Août 20, 2017 | Non classifié(e)
La Journée Mondiale de Prière pour la Création (1er septembre) a été instituée par l’Église Orthodoxe en 1989. Depuis, de nombreuses autres Églises chrétiennes s’y sont associées, dont l’Église Catholique, à la suite de la Lettre encyclique du Pape François Laudato sì sur la protection de notre maison commune. La protection et la sauvegarde de l’environnement, la responsabilité et la prise en considération de chaque homme et du milieu où il vit, avec une attention particulière pour les pauvres et les personnes délaissées, seront au cœur des initiatives et de la prière commune qui auront lieu dans divers Pays.
Août 19, 2017 | Non classifié(e)
P
rier ne consiste pas, à proprement parler, dans le fait de dédier du temps, au cours de la journée, à la méditation, à lire quelques passages de l’Écriture Sainte ou des textes de saints, ni à chercher à penser à Dieu ou à soi-même pour notre conversion intérieure. Ceci ne caractérise pas la prière dans ce qu’elle a d’essentiel. Il en va de même pour la récitation du chapelet ou des prières du matin et du soir. Ce sont des expressions qui sont assurément toutes aptes à nous faire entrer en relation avec Dieu et à en manifester la réalité intime, mais qui toutefois ne coïncident jamais complètement avec elle. A la limite, une personne peut avoir accompli ces pratiques durant toute la journée et n’avoir jamais prié une seule minute. Entre la prière et les prières, il y a en fait une différence substantielle que je vais essayer d’éclairer en commençant par celle dont on a le moins conscience, mais qui pour autant n’en est pas moins essentielle. Lorsque la nuit notre regard s’élève pour contempler le ciel étoilé, il perçoit un univers d’une infinie beauté qui nous enchante et nous émerveille en raison de son adéquation tacite à une loi: celle de la vie et de l’harmonie qui depuis le début l’a établi et le soutient ; une loi qui par elle-même témoigne du Créateur. S’il en est ainsi des astres du ciel, il en va de même pour les plantes et les fleurs, qui « savent » quand bourgeonner et fleurir, quand fructifier et mourir. Une profonde relation lie donc tous les êtres vivants à Dieu ; relation qui – j’ose le dire – est une profonde prière parce que, par le seul fait de leur existence, ils le reconnaissent sans même en avoir conscience et le suivent « en racontant sa gloire » (Ps 18, 2). Mais cette prière cachée trouve aussi son expression – la plus haute, parce que libre et consciente – chez l’homme. C’est la prière qui naît lorsque celui-ci, avant même de s’entretenir avec Dieu, le reconnaît comme Père qui l’a créé et qui soutient son existence, comme celle de tout l’univers. Une relation que l’homme est donc appelé à établir quotidiennement avec lui ou à lui demander, comme nous invitent à le faire quelques maîtres spirituels, en commentant judicieusement l’invocation du Notre Père: “Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien”. La prière, pour être authentique, exige avant tout une relation avec Jésus : il s’agit pour nous d’aller avec notre esprit au-delà de notre condition humaine, de nos préoccupations, de nos prières, même si elles sont belles et nécessaires, et d’établir cette relation intime, personnelle avec lui. […] Examinons alors les diverses façons qui permettent qu’un tel rapport puisse se développer. Je commence par une forme de prière, qui apparemment peut sembler ne pas en être une, c’est la prière d’offrande. Elle est vécue par celui qui, écrasé par des souffrances physiques ou spirituelles, incapable de faire quoi que ce soit, même de parler, offre à Dieu, même si c’est l’espace d’un seul instant, toute son existence. C’est la raison pour laquelle cette forme de prière peut-être considérée comme la plus profonde, parce qu’elle greffe l’âme en ce point où le contact avec Dieu se fait immédiat et direct. Mais le travail aussi peut assumer la forme d’une prière d’offrande. Je pense en particulier à ceux qui, au cours de la journée, sont accablés par la fatigue physique, au point de ne pouvoir rassembler les forces nécessaires pour se dédier à la prière. Eh bien eux aussi se sentiront vivre en relation continuelle avec lui si le matin, par une simple intention ils offrent à Dieu leur journée, et le soir, dans le silence d’un recueillement, même bref, ils trouveront l’union avec Lui. C’est à cela, au fond, que l’humanité d’aujourd’hui se montre particulièrement sensible, à savoir que l’univers entier et tout ce qui s’y passe, puisse se transformer en une grande prière qui s’élève sans cesse vers Dieu. Pasquale Foresi, extrait de “Luce che si incarna” – Ed. Città Nuova, Rome 2014, p. 31-32-33.
