Mouvement des Focolari

Dieu les aime d’une manière spéciale

À l’occasion de la « Journée Mondiale du Malade », nous proposons une brève réflexion de Chiara Lubich sur la maladie et sur les communautés du Mouvement dans lesquelles vivent des personnes malades. Vous savez que toute notre vie est une révolution, du fait qu’elle est chrétienne : révolution de notre façon de penser, révolution qui signifie aller à contre-courant. Si nous réfléchissons à la manière dont on considère les malades dans le monde, nous nous rendons compte qu’on les perçoit en quelque sorte comme différents des bien portants, comme une catégorie à part, surtout si leur maladie se prolonge ou devient incurable. La société d’aujourd’hui marginalise en effet les malades, car elle ne comprend pas la valeur de la souffrance et veut l’oublier, comme elle veut le faire aussi pour la mort. C’est très grave et antichrétien, parce que le premier marginal devrait alors être Jésus Christ. Par conséquent, si ces communautés particulières où vivent des personnes malades sont sans aucun doute comme les autres, elles ont aussi un caractère spécial, car elles ont la possibilité de témoigner au monde ce qu’est la souffrance pour le chrétien. La souffrance est un don que Dieu fait. Or ce n’est pas seulement une façon de parler pour se consoler ou réconforter les malades. Tous ceux qui ont des problèmes de santé sont vraiment aimés de Dieu de manière spéciale, parce qu’ils sont plus semblables à son Fils. (Chiara Lubich, Perchè mi hai abbandonato?, 1997, pp.108-109, traduit en français sous le titre : la Souffrance, 1998, p. 100)

Un homme évangélique

Doux mais déterminé, avec la conviction que l’Évangile est une des pages les plus révolutionnaires de l’histoire, capable de changer le monde. C’est pour cela que Marco Aquini a vécu. Il nous a quittés il y a un mois, le 4 janvier dernier. La rencontre avec Marco laissait des traces : il était une de ces personnes d’une rare sincérité, qui avec le regard profond s’adressait directement à ton cœur, et en quelques mots, sans divaguer, répondait à l’aide de gestes concrets à tes besoins, te donnait un conseil mais sans rien t’imposer, au contraire, en suscitant la réponse en toi, dans ton for intérieur. Né en 1958, il a été un des premiers jeunes de sa région, le Frioul, à adhérer aux Focolari ; une terre où les gens sont entiers : sérieux, travailleurs, disciplinés. Il connaît la dureté de la vie lorsqu’il perd son papa à la suite d’un grave accident. Mais la rencontre avec la spiritualité des Focolari représente un tournant dans son histoire. Durant un campus avec les Gen (les jeunes des Focolari) en 1978, il ressent l’appel à se donner à Dieu comme focolarino et adhère à l’invitation de Chiara Lubich à souscrire un engagement de fidélité à Dieu jusqu’à la mort. Il s’agit du ‘’Pacte jusqu’au bout’’, considéré historique et écrit à Chiara à cette occasion :’’Avant de connaître l’Idéal*, j’étais renfermé dans mon monde doré. En le vivant, je suis en train de sortir de moi-même. Je retourne conscient d’avoir la force potentielle de changer le monde dans lequel je vis’’. Il offre sa contribution, avec passion, tout d’abord en Allemagne, puis de nouveau en Italie, au Centre du Mouvement des Focolari, spécialement dans la fondation de deux organismes au service des plus humbles, et de la paix : l’AMU, ‘’Association Monde Uni’’, et ‘’New Humanity’’, l’ONG du Mouvement agréée par l’ONU. Pendant des années, il travaille aussi en qualité de conseiller central pour l’aspect de la ‘’Communion des biens, Économie et Travail’’ ; il devient coresponsable du mouvement des Jeunes pour un Monde Uni. A partir de l’an 2000, il est aux côtés de Chiara et d’Eli Folonari, pour le déroulement du Collegamento CH , la vidéo-conférence qui, depuis 1980, rassemble périodiquement la famille des Focolari de par le monde. Mais la vie lui réserve une autre expérience inattendue, l’inexplicable disparition de sa sœur Chiara, déjà fragile de santé. Il en souffre beaucoup avec sa maman, alors que les recherches se poursuivent jusqu’au jour où l’on retrouve son corps. Dans cette tragédie, Marco réussit à cueillir l’amour de Dieu qui lui donne la force de soutenir sa famille. Avec sa maman Franca, Marco collabore ensuite à la fondation d’une maison d’accueil dont le nom est dédié à sa sœur, pour l’insertion sociale des handicapés physiques et psychiques et, même s’il le fait à distance, il garde toujours les rapports avec l’association. Il se consacre aussi à l’enseignement académique à l’Université Pontificale Saint Thomas d’Aquin de Rome, et toujours dans le milieu de l’économie, au sein des Focolari, il assume la responsabilité de membre de l’actuel Conseil d’Administration de la revue Città Nuova. Son amour envers les plus démunis l’engage aussi à offrir une aide compétente à un groupe d’écoute de Caritas. En novembre 2018, il découvre, entouré de plusieurs amis, une grave maladie et affronte cette nouvelle étape avec un choix renouvelé de Dieu, qui lui donne une profonde joie, malgré les lourdes souffrances physiques. Maria Voce, dans le télégramme qu’elle envoie à la communauté des Focolari dans le monde, met en relief sa vocation de focolarino, son style sobre, clair et direct, qui se reflète dans la parole de l’Évangile que Chiara lui avait proposé de vivre :’’ Que votre langage soit : « Oui, oui », « Non, non »’’ (Mt 5,37), et de la manière avec laquelle il a vécu de façon extraordinaire la maladie. La dernière étape de vie de Marco a laissé tout le monde sans voix, dans l’apparente impossibilité de suivre le rythme de la rapide détérioration de la santé qui en seulement deux mois, l’a amené, le matin du 4 janvier, à rejoindre le Ciel. A ses funérailles, il y avait des personnes venues de tous les horizons, toutes liées à lui, d’une certaine façon, ‘’en cordée’’ avec lui, à ne gravir plus seul ses chères montagnes, mais les cimes de la vie, accompagnées par son exemple authentique et lumineux.

