Mar 14, 2023 | Non classifié(e)
Le 14 mars 2008, il y a 15 ans, Chiara Lubich concluait sa vie terrestre. Quelques années auparavant, lors d’une rencontre mondiale, elle avait cité le verset court mais intense du Psaume 15 (16) “Tu es Seigneur, mon unique bien” et avait invité les communautés du Mouvement à travers le monde à s’approcher de cette prière en lui donnant une place centrale dans leur vie quotidienne. Merci, un grand merci : la téléréunion nous fait vraiment expérimenter « l’amour qui va et qui revient », avec votre gratitude toujours exprimée et votre correspondance […]. Dire en certaines circonstances, avec un élan renouvelé et l’adhésion totale de l’esprit et du cœur, « Tu es, Seigneur, mon unique bien[1] ! » est aussi une prière excellente. Nous tous, en effet, combien de fois n’avons-nous pas constaté, lorsque nous sommes en train de travailler, d’écrire, de parler, de nous reposer, ou tout autre chose… que peut s’insinuer en nous un attachement à nous-mêmes, à des choses ou à des personnes ! Et, accepter un tel état de fait peut causer un grave préjudice à notre vie spirituelle. Saint Jean de la Croix affirme : « Qu’importe que l’oiseau soit retenu par un fil léger ou une corde ? Le fil qui le retient a beau être léger, l’oiseau y reste attaché comme à la corde, et tant qu’il ne l’aura pas rompu, il ne pourra pas voler. [¼] Ainsi en est-il – poursuit-il – de l’âme qui est attachée à quelque chose. Quelle que soit sa vertu, elle n’arrivera jamais à la liberté de l’union à Dieu. » Dans ce cas, il est donc nécessaire d’intervenir immédiatement et rien n’est plus salutaire, – je viens d’en faire l’expérience – que de redire à Jésus abandonné : « Tu es, Seigneur, mon unique bien ! Le seul. Je n’en ai pas d’autre. » C’est une prière, je pense, très importante et agréable à Dieu. Elle nous aide à ne pas être empoussiérés par les réalités terrestres. En la vivant, nous sommes surpris (je l’ai été et le suis toujours) de constater comment l’adjectif ‘’unique’’ – « Tu es, Seigneur, mon unique bien ! » – peut faire opérer un changement de cap solennel à notre vie spirituelle, comment il nous fait nous redresser immédiatement, comme si c’était l’aiguille de la boussole la plus sûre sur notre chemin vers Dieu. En outre, cette façon de faire est tout à fait conforme à notre spiritualité où domine le positif : on vit le bien et ainsi le mal s’en va. En effet, notre spiritualité ne nous demande pas tant de nous détacher de quelque chose (de nous-mêmes, des choses ou des personnes), que de nous remplir de quelque chose d’autre : l’amour pour lui, notre tout. Nous préférons les ‘’oui’’ aux ‘’non’’. Cette prière – « Tu es, Seigneur, mon unique bien » – nous aide de façon merveilleuse à vivre en chrétiens authentiques qui aiment Dieu de tout leur cœur, de toute leur âme, sans demi-mesures. C’est aussi une manière sublime de nous préparer à chaque rencontre avec Lui dans les inspirations qu’il ne manque pas de nous envoyer chaque jour, ainsi qu’à la grande rencontre avec Lui, lorsqu’à l’aube du jour éternel, il ne restera dans notre cœur que l’amour de Dieu et, pour Lui, l’amour de nos frères. « Tu es, Seigneur, mon unique bien » : quelle clairvoyance, quelle sagesse, quelle lumière, quelle force, quel amour, quelle perfection dans ces quelques mots ! Que le Seigneur nous permette d’en expérimenter toute la puissance.
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, Conversazioni in collegamento telefonico, Città Nuova, 2019, pp. 630-632) [1] Cf. Ps 16,2. La TOB traduit : « C’est toi le Seigneur, je n’ai pas de plus grand bonheur que toi ! » https://youtu.be/p9P_UCM-rbQ
Mar 13, 2023 | Non classifié(e)
À l’occasion des 10 ans de Pontificat du Pape François, Margaret Karram, Présidente des Focolari, a fait parvenir au Pape un message au nom du Mouvement, que nous publions ci-dessous.
