Jan 27, 2020 | Non classifié(e)
« Nous ne donnons une gloire plus grande à Dieu que lorsque nous nous efforçons d’accepter notre prochain, car alors, nous jetons les bases de la communion fraternelle et rien ne donne autant de joie à Dieu que la réelle unité entre les hommes. L’unité attire la présence de Jésus au milieu de nous et sa présence transforme toute chose ». (Chiara Lubich) Le collège Dans le collège où j’habitais, à Prague, j’avais souvent rencontré la technicienne de surface . Ayant été gentil avec elle, je remarquai qu’elle nettoyait plus souvent la chambre que je partageais avec un bulgare et qu’elle cirait souvent le parquet. Je ne savais pas comment la remercier et, ayant avec moi une machine à café expresso, je pensai un jour lui faire plaisir en lui offrant un bon café. Elle ne me dit rien mais par après, elle me confessa que pour elle, habituée au café « à la manière turque », l’autre était trop fort. C’est ainsi que commença un dialogue sur les habitudes dans les différentes cultures et nous arrivâmes à parler aussi de foi. Elle me raconta que lorsqu’elle était enfant, elle avait fréquenté la paroisse, mais ensuite, pendant le communisme, elle s’en était éloignée. Les jours suivants, une fois terminé le nettoyage, si j’étais au collège, elle s’arrêtait chez moi, toujours avec beaucoup de questions sur la vie chrétienne. Un jour elle me confia : « Ce travail a toujours été humiliant pour moi, mais depuis que j’ai connu cette autre vision de la vie, il me semble avoir retrouvé mon enfance, d’avoir compris le sens de la vie ». (T.M. – Slovaquie) Avec des yeux nouveaux Ma femme et moi étions arrivés à un carrefour : je voyais seulement ses défauts et elle voyait seulement les miens. Les disputes s’étaient intensifiées et il semblait que chaque événement, aussi ceux qui concernaient les enfants, alimentaient cette guerre. Un jour, alors que j’accompagnais la plus jeune à l’école, je me suis entendu dire : « Tu sais Papa, le professeur de religion nous a expliqué que le pardon, c’est comme une paire de lunettes qui fait voir avec des yeux nouveaux ». Cette phrase prononcée par une fillette ne m’a pas laissé tranquille. J’y ai repensé toute la journée. Le soir, en rentrant à la maison, j’ai eu une idée : aller chez le fleuriste et acheter autant de roses que d’années de notre mariage. Au début, ma femme a mal réagi (l’énième gaffe?) puis, vu la joie des enfants, surtout de la plus jeune, elle a changé d’attitude. Ce soir-là, après de longs silences, quelque chose a changé. Cela a été le début d’un nouveau cheminement. Vraiment, il m’a semblé avoir de nouveaux yeux et de voir ma femme et nos enfants comme je ne les avais pas encore vus. (J.B. – Espagne) Tentation Nous étions dans une situation de grande nécessité à cause d’une grosse somme d’argent dont nous avions besoin afin de payer une importante note de frais. Ce matin-là, un client passa chez nous, entra avec l’intention d’acheter six machines. Après avoir conclu l’affaire, il nous fit la proposition d’appliquer un autocollant avec le nom d’une marque réputée. Très surprise, tout en sachant que c’est une pratique habituelle dans notre marché, j’ai vécu un moment de suspension : nous risquions de perdre cette grosse affaire, mais je ne sentais pas que je pouvais accepter cette offre. Après en avoir parlé avec mon mari, nous avons clairement compris que nous ne pouvions pas céder et trahir notre conscience de chrétiens. Le client nous a regardés surpris . A sa question si nous étions chrétiens, nous avons répondu que oui. Son visage s’est détendu. « Aujourd’hui, j’ai constaté ce que signifie être fidèle à sa propre foi. Ne vous préoccupez pas, j’achèterai chez vous. Vous m’avez enseigné quelque chose de très important. J’étais chrétien moi aussi, mais en voyant comme tout le monde fait dans le commerce, je me suis laissé prendre par la tentation. A partir d’aujourd’hui, je ne le ferai plus ». (G.A. – Nigeria) Un travail pour deux Pendant un cours de vendeurs de boissons et baguettes dans les trains, j’avais demandé