Juin 10, 2016 | Non classifié(e)
Le 4 juin à Viterbo, chef-lieu de la Tuscie, le Jardin de la « Porta della Verità » a été dédié à Chiara Lubich pour souligner l’accueil de son message d’unité entre les peuples, de la part de la ville : « Un message d’interculturalité vécu en tant que richesse dans la diversité et le respect réciproque », comme on peut le lire sur l’un des quotidiens locaux, qui ont largement commenté la nouvelle. Le Jardin de « Porta della Verità » est un petit espace de verdure juste à l’intérieur des murs du centre historique de la ville de Viterbo. Le 4 juin beaucoup d’enfants des écoles et quelques personnes importantes pour l’histoire de la ville, y étaient présents en plus des autorités : le maire Leonardo Michelini et l’évêque Lino Fumagalli. Le projet, lancé par la Commune en 2014, conçu et concrétisé par les Acli en collaboration avec l’Institut Compréhensif « L. Fantappiè », avait prévu la mise en place du Dé Solidaire. « Nous le voulions dans notre ville parce que c’est un exemple concret de solidarité. La réalisation en a été possible grâce à la collaboration de tous les secteurs de l’administration communale », explique le président des Acli de Viterbo, Renzo Alvatori.
« Le thème de la solidarité s’adresse à notre vie à tous, souligne l’évêque Lino Fumagalli. On peut mesurer de degré d’avancement d’une société par le nombre des œuvres de solidarité. Les phrases que l’on peut lire sur les faces du dé, si elles sont concrétisées, soudent les cœurs ». Les étudiants racontent leurs expériences quotidiennes de solidarité en ajoutant ce qui les a conduits à élaborer les six phrases choisies pour le Dé de Solidarité (par un concours dans l’école où ont été évaluées plus de 120 phrases présentées). « Le Dé Solidaire est un projet qui donne sens au travail de l’école en commençant par les quatre murs des classes et continue ensuite après le son de la cloche, ajoute Alexandre Ernestini de l’Institut Fantappiè. L’école est un élément important pour la communauté, elle est capable de travailler sur le territoire avec les diverses associations comme les Acli et les autres organes administratifs ». « Cette journée est une date qui entre dans l’histoire de la ville, conclut le maire Leonardo Michelini. Le projet semblait irréalisable au début, mais les messages que le Dé Solidaire transmet sont d’une valeur universel ». Source: ViterboPost
Juin 10, 2016 | Non classifié(e)
“Malgré ses pérégrinations à travers le monde, ses attaches romaines et, en un certain sens, vaticanes, son exploration desdoctrines politiques et sociales, Igino Giordani n’a jamais coupé le cordon ombilical avec sa ville natale : Tivoli Il suffit de parcourir les pages où il parle de sa ville, ou de lire le roman La città murata dont le cadre est Tivoli, pour constater à quel point Giordani a aimé cette ville. Dans “Mémoires d’un chrétien ingénu” il présente le cadre de sa ville avec des mots qui laissent transparaître la relation intense, et, en un certain sens, il semble presque se justifier lui-même, ainsi que ses choix fondamentaux, en les resituant à l’intérieur du caractère typiquement tiburtin : enjoué et insoumis, courageux et entier, avec des accents impétueux, mais réceptif à l’amour de Dieu et à la sagesse. Igino Giordani naît dans une famille d’origine modeste. A plusieurs reprises il a témoigné de l’admiration qu’il nourrissait envers ses deux parents, soulignant la dignité de leur vie quotidienne et la foi chrétienne qui rythmait les étapes de leur vie. A Tivoli, Giordani a grandi humainement et intellectuellement. Il n’a certes pas bénéficié des occasions qu’un enfant intelligent comme lui aurait pu espérer avoir : ses études, il se les gagne. En fait son père l’oriente vers un travail manuel, celui d’aide-maçon. Entre temps, depuis tout jeune, il est attiré, au cours des célébrations religieuses, par la Messe, et, même si elle est dite en latin, le jeune Giordani en apprend des passages