Août 25, 2017 | Non classifié(e)
La salle d’attente était bondée, car plusieurs médecins consultent dans ce centre médical. Il y avait seulement deux chaises de libres, une à côté d’une femme très élégante et l’autre à côté d’un homme d’où provenait une forte odeur – ses vêtements faisaient comprendre que l’hygiène était très précaire -. Peut-être était-il là pour se protéger du froid intense de la rue. Mon premier élan fut celui de m’asseoir à côté de la dame car cette odeur me donnait la nausée. Cependant, je ne pus éviter de penser que si Jésus était présent en ce prochain, il l’était aussi dans ce pauvre. Il n’y avait pas d’excuses : ma place était à côté de lui, elle était la personne à préférer, justement pour son aspect imprésentable, parce qu’il était un de ces ‘rejetés’. Je m ‘assis donc là en tentant de vaincre la naturelle aversion que je sentais, sous les regards étonnés des gens. Cet homme commença immédiatement à me parler :’’Mais quel beau pullover, quel beau pantalon ! Comme ce serait chouette d’avoir des vêtements comme ça !’’. Quand il commença à toucher mon pantalon pour en apprécier la qualité et à parler avec plus d’enthousiasme encore de mes habits, je dois avouer que je commençai à me sentir mal à l’aise.
Les gens regardaient et s’attendaient à une réaction de ma part. Alors je me consacrai complètement à lui, en le traitant avec dignité, sans le juger, en voyant en lui un frère. Peu m’importait ce qui semblait vrai ou non ce qu’il me racontait de sa vie…Je comprenais qu’il avait besoin de quelqu’un qui l’écoute, le valorise et qu’il se sente quelqu’un d’important. J’essayais de ne pas faire attention au fait qu’en parlant, il postillonnait sur mes habits. Je sentais que cet effort m’extirpait d’une vie commode, et qu’en faisant ainsi, j’allais réussir à aimer cette personne. Je lui proposai de le voir le jour suivant pour aller boire ensemble un café. Mon nouvel ami avait l’air surpris et content. Bien sûr, beaucoup de gens nous écoutaient. A la fin, j’entendis mon nom et j’entrai pour la visite médicale. Quand j’en sortis, ‘’mon’’pauvre n’était plus là. Dans la salle d’attente désormais presque vide, il y avait encore la dame élégante qui s’approcha de moi avec un beau sourire :’’Excusez-moi si je vous dérange – me dit-elle -. J’ai suivi toute votre conversation avec ce monsieur. Il me semblait que votre patience n’avait aucune limite. J’aurais voulu faire la même chose mais je n’en ai pas eu le courage . J’ai écouté chacune de vos paroles et vous aviez l’air réellement intéressé par cette conversation si spéciale. Quand vous êtes entré chez le médecin, ce monsieur s’est levé et nous a remerciés pour la patience et nous a dit :’’Lui, c’est vraiment un ami. Je ne l’avais jamais vu auparavant mais il m’a vraiment aimé. Pour lui, je suis vraiment une personne importante !’ Puis il s’en est allé. Dites-moi, pourquoi avez-vous agi de la sorte avec lui ?’’. Je lui répondis que je suis chrétien et que je veux aimer et servir chaque prochain et spécialement ceux qui souffrent le plus, comme un père ferait avec son fils. La dame exprima sa surprise. Elle réfléchit un peu et puis, en souriant, me dit :’’Si c’est cela vivre en chrétien, je peux peut-être m’y retrouver avec cette foi que j’ai perdue il y a si longtemps’’. Le jour suivant, j’allai prendre le café avec mon nouvel ami. Je lui apportai quelques habits propres. Quand on se quitta, il m’embrassa. Entre les larmes, il me confessa : ‘’Il y a bien longtemps que personne ne m’a plus traité ainsi comme un être humain qui a besoin d’affection et d’amour’’. Tiré de Urs Kerber ‘’La vida se hace camino’’ (La Vie se fait route’’) – Ed. Ciudad Nueva, Buenos Aires (RA) 2016 , pages 15 et 16.
Août 23, 2017 | Non classifié(e)
C’est le titre de l’événement LoppianoLab (30 sept. – 1er oct. 2017), le laboratoire national d’économie, de culture, de communication, formation et innovation, promu chaque année par Città Nuova, par le pôle Lionello Bonfanti, par l’Institut Universitaire Sophia (IUS) et la Cité Pilote internationale de Loppiano. Immigration, travail, pauvreté, insertion sociale, lutte contre la corruption, engagement pour le bien commun, famille, jeunes, éducation… ce seront, parmi beaucoup d’autres, les sujets abordés au cours de la huitième édition du Laboratoire.
Août 23, 2017 | Non classifié(e)
Instituée par l’ONU en 2005, dans le but de sensibiliser la société envers ceux qui mènent une vie plus difficile, la Journée Internationale de la Solidarité que l’on célèbre chaque année le 31 août, rappelle à la communauté internationale que l’attitude la plus naturelle, inhérente à l’être humain, n’est pas celle de la haine, de la discrimination et de l’indifférence à l’égard de celui qui ne parvient pas à s’émanciper ni à vivre dignement, mais celle de l’entraide, du soutien, sans profit personnel.
