Oct 21, 2017 | Non classifié(e)
“ Entre les religions, un effort commun de collaboration est nécessaire pour développer l’écologie intégrale. Elles disposent de ressources pour faire avancer ensemble une alliance morale qui accroisse le respect de la dignité de la personne humaine et l’attention à la création ». Par ces mots, le pape François, avant de se montrer à la fenêtre de la place S Pierre pour l’audience générale du mercredi, a salué les 80 délégués de Religions for Peace (RfP) accompagnés par le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux. Le pape a exprimé son « estime et sa gratitude pour ce que fait Religions for Peace ; Vous rendez un précieux service autant à la religion qu’à la paix, parce que les religions sont destinée de par leur nature à promouvoir la paix, par la justice, la fraternité, le désarmement, l’attention à la création ».
Parmi les nombreuses interventions sur “une écologie intégrale”, celle de la Rev. Kosho Niwano, Présidente Désignée du mouvement bouddhiste Rissho Kosei-kai; du Prof. Anantanand Rambachan, hindou ; de l’Em. Shaykh Abdallah Bin Bayyah, président du “Forum for Promoting Peace in Muslim Societies“; du Rabbin David Rosen, Directeur de l’Interreligious Affairs, American Jewish Committee et celle de Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari et Coprésidente de Religions for Peace. «Je représente un mouvement qui met une forte spiritualité à la racine de son engagement sur de multiples fronts de la vie humaine. Une telle égalité de base entre tous les hommes nous pousse à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour construire le plus possible une véritable fraternité là où nous trouvons ».
Et de continuer : “Sur plus de soixante-dix ans nous avons fait l’expérience que toute personne de bonne volonté peut partager cet engagement et cette sensibilité, parce qu’en toute culture, en toute religion il existe cette Règle d’Or qui nous invite à ‘faire aux autres ce que nous voudrions qu’ils fassent pour nous’ et à ‘ne pas faire aux autres ce qu’ils ne voudraient pas nous faire’. » Cela veut dire « traiter les personnes d’une autre ethnie comme nous voudrions être traités nous aussi, regarder ceux d’une autre religion comme nous voudrions être regardés nous, valoriser et apprécier les autres pays comme nous voudrions que le nôtre soit valorisé et apprécié et œuvrer pour la sauvegarde de l’environnement de notre milieu et des autres comme si cet endroit était vraiment notre maison, partout dans le monde. Ces attitudes peuvent imprégner notre vie autant individuelle que communautaire, au niveau local qu’international, pour faire naître un courant positif dans un monde parcouru de tensions et de divisions de tous genres. De fait nous voyons que pratiquer profondément la foi amène les jeunes de différentes religions, qui vivent la compréhension réciproque, à découvrir la fraternité, à partager les biens, à travailler pour le développement des régions plus pauvres, à respecter la nature et à ne pas gaspiller les ressources. « En tant que membres du mouvement des Focolari – conclut Maria Voce – nous désirons continuer à œuvrer avec d’autres groupes, organisations, mouvements et communautés, de manière nouvelle, selon les exigences du moment, mais toujours avec le même esprit, celui de l’amour, de la miséricorde et de la compassion, qui inspire nos croyances ». Lire le message du pape en italien Intervention de Maria Voce
Oct 20, 2017 | Non classifié(e)
D’heure en heure le bilan dramatique s’alourdit après l’attaque suicide de samedi dernier à Mogadiscio, en Somalie. Les dernières nouvelles font état d’au moins 300 morts et de centaines de blessés. Parmi les victimes une vingtaine d’élèves qui se trouvait à bord d’un bus scolaire. L’attentat du 14 octobre est le plus grave de ces dernières années, où l’on a assisté à une véritable escalade de la terreur. « Je voudrais exprimer ma douleur profonde pour le carnage qui a eu lieu », a dit le pape François lors de l’audience générale du 18 octobre, place St Pierre. « Cet acte terroriste mérite la plus ferme réprobation, aussi du fait qu’il s’acharne sur une population déjà tellement éprouvée ». Et il conclut : « Je prie pour les défunts et pour les blessés, pour leurs parents et tout le peuple de Somalie J’implore la conversion des auteurs de la violence et encourage ceux qui, avec d’énormes difficultés, travaillent pour la paix sur cette terre tellement martyrisée. »
Oct 20, 2017 | Non classifié(e)
Un mois à l’enseigne du dialogue, de la rencontre et de la découverte de la valeur de l’ ‘’autre’’. Dans un pays à forte connotation multiethnique, le rythme et la musique ont eu un pouvoir coagulant. Le 9 septembre, dans la petite ville de Stadthagen, région de la Basse-Saxe à l’occasion des festivités pour le jubilé de la Réforme, le Gen Verde (composé de 22 personnes originaires de 14 pays) a apporté une note d’internationalité avec le spectacle On the Other Side. Un voyage d’un coin à l’autre de la planète par le biais de récits personnels ou d’un peuple entier, pour mettre en lumière la richesse de la diversité et de la potentialité de qui se trouve de l’ ‘’autre côté’’. Le 15 septembre, à Boppard, dans la Fazenda da Esperança locale, communauté qui lance un défi à la toxicomanie dans la perspective d’une renaissance, le concert La vita LIVE est devenu une occasion de rencontre personnelle entre les participants de la band et les expériences des jeunes. Opportunité pour comprendre que chacun peut faire un ‘petit mais très grand pas’ pour changer quelque chose et pour se découvrir tous frères.