Votre Sainteté, très cher Pape François,
Je m’unis aux prières qui s’élèvent de très nombreux points du monde pour remercier Dieu pour ces dix années où vous avez étreint l’Église et l’humanité en vous faisant messager de l’amour du Christ.
Merci, Saint-Père, pour ce temps de lumière, de courage, de foi inébranlable et d’écoute de l’Esprit Saint, où vous nous appelez sans relâche à “sortir” de nos maisons et de nos communautés, pour marcher sur les routes du monde et partager les joies et les souffrances des femmes et des hommes de notre temps.
J’ai encore dans le cœur la joie et la gratitude pour notre dernière rencontre, le 24 février, lorsque vous nous avez reçus en audience avec quelques modérateurs de Mouvements ecclésiaux et Nouvelles Communautés. Nous avons été témoins une fois encore de votre sagesse clairvoyante et de votre réalisme évangélique, et je dois vous dire que vos paroles me guident et m’encouragent chaque jour dans mon service de l’Église et de la fraternité humaine.
Les sujets abordés avec vous, Sainteté, feront l’objet d’une réflexion et d’un dialogue, notamment votre recommandation d’être des témoins cohérents, dociles à la nouveauté de l’Esprit, afin que la dimension mariale de l’Église et la richesse de la femme dans la vie ecclésiale puissent venir en évidence, aussi grâce à la contribution de la vie des Mouvements.
En chaque point du monde où nous nous trouvons, nous sommes avec vous pour construire l’Église, donner notre vie afin que la paix soit rétablie là où elle fait défaut et porte, comme fruits, la justice et la réconciliation entre les peuples.
En plus de notre prière quotidienne, je vous adresse, également au nom du Mouvement des Focolari, nos vœux les plus chaleureux pour ce que vous désirez et pour votre santé.
Que la Très Sainte Vierge Marie vous accompagne de ses consolations maternelles.
Avec notre affection filiale,
Margaret Karram
Mar 4, 2023 | Non classifié(e)
L’Assemblée continentale asiatique pour le Synode, qui a défini la précieuse contribution du continent le plus grand et le plus peuplé du monde, s’est récemment achevée à Bangkok, en Thaïlande. Nous avons interviewé Vanessa Siu-Wai Cheng, une focolarine chinoise présente à l’événement. « Baan Phu Waan est le site du grand centre de formation pastorale de l’archidiocèse de Bangkok (Thaïlande). Un endroit magnifique. Nous étions environ 80 présents à l’Assemblée continentale asiatique du Synode qui s’est tenue du 24 au 26 février 2023. »
Vanessa Siu-Wai Cheng, focolarine de Hong Kong, nous présente cette nouvelle phase continentale du chemin synodal qui concerne l’Asie, un chemin qui, comme l’a défini l’archevêque métropolitain de Tokyo (Japon) Tarcisius Isao Kikuchi dans son homélie d’ouverture : « Il ne s’agit pas d’un événement passager à célébrer, mais d’un changement d’attitude de tout le peuple de Dieu pour faire de la synodalité la nature fondatrice de l’Église. » Combien de participants y avait-il ? Dix-sept conférences épiscopales et deux synodes d’Églises de rite oriental représentant les 29 pays de la FABC (Fédération des Conférences Épiscopales d’Asie) ont envoyé leurs représentants à cet événement, qui vise à donner aux Églises asiatiques l’occasion de discuter du chemin menant au synode par le pape François. Nous avons pu partager nos expériences en nous concentrant sur divers thèmes et questions qui agitent le continent. Nous avons parlé de la synodalité, de la prise de décision, des vocations sacerdotales, du rôle des jeunes, de la pauvreté, des conflits religieux et du cléricalisme, avec l’espoir de pouvoir avancer ensemble sur un véritable chemin de croissance communautaire. Pour notre plus grande joie, une partie de la délégation du secrétariat du Synode, de la commission et de la task force était également présente. Un témoignage de la disponibilité de l’Église universelle qui marche au rythme du processus synodal.
