Mouvement des Focolari
Sophia: nouveaux cours de master

Sophia: nouveaux cours de master

IUSDix ans après sa naissance, l’Institut universitaire Sophia passe d’une unique formation en “Fondements et perspectives d’une culture de l’unité”, à trois titres distincts de master: Sciences économiques et politiques, Ontologie trinitaire et Culture de l’Unité. Un bond de qualité, de recherche et engagement académique, qui offre à des jeunes du monde entier la possibilité d’une préparation inter et transdisciplinaire, en particulier avec l’exploration de secteurs innovants de l’économie sociale, civile et de communion, de la vaste dimension des politiques participatives, du niveau local au niveau international, et avec l’approfondissement de parcours relationnels en philosophie et théologie, à la fois fondement et sève de nos société, en dialogue avec les sciences, les cultures et les religions. “Avec les deux nouveaux titres académiques, Sciences économiques et politiques d’un côté, et Ontologie trinitaire (c’est-à-dire Philosophie et théologie) de l’autre, qui s’ajoutent dès la prochaine année académique 2017-2018 au parcours en Culture de l’Unité – explique Piero Coda, doyen de l’Institut – Sophia offre aux jeunes une qualification académique qui conjugue la dimension unitaire du sens de l’aventure humaine avec la dimension compétente d’une qualification scientifique, au service de la croissance intégrale de la personne et de la société.” Benedetto Gui, coordinateur du Département d’Économie et Management, ajoute: “Parmi les nouveautés du nouveau parcours académique, la langue anglaise est introduite pour différents cours du master en Sciences économiques et politiques”. Il poursuit: “À une époque où on n’a pas le courage de proposer aux jeunes des idéaux pour lesquels s’investir, Sophia essaye de fonder sa propre vision du monde sur le plus profond respect de la personne humaine (et donc aussi de sa culture, de sa religion, de ses idées) et de viser l’objectif d’un monde sans haine, guerres, oppressions, exclusions, supériorité des uns sur les autres. En économie, cela ne signifie pas avoir une recette prête à imposer, mais regarder au-delà de la vision réductive aujourd’hui dominante du sujet économique et des relations économiques, même si la recherche scientifique en démontre l’inadaptation”. Les étudiants de Sophia proviennent de 30 pays et pratiquent des religions différentes. L’Institut leur propose un parcours qui unit l’apprentissage – fait d’écoute, discussion, prédisposition de textes et présentations en classe – à la vie réelle. La même logique d’ouverture à l’autre, comme méthode pour observer la réalité à connaître, est aussi expérimentée en classe, dans les couloirs, dans les activités de la vie communautaire et dans les résidences, où les étudiants ont l’occasion de faire une extraordinaire expérience interculturelle. Benedetto Gui continue:“D’un côté, nous essayons de réaliser avec les étudiants l’acquisition de compétences que l’on attend de trouver chez un diplômé en économie et, de l’autre, un approfondissement de cette vision de l’économie que j’évoquais ci-dessus, à travers l’étude de nouveaux filons de recherche et le contact avec les initiatives économiques qui mettent en pratique cette vision. Des thèmes qui sont souvent négligés dans l’enseignement universitaire”. Une fois leurs études terminées, comment les étudiants intègrent-ils le monde du travail? “Les recruteurs savent qu’une bonne connaissance scolaire ne suffit pas à faire d’un jeune un membre valable d’une organisation. Il faut aussi avoir la capacité de dialoguer avec les porteurs d’autres connaissances, de savoir coopérer, d’assumer des responsabilités. L’expérience de ces dernières années nous montre que nos étudiants sont appréciés non seulement pour leur préparation, mais aussi pour d’autres dons que l’expérience de Sophia est particulièrement apte à développer. Attention cependant: la formation ne peut pas uniquement être utile pour trouver un travail, mais aussi pour favoriser la croissance de la personne et, non moins important, pour développer la capacité d’initiative individuelle et de groupe dans les domaines économique, politique et social. Nous pensons que c’est aussi une contribution précieuse pour la société.”