par cœur et lorsqu’il est seul ou même au travail, au lieu de siffloter quelque air à la mode, il se met à réciter par cœur des phrases de la messe en latin. La providence se sert de Sor Facchini (l’entrepreneur pour qui travaillaient les Giordani) qui comprend qu’Igino n’est assurément pas fait pour la truelle, ni pour le sac de ciment, mais pour les études. Sor Facchini décide de lui payer des études au Séminaire de Tivoli, l’institution qui à cette époque pouvait le mieux pourvoir à la formation intellectuelle et spirituelle d’un jeune de 13 ans. Il y restera jusqu’en 1912, date à laquelle, au lieu de se transférer au Séminaire d’Anagni, il préfère rester dans sa chère ville de Tivoli et s’inscrire au lycée classique où il obtient son diplôme en 1914. Il est probable que sa passion pour l’argumentation claire et précise, pour le passage en revue des raisons de croire se soit forgée dès sa plus tendre enfance, lorsque, du haut de la chaire de l’Eglise Saint André de Tivoli, le père Mancini, jésuite, « haussait la voix pour convaincre son auditoire ». Giordani le décrit comme un homme dont la foi est inflexible et sans failles. Il annonçait l’Evangile avec un esprit volontiers combatif. Un vrai modèle pour Giordani. Ainsi pouvons-nous déjà percevoir dans cette formation initiale quelques traits de caractère qui porteront Giordani à s’affirmer comme polémiste et défenseur de la Foi. Peu de temps après l’obtention de son diplôme de fin d’études au lycée, l’Italie aussi entre en guerre. Igino prend part à la vie publique italienne, dans le climat du débat controversé autour de la guerre et de la paix : résolument convaincu, il est pour la paix, à une époque où il n’était pas facile de prendre son parti. Il est probable que la figure charismatique du Père Mancini, à laquelle s’ajoutent une solide expérience de foi mûrie au séminaire et le bain de pluralisme politique et idéologique du lycée, ont aidé Giordani – même s’il semblait à cette époque moins passionné par les questions religieuses – à garder la dimension de l’amour envers le prochain, ce qui l’a porté à exclure toute forme de comportement violent envers une autre homme, quel qu’il soit. Il le dira de façon simple et lumineuse quelques années plus tard, en exprimant son aversion pour cette guerre : “Lorsque pendant la première guerre mondiale j’assurais la garde de nuit dans la tranchée, j’étais travaillé en pensant au commandement de Dieu : “Cinquième : tu ne tueras pas”. Une formation à la paix donc, qu’il a mûrie dans sa chère Tivoli. Et beaucoup plus tard, marqué par l’expérience dévastatrice de la guerre, mais aussi par la foi et l’espérance jaillies de la rencontre avec la spiritualité de l’unité, il écrit : « Le mépris de l’homme et sa dépréciation résultent du fait qu’on ne voit plus le Christ en lui ; c’est alors qu’à l’amour se substitue la haine, la spiritualité du prince de la mort. Rien ne sert de protester, ni de recourir aux armes, l’histoire gravée dans notre chair est là qui le démontre. Contre la haine c’est la charité qui vaut : contre le mépris la personne, seul compte de voir en elle un autre christ ; contre l’extermination, la déportation, le génocide, seul vaut l’amour grâce auquel on aime son frère comme on s’aime soi-même, jusqu’à l’unité. Se faire donc un avec lui, quel que soit son nom ». Alberto Lo Presti Cfr. Igino Giordani, La divina avventura, Città Nuova, Rome, 1993, p. 141
Juin 9, 2016 | Non classifié(e)
« Que l’on rende gloire à mon Seigneur, Lui l’Adorable, l’unique qu’on peut adorer, l’Eternel, existant pour toujours, qui nous aime, dont la Clémence et la Puissance étreignent l’univers (…). Tu es l’Adoré, Ô mon Seigneur, Tu es le Maître qui aime et pardonne. Ton pardon et Ta miséricorde sont infinis, Ô mon Seigneur, Tu es l’aide pour l’affligé, le Consolateur de tout découragement, le Refuge de celui qui a le cœur brisé » (De La prière de ‘Ali ibn Abi Talib’, cousin et gendre du Prophète de l’Islam).