Août 15, 2017 | Non classifié(e)
“A la seule idée de parler de Marie je sens tressaillir mon âme et battre mon cœur. C’est un sujet dont la compréhension dépasse notre entendement et plutôt que d’en parler mieux vaudrait le silence. “Marie! Créature extraordinaire entre toutes, sublime au point de revêtir le titre et la réalité de Mère de Dieu, Immaculée donc, devenue par son Assomption, la Reine, la Mère de l’Église. Marie est plus proche de Dieu que de l’homme, et pourtant c’est une créature comme nous, et elle se présente comme telle devant son créateur. D’où la possibilité pour elle d’être pour nous comme un plan incliné qui relie le ciel et la terre, y compris à travers son incomparable humanité : enfant, adolescente, fiancée, mère, épouse, veuve… chacun de nous, dans l’âge qui est le sien, dans la condition qui est la sienne, peut trouver un lien avec elle et donc un modèle. […] “Quant au fait d’avoir une profonde relation avec elle – sans négliger l’importance des diverses dévotions qui ont fleuri au cours des siècles, pour donner au peuple chrétien le sens d’un amour maternel sûr, qui veille à tous les problèmes, petits ou grands, inhérents à la vie des hommes – je te conseillerais de t’engager sur la voie qui fait naître dans ton cœur un amour pour Marie semblable à celui que Jésus a pour elle. Si donc Marie porte en elle toutes ces qualités magnifiques et extraordinaires que tu connais, elle est aussi la « chrétienne parfaite ». “Et elle est ainsi, comme tu peux le voir dans l’Évangile, parce qu’elle ne vit pas sa propre vie, mais laisse vivre en elle la loi de Dieu. Elle peut dire, mieux que nous tous : « Ce n’est pas moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Gal 2, 20). Marie est la Parole de Dieu vécue. Si donc tu veux vraiment l’aimer, « imite-la ». Sois toi aussi Parole de Dieu vivante ! “En l’imitant tu deviens semblable à elle et tu es ainsi portée à l’aimer, parce que si l’adage dit: « L’amour trouve ses semblables ou rend semblables », il est aussi vrai que ceux qui se ressemblent s’aiment. […] “Imitons donc Marie, devenons semblables à elle et naîtra spontanément dans notre cœur notre amour envers elle ». Chiara Lubich “Dialogo aperto” (Dialogue ouvert). Publié dans Città Nuova, 1976, n. 9, p. 33. Voir aussi Centre Chiara Lubich: http://www.centrochiaralubich.org/it/documenti/scritti/4-scritto-it/1610-l-amore-fa-simili.html
Août 13, 2017 | Non classifié(e)
Igino Giordani considérait les jeunes avec cet amour qui jaillit de l’unité entre les générations. C’était un frère pour tout le monde, pour les petits comme pour les grands, puisque la fraternité nous rassemble en un, devant l’unique Père : « Jésus utilisa les expressions les plus vives pour affirmer son intime fraternité avec les hommes. On peut imaginer combien il aimait sa mère et ses cousins, compagnie de son enfance et confident de sa jeunesse. Et pourtant, une fois on lui annonça leur venue alors qu’il enseignait, il répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? – Etendant la main vers ses disciples, il dit : – Voici ma mère et voici mes frères ; quiconque fait la volonté de mon Père, qui est dans les cieux, est mon frère, ma sœur et ma mère » (Mt 12, 48-50). Le sens de la réponse est évident : quiconque accepte la paternité de Dieu, qui est l’objet de la prédication évangélique, fait partie intégrante de la famille de Jésus, devient son frère, sa sœur, sa mère. Le christianisme nous apparente au Christ, et par Lui, à Dieu, au premier degré de parenté, qui est la fraternité ». (de Igino Giordani, le message social du christianisme, 2001, p. 87) Il compare l’unité des générations à la conduite d’une voiture : la jeunesse est comme un moteur, l’ancienneté