Nov 28, 2019 | Non classifié(e)
“Célébrer pour se rencontrer » : l’ouverture du centenaire la naissance de Chiara Lubich a été annoncée à la presse. Elle aura lieu le 7 décembre prochain à Trente, avec l’inauguration de l’exposition internationale “Chiara Lubich ville-monde”.

© CSC Audiovisivi
« Chiara est vivante. Elle est vivante à travers l’esprit qu’elle nous a donné, l’Oeuvre qu’elle a fondée et le nombre considérable de ses disciples, désormais présents dans le monde entier. » C’est avec ces mots que la présidente des Focolari, Maria Voce, a résumé l’esprit avec lequel, partout dans le monde, le mouvement se prépare à vivre l’année 2020, celle du 100e anniversaire de la naissance de sa fondatrice. Chiara Lubich est née le 22 janvier 1920 à Trente, la ville “pilote” qui accueillera de nombreux événements du centenaire, dont celui qui l’ouvrira officiellement le 7 décembre prochain avec une exposition internationale aux “Gallerie de Piedicastello” (les Tunnels de Piedicastello). Une date très symbolique, car c’est le 7 décembre 1943, en pleine Seconde Guerre mondiale, que Chiara se consacre à Dieu, donnant naissance à “la divine aventure” de sa vie et de celle de millions de personnes dans le monde. Lors de la conférence de presse qui s’est tenue à Rome le 18 novembre au Bureau de la Presse Étrangère, la Présidente a expliqué que le but de cet anniversaire – intitulé “Célébrer pour se rencontrer” – n’est pas de se souvenir de Chiara, mais de la “rencontrer” à travers ses œuvres, les témoignages de ceux qui l’ont connue , la vie des membres du Mouvement et son « message de fraternité, d’unité et de communion. » Un message qu’elle a “vécu d’abord elle-même” en nouant des relations « avec les personnes les plus diverses en termes de culture, de religion et d’ethnie », parce qu’elle était convaincue « que Dieu est notre Père à tous et que chacun est donc un frère. » Un message de fraternité universelle qui est aujourd’hui plus que jamais d’actualité « en raison des courants séparatistes, des divisions, des murs qui s’élèvent, des barrières qu’on essaie de construire et que, convaincus qu’elles peuvent être renversées, nous essayons de faire tomber. » A quelques jours du 30ème anniversaire de la chute du mur de Berlin, Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, lié à Chiara par une profonde amitié spirituelle, rappelle que «L’odyssée des focolarini envoyés en Europe de l’Est a contribué à la chute du mur.» Pour Riccardi, Chiara est une “figure historique” au profil inédit : « Dans une histoire du christianisme du XXe siècle composée en grande partie d’hommes » et « qui a laissé aux femmes quelques espaces réservés à la mystique ou à la charité, Chiara a été une femme qui a marqué l’histoire à tous points de vue : non seulement dans le domaine de la mystique et de la charité mais aussi de la politique, des modes de vie, de la passion [ndt : des aspirations humaines]. » « L’unité est la clé qui permet de comprendre son existence, sa recherche de la paix, de l’œcuménisme », a-t-il ajouté, en rappelant sa relation avec le Patriarche œcuménique Athénagoras. Selon lui, même si elle n’était pas théologienne, Chiara, précisément en tant que femme, « avait davantage cerné cette question que les spécialistes de l’oecuménisme. » Dans ce monde de divisions et de petites passions, qui « souffre avant tout d’un manque de vision », dit-il en citant Saint Jean Paul II, « Chiara peut être très impopulaire », mais sa conception de la vie peut à juste titre faire “refleurir” l’humanité. La valeur prophétique de son message a été soulignée par Maurizio Gentilini, historien et chercheur, auteur de la biographie “Chiara Lubich, la voie de l’unité entre histoire et prophétie”, qui sera publiée prochainement par Città Nuova. En ce qui concerne les avancées du Magistère de l’Église, observe-t-il, Chiara est, avec 20 ans d’avance, en profonde harmonie avec les perspectives et les intuitions qui seront celles de l’esprit du Concile Vatican II. De plus, « après des siècles d’herméneutique abstraite, Chiara semble donner à la Trinité une valeur empirique parce qu’elle affirme que nous sommes faits de relations » et que « Dieu, qui est Père, Fils et Esprit Saint, qui nous a créés à son image, a imprimé en nous ce désir de communion ». A l’ère de l’individualisme et du choc des civilisations, elle s’approprie ce désir et « le concrétise en prônant la nécessité du dialogue, qui devient le moyen privilégié pour contribuer à l’avènement de la fraternité au sein de la famille humaine ». Dans l’analyse de Gentilini, Chiara Lubich anticipe la nécessité d’une Église en sortie, qui trouvera « une forte impulsion dans l’Evangelii Gaudium » du Pape François, et propose le « critère de l’amour et de la miséricorde » comme guide pour l’application de toute loi, qui sera par la suite “au coeur de Amoris Laetitia”. 