Juin 8, 2016 | Non classifié(e)
Seongnam, Corée du Sud, plus d’un million d’habitants, à la périphérie sud-est de Séoul. Une ville en croissance, avec la présence de grandes entreprises, qui stimulent le prochain développement économique de la zone. Une grande richesse à côté d’une grande pauvreté, bien séparées dans la ville. “En Corée, il y a une forte immigration féminine, pour se marier ou pour fuir la misère, de différents pays d’Asie: Chine, Vietnam, Cambodge, Japon, etc. Elles forment ainsi des familles multiculturelles. La majorité d’entre elles vit dans la partie pauvre de notre ville”, raconte le groupe coréen des Focolari présent au congrès international OnCity (Castelgandolfo, Italie). Parmi les principaux besoins identifiés à Seongnam, il y a donc celui de l’intégration.
Dans le Centre multiculturel, où certains d’entre nous travaillent, une personne enseigne le coréen aux femmes immigrées, et une autre a proposé d’ouvrir une sorte de “garderie” pour occuper les enfants pendant que les mamans apprennent la nouvelle langue. “Mais, au bout d’un moment, le gouvernement a stoppé le financement et on ne pouvait pas continuer cette activité”, poursuivent-ils. “Nous avons expliqué cette situation à quelques amis qui, comme nous, s’engagent à vivre les idéaux de paix et d’unité dans la ville. Certains se sont proposés pour former des équipes pour s’occuper des enfants. Chacun a donné ce qu’il pouvait: le temps, ses capacités, assumant ainsi aussi l’histoire, les difficultés de beaucoup de personnes.” En effet, des situations très douloureuses se présentaient: s’acclimater dans un pays étranger n’est pas facile. Pour beaucoup, le Centre représentait une bouffée d’oxygène, un lieu où partager ses problèmes, dont, les grandes difficultés économiques.
“En 2012, pour répondre à ces situations, nous avons ouvert un petit marché où on pouvait acheter ce dont on avait besoin avec très peu d’argent. Nous avons donné le nom de Marie de Nazareth à ce petit projet temporaire. Beaucoup nous ont aidés, en amenant vêtements, jouets, fournitures de bureau, linges.” Que faire avec la petite somme récoltée de 470’000 won (environ 353 euros)? “Nous avons pensé nous inspirer de la méthode de l’Économie de Communion, sur la distribution des bénéfices: 1/3 pour une famille en difficulté (une famille cambodgienne que la communauté a ensuite pris en charge jusqu’à ce qu’elle puisse s’en sortir seule); 1/3 pour tous (fêter l’anniversaire des immigrés dont la famille est restée au pays); 1/3 pour acheter les nouvelles choses dont on pourrait avoir besoin.” Finalement, le “Maria Market” reçoit une contribution du gouvernement. Ainsi, le responsable du Centre décide de refaire les locaux du magasin. Mais la réouverture a seulement lieu en 2014, après une longue attente. L’année suivante, ils reçoivent aussi la visite du maire. En juin 2015, avec la propagation de l’épidémie MERS dans toute la Corée, 2900 écoles ont été fermées et 4000 personnes ont été mises à l’isolement. Comme beaucoup d’autres lieux publics, le Centre a aussi dû fermer. Mais, durant la période de fermeture, “nous allions rendre visite aux personnes à aider, les soutenant dans les petites choses. À la fin, le Centre nous a donné une plaque de remerciement”. Aujourd’hui, le Maria Market est actif et développe toujours de nouvelles idées, comme la distribution grâce au service postal, pour couvrir les grandes distances. C’est, pour le groupe qui l’anime, “une expérience concrète de répondre aux exigences des frères les plus nécessiteux”.
