Oct 17, 2018 | Non classifié(e)
Autour des tables dressées avec goût et simplicité, on entend le bruit de conversations en diverses langues. Au cours de trois soirées, les jeunes des Focolari leur ont fait l’honneur d’un dîner dans une salle proche de celle où se déroulent, jusqu’au 28 octobre, les travaux du Synode. Après quelques chaleureux mots de bienvenue, chacun de ces trois dîners a permis d’échanger, de favoriser la connaissance réciproque et de partager de façon informelle. Au moment du dessert présentation du dernier Genfest et de quelques expériences: des parcours sous le signe de l’engagement et de la cohérence, en vue de favoriser un contact plus étroit avec les Pères synodaux, dans le prolongement d’ une rencontre qui avait eu lieu quelques jours auparavant. Des questions avaient été proposées, des incertitudes, des choix, dans l’attente que puisse émerger du Synode quelques réponses. Au cours de la deuxième soirée, František, de la République Tchèque, prend le micro. Il ne cache pas son authentique passion pour la politique, ni son engagement concret en vue des prochaines élections du Parlement européen. “Je vous demande de me soutenir par votre prière, afin que je puisse rester toujours fidèle au choix de servir mon peuple, sans aucun intérêt personnel”. Puis c’est le tour de Nicolas, 33 ans, originaire d’un village proche de Rome, thérapeute en pédiatrie dans une structure hospitalière universitaire. “Je m’occupe de pathologies rares dans un service pédiatrique, aussi je suis continuellement en contact avec des situations souvent aux confins de la mort. Parfois la difficulté est de communiquer aux proches le pronostic et les chances de vie d’un enfant. Dans ces moments-là, je me confie à Dieu, afin qu’Il me suggère les mots et l’attitude justes. Il arrive que ma foi soit mise à l’épreuve, mais ensuite je n’ai même pas le temps de réfléchir, “contraint” de m’occuper des personnes qui sont devant moi et de les aimer. C’est vraiment un visage de Jésus Abandonné. Si je parviens à l’accueillir ainsi, pauvre et misérable, cela rempli mon vide intérieur. Elles sont très nombreuses les situations auxquelles je dois faire face.
Les familles de l’Est sont parfois les plus désespérées parce qu’elles n’ont pas un service sanitaire approprié, tant sur le plan économique que proprement clinique, qui puisse les aider. C’est la raison pour laquelle elles font ces voyages de l’espérance vers nos hôpitaux, à la recherche de soins qui sont parfois très coûteux car réservés seulement aux citoyens qui résident en Italie. Ce sont des situations qui font réfléchir: parfois, naître dans telle ou telle partie du monde n’est qu’une question de chance. Et dans ces cas-là Dieu se montre encore plus grand et demande l’impossible. Nous ne pouvons pas, bien sûr, transgresser les lois, mais nous pouvons chercher à aider par d’autres moyens, par exemple en proposant des supports pour contenir au mieux les malformations des articulations, ou bien en étant toujours proche et disponible”. Le temps a très vite passé. Les invités semblent ne plus vouloir s’en aller. Le pari d’une écoute profonde et réciproque entre générations, qui est le motif même de tout le Synode, a pris forme et consistance au cours du dîner…qui se termine par le chant dédié à la Vierge Marie, Très haut Silence d’amour. Chiara Favotti et Gustavo Clariá
Oct 15, 2018 | Non classifié(e)
Dans la pampa argentine, “Lia” continue à attirer des jeunes de tous les points du monde. La cité Pilote du Mouvement des Focolari, qui porte le nom de Lia Brunet, pionnière des Focolari en Amérique du Sud, a fêté depuis peu, malgré l’hiver qui sévit en juillet, le 50ème anniversaire de sa fondation. Et la voilà en train d’ouvrir à nouveau ses portes en ce mois de septembre plus doux, qui annonce une saison plus chaude, avec une proposition originale qui s’adresse aux jeunes: l’invitation à devenir protagoniste de sa propre vie. “Jusqu’à la dernière minute”. “Une expression – au dire des habitants de la Mariapolis Lia – lié au souvenir de Guillermo Curti, un focolarino prêtre mort subitement au début de l’année. Pour tous, mais en particulier pour les jeunes, Guillermo a été un modèle de fidélité et d’amour jusqu’à ses derniers instants”. Les 22 et 23 septembre la cité pilote a rouvert ses portes à 800 jeunes, dont 350 sont arrivés le premier jour et les 450 autres le jour suivant. Ils viennent du Paraguay, de l’Uruguay et de l’Argentine. “Le premier jour ils se sont divisés en groupes selon leurs Pays d’origine et ont préparé des stands répartis sur tout le territoire de la Mariapolis, pour présenter leurs cultures respectives et créer des liens plus personnels. Le soir spectacle très réussi de danses et de manifestations folkloriques. Les jeunes, en véritables protagonistes, se sont généreusement lancés dans la préparation de la seconde journée, celle du dimanche, qui a vu l’arrivée des jeunes provenant des différentes provinces argentines”.
