Mouvement des Focolari
Chiara Lubich et Rome : un lien d’amour

Chiara Lubich et Rome : un lien d’amour

Dans la capitale italienne, une soirée a été dédiée à la fondatrice des Focolari et à sa relation étroite avec Rome dont elle était devenue citoyenne d’honneur il y a vingt ans. Le livre « Conversations. En liaison téléphonique » a également été présenté. Le 22 janvier est un jour important pour Rome, non seulement parce que c’est l’anniversaire de Chiara Lubich, née en 1920 – et dont le centenaire est célébré cette année – mais aussi parce que le 22 janvier 2000, en plein jubilé, le maire de Rome de l’époque, Francesco Rutelli, a voulu lui accorder la citoyenneté d’honneur. À cette occasion, Chiara a rappelé que le nom de Rome, lu à l’envers, est « amor ». D’où sa vision d’une capitale envahie par l’amour évangélique à travers ce qu’on a appelé plus tard l’opération « Rome-Amor ». A partir de ce 22 janvier 2000, une nouvelle phase a commencé pour la communauté des Focolari à Rome, par un engagement et un témoignage plus importants pour la ville. Vingt ans après cet événement, le 22 janvier 2020, on s’est rappelé de Chiara en lui consacrant une soirée. « Je pense qu’il y a un élément de l’expérience de Chiara à relier à l’expérience de Saint Paul, tous deux devenus citoyens de Rome », a déclaré l’ancien maire Francesco Rutelli. Chiara a mentionné Saint Paul à plusieurs reprises et ce lien entre les deux a une force et un symbolisme extraordinaires. Et c’est à partir de ce 22 janvier 2000 que Chiara a pris l’engagement de se consacrer plus et mieux à Rome, incarnant partout l’amour réciproque. Quoi de plus beau que faire nôtres aujourd’hui ces paroles ». Au cours de la soirée, le livre « Conversations. En liaison téléphonique » de Michel Vandeleene, qui contient 300 pensées spirituelles de Chiara, a également été étudié en profondeur. Des textes qu’elle communiquait, en se connectant périodiquement par conférence téléphonique, d’abord depuis la Suisse (d’où le nom de Liaison CH), avec les centres les plus importants du Mouvement des Focolari disséminés sur les cinq continents, une occasion aussi de faire participer le monde entier aux événements et aux nouvelles de la vie du Mouvement dans le monde. « Nous nous trouvons à la source d’une sorte de journal personnel et communautaire dans lequel l’expérience de Chiara est liée à la vie des membres du Mouvement », a déclaré la professeure Maria Intrieri, professeure d’histoire ancienne à l’Université de Calabre (Italie) ; « il y a une double typologie : la grande histoire de Chiara et de son Œuvre dans l’Église et avec l’Église dans les rues du monde, mais il y a aussi la micro-histoire, les petites expériences, les rencontres qu’elle a faites au Centre international des Focolari, ses voyages, une lettre qui lui venait d’un enfant. Chiara le faisait pour être de plus en plus une seule famille ». « Nous nous rendons compte que les deux termes – conversation et liaison- cachent des racines très profondes : être au même endroit et être liés ensemble », a déclaré la professeure Cristiana Freni, professeure de philosophie du langage à l’université salésienne. C’est ce que Chiara désirait faire dès 1980: se sentir membres d’une même famille et établir des liens profondément ontologiques grâce aux Liaisons CH. De cette manière, une foule peut devenir un peuple ». Michel Vandeleene a souligné l’importance du langage utilisé dans les pensées spirituelles de Chiara : « le vocabulaire d’une personne reflète son âme et en voyant le vocabulaire de Chiara, on voit une personne ouverte, joyeuse, évangélique et tenace. L’utilisation des paroles par une personne permet de comprendre beaucoup de choses à son sujet. Pour elle, le mot douceur renvoie à l’union avec Dieu ou à la présence aimante de Dieu au milieu de nous. En remplissant cet index, j’ai été frappé par la vision du christianisme de Chiara : une religion positive, fascinante, qui ne peut qu’entraîner ». Enfin, le réalisateur Marco Aleotti a expliqué ce qu’est aujourd’hui la Liaison CH. « Depuis la mort de Chiara, nous nous sommes demandé : qu’est-ce-qui se passera avec la liaison CH ? Tous les deux mois, nous continuons à la réaliser et tout le monde peut s’y connecter sur le web. Les réactions qui nous parviennent après la diffusion en direct sont le témoignage de diverses personnes qui continuent à vivre la même expérience d’être une unique famille comme lors des liaisons avec Chiara ».