Juin 7, 2016 | Non classifié(e)
Dans le même site, il sera aussi possible d’accéder aux éditions intégrales et aux nouvelles particulières des liaisons précédentes.
https://vimeo.com/170950751
Juin 6, 2016 | Non classifié(e)
“Une expérience réussie, qui a adressé un message d’espérance: une personne ouverte au don de soi, peut en fait être la réponse aux défis que lance aujourd’hui l’environnement à l’ensemble de l’humanité ». C’est Lucas Fiorani, coordinateur international de EcoOne, qui le déclare en concluant le congrès « Etre en relation : entre conscience de l’environnement et défis sociaux » (Budapest, Hongrie) qui s’est tenu du 27 au 29 mai à la Pázmány Péter Catholic University, avec la participation de 80 responsables d’ONG pour la protection de l’environnement, universitaires, fonctionnaires de l’Etat, professionnels de l’environnement, étudiants d’écoles supérieures et universitaires de divers pays. Des exposés scientifiques de haut niveau ont laissé une large place à des expériences concrètes et des réflexions transdisciplinaires, entre autres dans le domaine de l’économie, de l’éthique et de la politique. Divers apports : celui d’un garçon de 15 ans mais aussi celui d’une dame âgée qui se consacre à la protection de l’environnement dans la Cité pilote hollandaise des Focolari ; trois étudiants italiens ont présenté leur expérience qui concernait tout à la fois l’économie d’énergie et la « culture du donner », un étudiant Erasmus de Budapest, un de Rome et un brésilien ont donné leurs propres expériences. Le jeune venu du Brésil a financé son voyage en fabriquant et en vendant des objets et aussi grâce à l’obtention d’une aide exceptionnelle de son université.
Cinq jeunes chercheurs ont reçu le « Prix Piero Pasolini » pour la qualité de leur exposé, grâce aux fonds mis à disposition par l’Economie de Communion. La préparation s’est faite en collaboration et en synergie avec quelques instances du Mouvement des Focolari : Action pour Un Monde Uni, Economie de Communion, Humanité Nouvelle, Jeunes pour un Monde Uni, Mouvement politique pour l’unité ainsi que New Humanity et l’Institut universitaire Sophia, sans oublier “l’excellente logistique mise en place par le groupe EcoOne hongrois », précise Fiorani. C’est Zsusa Román, coordinatrice d’EcoOne en Hongrie qui a introduit le congrès en posant cette question : « Quel genre de personne est en mesure de protéger l’environnement ? » Quant à Fiorani, il a illustré les objectifs et les caractéristiques d’EcoOne : « Une initiative culturelle au niveau international, promue par des universitaires, des chercheurs et des professionnels qui travaillent dans le secteur des sciences de l’environnement. C’est le désir d’enrichir notre connaissance scientifique par une lecture humaniste des problèmes écologiques et naturels qui nous rassemble. En lien avec d’autres partenaires, tous orientés vers l’objectif de la destination universelle des biens et de l’étroite interdépendance entre pays, EcoOne essaie d’appliquer ces principes au niveau social, politique, économique, autant de secteurs touchés par les questions que soulève l’environnement ». Mgr János Székely, évêque auxiliaire de Esztergom-Budapest, a rappelé l’importance de la “sobriété et du don”, en référence à l’encyclique Laudato si’ du Pape François. Après l’intervention du professeur Miguel Panão, centré sur une nouvelle vision anthropologique où la personne est considérée sous l’angle de sa donation aux autres et à la nature, s’est ouvert un débat très vivant. Fort intéressante la table ronde où les défis que l’environnement pose à nos sociétés ont été abordés du point de vue théologique, climatologique, économique et politique. Il en est ressorti que la problématique environnementale demande la contribution de nombreuses disciplines, à commencer par la politique qui oriente les choix et l’économie qui impose des paradigmes de développement. “Le congrès n’est pas un point d’arrivée mais de départ – conclut Fiorani -. Il faut maintenant se préparer à de nouveaux défis. Le prochain congrès aura lieu en Asie ! » Infos: EcoOne.