est la conduite prudente ; tous les deux indispensables pour arriver au but ! Parmi ses nombreux correspondants, en 1979, un an avant sa mort, nous trouvons un enfant de 9 ans surnommé Sandokan, qui entre en rapport profond avec Igino et l’appelle « petit grand-père, au cœur Gen » : « Cher petit grand-père, depuis que je sais que tu es malade j’essaie de prier plus pour toi. Aujourd’hui avec maman et papa nous avons demandé au prêtre d’avoir une intention particulière pour toi à la messe et à Jésus, dans mon cœur, j’ai demandé qu’il t’aide et qu’il soit proche de toi en ce moment. Je me souviens que dans une lettre je t’avais écrit que je serais venu chez toi, mais je n’ai pas pu, cependant l’important est de t’avoir dans mon cœur et moi dans le tien. Quand tu nous auras laissé tous, pourras-tu nous saluer Jésus ? Tu sais je regrette que tu partes parce que je t’aime beaucoup, mais je suis content que tu puisses voir Jésus qui a été tout pour toi. Un gros bisou de la part de ton Sandokan ». “Bien cher Sandokan, dit Ferdinando, je me souviens très bien de toi : nous sommes toi et moi, les enfants du même Père, Jésus. Et moi je passe mes journées à côté de toi, sans regarder si nous vivons éloignés. Papa t’a bien expliqué : je suis un petit grand-père, qui possède un cœur gen. Pour cela nous sommes du même âge et petits frères. Et justement salue-moi beaucoup tes frères, enfants eux aussi de Jésus ; et aime-les comme tu aimes maman et papa et comme tu aimes Jésus… un bisou sur ton nez de la part de ton petit grand-père. » Sur le banc du Centre Mariapoli, centre où se déroulaient les congrès du mouvement des Focolari, les jeunes s’attroupaient autour de lui, en chantant et en dansant, ils s’entretenaient avec lui intimement : chacun se sentait aimé et faisait avec lui un pacte de suivre et de vivre l’idéal de l’unité proposé par Chiara Lubich. Giordani note l’une de ces rencontres joyeuses dans son journal : « Même si je n’ai plus de voix, ils m’ont prié de parler à l’école des gen garçons et filles : trois cents personnes. J’ai improvisé pour parler de différentes choses, mais en centrant tout sur le mystère d’amour, dans lequel agit la triade : Dieu-Frère-Moi. Un enthousiasme, embelli de chansons, a éclaté parmi les gen garçons et filles, qui démontrait la joie et l’unité de tous les présents ». (de : Journal de feu, 25 avril 1979).
Août 11, 2017 | Non classifié(e)
Le premier événement de la vie de Marie que l’Évangile rapporte, est l’annonciation (Lc 1,25 ss.). Marie a été choisie par Dieu depuis toujours, et cependant, à l’annonciation il s’est produit pour elle un fait très particulier. L’ange se présente à elle avec un message de Dieu, qu’elle accepte. Son « oui » fait aussitôt s’épanouir en elle une réalité nouvelle : l’incarnation du Verbe dans son sein. Regardons la vie de certains saints. Quelque chose d’analogue à ce que Marie a vécu se produit en eux, sur le plan spirituel, lorsqu’ils rencontrent un charisme donné par Dieu pour le bien de toute l’Église. Nous connaissons l’histoire de Claire d’Assise, la plus parfaite disciple de François d’Assise. Quand on visite Assise, où elle a vécu, le guide qui explique l’histoire de l’église Saint Damien dit : « Ici, le Christ s’est incarné dans le cœur de Claire. » Ce ne sont pas que des mots. Ils révèlent une vérité profonde. Bien que Claire d’Assise ait vécu une vie chrétienne fervente même auparavant, sa rencontre avec François, qui personnifiait une parole redite par Dieu au monde – la parole pauvreté –, a provoqué en elle un phénomène nouveau. Elle a fait grandir le Christ dans son âme, jusqu’à faire d’elle l’une des plus grandes saintes de l’Église catholique. Certains papes, certains saints