Sep 21, 2020 | Non classifié(e)
Ne pas avoir de préférences et ne pas s’attendre à une récompense : telle est la recette simple mais révolutionnaire de Chiara Lubich pour un amour qui peut changer le monde – encore aujourd’hui. « Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né » (2 Co 5, 17). (Cette phrase) parle […] de « l’homme nouveau » (cf. Eph 4, 24) qui, par le baptême et l’adhésion à la foi, s’est établi en nous […] avec une nouvelle façon de voir les choses, d’agir, d’aimer. […] À quoi ressemble cet amour ? […] Étant une participation à l’amour lui-même, qui est en Dieu, qui est Dieu, il se distingue de l’amour humain de mille manières, mais il diffère surtout par deux aspects : l’amour humain fait des distinctions, il est partiel, il aime certains frères comme, par exemple, ceux de son propre sang, ou ceux qui sont instruits, riches, beaux, honorés, en bonne santé ou jeunes… ; ceux d’une certaine origine ou catégorie, et il n’aime pas, ou du moins pas de la même manière, les autres. L’amour divin, en revanche, aime tout le monde ; il est universel. La deuxième différence réside dans le fait que, dans l’amour humain, en général, on aime parce qu’on est aimé ; et même quand l’amour est beau, on aime en l’autre quelque chose de soi-même. Il y a toujours quelque chose d’égoïste dans l’amour humain, ou bien on attend d’aimer lorsque l’intérêt nous y porte. L’amour divin surnaturel, en revanche, est gratuit, il aime en premier. Ainsi, si nous voulons laisser vivre en nous l’« homme nouveau », si nous voulons laisser allumée en nous la flamme de l’amour surnaturel, nous devons aimer tout le monde et aimer en premier. Nous devons, en somme, être comme Jésus, être d’autres ’Jésus’. Jésus est mort sur la croix pour tous : son amour était universel. Et par cette mort, il a aimé le premier
Chiara Lubich
(Extrait d’une conférence téléphonique, Rocca di Papa, 8 janvier 1987)
Sep 19, 2020 | Non classifié(e)
Trente, la ville natale de Chiara Lubich, accueillera bientôt une conférence consacrée à l’approfondissement de la valeur des textes de la fondatrice des Focolari, tant parlés qu’écrits, du point de vue linguistique et littéraire. L’événement, qui se déroule à l’occasion du centenaire de la naissance de Chiara Lubich, est coordonné par un Groupe international d’étude et de recherche et pourra être suivi sur le web.

© CSC Audiovisivi
Non seulement des mots, mais des pépites capables d’offrir de nouvelles compréhensions du charisme de Chiara Lubich. L’analyse de la langue de la fondatrice du mouvement des Focolari, dans ses textes parlés et écrits, fait depuis quelques années l’objet des travaux d’un Groupe international d’étude et de recherche en Linguistique, Philologie et Littérature, qui fait partie de l’École Abbá (mouvement des Focolari). Le Groupe, ainsi que le Centre Chiara Lubich, est l’un des promoteurs de la conférence qui se tiendra à Trente du 24 au 27 septembre 2020, intitulée « Chiara Lubich en dialogue avec le monde. Une approche linguistique, philologique et littéraire de ses écrits. » Nous en parlons avec la coordinatrice de l’événement, Anna Maria Rossi, linguiste, enseignante, collaboratrice du Centre Chiara Lubich, membre de l’équipe responsable de l’exposition “Chiara Lubich City World” aux Gallerie de Trente (Italie). Pourquoi avoir choisi pour cette conférence un titre qui souligne le fait que Chiara Lubich est “en dialogue avec le monde” ? C’est un choix né spontanément de l’expérience du dialogue entre les membres du groupe de recherche qui promeut cet événement. Ils sont l’expression de disciplines, d’ âges, de contextes culturels, géographiques et sociaux très différents. En nous appuyant sur le message et le témoignage de Chiara Lubich dans notre vie et notre travail, nous faisons l’expérience de la richesse et de la fécondité du dialogue, de l’ouverture aux autres et de l’appréciation de la diversité. À cet égard, les discours et les écrits de Chiara sont une source très précieuse qui mérite d’être étudiée avec soin. Il nous semble également que dans le contexte où nous vivons aujourd’hui, dans un monde de plus en