Juin 3, 2017 | Non classifié(e)
« Ce que fait l’Esprit Saint est incroyable ! L’Église avait été fondée par Jésus sur la Croix mais les Apôtres étaient pratiquement incapables de parler, timides, apeurés et ils n’osaient pas sortir. L’Esprit Saint descend sur eux et les voilà qui vont avec un immense courage dans les rues et sur les places, parler avec un tel feu qu’on les croit ivres. Intrépides, ils affrontent toutes les persécutions et se mettent en route vers le monde entier. Ceci n’est qu’un exemple, mais de première importance, de ce qu’opère cet Esprit divin, sans parler de tout ce qui s’est fait sous son impulsion dans l’Église au cours de vingt siècles de vie : miracles de lumière, de grâce, de retournements de situation, de renouveaux. Pensons au Concile, aux différents mouvements spirituels qu’il a toujours si opportunément suscités. […]. Pour nous, quel était l’horizon de notre vie avant que l’Esprit Saint ne se manifeste ? L’horizon de ceux qui ne voient pas au-delà de leur quartier, dont les pensées et l’affection se limitent presque exclusivement au cercle de leur famille […]. Si un renouveau s’est produit dans l’Église, n’est-ce pas par l’action de l’Esprit Saint qui sait renouveler la face de la terre ? Oui, c’est lui. C’est son rôle de mettre en nous force et courage. Et nous ne pouvons pas ne pas lui faire davantage de place dans notre vie spirituelle. […]. Aimons l’Esprit Saint, honorons-le, en aimant, en respectant, et en servant chaque prochain. » (15 septembre 1983) « Devenons des élèves attentifs et assidus de ce grand Maître : L’Esprit Saint, qui est en nous et qui parle à notre cœur. Soyons attentifs à ses impulsions mystérieuses et d’une grande délicatesse. […]. Les idées qui germent dans l’esprit d’une personne décidée à aimer sont souvent inspirations de l’Esprit Saint. En ce cas, toute idée est une responsabilité. Car si l’Esprit nous en donne, c’est pour nous « vivifier », nous et le monde à travers nous, pour que nous fassions avancer Sa révolution d’amour. Soyons attentifs à chaque idée, surtout si nous pensons qu’elle peut être une inspiration ; voyons-la comme une responsabilité à assumer et à mettre en pratique. Ainsi nous aurons trouvé le meilleur moyen d’aimer, d’honorer, de remercier l’Esprit Saint et de n’obéir qu’à un seul Maître. » (1er septembre 1983) Chiara Lubich, da LA VITA UN VIAGGIO – Città Nuova, 1984, pagg. 125-128 Traduction française : LA VIE EST UN VOYAGE – Nouvelle Cité, 1987, p. 127-132
Juin 2, 2017 | Non classifié(e)
Ma feuille de route en Jordanie prévoit la visite au centre de détention féminin, à la périphérie d’Amman. C’est le dernier acte de mon séjour. Dans le couloir de contrôle, on demande à Omar, l’ami qui m’accompagne, de retirer sa montre et ses lunettes de soleil. Mes lunettes aussi risquent de disparaître, mais je les lui fais essayer et la jeune garde se rend compte que sans elles je vois mal. Nous arrivons à la première salle d’attente après avoir traversé une longue cour. C’est déjà une journée d’été. Nous dépassons le énième contrôle et nous déposons la feuille avec le nom de la personne que nous voulons rencontrer. Dans la salle d’attente, deux autres jeunes femmes attendent leur tour de visite. Qui veulent-elles rencontrer, une sœur ? Ou la mère ? Un homme sur la cinquantaine, physionomie de type arabe, a les yeux fixés sur ses chaussures usées. Lui aussi attend. Mon ami essaie de s’asseoir mais la chaise se casse. Devant pareille scène, où que ce soit, tout le monde aurait ri. Mais là, rien, dans cette salle personne n’ose le faire, chacun est absorbé par sa souffrance. Le climat qu’on respire est semblable à celui de l’attente du diagnostic d’un médecin sur la maladie grave d’une personne chère. Le bruit