Mouvement des Focolari
Chiara Lubich : « Que revienne la paix »

Chiara Lubich : « Que revienne la paix »

« Pour que la paix revienne, ne cessons pas de prier. En ce moment, nous devons tous nous sentir appelés à suivre avec décision une façon de vie qui corrige, au moins en nous — et grâce à la communion des saints, en de nombreuses personnes — l’erreur qui a été commise. Les hommes n’ont pas fait la volonté de Dieu, du Dieu de la paix, ils ont fait la leur. Nous devons prendre la décision radicale — comme jamais nous ne l’avons fait — d’accomplir parfaitement sa volonté. “Que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui se réalise”. Cette phrase de Jésus doit revêtir pour nous avoir pour nous aujourd’hui, une importance toute particulière. Par rapport à elle tout le reste doit devenir secondaire. Dans notre vie, par exemple, être en bonne santé ou malade, étudier ou servir, dormir ou prier, vivre ou mourir ne doit pas avoir une importance primordiale. L’important est de faire nôtre sa volonté, d’être sa volonté vivante. C’est ainsi que nous vivions aux premiers temps de notre Mouvement lorsque, justement sur la toile de fond d’une autre guerre, l’Esprit Saint venait de nous faire découvrir la valeur des choses. Face à l’écroulement, provoqué par la haine, Dieu s’est révélé comme l’unique idéal qui ne meurt pas, qu’aucune bombe ne pouvait anéantir. Dieu Amour. Cette grande découverte a été une bombe spirituelle d’une telle portée qu’elle nous faisait littéralement oublier toutes celles qui tombaient autour de nous à cause de la guerre. Nous découvrions qu’au-delà de tout et de tous, il y a Dieu qui est amour, avec sa providence qui fait concourir toute chose au bien pour ceux qui l’aiment. Nous reconnaissions le signe de son amour en toutes circonstances, même sous les coups de la souffrance. Dieu nous aimait immensément. Alors, comment l’aimer en retour ? Ce n’est pas celui qui dit “Seigneur, Seigneur, qui m’aime, mais celui qui fait ma volonté”. Nous pouvions donc l’aimer en faisant sa volonté. En vivant ainsi, nous nous sommes habitués à écouter avec une attention toujours plus grande, la « voix intérieure », la voix de la conscience qui nous soulignait la volonté de Dieu exprimée de mille façons : à travers sa Parole, nos devoirs d’état, les circonstances, nos inspirations. Nous avions la certitude que Dieu entraînerait notre vie dans une aventure divine. Une aventure que nous ignorions au départ mais dans laquelle, spectateurs et acteurs en même temps de son dessein d’amour, nous apportions, à chaque instant, la contribution de notre volonté libre. Peu après il nous faisait entrevoir les développements de notre futur, en nous permettant de saisir avec certitude, le but pour lequel le Mouvement des Focolari était en train de naître : réaliser la prière du testament de Jésus : « Père, que tous soient un », collaborer à la réalisation d’un monde plus uni. Et nous pouvons vivre de cette façon aujourd’hui encore. Avons-nous subi un bouleversement brutal et douloureux dans notre vie ? […] Éprouvons-nous des moments de peur, d’angoisse de doute et même la crainte de perdre la vie ? Ou bien menons-nous la vie habituelle avec ses obligations quotidiennes, pour le moment loin du danger ? Que pour nous tous ne comptent que ce qui a le plus de valeur : non pas une chose ou une autre mais la volonté de Dieu : être à l’écoute, lui donner la première place dans notre cœur, notre mémoire, notre esprit : avant toute chose, mettre toutes nos forces à son service. » Ainsi nous rectifierons, Tout au moins en nous, l’erreur qui a été commise. Alors la Christ demeurera en nous et nous serons toujours plus soudés, plus unis, plus “un”, partageant tout, priant avec efficacité les uns pour les autres et pour que la paix revienne ».