Fonjumetaw: Nouvelle Évangélisation

Fonjumetaw: Nouvelle Évangélisation

20170305_111937“Nous avons renouvelé le pacte et promis de continuer à vivre dans l’esprit d’amour, d’unité et de paix qui a changé nos vies ». C’est ce qu’ont écrit, dans une lettre envoyée à Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, les Chief (chefs) du royaume de Fonjmetaw, un village situé dans la forêt camerounaise, réunis avec leurs communautés le 5 mars dernier. Environ 200 personnes ont pris part à un rendez-vous qui s’insère dans l’histoire de ce peuple. Un lien fort unit la vaste région tropicale qui se trouve autour de Fonjumetaw et de Fontem, où, en 1966, arrivèrent pour la première fois, deux focolarini médecins qui ont aidé la population locale à vaincre les maladies responsables d’une très haute mortalité infantile. C’était il y a cinquante ans : le peuple Bangwa, qui risquait de disparaître, fut sauvé. En septembre dernier les Fon (chefs traditionnels des villages de cette région africaine) se sont rendus à Rome pour le Jubilé de la Miséricorde et pour rendre hommage à Chiara Lubich (“Mafua Ndem”, Reine envoyée par Dieu, comme ils l’appellent), devant sa tombe au Centre International des Focolari à Rocca di Papa. La délégation africaine a participé aussi à l’audience du Pape François et a rencontré l’actuelle présidente du Mouvement des Focolari, Maria Voce et son coprésident, Jesús  Morán. 20170305_133840Le Jubilé a redonné souffle à la Nouvelle Évangélisation, en renforçant les liens de fraternité que désormais ces villages cherchent à vivre intensément. La rencontre du 5 mars a eu précisément cette signification. Le Fon a parlé du « pèlerinage » vécu à Rome avec les autres Fon de la région, avec l’évêque Andrew Nkea Fuanya et l’évêque émérite Francis Teke Lysinge. En invitant tout le monde à faire un nouveau pas dans la vie de fraternité, il a décrété une « année de réconciliation ». Tous ont acquiescé avec joie. Et, dans un climat de fête, jeunes, adultes et enfants se sont embrassés, une façon pour eux de sceller cet engagement. Un des Chief a présenté  “dé de l’amour”. Puis il l’a lancé en l’air. La phrase qui est apparue, « s’aimer réciproquement », a été une confirmation, y compris en jouant, de l’engagement que chacun voulait assumer. .Ont suivi des expériences et des scénettes sur les divers points de l’art d’aimer. L’un des Chief a raconté une forte expérience : depuis de nombreuses années il n’avait pas pardonné à quelqu’un à cause d’une affaire où il s’était senti offensé mais, après avoir accueilli l’invitation du Pape à pardonner et oublier, il a réussi à le faire en cette année de la réconciliation. Cette journée s’est terminée par un moment de fête avec le Fon et la Mafua (Reine), ainsi que tous les Chief, les notables et les focolarini. La Mafua a raconté ses rencontres avec Chiara en 2000, lors de sa visite au Cameroun, sa participation au pèlerinage de 40 personnes au Centre du Mouvement des Focolari à Rome et son désir de voir la vie de « Mamà Chiara » se répandre dans tout le peuple. La lettre des Chief à Emmaüs, 17 ans après la dernière visite de Chiara dans ces régions, a scellé l’engagement et le désir de tous. Ces rencontres de Nouvelle Évangélisation se poursuivront. Aussi le Fon de Fonjumetaw a chargé l’un des Chief  de s’en occuper. La prochaine est prévue le 2 avril.

EcoOne Youth Ecological School

EcoOne Youth Ecological School

Ecology School La terre, notre maison commune, proteste. Elle semble se transformer toujours plus en un immense dépôt d’ordures. Sa température accuse une hausse spectaculaire et l’épuisement de ses ressources naturelles rend impossible d’assurer le niveau de consommation actuel des Pays les plus riches. La biodiversité disparaît et la qualité de la vie humaine se détériore. Ce qui est en train d’arriver nous confronte à une urgence: celle d’avancer vers une courageuse révolution culturelle. Personne ne veut revenir à l’époque des cavernes, mais il est indispensable de changer de vitesse et d’élaborer un nouveau modèle de développement. L’initiative culturelle internationale EcoOne t’invite à une session écologique qui se déroulera du 2 au 4 mai 2017 à Loppiano (Florence) en Italie. Elle s’adresse aux jeunes mais elle est ouverte à tous ceux qui désirent apprendre à regarder d’un oeil nouveau la relation entre la personne et la nature. Pour s’inscrire il suffit de remplir la fiche en ligne: https://goo.gl/forms/TY3o7sGE08TRvohT2 Pour plus de renseignements voir le tract ci-joint. La commission EcoOne    