nasillard du haut-parleur et le sursaut de l’homme qui se lève me font comprendre que son tour est arrivé. Peu après c’est à nous. Un petit couloir, sur le côté droit chaque cellule a son hublot avec les vieux téléphones classiques de part et d’autre de la vitre. Notre amie, tout d’un coup joyeuse, s’agite et gesticule, elle nous dit par le combiné, que nous pouvons demander que la rencontre se fasse dans une autre salle, « face-à-face ». C’est Pâques et aujourd’hui pour les chrétiens une visite est permise. Nous sortons du bâtiment et nous rentrons par l’entrée officielle. Encore les passeports, les questions, et le nom de la personne que nous voulons rencontrer. Nous attendons dans une salle pendant que nous assistons au travail de plusieurs fonctionnaires affairés qui insèrent des documents dans des chemises numérotées. L’attente est longue. Peut-être que pour elle aussi la route est faite de portes qui s’ouvrent et se ferment. Mais la voilà qui arrive. Margari est une femme sur la quarantaine, d’Amérique du Sud, joyeuse. « Mes compagnes de cellule vont être jalouses ! ». C’est une femme douce, elle reconnaît s’être trompée, elle sortira dans quelques mois et compte les jours sur le calendrier qu’elle s’est fabriqué. Durant ces deux années, elle est devenue grand-mère et ne connaît pas encore son petit-fils. Sur ses quatre enfants, les deux premiers ont quitté l’école pour travailler, et elle n’a plus son mari. « Quand je rentrerai, ils vont me gronder, mais c’est normal qu’ils soient en colère contre moi. J’arrive à les joindre de temps en temps par téléphone. Mon désir – poursuit-elle – était d’ouvrir un orphelinat pour enfants de la rue. Ici, à l’intérieur, c’est dur, une fois j’ai pensé me suicider. On devient méchants. Mais je n’y arrive pas, si elles se fâchent ou me frappent je ne réagis pas, je n’y parviens pas. Mes amies sont ici, certaines depuis plusieurs années. Fernanda depuis huit ans, mais elle va bientôt sortir. A 29 ans une grave maladie est en train de l’emporter. Elle est entrée toute jeune, pour une stupidité plus grande que la mienne. Elle a avalé les rouleaux de cette saleté. Moi, je remercie Dieu, malgré tout, je le sens proche et c’est pour cela que je me sens privilégiée. » Elle me recommande ses enfants, me demande de leur écrire que je l’ai rencontrée et qu’elle a vraiment hâte de les revoir. Nous nous quittons en nous embrassant très fort ; difficile de décrire ce que j’éprouve en ce moment. Je voulais que ce soit un petit geste, afin de prendre sur moi sa souffrance. Au cours de cette journée si ensoleillée, peut-être qu’un rayon de Son amour a traversé les barreaux de ces murs gris. C’est un matin de Pâques spécial, je ne peux que remercier Dieu pour ce qu’Il m’a fait vivre : la résurrection est la vraie liberté. J’ai rencontré en prison une femme libre parce qu’elle est consciente d’être aimée de Dieu. (Ago Spolti, Italie)
Juin 1, 2017 | Non classifié(e)
Le 1er juin, dans de nombreux Pays du monde, on fête la Journée Internationale de l’Enfant, instituée en 1925, à Genève (Suisse), au cours de la « Conférence Mondiale sur le Bien-être des Enfants », une façon de braquer les projecteurs sur les nombreuses violences que subit quotidiennement le monde des enfants. Une occasion pour réfléchir à la condition des enfants, trop souvent victimes des guerres, des violences, d’abus, d’exploitation, de discrimination en raison de leur foi religieuse, de leur appartenance ethnique ou de leur handicap. Mais aussi pour inviter le monde des adultes – familles, écoles, société et institutions – à s’engager sérieusement à les protéger et à contribuer à l’avènement d’une société plus juste, plus attentive et plus respectueuse de la dignité et des droits de l’Enfant.
