi, s’est établi en nous […] avec une nouvelle façon de voir les choses, d’agir, d’aimer. […] À quoi ressemble cet amour ? […] Étant une participation à l’amour lui-même, qui est en Dieu, qui est Dieu, il se distingue de l’amour humain de mille manières, mais il diffère surtout par deux aspects : l’amour humain fait des distinctions, il est partiel, il aime certains frères comme, par exemple, ceux de son propre sang, ou ceux qui sont instruits, riches, beaux, honorés, en bonne santé ou jeunes… ; ceux d’une certaine origine ou catégorie, et il n’aime pas, ou du moins pas de la même manière, les autres. L’amour divin, en revanche, aime tout le monde ; il est universel. La deuxième différence réside dans le fait que, dans l’amour humain, en général, on aime parce qu’on est aimé ; et même quand l’amour est beau, on aime en l’autre quelque chose de soi-même. Il y a toujours quelque chose d’égoïste dans l’amour humain, ou bien on attend d’aimer lorsque l’intérêt nous y porte. L’amour divin surnaturel, en revanche, est gratuit, il aime en premier. Ainsi, si nous voulons laisser vivre en nous l’« homme nouveau », si nous voulons laisser allumée en nous la flamme de l’amour surnaturel, nous devons aimer tout le monde et aimer en premier. Nous devons, en somme, être comme Jésus, être d’autres ’Jésus’. Jésus est mort sur la croix pour tous : son amour était universel. Et par cette mort, il a aimé le premier
Chiara Lubich
(Extrait d’une conférence téléphonique, Rocca di Papa, 8 janvier 1987)
Sep 19, 2020 | Non classifié(e)
Trente, la ville natale de Chiara Lubich, accueillera bientôt une conférence consacrée à l’approfondissement de la valeur des textes de la fondatrice des Focolari, tant parlés qu’écrits, du point de vue linguistique et littéraire. L’événement, qui se déroule à l’occasion du centenaire de la naissance de Chiara Lubich, est coordonné par un Groupe international d’étude et de recherche et pourra être suivi sur le web.

© CSC Audiovisivi
Non seulement des mots, mais des pépites capables d’offrir de nouvelles compréhensions du charisme de Chiara Lubich. L’analyse de la langue de la fondatrice du mouvement des Focolari, dans ses textes parlés et écrits, fait depuis quelques années l’objet des travaux d’un Groupe international d’étude et de recherche en Linguistique, Philologie et Littérature, qui fait partie de l’École Abbá (mouvement des Focolari). Le Groupe, ainsi que le Centre Chiara Lubich, est l’un des promoteurs de la conférence qui se tiendra à Trente du 24 au 27 septembre 2020, intitulée « Chiara Lubich en dialogue avec le monde. Une approche linguistique, philologique et littéraire de ses écrits. » Nous en parlons avec la coordinatrice de l’événement, Anna Maria Rossi, linguiste, enseignante, collaboratrice du Centre Chiara Lubich, membre de l’équipe responsable de l’exposition “Chiara Lubich City World” aux Gallerie de Trente (Italie). Pourquoi avoir choisi pour cette conférence un titre qui souligne le fait que Chiara Lubich est “en dialogue avec le monde” ? C’est un choix né spontanément de l’expérience du dialogue entre les membres du groupe de recherche qui promeut cet événement. Ils sont l’expression de disciplines, d’ âges, de contextes culturels, géographiques et sociaux très différents. En nous appuyant sur le message et le témoignage de Chiara Lubich dans notre vie et notre travail, nous faisons l’expérience de la richesse et de la fécondité du dialogue, de l’ouverture aux autres et de l’appréciation de la diversité. À cet égard, les discours et les écrits de Chiara sont une source très précieuse qui mérite d’être étudiée avec soin. Il nous semble également que dans le contexte où nous vivons aujourd’hui, dans un monde de plus en plus connecté mais qui peine parfois à trouver les mots capables de construire un tissu de relations authentiques, la thématique du dialogue ouvert à tous est particulièrement d’actualité. Les thématiques