
Pâques 2017 : Viens, Seigneur Jésus !
![]() De C.LUBICH, Cercando le cose di lassù, Roma 1992, p.136. |
![]() De C.LUBICH, Cercando le cose di lassù, Roma 1992, p.136. |
Première étape : se prédisposer Le matin, autant que possible au réveil, je me prédispose ainsi : « Aujourd’hui je veux L’attendre ». Je ne sais pas ce que cette journée m’apportera mais je sais que d’une manière imprévisible, Jésus abandonné viendra jusqu’à moi : dans les difficultés, dans les déceptions, même peut-être jusqu’à mes manquements, dans les mauvaises ou douloureuses nouvelles. Je Lui déclare qu’Il peut venir tranquillement, que je L’attends. La seconde étape : Le reconnaître Durant la journée je rencontre, et ce n’est presque jamais comme je l’attends, le négatif autour de moi ou en moi. A ce moment-là, il est important de Le reconnaître tout de suite et sans hésiter. Il n’existe pas de besoin ni de faute où, dans son abandon, Il ne soit déjà présent : ainsi toute souffrance est « son sacrement » et ce qui importe est de reconnaître dans le signe de cette souffrance, le visage du Crucifié et de l’Abandonné. Alors en aimant, je L’adore immédiatement. Troisième étape : L’appeler par son nom Lorsque je Le rencontre, non seulement quelque chose se fixe en moi, mais je L’observe, je Le salue. Je l’appelle par son nom. Le fait d’appeler par son nom tout visage de Jésus abandonné est un exercice précieux et beaucoup plus qu’un simple regard superficiel. Ce n’est plus « une chose » mais un « Tu ». Justement chacune de mes actions devient contemplation. Quatrième étape : Lui faire fête Préparer une fête pour Jésus abandonné. Par ce mot, j’entends signifier qu’il faut L’accueillir non seulement sans hésiter, comme si c’était inévitable, ou comme si j’accueillais quelqu’un qui, tout en étant mon ami, arrive chez moi au moment le plus inopportun. Bien plus, je voudrais qu’il ne reste même pas un instant assis dans la salle d’attente, mais L’accueillir tout de suite, au centre de mon amour, de ma disponibilité joyeuse. C’est l’étape, le passage, à travers la souffrance, dans l’amour, à travers l’abandon dans la Pâque. Seul celui qui aime ainsi L’Abandonné donnera la joie au monde. La fête que nous préparons pour l’Abandonné est celle qui ne connaît pas de déclin, parce que son soleil, l’amour, ne se couche jamais. » Klaus Hemmerle Publié dans la revue Gen’s 36, Rome 2006, n. 1, p. 3.
Qui “forme les formateurs”? Qui et comment, en particulier, accompagne la délicate mission des séminaristes et prêtres sur le parcours de leur formation pastorale? Comment aider les séminaristes, diacres et prêtres à être des “ministres capables de réchauffer le cœur des gens, de marcher dans la nuit avec eux, de dialoguer avec leurs illusions et leurs désillusions, de recomposer ce qui a été détruit en eux” (Discours du pape aux évêques du Brésil, 27 juillet 2013)? Des questions sensées pour toutes les communautés chrétiennes qui interrogèrent déjà le Concile Vatican II, ouvrant et exhortant à la création d’écoles qui puissent former à la spiritualité de communion. Histoire. En 1966, l’École sacerdotale du Mouvement des Focolari naît à Grottaferrata (Rome), et déménage ensuite à Frascati en 1974. Elle s’établie en 1984 dans la cité-pilote internationale de Loppiano, aujourd’hui avec le nom de Centre de spiritualité Vinea Mea. L’intention est d’offrir une formation unifiée pour prêtres, diacres et séminaires, qui mette au centre la fraternité vécue. Une école de vie pour hommes appelés du monde entier à annoncer l’Évangile, pour se former à une vie de communion avec ses évêques, avec les autres prêtres, avec les laïcs des paroisses respectives, avec des hommes et des femmes de toute croyance et culture, selon le souhait que Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, a émis en 1966 aux participants à Grottaferrata: “…Savoir tout repousser, se dépouiller de toute prétention de pouvoir, pour assurer la présence de Jésus parmi eux, en vivant comme des enfants le Royaume de Dieu. De cette manière [naîtra] une pastorale ‘nouvelle’ et des prêtres ‘nouveaux’: prêtres-Christ pour l’humanité, prêts à donner leur vie pour tous”. En harmonie avec ce que le pape François a plusieurs fois répété aux prêtres aujourd’hui: sortir vers les “périphéries existentielles”. De 1966 à aujourd’hui, sous la houlette de beaucoup de prêtres, à commencer par don Silvano Cola, plus de 4000 prêtres et séminaristes ont été formés, âgés de 20 à 75 ans, d’Églises différentes et provenant d’une soixantaine de pays du monde entier. Cette expérience, en raison de l’engagement à vivre chaque jour l’amour évangélique, veut être une expérience qui forme “des prêtres de communion” au service des autres.
