Jan 29, 2016 | Non classifié(e)
Je suis africain et j’étudie dans le Nord de l’Italie. Il y a quelque temps j’avais lu sur une revue un article où l’auteur disait qu’une « nuit » était en train d’envahir la culture occidentale dans tous les domaines, conduisant à la perte des valeurs chrétiennes authentiques. A vrai dire je n’en avais pas bien compris le sens, jusqu’au jour où il m’est arrivé une histoire qui m’a ouvert les yeux. Quelques jeunes, des voisins, me proposent de sortir avec eux et de passer la soirée ensemble. Ils veulent faire quelque chose de différent. Nous sommes un groupe de sept ou huit. Nous commençons par aller danser en discothèque. Au début je me divertis, ils me disent que j’ai la musique dans le sang, que je sais très bien danser. Mais assez vite je me rends compte qu’autour de moi certains dansent sans aucun respect envers eux-mêmes, ni envers les autres. Ils ne dansent plus pour le simple plaisir, mais pour faire passer des messages ambigus. Je perçois en moi une subtile voix qui me demande d’aller à contre-courant et de danser avec dignité et par amour. Au bout de quelques heures mes camarades proposent de changer de lieu. Je leur fais confiance, car tout compte fait, ce sont mes amis, et j’accepte. Nous entrons dans un autre night-club. Juste le temps de me rendre compte où je suis: je me sens agressé par une musique très forte, au milieu de spots psychédéliques, une odeur âcre me saisit à la gorge… me voilà soudain contrarié car je ne suis pas dans une discothèque ordinaire mais dans une « boîte » où des filles se prostituent. Je suis très déçu et en colère. Sans dire un mot je reviens sur mes pas et sors de cet endroit. Un de mes amis me suit. Il m’insulte et me traite de rétrograde. Je ne lui réponds pas. Au bout de quelques minutes un autre sort à son tour, mais cette fois-ci non pour m’insulter, mais pour me donner raison. Un autre enfin se défile et lui aussi me donne raison. Je reste surpris, je venais de déclencher une réaction en chaîne à contre-courant. Sans avoir parlé ni des valeurs chrétiennes auxquelles je crois, ni de Dieu, les autres m’avaient vu et avaient compris. Quelques mois passent. Je ne pensais plus à cet épisode depuis un bon bout de temps. Un jour un jeune, qui était des nôtres ce soir-là, vient vers moi et me dit qu’il s’était repenti et qu’il ne voulait plus fréquenter ce genre de lieu. J’en suis tout étonné. De toute évidence Jésus était en train de travailler dans son cœur. Cette expérience m’a aidé à comprendre plus radicalement la nécessité de savoir dire « non » à certaines propositions venant du monde, parce que c’est notre témoignage qui frappe les personnes, même si parfois nous ne nous en apercevons pas ». (Yves, Cameroun) Extrait de “Una buona notizia, gente che crede gente che muove”, (La bonne nouvelle de gens qui croient, de gens qui bougent) Chiara Favotti, Ed. Città Nuova 2012
Jan 28, 2016 | Non classifié(e)
Sophia et l’intégration dans le monde du travail: une relation plus ou moins difficile par rapport aux autres parcours académiques? Huit ans après l’inauguration de l’Institut universitaire Sophia (IUS), l’Italienne Licia Paglione, qui enseigne Méthodologie de la Recherche sociale, a mené une première étude à partir de ces questions. Quelques observations tirées du rapport de recherche. La cible était constituée des 80 premiers diplômés de l’IUS, ceux qui ont fréquenté et terminé le master en obtenant le diplôme jusqu’en 2014. Durant les deux premiers mois de 2015, ce groupe a été invité à répondre à un questionnaire semi-structuré, élaboré pour connaître quelques informations essentielles, relatives aux trajectoires professionnelles et de vie entreprises au terme des études à Sophia. Sur la totalité des jeunes diplômés, 61 ont répondu (75% du total) provenant de 30 pays. Leur collaboration a permis de mettre en évidence la valeur que les études à Sophia ont eue dans la recherche d’un travail. Avant tout, le master s’est conclu durant la période prévue de deux ans dans 91% des cas. 81% des diplômés ont trouvé une occupation six mois après leur diplôme, 96% un an après. Aujourd’hui, 51% des diplômés ont une activité lucrative stable et 26% une occupation temporaire. Dans 62% des cas, il s’agit d’un travail à plein temps, 26% à temps partiel, alors que pour 13% des cas, il s’agit d’une activité secondaire. La majorité des diplômés (63%) occupe actuellement un poste à responsabilité dans les entreprises, les administrations publiques, les universités, les agences culturelles et les associations à but non lucratif: 28% sont