Mouvement des Focolari

Le fruit de la Rédemption

Jésus est ressuscité. Joyeuses Pâques ! À partir du récit de l’Évangile, Igino Giordani nous révèle la dimension fraternelle de la résurrection. Jésus, ressuscité d’entre les morts, apparut aux femmes qui s’étaient rendues au tombeau. Il leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères… » C’est ainsi, au dernier moment, qu’il donna aux disciples leur nom définitif : frères. Sorti de la mort, dans la gloire, il définit ainsi sa relation avec les hommes. Comme il se présenta alors, il se présente encore aujourd’hui, comme un frère : le premier-né. En ressuscitant, il avait vaincu la mort et restauré la fraternité. Il était venu sur terre pour rétablir la paternité du Père ; il était descendu aux enfers pour vaincre l’ennemi des hommes ; il déclarait à présent la fraternité retrouvée des fils, dans la famille de Dieu. Nous sommes tous dans la rédemption et par conséquent, nous sommes tous frères. Si nous ne nous reconnaissons pas comme frères, nous sommes hors de la rédemption.

Igino Giordani

Igino Giordani, Il fratello, (I edizione Città Nuova 2011 – III edizione, Figlie della Chiesa 1954).

« Viens, Seigneur Jésus ! »

Au cœur de la Semaine Sainte, nous publions cette réflexion de Chiara Lubich tirée d’une conférence téléphonique du Jeudi Saint 1989. Aujourd’hui, nous sommes le Jeudi Saint, un jour très particulier pour nous. Il nous rappelle diverses réalités divines qui sont au cœur de notre spiritualité. À tel point que chaque année, à cette date, nous percevons tout l’attrait de ce jour. Et il n’est pas rare qu’un parfum de Paradis envahisse notre âme. Comment, en effet, ne pas sentir notre cœur se dilater quand le Jeudi Saint souligne autant le Commandement Nouveau de Jésus, l’Unité, son testament, l’Eucharistie : son don extraordinaire et le sacerdoce qui la rend possible ? Arrêtons-nous là donc, encore aujourd’hui, avec une immense gratitude, sur ces mystères extraordinaires, fondamentaux pour chaque chrétien et pour nous en particulier. Demain, ce sera Vendredi Saint. Ce jour-là aussi nous porte au cœur du christianisme et de notre spiritualité : Jésus meurt, Il meurt abandonné. Ne pensez-vous pas que c’est le moment d’aborder un thème qu’aujourd’hui, dans le monde tel qu’il est, pris par l’esprit de consommation et d’autres maux, personne ou très peu de personnes sont disposées à traiter ? Ce thème, c’est la mort. Nous devons le faire en étant cohérents avec notre Idéal qui nous apprend à affronter chaque instant de la vie et donc aussi le passage à l’autre vie, la vie éternelle. Nous l’aborderons en le traitant sous l‘angle de la prière, qui est notre sujet de prédilection de ces dernières semaines. Il existe une prière très brève, elle aussi, étonnante. L’Esprit l’a mise sur les lèvres de l’Épouse, l’Église. Elle est adressée à l’Époux, Jésus. Elle conclut l’Apocalypse, le dernier de nos Livres sacrés et dit : « Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 20). « Viens, Seigneur Jésus ! » Cette prière pourrait être la nôtre en pensant à la mort, en l’attendant, en nous y préparant. Oui, car nous avons, ou nous devons avoir une conception qui nous est propre et une conception juste de la mort. La rencontre avec Jésus n’est pas la fin mais le début. De plus, elle n’est pas facultative, elle est dans le programme de chacun. Un jour elle touchera chacun de nous. C’est la Volonté de Dieu pour tous. Oui, c’est la volonté de Dieu pour moi, pour nous, pour chacun. Il faut savoir l‘accueillir en tant que telle, comme Volonté de Dieu. En général comment acceptons-nous la Volonté de Dieu ? Nous avons compris que la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit, est l’expression de l’Amour de Dieu pour nous. Il n’est donc ni logique ni juste de l’accepter seulement avec résignation mais il nous faut voir en elle ce qui peut nous arriver de meilleur. Nous nous efforçons de vivre de telle façon que la Volonté de Dieu soit la nôtre. Et nous nous engageons à la vivre, non seulement avec tout l’amour mais avec enthousiasme, parce que nous savons qu’à travers elle, nous sommes en chemin dans une aventure divine dont nous connaissons une partie et dont l’autre est à découvrir. Nous accomplissons ainsi le dessein de Dieu sur nous. C’est à cette façon d’aborder la volonté de Dieu, en effet, que l’on reconnaît un focolarino. C’est sur ce point que s’est produit notre conversion, celle qui a changé le cours de notre vie. […] « Viens, Seigneur Jésus ! » […] Mais cette prière est aussi valable en d’autres occasions. On peut dire : « Viens, Seigneur Jésus ! » dans l’attente de recevoir l’Eucharistie. On peut le dire avant une rencontre avec une ou plusieurs personnes en qui nous voulons l’aimer, Lui, absolument. On peut le dire avant d’accomplir chacune de ses volontés. « Viens, Seigneur Jésus ! » En te regardant, toi qui es Amour, notre vocation sera exempte de crainte. Dans l’attente de ta venue, nous construirons bien cette vie et, à peine l’autre vie se présentera-t-elle, nous nous plongerons dans l’aventure sans fin. Tu as vaincu la mort et grâce à cette prière nous comprenons que toi, dès à présent, tu l’as vaincue aussi en nous, dans notre cœur. Alors, « Viens, Seigneur Jésus ! », toujours, en chacun de nous. […]