qui seront abordées lors de la conférence sont variées, touchent à différents domaines et seront approfondies par des universitaires de diverses régions du monde. Quelles sont, selon vous, les contributions les plus originales et les plus novatrices que cette conférence apportera à la compréhension de la pensée et du charisme de Chiara Lubich ? Les écrits d’auteurs que l’on peut considérer comme des maîtres spirituels, tels que les mystiques, surtout celles et ceux de notre époque, sont souvent considérés uniquement comme des textes d’édification spirituelle. En réalité, ce sont des œuvres de grande valeur littéraire, des témoignages d’une langue vivante, novatrice et courageuse. Ce sont des écrits qui méritent d’être étudiés et rendus accessibles à un public varié, pas nécessairement religieux, mais qui se laisse toucher par la beauté et les valeurs. La parole de Chiara, parlée ou écrite, ses textes et ses discours sont empreints d’une forte capacité à se mettre en relation avec l’autre et à lui donner sa pensée et son inspiration d’une manière simple, compréhensible par tous, et en même temps performante sur le plan littéraire. Les études les plus récentes dans le domaine de la linguistique démontrent comment non seulement la langue, mais aussi le langage, les mots que nous utilisons, construisent la réalité. Il n’est pas difficile de le constater également dans la vie quotidienne : la haine, l’exclusion, les mots offensants sont capables de créer une société fermée, violente, agressive. Chiara a toujours utilisé un langage capable de construire des ponts, d’ouvrir de nouvelles compréhensions, d’atteindre chaque personne, chaque peuple. Ce n’est pas pour rien que ses écrits sont traduits dans les langues les plus variées, c’est le signe d’une pensée et d’une parole capables d’embrasser le monde entier. Est-ce la première fois qu’une telle conférence a lieu ? Non, cet événement s’inscrit à la suite d’une conférence qui s’est tenue à Castel Gandolfo (Italie) en 2015, dont le titre, inspiré d’une expression de Chiara Lubich, était : “dire c’est donner”. Le mot compris comme “don” et principal bâtisseur de relations a suscité les réflexions de chercheurs et de chercheuses dans les divers domaines des sciences humaines, désormais rassemblées dans une publication intitulée : « Il dire è dare (dire c’est donner). Le mot comme don et relation dans la pensée de Chiara Lubich. » (aux éditions Città Nuova) Cinq ans plus tard, nous avons décidé de donner suite à cette initiative, de présenter des études complémentaires dans le domaine linguistique et littéraire, à partir de ses textes, de sa pensée et de son charisme. Cette réunion devait se tenir en avril 2020 dans le cadre des événements du centenaire de la naissance de Chiara Lubich, mais elle a été annulée en raison du confinement. Pouvez-vous nous dire comment cela va se passer maintenant ? En raison de la pandémie, nous avons suspendu toutes les activités en présence d’un public, sans perdre l’espoir de réaliser l’événement au cours de l’année du centenaire de Chiara, bien que de manière différente. En fait, grâce aux nouveaux moyens de communication, nous nous trouvons maintenant dans une situation qui, paradoxalement, favorise une participation plus large. En accord avec la Fondation du Musée historique du Trentin, qui accueille l’événement aux Gallerie de Trente, nous pouvons accueillir en toute sécurité une cinquantaine de personnes. Il sera toutefois possible de suivre la conférence grâce à un lien zoom, en le demandant au Secrétariat organisateur (studi_linguistici@centrochiaralubich.org.) De cette façon, des personnes de différents Pays du monde pourront y participer : nous avons déjà reçu des inscriptions du Mexique, du Brésil, du Venezuela, de Taiwan. Les exposés seront traduits simultanément en portugais et en anglais. Nous espérons que ce sera vraiment une occasion de “dialogue avec le monde”.