© CSC Audiovisivi
L’E xposition qui inaugurera à Trente le riche calendrier de manifestations qui auront lieu sur les cinq continents – promue par la Fondazione Museo Storico del Trentino (Fondation Musée Historique du Trentin) et le Centre Chiara Lubich – est intitulée “Chiara Lubich, Città Mondo”(Chiara Lubich ville-monde) et raconte l’histoire de la naissance et de la diffusion de son message de fraternité universelle, qui dépasse les frontières de cette première ville pour se répandre dans le monde et atteindre les autres cultures, religions, sensibilités, mais aussi celles d’aujourd’hui pour se projeter avec intensité dans le futur. Le choix du lieu est d’ailleurs significatif, explique Giuseppe Ferrandi, directeur de la Fondation : ce sont deux tunnels désaffectés, marqués par l’asphalte et le béton armé, construits au cœur du quartier pour séparer la place et la cathédrale. La rencontre de cette “périphérie” avec Chiara Lubich et son message d’unité “est fantastique”. Les détails de l’Exposition et des événements à venir peuvent être consultés à l’adresse www.centrochiaralubich.org
Claudia Di Lorenzi
Nov 27, 2019 | Non classifié(e)
La biographie s’intitule “Chiara Lubich. Le chemin de l’unité entre histoire et prophétie”. Elle est publiée par Città Nuova et sera présentée, – pour l’instant en italien – en avant-première le 30 novembre 2019, à l’Auditorium de la Polyclinique Gemelli à Rome.
La biographie s’intitule « Chiara Lubich. Le chemin de l’unité entre histoire et prophétie ». L’auteur est l’historien italien Maurizio Gentilini. C’est la dernière biographie écrite sur la fondatrice du Mouvement des Focolari à la veille du centenaire de sa naissance. Des traductions en anglais, espagnol et coréen sont prévues. Pour ceux qui vivent à Rome ou dans les environs, il sera possible de rencontrer l’auteur le 30 novembre à l’auditorium de la Polyclinique Gemelli, à 16 h 30. C’est l’une des publications que les Éditions Città Nuova ont préparées pour ce centenaire qui débutera le 7 décembre prochain ; une date symbolique car Chiara s’est consacrée à Dieu ce 7 décembre 1943, commençant ainsi l’aventure des Focolari. Ce livre représente une tentative de lecture du parcours biographique de la fondatrice du Mouvement des Focolari, cent ans après sa naissance et douze ans après sa mort. Il est né d’une intention de vulgarisation mais il entend favoriser aussi l’approfondissement des aspects individuels et des grandes questions liées à la figure de Chiara et des Focolari (les laïcs dans l’Église, Vatican II, le monde, l’œcuménisme, la paix …). Il offrira une lecture de Chiara immergée dans le contexte historique qu’elle a traversé au cours de sa longue et complexe existence, contribuant à enrichir une offre éditoriale déjà large, mais peut-être un peu « dépourvue de contributions composées de ces caractéristiques ». L’auteur, qui aime se définir un « simple baptisé », essaie de lire les événements qu’il tente de raconter par une référence constante aux sources, selon l’application de la méthode historico-critique et sa sensibilité de croyant, ainsi qu’avec la clé herméneutique qui trouve sa synthèse dans le rapport entre spiritualité et action, entre histoire et prophétie.