Dialogue et unité des chrétiens

Dialogue et unité des chrétiens

Jesús Morán. Photo © 2018 Conseil Œcuménique des Église

“Avec le progrès des moyens de transport et des techniques d’information, l’univers s’est brusquement rétréci ; les distances ont cessé d’être un obstacle aux contacts entre les hommes les plus divers ». Et pourtant cette multiplication des relations « débouche la plupart du temps sur une multiplication des barrières et des incompréhensions ». L’intervention de Jesús Morán à Genève sur le dialogue, caractéristique émergente de notre époque, bien qu’encore inachevée,  débute par la citation de ces propos de Roger Bastide, anthropologue français, qui a vécu au siècle dernier. « L’humanité est plus que jamais proche d’être elle-même, mais elle se voit dans l’obligation de constater son incapacité à répondre à sa vocation ». Le contexte est celui d’un événement suscité pour rappeler la riche collaboration et l’amitié entre le Mouvement des Focoalri et Chiara Lubich et Le Conseil Œcuménique des Églises, l’organisme, créé en 1948, qui a fait du dialogue le principal instrument d’une effective recherche d’unité entre les Église Chrétiennes. Le dialogue – soutient le coprésident des Focolari – est si enraciné dans la nature humaine que dans toutes les cultures, occidentales et orientales, nous pouvons en trouver les « sources ». Pour les chrétiens, Jésus lui-même est la « clé » du dialogue : l’amour réciproque, perdre sa propre vie par amour jusqu’à l’abandon.» Quels sont les points forts d’une culture du dialogue ? – se demande Morán -. Le premier est que le dialogue est inscrit dans la nature de l’homme. L’homme devient davantage homme dans le dialogue ». Le deuxième est que « dans le dialogue chaque homme est complété par le don de l’autre. Nous avons besoin  les uns des autres pour être nous-mêmes. Dans le dialogue je fais don à l’autre de mon altérité, de ma diversité ». De plus « chaque dialogue est toujours une rencontre personnelle. Il n’est pas  seulement fait de paroles ou de pensées, mais il consiste à donner notre propre être. Le dialogue n’est pas une simple conversation, ni une discussion, mais quelque chose qui touche au plus profond des interlocuteurs ». Et d’ajouter: “Le dialogue exige silence et écoute” et “constitue une expérience existentielle, parce que nous y risquons nous-mêmes, notre vision des choses, notre « identité », y compris culturelle, ecclésiale, qui toutefois ne sera pas perdue mais enrichie dans son ouverture ». « Le dialogue authentique n’est pas sans lien avec la vérité, il est toujours un approfondissement de la vérité. […] Chacun participe et partage avec les autres sa propre relation à la vérité, qui est une pour tous”. « Le dialogue – poursuit Morán – exige beaucoup de volonté. Comme le dit Chiara Lubich, il s’agit de « Se faire un de la manière la plus profonde ». Le modèle sublime et ineffable de ce dynamisme d’amour est, nous le savons, Jésus Abandonné. Il représente vraiment le risque de l’altérité qui conduit à la réciprocité. […]  En se perdant par amour, Il a gagné pour nous et en nous un espace éternel de lumière et de Vérité : l’Esprit Saint ». Enfin le dialogue n’est possible qu’entre personnes vraies », sur la base d’une loi, « celle de la réciprocité, où il trouve son sens et sa légitimité ». Jesús Morán décrit ensuite un aspect ultérieur, mis en évidence par la contribution spécifique des Focolari à la cause de l’unité des chrétiens: le “dialogue de la vie”. Celui-ci conduit à « vivre des relations fondées sur l’Évangile, sur l’échange d’expériences, sur tout ce que l’on a de plus précieux à  partager avec nos frère et sœurs appartenant à une autre Église ».  Citant les paroles du cardinal Walter Kasper, évêque et théologien catholique, président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens (« L’œcuménisme de l’amour et l’œcuménisme de la vérité, qui ont assurément toute leur importance, doivent se concrétiser au moyen d’un œcuménisme de la vie »), Morán fait observer : « Il faut se convaincre que cette dimension vitale du dialogue n’est pas dépourvue de pensée théologique, mais elle se situe à un niveau fondamental et plus radical, à partir duquel, et seulement à partir duquel, on peut accéder, dans un second temps et avec un véritable profit, au niveau de la raison théologique ». « Le dialogue – conclut   Morán – est le rythme des relations trinitaires. En lui il y a un échange continuel des rôles et des dons. […] Rien n’est perdu. Dans le risque du dialogue se joue le tout de notre personne et de celle de l’autre, dans l’espace transcendant de l’Esprit qui nous unit. En lui il y a donc toute l’humanité. Celui qui dialogue fait l’histoire ». Foto gallery: https://oikoumene.photoshelter.com/galleries

