Mouvement des Focolari

Marie, fleur de l’humanité

“L’Ancien Testament et le Nouveau Testament forment un seul arbre. La floraison se passa à la plénitude des temps. Et l’unique fleur était Marie. Le fruit qui s’en suivit fut Jésus. Même l’arbre de l’humanité a été créé à l’image de Dieu. Dans la plénitude des temps, à la floraison, l’unité entre Ciel et terre se fit et l’Esprit Saint épousa Marie. Nous avons donc une seule fleur : Marie. Et un seul fruit : Jésus. Mais Marie, même si elle est une, est la synthèse de la création tout entière au faîte de sa beauté, lorsqu’elle se présente comme épouse à son Créateur. […] Marie est la fleur ouverte sur l’arbre de l’humanité né de Dieu qui créa la première semence en Adam. Elle est la Fille de Dieu son Fils. En regardant un géranium, qui donnait naissance à une fleur rouge, je me demandais et lui demandais : « Pourquoi fleuris-tu en rouge ? Pourquoi du vert changes-tu en rouge ? » Cela me semblait quelque chose d’étrange ! Aujourd’hui j’ai compris que toute l’humanité fleurit en Marie. Marie est la fleur de l’humanité. Elle, l’Immaculée, est la fleur de la Maculée. L’humanité pécheresse a fleuri en Marie, la toute belle ! Et, comme la fleur rouge est reconnaissante envers la petite plante verte par les racines et l’engrais qui la fait fleurir, de même Marie est, parce que nous étions pécheurs, et que nous avons obligé Dieu à penser à Marie. Nous Lui devons le salut, et Elle sa vie à nous ». Chiara Lubich, Marie transparence de Dieu, pp. 85-87

“Engage-toi en faveur du Nous”

“Engage-toi en faveur du Nous”

“Je me suis souvenu d’une phrase prononcée par un ami: “L’idée de Dieu doit grandir avec nous”. Cela remonte à une époque où je ne cherchais plus à comprendre quelque chose sur Dieu. J’avais besoin d’apprendre auprès de ceux qui en savaient plus que moi”. Andréa, jeune universitaire, a laissé il y a trois ans son village d’origine, où il était rattaché à un groupe de la paroisse, pour se rendre dans une ville plus grande. Mais il n’y a pas tout de suite trouvé des points de repère pour vivre sa foi. Au congrès il y en a eu beaucoup. “Je suis encore en chemin et en train de découvrir des aspects nouveaux de cette aventure, mais j’ai des certitudes, des points forts. Parmi ceux-ci la conscience que la route qui s’est présentée à moi est une voie communautaire, à vivre avec les autres et pour les autres. Parfois il m’arrive de l’oublier et cela nécessite donc une rectification, mais au fond de moi-même je sais que c’est ainsi”, confirme Nicholas.  “Engage-toi en faveur du Nous” est une initiative qui a eu lieu à Castelgandolfo (31 août-2 sept.), promue par le Mouvement Diocésain et le Mouvement Paroissial, deux branches du Mouvement des Focolari, et qui s’adresse aux jeunes engagés dans l’Église locale. Ces deux mouvements se proposent de diffuser le charisme de l’unité dans les paroisses et les diocèses où ils offrent leurs services, et de concourir, avec les autres réalités ecclésiales, à la réalisation d’une “Église communion”, comme le souhaite la Lettre Apostolique  de Jean-Paul II  Novo Millennio Iunte, adressée aux prêtres et à tous les laïcs, à la fin du grand jubilé de l’an 2000. Dans ce but l’initiative promeut et nourrit une unité toujours plus profonde entre les fidèles autour des prêtres et des évêques, en collaborant dans les divers diocèses et en proposant une nouvelle évangélisation dans les paroisses, dans un style communautaire. “Nous avons choisi cet intitulé – précisent les organisateurs – pour contribuer à réaliser ce que le Pape François nous invite souvent à faire: passer du “Je” au “nous”, à travers un discernement communautaire qui nous aide à grandir et à prendre des décisions ensemble. Au cours de ces journées passées ensemble, les participants se sont concentrés sur leur propre foi, mais surtout sur la mission à laquelle ils se sentent appelés, celle de porter la “bonne nouvelle” de l’Évangile. Cette expérience de vie fondée sur la spiritualité de Chiara Lubich a été la toile de fond, parce que chaque  charisme de Dieu est destiné à toute l’Église et à l’humanité. La méthode proposée faisait une large place à la culture de la rencontre: prendre du temps pour se connaître et rester ensemble. Pour se “sentir peuple de Dieu”, où l’on peut grandir, aidés par ceux avec lesquels on chemine”. L’expérience de ce congrès s’oriente pleinement vers le Synode des évêques au sujet des jeunes, qui aura lieu en octobre prochain. “Les paroles du Pape François, adressées aux jeunes italiens réunis le 11 août dernier à Rome, ont eu un écho particulier: “Ne vous contentez pas d’avancer timidement et de vous assoir  au dernier rang. Il faut être courageux et prendre le risque d’un saut en avant, d’un bond audacieux et confiant pour rêver et réaliser, comme Jésus, le Royaume de Dieu, et vous engager pour une humanité plus fraternelle. Nous avons besoin de fraternité: risquez, allez de l’avant!”.      