Quelle a été la méthode de travail ? Ce furent trois jours intenses de communion et de travail en groupes. La méthodologie est toujours celle de la Conversation Spirituelle. Les différentes interventions ont été très importantes et stimulantes. Tout d’abord, le Card. Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques, nous a transmis les salutations chaleureuses du Pape et nous a assurés que nous n’étions pas oubliés. Il a souligné qu’une Église synodale est une Église qui écoute et qui discerne. Le succès du processus synodal dépend de la participation du peuple de Dieu et des pasteurs. Nous devons être très attentifs aux voix, surtout celles qui agitent l’Église. Qu’est-ce qui vous a particulièrement frappé ? Une impression très forte a été, dès le premier jour, de voir qu’à chaque table où un groupe travaillait, il y avait une chaise vide, représentant ceux qui ne peuvent pas donner leur voix et qui ne veulent pas la donner. Au centre de la table, une bougie entourée d’une couronne de fleurs était allumée en début de journée, symbolisant la lumière de l’Esprit Saint, nécessaire au discernement. Nous avons fait l’expérience de la conversion en écoutant l’autre en faisant tous ensemble le vide en nous : cardinaux, évêques, prêtres, religieux et laïcs. Ce fut un temps pour pouvoir aller en profondeur, sortir de nos particularités pour pouvoir arriver, avec une ample vision , au niveau continental. C’est là qu’a eu lieu la transformation du “je” en “nous”. De plus, il faut dire que l’Asie abrite de nombreuses religions
et même les plus anciennes, donc une des caractéristiques des Asiatiques c’est la spiritualité et la prière. Le programme a été introduit par 10 minutes de silence pendant la discussion d’un sujet et une demi-heure de prière dans la chapelle entre deux sessions de discernement. Ces moments de silence et de prière ont vraiment aidé tous les participants à être avec Dieu et en Dieu pour entendre sa voix, tant individuellement que collectivement. Quel a été, selon vous, le plus grand défi ? Ce fut merveilleux d’être ensemble en tant qu’Église continentale et de contempler la complexité et la variété des caractéristiques et des défis spécifiques et communs. Le premier jour, il semblait un peu ambitieux de penser qu’en trois jours nous arriverions à un projet qui serait utilisé pour la formulation de l’instrumentum laboris pour le Synode avec des priorités spécifiques au continent asiatique, mais on pouvait sentir l’Esprit souffler fort. Grâce au travail d’une équipe de rédaction qui a préparé pour nous le “une ébauche de projet”, qui nous a évité de lire tous les rapports depuis le début, nous avons pu travailler calmement et avec un texte bien ordonné. La dernière version du document est l’expression d’un seul chœur où de nombreuses voix se font l’écho des rêves, des espoirs, des aspirations et des souffrances du continent asiatique.
Propos recueillis par Maria Grazia Berretta Foto: © Synodbangkok2023
Fév 28, 2023 | Non classifié(e)
Le 1er février 2023, le Centre International du Mouvement des Focolari a eu la joie d’accueillir la femme Rabbin argentine Silvina Chemen, une amie de longue date engagée dans le dialogue interreligieux. Dans un dialogue ouvert et fraternel, elle a raconté sa participation au Forum des leaders religieux en Indonésie (R20) qui s’est tenu juste avant le G20 et un pèlerinage en Terre Sainte avec un groupe de juifs et de chrétiens. « Si je fais le bilan de ma vie, de mon engagement pour le dialogue interreligieux, je peux dire que tous les chemins commencent ici, avec le Mouvement des Focolari ».