Parole de vie d’avril 2017

Deux disciples, raconte l’évangéliste, se dirigeaient vers le village d’Emmaüs. Ils « parlaient et discutaient » des événements survenus les jours précédents à Jérusalem. À l’inconnu rencontré sur le chemin, qui semble tout ignorer de la situation, ils confient leur souffrance : « Un prophète puissant en action et en parole devant Dieu et devant tout le peuple », en quiils avaient mis leur confiance, avait été livré aux Romains par les autorités judaïques, puis condamné à mort et crucifié. De cette épouvantable tragédie, ils ne comprenaient pas le sens. Au long de la route, l’inconnu, partant de l’Écriture, éclaire ses compagnons sur la signification de ces événements et leur redonne espoir. Parvenus à Emmaüs, ils le retiennent : « Reste avec nous, car le soir vient », lui disent-ils. Au cours du repas, l’inconnu bénit le pain et le partage avec eux. À ce geste, ils le reconnaissent : le Crucifié qui était mort est maintenant ressuscité. À l’instant, l’inconnu disparaît à leurs yeux et les deux disciples retournent à Jérusalem annoncer la grande nouvelle aux apôtres. Nous connaissons nous aussi déceptions, indignations et découragements face aux injustices frappant les innocents. Souffrance et obscurité ne manquent pas non plus dans notre vie. Comme nous aimerions rencontrer quelqu’un cheminant avec nous, prêt à nous comprendre et nous éclairer ! Pour rester plus près de nous, Jésus, l’Homme-Dieu, a accepté librement de connaître toutes les formes de souffrance, jusqu’au sentiment d’abandon de son Père 1. Par sa confiance dans l’amour de Dieu, il est allé au-delà, s’abandonnant de nouveau à son Père dont il a reçu une vie nouvelle. « Jésus est présent en tout ce qui nous fait souffrir. Essayons alors de le reconnaître dans toutes les angoisses et les souffrances, les nôtres et celles des personnes que nous côtoyons. Il les a faites siennes. Faisons quelque chose pour soulager la douleur de Jésus en ceux qui souffrent. En outre nous en éprouverons une grande joie, une nouvelle plénitude de vie 2. » Un enfant de sept ans raconte : « Cela m’a fait mal, quand mon papa est allé en prison, mais j’ai aimé Jésus en lui. Alors je n’ai pas pleuré devant lui lorsque nous sommes allés lui rendre visite. » Une jeune femme : « J’ai accompagné mon mari Roberto au cours des derniers mois de sa vie, après un diagnostic sans espoir. Je ne l’ai pas quitté un instant. En le voyant, je voyais Jésus. Roberto était vraiment en croix. » Leur amour réciproque est devenu lumière pour leurs amis. « L’expérience vécue avec Roberto, raconte l’un d’eux, nous a entraînés à le suivre vers Dieu. Souvent nous nous demandons quel est le sens de la souffrance, de la maladie et de la mort. Je crois que tous ceux qui ont parcouru ce chemin de souffrance aux côtés de Roberto ont trouvé clairement la réponse. » Ce mois-ci, tous les chrétiens célébreront le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus le même jour. C’est une occasion pour raviver notre foi dans l’amour de Dieu, qui nous permet de transformer la souffrance en amour. Chaque détachement, séparation, échec, la mort même, peut devenir, pour nous aussi, source de lumière et de paix. Paul Claudel disait : « Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance. Il n’est même pas venu l’expliquer. Il est venu la remplir de sa présence. » Sûrs de la proximité de Dieu, en toute situation, redisons avec foi la prière des disciples d’Emmaüs : « Reste avec nous car le soir vient. » Letizia Magri   1 Cf. Mt 27,46 ; Mc 15,34. 2 Cf. Chiara LUBICH, Commentaire de la Parole de vie d’avril 1999.    

