Mouvement des Focolari

Chiara Lubich : Résurrection de Rome

Résurrection de Rome est l’un des écrits les plus célèbres de Chiara Lubich, fruit d’une de ses expériences qu’elle a transmise ensuite dans un article paru dans la revue “La Via” en 1949. C’est un texte qui montre à la fois la dimension mystique d’une expérience charismatique, exprimée par l’utilisation d’un langage particulièrement dense en images, et l’actualisation de cette expérience dans la vie au contact de l’humanité. Cet écrit marque un tournant dans l’expérience de Chiara Lubich en 1949 : le retour à Rome, c’est-à-dire à la vie normale, vécu comme l’introduction de la lumière et de la vie dans le quotidien, avec le fruit d’un renouveau non seulement de l’existence personnelle mais aussi de la société. Le regard sur Rome a en effet pour l’auteur la signification d’un regard sur toutes les villes du monde. La vidéo que nous présentons est le résultat d’un long et patient travail photographique réalisé par Javier Garcia, avec la voix originale de Chiara Lubich tirée de la lecture du texte adressé aux dirigeants des Focolari le 3 octobre 1995. Activer les sous-titres français https://www.youtube.com/watch?v=acrJDXY6Lig

Télécharger le texte original complet

Mariapolis de la Terre Sainte : une communauté par vocation

Être une communauté, c’est plus que d’être ensemble. Cela signifie répondre à un appel et construire : donner vie à une famille soutenue par la Parole et se retrouver. C’est ce que nous rapportent des personnes qui ont participé à la Mariapolis de Terre Sainte en juillet dernier dans cette vidéo.  C’est une brise légère qui caresse les ruines séculaires de l’église Saint-Georges, à Taybeh, le seul village entièrement chrétien de Terre Sainte, le lieu, où selon les Écritures, Jésus est venu se reposer avec les siens avant la Passion. Et c’est là, entre le 8 et le 9 juillet 2022, que les adultes, les jeunes et les enfants du mouvement des Focolari se sont réunis pour vivre une Mariapolis très spéciale, un moment de fraternité et de véritable communion. « La Mariapolis est un moment où l’on se retrouve en famille », déclare Mayra, de Bethléem. « Habituellement, elle est organisée chaque année, mais à cause de la pandémie, nous n’avons pas pu. Cette année, après trois ans, nous l’avons organisé et pour moi, c’était comme faire une pause dans ma vie et me recharger spirituellement”. « Être témoins de l’amour » était le titre de cet événement de deux jours auquel ont participé des personnes venues de diverses régions du pays, de Haïfa à Nazareth, en passant par Jérusalem, Ramallah, Bethléem et Gaza. Malgré les difficultés sociopolitiques et culturelles qui caractérisent la Terre Sainte, le désir de profiter de la beauté et de vivre en communauté devient un choix capable de surmonter les barrières physiques et souvent même intérieures. C’est la communauté, en effet, le lieu où nous recueillons des valeurs qui deviennent nourriture, où nous bâtissons un présent et un avenir respectueux de la dignité de tous ; c’est le lieu où l’écoute et le témoignage des autres à la lumière de l’Évangile nous invitent à mieux comprendre l’œuvre de Dieu dans nos vies et, plus que tout, où personne n’est seul. C’est ce que racontent Marcell et Boulos, de Nazareth, qui, au cours de leur cheminement, ont fait l’expérience de la rencontre et de la famille précisément au moment le plus douloureux de leur vie, face à la mort de leur dernier fils, Jack. Et encore Khader, de Gaza, qui malgré les luttes quotidiennes auxquelles il doit faire face dans le contexte dans lequel il vit, place son espoir en Dieu, reconnaissant avec joie la beauté de la vocation à laquelle il est appelé : celle du bonheur.