si on pouvait distribuer les baguettes invendues aux sans domicile fixe. Cela ne rentrait pas dans le cadre de la société où je pouvais travailler, et donc, je n’ai pas été engagé. Déçu mais certain que Dieu viendrait à ma rencontre, j’avais finalement trouvé une place dans la cuisine d’un restaurant. Là, en accord avec les collègues, le soir, je pouvais distribuer de la nourriture à ceux qui en avaient besoin. J’ai ainsi connu des situations dramatiques de faim, de misère, de solitude. Un jour, le chef m’a annoncé qu’il ne fallait plus qu’un travailleur dans la cuisine. Nous étions un homme musulman qui était devenu un ami et moi-même. Lorsque j’ai répondu que je préférais que lui reste, car il avait une famille à sa charge, le chef me répliqua que le choix était tombé sur moi. Malgré la reconnaissance que je lui exprimai, je lui dis aussi ce que je pensais. Et lui de me répondre : « Pour la première fois, je me sens encouragé par un garçon comme toi à revoir ma décision ». Le jour suivant, réexaminant la situation financière de l’entreprise, il avait décidé que nous pouvions continuer à travailler tous les deux ! (D. Angleterre) Pas seulement hôte Nous avions accueilli chez nous durant une année entière une jeune fille brésilienne venue en Italie avec un programme d’échange culturel. Mais Julia ne réussissait pas à s’insérer dans notre famille et nous, la considérant seulement comme hôte, nous ne contribuions pas au but qu’elle se sente bien chez nous. Quand on s’en est rendu compte, et que nous avons commencé à la traiter comme nos deux filles, les choses ont changé : elle s’est sentie aimée et peu à peu, s’est liée à nous comme une de nos filles, avec ses autres sœurs. Julia est devenue un membre à part entière de notre famille à tel point qu’elle a senti le besoin d’approfondir la beauté d’une famille chrétienne, elle nous a demandé de suivre la formation aux sacrement du baptême, de la confirmation et de la communion qu’elle n’avait pas reçue dans son pays même si elle avait 17 ans. Pour l’occasion, ses parents sont venus du Brésil et nous avons fait une grande fête qui a impliqué toute la communauté. Aujourd’hui le lien avec Julia continue. Nous continuons à être pour elle « maman et papa » toutes les fois que nous nous voyons par Skype ou que nous nous écrivons. (A. – Italie)
D’après Stefania Tanesini (extrait de Il Vangelo del Giorno, città Nuova, anno VI, n.1, janvier-février 2020)
Jan 25, 2020 | Non classifié(e)
«On peut être très forts tout en étant doux et ouverts aux bonnes raisons des autres», et d’ailleurs, «c’est seulement ainsi que l’on est vraiment forts» : c’est l’enseignement de Chiara Lubich selon les mots de Mattarella, qui accueille l’invitation de Maria Voce à «l’extrémisme du dialogue».

© Domenico Salmaso – CSC Audiovisivi
Le chef de l’État, au Centre Mariapolis « Chiara Lubich » de Cadine (Trente), a participé avec une intervention passionnée en souvenir de la fondatrice des Focolari en ce centenaire de sa naissance. Pour l’accueillir, Maria Voce, présidente du Mouvement, et les autorités locales, avec les citoyens : plus de 400 personnes présentes dans la salle, environ 500 autres dans les autres salles reliées à Cadine et à Trente et plus de 20.000 les visualisations du streaming. La dimension artistique, grâce à la régie de Fernando Muraca, a fait office de toile de fond à la narration, en parcourant à nouveau les passages les plus significatifs de la vie de Chiara comme femme en relation. Entre sons et images se sont entrecroisées les voix des autorités civiles et ecclésiales. Le président de la Province Autonome de Trente, Maurizio Fugatti, a souligné combien Chiara représente, avec d’autres figures comme De Gasperi, « l’excellence de cette terre ». Une région, celle de Trente, dont elle a mis trois caractéristiques en évidence : la force de volonté, le Mouvement coopératif, le fait d’être terre de frontière. « Chiara a su interpréter cette appartenance – a-t-il affirmé – qui est en fait un trait distinctif de notre autonomie, de notre spécificité ». 