Août 23, 2017 | Non classifié(e)
Pendant une semaine, du 26 août au 2 septembre, dans le cadre d’un programme organisé par la Caritas (Secours Catholique), les jeunes du Mouvement des Focolari engageront des actions auprès des enfants, des jeunes et des personnes âgées dans les environs d’Amatrice et de Borbona, deux des agglomérations frappées par le séisme de l’Italie Centrale. Une façon de continuer à soutenir les communautés de ces lieux. Sont en route environ 25 jeunes, en provenance de toute l’Italie.
Août 20, 2017 | Non classifié(e)
La Journée Mondiale de Prière pour la Création (1er septembre) a été instituée par l’Église Orthodoxe en 1989. Depuis, de nombreuses autres Églises chrétiennes s’y sont associées, dont l’Église Catholique, à la suite de la Lettre encyclique du Pape François Laudato sì sur la protection de notre maison commune. La protection et la sauvegarde de l’environnement, la responsabilité et la prise en considération de chaque homme et du milieu où il vit, avec une attention particulière pour les pauvres et les personnes délaissées, seront au cœur des initiatives et de la prière commune qui auront lieu dans divers Pays.
Août 19, 2017 | Non classifié(e)
P
rier ne consiste pas, à proprement parler, dans le fait de dédier du temps, au cours de la journée, à la méditation, à lire quelques passages de l’Écriture Sainte ou des textes de saints, ni à chercher à penser à Dieu ou à soi-même pour notre conversion intérieure. Ceci ne caractérise pas la prière dans ce qu’elle a d’essentiel. Il en va de même pour la récitation du chapelet ou des prières du matin et du soir. Ce sont des expressions qui sont assurément toutes aptes à nous faire entrer en relation avec Dieu et à en manifester la réalité intime, mais qui toutefois ne coïncident jamais complètement avec elle. A la limite, une personne peut avoir accompli ces pratiques durant toute la journée et n’avoir jamais prié une seule minute. Entre la prière et les prières, il y a en fait une différence substantielle que je vais essayer d’éclairer en commençant par celle dont on a le moins conscience, mais qui pour autant n’en est pas moins essentielle. Lorsque la nuit notre regard s’élève pour contempler le ciel étoilé, il perçoit un univers d’une infinie beauté qui nous enchante et nous émerveille en raison de son adéquation tacite à une loi: celle de la vie et de l’harmonie qui depuis le début l’a établi et le soutient ; une loi qui par elle-même témoigne du Créateur. S’il en est ainsi des astres du ciel, il en va de même pour les plantes et les fleurs, qui « savent » quand bourgeonner et fleurir, quand fructifier et mourir. Une profonde relation lie donc tous les êtres vivants à Dieu ; relation qui – j’ose le dire – est une profonde prière parce que, par le seul fait de leur existence, ils le reconnaissent sans même en avoir conscience et le suivent « en racontant sa gloire » (Ps 18, 2). Mais cette prière cachée trouve aussi son expression – la plus haute, parce que libre et consciente – chez l’homme. C’est la prière qui naît lorsque celui-ci, avant même de s’entretenir avec Dieu, le reconnaît comme Père qui l’a créé et qui soutient son existence, comme celle de tout l’univers. Une relation que l’homme est donc appelé à établir quotidiennement avec lui ou à lui demander, comme nous invitent à le faire quelques maîtres spirituels, en commentant judicieusement l’invocation du Notre Père: “Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien”. La prière, pour être authentique, exige avant tout une relation avec Jésus : il s’agit pour nous d’aller avec notre esprit au-delà de notre condition humaine, de nos préoccupations, de nos prières, même si elles sont belles et nécessaires, et d’établir cette relation intime, personnelle avec lui. […] Examinons alors les diverses façons qui permettent qu’un tel rapport puisse se développer. Je commence par une forme de prière, qui apparemment peut sembler ne pas en être une, c’est la prière d’offrande. Elle est vécue par celui qui, écrasé par des souffrances physiques ou spirituelles, incapable de faire quoi que ce soit, même de parler, offre à Dieu, même si c’est l’espace d’un seul instant, toute son existence. C’est la raison pour laquelle cette forme de prière peut-être considérée comme la plus profonde, parce qu’elle greffe l’âme en ce point où le contact avec Dieu se fait immédiat et direct. Mais le travail aussi peut assumer la forme d’une prière d’offrande. Je pense en particulier à ceux qui, au cours de la journée, sont accablés par la fatigue physique, au point de ne pouvoir rassembler les forces nécessaires pour se dédier à la prière. Eh bien eux aussi se sentiront vivre en relation continuelle avec lui si le matin, par une simple intention ils offrent à Dieu leur journée, et le soir, dans le silence d’un recueillement, même bref, ils trouveront l’union avec Lui. C’est à cela, au fond, que l’humanité d’aujourd’hui se montre particulièrement sensible, à savoir que l’univers entier et tout ce qui s’y passe, puisse se transformer en une grande prière qui s’élève sans cesse vers Dieu. Pasquale Foresi, extrait de “Luce che si incarna” – Ed. Città Nuova, Rome 2014, p. 31-32-33.