Maria Grazia Berretta

Activer les sous-titres français https://youtu.be/cCMZ1jlYzhA

Évangile vécu : devenir des instruments dans les mains de Dieu

L’une des plus grandes souffrances de l’être humain est de sentir sa propre inutilité devant les faits de la vie, d’accepter qu’il ne puisse rien faire. Être un instrument entre les mains de Dieu signifie donc se rendre disponible, redécouvrir sa propre valeur en laissant faire quelqu’un d’autre ; apprendre l’art de se confier et de confier. Prudence En tant que chef de service dans mon entreprise, j’ai remarqué un jour une attitude agressive chez un collègue habituellement très serein. Invité à parler, il m’a confié ses problèmes avec sa femme, qui s’était révélée violente au point de porter la main sur lui. Elle lui demandait de plus en plus d’argent. C’était la raison de ses heures supplémentaires. Depuis, ce collègue a commencé à me téléphoner en dehors du travail lorsque les choses allaient mal, sûr de trouver en moi une écoute désintéressée. Cependant, lorsque j’ai réalisé que j’étais devenue une sorte de refuge pour lui, j’ai ressenti, par prudence chrétienne, le besoin d’en parler à mon mari. Et c’est lui, après m’avoir fait comprendre que pour cet homme je pouvais représenter non seulement une amie, mais l’idéal d’une femme, qui a proposé une idée qui s’est avérée judicieuse : inviter la famille du collègue sous prétexte d’un anniversaire. Après avoir fait confiance à Dieu, et grâce à l’ambiance créée par les jeux et les gadgets de nos enfants, la relation établie avec l’autre couple a donné l’espoir d’un changement de situation. (G.T. – Portugal) Adieu mon cher vélo ! Depuis quelque temps déjà, j’ai dû mettre au garage mon cher vélo, compagnon de tant de voyages et déplacements. Le fait est que, à cause de mes doubles lentilles, je suis maintenant obligé de me déplacer constamment à pied. A dire vrai, cela m’a coûté un peu : le vélo était très utile car dans le panier je pouvais déposer mes courses et d’autres choses que je dois maintenant porter à la main. Heureusement, je vis dans une petite ville où tout ce dont j’ai besoin se trouve regroupé dans le même secteur. Cependant, j’ai découvert un avantage à me passer de deux roues, autre que celui d’éviter les chutes si désastreuses lorsqu’on a atteint un certain âge. En fait, la marche me donne l’occasion de rencontrer de nombreuses personnes, d’échanger… et il y a toujours quelque chose de triste ou de joyeux à partager. Bref, tout est une expression de l’amour de Dieu si nous sommes disposés à faire sa volonté. Mieux vaut essayer d’aller au paradis sans vélo plutôt que de rouler plus vite… pour finalement quoi ? (Marianna – Italie)

Publié sous la direction de Maria Grazia Berretta

(extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année IX – no.1 – janvier-février 2023)

Le dialogue œcuménique : faire partie d’un même peuple

Un pas en avant pour apprendre à se connaître et à marcher ensemble. Au terme de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, de Bari (Italie), une expérience de synodalité, de dialogue et de proximité avec des frères de différentes Églises. Depuis quelques années, mon mari Giulio et moi-même suivons le dialogue œcuménique dans le diocèse, avec d’autres mouvements et au nom du Mouvement des Focolari. Il y a quelque temps, nous avons reçu une lettre du cardinal Kock, préfet du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, et du cardinal Grech, secrétaire général du Synode des évêques, sur la nécessité d’impliquer les frères et sœurs des autres Églises dans les Tables synodales, moments en petits groupes, organisés pour élaborer des réflexions et des propositions adaptées au parcours de notre Église diocésaine, précisément à l’occasion du Synode lancé en octobre 2021. J’ai saisi l’occasion et je suis allée voir Don Alfredo, le délégué de notre évêque pour le dialogue œcuménique et interreligieux, en l’invitant à considérer cette hypothèse, et après quelque temps, il m’a contactée pour m’inviter à participer à un cours pour les animateurs des tables synodales dans le diocèse, cours qui s’est révélé très intéressant. L’étape suivante a consisté à commencer à imaginer notre rencontre avec nos frères et sœurs chrétiens, puis à la concrétiser progressivement : nous avons cherché une salle adaptée, nous avons impliqué des amis d’autres mouvements dans la préparation, chacun connaissant des personnes d’autres Églises, qui sont devenues à leur tour d’autres animateurs. Nous avons fixé les dates et, le matin, nous sommes allés avec ma famille préparer la salle pour la rendre accueillante : nous avons dressé 6 tables avec des nappes de couleur, des affiches, des marqueurs de couleur, ainsi que des chocolats, des boissons, des verres, etc. Nous ne savions pas combien de personnes viendraient, alors nous avons voulu exagérer et mettre 6 chaises par table. En début d’après-midi, nos invités sont arrivés et à la fin nous étions 38 personnes de 9 églises différentes et nous avons dû ajouter 2 chaises. Ce fut une expérience merveilleuse où nous sommes entrés comme des étrangers et sommes repartis comme des frères, avec le désir de nous connaître de plus en plus afin de pouvoir prier ensemble et vivre la charité fraternelle. Il y avait un grand enthousiasme à la découverte de pouvoir être ensemble avec la joie d’être un seul peuple de Dieu.