Évangile vécu: donner de l’espace à la Parole

Émigrants Nous vivons dans un Pays peu enclin à accueillir les émigrants. Un jours nous parlions de ce sujet en famille et, voulant vivre la Parole de Jésus, nous nous sommes dits que les personnes marginalisées sont aussi des émigrants. Peu de temps après, nous avons entendu parler d’un jeune issu du monde de la drogue et dont personne ne voulait s’occuper. Nous l’avons accueilli chez nous jusqu’à ce qu’il se stabilise, en dépassant son addiction et en trouvant un travail. Nous avons continué à garder le contact avec lui. Aujourd’hui c’est un père de famille heureux. R.H. – Hongrie La grange Âgée et sans enfants, Marie passait souvent ses aprè-midi chez nous. Un jour, en parlant de la grange qui se trouve derrière notre maison, elle nous confia qu’elle aimerait bien y habiter. Nous en avons parlé avec nos enfants et nous avons décidé de répondre à son désir. Après avoir obtenu les autorisations nécessaires, nous avons transformé la grange en une petite maison reliée à la nôtre par une porte intérieure. Une porte s’est donc ouverte, pas seulement pour Marie, mais aussi pour toute notre famille, une façon nouvelle de comprendre la solitude de nombreuses personnes. Nous nous sentons vraiment enrichis. C.J. B. – Belgique  Resplendissante Depuis de nombreuses années je suis alitée pour cause d’hémiplégie. Jeudi dernier deux focolarines sont venues me rendre visite et ce fut pour moi une grande joie. A la suite de quoi, elles ont fait savoir à une amie  qu’elles m’avaient trouvée “resplendissante”, ce qui m’a beaucoup surprise. J’ai remercié Dieu en lui demandant de m’aider à rester toujours ainsi. Le lendemain je me suis réveillée avec de fortes douleurs dans le dos. C’était l’occasion de rester “resplendissante” dans cette souffrance aussi. Quelques jours après la même chose s’est à nouveau produite. C’est l’attitude que je cherche à garder en ce moment, et même si je n’y arrive pas, au moins j’essaie. N.P. – Vénézuéla Le lait Dans la grave crise économique que traverse notre Pays, tout était rationné et les marchés étaient vides.En raison d’une forte décalcification des os, Rosa avait besoin de boire beaucoup de lait, mais il était difficile d’en trouver. Un jour une voisine est allée la trouver pour lui demander un peu de lait pour son enfant qui n’en buvait pas depuis plusieurs jours. Rosa lui a tout de suite offert ce qui lui restait, malgré les protestations de ses enfants. Avant le soir, huit litres de lait lui sont arrivés. Les larmes aux yeux, Rosa s’est exclamée: “Dieu ne se laisse jamais vaincre en générosité!”. M.C. – Mexique La belle-mère Rosita et moi-même avions emmené ma belle-mère en promenade:elle vit dans une maison de retraite pour personnes âgées et a des difficultés à se déplacer. Il y avait aussi ma belle-sœur avec nous. Pleins de reconnaissance envers Dieu pour la belle journée ensoleillée, nous nous sommes arrêtés pour déjeuner dans un restaurant sur la place d’un village voisin. Beaucoup de joie et d’harmonie entre nous. Quand nous avons demandé la note, on nous a dit qu’elle avait déjà été réglée par un autre client, admiratif de nos marques d’attention envers une personne âgée. Ma belle-mère s’en est réjouie tout en confirmant les faits . R. – Suisse