Chiara Lubich

(Chiara Lubich, 23 mars 1989, publié in Conversazioni, Città Nuova, 2019, p. 357/9).

Vers une culture de la protection intégrale de la personne

Vers une culture de la protection intégrale de la personne

Le Mouvement des Focolari publie le premier compte rendu sur les cas d’abus et violences sexuelles sur mineurs et adultes vulnérables ; sur les abus spirituels et d’autorité survenus à l’intérieur du Mouvement, ainsi que sur les mesures de réparation, les nouvelles procédures d’enquête et les activités de formation à la protection de la personne. « Nous vous écrivons pour vous donner un compte rendu public des données concernant les signalements, et des mesures que nous avons prises en tant que Mouvement des Focolari en raison du fléau des abus et violences sexuelles sur mineurs et personnes vulnérables et des abus de conscience, spirituels et d’autorité sur des adultes, qui ne nous a pas épargnés.» Dans une lettre ouverte, la Présidente des Focolari Margaret Karram et le Coprésident Jesús Morán présentent le premier compte rendu sur la gestion des cas d’abus survenus à l’intérieur du Mouvement. Le document, qui sera publié annuellement, paraît le 31 mars 2023, un an après l’enquête de GCPS Consulting sur les graves cas d’abus sexuels commis par un ancien focolarino français, J.M.M. Le Mouvement a travaillé pour prendre les mesures nécessaires afin d’assurer la prévention et la protection intégrale de la personne dans tous les domaines et milieux dans lesquels se déroulent ses activités. Le document publié aujourd’hui – expliquent la Présidente et le Coprésident des Focolari – est un premier compte rendu sur les mesures de prévention, d’enquête, de transparence, de formation et de changement prises par le Mouvement, pour lutter contre ce crime. La Présidente et le Coprésident demandent avant tout sincèrement pardon à chaque victime au nom du Mouvement des Focolari. Et ils expriment leur profonde gratitude aux victimes, de même qu’aux familles et aux communautés touchées, non seulement en France mais dans tous les pays où des cas d’abus ont été relevés ; en effet, c’est grâce à leur collaboration et surtout au courage dont ils ont fait preuve pour affronter et faire connaître ces crimes, que le Mouvement prend aujourd’hui avec une conscience accrue de nouveaux engagements et poursuit les procédures concernant la protection des personnes. Le rapport est composé de plusieurs parties et présente les données relatives aux abus parvenues à la Commission pour le Bien-Être et la Protection de la Personne (CO.BE.TU.) depuis 2014, année de sa constitution, et de la collecte systématique des signalements, jusqu’en décembre 2022. Y sont également présentées les données relatives aux « cours de base en matière de protection » réalisés dans les différents pays où le Mouvement des Focolari est présent. Une autre section est consacrée aux mesures prioritaires mises en place ou en cours de mise en œuvre, en réponse aux recommandations de l’enquête indépendante de GCPS Consulting ; les cours et les outils de formation sur la protection de la personne sont à la disposition de tous les membres du Mouvement, en particulier des formateurs et des accompagnateurs de mineurs. Des formations ont déjà été lancées pour les responsables du Mouvement à différents niveaux : du leadership central jusqu’aux responsables territoriaux dans les différentes aires géographiques. Nouveauté : la Commission Indépendante Centrale et les procédures de signalement, de dénonciation et d’enquête À partir du 1er mai 2023, la Commission Indépendante Centrale entrera en fonction et prendra fin la tâche de la CO.BE.TU. Le nouvel organisme se chargera exclusivement de la gestion des signalements, tandis que la formation sera coordonnée au niveau central et local par une autre équipe d’experts et de consultants. Le rapport présente également le « Protocole pour la gestion des cas d’abus et violences sexuelles dans le Mouvement des Focolari », les « Compétences de la Commission Indépendante Centrale » et les « Lignes de soutien et de réparation financière en cas d’abus et violences sexuelles sur des mineurs et adultes vulnérables ». En ce qui concerne les procédures de signalement, de dénonciation et d’enquête dans les pays soumis à l’obligation de dénonciation, le signalement est immédiatement transmis aux autorités judiciaires. Si la législation nationale ne prévoit pas l’obligation de dénonciation mais que les faits constituent néanmoins un délit, la Commission effectuera la dénonciation auprès des autorités judiciaires immédiatement après avoir vérifié la vraisemblance des faits, sauf si la victime ou ses parents s’y opposent. Conformément aux normes législatives internationales, le signalement d’un abus sera effectué même si le délit est déjà prescrit.

