Mouvement des Focolari
Bartholomée I, la passion pour l’unité

Bartholomée I, la passion pour l’unité

 20151027-04« Tous les participants ont été très frappés de percevoir l’affection fraternelle entre le Saint Père François et sa Sainteté le Patriarche Bartholomée. Le Pape reconnaît son engagement sur le chemin de l’unité qu’il définit ‘un chemin commun’. Non seulement. Il affirme très courageusement que sur ce chemin commun, cette reconnaissance constitue un pas en avant ». Vous connaissez très bien le Patriarche. Vous avez vécu et vous vivez intensément cette étape de la longue histoire de proximité du mouvement des Focolari avec l’Eglise Orthodoxe et avec ses Patriarches. Quel est votre point de vue sur cette figure et sur la signification de cette reconnaissance? « Le Patriarche Bartholomée est l’héritier du grand Patriarche Athénagoras qui avait vraiment cette passion pour l’unité. Elle était en lui comme une vision prophétique mais qu’il n’est pas parvenu à réaliser. Cette même passion a été transmise en particulier au Patriarche Bartholomée qui ne manque pas une occasion de solliciter l’unité au sein des Eglises orthodoxes afin de pouvoir parler ensemble, d’une voix qui soit déjà, en un certain sens, synodale. Avant tout, avec l’Eglise de Rome envers laquelle il a un amour et une estime particulière, et de même envers le Pape François. De toutes les manières, il tient à souligner à quel point ce chemin ensemble est vivant. Il me semble que nous sommes vraiment dans une bonne période car l’élan vient de deux responsables de nos Eglises et cela ne peut que porter du fruit. Il y aura aussi des résistances, comme l’a dit le Pape François à la fin du Synode ; cependant, à la fin, il y a l’aide de l’Esprit Saint qui, sans aucun doute, nous pousse vers l’unité des Eglises. Nous pensons que c’est une bonne période et que cette reconnaissance est une étape importante et concrète sur ce chemin ». Dans son discours, le Patriarche a vraiment dit ce qu’est l’unité, qui est différente de l’union, qui est différente de l’unicité. Il a souligné ce que se demande un peu l’homme d’aujourd’hui : former une culture de l’unité dans la diversité. Diversité comme richesse : c’est un concept très présent dans le charisme vécu par Chiara Lubich. Pouvez-vous nous l’expliquer davantage ? 20151027-05« Chiara nous a toujours rappelé que le chemin des Eglises est conduit par l’Esprit Saint et qu’Il a sûrement fait mûrir, en chacune des Eglises, des dons qui servent à l’unité des Eglises et de toute la chrétienté. Ils peuvent servir s’ils sont mis en commun. Ces dons ne nivellent pas mais respectent les diversités, car on reconnaît justement une grande richesse dans ces diversités ce qui ne fait rien d’autre que de rendre l’Eglise plus belle, telle que Jésus la voulait. Il ne s’agit donc pas d’uniformité mais d’unité dans la diversité. Chiara nous disait que le modèle le plus élevé est l’unité qui unit la Sainte Trinité, là où le Père est Père car il n’est pas le Fils, le Fils est Fils car il n’est pas le Père. Cependant, l’amour qui est vécu entre le Père et le Fils engendre l’Esprit Saint qui est troisième dans cette dimension trinitaire mais qui est également premier car il est le lien entre le Père et le Fils. Cela peut se produire parce que chacune des trois Personnes de la Sainte Trinité se perd complètement dans l’autre. Le chemin des Eglises, lui aussi, l’exige vraiment, à savoir que chaque Eglise soit capable de se perdre complètement dans les autres Eglises ; ce qui veut dire donner jusqu’au bout sa propre richesse et se laisser enrichir par la richesse des autres. Par conséquent, être amour pour construire l’Eglise du Christ où chaque chrétien, quelle que soit la communauté à laquelle il appartient, sente vraiment qu’il participe du corps du Christ ». A partir de cette reconnaissance, existent-il des perspectives qui viennent en lumière et qui peuvent s’ouvrir ? « Nous parlions justement avec le Patriarche d’une possibilité éventuelle d’instituer, à l’Institut Universitaire Sophia, une chaire qui, ensemble – du côté catholique et du côté orthodoxe – étudie les grandes figures de Chiara Lubich et du Patriarche Athénagoras et s’efforce de saisir quelle contribution ils ont apportée dans la rencontre de leurs charismes respectifs et ce que ces figures peuvent apporter sur ce chemin d’unité ». (Da Radio Vaticana)