Les jours suivants, la caractéristique artistique typique du Gen Verde a pu s’exprimer dans l’atelier Start Now : un workshop intense, d’une durée de cinq jours pour chacune des trois étapes, en travaillant côte à côte avec des groupes d’adolescents et de jeunes. Durant le processus créatif, qui se renouvelle chaque fois d’une manière nouvelle et imprévisible, les jeunes travaillent en équipe, en développant les propres talents et potentialités, ensemble protagonistes d’une expérience créative captivante, basée sur l’écoute réciproque et la transparence. Après deux jours de travail intense, soutenus par la confiance et le respect du groupe, les jeunes s’exhibent avec la band durant le spectacle final dans un crescendo d’émotions.
Parmi les étapes de l’atelier-spectacle : à Dortmund, où le groupe a travaillé avec 170 adolescents, à Duderstadt, avec les étudiants de trois écoles, parmi lesquels un grand nombre d’immigrés, et enfin à Mannheim, avec des femmes et des hommes accueillis dans un énorme camp de réfugiés. Dans chaque ville, au cours du spectacle final, s’est répété, avec des nuances différentes, le même miracle : changements de vie, atmosphère de profonde fraternité, participation aussi de ceux qui étaient plus réticents au départ. « C’est incroyable ce qu’on peut faire en deux jours ! » s’est exclamée encore incrédule une adolescente. Et un jeune : « Les erreurs ne nous ont pas bloqués, au contraire, nous avons été encouragés à continuer ». Particulièrement lors de l’étape de Mannheim, le Gen Verde a rencontré des personnes qui ont vécu des souffrances déchirantes, subi des atrocités, tout perdu. Les membres du groupe racontent : « Nous sommes allées les trouver là où ils vivent, ils nous ont fait don de leurs histoires. Pendant la soirée, dans la chanson ‘’Qui pleure pour toi’’, beaucoup se sont retrouvés dans ces plaies des tragédies qu’ils ont vécues ». Et les paroles ‘’No one is a stranger to me’’ (personne n’est étranger) n’ont jamais résonné d’une manière aussi vraie. Fotogallery
Regarde la vidéo https://vimeo.com/236654355
Oct 19, 2017 | Non classifié(e)
« Soul », âme. Tel est le nom du programme télévisé, désireux de connaître à fond – « jusqu’au fond de leur âme » des personnalités de notre temps, d’une grande envergure culturelle et humaine. L’animatrice, Monica Mondo, a dialogué avec Maria Voce le 24 septembre dernier. Un groupe de jeunes filles à Trente. Un contexte de guerre désastreux. « Une inspiration a fait comprendre à Chiara Lubich la nécessité d’un idéal éternel, qui ne passe pas. Cet idéal, c’est Dieu. » Telles sont les premières paroles de Maria Voce, actuelle présidente des Focolari. L’interview retrace depuis les origines jusqu’aux défis actuels auxquels est confronté le mouvement des Focolari. Le seul mouvement, dans le domaine ecclésial, dirigé statutairement par une femme. « La valorisation de la femme est beaucoup plus simple qu’on ne le pense. Elle équivaut à reconnaître ses qualités spécifiques sans lesquelles l’homme ne peut s’exprimer lui-même. Dieu a créé l’homme à son image et ressemblance et il les a créées distincts, homme et femme, afin de créer en eux l’humanité. L’apport de la femme est très important : sa féminité, sa capacité de se donner, d’être prête au sacrifice. » Concernant son expérience personnelle, Maria Voce raconte : « Je viens d’une famille traditionnellement catholique et pratiquante. Le problème est né lorsque j’ai décidé de donner ma vie à Dieu. Mon père était très attaché à moi, il avait fait des projets sur ma personne. Étant l’aînée de 7 enfants, il était naturel pour moi aussi de penser « Je me marierai, j’aurai beaucoup d’enfants. » Le Mouvement m’a donné la possibilité de vivre intégralement l’Évangile. Ma vie en a été transformée. J’ai continué à exercer mon métier d’avocat mais j’ai commencé à rencontrer mes clients en voyant en chacun un frère à aimer. Ma vie a changé du tout au tout. Alors que j’étais au focolare en Turquie, pour la première fois, mon père m’a écrit pour mon anniversaire : « Tous mes vœux ! Papa. » Il est mort quelques jours plus tard emporté par un infarctus. J’ai expérimenté l’amour de Dieu qui avait permis qu’il se réconcilie avec mon choix. » Qu’est-ce qu’un focolare ? Une maison ? « C’est un groupe de personnes qui vivent ensemble, appelées par Dieu à la même vocation, disposées à donner leur vie les unes pour les autres, moment par moments, pour être