L’Europe que nous voulons construire

L’Europe que nous voulons construire

33275776640_9476ba0076_kLe 24 mars dernier, en soirée, la basilique des XII Apôtres (Rome) déborde de fidèles recueillis pour la Veillée de prière du 60ème anniversaire des Traités de Rome, présidée par le Cardinal Kurt Koch, président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens. Catholiques, protestants, orthodoxes, anglicans, clercs et laïcs, ont répondu à l’invitation d’ « Ensemble pour l’Europe » : une initiative de 300 Mouvements et Communautés chrétiens. En témoigne le chœur composé de huit Mouvements présents à Rome et du chœur de la communauté roumaine-orthodoxe. Le Président de la République italienne, Sergio Mattarella, a fait parvenir à tous ses « Sentiments partagés, avec la conviction que des moments de rencontre comme celui-ci donnent un important signe d’espérance, nécessaire pour construire une Europe unie et solidaire ». Mgr Nunzio Galantino (secrétaire général de la conférence des évêques italiens), Andrea Riccardi (Fondateur de la Communauté de Sant’Egidio), Gerhard Pross (actuel modérateur d’Ensemble pour l’Europe), sont intervenus à diverses reprises pour mettre en évidence les différents aspects de la crise que traverse l’Europe, provoquée entre autres par les égoïsmes nationaux, provenant de groupes et d’individus. Ils ont lancé de différentes manières l’invitation à croire encore au projet des Pères Fondateurs de l’Europe : travailler en faveur de la paix, de la justice et de la solidarité dans le monde (cf. le Préambule du Traité qui adopte une Constitution pour l’Europe, déclaré par les Chefs d’État le 29/10/2004). C’est dans ce contexte qu’a fortement retenti l’hymne Trisagion « Dieu Saint, Dieu saint, Dieu Saint et fort », chanté solennellement par tous. 33502789222_a306093187_k_Thomas KlannHeinrich Walter, du Mouvement Schönstatt, a souligné dans une interview: « Il y a des points essentiels dans le chemin vers une nouvelle intégration européenne. Il faut cultiver les racines chrétiennes de l’Europe : nous nous y engageons. Et il faut respecter la liberté d’autrui. En tant que « Ensemble pour l’Europe » c’est ce que nous essayons de vivre. Cette expérience nous voulons la partager avec toute l’Europe ». Simeon Catsinas, prêtre grec-orthodoxe à Rome, a voulu partager sa joie après cette Veillée : « Je suis heureux de cette soirée. En tant que chrétiens nous devons travailler ensemble et donner un témoignage commun ». A la question de savoir si le document “Du conflit à la communion” est un modèle pour l’Europe, le doyen de l’Église Évangélique luthérienne en Italie, le pasteur Heiner Bludau, a répondu: « Le document est sûrement un pas un avant. Il doit désormais toujours davantage s’inscrire dans la vie. Il pourra devenir ainsi un modèle convaincant pour toute l’Europe ». 33275571860_ad88bf3423_k_Thomas KlannAu cours de la Veillée les diverses interventions ont fait écho aux textes de l’Écriture. De son côté, Jesús Morán, coprésident des Focolari, a affirmé que “l’Europe ne peut se penser sans le christianisme. Mais le christianisme qui l’a formée est celui de l’Église unie. La catholicité œcuménique est donc une réalité fondamentale de cette Église. L’Europe doit se retrouver en tant que civilisation issue du christianisme. Les valeurs chrétiennes sont les valeurs européennes et inversement. La culture du dialogue, de la tolérance, de l’ouverture, de la fraternité, peuvent être vécues au-delà de nos confessions, religions et crédos respectifs. Je souhaite que ce moment de prière commune serve à faire ressurgir ces grandes valeurs ». Plus de 4000 personnes ont suivi l’événement en direct via streaming. Nombreux échanges sur les réseaux sociaux. Des veillées semblables ont eu lieu dans 50 villes d’Europe, toutes très fréquentées et empreintes de solennité. Beatriz Lauenroth