© Domenico Salmaso – CSC Audiovisivi
L’archevêque de Trente, Mgr. Lauro Tisi, tout en remerciant son prédécesseur Carlo De Ferrari qui à l’époque, accueillit le « doigt de Dieu » dans la spiritualité de Chiara Lubich, a rappelé que « si aujourd’hui le charisme embrasse toute l’humanité, nous le devons à cet évêque qui l’a protégé » ; et il a montré dans la provocation du « Christ Abandonné » sa grande actualité. Alessandro Andreatta, maire de Trente, a exprimé sa joie en rappelant « la jeune fille qui, il y a presque quatre-vingts ans, se mit au service des pauvres » et qui « continue encore aujourd’hui à nous inviter à l’ouverture, à l’accueil, à l’engagement pour et avec les autres. Car dès le début, cela ne fut pas pour Chiara une expérience personnelle, isolée, solitaire mais un engagement qui ne se comprend seulement que s’il est vu à la lumière du paradigme de la relation ». Ensuite de nombreux témoignages ont été rapportés qui disent la ténacité dans le quotidien de personnes qui ont été et sont, inspirées par Chiara et par son charisme dans sa manière d’agir : comme Amy Uelman, professeure d’éthique et de droit à l’université de la Georgetown University de Washington, qui forme ses étudiants à affronter des sujets de division en évitant les affrontements ; les entrepreneurs Lawrence Chong et Stanislaw Lencz, qui avec leurs entreprises, contribuent à une économie solidaire et durable ; Arthur Ngoy et Florance Mwanabute, médecins congolais qui se consacrent au soin des plus faibles et à la formation sanitaire ; et l’histoire de Yacine, migrant algérien, accueilli comme un frère par quelques jeunes italiens après le difficile voyage à travers les Balkans. Mais aussi celle de l’ex- maire de Trente, Alberto Pacher, qui avec des enseignants et des étudiants, a accueilli l’invitation – le coup de fil d’un enfant – d’où sont nés les projets Tuttopace et Trento, une ville pour éduquer. 
© Domenico Salmaso – CSC Audiovisivi
« La lumière donnée à Chiara dépasse les frontières du Mouvement des Focolari et va encourager et inspirer de nombreuses personnes, femmes et hommes de bonne volonté partout dans le monde, comme cet anniversaire est occupé à manifester », a affirmé la présidente des Focolari Maria Voce. « Comme chacun d’entre vous, je sens Chiara vivante, présente, active, proche chaque jour. Elle nous invite à aller vers un public large avec courage ». Et elle a vivement encouragé tout le monde par ces paroles : « A cette société qui semble ne pas avoir de racines ni de but, il faut répondre avec radicalité, avec l’«extrémisme du dialogue », alimenté par la culture de la confiance ». En guise de conclusion de la soirée, la longue et passionnée intervention du Président de la République ; qui a identifié en particulier dans la fraternité, appliquée par l’agir citoyen et politique, le signe distinctif de la spiritualité de Chiara Lubich – en réservant aussi un chaleureux souvenir à Igino Giordani, que Mattarella connut et qui, de cette spiritualité, fut un interprète de premier ordre. Une fraternité qui est « la pierre angulaire de toute civilisation et moteur du bien-être », à tel point que sans celle-ci, « nous risquons de ne pas avoir la force de surmonter les inégalités et pour assainir les fractures sociales ». Chiara Lubich, en proposant avec vigueur la culture du don et du dialogue, en particulier interreligieux qui « en cette période de l’histoire est décisif pour la paix », avait eu l’intuition « avec un esprit de prophétie » de ce que devait être la route à suivre. Un enseignement qui prouve que « l’on peut être très forts tout en étant doux et ouverts aux bonnes raisons des autres. Par ailleurs, à dire la vérité, comme le démontre la vie de Chiara Lubich, c’est seulement ainsi que l’on est réellement forts ».
Stefania Tanesini
Jan 24, 2020 | Non classifié(e)
La réalisation est confiée à Giacomo Campiotti. Le tournage commencera au printemps prochain et se déroulera entre Rome et Trente, sa ville natale. « La force d’une figure comme celle de Chiara aujourd’hui est de nous faire regarder l’autre comme une possibilité, un don, porteur d’une graine de vérité à valoriser et à aimer, aussi lointaine soit-elle. La fraternité universelle est le fondement du dialogue et de la paix ». Nous lisons dans le communiqué de presse que Luca Barbareschi, producteur d’Eliseo Fiction et de Rai Fiction se disent « fiers » d’annoncer qu’un téléfilm sur Chiara Lubich sera réalisé pour la télévision italienne. La réalisation est confiée à Giacomo Campiotti. Le tournage commencera au printemps prochain et se déroulera entre Rome et Trente, sa ville natale. La note poursuit en expliquant que « Chiara est très jeune quand, dans les années de la Seconde Guerre mondiale, elle se sent appelée à construire un monde meilleur, un monde plus uni. Elle se fixe alors pour objectif de jeter des ponts entre les hommes, quelle que soit leur race, leur nation ou leur religion. La fraternité universelle est le fondement du dialogue et de la paix. Le message de Chiara n’appartient pas seulement au monde catholique et sa figure contribue à la valorisation de la femme et de son rôle aussi et surtout en dehors de l’institution ecclésiastique ».
