Mouvement des Focolari

Parole de vie d’août 2018

Le prophète Jérémie est envoyé par Dieu au peuple d’Israël, qui vit la douloureuse expérience de l’exil à Babylone et a perdu tout ce qui représentait son identité et son élection : la terre, le temple, la loi… La parole du prophète déchire cependant ce voile de douleur et de désarroi. Certes Israël s’est montré infidèle au pacte d’amour avec Dieu, mais voici l’annonce d’une nouvelle promesse de liberté, de salut, d’une alliance renouvelée que Dieu, dans son amour éternel et jamais révoqué, prépare pour son peuple. « D’un amour éternel je t’ai aimé, aussi t’ai-je maintenu ma faveur » Le caractère éternel et irrévocable de la fidélité de Dieu est inséparable de son amour. Père de chaque créature humaine, il est le premier à aimer et à s’engager pour toujours. Sa fidélité touche chacun de nous et nous permet de jeter en lui chacune de nos préoccupations. N’est-ce pas grâce à cet Amour éternel et patient que nous pouvons nous aussi grandir et approfondir notre relation avec lui et avec les autres ? Malgré notre sincérité, combien sommes-nous conscients de l’instabilité de notre engagement à aimer Dieu et nos frères ! Cependant sa fidélité pour nous est gratuite, elle vient toujours au-devant de nous, sans tenir compte de ce que nous avons fait. Dans cette certitude joyeuse, nous pouvons lever les yeux de notre horizon limité, nous remettre chaque jour en chemin et devenir témoins nous aussi de cette tendresse qui évoque pour nous celle d’une mère. « D’un amour éternel je t’ai aimé, aussi t’ai-je maintenu ma faveur » Ce regard de Dieu sur l’humanité fait naître aussi un grand dessein de fraternité, qui trouvera en Jésus son plein accomplissement. En effet, il a témoigné de sa fidélité à l’amour de Dieu par la parole, mais surtout par l’exemple de toute sa vie. Il nous a ouvert la voie pour imiter le Père dans l’amour envers tous (Mt 5,43ss). Il nous a dévoilé que la vocation de chaque être humain est de contribuer à l’édification de relations d’accueil et de dialogue. Comment vivrons-nous la Parole de vie de ce mois ? Chiara Lubich nous invite à avoir un cœur de mère : « Une mère accueille sans cesse, elle aide sans cesse, elle espère toujours, elle couvre tout […]. L’amour d’une mère en effet est semblable à la charité du Christ, dont parle l’apôtre Paul. Si nous avons un cœur de mère ou, plus précisément, si nous nous proposons d’avoir le cœur de la Mère par excellence, Marie, nous serons toujours prêts à aimer les autres, en toutes circonstances, donc à garder vivant en nous le Ressuscité […]. Prêts à aimer non seulement les chrétiens, mais aussi les bouddhistes, les hindouistes, les musulmans, etc., ainsi que les hommes de bonne volonté, tout homme qui habite sur cette terre 2 « D’un amour éternel je t’ai aimé, aussi t’ai-je maintenu ma faveur » Une jeune épouse qui a commencé à vivre l’Évangile en famille raconte : « J’ai rencontré une joie comme jamais je n’en avais éprouvée et j’ai eu le désir de faire déborder cet amour au- delà de chez moi. Je me rappelle, par exemple, avoir couru à l’hôpital rendre visite à l’épouse d’un collègue, qui avait tenté de se suicider. Bien qu’au courant de leurs difficultés, mes propres soucis m’avaient empêchée de les aider. Et voilà que je ressentais comme mienne sa souffrance ! Je n’ai pas eu de répit tant qu’a duré la situation qui l’avait poussée à ce geste. Un tel épisode a marqué pour moi le début d’un changement de mentalité. Il m’a fait comprendre que, si j’aime, je peux être, pour chacune des personnes que je côtoie, un reflet, bien petit certes, mais un reflet de l’amour même de Dieu. » Et si nous aussi, soutenus par l’amour fidèle de Dieu, nous nous mettions dans une telle disposition intérieure face à tous ceux que nous rencontrons dans notre journée ? Letizia Magri __________________________________________

  1. Bible de Jérusalem.
  2. D’après Chiara LUBICH, Cercando le cose di lassù, Rome 19925, 41,42.

Marie, femme au foyer

« La femme de Nazareth, une femme au foyer, est un énorme défi pour nous : cela nous pousse à nous éloigner d’une spiritualité basée sur l’attrait de l’extraordinaire pour trouver une mystique du quotidien. D’imaginations théoriques à une réalité palpable dans la simplicité du quotidien… Dieu parcourt ce chemin-là ». (Ermes Ronchi: Les questions nues de l’évangile, p. 176) “… Nous avons vraiment besoin de la maison. La maison est très importante. […] elle doit être entretenue comme Marie entretenait sa maison, qui accueillait rien de moins que Jésus. Donc, ce que nous faisons doit être en harmonie avec Lui qui était le Verbe de Dieu, Il est la beauté de Dieu, l’irradiation, il est la gloire, gloire qui veut dire l’irradiation de Dieu. Je ne sais pas si vous pouvez imaginer, pour ainsi dire, Dieu comme un soleil qui se couche, et les rayons qui en sortent sont le Verbe, et donc le Verbe de Dieu fait chair est Jésus. Alors Il est vraiment la gloire, donc le maximum de la beauté, de la splendeur. Ainsi, Marie, […] cette maison, […] elle savait bien l’entretenir, de manière que Jésus soit bien accueilli. […] Notre vocation, qui est une vocation mariale, est celle de la maison. On ne comprend pas Marie si elle n’est pas femme au foyer, en plus d’être siège de la sagesse, et donc quelqu’un qui sait entretenir une maison ». (Chiara Lubich, Loppiano, 30 mai 1996, inauguration de la maison Gen) “La maman est plus objet d’intuition du cœur que de spéculation de l’intelligence, elle est plus poésie que philosophie, parce que trop réelle et profonde, proche du cœur humain. Il en est de même pour Marie, la Mère des mères, dont la somme de toutes les affections, les bontés, les miséricordes des mères de la terre ne réussit pas à l’égaler. Marie est pacifique comme la nature, pure, sereine, limpide, modérée, belle […]. Elle est forte, vigoureuse, ordonnée, constante, inflexible, riche d’espérance. Marie est trop simple et trop proche de nous pour être « contemplée ». […] Elle attire le divin sur la terre tout doucement comme un plan incliné qui descend de la hauteur vertigineuse des Cieux jusqu’à la petitesse infinie des créatures ». (Chiara Lubich, Desseins de lumière, pp. 84,85)