Rouverte en octobre 2013 après presque deux ans de restructuration, le Centre de Spiritualité accueille le défi de mêler ancien et moderne, dimension communautaire et tradition séculaire de l’Église, autant dans les modalités de formation de la communauté que dans l’architecture même. “Vinea Mea – explique don Imre Kiss, actuel responsable du Centre – offre une formation permanente à la lumière de la spiritualité de communion du Mouvement des Focolari. L’école, d’une durée d’une année, prévoit des cours de spiritualité, théologie, anthropologie, ecclésiologie, en plus de laboratoires sur des thèmes d’actualité (jeunes, famille, communication, dialogue avec cultures et religions). À travers le partage de la vie en petites communautés, visant à répondre à l’exigence exprimée par beaucoup de prêtres d’expérimenter concrètement une spiritualité fondée sur la communion, pour ensuite la transmettre aux hommes et aux femmes de notre temps.” Le Centre œuvre en harmonie avec des structures similaires dans d’autres cités-pilotes du Mouvement des Focolari: Pologne, Allemagne, Kenya, Brésil, Philippines, Argentine. En outre, il promeut souvent des cours et des workshops annuels qui s’adressent à des éducateurs dans les séminaires pour soutenir et diffuser un style de vie sacerdotale fondé sur la communion. En novembre 2016, le Centre Vinea Mea a contribué à l’inauguration du Centre Evangelii Gaudium (CEG): projetée et réalisée en collaboration avec l’Institut universitaire Sophia, elle constitue une proposition en réponse à l’invitation du pape de donner un nouvel élan à l’œuvre de renouvellement nécessaire à la nouvelle étape d’évangélisation de l’Église, appelée à sortir vers les périphéries existentielles de notre temps. Une des premières initiatives du CEG est le cours d’approfondissement sur l’Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, organisé par le Centre de spiritualité Vinea Mea. Source: Loppiano online
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Christ est ressuscité ! Christ est vraiment ressuscité ! Toute souffrance, tout détachement, toute division, tout échec et la mort elle-même peuvent devenir pour nous, grâce à Lui, source de lumière et de paix. Appelés à témoigner la grande annonce de la résurrection, renouvelons notre engagement commun à donner l’espérance et la joie à l’humanité en ce moment de transformations historiques.
Avec mes vœux les plus chaleureux pour une sainte fête de Pâques ! |
La question concernant “l’Évangile et les cultures” est plutôt complexe et délicate. Théologiens, sociologues, pasteurs, hommes politiques et éducateurs en parlent depuis des siècles. Des documents comme Evangelii nuntiandi de Paul VI (8 décembre 1975) et Evangelii gaudium du pape François (24 novembre 2013) sont des références incontournables en la matière. Si l’on ajoute à ce binôme le mot « charismes », un terme qui s’applique aujourd’hui à des personnalités et à des réalités non ecclésiales, alors toute recherche d’un accord devient un défi, surtout si l’on fait se rencontrer des experts provenant de diverses cultures. C’est pourtant ce qui a caractérisé le congrès d’études sur « Évangile – charismes – cultures » qui s’est déroulé les 6 et 7 avril au Centre des Focolari à Rocca di Papa (Rome). En saluant les participants, Maria Voce a dès le début indiqué l’objectif de fond : favoriser « une culture de paix, une culture de la résurrection » qui ait un impact à une échelle toujours plus grande. Des spécialistes venus d’Asie, d’Afrique, d’Amérique, d’Europe (physiquement présents ou reliés par internet) ont débattu à ce sujet lors de trois sessions thématiques. Charismes et évangélisation de la culture. La première session a travaillé à partir de deux questions – « Comment répondre à l’urgence de faire en sorte que l’Évangile devienne culture ? » (Mgr Zani) et « Comment accélérer la communion entre les charismes face aux défis actuels ? » (Sr Motta) -, et d’une provocation : « Aujourd’hui de nombreux “charismes” émergent dans des milieux profanes, tandis que dans l’Église la dimension prophétique est souvent insuffisante » (Bruni). Au cours des échanges qui ont suivi, les experts présents et aussi ceux reliés par internet, ont souligné, entre autres, que « chaque fois que nous sommes en présence d’un autre, nous rencontrons une histoire, familiale, sociale et culturelle » (Gaudiano) ; que « les médias ont un charisme particulier pour construire le monde uni, à condition qu’ils gardent leur indépendance » (Zanzucchi) ; que « l’évangélisation de la culture n’emprunte pas des voies dominatrices, mais celles du témoignage » (Mgr Zani). Sans oublier cette interpellation: « Il faut un nouveau potentiel narratif ; les jeunes