Anna Lisa Innocenti
Sep 17, 2020 | Non classifié(e)
Jésus révèle la nouveauté de l’Evangile : le Père aime personnellement chacun de ses enfants d’un amour « débordant » et leur donne la capacité d’élargir le cœur à leurs frères et sœurs. Ce sont des paroles interpellantes et exigeantes : donner de soi-même ; donner des biens matériels, mais aussi accueillir, être miséricordieux, pardonner largement, à l’imitation de Dieu. Lait en poudre Dans une ville satellite près de Brasilia, nous apportons depuis des années, dans un quartier très pauvre, une aide matérielle, une promotion humaine, mais nous essayons aussi de répandre la bonne nouvelle de Jésus. Nous sommes toujours étonnés de voir comment ces personnes découvrent l’amour de Dieu et commencent à s’entraider, en partageant le peu qu’elles ont avec celles qui ont moins. Elles offrent même leur propre baraque. Fidèles au principe « donnez et on vous donnera », une dame à qui nous avions livré du lait en poudre pour ses enfants nous a dit qu’elle le partageait avec sa voisine qui n’avait rien à donner à ses enfants. Le même jour, à sa grande surprise et toute joyeuse, elle a reçu d’autres confections de lait en poudre. (H.I. – Brésil) La blessure Lors de certaines fêtes, je donne à mes quatre enfants une somme d’argent pour acheter des cadeaux pour les enfants pauvres. Cette année, mon fils cadet m’a demandé une somme plus importante : il avait appris que son père était au chômage et ne pouvait pas faire de cadeaux aux enfants qu’il avait eus avec une autre femme. Pour moi, c’était une douche froide. Mon mari nous avait abandonnés depuis des années et la blessure était encore vive. Cette nuit-là, j’ai beaucoup pleuré, je me suis sentie trahie par mes propres enfants. Mais c’était peut-être moi qui avais tort et mon cadet me donnait une leçon. Le lendemain matin, je lui ai donné plus d’argent. Quelques temps plus tard, mes enfants m’ont demandé d’aider leur père à trouver un emploi. C’était le comble ! Justement eux, qui n’avaient jamais reçu de cadeau de leur père, me le demandaient maintenant! Malgré les souvenirs douloureux, j’ai compris que je devais mettre en pratique le commandement de Jésus d’aimer les ennemis. Cela m’a coûté, mais je l’ai fait. La joie que je voyais chez mes enfants était indescriptible. J’ai remercié Dieu pour leur générosité mais aussi parce qu’ils m’ont donné l’occasion d’ôter de mon cœur un ressentiment qui me torturait depuis des années. (C.C. – Colombie) Licenciement Il y a quelques mois, lorsque la grande société informatique pour laquelle je travaille a annoncé le licenciement de 40 % des salariés, j’ai ressenti un véritable choc. Grâce à ce travail, nous ne manquions de rien dans notre famille, pas même le superflu. Comment allions-nous payer les échéances de la maison ? Et l’assurance maladie ? Et ainsi de suite… ? Avec Jennifer et les enfants, nous nous sommes sentis plus responsables de notre économie. Prêts à vendre les objets les plus précieux et à faire d’autres sacrifices, nous avons envisagé de travailler à notre compte, compte tenu de nos capacités personnelles… Avant tout, nous nous sommes confiés au Père en continuant à espérer. Le jour des licenciements, 6500 de mes collègues ont perdu leur emploi. J’aurais voulu disparaître pour ne pas voir ; mais je suis resté pour partager ce moment avec ceux qui devaient partir. Je ne sais pas comment cela va se terminer pour moi, mais une chose est sûre : cette épreuve nous a unis davantage en famille, a créé un lien profond avec d’autres couples et nous a ouvert les yeux sur les problèmes des autres. Nous faisons maintenant l’expérience de ce qui compte vraiment dans la vie. (Roger – USA) J’ai pardonné à l’assassin de mon fils. Depuis que mon fils a été tué lors d’un vol, plus rien n’avait de sens dans ma vie. Je recherchais désespérément de l’aide et je suis allé à une rencontre sur l’Évangile. Là, j’ai écouté le commentaire de la phrase de Jésus : « Aimez vos ennemis ». Ces paroles étaient un coup de massue. Comment pouvais-je pardonner à ceux qui ont tué mon fils ? Entre-temps, une graine avait germé en moi. En participant à ce groupe, j’ai ressenti le besoin toujours plus fort de pardonner. Je voulais retrouver la paix du cœur. Et l’Évangile parlait de paix : « Heureux ceux qui font œuvre de paix, ils seront appelés fils de Dieu ». Dans la tragédie de ma famille, la décision de pardonner a finalement prévalu. Maintenant, je peux vraiment me dire « fille de Dieu ». Récemment, j’ai été appelée à une confrontation avec l’assassin de mon fils qui a été capturé. Je le connaissais. Ce fût difficile mais la grâce est intervenue. Je n’avais ni haine ni rancune envers lui. Dans mon cœur de mère, il n’y avait qu’une grande pitié et l’intention de le confier à la miséricorde de Dieu. (M.A. – Venezuela)