Des mots d’un très grand bonheur, ceux que la femme Rabbin Silvina Chemen, en visite début février 2023 au Centre International de Rocca di Papa (Italie), a prononcés devant une grande assemblée de personnes désireuses de la saluer et de lui poser quelques questions. Argentine, originaire de Buenos Aires, Silvina Chemen est professeur au Séminaire Rabbinique latino-américain et prodigue son service dans la communauté Bet-El fondée par le Rabbin Marshall Meyer. Son engagement pour le dialogue entre les religions est un choix qui imprègne radicalement sa vie et qui l’a amenée à connaître en profondeur le charisme né de Chiara Lubich, partageant le profond désir de l’ « ut omnes » en travaillant intensément en faveur de la paix et de la fraternité universelle. En novembre 2022, Silvina a participé au R20, le Forum des religions en Indonésie, un moment historique qui, en présence de très nombreux chefs religieux, a défini avec force comment les religions peuvent véritablement être des partenaires et aider à construire une société plus pacifique. « Nous, les religieux du monde, a déclaré Chemen, faisons partie de la société et avons tant à offrir à un monde si blessé. Il est vrai qu’à ce moment de l’histoire, au niveau international, politique et religieux, nous faisons les premiers pas vers un dialogue commun, mais nous devons faire un autre pas, en regardant davantage les problèmes des gens ordinaires ». C’est un long chemin mais qui, avec le temps, patiemment, est capable d’entrevoir les plus beaux fruits, en valorisant les différences de chacun, en les conservant dans le cœur, en prêtant une oreille attentive et en regardant tous vers un seul objectif. C’est ce qui s’est passé, rappelle Silvina, lors des premières expériences de dialogue entre personnes de religions différentes qu’elle a pu vivre : « Ma tradition, la tradition juive, n’est pas seulement un ensemble de préceptes, de rituels ou une liturgie, mais elle est mêlée à la vie quotidienne, à chaque moment de la vie humaine, à nos comportements, à nos actions, à ce que nous sommes. Il s’agit d’une cosmovision de la vie réelle, de sorte que le judaïsme n’est pas seulement vécu à l’intérieur de la synagogue, mais aussi à l’extérieur. Être une communauté soudée et témoigner par notre vie : voilà ce qui, je crois, s’applique à tous. On pense souvent que les personnes de différentes religions ne font pas partie intégrante de la société et que nous devons vivre entre les murs de nos communautés. Au contraire, je pense que nous ne pouvons pas manquer cette occasion de parler au monde et de parler du dialogue, de ce que nous avons appris de notre expérience, non pas pour convaincre qui que ce soit, mais pour semer des graines de bien, pour avoir un impact sur la réalité. Personnellement, je suis amoureuse de cette possibilité de lire une religion à travers les yeux de l’actualité. Nous sommes ici pour mettre mal à l’aise les personnes confortables et pour soutenir les personnes inconfortables. Lorsque l’on est trop à l’aise, cela signifie que l’on est complètement déconnecté de la réalité, qui est par nature, très inconfortable. Ici, notre mission est d’être inconfortable ».
Silvina a récemment effectué un pèlerinage en Terre sainte, fruit d’un voyage qui a débuté dans sa ville, Buenos Aires, il y a environ sept ans, appelé « lectures partagées »: « Tous les premiers lundis du mois, nous nous réunissions, juifs et chrétiens, pour étudier les textes de la Bible, raconte-t-elle. Un espace de vérité et de connaissance auquel participait également un théologien catholique, José Luis D’Amico, de l’ordre des Sœurs de Sion, un centre biblique de Buenos Aires. A certains moments, nous avons aussi eu la joie d’avoir des frères musulmans parmi nous et nous avons pu lire ensemble la Torah, l’Évangile et quelques passages du Coran. Cette expérience a conduit chacun d’entre nous à faire un rêve : un pèlerinage en Terre Sainte pour faire revivre ensemble les textes dans leur contexte ». C’est ainsi que, du 9 au 22 janvier 2023, 45 personnes, dont des juifs et des chrétiens catholiques, accompagnés d’un guide israélien, ont vécu cette expérience vraiment intense : participer à l’émoi des uns et des autres dans les lieux qui avaient de la valeur pour chacun d’eux et comprendre le message ultime des textes lus. « Nous sommes allés entre Jéricho et Jérusalem, raconte Silvina, à l’endroit où aurait eu lieu la rencontre entre le bon Samaritain et le mourant, un texte un peu problématique pour nous Juifs, qui pourrait dépeindre les Juifs comme des gens sans pitié, comme le Lévite et le prêtre de la parabole sont décrits. Il était important d’affronter ce texte là, d’en donner une lecture différente et de comprendre que la miséricorde était la clé de cette Parole comme nous le lisons aussi dans l’Ecclésiaste : mieux vaut vivre à deux que seul, car si l’un tombe, l’autre le relève (cf. Ek 4,9-10). Tout de suite après, nous avons fait un exercice, celui de parler à quelqu’un avec qui nous n’avions pas encore parlé pendant le voyage. Ce fut un moment vraiment unique : avoir l’occasion de s’écouter, de se confronter et de trouver un message commun. Nous n’étions pas un ‘nous’ et un ‘vous’ séparés, mais nous étions ensemble. Un moment précieux, je dirais même prophétique, d’un monde vraiment uni ». Maria Grazia Berretta