plus connecté mais qui peine parfois à trouver les mots capables de construire un tissu de relations authentiques, la thématique du dialogue ouvert à tous est particulièrement d’actualité. Les thématiques qui seront abordées lors de la conférence sont variées, touchent à différents domaines et seront approfondies par des universitaires de diverses régions du monde. Quelles sont, selon vous, les contributions les plus originales et les plus novatrices que cette conférence apportera à la compréhension de la pensée et du charisme de Chiara Lubich ? Les écrits d’auteurs que l’on peut considérer comme des maîtres spirituels, tels que les mystiques, surtout celles et ceux de notre époque, sont souvent considérés uniquement comme des textes d’édification spirituelle. En réalité, ce sont des œuvres de grande valeur littéraire, des témoignages d’une langue vivante, novatrice et courageuse. Ce sont des écrits qui méritent d’être étudiés et rendus accessibles à un public varié, pas nécessairement religieux, mais qui se laisse toucher par la beauté et les valeurs. La parole de Chiara, parlée ou écrite, ses textes et ses discours sont empreints d’une forte capacité à se mettre en relation avec l’autre et à lui donner sa pensée et son inspiration d’une manière simple, compréhensible par tous, et en même temps performante sur le plan littéraire. Les études les plus récentes dans le domaine de la linguistique démontrent comment non seulement la langue, mais aussi le langage, les mots que nous utilisons, construisent la réalité. Il n’est pas difficile de le constater également dans la vie quotidienne : la haine, l’exclusion, les mots offensants sont capables de créer une société fermée, violente, agressive. Chiara a toujours utilisé un langage capable de construire des ponts, d’ouvrir de nouvelles compréhensions, d’atteindre chaque personne, chaque peuple. Ce n’est pas pour rien que ses écrits sont traduits dans les langues les plus variées, c’est le signe d’une pensée et d’une parole capables d’embrasser le monde entier. Est-ce la première fois qu’une telle conférence a lieu ? Non, cet événement s’inscrit à la suite d’une conférence qui s’est tenue à Castel Gandolfo (Italie) en 2015, dont le titre, inspiré d’une expression de Chiara Lubich, était : “dire c’est donner”. Le mot compris comme “don” et principal bâtisseur de relations a suscité les réflexions de chercheurs et de chercheuses dans les divers domaines des sciences humaines, désormais rassemblées dans une publication intitulée : « Il dire è dare (dire c’est donner). Le mot comme don et relation dans la pensée de Chiara Lubich. » (aux éditions Città Nuova) Cinq ans plus tard, nous avons décidé de donner suite à cette initiative, de présenter des études complémentaires dans le domaine linguistique et littéraire, à partir de ses textes, de sa pensée et de son charisme. Cette réunion devait se tenir en avril 2020 dans le cadre des événements du centenaire de la naissance de Chiara Lubich, mais elle a été annulée en raison du confinement. Pouvez-vous nous dire comment cela va se passer maintenant ? En raison de la pandémie, nous avons suspendu toutes les activités en présence d’un public, sans perdre l’espoir de réaliser l’événement au cours de l’année du centenaire de Chiara, bien que de manière différente. En fait, grâce aux nouveaux moyens de communication, nous nous trouvons maintenant dans une situation qui, paradoxalement, favorise une participation plus large. En accord avec la Fondation du Musée historique du Trentin, qui accueille l’événement aux Gallerie de Trente, nous pouvons accueillir en toute sécurité une cinquantaine de personnes. Il sera toutefois possible de suivre la conférence grâce à un lien zoom, en le demandant au Secrétariat organisateur (studi_linguistici@centrochiaralubich.org.) De cette façon, des personnes de différents Pays du monde pourront y participer : nous avons déjà reçu des inscriptions du Mexique, du Brésil, du Venezuela, de Taiwan. Les exposés seront traduits simultanément en portugais et en anglais. Nous espérons que ce sera vraiment une occasion de “dialogue avec le monde”.