Propos recueillis par Stefania Tanesini
(tiré de l’Evangile du jour, Città Nuova, anno VI, n.5, settembre-ottobre 2020)
Sep 16, 2020 | Non classifié(e)
L’intérêt pour l’environnement, une proposition inattendue et le début d’un engagement écologique qui a désormais atteint un grand rayonnement. L’histoire de Javier, un jeune chilien âgé de 17 ans. J’ai toujours aimé la nature et entretenu un lien particulier avec elle. En 2017, j’ai pris conscience des graves dégâts que l’humanité cause à notre planète, « mais – me suis-je dit – que peut faire un simple adolescent pour changer cette réalité ? » Un jour, cependant, ma tante m’a invité à participer à un forum sur le développement durable au siège du Cepal (Commission économique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes). J’ai été surpris, mais, encouragé par ma tante qui m’a expliqué comment les adolescents devraient prendre en charge les décisions importantes et faire entendre leur voix pour notre avenir, j’ai décidé de participer et d’impliquer, avec l’aide de mon école, d’autres camarades intéressés par les questions sociales et environnementales.
Au cours du Forum, nous avons pu prendre connaissance des Objectifs de Développement Social (ODS) et les actions qui, pour les atteindre, sont menées dans certains pays d’Amérique Latine et des Caraïbes. Nous avons également pu exprimer notre pensée devant les autorités présentes. Parmi les initiatives, nous avons été impressionnés par “Concausa”, qui fait partie de l’ONG “America Solidale”. Elle travaille en particulier pour mettre fin à la pauvreté des enfants et forme les adolescents à être d’authentiques acteurs du changement. Avec deux camarades de classe, nous avons décidé de proposer dans notre école un projet en lien avec “Concausa”, mais nous n’avons pas réussi. Après un certain temps, au vu de notre intérêt pour ces questions, “Concausa” a voulu mettre en place un atelier dans notre école intitulé “Déclencheurs” pour nous aider à mieux développer un projet. Dans les classes, nous avons vu beaucoup de détritus jetés par terre. Nous avons donc entrepris d’encourager une meilleure gestion et un meilleur recyclage des déchets afin de créer une culture écologique. C’est ainsi qu’est né le projet “Éco-éducation”. Les déchets étant principalement des emballages en carton, nous les avons donc recyclés, nous avons fabriqué des éco-poubelles destinées au tri de ces détritus à partir desquelles nous fabriquons aussi des éco-parpaings. Grâce à notre travail, beaucoup de nos camarades ont appris le recyclage et ont invité leurs parents à faire de même chez eux. Entre-temps, avec le mouvement Juniors pour l’unité (focolari) dont je fais partie, nous avons mis à l’ordre du jour de nos réunions des ateliers et des réflexions thématiques sur les questions environnementales. Après une année de travail sur notre projet “Eco-éducation”, nous avons été choisis pour représenter le Chili dans un Camp Continental de “Concausa” qui a lieu chaque année dans notre Pays avec la participation de projets en cours sur tout le continent. J’étais parmi les participants. L’expérience a été inoubliable. J’ai rencontré des jeunes de nombreux Pays, chacun avec une culture différente : grâce aux liens de réciprocité que nous avons vécus, nous nous sommes sentis égaux, nous étions et sommes une famille, une génération qui se bat pour un avenir plus uni et solidaire. Le dernier jour, nous avons été invités à prendre la parole devant les responsables d’ America Solidale, de l’Unicef et du Cepal au sujet des différentes réalités que nous vivons dans nos pays et sur la façon dont nous contribuons à la protection de l’environnement. Aujourd’hui nous continuons à travailler avec ceux qui ont participé au camp grâce à des appels vidéo. C’est ainsi que nous avons conçu le projet “1000 Actions pour un Changement” qui vise à susciter des actions écologiques pour atténuer la crise climatique. J’ai été choisi comme représentant mon Pays pour le réaliser. Qui la testimonianza di Javier lors du lancement de la campagne Pathway 2020-2021 “Dare to care”.
Propos recueillis par Anna Lisa Innocenti