Lorenzo Russo

Évêques  « A l’école de l’Esprit Saint »

Évêques « A l’école de l’Esprit Saint »

Un message du Pape François, suivi par une salutation de la Présidente des Focolari, Maria Voce, ont ouvert à Trente le congrès « Un Charisme au service de l’Église et de l’humanité » auquel ont participé 7 cardinaux et 137 Évêques, amis des Focolari, venus de 50 pays différents.

© CSC audiovisivi

« Il est bon, pour les évêques aussi, de se remettre toujours à l’école de l’Esprit Saint ». C’est avec cette sollicitation du Pape François que s’est ouvert ce matin à Trente, le congrès international « Un Charisme au service de l’Église et de l’humanité » auquel participent 7 Cardinaux et 137 Évêques, amis du Mouvement des Focolari, en représentation de 50 pays. A l’occasion du centenaire de la naissance de Chiara Lubich, le congrès souhaite approfondir la signification et la contribution du charisme de l’unité des Focolari au service de l’Église et de l’humanité. Une délégation des participants a été reçue le 6 février dernier en audience par le Saint Père qui a affirmé « Vous m’avez apporté la joie, allez de l’avant ! ». Dans son message lu ce matin par l’archevêque de Bangkok, le cardinal Francis X. Kriengsak Kovithavanij, le Pape François a affirmé que les dons charismatiques comme celui de la spiritualité des Focolari sont « co-essentiels, avec les dons hiérarchiques, pour la mission de l’Église ». « Le charisme de l’unité – continue le souverain pontife – est une de ces grâces pour notre temps qui connaît un changement de portée historique et requiert une réforme spirituelle et pastorale simple et radicale, qui reporte l’Église à la source toujours nouvelle et actuelle de l’Évangile de Jésus ». Le Pape encourage les Évêques présents à vivre eux aussi les points cardinaux de la spiritualité de Chiara Lubich : l’engagement pour l’unité ; la prédilection de Jésus crucifié comme unique boussole ; le fait de se faire un « à commencer par les derniers, les exclus, par ceux qui sont rejetés, pour leur apporter la lumière, la joie, la paix » ; l’ouverture « au dialogue de la charité et de la vérité avec chaque homme et chaque femme de toutes cultures, traditions religieuses, convictions idéales afin d’édifier dans la rencontre, la civilisation nouvelle de l’amour » ; à l’écoute de Marie de qui « on apprend que ce qui a de la valeur et demeure, c’est l’amour » et qui enseigne comment porter aussi aujourd’hui au monde, le Christ « qui vit ressuscité au milieu de ceux qui sont un en son nom ». Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, dans un message vidéo a souligné le fait que cette spiritualité veut être – comme le dit le titre de ce congrès – « au service de l’Église et de l’humanité ». Dans une époque dans laquelle « il y a des défis à relever pour l’Église dans toutes les régions du monde » – a affirmé la Présidente des Focolari – « nous sommes appelés à une nouvelle inculturation de l’Évangile de Jésus, qui sache tirer profit de l’expérience du passé, en la reformulant de façon prophétique pour notre époque. Pour cela, il faut aussi nous ouvrir et découvrir la force de nouveau innovatrice qui existe dans les nombreux nouveaux charismes présents dans l’Église d’aujourd’hui ». « La réalité des Évêques amis du Mouvement des Focolari » – a affirmé la Présidente – veut réellement promouvoir « un style de vie de communion entre Évêques catholiques du monde entier, mais aussi entre Évêques de différentes Églises » et contribuer ainsi « à rendre la collégialité toujours plus effective et affective ». Le programme continuera dans l’après-midi avec la visite des participants à l’exposition « Chiara Lubich – Ville monde » » à la Galerie Bianca à Piedicastello. A 17:15, en l’église Santa Maria Maggiore, ils participeront à l’événement artistique « Du Concile de Trente à Chiara née à Trente ». A 19:15, au Centre Mariapolis de Cadine, aura lieu la messe présidée par Mgr. Lauro Tisi, Archevêque de Trente. Demain, dimanche 9 février, à 10:00 dans le Dôme de Trente, aura lieu la concélébration de la messe. Présidée par le cardinal Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij et ouverte par la salutation de l’Archevêque de Trente, elle sera transmise en direct par TV2000 et en streaming sur le site www.centenariolubichtrento.it. Ensuite, ils seront accueillis à la Salle Depero du palais de la Province par les Présidents du Conseil Provincial, Walter Kaswalder et par l’Adjoint Provincial, Maurizio Fugatti, et par le Maire de Trente, Alessandro Andreatta, pour une salutation adressé aux autorités locales. Le congrès continuera ensuite, du 10 au 12 février, à Loppiano (Florence), dans la cité-pilote internationale du Mouvement des Focolari. En collaboration avec le « Centre Evangelii Gaudium », de l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano, on y parlera de quelques thèmes d’actualité pour l’Église et la société d’aujourd’hui par le biais de conférences, de tables rondes et de moments de dialogue. Parmi les sujets au programme : « L’Église et les défis actuels » avec la participation d’Andrea Riccardi, historien et fondateur de la Communauté de Saint Égide ; « L’Église se fait dialogue » avec l’approfondissement de quatre dimensions de la vie de l’Église : l’annonce du kérygme, dans la communion, le dialogue et la prophétie. Chaque jour sera enrichi par le témoignage de Cardinaux et d’Évêques de différentes régions du monde. Voici le texte du message du pape François Voici le texte du message vidéo de Maria Voce