Patrizia Mazzola

*La spiritualité des Focolari

Trois villes, un seul objectif: le bien commun

Trois villes, un seul objectif: le bien commun

Qu’ont-elles en commun, Medellín, Katowice et Kingersheim ? Malgré la distance culturelle, ce qu’elles ont en commun, c’est le projet social et civil. Elles se situent géographiquement sur deux continents différents et en trois régions culturelles éloignées. Il s’agit de Medellín (Colombie), Katowice (Pologne) et Kingersheim (France). Ce sont des villes qui ont accueilli le défi de mettre au centre, le bien commun, dans le sens le plus authentique et non comme la somme d’intérêts privés. Administrations et population ont travaillé afin de trouver une voie pour casser les égoïsmes, la pauvreté, les solitudes et se reconnaître frères. Les protagonistes sur le terrain sont respectivement Frederico Restrepo, Danuta Kaminska et Jo Spiegel qui, au Congrès ‘’Co-Gouvernance, co-responsabilité dans les villes aujourd’hui’’ ont raconté leurs trois histoires, différentes mais avec un seul slogan. La première histoire est racontée par Frederico Restrepo, ingénieur et ex-directeur de l’EPM – Entreprises Publiques de Medellín (Colombie) qui, avec quelques amis, ne s’est pas rendu face à l’inéluctabilité de la situation qui semblait plus grande que ses forces. Medellín – ville qui compte presque trois millions d’habitants -, comme tant d’autres villes sud-américaines, montre une forte tendance d’augmentation des zones urbaines au détriment de la population rurale. ‘’Dans quelques quartiers de Medellín se trouvent des populations qui essaient de construire leur propre ville à la périphérie de la ville’’ raconte Restrepo. Depuis quelques années a commencé une expérience-pilote dans les quartiers nés des migrations forcées afin de réaliser des projets urbains intégraux. L’immigration, en augmentation en Colombie aussi à cause de la crise au Venezuela, ne se résout pas en construisant des murs : ‘’Nous avons la responsabilité – continue-t-il – de construire des relations entre les villes afin de pouvoir résoudre ce problème social que notre société est en train de traverser’’. Mais il ne s’agit pas seulement d’une question urbanistique, d’autres défis se présentent pour redécouvrir le cœur de la ville et le faire battre. L’expérience que raconte Danuta Kaminska fait le lien entre le continent américain et l’Europe. Administratrice publique dans le Conseil de la Silésie Supérieure, en Pologne, elle présente des histoires quotidiennes, mais en même temps extraordinaires, d’accueil de la part des citoyens de Katowice afin de favoriser l’insertion des migrants, en grande partie des ukrainiens. Pour la seule année passée, ils sont arrivés au nombre de 700.000. ‘’Pour réaliser la co-gouvernance dans notre ville, nous avons compris qu’il faut soutenir les citoyens. On collabore avec les communautés religieuses, et les organisations non gouvernementales pour l’intégration, comme par exemple le soutien aux communautés juive et musulmane’’. Katowice, deux millions d’habitants, a subi une profonde mutation ces dernières années, en se transformant, d’une ville industrielle à un site UNESCO, et elle a été le siège de la Conférence des Parties sur le Climat de 2018 (COP24). Si la ville est un espace de transformation, si la démocratie doit être fraternelle, il faut alors cultiver la participation et la spiritualité. Nous parlons ici d’administrateurs qui deviennent facilitateurs de processus décisionnaires et Jo Spiegel, maire de Kingersheim, petite ville française d’environ 13.000 habitants, continue à se dépenser de toutes ses forces afin de restituer à sa ville, un visage multiforme où peuvent coexister des cultures et des générations différentes. ‘’Il y a vingt ans – raconte le maire – nous avons fondé un écosystème démocratique participatif, en donnant naissance à la ‘’Maison de la Citoyenneté’’, un lieu privilégié où on apprend à vivre ensemble, citoyens et politiciens’’. Plus de quarante ont été les projets menés à terme comme la révision du plan urbanistique local, la planification du temps de l’enfant, la création d’un lieu de culte musulman. ‘’La fraternité ne se délègue pas, ne se décrète pas. Elle est en nous, entre nous. Elle se construit’’.