d’aujourd’hui ne comprennent plus le langage du siècle dernier ». (Bruni) De l’inculturation à « l’inter-culturalité ». La deuxième session a débuté par l’intervention de Jesús Morán: « Les productions culturelles européennes n’épuisent pas ce qu’il y a à dire sur le Christ. Dans la rencontre avec les autres cultures s’exprime quelque chose qui n’avait pas encore été exprimé ». Le but, a rappelé le philippin Andrew Recepcion, « n’est pas un christianisme non occidental, mais outre-occidental ». Maria Magolfi a relevé dans le vécu de l’Afrique des valeurs « à prendre en considération aussi au niveau universitaire, pour sortir de certaines impasses ». Soni Vargas, de la Bolivie, a instamment demandé de passer du paradigme de « l’inculturation », qui n’exprime pas la « réciprocité active » demandée par Chiara Lubich, à celui de « l’inter-culturalité ». : « Ce n’est plus alors la mission, mais le don mutuel, dans une dynamique trinitaire où la supériorité d’une culture sur l’autre n’a plus de place ». Au cours du débat, Vania Cheng, chinoise, a dit: « L’Asie prône l’écoute, le respect et le silence, parce que la vie intérieure révèle davantage que la parole ». Raphaël Takougang, camerounais, a rappelé que « dans « l’inter-culturalité » le savoir ne se communique pas, il se transmet en vivant une expérience ensemble ». Roberto Catalano a souligné combien Chiara avait vu loin quand elle a invité à « faire naître le Christ du cœur des cultures ». Un avis partagé par Lucas Cerviño, relié depuis le Mexique: « Je dois créer les conditions pour que la semence de Dieu qui est déjà présente dans une culture puisse fleurir, mais sans en imposer les modalités » Morán a conclu : « Il est juste qu’il n’y ait pas de contrôle ni de supériorité d’une culture sur l’autre, mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas un centre : le Christ est le cœur du monde ». Jeunes – foi – vocations. La troisième session, centrée sur le thème du prochain synode des évêques, a été introduite par Italo Fiorin : « Éduquer signifie aider l’autre à trouver le sens de sa propre vie. Éduquer c’est l’art d’accompagner ». Sœur Jenny Faravin a témoigné de « la découverte de la vocation à l’amour qui fait éclore de très belles fleurs ». Maria Rosa Logozzo a parlé de groupes de jeunes de diverses cultures (croyants ou non) en contact avec le focolare de Dublin : « La possibilité de faire une expérience de Dieu dans la communauté les attire ». Après un riche débat, Fiorin a conclu en rappelant l’importance de la « pédagogie de la réalité », en particulier du service learning : « Apprendre sert, servir enseigne ». Lors du dernier après-midi, le théologien Piero Coda a répondu à la question: que signifie « L’Église est née de l’abandon de Jésus en croix » ? « Une vie d’exode : la capacité de se détacher de ses propres racines pour vivre l’autre. Témoigner de la folie de l’amour de Dieu ». Le dialogue engagé pendant ces deux journées, a finalement rappelé Francisco Canzani, fera l’objet d’articles destinés aux revues Gen’s, Unité et Charismes, Umanità Nuova, Città Nuova, et alimentera aussi la réflexion sur l’actualité ecclésiale et culturelle. source: Città Nuova online
Harmonie sociale, citoyenneté globale, écologie, migrations et réfugiés, dialogue interreligieux, éducation à la paix: ce sont quelques unes des thématiques abordées au cours du séminaire qu’a organisé à Rome l’ONG New Humanity (Humanité Nouvelle). Présence, entre autres, de ses représentants auprès des sièges internationaux des Nations Unies à Paris, Genève et New-York. New Humanity organisation non gouvernementale qui représente le Mouvement des Focolari auprès de l’ONU, travaille depuis trente ans à la promotion d’une culture du dialogue et à l’élaboration de processus de paix, à travers des apports théoriques et de bonnes pratiques, Au cours de ces journées les participants ont eu l’occasion de confronter leurs idées autour des actions et des propositions que cet observatoire privilégié est en mesure de porter dans le débat international. La présence des jeunes au sein des travaux a contribué à rendre le dialogue très vivant. Les propositions pour développer le partage des multiples activités, des projets à venir et des événements promus par l’ONG ont été très intéressantes. Les stages que de nombreux jeunes effectuent auprès des instances internationales de New Humanity marquent en profondeur leur parcours culturel et humain. Ils ont l’occasion d’être ainsi confrontés aux problématiques actuelles, spécialement celles qui concernent le droit international, en suivant les réunions des Nations Unies et en donnant aussi leurs contributions écrites aux documents qui sont proposés sur les diverses thématiques.