Anna Lisa Innocenti
Sep 17, 2020 | Non classifié(e)
Jésus révèle la nouveauté de l’Evangile : le Père aime personnellement chacun de ses enfants d’un amour « débordant » et leur donne la capacité d’élargir le cœur à leurs frères et sœurs. Ce sont des paroles interpellantes et exigeantes : donner de soi-même ; donner des biens matériels, mais aussi accueillir, être miséricordieux, pardonner largement, à l’imitation de Dieu. Lait en poudre Dans une ville satellite près de Brasilia, nous apportons depuis des années, dans un quartier très pauvre, une aide matérielle, une promotion humaine, mais nous essayons aussi de répandre la bonne nouvelle de Jésus. Nous sommes toujours étonnés de voir comment ces personnes découvrent l’amour de Dieu et commencent à s’entraider, en partageant le peu qu’elles ont avec celles qui ont moins. Elles offrent même leur propre baraque. Fidèles au principe « donnez et on vous donnera », une dame à qui nous avions livré du lait en poudre pour ses enfants nous a dit qu’elle le partageait avec sa voisine qui n’avait rien à donner à ses enfants. Le même jour, à sa grande surprise et toute joyeuse, elle a reçu d’autres confections de lait en poudre. (H.I. – Brésil) La blessure Lors de certaines fêtes, je donne à mes quatre enfants une somme d’argent pour acheter des cadeaux pour les enfants pauvres. Cette année, mon fils cadet m’a demandé une somme plus importante : il avait appris que son père était au chômage et ne pouvait pas faire de cadeaux aux enfants qu’il avait eus avec une autre femme. Pour moi, c’était une douche froide. Mon mari nous avait abandonnés depuis des années et la blessure était encore vive. Cette nuit-là, j’ai beaucoup pleuré, je me suis sentie trahie par mes propres enfants. Mais c’était peut-être moi qui avais tort et mon cadet me donnait une leçon. Le lendemain matin, je lui ai donné plus d’argent. Quelques temps plus tard, mes enfants m’ont demandé d’aider leur père à trouver un emploi. C’était le comble ! Justement eux, qui n’avaient jamais reçu de cadeau de leur père, me le demandaient maintenant! Malgré les souvenirs douloureux, j’ai compris que je devais mettre en pratique le commandement de Jésus d’aimer les ennemis. Cela m’a coûté, mais je l’ai fait. La joie que je voyais chez mes enfants était indescriptible. J’ai remercié Dieu pour leur générosité mais aussi parce qu’ils m’ont donné l’occasion d’ôter de mon cœur un ressentiment qui me torturait depuis des années. (C.C. – Colombie) Licenciement Il y a quelques mois, lorsque la grande société informatique pour laquelle je travaille a annoncé le licenciement de 40 % des salariés, j’ai ressenti un véritable choc. Grâce à ce travail, nous ne manquions de rien dans notre famille, pas même le superflu. Comment allions-nous payer les échéances de la maison ? Et l’assurance maladie ? Et ainsi de suite… ? Avec Jennifer et les enfants, nous nous sommes sentis plus responsables de notre économie. Prêts à vendre les objets les plus précieux et à faire d’autres sacrifices, nous avons envisagé de travailler à notre compte, compte tenu de nos capacités personnelles… Avant tout, nous nous sommes confiés au Père en continuant à espérer. Le jour des licenciements, 6500 de mes collègues ont perdu leur emploi. J’aurais voulu disparaître pour ne pas voir ; mais je suis resté pour partager ce moment avec ceux qui devaient partir. Je ne sais pas comment cela va se terminer pour moi, mais une chose est sûre : cette épreuve nous a unis davantage en famille, a créé un lien profond avec d’autres couples et nous a ouvert les yeux sur les problèmes des autres. Nous faisons maintenant l’expérience de ce qui compte vraiment dans la vie. (Roger – USA) J’ai pardonné à l’assassin de mon fils. Depuis que mon fils a été tué lors d’un vol, plus rien n’avait de sens dans ma vie. Je recherchais désespérément de l’aide et je suis allé à une rencontre sur l’Évangile. Là, j’ai écouté le commentaire de la phrase de Jésus : « Aimez vos ennemis ». Ces paroles étaient un coup de massue. Comment pouvais-je pardonner à ceux qui ont tué mon fils ? Entre-temps, une graine avait germé en moi. En participant à ce groupe, j’ai ressenti le besoin toujours plus fort de pardonner. Je voulais retrouver la paix du cœur. Et l’Évangile parlait de paix : « Heureux ceux qui font œuvre de paix, ils seront appelés fils de Dieu ». Dans la tragédie de ma famille, la décision de pardonner a finalement prévalu. Maintenant, je peux vraiment me dire « fille de Dieu ». Récemment, j’ai été appelée à une confrontation avec l’assassin de mon fils qui a été capturé. Je le connaissais. Ce fût difficile mais la grâce est intervenue. Je n’avais ni haine ni rancune envers lui. Dans mon cœur de mère, il n’y avait qu’une grande pitié et l’intention de le confier à la miséricorde de Dieu. (M.A. – Venezuela)
Propos recueillis par Stefania Tanesini
(tiré de l’Evangile du jour, Città Nuova, anno VI, n.5, settembre-ottobre 2020)
Sep 16, 2020 | Non classifié(e)
L’intérêt pour l’environnement, une proposition inattendue et le début d’un engagement écologique qui a désormais atteint un grand rayonnement. L’histoire de Javier, un jeune chilien âgé de 17 ans. J’ai toujours aimé la nature et entretenu un lien particulier avec elle. En 2017, j’ai pris conscience des graves dégâts que l’humanité cause à notre planète, « mais – me suis-je dit – que peut faire un simple adolescent pour changer cette réalité ? » Un jour, cependant, ma tante m’a invité à participer à un forum sur le développement durable au siège du Cepal (Commission économique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes). J’ai été surpris, mais, encouragé par ma tante qui m’a expliqué comment les adolescents devraient prendre en charge les décisions importantes et faire entendre leur voix pour notre avenir, j’ai décidé de participer et d’impliquer, avec l’aide de mon école, d’autres camarades intéressés par les questions sociales et environnementales.