Syndicalistes pour la fraternité universelle

Syndicalistes pour la fraternité universelle

sindacalisti argentini 1Dans leur ”carte éthique” ils se définissent comme étant ceux qui sont «  dans les contradictions et dans les difficultés du temps présent en prenant en charge et en partageant les souffrances du monde du travail….dans l’optique de la fraternité universelle ». Au sein de cette tension, on peut cueillir les signes de cette nécessaire ” nouvelle école de pensée” indiquée par Pasquale Foresi (”C’est la vie qui nous fait comprendre”) co-fondateur du Mouvement des Focolari, qui affirme : « le travail n’est pas seulement un moyen de subsistance mais il est quelque chose d’inhérent à notre être hommes et donc aussi un moyen pour connaître la réalité, pour comprendre la vie ». Une méthode vue à l’œuvre avec le récit de l’expérience des dépendants de la ex Cglobal de Pise, impliqués dans une des habituelles restructurations et délocalisations d’entreprises et l’histoire du fond syndical ”lie-moi de solidarité” de Pomigliano d’Arco, à Naples, né grâce à la paroisse San Felice in Pincis, comme aide mutuelle d’une communauté qui risque de se désagréger devant le manque d’occupation dicté par la division internationale du travail, guidé par les sociétés multinationales. Un cadre complet de l’exposition d’Alberto Botto, secrétaire général du syndicat Luz y Fuerza de Rosario en Argentine, sur la résistance des organisations des travailleurs face au pouvoir des dictatures militaires et des recettes libéristes de privatisation qui ont risqué de dissoudre leur pays. Face au paradigme ” de l’économie qui tue”, citant le Pape, justement ceux qui ont décidé d’agir dans le syndicat ”par soif de justice” sont en train d’expérimenter, au cours de ces années, la fragilité et les limites de leurs formes organisatrices face au mercantilisme de la vie entière. Dialogo con Maurizio Landini.JPGCes trois jours-là ont donc voulu créer un lieu ”désarmé” où chacun a pu offrir les raisons profondes de son engagement. Une réciprocité qui a connu des moments de dialogue exigent avec Maurizio Landini et Marco Bentivogli, secrétaires nationaux de deux syndicats de métallurgistes italiens (Fiom Cgil et Fim Cisl) , ainsi qu’avec Giorgio Cremaschi de la zone critique et radicale. Le programme a consisté dans la confrontation avec Cecilia Brighi, pendant des années pour le syndicat dans l’organisation internationale du travail, et avec les professeurs Antonio Maria Baggio, Barbara Sena et Alberto Lo Presti qui a présenté l’actualité d’un texte fondamental réédité par Città Nuova (”Question ouvrière et christianisme”, de Von Ketteler). Dialogo con EmmausLes travaux du séminaire, guidés par Antonella Galluzi et Stefano Biondi référents de ”made in The World” et suivis par les responsables du dialogue culturel du Mouvement des Focolari, Caterina Mulatero et Joao Manuel Motta, ont vu la participation de la présidente du Mouvement, Maria Voce, qui a observé : « ce n’est pas vrai que le travail manque. Dieu ne nous a pas laissé sans travail, il suffit de regarder autour de soi et voir combien d’urgences et de nécessités a la communauté civile !Ce qui semble manquer, c’est l’argent. Où se trouve-t-il ? Avec la corruption et l’avidité des profits sans limites s’est créée une fracture entre le travail et l’argent, la manière de l’utiliser ». Pour cette raison, il faut « prendre ensemble les plaies de l’humanité » avec notre ”compétence” qui est « la fraternité universelle, réconcilier l’homme avec l’homme « . Les participants sont partis avec le grand désir de partager ce qu’ils ont vécu pour organiser des espaces de dialogue avec d’autres syndicats. « Nous avons compris que nous ne sommes plus seuls – a affirmé un des syndicalistes argentins – et qu’il est très important de rester unis pour donner une âme à la lutte syndicale et pour la porter à tous ».