indépendants, entrepreneurs, consultants; 7% sont dirigeants et hauts fonctionnaires; 28% travaillent dans le domaine scientifico-culturel de la formation et de la recherche. L’efficacité du parcours de formation, par rapport à l’actuel marché du travail, semble confirmée: plus de deux tiers des diplômés (68%) pense que le parcours offert par l’IUS est cohérent avec le travail qu’ils accomplissent Cette efficacité est mise en relation avec quelques capacités spécifiques transversales, que les diplômés estiment avoir assimilées ou renforcées durant leurs études à Sophia. Ils décrivent en particulier la capacité d’interagir dans un contexte “pluriel” selon le profil culturel et disciplinaire, de traiter un problème en intégrant des perspectives et compétences différentes, de gérer des situations de conflit en travaillant en synergie avec d’autres acteurs sociaux et culturels, en promouvant des solutions novatrices. À noter, enfin, qu’aucun des diplômés n’a regretté le parcours choisi: 72% seraient prêts à le refaire dans sa totalité, alors que 28% le referaient en suggérant quelques modifications. Parmi elles, le manque de stages accessibles durant le master est mis en évidence. Cette remarque est devenue une priorité pour les Bureaux de l’Institut compétents. “L’analyse des points forts est également intéressante – commente Licia Paglione – : étudier à Sophia signifie surtout l’implication dans un parcours de découverte et de maturité de son identité ‘en relation’, un parcours qui comprend et valorise les ressources intellectuelles et en même temps investit la dimension psychologique et affective, spirituelle et opérationnelle, et pousse chacun à l’engagement.”
Jan 27, 2016 | Non classifié(e), Parole di vie
Qui n’a jamais vu un enfant pleurer et se jeter dans les bras de sa maman ? Quoi qu’il lui soit arrivé, que ce soit important ou sans conséquence, la maman essuie les larmes, l’entoure de sa tendresse et, peu à peu, l’enfant retrouve le sourire. Il lui suffit de ressentir la présence et l’affection maternelles. C’est ainsi que Dieu agit avec nous, en se comparant à une mère. Par ces paroles Dieu s’adresse à son peuple, qui rentre de l’exil à Babylone. Après avoir vu démolir ses maisons et le Temple, après avoir été déporté en terre étrangère, où il a éprouvé déception et désespoir, le peuple rentre dans son pays et doit reconstruire sur les ruines de la destruction qu’il a connue. La tragédie vécue par Israël est celle que vivent bien des populations en guerre, victimes d’actes terroristes ou d’une exploitation inhumaine : maisons et rues éventrées, lieux symboles de l’identité d’un peuple rasés, déprédations, lieux de culte détruits. Combien de personnes enlevées ! Des millions de gens contraints à fuir, des milliers qui trouvent la mort dans le désert ou sur les mers. Cela ressemble à une apocalypse. La Parole de vie de ce mois est une invitation à croire à l’action aimante de Dieu, même si nous avons l’impression qu’il est absent. Elle est annonce d’espérance. Dieu est aux côtés de ceux qui subissent la persécution, l’injustice et l’exil. Il est avec nous, avec notre famille, avec notre peuple. Il connaît notre souffrance personnelle et celle de l’humanité entière. Il s’est fait l’un de nous, jusqu’à mourir sur une croix. C’est pour cette raison qu’il sait nous comprendre et nous consoler. Exactement comme une maman qui prend son enfant sur ses genoux et le console. Il nous faut ouvrir les yeux et le cœur pour “le voir”. Dans la mesure où nous faisons l’expérience de la tendresse de son amour, nous parviendrons à la transmettre à ceux qui vivent dans les souffrances et les épreuves. Nous deviendrons ainsi instruments de paix et de consolation. L’apôtre Paul le suggère d’ailleurs aux Corinthiens : « Il nous console dans toutes nos détresses, pour nous rendre capables de consoler tous ceux qui sont en détresse, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu » (2 Co 1,4). C’est aussi l’expérience concrète et intime de Chiara Lubich : « Seigneur, donne-moi ceux qui sont seuls… J’ai éprouvé dans mon cœur la passion qui envahit le tien pour l’abandon qui submerge le monde entier. J’aime chaque être malade et solitaire. Qui console leur peine ? Qui pleure leur mort lente ? Et qui presse, sur son propre cœur, le cœur désespéré ? Donne-moi, mon Dieu, d’être dans le monde le sacrement tangible de ton amour, de ton être d’amour : être tes bras, qui étreignent et consument en amour toute la solitude du monde (1). » Texte préparé sous la direction de Fabio Ciardi (1) Chiara Lubich, Méditations, Nouvelle Cité 2000, p. 21.