Juin 1, 2017 | Non classifié(e)
Baptême “C’est presque l’heure du déjeuner, lorsqu’un homme frappe à la porte de la paroisse pour fixer la date d’un baptême. Ne s’agissant pas d’un paroissien, je lui demande des précisions. La situation est complexe: il a eu un garçon avec son amie, et sa sœur insiste pour que le bébé soit baptisé. J’essaye de récolter rapidement quelques données et je lui dis au revoir. En sortant, je repense à la manière expéditive dont je l’ai traité. Comme j’ai son adresse, sans y penser deux fois, je vais chez lui: un petit appartement très désordonné. Il est surpris et alarmé: il y a un problème avec le baptême? Je le rassure: c’est seulement pour vérifier que j’ai toutes les données. Son amie et lui s’ouvrent avec confiance et m’invitent à table avec eux pour un déjeuner frugal. Ainsi, j’apprends une situation de marginalisation, mais, surtout, je me rappelle mon unique droit: être au service des autres.” (K.L. – Pologne) Banc d’essai “Je gère une boutique de cadeaux dans un quartier populaire. Pour moi, chaque personne qui entre dans la boutique est plus qu’un client: je considère que la relation avec lui est importante, au-delà du fait que je dois vendre. Parfois, des personnes viennent simplement me confier leurs problèmes. Je les écoute et, si je peux, j’essaye de donner un conseil. Mon père se moque de moi: ‘Au lieu d’une boutique, on dirait un confessionnal.’ Le fait est que, pour moi, le travail est le banc d’essai de ma vie chrétienne.”(Rachele – Italie) Concierge “Je travaille comme concierge dans deux immeubles, où les personnes se connaissaient seulement de nom. En cherchant des occasions pour construire des relations, j’ai commencé à informer un couple sur la vie de la paroisse. Le mari, pourtant éloigné de l’Église, a apprécié mon geste. J’ai aussi sympathisé avec une Thaïlandaise qui, reconnaissante, m’a offert des chocolats. Je les ai tous invités pour une grillade: soirée très réussie, répétée plusieurs fois. De temps en temps, j’offrais une tasse de café à ceux qui rentraient du travail. Des gestes simples, mais, peu à peu, certains se sont sentis libres de me confier aussi des choses plus personnelles. Comme ce locataire qui considérait la prière comme une perte de temps. Lorsque je lui ai promis de prier pour lui, il m’a répondu: ‘Personne ne m’a jamais parlé ainsi jusqu’à maintenant. Je ne l’oublierai pas.’ Un couple d’Italiens, avant de rentrer dans leur pays, a invité tous les voisins à savourer leurs spécialités nationales.” (Maria Rosa – Suisse) Ordures “En sortant de l’école, j’ai aperçu sur le trottoir d’en face un chien qui, à la recherche de nourriture, détruisait et ouvrait des sacs-poubelle. J’ai continué à marcher sans y prêter attention, mais, au fond de moi, quelque chose me poussait à agir pour les autres. Même si j’avais honte, je suis retourné sur mes pas et j’ai remis les sacs en place. Je venais de tourner au coin de la rue, lorsque j’ai vu arriver le camion-poubelle au loin. J’étais content, parce qu’il arrive que, chez nous, s’il y a trop de désordre, les éboueurs ne ramassent pas tout.” (M.B. – Argentine)
Mai 31, 2017 | Non classifié(e)
Du 31 mai au 4 juin, en divers lieux de Rome, se déroulent les célébrations du 50ème anniversaire de la naissance du Renouveau Charismatique, mouvement de l’Église catholique né en 1967 aux États-Unis pendant une retraite spirituelle d’une vingtaine d’étudiants de l’Université Duquesne de Pittsburgh en Pennsylvanie. Depuis lors, le mouvement s’est répandu dans les États-Unis, en Amérique latine, dans les Caraïbes, en Inde et en Afrique. En Europe, il a une présence consistante en France et en Italie et récemment il se répand dans les pays d’Europe orientale. A travers des groupes hebdomadaires, des retraites, des rencontres de prières et des ’’séminaires de vie dans l’Esprit’’ le mouvement diffuse un style de vie de la Pentecôte centré sur les dons de l’Esprit Saint.
Mai 30, 2017 | Non classifié(e)
L’année hébraïque est rythmée par différentes fêtes qui commémorent les événements qui se sont succédé depuis la Création et l’histoire du peuple hébreu. Elle commence le mardi 30 mai à l’heure du coucher du soleil et, (en dehors d’Israël) clôt au crépuscule du Ier juin l’importante fête qui rappelle le don de la Torah sur le mont Sinaï, le plus grand fait par Dieu au peuple hébreu, il ya plus de trois mille ans. Le mot « Shavuot » signifie « semaines », en lien avec les semaines d’attente qui ont précédé l’expérience du Sinaï, en commençant par la Pâque, la sortie d’Égypte et les miracles accomplis par le Seigneur pour libérer les fils d’Israël. Shavuot est certes la moins importante des trois fêtes de pèlerinage hébraïque (Pâque, Shavuot et Sukkot (Tabernacles), mais elle est plus importante que Hanukkah ou Purim.