Religions en dialogue: prophétie et mission

L’Institut Universitaire Sophia (IUS) a accueilli, le 16 avril dernier, la cinquième étape du projet de dialogue et collaboration Wings of Unity, qui a mobilisé des professeurs et des spécialistes du monde chrétien et musulman. Aux côtés de l’IUS, l’Islamic Centre of England de Londres et le Risalat International Institute de Qum sont aussi promoteurs. Au cours de ce projet, codirigé par Piero Coda et Mohammed Shomali, quelques pistes innovantes ont été explorées dans le cadre du dialogue interreligieux, à travers des séminaires, des conférences publiques, des universités d’été et diverses publications. La journée d’étude s’est déroulée dans le contexte plus large de la visite organisée du 15 au 18 avril dans la Cité pilote de Loppiano, où se trouve aussi l’Institut Universitaire Sophia. Au cours de ces journées, le groupe d’amis musulmans a eu la possibilité de connaître de façon plus approfondie l’originale cohabitation multiculturelle animée par le charisme de Chiara Lubich. Source: Institut Universitaire Sophia https://vimeo.com/265783668

Nous, musulmans et chrétiens, ensemble

Nous, musulmans et chrétiens, ensemble

Nous sommes nés chacun dans une famille traditionnelle et conservatrice de Tlemcen, une ville très ancienne, berceau de la culture arabo-musulmane – raconte Farouk. Nous sommes mariés depuis 42 ans, avons trois enfants et deux petits enfants. Au cours de notre première année de mariage, comme beaucoup de couples, nous avons découvert que nous avions des caractères différents et cela n’a pas été sans causer quelques frictions. Notre rencontre avec le Mouvement des Focolari nous a fait comprendre que nous devions prendre le chemin d’un amour vrai. Cette expérience nous a comblés de l’amour de Dieu et nous a permis de faire les premiers pas l’un vers l’autre. Nous avions un tel désir de connaître en profondeur la spiritualité de l’unité, que notre  vie à commencé à se dérouler entre Oran, où l’on habitait, et Tlemcen où se trouve le centre de rencontre du mouvement. Nous nous sommes mis à partager notre foi musulmane et à comprendre comment incarner la spiritualité de l’unité dans notre credo. A Oran, une petite communauté s’est formée autour de nous et notre maison est devenue un lieu de rencontre, un « Phare » comme Chiara Lubich elle-même a voulu l’appeler. De nombreux musulmans ont connu le focolare: nourris et enrichis par un amour surnaturel, nous avons commencé à mettre tout en commun. Au début des années 1990, le contexte guerrier qui secouait notre pays nous rappelait les circonstances analogues de la naissance du Mouvement, et la découverte de Dieu comme unique idéal ». « Avec l’adolescence de nos enfants – poursuit Schéhérazad – nous avons traversé une période mouvementée. Nous avons cherché à vivre avec eux la concertation et le dialogue, mais surtout à leur prodiguer notre amour. Nous pouvons dire qu’avec nos deux aînés nous avons réussi à créer une relation basée sur la franchise. Dans la communauté du focolare j’entendais des témoignages où l’on parlait de Dieu Amour. J’apprenais petit à petit à m’abandonner avec confiance à Dieu, à sa miséricorde. En suivant ce cheminement spirituel, je me suis libérée de mon moi, des peurs que j’éprouvais dans ma relation avec les autres. L’engagement à mettre Dieu à la première place est certes personnel, mais nous avons choisi de le vivre comme famille. Reconnaître nos propres limites et celles de l’autre est un exercice continu, il faut sans cesse se remettre dans l’amour, se demander pardon et recommencer ». « En Islam – explique Farouk – la prière est un moment solennel. Avant nos prières n’étaient pas régulières et chacun les faisait de son côté. Maintenant nous cherchons à les faire ensemble, par amour, et non par obligation. De nombreux jeunes subsahariens viennent étudier en Algérie. Parmi ceux-ci quelques uns fréquentent le focolare. L’un d’entre eux, chrétien, a vécu chez nous pendant un an et demi, et avec lui nous avons construit une relation si profonde qu’il nous considérait comme sa seconde famille ; souvent nous lui prêtions notre voiture pour qu’il puisse se rendre à la messe ». « Dans la communauté des Focolari – c’est à nouveau Schéhérazad qui parle – il y a un échange sincère et sans équivoque sur la foi. Nous avons appris à connaître la foi chrétienne. Chaque échange se fait dans le respect de chacun, avec un amour désintéressé, qui ne prétend pas convertir l’autre, mais l’aider à être plus lui-même. Lorsque nous rencontrons un chrétien, il est naturel pour nous  de voir en lui un frère à aimer. Nous ne sommes pas nés pour vivre dans la rivalité, mais pour bâtir un projet commun. Construire l’unité n’est pas une chose acquise une fois pour toutes, mais un engagement à renouveler continuellement. Ensemble, musulmans et chrétiens, nous pouvons avancer vers « l’Un qui unifie ». Dans notre vie, grâce à Chiara Lubich, nous avons compris que cet Un unificateur se réalise si deux frères, deux sœurs, s’aiment, prêts aussi à donner leur vie l’un pour l’autre ».