Info et contacts : Ufficio comunicazione Focolari : ufficio.comunicazione@focolare.org Anna Lisa Innocenti- +39 338 3944209

L’espérance qui renaît des cendres

L’espérance qui renaît des cendres

Pour des milliers de personnes, la vie revient peu à peu à la normalité après l’éruption du volcan Taal dans les Philippines du 12 janvier 2020 qui a causé de graves dégâts aux régions environnantes, même si l’urgence n’est pas terminée. Selon l’Institut philippin de vulcanologie et sismologie (PHIVOLCS), le niveau 4 des alarmes a été abaissé au niveau 3et la zone de danger a été réduite de 14 kilomètres à 7 du cratère. La communauté des Focolari utilise n’importe quel moyen afin de pourvoir aux besoins des personnes évacuées du désastre : elles ont été plus de 300.000 les personnes contraintes à évacuer. Purisa Plaras, focolarine et codirectrice de la « Mariapolis Pace », la cité-pilote des Focolari à Tagaytay, raconte : « Quelques jours après l’éruption du volcan Taal, nous sommes retournés à Tagaytay afin de voir la situation de notre communauté et tout partager avec les différentes familles qui vivent autour de notre Centre qui se trouve au sein de la zone de danger, dans un rayon de 14 km du volcan. Préoccupés par leurs besoins de base, nous avons distribué de la nourriture et de quoi boire aux familles ». Une de nos jeunes des Focolari nous partage : « Ce n’est vraiment pas facile d’affronter cette situation. C’est déchirant et je n’ai pas pu faire autrement que de pleurer. Je ne peux pas expliquer comment je me sens en ce moment, mais dans mon for intérieur, je sais que Dieu nous aime immensément, embrassant ensemble le visage de Jésus Crucifié et Abandonné dans cette situation. Je serai forte ici, pour servir Jésus présent aussi dans les autres. ». Randy Debarbo, le focolarino responsable de la zone environnante à la Mariapolis Pace, raconte : « Dimanche 12 janvier, alors que nous rentrions à la maison après une rencontre, nous avons remarqué la mauvaise odeur du souffre dans l’air. Il a commencé à pleuvoir, mais c’était quelque chose de bizarre. L’eau pluviale était en train de salir nos parapluies et nos vêtements. Puis nous nous sommes rendu compte qu’il s’agissait de cendre volcanique mélangée à la pluie qui descendait comme de la boue ! Lorsque nous nous sommes réveillés le lendemain matin, nous ne reconnaissions plus ce qui nous entourait. Tout était gris comme si nous avions été daltoniens. Nous avons constaté alors l’énorme dévastation provoquée par l’éruption du volcan Taal. L’école publique proche du centre des Focolari est devenue un refuge temporaire et un centre de transit pour environ 500 personnes qui arrivaient des villages situés au bord du lac proche au volcan. Face à une telle dévastation, une voix en moi parlait à voix haute : « J’avais faim et tu m’as donné à manger… ». Cette préoccupation pour Jésus présent dans les voisins dans le besoin, le pousse à rester avec d’autres focolarini à Tagaytay. Randy continue : « Avec d’autres focolarini, nous sommes allés en camion jusqu’à environ 20 km de Tagaytay pour acheter de l’eau à distribuer à quelques familles qui étaient encore à Tagaytay. Cela a été une très forte sensation que de voir les familles momentanément soulagées de leurs préoccupations, les enfants étaient heureux de recevoir même simplement un seau d’eau. Avec un médecin qui se trouve ici à Tagaytay, nous avons décidé de rendre visite aux familles des alentours afin de satisfaire leurs exigences de caractère médical. En arrivant à un endroit, les gens du quartier étaient tous le long de la route, en attendant et en demandant de la nourriture. Au lieu de rendre visite seulement à une maison, nous avons pu offrir un contrôle médical gratuit à ceux qui attendaient la nourriture. Nous avons mis ensemble les petites sommes d’ argent que nous possédions dans nos poches et avons acheté personnellement des médicaments pour ceux qui avaient un besoin urgent de soins médicaux ». En plus de l’aide généreuse venant des familles du Mouvement dans les Philippines, le Mouvement dans le monde entier soutient de ses prières et de contribution financière, la Mariapolis Pace qui est au service du travail des Focolari en Asie.