Patrizia Mazzola

Le Gen Verde en tournée au Panama et en Amérique Centrale

Le Gen Verde en tournée au Panama et en Amérique Centrale

Les focolarines du Gen Verde racontent leur vécu en Grande-Bretagne et au Luxembourg, au Panama pour la JMJ. Leur voyage se poursuit à Cuba, au Guatemala et au Salvador. Dans votre dernier album « From the inside outside », vous portez un regard positif sur les personnes: chacun a la possibilité de découvrir en lui cette lumière qu’il peut apporter aux autres. C’est le cas ? Adriana: Aujourd’hui, on entend souvent dire que la société traverse une nuit culturelle tapissée « d’obscurités » et de divisions de plus en plus visibles. Le message de cet album veut être une invitation à faire ressortir et ranimer cette espérance qui est peut être cachée sous les cendres. L’album naît de l’expérience faite avec des milliers de jeunes lors de nos tournées. Grâce au projet « Start Now », un programme composé d’ateliers artistiques et d’un concert final, nous avons la possibilité de vivre en contact étroit avec les nouvelles générations. Nous sommes conscientes des défis que ces jeunes doivent relever, mais aussi de leurs beautés. Souvent nous leur offrons notre expérience, mais jamais d’en haut comme quelqu’un qui a déjà tout résolu. Au contraire, nous regardons avec eux les défis en face, nous cherchons de les relever et d’apporter une réponse. Plusieurs nous ont dit : « Quand je rentrerai chez moi, les circonstances extérieures n’auront pas changé, mais ma façon de les gérer sera différente ». Pensez-vous que la musique, le chant et la danse fonctionnent pour entrer en contact avec les jeunes ? Sally: Les disciplines artistiques ont précisément ces caractéristiques : elles facilitent le dialogue, l’ouverture et nous sommes souvent surprises par les résultats. Un jour, dans une école, une élève souffrant de mutisme sélectif avait décidé d’arrêter de parler. Quand elle s’est inscrite au groupe de chant, nous nous sommes demandées : que fera-t-elle ? Le premier jour, elle n’a pas dit un mot. Le deuxième, elle a remercié, le troisième elle a propsé de chanter une deuxième voix. De retour chez elle en larmes, elle a confié à sa mère : « J’ai retrouvé ma voix ». Les professeurs étaient émus : « C’est incroyable, elle, qui était toujours seule, commence maintenant à s’adresser aux autres et à parler d’elle… ». Ceci n’est qu’un exemple et il y en aurait beaucoup à raconter. Dans la chanson « Not in my name », vous abordez les relations entre chrétiens et musulmans. Comment est-elle née? Adriana: Nous avons voulu exprimer notre solidarité avec nos amis musulmans et souligner les valeurs que nous partageons, sachant que beaucoup d’entre eux souffrent parce qu’une fausse représentation des musulmans se répand et que le cœur de leur religion n’est pas ce qui est diffusé par les médias. L’expérience même de créer la chanson est née de l’esprit du dialogue, Nous avons rencontré à Loppiano Mohammad Ali Shomali, Directeur de l’Institut international d’études islamiques à Qum (Iran). Il disait que nous sommes tous des gouttes d’eau qui reflètent le visage de Dieu et qu’ensemble nous pouvons être un océan d’amour. Quand il a lu les paroles de la chanson, il a dit qu’il se sentait