Ensemble pour donner espoir

Ensemble pour donner espoir

On en parlera samedi 21 avril de 16h00 à 19h00 au cours de l’événement « ensemble pour donner espoir. Chrétiens et Musulmans en chemin dans le charisme de l’unité », organisé par le mouvement des Focolari, où participeront environ 600 personnes de 23 pays, de confessions chrétienne et musulmane, au centre mariapolis de Castel Gandolfo (RM) du 19 au 22 avril. Dans un contexte social marqué, surtout en Occident, par la peur de la différence, les préjugés et les méfiances, qui bâtit des murs et prononce des paroles qui alimentent la lutte et la séparation, il est nécessaire de lancer un message à contrecourant et jette des semences d’espoir par le témoignage d’un engagement partagé entre chrétiens et musulmans unis pour la paix, la solidarité, le développement, l’harmonie, entre personnes de fois, de cultures et de traditions différentes. Vivre ensemble dans la concorde, le respect, la solidarité et la paix, c’est possible. Et même travailler ensemble est possible, partager des buts communs et coopérer pour y arriver, sans affaiblir la propre identité et le patrimoine de valeurs de chacun, mais tout cela dans une confrontation loyale et franche en renforçant la connaissance réciproque et le respect par le choix de ce qui unit et non pas ce qui divise. Une voie stimulée par le charisme de l’unité de Chiara Lubich, et d’où elle tire toute son élan. Dans son discours à la mosquée Malcom X de Harlem (New York), le 18 mai 1997, Chiara, qui faisait un pacte pour travailler ensemble pour la paix et l’unité avec l’Imam Wallace Deen Mohammed et la communauté musulmane présente alors, disait : « J’ai fait ici l’expérience d’une profonde fraternité. C’est quelque chose d’extraordinairement beau qui ne peut venir que de Dieu. Il a vraiment fait de nous une seule famille dans le but qu’Il connait. » Et sur la base de ce chemin de communion elle expliquait : « Ce qui est présent dans presque toutes les religions, même si dans des versions diverses, est ce que l’on appelle la Règle d’or : «Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse à toi-même ». Cette Règle d’or suffirait pour garantir notre lien d’amour avec tout prochain, et cet amour suffirait pour faire de l’humanité une seule famille ». Sur les traces de cette expérience et des initiatives pour le dialogue islamo-chrétien qui sont nées dans différents pays, la rencontre à Castel Gandolfo veut être un nouveau pas en avant dans le chemin vers la fraternité universelle, un signe d’espérance pour l’humanité. “L’éducation religieuse est attention à la paix”, affirme Adnane Mokrani, professeur à l’Université Pontificale Grégorienne et à l’Institut Pontifical des études arabes et islamiques (PISAI) ainsi que président du Cipax, qui participera au congrès. « Dans la même ligne, il ne doit y avoir aucune séparation mais solidarité, collaboration, unité entre les hommes de différentes fois qui sont appelées à travailler ensemble pour le bien commun de l’humanité, et se mettre au service de tout le monde sans distinction ». Au cours de cet espace ouvert interviendront entre autres Maria Voce, Présidente du mouvement des Focolari, le cardinal Jean-Louis Pierre Tauran, Président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, Abdullah el Radwan, Responsable du Centre Islamique Culturel d’Italie, Izzedin Elzi, imam de Florence et président UCOII, Piero Coda, Président de l’Institut Universitaire Sophia, Mohammed Shomali, directeur du Centre Islamique de Londres. De nombreuses expériences de dialogue et de collaborations fécondes seront présentées durant cet espace, en tant que fragments d’unité à multiplier.