Stefania Tanesini

Telecharger PD Compte rendu sur la gestion des cas d’abus survenus à l’intérieur du Mouvement des Focolari  

Assemblée continentale en Afrique : la vitalité d’une Église synodale

En union avec l’Église universelle, l’Église en Afrique a célébré l’Assemblée synodale continentale qui s’est réunie à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 1er au 6 mars 2023. Quelques impressions de ceux qui ont participé à ce moment très important pour la famille du peuple de Dieu. « Comprendre le processus synodal signifie ouvrir nos cœurs à l’Esprit Saint qui nous parle, signifie nous écouter réciproquement pour mieux accomplir la mission de l’Église ». C’est par ces mots que Mgr Lucio Muandula, vice-président du SECAM (Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar), a ouvert les travaux de l’Assemblée continentale qui a débuté à Addis-Abeba (Éthiopie) au début du mois de mars 2023. Plus de deux cents délégués, parmi lesquels des cardinaux, des archevêques, des évêques, des personnes consacrées, des laïcs, des séminaristes, des novices, ainsi que des représentants d’autres religions, se sont réunis pour réfléchir sur le document de la phase continentale du Synode sur la synodalité, en expérimentant la joie de l’écoute et la beauté de se sentir partie prenante de la grande « famille de Dieu ». « Nous avons débattu de divers thèmes et identifié les appels de notre voyage synodal pour préparer un document final qui représente la voix authentique de l’Afrique », a déclaré Mgr Markos Gebremedhin, vicaire apostolique de Jimma-Bonga (Éthiopie) et ami du mouvement des Focolari, « ce fut une expérience de véritable synodalité, un moment de dialogue profond, d’écoute mutuelle et de discernement, entre les Églises locales et avec l’Église universelle ». Un continent, l’Afrique, béni par de riches principes et valeurs, fruit de nombreuses cultures et traditions, et enraciné dans le sens de l’esprit communautaire, de la famille, de la solidarité, de l’inclusion, de la convivialité. « Ces principes et ces valeurs, a poursuivi Mgr Gebremedhin, sont une bonne et saine semence pour la naissance et la croissance d’une Église véritablement synodale en Afrique, où toutes les vocations doivent être valorisées. L’assemblée a ressenti avec une grande charité la douleur et la souffrance de nos sœurs et frères d’Afrique, et cette famille marche avec ceux qui sont les plus touchés, en particulier par la guerre, les conflits ethniques, l’intolérance religieuse, le terrorisme et toutes les formes de conflit, de tension et de détresse ». Parmi les thèmes abordés, des réflexions sur le rôle fondamental des jeunes, source d’énergie, de passion et de créativité pour l’Église, et sur les femmes africaines, colonne vertébrale des communautés, afin de reconnaître leurs talents, leur charisme et la grande contribution qu’elles peuvent apporter. Prendre la parole, faire de la place à l’autre et construire ensemble, telles sont les trois phases de la méthode de travail de la « conversation spirituelle » indiquée aux participants par le père Giacomo Costa, consultant auprès du Secrétariat général du Synode. « J’ai participé à l’Assemblée en tant qu’adulte catholique désigné par la Conférence épiscopale du Bénin », nous a confié Guy Constant, volontaire de Dieu de la communauté des Focolari. « Nous nous sommes réunis en petits groupes pour échanger sur notre expérience personnelle du cheminement de la synodalité au cours de la première année du synode. Les rapports de chaque groupe ont ensuite été présentés en plénière, suivis de la présentation et de la réflexion sur le document de synthèse préparé pour la phase continentale ». « Invoquer l’Esprit Saint pour le laisser guider le processus et l’intervention de chacun, poursuit Guy Constant, a été le plus beau fruit récolté. Cela a permis d’accepter rapidement et facilement les propositions des autres, au lieu de vouloir nécessairement imposer les siennes. Le deuxième fruit a été de vivre un climat de travail de véritable unité entre nous, les prêtres, les évêques et les cardinaux ne faisant aucune distinction. Il y avait beaucoup d’humilité à accepter les interventions de chacun ». Ce parcours de la synodalité semble avoir réveillé la soif d’une Église qui veut prendre en compte les pensées et les sentiments de chaque membre, qui ne marche pas seule, mais qui apprend des autres. Une Église vitale qui se concentre sur le ‘nous’. « J’ai participé à l’Assemblée continentale du synode en Afrique en tant qu’accompagnatrice des jeunes », raconte Fidely Tshibidi Musuya, focolarine au Congo, « et c’était vraiment une expérience unique de sentir que moi aussi j’ai une voix qui peut être entendue. Pour la première fois, je me suis vraiment sentie comme une fille de l’Église. Je suis née dans une famille chrétienne catholique et beaucoup de choses me semblaient évidentes. Au contraire, cette expérience m’a fait prendre conscience de mon appartenance à l’Église, qui n’est pas seulement celle des évêques, des prêtres, des religieux et des religieuses, mais qui est vraiment l’Église de tous ».