Marie et le Dieu qui semble absent

« En 1984, je me rendis avec un groupe d’évêques de différentes confessions, dans la basilique de Sainte Sophie à Istanbul. Nous restâmes touchés par cet édifice imposant, car nous pouvions percevoir d’une manière tangible une énorme présence de l’histoire de l’Église et de l’humanité. Nous nous trouvions dans un édifice de l’antique tradition chrétienne, de l’époque où la chrétienté était unie, dans laquelle l’Asie Mineure était le centre du monde chrétien ; mais nous étions aussi dans le lieu où se consuma la rupture entre l’Orient et l’Occident et se rompit l’unité. Dans les grands coins de la coupole, nous voyions, énormes, les écrits tirés du Coran, ayant pris le dessus sur une autre religion, la chrétienté lacérée. Justement devant nous se trouvaient des panneaux qui disaient ‘’Interdiction de prier’’. Un musée dans lequel les gens allaient et venaient avec des appareils photographiques et des jumelles, allant voir ça et là les beautés artistiques conservées à cet endroit. Cette absence de religion dans ce qui était autrefois un lieu sacré, était terrible. Nous fûmes submergés par cette cascade d’événements : unité originaire, unité lacérée, différentes religions, plus aucune religion. Nos regards erraient désorientés à la recherche d’aide, lorsqu’à l’imprévu, – là ! Au-dessus de la coupole, scintillait doucement sans se faire remarquer, une mosaïque antique : Marie qui offre son Fils. Là, j’ai clairement compris : oui, c’est cela l’Église : y être, simplement, et à partir de nous-mêmes, engendrer Dieu, ce Dieu qui apparaît absent. La parole Theotokos – mère de Dieu, celle qui engendre Dieu – acquit pour moi à l’improviste, un connotation complètement nouvelle. Je compris que nous ne pouvons pas organiser la foi dans le monde ; si personne ne veut plus entendre parler de Dieu, nous ne pouvons pas nous battre et dire ‘’gare à vous !’’Nous aussi nous pouvons y être simplement et amener à la lumière, en partant de nous-mêmes, ce Dieu qui semble absent. Nous ne pouvons pas fabriquer ce Dieu mais seulement le donner à la lumière ; nous ne pouvons pas l’affirmer avec des argumentations, mais nous pouvons être la coupe qui le contient, son ciel dans lequel, bien que dans l’insuffisante visibilité, Il resplendit. J’ai ainsi compris non seulement notre tâche d’aujourd’hui en tant qu’Église, mais aussi comment l’Église existe, dans la figure de Marie et comment Marie existe dans la figure de l’Église, combien les deux, la figure et la réalité soient une seule chose ». Klaus Hemmerle, Partir de l’unité. La Trinité et Marie, pages 124, 125.

Le soutien des Focolari au pape François

« Vous pouvez vraiment compter, Saint Père, sur notre pleine unité et nos prières ferventes aussi face aux attaques qui ont comme but de discréditer votre personne et votre action de renouvellement ». Par ces paroles Maria Voce s’adresse au pape François dans une lettre envoyée hier, 30 août, dans laquelle elle exprime soutien et prière suite aux dures attaques qui l’ont touché au cours de ces dernières semaines. La présidente des Focolari manifeste au Saint Père sa propre gratitude pour le meeting mondial des Familles en Irlande qui a mis en évidence entre autre, le rapport extraordinaire qui s’est créé entre le pape et les participants. Maria Voce exprime sa reconnaissance, en son nom et au nom du mouvement tout entier, pour la demande de pardon faite à plusieurs reprises par François, adressée aux familles des victimes, et la pleine adhésion à son message d’amour. Et la présidente des Focolari de continuer : « En toute plaie de l’Eglise et de l’humanité, nous reconnaissons Jésus crucifié et abandonné et, avec vous, nous nous tournons vers Marie pour vivre avec courage à Son exemple comme des disciples authentiques ». Enfin, Maria Voce le remercie pour sa “ Lettre au Peuple de Dieu ” récemment publiée, qui, en plus d’exprimer la sollicitude et l’amour du Saint Père pour l’humanité, indique « comment partager ‘le cri’ qui monte au Ciel de celui qui a souffert et souffre et comment s’engager afin que ces maux ne se répètent plus. Nous faisons nôtres vos préoccupations et vos paroles ».

Soin et protection de la création

On célèbre chaque année le 1er septembre la journée mondiale pour la Protection de la Création. Cette année en sera la  13ème édition. Il s’agit d’une initiative de l’Église orthodoxe à laquelle ont adhéré d’autres églises chrétiennes, en vue de redécouvrir, dans une perspective œcuménique, l’engagement au respect et au soin de la création. Depuis 2015 l’Église catholique s’est elle aussi jointe à cet appel, adressé à tous les hommes, à leur responsabilité envers la création et la protection de la vie de tous les peuples de la terre. En 2017, pour sceller cet engagement commun, le Pape François et le Patriarche œcuménique Bartolomé 1er de Constantinople ont signé ensemble un document où l’on peut lire, entre autres: “L’environnement humain et naturel se dégradent simultanément, et, une telle détérioration de la planète pèse sur les personnes les plus fragiles. L’impact des changements climatiques se répercute, avant tout, sur tous ceux qui vivent dans la pauvreté en chaque point  de la planète. Notre devoir de faire un usage responsable des biens de la terre implique la reconnaissance et le droit de chaque personne et de toutes les créatures vivantes. L’urgence de l’appel et du défi à prendre soin de la création constituent pour toute l’humanité une invitation à mettre en œuvre un développement durable et global.  […] Nous sommes convaincus qu’il ne peut y avoir de solution authentique et durable au défi de la crise écologique et des changements climatiques sans une réponse concertée et collective, sans une responsabilité partagée et en mesure de rendre compte de tout ce qui est fait, sans donner la priorité à la solidarité et au service”.