Stefania Tanesini
Nov 25, 2019 | Non classifié(e)
Un anniversaire important célébré lors d’ une rencontre qui a eu lieu à la Cité pilote œcuménique d’Ottmaring et qui s’est conclu par une cérémonie à l’Hôtel de ville d’Ausburg (Allemagne). Un engagement renouvelé à être des ambassadeurs de paix et des signes d’espérance dans les différentes Églises et dans la société.

Foto: © Ursula Haaf
Plus de 300 membres du réseau “Ensemble pour l’Europe” (IpE) représentant 55 Mouvements et Communautés de 25 pays se sont réunis du 7 au 9 novembre dans la cité pilote internationale des Focolari d’Ottmaring et à Augsburg en Allemagne. A cette occasion on a aussi fêté le 20ème anniversaire d’ “Ensemble pour l’Europe”. C’est le 31 octobre 1999, jour de la signature solennelle de la “Déclaration commune sur la doctrine de la justification” dans l’église Sainte-Anne d’Augsbourg, qu’un groupe de responsables de différents mouvements chrétiens de différentes confessions s’est réuni à Otttmaring pour prendre conscience de leur responsabilité commune pour promouvoir et vivre ensemble un réel œcuménisme en Europe. Après la signature, par les responsables de la Fédération luthérienne mondiale et de l’Église catholique, d’un document commun mettant fin aux condamnations doctrinales de ces derniers siècles, les représentants des charismes des différentes confessions ont décidé de mieux se connaître et de promouvoir l’unité dans la diversité au sein de leurs Églises, dans la société et en politique. Leur engagement a donné vie à “Ensemble pour l’Europe”. Aujourd’hui cette petite semence porte du fruit dans toute l’Europe : au fil des ans, plus de 300 communautés, mouvements et ministères se sont associés à cette initiative. « Jamais il n’y a eu autant de Pays représentés dans nos réunions annuelles que cette fois-ci, – a fait remarquer l’un des animateurs du groupe des amis du réseau “Ensemble pour l’Europe” – et 20 ans après sa naissance, des liens nombreux et profonds se sont tissés, y compris entre personnes de nations différentes. Les représentants des Églises ainsi que les hommes politiques apprécient notre contribution. » 
Foto: © Ursula Haaf
Le grand intérêt dont témoigne aujourd’hui la ville d’Augsbourg pour “Ensemble pour l’Europe” est significatif : les représentants de l’Europe présents à la réunion ont été invités à une réception dans la ” Salle d’Or ” de la Mairie et le maire, M. Stefan Kiefer, les a reçus en soulignant, dans son discours, les nombreuses convergences et les objectifs communs existant entre le réseau et la ville. À l’occasion de son jubilé, la ville a mis l’Hôtel de ville à la disposition de la réunion, exprimant ainsi son estime et sa gratitude. En même temps, la présence des autorités civiles et religieuses a montré que le réseau joue un rôle de “pont” important au sein des Églises et de la société. « Nous devons devenir des citoyens actifs, avoir le courage de défendre les faibles, faire entendre notre voix pour la justice », a été l’invitation du sénateur tchèque Pavel Fischer. La rencontre s’achève par une prière œcuménique émouvante dans l’église luthérienne Sainte-Anne et par la procession aux flambeaux sur la place de l’église : beaucoup se souviennent des mouvements pacifiques qui, trente ans auparavant jour pour jour, avaient conduit à la chute du mur de Berlin et à une nouvelle ère de l’Europe unie. Gerhard Proß, modérateur de cette rencontre, a vu un “fil conducteur” entre ces événements et une mission pour l’avenir : « En ces temps de repli et de tendance à la démarcation, nous voulons être, grâce à “Ensemble pour l’Europe”, un signe prophétique en vue d’une entente et d’une collaboration crédibles en Europe”.