Maria Grazia Berretta

Argentine : Domus – La réciprocité en réseau

Domus est née du désir de quelques familles argentines de voir se réaliser, comme beaucoup, le droit de posséder leur propre maison ; un rêve rendu possible grâce au projet d’auto-construction participative de logements, lancé en 2019 dans la municipalité de Lincoln (Argentine). Des personnes de tous âges, avec l’aide de professionnels, ont uni leurs forces et se sont formées à l’art de la construction, générant réciprocité, citoyenneté et une communauté fraternelle. https://www.youtube.com/watch?v=K4pW8ywtZOc&list=RDCMUCgObNLrbHTnFoc42UOhE-Nw&index=3 Copyright 2023 © CSC Audiovisuel – Tous droits réservés.

Évangile vécu : les bonnes semences

Aimer son prochain n’exige pas toujours de grands gestes. Il suffit parfois de regarder attentivement l’autre pour découvrir que répondre à son besoin avec joie ne coûte rien. Soudain, de cette semence d’amour, nous récoltons tous de beaux fruits.  À l’arrêt de bus Je rencontre Karim à l’arrêt de bus. Je le connais à peine, je ne sais même pas quel est son pays d’origine, même si je pense qu’il vient d’Afrique du Nord et pendant que nous attendons, nous discutons. Je remonte en ville, lui va à la mer, et certainement pas pour se baigner (on le voit au maigre assortiment d’articles de plage à vendre qu’il transporte avec lui). Je remarque cependant qu’il n’a pas de chapeau pour se protéger du soleil, accessoire indispensable en cet été caniculaire pour ceux qui, comme lui, vont passer quelques heures en plein soleil sur la plage. « Je l’ai oublié à la maison », répond-il. Je lui offre spontanément le mien. Je l’ai acheté récemment, mais peu importe : « Prends-le, j’en ai deux autres. Où que j’aille, je peux trouver de l’ombre, alors que toi… ». Déconcerté, Karim me regarde presque incrédule. Il insiste plusieurs fois pour ne pas l’accepter, puis finit par céder en voyant que je le fais de bon cœur. Pendant ce temps, mon bus arrive. Nous nous disons au revoir. « Bon travail, Karim ! » « Merci encore pour le chapeau ! » Ce n’est que maintenant que je me rends compte que j’ai offert ce cadeau à Jésus en lui. Le fait est que l’épisode du chapeau illumine toute ma matinée. (Saverio – Italie) Le parapluie L’Évangile m’avait appris que derrière les pauvres et les marginaux, c’est le Christ qui demande à être aimé. Je me souviens d’un épisode simple. Dans le bar près de chez moi, j’avais remarqué un pauvre, surnommé Penna, tout trempé parce qu’il pleuvait ce jour-là. Sachant qu’il avait eu la tuberculose, et surmontant une certaine crainte d’être vu en sa compagnie, je l’ai invité chez moi, pour lui trouver quelques vêtements secs. A la maison on est surpris. « Il y a besoin de vêtements… » Au début, mon fils n’a pas semblé très enthousiaste, puis il s’est procuré un pantalon, tandis que j’ai pris une veste. Mais la pluie ne semblait pas vouloir s’arrêter… Et moi, revenant à la charge : « Et si on lui donnait aussi un parapluie ? » Le parapluie est également arrivé. Le pauvre homme était heureux, mais moi plus encore, parce que nous nous étions mobilisés ensemble pour l’aider. Mais cela ne s’est pas arrêté là. Quelques jours plus tard, Penna est revenu pour rendre le parapluie. Mais voilà, ce n’était pas celui que nous lui avions donné : il s’était fait voler le nôtre et quelqu’un lui en avait donné un autre. Il avait voulu rendre la pareille ! (Francesco – Italie)

Propos recueillis par Maria Grazia Berretta

(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année IX – n° 1 – mars-avril 2023)