Mouvement des Focolari
La prière pour l’unité

La prière pour l’unité

Photo d’archive: Pasquale Foresi avec les jeunes du Mouvement des Focolari

Les passages de l’Évangile qui s’y rapportent se trouvent  au chapitre 17 de l’Évangile de Jean, elles sont denses d’expressions aux nombreuses significations: leur  lecture conduit Chiara Lubich et ses premières compagnes à faire d’elles la “ Grande Charte “ du Mouvement des Focolari qui était  alors en train de naître. Afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi,  qu’ils soient eux aussi en nous une seule chose, afin que le monde croie que tu m’as envoyé”. “Afin que tous soient un”. C’est une phrase qui se rapporte au verset précédent, où Jésus prie aussi pour ceux qui à travers la parole des apôtres auront cru en lui: aussi est-ce la Parole qui nous fait  un: Unité des esprits autour de la puissance unifiante de la Parole qui est le Christ. Cette Parole franchira le cours des siècles, à travers les cultures les plus variées, elle pourra s’ouvrir à de nombreuses interprétations, mais elle restera toujours une et  fera  de ceux qui l’accueilleront une seule chose. Une autre caractéristique de cette unité:  tandis que, par exemple, dans les écoles philosophiques, pour rester unis il suffit de ne pas s’éloigner des intuitions fondamentales du maître, l’unité chrétienne est vitale. Elle est unité de l’esprit et du cœur, elle est famille. “Tous”. Le mot indique la plus absolue et la plus ample universalité sans exceptions […]. Dans le verset, “tous” est lié à “une seule chose”. Ce sont deux points caractéristiques de l’Église: la catholicité et l’unité. Paul insiste sur cette vocation chrétienne à l’unité quand il écrit aux Éphésiens: “Un seul corps, un seul esprit, comme une seule est l’espérance à laquelle vous êtes appelés, celle de votre vocation; un seul Seigneur, une seule foi, une seul baptême. Un seul Dieu Père de tous, qui est au-dessus de tous, qui agit au moyen de tous et qui est présent en tous”. (Eph. 4, 4-6).   Pasquale Foresi, Luce che si incarna (Lumière qui s’incarne). Commentaire aux 12 points de la spiritualité de l’unité, Città Nuova editrice, 2014  p.131

Évangile vécu: Libres, guidés par l’Esprit

La Joie de servir Lorsqu’à la suite de nombreux soins inutiles notre fils est mort, une période de dépression a commencé pour ma femme: même la vue d’autres enfants la faisait souffrir. Nous nous sommes peu à peu isolés et notre vie a perdu toute saveur. Un jour nous avons rencontré une communauté qui lisait l’Évangile et le mettait en pratique. Une phrase a particulièrement changé la vie de mon épouse: “Il y  a plus de joie à donner qu’à recevoir”. Elle l’a touchée en profondeur. Après une période de réflexion, elle a repris son travail comme assistante dans un centre de pédiatrie oncologique. Depuis elle s’est rapidement rétablie. Un jour elle m’a confié sa joie d’être au service d’autres enfants. R. A. – France   Le meuble à chaussures J’avais été obligé de rester quelques semaines à la maison pour des raisons de santé. Pour m’occuper, j’avais fabriqué un meuble à chaussures qui a eu pour effet de me déprimer tant il me semblait plein de défauts. Ma femme au contraire n’en faisait que des éloges, et mes enfants aussi. Peut-être n’était-il pas si mal. Encouragé par les miens, je me suis mis à fabriquer d’autres objets utiles. Quand je suis retourné au travail, j’ai éprouvé une grande joie en retrouvant mes collègue. L’amour m’avait guéri. S. V. –  République Tchèque   Nouvelle voiture Cela ne valait plus la peine de réparer notre vieille voiture, mais nous ne pouvions pas nous permettre d’en avoir une nouvelle. Nous avons une fille autiste qui ne peut pas emprunter les transports publics, ni faire de longs trajets à pied. Avec la foi qui croit avoir déjà obtenu, nous avons prié pour trouver une solution. Quelque temps après, les amis de la paroisse ont trouvé pour nous une voiture d’occasion, mais en très bon état. Une fois de plus l’aide de Dieu ne nous a pas manqué. R. C. – Grande Bretagne   Sans les clés En raison de la grande pauvreté et du chômage il y a beaucoup de voleurs sur notre île. Un soir la petite Nanou est allée à une rencontre de la paroisse pendant que ses parents étaient sortis. N’ayant pas les clés de la maison, elle a fermé la porte à l’aide d’une brique et s’est confiée à Jésus. A son retour elle a rencontré ses parents sur la route qui comme elle rentraient à la maison. Son père s’est mis en colère quand il a vu la maison ouverte. Mais devant la foi de sa fille, qui l’invitait à avoir confiance en Jésus, il n’a pas pu répliquer. D’autant plus que rien de mal ne s’était produit. D. R. – Madagascar Je Suis Libre d’Aimer J’avais sous-estimé les premiers symptômes. Affaiblissement de la voix, mal de dos, déglutition laborieuse, perte d’équilibre, chutes accidentelles, altération de la cloison nasale. A la suite de quoi, le 13 juin 2016, à Bologne, on m’a  annoncé que j’avais la SLA, la Sclérose Latérale Amyotrophique (maladie de Charcot). Peu de commentaires de la part du médecin, une lettre succincte, accompagnée d’un code. Et pourquoi moi ? Pendant des journées entières me sont revenues à l’esprit les paroles de Paul de Tarse: “ Nous sommes persécutés mais non pas écrasés; déstabilisés mais non pas désespérés…” En relisant pour la énième fois cette abréviation, j’ai pensé: SLA, autrement dit: “Je Suis Libre d’ Aimer”. Lorsque mes muscles ne répondent plus, que je ne perçois plus les odeurs, que mon sens du toucher a disparu, ainsi que celui du goût, je peux toujours aimer. Si tu transformes la douleur en un don d’amour, la vie te sourira. L’homme n’est pas fait pour la défaite. F.S. – Italie  