Andrea Fleming
www.together4europe.org/fr/
Nov 24, 2019 | Non classifié(e)
« Dans un monde divisé, unis dans le Christ » est l’intitulé de la rencontre annuelle qui a eu lieu du 21 au 25 octobre derniers, qui depuis trente-huit ans, rassemble des Évêques de différentes Églises. Un rendez-vous œcuménique que plusieurs ont qualifié d’historique pour la terre d’Irlande. « C’est réellement prophétique, le fait que Belfast ait accueilli cet événement œcuménique international avec des réflexions de grande espérance, même au beau milieu de nombreuses divisions. L’Esprit Saint souffle ! ». C’est Darren O’Reilly, le coresponsable de la communauté Koinonia qui a son siège à Belfast, l’auteur de ce tweet qui résume bien le cœur – mais aussi l’aspect exceptionnel – de ce qui s’est passé du 21 au 25 octobre derniers en Irlande du Nord, à l’occasion du trente-huitième rendez-vous des Évêques de différentes Églises amis des Focolari. Un focus sur cette édition a été le partage de réflexions et de témoignages sur le défi de l’unité dans le Christ, dans un monde divisé comme celui d’aujourd’hui.
Ces rencontres, organisées par les Focolari, offrent aux Évêques, un espace de dialogue et de partage autour de la spiritualité de l’unité. Pour cette édition, les 30 évêques appartenant à 18 Églises, arrivés de 14 pays différents, se sont rencontrés dans les villes de Larne et de Belfast, en choisissant comme chaque année, pour leur rencontre annuelle, un lieu symbolique. Cette année, un lieu où les évêques ont pu constater le « peace process », c’est-à-dire l’engagement pour une réconciliation dans une société divisée. Les participants ont pu connaître l’histoire et l’actuel cheminement œcuménique de l’Irlande, en restant très admiratifs des rapports qui y ont été construits et qui ont porté de nombreux fruits. L’évêque anglican Trevor Williams de l’Église d’Irlande, qui a offert une intervention appréciée sur l’histoire du christianisme en Irlande, commentait : « Cela a été encourageant de sentir la préoccupation des évêques pour nos ‘affaires inachevées’ de construction de la paix et de constater leur joie d’assister à de nombreuses activités entreprises par des chrétiens de différentes traditions pour assainir la fracture ». Également l’évêque du lieu, Noël Treanor de Down et Connor, a donné une importante contribution pour dépeindre le panorama ecclésial, social et politique. A Belfast, les évêques ont visité des lieux significatifs pour la réconciliation et la paix comme le Centre méthodiste à Belfast Est où les a accueillis, le pasteur Brian Anderson qui est aussi le Président du Conseil des Églises d’Irlande, et ont participé aux services liturgiques dans les Églises presbytériennes, anglicanes et catholiques. Et dans l’Église catholique de Saint Patrick, devant les fidèles, les évêques ont donné un témoignage de comment vivre le « Commandement nouveau » de Jésus, en renouvelant un « pacte », un engagement solennel à aimer l’Église d’autrui comme la sienne. Ce pacte est, chaque fois, un des moments les plus élevés de ces rendez-vous.