Humanae vitae a 50 ans

« Cinquante année après la publication, l’encyclique Humanae vitae de Paul VI se présente aux yeux des hommes d’aujourd’hui, complètement différemment: en 1968, c’était un document courageux – et donc controversé – qui allait contre l’air du temps, celui de la révolution sexuelle, pour réaliser ce qui était fondamental, une contraception sûre et aussi la possibilité d’avorter. C’était aussi l’époque dans laquelle les économistes parlaient de ‘’bombe humaine’’, c’est-à-dire du danger de surpopulation qui menaçait les pays riches et pouvait diminuer leur prospérité », écrit dans le journal ‘’L’Avvenire’’, Lucetta Scaraffia. Mais aujourd’hui, le monde a changé, conclut-elle, il faudrait donc la relire avec un regard différent et comme un ‘’événement prophétique’’. L’encyclique a été publiée le 25 juillet 1968, pendant la sixième année du pontificat de Paul VI, suscitant beaucoup de réactions contrastées.  

Lettres des premiers temps 1943-1949

Lettres des premiers temps 1943-1949

Ce livre regroupe une cinquantaine de lettres écrites par Chiara Lubich, entre 1943 et 1949. Pour la plupart inédites en français, ces lettres rédigées par une jeune institutrice d’Italie du Nord, en pleine tourmente de la seconde guerre mondiale, s’adressent à des jeunes filles et jeunes hommes de son âge, aux membres de sa famille, à des prêtres et religieux… À tout un ensemble de personnes avec qui elle entretient une relation profonde pour leur communiquer la grande découverte de sa vie : « Dieu m’aime immensément, et il en est de même pour toi ». Compte tenu de la gravité des circonstances, Chiara Lubich comprend très vite que cet amour est celui du Fils de Dieu qui atteint toute sa mesure dans le cri : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Son langage est donc celui d’une jeune femme amoureuse de Dieu qui ne peut que transmettre sa passion. Nouvelle Cité

Personnes, planète et futur

Personnes, planète et futur

Conscients de la crise écologique et sociale qu’affronte notre planète, des centaines de personnes agissent constamment dans le monde entier afin de trouver des solutions créatives à ces grands problèmes et le font, dans leur quotidien, à travers des actions grandes ou petites. Des actions qui cependant, naissent, grandissent et meurent dans un isolement total. ‘’Ensemble, nous pouvons faire beaucoup plus’’ est un des leitmotivs proposés par Prophetic Economy, une initiative qui essaie de créer des réseaux de collaboration entre tous ceux qui dans le propre contexte, travaillent à la faveur du développement humain, indépendamment de l’âge, de la nationalité, de la croyance. L’événement principal de Prophetic Economy se tiendra à Castel Gandolfo (Rome), du 2 au 4 novembre 2018. Il concernera des experts dans différents domaines, comme Jeffrey Sachs, économiste et essayiste nord-américain, un des plus grands experts mondiaux en matière de questions environnementales et de développement durable, ou comme Luigino Bruni, économiste italien, coordinateur international du projet Économie de Communion. « L’expérience – affirme Florencia Locascio, coordinatrice générale de Prophetic Economy – s’adresse à toutes les personnes, organisations et entreprises qui sont en train de proposer des solutions durables et créatives au problème de la pauvreté, de l’inégalité, de la crise sociale et environnementale que nous sommes en train de vivre. Nous voulons identifier les change-makers, les ‘’innovateurs’’, afin de leur donner visibilité ». Durant l’événement, en plus du workshop, activités d’intelligence collective, échanges et conférences de personnalités et d’experts internationaux, se tiendra la remise des prix du concours ‘’Prophetic practices award 2018’’. Un concours qui entend primer, donner visibilité et mettre en contact des expériences déjà existantes d’ ‘’économie prophétique’’ toutes ces bonnes pratiques déjà en cours et qui contribuent au bien commun. Paolo Matterazzo, responsable de la communication de la Communauté de Nomadelfia, explique : « Les adolescents et les nouvelles générations ont quelque chose d’important à dire et ils contribuent jusqu’à présent avec enthousiasme en apportant des exemples concrets très stimulants ». Les premiers trois vainqueurs du concours recevront une somme d’argent comme prix et seront aussi invités à présenter leurs propres projets durant l’événement de novembre. Les dix premiers dans la classification auront aussi l’opportunité de présenter leurs bonnes pratiques. L’échéance du concours est prévue pour le premier août. Pour plus d’informations consulter le site http://www.propheticeconomy.org Source : United World Project