Si nous sommes unis, Jésus est parmi nous

« Si nous sommes unis, Jésus est au milieu de nous. Voilà ce qui compte. Plus que tous les trésors de notre cœur. Plus que père et mère, frères ou enfants. Plus que la maison et le travail. Plus que la propriété. Plus que toutes les œuvres d’art d’une grande ville comme Rome. Plus que nos affaires. Plus que la nature qui nous entoure avec ses fleurs et ses prés, la mer et les étoiles. Plus que notre âme ! C’est Lui qui, inspirant à ses saints ses vérités éternelles, a marqué chaque époque. L’heure présente aussi est son heure. Non pas tant l’heure d’un saint que la sienne, l’heure de Jésus au milieu de nous, Jésus vivant en nous, qui édifions, en unité d’amour, son Corps mystique. Cependant il faut déployer le Christ, le faire grandir en des membres nouveaux. Devenir comme lui porteurs de feu. Faire que tous soient un et qu’en tous soit l’Un ! Vivons alors, dans la charité, la vie qu’il nous donne instant après instant. L’amour de nos frères est le commandement de base, de sorte que tout acte qui est expression d’une charité fraternelle sincère a de la valeur. Alors que, sans amour pour nos frères, rien de ce que nous faisons n’a de valeur. Car Dieu est Père : il a dans le cœur toujours et uniquement ses enfants ». Source: Centre Chiara Lubich

Insolite invitation à dîner

Insolite invitation à dîner

Autour des tables dressées avec goût et simplicité, on entend le bruit de conversations en diverses langues. Au cours de trois soirées, les jeunes des Focolari leur ont fait l’honneur d’un dîner  dans une salle proche de celle où se déroulent, jusqu’au 28 octobre, les travaux du Synode. Après quelques chaleureux mots de bienvenue, chacun de ces trois dîners a permis d’échanger, de favoriser la connaissance réciproque et de partager de façon informelle. Au moment du dessert présentation du dernier Genfest et de quelques expériences: des parcours sous le signe de l’engagement et de la cohérence, en vue de favoriser un contact plus étroit avec les Pères synodaux, dans le prolongement d’ une rencontre qui avait eu lieu quelques jours auparavant. Des questions avaient été proposées, des incertitudes, des choix, dans l’attente que puisse émerger du Synode quelques réponses. Au cours de la deuxième soirée,  František, de la République Tchèque, prend le micro. Il ne cache pas son authentique passion pour la politique, ni son engagement concret en vue des prochaines élections du Parlement européen. “Je vous demande de me soutenir par votre prière, afin que je puisse rester toujours fidèle au choix de servir mon peuple, sans aucun intérêt personnel”. Puis c’est le tour de Nicolas, 33 ans, originaire d’un village proche de Rome, thérapeute en pédiatrie dans une structure hospitalière universitaire. “Je m’occupe de pathologies rares dans un service pédiatrique, aussi je suis continuellement en contact avec des situations souvent aux confins de la mort. Parfois la difficulté est de communiquer aux proches le pronostic et les chances de vie d’un enfant. Dans ces moments-là,  je me confie à Dieu, afin qu’Il me suggère les mots et l’attitude justes. Il arrive que ma foi soit mise à l’épreuve, mais ensuite je n’ai même pas le temps de réfléchir, “contraint” de m’occuper des personnes qui sont devant moi et de les aimer. C’est vraiment un visage de Jésus Abandonné. Si je parviens à l’accueillir ainsi, pauvre et misérable, cela rempli mon vide intérieur. Elles sont très nombreuses les situations auxquelles je dois faire face. Les familles de l’Est sont parfois les plus désespérées parce qu’elles n’ont pas un service sanitaire approprié, tant sur le plan économique que proprement clinique, qui puisse les aider. C’est la raison pour laquelle elles font ces voyages de l’espérance vers nos hôpitaux, à la recherche de soins qui sont parfois très coûteux car réservés seulement aux citoyens qui résident en Italie. Ce sont des situations qui font réfléchir: parfois, naître dans telle ou telle partie du monde n’est qu’une question de chance. Et dans ces cas-là Dieu se montre encore plus grand et demande l’impossible. Nous ne pouvons pas,  bien sûr, transgresser les lois, mais nous pouvons chercher à aider par d’autres moyens, par exemple en proposant des supports pour contenir au mieux les malformations des articulations, ou bien en étant toujours proche et disponible”. Le temps a très vite passé. Les invités semblent ne plus vouloir s’en aller. Le pari d’une écoute profonde et réciproque entre générations, qui est le motif même de tout le Synode, a pris forme et consistance au cours du dîner…qui  se termine par le chant dédié à la Vierge Marie, Très haut Silence d’amour. Chiara Favotti et Gustavo Clariá