Doctorat honoris causa décerné à Bartholomée 1er, retransmission directe (streaming)

Pionnier du dialogue oecuménique et constructeur de paix, Sa Sainteté Bartholomée Ier, Patriarche oecuménique de Constantinople, recevra le premier doctorat h.c. en Culture de l’unité, attribué par l’Institut Universitaire Sophia. Ce jeune centre académique, qui a son siège à Loppiano (Florence, Italie), a été fondé par Chiara Lubich. « Aujourd’hui, le monde a besoin de personnages qui cherchent l’unité de la famille humaine – a expliqué le théologien Piero Coda, doyen de l’Institut Sophia – et le Patriarche mène une action constante et éclairée au service d’une culture visant à rétablir la fraternité au coeur de l’histoire de l’humanité. »[…]. Direct streaming Lire tout:  Bartolomeo I à Loppiano

Sauvegarder la famille en aimant

« La famille a été créée par Dieu et il l’a formée de manière telle que l’amour règne entre la femme et l’homme. Quand l’amour manque, il n’y a pas de mariage. Malheureusement, à cause du péché, qui a marqué l’humanité, cet amour a été compromis, des ombres sont apparues. C’est pourquoi Jésus est venu et a réparé cette situation en apportant un amour plus fort et plus grand, cet amour qui vient de Dieu, qui est Dieu lui-même. Pour maintenir l’amour, aussi naturel, nous devons donc tirer parti de cet amour que Jésus a apporté. Par exemple, si tu n’aimais plus spontanément ton mari, tu devrais l’aimer tout de même parce qu’il est Jésus, un autre Jésus ; parce que tu dois aimer en premier, aimer tout le monde et te faire un ; parce que tu dois l’aimer comme toi-même. L’amour surnaturel avec toutes ses exigences doit entrer en action afin de sauvegarder l’amour humain. C’est le système. Et sur ce système se base notre mouvement Familles Nouvelles ». Source : Centre Chiara Lubich
Famille : relations à l’image de la Trinité

Famille : relations à l’image de la Trinité

20151025-a« Ce fut le Fils de Dieu, Jésus Christ, à nous faire connaître le vrai visage de Dieu et le vrai visage de l’homme et de la femme. Dieu est Père, est Fils, est Esprit Saint. Il ne s’agit pas cependant de trois dieux, mais d’un Dieu en trois Personnes, dans l’expression longuement élaborée dans la doctrine trinitaire. Cette doctrine, l’Église l’a approfondie et conservée intègre au cours des siècles. En plus de trouver un langage correct dans sa profession de foi, l’Église a toujours adoré les Trois Personnes divines. La Parole de Dieu ne nous présente pas Dieu seulement comme Esprit parfait, créateur du ciel et de la terre, (comme cela apparaît dans le Second Catéchisme de la Doctrine Chrétienne), mais elle affirme :”Dieu est amour” (1 Jn 4,8.16). Saint Augustin a cherché à approfondir la route de l’amour en Dieu et il est arrivé à affirmer que Dieu est l’Amant, l’ Aimé et l’Amour. Cependant lui s’est senti incapable de poursuivre cette route et il nous a laissé l’approfondissement de ce mystère dans l’homme et dans la femme dans les trois qualités : intelligence, mémoire et volonté. Cet approfondissement autour du mystère de Dieu Amour est cependant resté sans développement suffisant. Actuellement, où la culture affirme l’individu au point de tomber dans un individualisme exacerbé, dans lequel nous avons la difficulté de réaliser la synthèse entre unité et diversité dans les rapports humains dans ce monde globalisé, dans lequel encore, les relations humaines sont réévaluées dans toutes les directions, il nous semble opportun de chercher dans la Sainte Trinité, qui est un fondement essentiellement chrétien, le chemin pour la réalisation de l’amour comme identité humaine. Qu’est-ce que l’amour ? Comment comprendre et expérimenter l’amour ? Notre chemin doit être trouvé dans le chemin de Celui qui est venu à nous du sein du Père, c’est-à-dire, le Fils. Pour trouver l’homme, Dieu, qui est amour, s’est fait petit (Nazareth, Marie, Joseph, Bethléem, fuite en Egypte. Croix) (cfr texte de Paul Phil 2,5-11). L’amour passe à travers l’incarnation et le mystère pascal. L’amour s’est fait petit pour pouvoir trouver l’autre. C’est la dimension kénotique de l’amour. Sans cette route, il est difficile pour l’homme et pour la femme de trouver le chemin du rapport avec Dieu, mais aussi du rapport avec l’autre, qu’il soit homme ou qu’il soit femme. Dans ce sens, il me semble que nous pouvons trouver le chemin trinitaire de l’anthropologie, non seulement pensée, mais expérimentée ». Source : Città Nuova online