Jonas Lardizabal

La danse au service de la paix en Terre Sainte

La danse au service de la paix en Terre Sainte

La collaboration de jeunes artistes entre Montecatini (Florence) et Bethléem continue. Les prochains programmes. Dans les lieux meurtris par les conflits, principalement motivés par des raisons économiques et militaires, les peuples en lutte sont avant tout victimes de leurs préjugés réciproques. Préjugés qui alimentent les hostilités entre la population civile, mais qui peuvent être dissous par le biais de la rencontre dans un « territoire neutre », entendu aussi bien dans le sens physique que culturel et social. Un territoire où l’âme s’ouvre à la rencontre authentique afin de se libérer de la haine et des peurs et de se disposer à la réconciliation. C’est de là qu’est né le projet « Harmonie entre les peuples » organisé par l’Association Culturelle Dancelab Armonia (*), qui a choisi la danse comme lieu de rencontre pour la paix. Expression sociale du Laboratoire Académique Danse, qui a son siège à Montecatini Terme (Fi), l’association fondée par Antonella Lombardo, qui s’occupe de la direction artistique. Nous lui avons demandé comment est née l’idée de l’Association : Après 20 années d’enseignement de la danse, je me suis rendu compte que les jeunes se rapprochaient de cette discipline seulement pour en obtenir un succès personnel. J’ai donc voulu leur faire expérimenter que la danse peut donner sens à la vie indépendamment du fait d’avoir du succès et qu’elle peut contribuer à améliorer la vie des autres et à propager des semences de paix. L’idée est donc née, de campus internationaux, tout d’abord à Montecatini puis en Terre Sainte, à Bethléem. Pouvez-vous nous raconter ce parcours ? Nous avons commencé par inviter, en Italie, des jeunes provenant de différents coins du monde, qui déjà étudiaient la danse, afin de leur proposer une vision de l’art qui cueille la capacité à unir des personnes de différentes origines, sociale, politique, ethnique et religieuse car elle parle un langage universel. En invitant des jeunes palestiniens et israéliens nous avons établi des contacts avec la Garde de la Terre Sainte et avec la Fondation Jean-Paul II, qui, il y a six ans, nous avaient invités à Bethléem et à Jérusalem afin de mettre sur pied campus d’arte pour les enfants des camps de réfugiés des territoires palestiniens. Comment le campus se déroule-t-il ? Dans le campus, les jeunes feront un travail avec un rythme très dense : on commence à 9:00 et on continue jusqu’à 18:00 afin d’expérimenter différents styles de danses. Il y a la possibilité de vivre ensemble dans une maison et donc de préparer le repas du soir ensemble, d’être aussi avec les jeunes italiens et de vivre des moments de fête. On travaille à une chorégraphie intitulée Danzare la Pace qui montre comment – par exemple – des jeunes israéliens et palestiniens, qui, vivent le conflit sur le terrain, réussissent ici, à créer un climat d’harmonie dans les rapports personnels et sur la scène. Et ceci vaut pour les artistes de tous