Mais ce sera l’après-midi ouvert du 23 octobre dans la session qui a eu lieu à Larne qui restera dans le cœur de beaucoup : un moment défini d’« historique ». Un après-midi que l’évêque catholique de Limerick, Brendan Leahy, a décrit ainsi : « Cela s’est passé comme l’expérience des disciples sur la route d’Emmaüs qui ont vu leurs cœurs brûler alors que Jésus entre eux, expliquait et parlait avec eux ». Y ont participé, en plus d’une centaine de personnes de toute l’Irlande, de nombreuses Églises (Arménienne apostolique, l’Église d’Irlande (anglicane), Orthodoxe (Le Patriarche d’Antioche), Presbytérienne, Catholique, Méthodiste, Moravienne, Luthérienne et Syriaque-orthodoxe). Étaient présents, le Président de l’Église Méthodiste, en Irlande et le représentant du Modérateur de l’Église Presbytérienne en Irlande, les représentants du Conseil irlandais des Églises, du Comité des Églises en Irlande, du Conseil des Églises de Dublin, en plus de différents mouvements et groupes. Ce rendez-vous avec la participation d’évêques de différentes Églises, a mis en lumière les fruits du « dialogue de la vie » que Chiara Lubich a toujours encouragé à vivre : un dialogue fait par le peuple, qui inclut aussi ses pasteurs ; un peuple uni dans le Christ, grâce à l’amour vécu par tous. Un exemple a été le témoignage de réelle amitié en Christ et de collaboration des deux Archevêques d’Armagh, Eamon Martin, catholique et Richard Clarke, anglican, tous deux primats de toute l’Irlande. Un « dialogue de la vie » qui, en Irlande, se concrétise aussi en engagement pour les défis et les blessures sociales et civiles, comme l’adhésion à « Embrace Northem Ireland » qui s’occupe de l’accueil de réfugiés ; l’organisation au « Four Corners Festival » (« Le Festival des 4 angles ») qui soutient la rencontre et l’amitié au-delà des barrières géographiques et sectaires encore présentes à Belfast ; la participation aux rencontres du Conseil des Églises de Dublin auxquelles collaborent 14 Églises. Le pasteur Ken Newell, ex-modérateur de l’Église presbytérienne en Irlande, a décrit l’événement comme une « Nouvelle Pentecôte dans laquelle les chrétiens de différentes Églises du monde entier étaient réunis dans l’Esprit Saint, où on sentait l’unité de l’Église pour le bien-être du monde ».
Stefania Tanesini
Nov 21, 2019 | Non classifié(e)
« Pour aimer chrétiennement il faut “se faire un” avec chaque frère […] : entrer aussi profondément que possible dans son âme, comprendre ses soucis, ses exigences, partager ses souffrances, ses joies, se pencher vers lui, se faire lui, d’une certaine façon, se faire l’autre. Voilà le christianisme ! Jésus s’est fait homme, il s’est fait l’un de nous pour nous faire Dieu. De cette manière, le prochain se sent compris, soulagé . » (Chiara Lubich) Élève candidat au redoublement Une de mes collègues me confie qu’elle est en souci pour un élève , avec qui j’ai également à faire dans d’autres disciplines, et qui devrait être proposé pour le redoublement. Je lui demande s’il y a des matières où il réussit bien : « N’a-til pas besoin d’être aidé et encouragé ? » Elle change de ton : « En fait, dans certaines matières il est même bon ». Nous réfléchissons ensemble à ce qu’il faut faire et comment agir. Ensuite, nous invitons l’élève à un entretien et nous l’amenons à regarder la situation en face. En quelques semaines, les choses changent d’une façon incroyable. Me trouvant un jour avec la même collègue, elle me confie : « Cette histoire m’a aussi aidée en famille. J’étais terriblement en colère contre mon aîné qui perdait son temps à jouer de