Silence, on tourne!

Silence, on tourne!

Dans la pampa argentine, “Lia” continue à attirer des jeunes de tous les points du monde. La cité Pilote du Mouvement des Focolari, qui porte le nom de Lia Brunet, pionnière des Focolari en Amérique du Sud, a fêté depuis peu, malgré l’hiver qui sévit en juillet, le 50ème anniversaire de sa fondation. Et la voilà en train d’ouvrir à nouveau ses portes en ce mois de septembre plus doux, qui annonce une saison plus chaude, avec une proposition originale qui s’adresse aux jeunes: l’invitation à devenir protagoniste de sa propre vie. “Jusqu’à la dernière minute”. “Une expression  – au dire des habitants de la Mariapolis Lia  – lié au souvenir de Guillermo Curti, un focolarino prêtre mort subitement au début de l’année. Pour tous, mais en particulier pour les jeunes, Guillermo a été un modèle de fidélité et d’amour jusqu’à ses derniers instants”. Les 22 et 23 septembre la cité pilote a rouvert ses portes à 800 jeunes, dont 350 sont arrivés le premier jour et les 450 autres le jour suivant. Ils viennent du Paraguay, de l’Uruguay et de l’Argentine. “Le premier jour ils se sont divisés en groupes selon leurs Pays d’origine et ont préparé des stands répartis sur tout le territoire de la Mariapolis, pour présenter leurs cultures respectives et créer des liens plus personnels. Le soir spectacle très réussi de danses et de manifestations folkloriques. Les jeunes, en véritables protagonistes, se sont généreusement lancés  dans la préparation de la seconde journée, celle du dimanche, qui a vu l’arrivée des jeunes provenant des différentes provinces argentines”. Le programme du 23 septembre prévoit que les participants soient accueillis dans un véritable studio de cinéma, où commencent les reprises de divers films, se situant à diverses époques (années 70, 80, 90, 2000) et appartenant à divers genres (horreur, musical, fiction, science-fiction). “Les cinq décades représentaient le 50ème anniversaire de la Cité pilote. Chaque film traitait d’un défi pour les jeunes d’aujourd’hui: addictions, consumérisme, choix de vie, médias, illustré par des expériences et des récits adaptés à chaque thématique. Ensuite la remise d’un prix et le discours de clôture, suivis non seulement par les jeunes présents dans la cité pilote, mais aussi depuis 200 points d’écoute reliés en direct. Sans oublier les milliers de séquences visualisées  au cours des jours suivants. A la fin du week-end une grande joie régnait parmi nous. Nous avions fait, malgré de grandes difficultés, une profonde expérience d’unité  qui nous a changés et fait expérimenter la présence de Jésus au milieu de nous. Le lundi, après un sommeil réparateur, nous tous, habitants de la Mariapolis Lia, nous avons dîné ensemble , dans un climat de famille. Puis nous avons à nouveau  dansé et chanté car, après une telle expérience, nos cœurs débordaient  de joie”.                                    

Journée mondiale de l’alimentation

Journée mondiale de l’alimentation

“Nos actions sont notre futur”, c’est le thème de la Journée mondiale de l’alimentation, que la FAO (Food and Agriculture Organization) célèbre chaque année le 16 octobre. Cette journée fait participer des organisations internationales en plus des écoles, usines, média, organisations de recherche et instituts de la société civile: un programme riche en événements et en manifestations qui visent à sensibiliser l’opinion publique sur les thèmes de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition, en vue d’arriver à l’objectif Faim Zéro inscrit à l’Agenda ONU pour 2030. Les jeunes du mouvement des Focolari en ont fait un point central de leur formation et leur action durant toute l’année. Au mois de juin dernier, une délégation de jeunes filles a participé à un entretien auprès du siège international FAO de Rome, qui à la fin  leur a délivré le passeport « Citoyennes Faim Zéro ». Dans le monde entier elles ont organisé des initiatives pour sensibiliser des jeunes du même âge et des adultes, elles ont aussi consacré le numéro 2/2018 de la revue bimensuelle « Teens » (Città Nuova) au même sujet.