les pays, qui apportent au campus leur culture artistique et leur sensibilité. Comment s’est passée l’expérience avec les jeunes à Bethléem ? « Lorsque nous sommes arrivés, nous nous sommes rendu compte qu’ils n’avaient aucune connaissance de l’art, ils n’avaient même jamais vu des crayons. Les quinze jours du campus que nous faisons là, représentent pour eux – prisonniers à ciel ouvert – un espace de liberté, une manière de surmonter idéalement ce terrible mur qui les sépare des israéliens. Les enseignants sont des jeunes palestiniens et israéliens qui ont fréquenté le campus en Italie. L’expérience de ces six années a été tellement fructueuse que la Garde de Terre Sainte nous a demandé d’ouvrir une école permanente à Bethléem, qui sera effective l ‘année prochaine ». Quand aura lieu le prochain campus italien et comment y participer ? Il se tiendra à Montecatini du 27 août au 5 septembre 2020 et accueillera des jeunes de différents pays dont la Jordanie, l’Égypte, la Palestine et Israël. Il est adressé à des aspirants professionnels qui partagent l’idée que l’art puisse être un instrument universel d’harmonie entre les peuples, pour qu’ils puissent favoriser ce changement de mentalité là où ils iront œuvrer, dans les théâtres, dans les écoles, dans les lieux d’art. Ils peuvent nous contacter en écrivant à info@dancelab.it. Les campus font partie d’un projet plus vaste comme les jalons du Festival de l’Harmonie entre les peuples, organisé par l’Association… Le Festival est arrivé cette année à la XV ème édition, il a lieu en Toscane sous le patronage de toutes les communes de la Vallée de Nievole et de villes comme Florence, Assise, Palerme et s’articule en une série de rendez-vous. L’inauguration aura lieu le 14 mars à Florence, dans le Salon des 500 du Palazzo Vecchio, lors de la commémoration de la disparition de Chiara Lubich, pour la contribution que la fondatrice des Focolari a donnée, en portant l’harmonie dans le monde, à 20 ans de la remise de la citoyenneté honoraire de Florence et dans le cadre des célébrations pour le centenaire de sa naissance. Quels sont les autres rendez-vous ? Pendant l’année, il y aura des interventions dans les écoles afin de développer un travail sur le désarmement. Notre souhait est que la voix des jeunes puisse arriver jusqu’aux chefs d’états des pays impliqués dans la fabrication et dans le commerce des armes afin de pouvoir ébranler ces réalités. Une initiative appréciée par les jeunes et dont la musique sera la protagoniste comme moment de réflexion sur le thème de la rencontre. Il y a au programme des rendez-vous culturels et des dîners interculturels à Montecatini et à Palerme. Le Festival, tout comme les campus, sont offerts à la participation gratuite. Un choix engageant… Dès le début, j’ai voulu distinguer cette expérience des stages habituels de danse que les écoles font et sont source de lucre, parce que les jeunes ne viennent pas seulement pour étudier la danse mais parce qu’ils ont choisi de vivre la paix et d’être constructeurs de ponts de paix.