la guitare et négligeait tout le reste. Après notre entretien avec cet élève, j’ai commencé à l’encourager. Il m’a chanté deux poèmes qu’il avait mis en musique : une surprise non seulement pour moi, mais aussi pour mon mari. Ses frères, en revanche, étaient complices et connaissaient son talent. On fait quelque chose pour quelqu’un et voilà que notre cœur s’ouvre et l’on voit ce que l’on ne voyait pas ». (C.A. – Pologne) Épouse et belle-mère Un ami m’a confié sa douleur de ne pas pouvoir mettre d’accord sa femme et sa belle-mère : leurs querelles et leur animosité mettaient la famille de mauvaise humeur et les enfants en souffraient. Je l’ai écouté longtemps. Je ne pouvais que lui dire de ne pas prendre parti, mais d’écouter les deux. Par la suite, à la maison, j’ai pu être proche de cette famille en difficulté en lui faisant parvenir quelques douceurs et autres marques d‘attention. Au bout d’un moment, mon ami est venu me voir au travail. Tout s’était résolu de façon inattendue. « C’est ton écoute qui m’a donné la force de faire la même chose. » (J.F. – Corée) Un cadeau en appelle un autre J’avais offert à un sans-abri une bouteille que je remplissais d’eau et que j’emportais toujours avec moi en voiture. Un jour, assoiffé, je me suis arrêté à une fontaine, mais il n’était pas facile de boire : il aurait fallu une bouteille pour y arriver et je n’en avais plus. J’allais presque partir quand un vieil homme qui chargeait des bouteilles dans sa voiture m’a demandé si j’avais soif. « Oui, mais comme vous pouvez le voir, je n’ai pas les moyens d’accéder à l’eau. C’est alors qu’en me souhaitant bonne chance, il m’a donné une de ses bouteilles qui entrait juste dans ma voiture et qui désormais me comble de joie, parce qu’elle me rappelle qu’un cadeau en appelle un autre. (R.A. – Albanie) La force de l’amitié Quand je me suis retrouvé un jour avec une amie de la paroisse, je me suis entendu dire que j’aurais dû me consacrer davantage à ma famille. Qu’en savait-elle, elle qui n’était même pas mariée ? En tout cas, sa remarque m’a troublée et ne m’a pas laissé tranquille. J’ai analysé la relation que j’avais avec mes quatre enfants. Tout semblait aller bien, mais…. avec M., quelque chose n’allait pas. J’ai trouvé un prétexte pour aller le voir pendant qu’il était dans sa chambre en train d’écouter de la musique et je lui ai demandé son avis à propos d’une affaire. Au bout d’un moment, il s’est effondré et s’est mis à pleurer. C’était étrange pour moi qui le connaissais comme un garçon fort et sûr de lui. Mais au bout d’un certain temps, il est arrivé au cœur du problème : il venait de vivre une grande déception avec sa copine et il avait même eu l’idée du suicide. Je suis restée pétrifiée. Mon amie m’avait ouvert les yeux. J’ai aussi reporté cette “attention” sur mes autres enfants. Je pensais être une mère parfaite, j’avais pensé à tout, mais il me manquait quelque chose : un amour actuel, prêt à affronter les imprévus. (F.G. – Philippines)
Stefania Tanesini (extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année V, n.6, novembre-décembre 2019)
Nov 18, 2019 | Non classifié(e)
La contribution du Mouvement des Focolari au dialogue entre les Églises chrétiennes.Discours de Maria Voce à l’Angelicum, à Rome, 25 ans après l’encyclique Ut unum sint « Tout commence par la découverte que Dieu est Amour ». Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, identifie ainsi le point de départ de l’itinéraire qui a conduit à l’intuition progressive et à la définition de la spiritualité de l’unité qui anime le Mouvement fondé par Chiara Lubich.