Fév 25, 2023 | Non classifié(e)
Donner pour sauvegarder. La nouvelle APP apprend aux jeunes et aux adultes, par des actions quotidiennes, à prendre soin de la planète et des communautés touchées par le changement climatique Suivre sa consommation, seul ou en groupe, apprendre les petits et grands gestes quotidiens pour économiser l’eau et l’énergie et ne pas gaspiller la nourriture, apporter une aide concrète aux pays les plus pauvres : tels sont les objectifs d’EcoGive – Give to Save, une nouvelle application – disponible sur AppleStore et GooglePlay – créée grâce au soutien de l’association New Ways for a United World, liée au mouvement des Focolari. Le téléphone portable incarne désormais notre monde en format numérique. Le fait de voir son comportement quotidien reflété dans la dimension numérique nous aide à prendre conscience de ce dont nous avons réellement besoin et de ce que nous gaspillons. Grâce à cette application, les actions possibles vont de la réutilisation de l’eau pour laver les fruits et légumes à l’extinction des lumières inutiles, en passant par le recyclage des vêtements usagés ou le gaspillage de nourriture. Chaque participant peut enregistrer ses “gestes verts” en s’engageant à en faire au moins 200 par année scolaire, répartis en cinq domaines thématiques : électricité, eau, gaz, recyclage/réutilisation et réduction des déchets alimentaires. Vous pouvez ensuite suivre le décompte de vos propres actes et de ceux de votre groupe scolaire ou de votre classe, ainsi que l’impact du projet mesuré en économie de CO2, MWh et d’eau. « C’est un projet essentiel, une contribution à un véritable changement culturel vers un mode de vie durable », déclare Marco Livia, président de l’Association New Ways for a United World (Nouvelles voies pour un Monde Uni APS), qui a soutenu le projet en lui donnant un développement international. « Conscients de la grande responsabilité de notre génération par rapport à la situation environnementale, nous croyons fermement au pouvoir de changement que nous pouvons transmettre aux jeunes, et qu’ils peuvent transmettre à leurs pairs et dans leurs contextes. » L’idée est née en 2008 à Palerme, en Italie, à l’initiative du professeur Elena Pace, dans le but d’associer protection de l’environnement et solidarité. L’expérience a ensuite mûri au fil des années grâce à l’engagement des élèves de différentes écoles italiennes. Au cours de l’année scolaire 2021-2022, l’initiative a impliqué 50 écoles dans le monde entier et touché plus de 10 000 élèves. En 2023, sa portée internationale continue de croître. Des écoles de 12 pays y participent : Italie, Burundi, Bénin, Madagascar, Afrique du Sud, Inde, Kenya, Pakistan, Brésil, Colombie, Haïti et République Dominicaine. Le projet s’inspire des objectifs de l’Agenda 2030 des Nations Unies, en se concentrant en particulier sur trois d’entre eux : l’objectif 13 (lutte contre le changement climatique), l’objectif 4 (promotion d’une éducation de qualité) et l’objectif 2 (éradication de la faim). Soutien aux pays en développement Les actions d’économie d’énergie se transformeront également en un soutien concret aux populations des pays les plus touchés par des événements climatiques défavorables. Comment ? Par leur monétisation grâce aux dons des parents, des proches, des connaissances et des sponsors. Les ressources ainsi générées permettront la réalisation d’actions de solidarité dans les pays en développement, choisies par les jeunes, qui apprendront ainsi à donner pour sauvegarder l’environnement. Parmi les projets de solidarité choisis figurent la création d’un jardin social à Nairobi (Kenya), la plantation d’arbres dans un quartier de la banlieue de Mumbai (Inde) et la promotion de pépinières dans la ville de Carice (Haïti). Le projet a reçu le soutien de diverses institutions, dont le Ministère italien de l’Éducation, le Ministère de l’Environnement de la République Dominicaine, l’Université La Sapienza de Rome, l’Agence Spatiale Italienne et les municipalités de Rome et de Priverno. L’application EcoGive a été réalisée grâce au soutien de Mauro Atturo, PDG et fondateur de Problem Solving S.R.L. et de Carlo La Mattina, Directeur unique de Innovation Lab S.R.L.