Claudia Di Lorenzi

(*)https://www.festivalarmonia.org/

L’Évangile vécu : se sentir membre d’une grande famille

Une grande partie de la culture dans laquelle nous sommes immergés exalte l’agressivité sous toutes ses formes comme l’arme gagnante pour atteindre le succès. L’Évangile, en revanche, nous présente un paradoxe : reconnaître notre faiblesse, nos limites, notre fragilité comme point de départ pour entrer en relation avec Dieu et participer avec lui à la plus grande des conquêtes : la fraternité universelle. Récession En raison de la situation de crise dans notre pays, je voyais mon travail diminuer et mes revenus se raréfier. Nos clients ne faisaient plus de commandes. À la maison, nous avons réduit nos dépenses, en essayant de vivre avec moins. J’ai appris à m’endormir malgré les dettes, à passer plus de temps avec les enfants pour que la situation ne pèse pas trop sur eux. J’ai recommencé à prier, à croire fermement en l’Évangile qui dit : « Donne et il te sera donné ». Nous l’avons vécu sans réserve tous les jours. Entre-temps, nous avons fait tout ce que nous pouvions : collecter des journaux, des cartons, des boîtes de conserve et des bouteilles en verre pour les vendre… Les enfants sont allés vendre des sachets de bonbons… De nombreuses personnes venaient nous demander de quoi manger et il nous est arrivé de leur donner la seule chose qui nous restait. Un jour, ma femme leur a donné un kilo de riz et le soir même, nous avons reçu deux kilos de lentilles. Un de nos voisins a laissé une voiture devant notre porte : « Réparez-la, vous la paierez quand vous le pourrez ». Désormais nous pouvons conduire notre troisième fille, née avec le syndrome de Down, au centre de soins qui assure son traitement. (M.T. – Chili) Grandir en tant que parents Nous avions remarqué quelques changements chez notre fils. Un jour, avec une infinie délicatesse, je lui ai demandé s’il y avait un problème. Il m’a confié qu’il s’était drogué. J’en ai parlé à mon mari. Nous n’avons pas fermé l’œil de la nuit. En tant que parents nous nous sommes sentis impuissants et en situation d’échec. Joao a aussi ramené ses amis à la maison. Nous avons souffert à cause de leur façon d’agir. Mon mari et moi étions devant un choix : nous avons décidé d’aimer et de nous mettre au service de ces jeunes. Par amour pour notre fils, nous ne sommes plus partis en vacances pour ne pas le laisser seul. Entre-temps, nous avons eu, mon mari et moi, la certitude toujours plus grande que l’amour serait plus fort. Un jour, Joao nous a dit qu’il ne voulait pas quitter la maison et nous a demandé d’aider aussi ses amis. Une nouvelle vie a commencé. Avec cette expérience, bien que n’ayant pas d’autre formation que la vie de l’Évangile vécu, nous avons fondé dans notre ville le groupe Familles Anonymes, confrontées à ce problème, pour les aider. De nombreux jeunes ont pu s’en sortir. (O.P. – Portugal) Réfugiés Ayant appris qu’un jeune réfugié albanais cherche un logement, nous l’ aidons dans ses recherches et, entre-temps, nous l’ accueillons chez nous. Nos proches ne sont pas d’accord, ils nous posent beaucoup de problèmes et nous disent que nous sommes inconscients. Mais cet isolement momentané, nous incite à trouver dans l’unité entre nous la force de continuer quand même. Après quelques jours, nous trouvons un appartement. Avec B., un artisan qui avait décidé d’embaucher un Albanais, nous nous rendons à la caserne pour concrétiser les choses. Pénétrer dans ce lieu où des centaines de personnes attendent un logement, est un véritable choc. Nous nous sentons impuissants, mais B. décide finalement d’engager non pas un mais trois Albanais, dont un mineur, qu’il hébergera lui-même comme famille d’accueil. Quelques mois suffisent pour que les trois jeunes se mettent au travail et s’intègrent dans la vie du village, où nous avons essayé d’impliquer le plus de personnes possible pour qu’ils se sentent membres d’une grande famille. (S.E. – Italie) Confirmation Ma fiancée, Giorgia, veut se marier à l’église. Il y a besoin d’un certificat de confirmation que je n’ai pas et pour cela il me faut suivre une préparation. Au début, tout semble simple, mais quand je me retrouve au catéchisme avec des garçons beaucoup plus jeunes que moi, cela me semble trop. J’ai envie de tout envoyer balader. Giorgia ne change pas d’avis, elle est convaincue du sacrement de mariage. Notre relation s’enfonce dans un tunnel. Concrètement nous reportons la date de notre mariage. Suivent des mois d’épreuve et de questionnements. Mon éducation m’ a porté à voir l’Église comme une institution rétrograde et maintenant me voilà en train de mendier un certificat ! Ce qui me met en colère, c’est que pour Giorgia, ce n’est pas une formalité, mais une façon de fonder une famille. Notre relation part en fumée. C’est alors qu’à la suite d’un accident ma mère devient paralysée. Giorgia lui rend visite tous les jours et ma mère trouve en elle non seulement de l’amitié, mais aussi une sorte de présence qui l’aide à accueillir son état avec sérénité. Je comprends que Giorgia a de profondes raisons d’agir ainsi. Tous mes doutes disparaissent: quoi qu’il advienne, elle est la femme de ma vie. (M.A. – Italie)

D’après Stefania Tanesini (extrait de Il Vangelo del Giorno, città Nuova, anno VI, n.1, janvier-février 2020)

Florianapolis (Brésil) : Le focolare dans le « Morro » (Bidonville)

Depuis 2014, dans le « Morro de la Croix » vit une communauté de focolarini qui partagent la vie simple et pauvre de ce bidonville populeux de Florianópolis. Vilson Groh, qui vit là depuis plus de 30 ans, affirme : « C’est une expression du désir de Chiara, d’avoir des focolares également dans les banlieues du monde. » https://vimeo.com/378572926