Œuvre de Marie. L’œuvre la plus grande de Marie a été de donner Jésus au monde. Les focolarines, les focolarini veulent revivre Marie, en gardant vivante entre eux la présence de Jésus, grâce à l’amour réciproque. » Virginité, une parole qui aujourd’hui est passée de mode. « La virginité est la réponse à un appel. C’est Jésus qui, par amour, appelle quelqu’un à un amour infini. Et, dans l’infini, il n’y a pas de morcellements, l’infini est un tout. Si Dieu appelle avec un tel amour, la réponse ne peut être qu’un amour total. Pour bien vivre le mariage aussi, il est nécessaire d’avoir le cœur pur. » Chiara Lubich vous a donné un autre nom. Un nom inattendu, celui d’une localité ? « Oui, Emmaüs. Il indique le désir, l’engagement à rendre présent Jésus, même après sa mort et sa résurrection, en cheminant avec lui. » Succéder à un fondateur n’est pas une chose simple. Il est difficile de concilier fidélité et actualisation d’un charisme. L’inspiration se trouve dans le charisme. Le charisme est éternel, les personnes passent. Chiara Lubich a vécu pleinement le charisme à son époque, et elle nous l’a transmis. Nous sommes unis à la source mais, à présent, nous nous demandons : « Que dirait Chiara aujourd’hui ? C’est cela qui me guide dans mon action. Ce n’est pas une chose répétitive, il y a beaucoup de manifestations dans le Mouvement qui, au temps de Chiara, n’existaient pas. » Est-ce encore l’heure des mouvements ? « Les mouvements ont des caractéristiques qui favorisent la vie chrétienne. Ils ont encore beaucoup à dire et à donner, pas seulement pour les jeunes mais aussi pour la santé des familles. » Catholiques engagés en politique et Europe. Quel bilan ? « Si l’Europe oublie ses racines chrétiennes, elle disparaîtra. Pour cela, il est important que les catholiques s’engagent en politique afin de remettre à l’honneur ses racines chrétiennes, se mettre face à l’autre en le reconnaissant comme un égal, un frère car fils de Dieu. Il est possible de dialoguer avec chacun, quels que soient son appartenance et son credo. En effet, on dialogue avec les personnes. « Aimer ses ennemis » fait aussi partie de l’Évangile. Est-il encore possible d’inventer des lieux, des expériences, de proposer des innovations ? « Nous ne devons pas créer des choses nouvelles mais renouveler le monde avec le charisme qui est le nôtre. Je pense, par exemple, aux personnes du Mouvement, de différentes vocations, qui décident de mettre leurs vacances à disposition pour témoigner de l’Évangile en Amazonie ; ou qui vont dans une cité pilote pour construire une école pour les enfants pauvres du voisinage. » Mais quel est la ligne de démarcation entre le témoignage, l’évangélisation et le dialogue, sans contraintes ou esprit de compétition ? « Nous devons annoncer le Christ avant tout par notre vie. Si notre vie témoigne du Christ, tôt ou tard, l’autre voudra savoir quelle en est la racine. L’unité est celle dont parle l’Évangile, c’est l’unité en Dieu, dans laquelle chacun se reconnaît parce que fils de Dieu et frère de l’autre. S’il n’y a pas cette base on ne peut pas parler d’unité mais plutôt de compréhension réciproque. L’unité vient de Dieu et elle est en Dieu. On peut l’expérimenter aussi avec des personnes qui n’ont pas la même foi ou la même façon de voir les choses mais qui sont disposées à s’unir pour un idéal plus grand, qui est d’être frères les uns des autres. » Les catholiques ne sont-ils pas trop discrets ? « Ils doivent avoir plus d’impact. L’un des fruits du Mouvement est peut-être de réveiller l’ADN chrétien que nous portons en nous depuis notre baptême. » Vous avez encore la force conviction de l’avocat ! Si vous deviez aujourd’hui défendre une cause, à quoi voudriez-vous vous consacrer avec la plus grande passion ? Maria Voce, sans l’ombre d’une hésitation : « A la fraternité universelle. » Pour lire l’intégralité de l’interview
Oct 18, 2017 | Non classifié(e)
Nous exprimons notre grande joie pour la nouvelle : Don Maurizio Pallù a été relâché hier soir au Nigeria, peu après minuit. Il s’agit du prêtre italien du Chemin néo-catéchuménal, enlevé le 12 octobre dernier, alors qu’il se rendait à Benin City. Le prêtre travaille depuis trois ans dans le pays africain, après une longue expérience en tant que missionnaire, dans différentes régions du monde. La confirmation de la nouvelle de la libération a aussi été donnée par le ministre italien des Affaires Étrangères.