                                                                                                                      Rita et Giulio Seller

Grande-Bretagne : Combler les fractures

Construire l’unité au-delà des préjugés séculaires, de la méfiance et des fractures, en instaurant, jour après jour, un dialogue qui est devenu un style de vie. Tel est le quotidien de la communauté des Focolari en Grande-Bretagne, dont les membres appartiennent à différentes Églises chrétiennes. https://www.youtube.com/watch?v=yCXl8mndNJY&list=PL9YsVtizqrYv2ebAtB_j8KTB-hL0ZRid7&index=2

La communion, une mission

La communion, une mission

La présentation du premier “Bilan de Communion” du mouvement des Focolari, un aperçu des activités et des initiatives promues par le mouvement dans le monde au cours des deux années 2020-2021, a eu lieu le 19 janvier 2023 à Rome (Italie), au “Focolare meeting point”.  En présence de personnalités du monde diplomatique, politique et religieux, ainsi que de journalistes de différents médias italiens, le premier “Bilan de Communion” du mouvement des Focolari pour les années 2020-2021 a été présenté.

Margaret Karram

Un document qui retrace un parcours de vie fait de partage spontané, non seulement de biens mais d’expériences et de besoins inspirés par l’amour évangélique et qui, en montrant les fruits de ce partage, encourage un dialogue renouvelé pour une communion accrue, en plaçant à côté des ressources matérielles également les biens immatériels donnés, investis, recueillis au cours de cette période. L’événement, animé par la journaliste Claudia di Lorenzi, s’est ouvert par les salutations de la Présidente du Mouvement des Focolari, Margaret Karram. Elle a souhaité « que ces pages marquent le début d’un partage toujours plus grand. Pour être des graines d’espoir crédibles qui contribuent à renouveler le monde avec amour. » Dans son intervention, Geneviève Sanze, économiste et coresponsable du volet Économie et Travail au Centre international du mouvement des Focolari, a expliqué que “ce rapport est un outil de dialogue, une tentative d’offrir un aperçu de ce que nous essayons d’apporter à la société, en avançant sur le chemin de la fraternité.” Sœur Marilena Argentieri, Présidente du CNEC (Centre National des Économes de Communautés) a dit que ce que « le Bilan de Communion transmet est que rien ne nous appartient (…) parce que tout ce que j’ai est en communion avec l’autre. » Et elle a ajouté une impression personnelle : « Le ‘Bilan de Communion’, je crois, me fait grandir en liberté et en détachement, parce qu’au centre il y a l’amour de Dieu et l’amour des pauvres. »

De gauche à droite : Dr Geneviève Sanze, Prof. Luigino Bruni, Prof. Andrea Riccardi, Sr Marilena Argentieri.

“Ce document”, a déclaré Andrea Riccardi, historien et fondateur de la Communauté de Sant ‘Egidio, « veut mettre en évidence les effets de cette communion, de ce que nous avons et de ce que nous sommes, dans un partage volontaire et libre. Et dans une certaine mesure, plus nous vivons cette communion, moins nous contrôlons les effets, mais peut-être vivons-nous davantage l’Évangile. » « Le mouvement des focolari – a ajouté Riccardi – qui rayonne dans de nombreux pays du monde, silencieusement, est comme un réseau dans la société et dans l’Église qui empêche la terre de déraper. Nous sommes dans une période de perturbation humaine, écologique et religieuse et donc ce réseau d’amitié dans le monde, et j’insiste ici sur la valeur de l’unité, mais une unité qui s’enracine ensuite dans de nombreuses régions du monde, a une valeur beaucoup plus grande. » A son tour, Luigino Bruni, économiste et professeur d’économie à l’Université Lumsa de Rome, a déclaré que « le Bilan de Communion nous rappelle l’importance du capital relationnel, du capital spirituel, du capital invisible qui rend notre communauté belle et riche » et que « les charismes sont capables de mobiliser des énergies plus profondes que l’argent, c’est-à-dire que les gens se mobilisent pour l’infini. » Le “Bilan de Communion”, un dossier de 112 pages, qui reflète la vie du Mouvement des Focolari, qui recouvre des secteurs très divers, qui vont des initiatives concrètes à la formation ou les études, de la communication à l’écologie, où il est clair que – comme le disait Geneviève Sanze – « ce n’est pas l’argent qui change le monde. Mais ce sont des hommes et des femmes “nouveaux” qui apportent une nouvelle culture de la fraternité. Et c’est ce que nous voulons mettre en évidence. »

Carlos Mana

Voir la vidéo de présentation https://youtu.be/HcJ5poGmq8A