exprimé. Pour l’arrangement de la chanson, nous avons fait appel à Rassim Bouabdallah, membre des Focolari de religion musulmane, qui a joué le violon dans l’enregistrement. Vous vous trouvez actuellement en Amérique Centrale où vous avez participé à la JMG notamment. Comme se déroule votre voyage? Alessandra: Au Panama, dans les villes de Chitré et de Colón, nous avons réalisé le concert avec des jeunes pour des milliers de pèlerins à l’occasion des JMJ : être sur scène avec eux, c’était écouter et dire à beaucoup de personnes que nous pouvons espérer ensemble. Nous avons vécu une forte expérience à l’Institut criminel féminin de la ville de Panama. Les femmes y vivent une vie vraiment difficile, mais leur écoute était incroyablement profonde : combien d’applaudissements spontanés, combien de larmes pendant les chansons… A la fin, plusieurs d’entre elles nous ont dit qu’il semblait que nous avions vécu les mêmes expériences qu’elles et qu’ensemble nous pouvions nous relever et regarder vers l’avenir, dans un lieu où cela pouvait sembler impossible. Nous avons expérimenté la miséricorde de Dieu qui travaille dans nos vies au-delà de toutes circonstances.

Anna Lisa Innocenti

Evangile vécu: expérimenter la paix véritable

Agir en première personne et redonner vie aux relations blessées dans le tissu urbain. Passage à tabac Depuis qu’a commencé au Mexique la lutte au trafic de drogues, on dénombre de nombreuses victimes et ce ne sont pas toujours des voyons. Il y a quelque temps, alors que je rentrais de l’école, un garçon m’a approché pour me demander une cigarette. Des policiers ont surgi et nous ont fouillés. Ils ont commencé à frapper ce jeune et à l’insulter, le laissant au milieu de la route ensanglanté et blessé. J’ai assisté impuissant. Je l’ai aidé à se relever et je lui ai donné la petite monnaie que j’avais en poche. Il m’a pris dans ses bras et m’a dit : « Avec cet argent, ma famille va pouvoir manger aujourd’hui ». (Abraham – Mexique) Échange de lettres Avec les enfants du catéchisme, nous avons approfondi les œuvres de miséricorde. Pour les mettre en pratique, nous avons pensé écrire à des femmes en prison. J’ai présenté le projet au directeur de la prison qui a immédiatement refusé. Après s’être consulté auprès d’autres personnes, il a été convaincu de la qualité du projet qui aurait pu avoir des effets positifs sur ces femmes. L’échange a donc été approuvé et depuis lors, les enfants se sont mis au travail, préparant des dessins et des lettres à remettre aux détenues. (Prisca – Suisse) Bazar Je connaissais des familles pauvres et je voulais les aider. Au bureau, une collègue me demande si j’étais intéressée par des vêtements usés en très bon état et par les jouets de ses enfants qui avaient déjà grandi. Je lui parle de mon souhait, et elle-même implique d’autres personnes. Bref, nous avons recueilli beaucoup d’affaires dans un garage, que nous avons données ou vendues dans un bazar. Grâce aux recettes, nous avons aidé de nombreuses familles en difficulté. Un autre collègue, qui est habituellement très grincheux, a dit qu’ après cette expérience nous ne pouvions pas nous arrêter. Nous continuons à chercher autour de nous pour voir qui nous pouvons aider. (R.A.R. – Brésil)