La rédaction de focolare.org
Jan 24, 2020 | Non classifié(e)
L’exposition internationale consacrée à la personne et au charisme de Chiara Lubich débute le 7 décembre 2019. C’est la première exposition multimédia jamais réalisée sur elle. Giuseppe Ferrandi, directeur du Musée historique du Trentin et Anna Maria Rossi, l’une des commissaires de l’exposition, en racontent la genèse, le parcours et l’actualité. https://vimeo.com/378573747
Jan 21, 2020 | Non classifié(e)
Il y a 100 ans naissait à Trente la fondatrice du Mouvement des Focolari . Le mot de la Présidente Maria Voce. Dans un monde où « émergent continuellement des courants de particularismes et de divisions et où se dressent de nouveaux murs et de nouvelles frontières », le message d’unité de Chiara Lubich est « d’une très grande actualité. » Cette pensée est au cœur du message vidéo par lequel Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, rappelle aujourd’hui, 22 janvier 2020, le centième anniversaire de la naissance de la fondatrice des Focolari. https://vimeo.com/386026053 texte du message
Jan 20, 2020 | Non classifié(e)
La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens est célébrée chaque année du 18 au 25 janvier, dans l’hémisphère nord, entre les fêtes de l’Ascension et de la Pentecôte, dans l’hémisphère sud . Pour 2020, le thème choisi est un verset des Actes des Apôtres proposé par des chrétiens de différentes Églises de l’île de Malte : « Ils nous ont témoigné une humanité peu ordinaire » (Actes 28,2). Nous proposons à cette occasion un extrait d’une intervention de Chiara Lubich, le 27 octobre 2002 dans la Cathédrale protestante Saint-Pierre de Genève (Suisse). L’amour ! Comme le monde a besoin d’amour ! Et nous aussi, chrétiens ! Tous ensemble, de toutes les Églises, nous sommes plus d’un milliard. C’est beaucoup et cela devrait se voir. Mais nous sommes encore divisés et, pour cette raison, beaucoup ne nous voient pas et ne voient pas Jésus qui devrait transparaître de notre vie. Jésus l’a dit : le signe auquel le monde devrait nous reconnaître comme sesdisciples et devrait Le reconnaître à travers nous, c’est l’amour réciproque, l’unité : « Si vous avez de l’amour les uns pour les autres, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples » (Jn 13,35). L’amour réciproque, l’unité, voilà ce qui devrait être notre signe distinctif, notre uniforme. Voilà le signe distinctif de l’Église du Christ. Mais nous n’avons pas maintenu entre nous la pleine communion, la communion visible et, aujourd’hui encore, elle n’est pas réalisée. Aussi sommes-nous convaincus que les Églises, en tant qu’Églises, devraient s’aimer de cet amour-là. Nous nous efforçons de travailler en ce sens. Que de fois les Églises semblent avoir oublié le Testament de Jésus et, par leurs divisions, ont scandalisé le monde qu’elles auraient dû conquérir au Christ ! Un rapide tour d’horizon de nos 2000 ans d’histoire, notamment du second millénaire, nous montre qu’elle est faite d’une succession d’incompréhensions, de conflits, de luttes qui ont déchiré la tunique sans couture du Christ, son Église. La responsabilité, certes, peut être attribuée aux circonstances historiques, culturelles, politiques, géographiques, sociales… Mais également à la défaillance de l’élément unificateur qui devait caractériser les chrétiens : l’amour. Aussi, pour tenter de remédier à un si grand mal, pour trouver de nouvelles forces pour recommencer, nous devons placer toute notre confiance en cet amour évangélique. Si nous diffusons l’amour, l’amour réciproque entre nos Églises, cet amour les conduira à être, chacune dans sa diversité, un don pour les autres. Chers frères et sœurs, Oui, nous l’avons compris : notre époque demande de chacun de nous l’amour, elle demande l’unité, la communion, la solidarité. Et elle appelle aussi les Églises à “recoudre” l’unité déchirée depuis des siècles. C’est cela la réforme par excellence que Dieu nous demande. C’est le premier jalon, un jalon incontournable pour susciter la fraternité universelle avec tous les hommes et femmes du monde. Le monde croira si nous sommes unis. Jésus l’a dit : « Que tous soient un [] afin que le monde croie… » (Jn 17,21). C’est cela que Dieu veut ! Croyez-moi ! Il nous le dit, il nous le crie à travers les circonstances actuelles qu’il permet. Qu’il nous donne la grâce, si ce n’est de voir réalisé tout cela, au moins d’en préparer le terrain.
Chiara Lubich
Extrait de : “Il dialogo è vita” (Città Nuova 2007, p. 16-33)