Lorenzo Russo
Fév 24, 2023 | Non classifié(e)
365 jours de guerre dans les propos et l’expérience de Mira Milavec, une focolarine slovène qui vit depuis quelques années en Ukraine, où elle travaille pour Caritas Spes. « Cette guerre dure depuis un an, mais elle semble une éternité (…). Je n’aurais jamais imaginé vivre une telle situation de première main ».
C’est ainsi que commence notre conversation avec Mira Milavec, une focolarine slovène qui vit en Ukraine depuis 2019. C’est un engagement infatigable qui l’a vue en première ligne pendant cette année de conflit, travaillant pour soutenir la population avec Caritas Spes Ukraine, dont les activités ont également été soutenues par la Coordination d’urgence du mouvement des Focolari par le biais des ONG Action pour un monde uni (AMU) et Action pour les familles nouvelles (AFN). « Je vois beaucoup de fatigue autour de moi. Les gens, dit Mira, dans certains endroits en particulier, vivent encore dans des situations vraiment précaires. Après un an, les besoins mêmes des gens ont changé. Avant, avec Caritas Spes, nous nous occupions de la distribution de produits de première nécessité, maintenant nous sommes passés à une nouvelle phase dans laquelle il est très important de rendre aux personnes leur dignité et de s’occuper aussi du soutien socio-psychologique. Nous n’en sommes encore qu’au début dans ce domaine, mais nous essayons de nous lancer et de comprendre comment faire ». Mira, la machine de la Caritas ne s’est jamais arrêtée …. « Bien sûr. Je suis en contact avec nos collaborateurs qui se trouvent dans les endroits les plus touchés. Je pense qu’ils n’ont jamais le temps de se reposer mais ils sont là, jour et nuit, à toucher la souffrance de ces personnes qui ont tout perdu, leurs proches, leurs maisons ; toute une vie brisée. Je pense qu’être en contact direct avec ces témoignages, quelle que soit leur fatigue, leur donne l’envie de continuer à faire le bien ».
Y a-t-il une anecdote particulière que tu emportes avec toi ? « Oui, les témoignages sont différents, et c’est de là que vient l’espoir. Je me souviens d’une famille du Donbass qui a dû quitter sa ville en 2014. Ils avaient économisé toute leur vie pour obtenir un appartement et dès qu’ils l’ont acheté, ils ont déménagé à Kharkiv. Puis l’arrivée de la guerre l’année dernière et un nouveau déménagement pour eux. Ils sont retournés dans cet appartement, je pense à la fin de 2022, et l’ont trouvé en très mauvais état à cause des bombardements. Nous leur avons apporté des poêles à bois pour se réchauffer et, malgré cette situation compliquée, il était touchant de voir une immense gratitude dans leurs yeux. La quantité d’argent supplémentaire dont ils auraient besoin pour réparer les dégâts de la maison n’avait pas d’importance. Ils étaient heureux et reconnaissants de recevoir cette petite aide, d’être en vie et encore ensemble ». Qu’as-tu vécu personnellement au cours de cette année difficile ? « J’ai vu à quel point, dans ces situations, les personnes, nous tous, sommes capables de nous mettre en mouvement pour aider ; plus que tout, reconnaître le soutien et sentir vraiment que nous sommes dans les mains de Dieu. Souvent, les gens d’ici ne demandent pas grand-chose, juste “être”, être là. Dieu te donne différents talents et je dois dire que dans la situation dans laquelle je me trouve actuellement, je peux vraiment les utiliser, ils peuvent vraiment servir à quelqu’un. La prière est un véritable soutien dans cette situation. J’espère vraiment que cette guerre prendra fin et que chacun, à sa petite échelle, pourra enseigner aux nouvelles générations qu’il est nécessaire de combattre toute cette haine ».
Édité par Maria Grazia Berretta
Activer les sous-titres français https://youtu.be/gFOMlUj6axA Pour continuer à soutenir la population ukrainienne, clique sur le lien Ukraine : la collecte de fonds pour soutenir la population commence – Mouvement des Focolari (focolare.org)