Jan 27, 2016 | Non classifié(e)
Suite au témoignage de la foi, présenté le 7 décembre 2013 par le mouvement des Focolari à l’Évêque de Frascati, Mgr Raffaello Martinelli, la cause de canonisation de Chiara Lubich a été ouverte le 27 janvier de l’an dernier. La présidente des Focolari, Maria Voce avait dit à cette occasion : « Notre seul désir est d’offrir à l’Église et à l’humanité le don que Chiara a été pour nous et pour de très nombreuses personnes. En accueillant le charisme que Dieu lui donnait […], Chiara s’est généreusement prodigué pour que cette vie évangélique soit parcourue par beaucoup. Dans une détermination toujours renouvelée elle a aidé tous ceux qu’elle rencontrait à mettre Dieu à la première place [dans leur vie] et à “se faire saints ensemble ». Son regard et son cœur étaient poussés par un amour universel, capable d’embrasser tous les hommes au-delà de toute différence, toujours tendus à réaliser le testament de Jésus : “Que tous soient un” (“Ut omnes unum sint”) ».
Au cours de cette année, le Tribunal Diocésain a écouté des dizaines de personnes retenues en mesure de contribuer à faire connaître, le plus pleinement possible, la vie et le charisme de Chiara. Parmi les témoins, il y a beaucoup des premières compagnes et des premiers compagnons de Chiara, des autorités religieuses et civiles, des membres de sa famille, des personnes d’autres Mouvements, d’autres Églises et des personnes de convictions diverses. Nous rappelons cet anniversaire par un extrait de l’intervention prononcée par Chiara en 1987 à Loppiano, où elle souligne la « sainteté de peuple » ou « sainteté collective » qui naît du charisme de l’unité. « Nous sommes toujours en chemin pour réaliser notre sanctification. Du reste, sans cet objectif, la vie n’aurait pas beaucoup de sens car Dieu, qui nous a créés, nous a aussi appelés à la sainteté. Tous les hommes doivent poursuivre ce but. L’appel à la sainteté est universel. […] Tous devraient parvenir à la perfection. Ceux qui s’y engagent atteignent cette ligne d’arrivée en prenant des voies diverses.
Nous aussi, nous avons notre route. […] Pour nous, Dieu veut que nous avancions sur une voie de sainteté collective. Pour ce faire, nous devons avoir présent à l’esprit deux éléments de notre spiritualité dont on ne peut pas faire abstraction. Nous, nous ne pouvons pas devenir saints si nous ne gardons pas vivant, le Ressuscité en nous et le Ressuscité parmi nous. Nous sommes au milieu du monde et, quel que soit le côté vers lequel nous nous tournons, nous trouvons quelque chose qui est l’antithèse du Christ et de sa mentalité. Dans le monde, on respire partout l’atmosphère de la société de consommation, de l’hédonisme, du matérialisme, de la société sécularisée. Comment porter efficacement et constamment et toujours plus au large la présence de Dieu dans la société actuelle ? Comment se défendre des pièges du monde, toujours prêts à nous frapper et à nous décourager ? Comment maintenir les résolutions que nous prenons dans des moments de grâce ? Avec son Œuvre, Marie nous a offert une possibilité fabuleuse : elle a construit partout, de différentes façons, de petites ou moins petites communautés qui ont pour vocation de garder Jésus présent au milieu d’elles. Elle demande donc, non seulement de surmonter les difficultés personnelles en étreignant Jésus abandonné pour que le Ressuscité soit en nous mais également de construire l’unité avec nos frères pour que le Ressuscité soit au milieu de nous. Marie sait que, tout seuls, dans un monde comme le nôtre, il serait difficile d’y parvenir. Pour cette raison elle a « inventé cette spiritualité que l’on dit collective, justement parce qu’elle est vécue par plusieurs personnes ensemble […] ».