Giordani: “Vraiment, la vie est belle!”

Giordani: “Vraiment, la vie est belle!”

20 avril 1979 – Comme tout chrétien, mon amour revient à chaque instant au Seigneur et Le contemple avec amour et crainte. Quelquefois, cependant, il entre en confidence : il ne réprime pas sa vocation à la plaisanterie. Et ce matin, à la messe, tout à coup une invocation m’est venue à l’esprit : « Tu es le Tout-Puissant ». Et immédiatement après, mon faible pour la poésie a cherché une rime : « Je suis le tout-capable-de-rien ». Mais je me suis tout de suite rappelé que, si je ne suis rien, et que je reçois Dieu en moi, j’assume une valeur divine.  5 novembre 1979 Souvent me vient à l’esprit la fin de ma vie qui approche. Mais elle ne se présente pas dans l’obscurité ni la tristesse. Elle vient comme une lumière qui met en valeur la grandeur et la beauté de la vie et donc de son Auteur, qui ne pouvait pas être un père plus bienveillant et plus grand que ce qu’Il est. En considérant certaines périodes, mon existence a été dure, crue, désolée : la misère, les guerres, les trahisons, les vanités… ; mais dans son ensemble elle me paraît un prodige – presque une démonstration – de la paternité de Dieu : 86 ans de vie, même avec les blessures toujours présentes de la guerre, les luttes politiques, les difficultés économiques, les incompréhensions subies et dépassées, les faiblesses physiques, etc. Dans l’ensemble je la vois comme une défaite de la mort, une opération utile et joyeuse, qui m’a donné la possibilité de faire plus de bien que de mal, où j’ai fait l’expérience d’émotions extraordinaires, de succès, d’amitiés, de voyages, d’élévations mystiques, de leçons de patience et de foi. Je n’en finis pas de remercier le dispensateur de tant de biens, qu’Il m’a donnés gratuitement. En somme, même au milieu des ombres et des deuils, ma vie a été belle et fut  un don digne du Créateur : et cette constatation de mon esprit que je vérifie tous les jours me prouve que la foi religieuse est vraie, elle qui m’a éclairé et que j’ai toujours voulue –  et cherché à vivre. Vraiment, la vie est belle, et sa beauté prouve l’absurdité de la politique et de la conduite personnelle de ceux qui travaillent pour la rendre laide (guerres, heurts, terreurs, profits, hédonisme, avarice, luxure), sans parler de toutes les déformations et des maux inventés par la stupidité, qui est l’intelligence de l’Ennemi de l’homme.   Source: Igino Giordani, Journal de feu, Nouvelle Cité, 2005 (1980) Brochure : en souvenir de sa mort, le Centre qui a pris son nom a publié une brochure pour diffuser et approfondir la connaissance d’ Igino Giordani ainsi que son parcours historique et spirituel. Pour information: info@iginogiordani.info Giordani su Facebook