La Présidente des Focolari intervenait à l’Université Saint Thomas d’Aquin à Rome, dans le cadre d’une série de conférences consacrées au 25ème anniversaire de l’encyclique Ut unum sint (Que tous soient un). Elle souligna la contribution que le charisme donné par Dieu à Chiara Lubich, et la spiritualité de communion qui en a jailli, offre au chemin d’unité entre les Eglises chrétiennes. Les piliers de cette spiritualité identifient les étapes du chemin qui conduit à l’unité de la famille humaine. Réaliser la prière de Jésus sur la Croix « … Que tous soient un », qui est devenu le but du Mouvement des Focolari. La découverte de l’Amour de Dieu, qui est Père, éveille la conscience que nous sommes tous frères. Par conséquent, Chiara Lubich expliquait « qu’aimer Dieu en tant que fils signifiait aimer les frères ». Maria Voce ajouta : « Un autre pilier de la spiritualité de l’unité qui en découle est l’amour du prochain. Il se réalise concrètement en suivant les chemins de l’Evangile. Chiara Lubich disait : « Nous avons immédiatement perçu le charisme de l’unité comme […] la lumière pour mieux comprendre l’Évangile, la source de l’amour et de l’unité et la force pour le vivre avec détermination ». Maria Voce continue : « Bientôt il devint clair que le commandement nouveau de Jésus, « Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres » (Jn 13, 34) indiquait la mesure de l’amour. Ce « comme » signifiait « donner sa vie jusqu’à être prêt à mourir pour l’autre », comme le Christ l’a fait. Les premiers focolarini commencèrent ainsi à vivre dans l’amour réciproque, souscrivant entre eux ce pacte d’unité qui constitua « le début d’un style de vie particulier que l’Esprit Saint proposait : un style communautaire ».
En mettant en pratique l’amour mutuel, Chiara et ses compagnes firent l’expérience de la présence de Jésus parmi elles. Maria Voce cita Chiara Lubich : « Nous avons senti en nos âmes un saut qualitatif, une paix nouvelle […]. Nous avons compris ce qui se passait en lisant dans l’Évangile ces paroles « Là où deux ou trois sont réunis se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20). La charité mutuelle nous avait unis […]. Jésus présent scellait l’unité entre nous ». Maria Voce explique que c’est de cette recherche de la présence de Jésus que naît le nom sous lequel le Mouvement des Focolari est connu : « Œuvre de Marie », comme expression de la tension à en faire un modèle. De même que Marie a engendré le Christ, ainsi les focolarini vivent en essayant d’engendrer parmi eux et avec les autres la présence de Jésus. En vivant la spiritualité de l’unité, on s’est vite rendu compte qu’elle pouvait s’appliquer aux divers contextes. « Au début des années 1960, Chiara Lubich entra en contact avec des frères et sœurs de l’Eglise luthérienne, puis avec des anglicans, des baptistes, des méthodistes, des orthodoxes et des membres des Eglises orthodoxes orientales, et elle a découvert que cette présence de Jésus au milieu pouvait également être établie entre chrétiens de différentes Eglises ». C’est la découverte qui initiera les chemins du dialogue, tant au niveau théologique qu’au niveau de la “vie”, soutenus par l’expérience concrète d’unité entre chrétiens de différentes Églises qui était déjà une réalité au sein du Mouvement. Il n’est pas rare, cependant, d’éprouver un manque d’unité. Une condition qui, pour les Focolari, est cependant une occasion de « travailler » à sa reconstruction. Et Jésus abandonné sur la croix est le chemin pour réaliser l’unité. Maria Voce reprend les paroles de Chiara Lubich : « Puisque Jésus s’est couvert de tous nos maux, nous pouvons découvrir son visage derrière chaque douleur […], L’embrasser d’une certaine manière dans ces souffrances […] et lui exprimer notre Oui comme Il l’a fait […]. Il vivra alors en nous en tant que Ressuscité ». Plus tard, Chiara découvrira Jésus abandonné dans les divisions entre les Eglises chrétiennes : travailler, ici aussi, pour guérir l’unité brisée est « l’œuvre principale du Mouvement des Focolari ». Dans cette perspective, Maria Voce souligne la contribution qu’une expérience d’unité entre théologiens de différentes Églises « pourrait apporter au dialogue œcuménique » : « Si les théologiens se laissent guider par l’être un en Christ », Jésus « facilitera la compréhension des différents points de vue théologiques » et « la vérité sera redécouverte ensemble ». Un dernier passage est consacré au charisme de l’unité comme chemin de sainteté. Maria Voce rappelle que la phase diocésaine du processus de canonisation de Chiara Lubich vient de prendre fin ; elle est actuellement à l’étude au Vatican.
Claudia Di Lorenzi