Jan 24, 2016 | Non classifié(e)
« Cela s’est passé parmi les chrétiens comme dans un couple. Dans une vie de couple les difficultés sont inévitables. Uniquement si l’amour existe, elles peuvent servir à maintenir et faire grandir l’unité. Lorsque l’amour n’y est plus les problèmes deviennent un obstacle insurmontable et sont motifs de séparation. Mais en réalité, ce ne sont pas les problèmes qui ont détruit la famille, mais plutôt le manque d’amour. Il en va de même pour les Eglises. La division est survenue non seulement pour des motifs religieux ou théologiques, mais aussi – souvent et surtout – politiques, économiques, culturels. Dans la mesure où grandira l’amour, la désunité deviendra insupportable et les problèmes seront surmontés. Je pense qu’un jour les différentes Eglises, sans abandonner leur propre tradition et toutes les expressions légitimes qu’elles ont développées à travers l’histoire, pourront participer, quand Dieu voudra, à un Concile réunificateur pour faire en sorte que l’Eglise, même dans la diversité des expressions, soit une. C’est peut-être pour l’instant encore prématuré, mais Dieu en un jour peut nous faire vivre mille ans. Ce serait un événement qui toucherait profondément même tous les membres des grandes religions ». Du livre “COLLOQUI” – Pasquale Foresi – Città Nuova – pag. 155-156-161
Jan 21, 2016 | Non classifié(e)
”Un contact de la communauté du Mouvement des Focolari aux frontières avec la Syrie, nous a mis au courant de la situation critique dans laquelle ils se trouvent. Il fait très froid en Syrie maintenant, ils n’arrivent pas à réchauffer les maisons et n’ont pas les vêtements adaptés pour supporter les basses températures. Ils n’ont même pas la possibilité de les acheter, que ce soit à cause des difficultés économiques ou à cause de l’ embargo qui empêche que ce type de vêtement n’arrive. Après une rapide concertation entre nous, nous avons compris que nous pouvions et voulions, faire tout de suite quelque chose pour ces frères. A travers un groupe de facebook, qui rassemble sur les réseaux tous les jeunes des Focolari en Italie, nous avons élargi cette demande d’aide à tous, en la diffusant avec l’hashtag #riscaldiamolasiria. La solution la plus immédiate pour aller à la rencontre de leurs exigences était celle d’expédier un colis avec des vêtements adaptés. Nous avons commencé nous les jeunes, par ouvrir nos armoires jusqu’à organiser des lieux de récolte dans toute l’Italie pour récolter des vêtements. La générosité de chacun ne s’est pas fait attendre ! Avec l’aide également de la partie adulte du Mouvement et de toutes les communautés, en quelques jours, beaucoup de paquets sont en train d’arriver en Syrie. Au début, notre enthousiasme pour les aider, semblait être freiné par le coût élevé de l’expédition des vêtements , mais d’après les différentes nouvelles de toute l’Italie en temps réel, nous avons réussi à identifier le tarif le plus économique et le plus sûr. Notre aide ne veut pas s’arrêter ici, nous continuerons à être présents concrètement pour eux à l’aide de tous les moyens qui sont à notre disposition ! Pour le moment nous ferons arriver le nécessaire en Syrie, et le reste ira à ceux qui en ont le plus besoin dans nos villes”. Maria Chiara De Lorenzo