propos recueillis par Chiara Favotti

Syrie, une génération d’espérance

Syrie, une génération d’espérance

Beaucoup de projets humanitaires tentent de soulager les difficultés de la population. Depuis 2012, le Mouvement des Focolari offre également son soutien et de l’assistance par le biais des asbl AMU et AFN. Forte dévaluation de l’argent, augmentation inexorable du coût de la vie en rapport avec une constante baisse des services publics. Ce sont juste quelques échos qui composent le bilan social et civil de sept années de guerre en Syrie. Parmi la population, les effets sont toujours plus lourds. Il y a ceux qui ont perdu leur travail et qui sont obligés de dépenser toute leur épargne pour survivre et se soigner, dans un pays où les médecins, les enseignants et beaucoup d’autres professionnels dans tous les domaines, ont dû émigrer à l’étranger. Dans cette situation d’extrême difficulté, comme l’écrivent les personnes référentes des projets portés de l’avant en Syrie par la communauté des Focolari, par le biais des asbl AMU et AFN , fleurissent des ‘’valeurs merveilleuses comme la solidarité, l’accueil, la générosité, la fraternité. Dieu est à l’œuvre en apportant à chacun, soutien et courage’’. Grâce au projet ‘’Urgence Syrie’’, plus de 200 familles évacuées de Damas, Homs, Alep, Kafarbo et du littoral, ont été visitées avec régularité par des ‘’équipes’’ de volontaires qui lors des différents moments, des naissances aux anniversaires et aux diverses phases de la vie scolaire, ils ont fait arriver leur soutien, toujours dans le respect de leur sensibilité et dignité. Avec l’aide du projet, ils ont pu payer les frais scolaires, acquérir des appareils électro-ménagers nécessaires, des couvertures, de la nourriture. Mais surtout, les familles se sont senties accompagnées dans cette difficile phase de leur vie. Aux programmes dans les domaines des soins de santé, de l’instruction et du soutien au revenu familial, déjà actifs de puis six ans, d’autres se sont ajoutés plus récemment, particulièrement dans le secteur de la formation professionnelle et de l’instruction. ‘’Cet engagement naît, en plus du fait d’aller à la rencontre des nécessités matérielles urgentes des personnes assistées, également pour offrir des occasions de travail à beaucoup d’autres, spécialement les jeunes qui, autrement, dans l’actuelle situation du pays, seraient sans travail’’. A Dueilaa, au cours de l’année passée, plus de 90 enfants ont fréquenté l’école des devoirs en recevant comme fruits, d’excellents résultats. Au cours des mois d’été, le centre est resté ouvert afin d’accueillir jusqu’à 115 enfants. ‘’Quelques mamans nous disent que leurs enfants, même s’ils sont malades ou ont un autre programme dans la famille, préfèrent venir ici’’. A Homs, un autre centre pour enfants et juniors a pris le nom de ‘’ Génération de l’espérance’’. Les étudiants qui la fréquentent ont passé brillamment les examens dans leurs écoles respectives. Ici est également offerte la possibilité d’un accompagnement psychologique adressé aussi bien aux enfants qu’à leurs parents. ‘’Nous travaillons en particulier sur les traumatismes subis à cause de la guerre. Ces moments aident à faire renaître la confiance et à trouver des solutions à énormément de problèmes.’’. Toujours à Homs, mais aussi à Kafarbo, depuis plus de deux ans, un projet de soins de santé a permis d’approcher jusqu’à présent, une centaine de personnes ayant des besoins de soins médicaux spécialisés. ‘’Nous essayons de collaborer avec d’autres organismes, afin de pouvoir aider les patients même si le coût des soins ou des interventions chirurgicales dépasse nos possibilités’’.

Chiara Favotti