Au cours du Forum, nous avons pu prendre connaissance des Objectifs de Développement Social (ODS) et les actions qui, pour les atteindre, sont menées dans certains pays d’Amérique Latine et des Caraïbes. Nous avons également pu exprimer notre pensée devant les autorités présentes. Parmi les initiatives, nous avons été impressionnés par “Concausa”, qui fait partie de l’ONG “America Solidale”. Elle travaille en particulier pour mettre fin à la pauvreté des enfants et forme les adolescents à être d’authentiques acteurs du changement. Avec deux camarades de classe, nous avons décidé de proposer dans notre école un projet en lien avec “Concausa”, mais nous n’avons pas réussi. Après un certain temps, au vu de notre intérêt pour ces questions, “Concausa” a voulu mettre en place un atelier dans notre école intitulé “Déclencheurs” pour nous aider à mieux développer un projet. Dans les classes, nous avons vu beaucoup de détritus jetés par terre. Nous avons donc entrepris d’encourager une meilleure gestion et un meilleur recyclage des déchets afin de créer une culture écologique. C’est ainsi qu’est né le projet “Éco-éducation”. Les déchets étant principalement des emballages en carton, nous les avons donc recyclés, nous avons fabriqué des éco-poubelles destinées au tri de ces détritus à partir desquelles nous fabriquons aussi des éco-parpaings. Grâce à notre travail, beaucoup de nos camarades ont appris le recyclage et ont invité leurs parents à faire de même chez eux. Entre-temps, avec le mouvement Juniors pour l’unité (focolari) dont je fais partie, nous avons mis à l’ordre du jour de nos réunions des ateliers et des réflexions thématiques sur les questions environnementales. Après une année de travail sur notre projet “Eco-éducation”, nous avons été choisis pour représenter le Chili dans un Camp Continental de “Concausa” qui a lieu chaque année dans notre Pays avec la participation de projets en cours sur tout le continent. J’étais parmi les participants. L’expérience a été inoubliable. J’ai rencontré des jeunes de nombreux Pays, chacun avec une culture différente : grâce aux liens de réciprocité que nous avons vécus, nous nous sommes sentis égaux, nous étions et sommes une famille, une génération qui se bat pour un avenir plus uni et solidaire. Le dernier jour, nous avons été invités à prendre la parole devant les responsables d’ America Solidale, de l’Unicef et du Cepal au sujet des différentes réalités que nous vivons dans nos pays et sur la façon dont nous contribuons à la protection de l’environnement. Aujourd’hui nous continuons à travailler avec ceux qui ont participé au camp grâce à des appels vidéo. C’est ainsi que nous avons conçu le projet “1000 Actions pour un Changement” qui vise à susciter des actions écologiques pour atténuer la crise climatique. J’ai été choisi comme représentant mon Pays pour le réaliser. Qui la testimonianza di Javier lors du lancement de la campagne Pathway 2020-2021 “Dare to care”.