Le programme du 23 septembre prévoit que les participants soient accueillis dans un véritable studio de cinéma, où commencent les reprises de divers films, se situant à diverses époques (années 70, 80, 90, 2000) et appartenant à divers genres (horreur, musical, fiction, science-fiction). “Les cinq décades représentaient le 50ème anniversaire de la Cité pilote. Chaque film traitait d’un défi pour les jeunes d’aujourd’hui: addictions, consumérisme, choix de vie, médias, illustré par des expériences et des récits adaptés à chaque thématique. Ensuite la remise d’un prix et le discours de clôture, suivis non seulement par les jeunes présents dans la cité pilote, mais aussi depuis 200 points d’écoute reliés en direct. Sans oublier les milliers de séquences visualisées au cours des jours suivants. A la fin du week-end une grande joie régnait parmi nous. Nous avions fait, malgré de grandes difficultés, une profonde expérience d’unité qui nous a changés et fait expérimenter la présence de Jésus au milieu de nous. Le lundi, après un sommeil réparateur, nous tous, habitants de la Mariapolis Lia, nous avons dîné ensemble , dans un climat de famille. Puis nous avons à nouveau dansé et chanté car, après une telle expérience, nos cœurs débordaient de joie”.
Oct 14, 2018 | Non classifié(e)
“Nos actions sont notre futur”, c’est le thème de la Journée mondiale de l’alimentation, que la FAO (Food and Agriculture Organization) célèbre chaque année le 16 octobre. Cette journée fait participer des organisations internationales en plus des écoles, usines, média, organisations de recherche et instituts de la société civile: un programme riche en événements et en manifestations qui visent à sensibiliser l’opinion publique sur les thèmes de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition, en vue d’arriver à l’objectif Faim Zéro inscrit à l’Agenda ONU pour 2030. Les jeunes du mouvement des Focolari en ont fait un point central de leur formation et leur action durant toute l’année. Au mois de juin dernier, une délégation de jeunes filles a participé à un entretien auprès du siège international FAO de Rome, qui à la fin leur a délivré le passeport « Citoyennes Faim Zéro ». Dans le monde entier elles ont organisé des initiatives pour sensibiliser des jeunes du même âge et des adultes, elles ont aussi consacré le numéro 2/2018 de la revue bimensuelle « Teens » (Città Nuova) au même sujet.
Oct 12, 2018 | Non classifié(e)
La femme est aujourd’hui présentée comme un symbole de la civilisation. Dans les revues, sur les écrans, la publicité et l’art, elle s’impose comme une reine. Mais il est facile de voir combien cette royauté est fausse : ces divas, qui se pavanent aujourd’hui, sont oubliées demain. En ce sens, par contraste, les biographies des plus grandes saintes du christianisme et leurs enseignements redeviennent d’actualité. Thérèse, la réformatrice du Carmel, en pleine révolution protestante, sous le regard suspicieux et hautain des rois et des grands d’Espagne, face aux menaces de l’inquisition de son pays, a vécu la liberté dans la pauvreté : l’unique liberté des enfants de Dieu. Et elle refit de l’existence une aventure prodigieuse qui entraînel’humain dans le divin. Elle remit la beauté et la poésie de la sainteté au centre de l’existence individuelle et sociale. Une certaine forme de pharisaïsme prévalait à cette époque qui pourrait se définir comme misogyne. Catherine de Sienne en avait déjà souffert. On la reléguait dans le silence parce que femme, elle qui ne finissait pas de conseiller les hommes, y-compris les grosses pointures, en ne se comportant pas comme une femmelette. Saint Thérèse s’est donnée totalement à Dieu et attira dans ce don d’autres femmes. La hantise de notre époque réside dans la quête acharnée, frénétique, obsessionnelle des honneurs et des richesses. Thérèse enseigne à s’émanciper de cet esclavage et récupère la sérénité et la paix. Dans ses écrits elle en explique les raisons avec une évidence, une lumière qui enchante les cœurs, même des hommes d’aujourd’hui les plus accrochés aux affaires. C’est la femme forte, qui parle dans le seul désir de servir Dieu, avec ténacité et vigueur. Elle avait conscience de l’influence que la femme consacrée à Dieu pouvait exercer dans la société. Sa vie et ses écrits font ressortir l’essence de la révolution évangélique, dans les cœurs et les masses, répandant l’essence de l’amour qui, par le frère, ouvre l’accès à Dieu : il permet à Dieu d’entrer dans les esprits, les lois, les institutions, les habitudes. Thérèse, avec la grâce d’une mère enseignante, éduque à s’entretenir avec Dieu sans cesse, un entretien auquel tout le monde peut arriver, dans le temple de son âme, même dans la rue, même au milieu du