et Pères de l’Église, ne disent-ils pas que la Parole engendre le Christ dans les âmes ? Il en est ainsi lorsqu’une personne rencontre le charisme de l’unité, soit à travers quelqu’un, soit à l’occasion d’une lecture, ou lors d’un congrès. Cette personne, se sentant appelée à y adhérer, dit son « oui », et il se produit alors en elle quelque chose de semblable à ce qui s’est produit en Marie et chez ces saints. Le Christ peut vraiment se développer et croître spirituellement en elle. Son baptême en est en quelque sorte actualisé. J’ai lu que sainte Claire d’Assise, avant de mourir, prononça une phrase merveilleuse : « Mon Dieu, je te remercie de m’avoir créée. » Elle voulait dire : « En me créant, tu as œuvré pour ta gloire. » Sa mort a sans doute été une mort d’amour. Que le Ciel veuille qu’il en soit de même pour nous. Si nous sommes fidèles, notre mort ne sera pas simplement une mort physique mais une mort d’amour. Nous irons nous aussi rencontrer notre Maman, notre sainte, notre modèle, Celle qui sur la terre a été notre Chef, notre Reine et notre Mère. Nous verrons la gloire de Marie, Reine du ciel et de la terre. Et nous la verrons entourée, surtout de tous ceux qui l’ont aimée. De Chiara Lubich, “Maria – Trasparenza di Dio”, 2003 Città Nuova – pagg. 49-50-63. En français : “Marie, transparence de Dieu”, 2003 Nouvelle Cité – p. 60, 62, 63
Août 5, 2017 | Non classifié(e)
« En contemplant l’immensité de l’univers, la beauté extraordinaire de la nature, de sa puissance, je me suis tournée spontanément vers le Créateur de toutes choses et j’ai compris de façon nouvelle l’immensité de Dieu. L’impression en fut si forte et si nouvelle que je me serais mise aussitôt à genoux pour adorer, louer, glorifier Dieu. J’ai ressenti le besoin d’agir de la sorte comme si c’était ma vocation actuelle. Et comme si mes yeux s’ouvraient, j’ai compris comme jamais auparavant qui est Celui que nous avons choisi comme Idéal, ou plutôt Celui qui nous a choisis. Je l’ai vu si grand, si grand, si grand qu’il me paraissait impossible qu’il ait pensé à nous. Cette impression de son immensité est restée profondément en moi pendant plusieurs jours. Et maintenant, lorsque je prie en disant : “Que ton nom soit sanctifié” ou “Gloire au Père, au Fils, au Saint-Esprit”, pour moi c’est tout autre chose : c’est une nécessité qui vient du cœur ». (Rocca di Papa, 22.1.87) « […] Contempler l’étendue sans fin de la mer, une chaîne de hautes montagnes, un glacier imposant ou encore la voûte du ciel constellée d’étoiles… Quelle majesté ! Quelle immensité ! Qu’à travers la splendeur éblouissante de la nature, nous remontions à celui qui en est l’auteur : Dieu, le roi de l’univers, le maître des galaxies, l’Infini […]. Il est présent partout : dans le scintillement d’un ruisseau, l’éclosion d’une fleur, la clarté de l’aube, dans le rougeoiement d’un coucher du soleil, l’éclat des cimes enneigées […]. Dans nos métropoles de béton, construites de la main de l’homme, où règne le vacarme et où bien rarement la nature nous est dévoilée. Pourtant, si nous le désirons, il suffit d’un coin de ciel qui se découpe entre les sommets des immeubles pour nous rappeler Dieu. Il suffit d’un rayon de soleil qui arrive toujours à pénétrer à travers les barreaux d’une prison. Il suffit d’une fleur, d’une prairie ou du visage d’un enfant… […] Cela nous aidera à retourner au milieu des hommes, là où est notre place, fortifiés comme sans doute Jésus l’était après avoir prié le Père toute la nuit sur la montagne, sous le ciel étoilé et qu’ensuite il revenait parmi les hommes pour faire le bien. » (Mollens, 22.9.88) Da Chiara Lubich – “Cercando le cose di lassù” – Édition Città Nuova, Rome 1992, pages 5 – 111,112.