Propos recueillis par Anna Lisa Innocenti
Sep 14, 2020 | Non classifié(e)
L’amour chrétien n’est pas seulement une attitude intérieure, mais il se manifeste par des faits concrets, par des actes que l’on peut voir, à commencer par un simple sourire. Telle est l’invitation que lance Chiara Lubich dans le texte qui suit. Et même si le sourire, en cette période de pandémie, se cache peut-être derrière les masques, il y a mille autres façons de montrer notre amour « Aimez-vous les uns les autres. » C’est la vocation de tout chrétien, mais la nôtre en particulier. Ce qui se disait des premiers chrétiens m’a fait tout particulièrement réfléchir ces jours-ci : « Voyez comme ils s’aiment. Chacun est prêt à mourir pour l’autre. » Donc cela se voyait qu’ils étaient prêts à mourir l’un pour l’autre. Peut-être cela venait-il du fait qu’il n’était pas rare, en cette période de persécution, qu’un chrétien offre sa vie pour un autre. Il reste néanmoins que la mesure de cet amour qu’ils avaient entre eux se voyait. A nous, en général, il n’est pas demandé de mourir ; cependant nous devons toujours être prêts. C’est sur cette base que nous devons accomplir chaque acte d’amour réciproque. […] Même un simple sourire, un geste, un acte d’amour, une parole, un conseil, un encouragement ou une correction opportune adressée au frère, révèle notre promptitude à mourir pour lui. Que l’on voie notre amour, certes non par vanité, mais pour nous assurer qu’il y ait toujours l’arme puissante du témoignage. Souvent nous nous trouvons nous aussi comme les premiers chrétiens dans un monde sans Dieu, déchristianisé. Nous devons donc être témoins de Jésus. C’est là que se trouvent les 90% de l’efficacité de notre action pour annoncer la Bonne Nouvelle.
Chiara Lubich
(Extrait d’une téléréunion, Rocca di Papa, 11 mai 1989)
Sep 13, 2020 | Non classifié(e)
Une nouvelle phase préparatoire à l’Assemblée générale des Focolari qui se tiendra en janvier 2021 a commencé par trois jours de vidéoconférence entre les délégués des Focolari dans les différentes régions du monde et le Conseil général. La rencontre des responsables des Focolari du monde entier s’est tenue cette année par vidéoconférence et s’est terminée le 12 septembre. Cette date, dans des conditions normales, aurait marqué également le dernier jour du mandat de la présidente actuelle, Maria Voce. Mais cette période – qui est tout sauf normale – enregistre par contre une prolongation du mandat de Présidente à cause du Covid car l’Assemblée générale, qui a également pour tâche d’élire tous les organes directeurs des Focolari, a été reportée du début septembre 2020 à 2021 (24 janvier – 7 février). Comment, alors, transformer ce temps d’attente en temps de grâce ? Cette question a ouvert et guidé la rencontre des dirigeants et à laquelle Maria Voce a répondu de manière profonde et concise : « Nous sommes appelés à témoigner de la possibilité de relations trinitaires ! Ce qui signifie simplement : chacun fait tout ce qu’il peut pour que l’autre puisse s’exprimer ». Les sessions consacrées au partage de la vie des communautés des Focolari dans les différentes zones géographiques du monde ont mis en évidence l’engagement global pour faire face au défi et aux nouvelles conséquences « filles » de la pandémie du coronavirus : l’impossibilité de faire des rencontres présentielles a conduit à une augmentation de réunions numériques qui touchent souvent plus de personnes et brisent les schémas territoriaux ou catégoriels qui, dans la situation actuelle, mettent en évidence diverses limites. Les difficultés économiques exigent en outre de nouvelles réflexions à la recherche de solutions pour un mode de vie sobre et durable et en faveur d’ouvrages et de structures adaptés. En outre, le climat d’insécurité personnelle et communautaire croissant conduit à un nouveau choix de vie évangélique en vue d’un monde plus uni. Le troisième jour de la conférence a marqué le début d’un nouveau parcours préparatoire pour le Mouvement vers l’Assemblée générale de 2021. Le temps gagné servira à favoriser une préparation plus participative et capillaire, un voyage synodal. Jusqu’au 24 octobre, les membres du Mouvement auront l’occasion d’approfondir les sujets rassemblés jusqu’à présent afin d’identifier les thèmes préférentiels qui seront inclus dans un document de travail. Avant Noël, les participants à l’Assemblée auront l’occasion de faire connaissance avec les candidates à la Présidence et avec les candidats à la Coprésidence. Dans une série de webinaires, on pourra aborder les principaux thèmes avec l’aide d’experts externes. La préparation sera ensuite conclue dans les premières semaines de janvier par un travail de groupe entre les participants.
Joachim Schwind