bruit. Je crois que de jour en jour grandira le nombre des hommes et des femmes qui, guidés par la sagesse de Thérèse retrouveront des raisons de vivre en remontant avec elle à la source. L’action fleurira toujours davantage sur la contemplation. Mais là – dirions-nous avec la Sainte – Marthe et Marie sont toujours d’accord parce que l’intérieur a toujours une action sur l’extérieur… Quand les œuvres extérieures jaillissent de cette racine, ce sont des fleurs admirables et très parfumées qui éclosent sur l’arbre de l’amour divin. Thérèse était une cosmonaute audacieuse du divin ; mais c’était aussi une femme pratique, qui connaissait le monde. Et parce qu’elle connaissait le monde elle s’élevait au paradis. Si son enseignement sublime se répand, notre maison même, le syndicalisme tout comme la politique, la ferme et le monde pourront devenir une sorte de Carmel où Thérèse fera régner la royauté féminine de celle qui est bénie entre toutes les femmes. Igino Giordani, « Fides », n. 7-12, 1962, pp.185-187
Oct 9, 2018 | Non classifié(e)
Les grandes évolutions de l’Europe Centrale – et en particulier du peuple tchèque – serviront de toile de fond à cette nouvelle étape du chemin d’Ensemble pour l’Europe, qui prône un accueil réciproque entre les différentes identités culturelles et politiques. En novembre 2017, la rencontre européenne des Amis d’Ensemble pour l’Europe s’est déroulée à Vienne (Autriche), ville pont entre l’Est et l’Ouest. Un pas de plus et nous nous trouverons au Centre-Est de l’Europe, avec le désir commun de faire face aux difficultés, préjugés et craintes qui, actuellement, pèsent lourdement dans et entre les pays membres de l’Union Européenne, et au-delà. Par la vie de l’Évangile, nourrie et éclairée par la présence du Christ dans les communautés chrétiennes et entre elles, cette rencontre veut témoigner que le chemin vers une Europe « maison des nations et famille des peuples » n’est pas une utopie. Sur les traces de la « Révolution de velours » Le 17 novembre, la République Tchèque commémorera le début de la « sametovà revoluce » (révolution pacifique, dite « de velours »), qui a fait de ce pays un des protagonistes de la réunification de l’Europe, processus qui dure encore. Cette coïncidence interpelle les Amis d’Ensemble pour l’Europe, et les invite à renouveler leur engagement commun : porter dans la culture post-séculière l’esprit de l’humanisme chrétien, offrant ainsi leur contribution pour donner vie et forme à une Europe plus unie. Thomas Halik, théologien et philosophe, ami personnel de Vaclav Havel, Jaroslav Sebek, membre de l’Institut d’Histoire de l’académie des Sciences de République Tchèque, et Pavel Fischer, homme politique tchèque émergent, ainsi que des responsables et représentants de divers Mouvements, Communautés et Associations, ouvriront par des réflexions et témoignages ce congrès à l’objectif audacieux : rappeler une autre Europe, celle des grands espoirs et des promesses. Ils sont issus du riche patrimoine d’une multiplicité ethnique, sociale et culturelle qui tend à la communion et au dialogue. Le rendez-vous de Prague devient ainsi une étape importante dans l’histoire d’Ensemble pour l’Europe, qui cette fois encore, s’engagera pleinement pour une Europe plus unie, plus juste et plus fraternelle. Belle occasion pour se préparer ensemble aux prochaines élections du Parlement européen. La rencontre se terminera par une soirée ouverte aux représentants de Mouvements et Communautés des différentes Églises présentes en République Tchèque. Lieu de la rencontre : Mariapolis Centre, Mladoboleslavská 667, 190 17 Prague 9 – Vinoř, République Tchèque – Tel. +420 286 007 711; e-mail : cmpraha@espol.cz, www.centrummariapoli.cz Beatriz Lauenroth
Oct 9, 2018 | Non classifié(e)
Au cours du mois d’octobre, à la demande explicite du Pape François, tous les fidèles du monde sont unis dans la communion et dans la pénitence, en tant que peuple de Dieu, pour demander à la Sainte Mère de Dieu et à Saint Michel Archange de protéger l’Église contre les assauts du diable, principal artisan de la division entre les hommes et Dieu, et de la rendre en même temps toujours plus consciente des fautes, des erreurs et des abus commis aujourd’hui et dans le passé. Il propose de conclure la récitation Chapelet par l’antique invocation “Sub Tuum Praesidium” – qui dit: “Sous ta protection nous cherchons refuge , Sainte Mère de Dieu. Ne méprise pas nos supplications, éprouvés que nous sommes, mais libère-nous de tout danger, Ô Vierge Glorieuse et Bénie” – et par la prière à Saint Michel Archange, composée par Léon XIII, qui demande , entre autres: “ Saint Michel Archange, défends-nous dans la lutte: sois notre aide contre la malice et les embûches du démon”.