Orthodoxe de tradition et dans sa vie.

Orthodoxe de tradition et dans sa vie.

Nicosia_Cyprus“J’habite à Nicosie (Chypre), je suis née et j’ai grandi dans une famille orthodoxe qui ne l’était que de nom… Il n’y avait ni profondeur, ni relation avec Jésus. Bien plus, Dieu était l’allié et le monopole de nos parents lorsque nous devions obéir à leurs ordres. Après le lycée, j’ai obtenu une bourse pour étudier l’odontologie à Budapest, en Hongrie. J’ai eu des difficultés à m’adapter à cette nouvelle vie : je me suis retrouvée seule pour la première fois, loin de ma famille et je devais m’habituer à vivre avec des personnes qui m’étaient inconnues. On était alors loin de l’esprit d’ouverture aux cultures que l’on connaît de nos jours. J’étais pleine de préjugés et dans une attitude de refus. Cette année-là j’ai vécu de grandes désillusions, y compris avec mes amis. C’est alors qu’est née en moi la recherche profonde d’une vie plus authentique. Dans mon nouveau collège j’ai fait la connaissance d’une jeune fille hongroise. Sa bonne humeur et aussi son ouverture envers tous m’avaient frappée. Elle s’était même proposé de m’aider pour apprendre la langue. Déçue par mes amitiés précédentes, j’étais intriguée par sa façon de faire. Je me disais : est-elle sincère ou fait-elle semblant ? Mais…j’ai commencé à avoir confiance en elle. On partageait tout: joies, douleurs, échecs. Et même nos biens matériels. Quand le week-end elle rejoignait les siens dans un village à 50 kms de Budapest, elle m’emmenait souvent avec elle pour que je ne sente pas le manque de mes proches. C’était une famille de paysans très bons, accueillante et chaleureuse. Mais une question demeurait: chaque jour, à une heure précise et un soir par semaine, elle s’en allait sans donner d’explications. Je savais seulement qu’elle allait rejoindre d’autres amies. J’ai découvert par la suite qu’il s’agissait d’un groupe de quelques jeunes filles fréquentant la communauté naissante des Focolari en Hongrie. A cette époque – on était sous le régime socialiste -, toute personne repérée comme appartenant à un mouvement religieux était persécutée avec de graves conséquences, comme par exemple la perte de son travail ou de sa place à l’Université. Mais un jour elle a senti qu’elle pouvait se confier à moi: elle m’a dit comment elle avait connu le Mouvement des Focolari. Un prêtre de son village lui avait raconté l’histoire de Chiara Lubich, une jeune de notre âge. Elle avait été frappée du fait qu’au cours de la seconde guerre mondiale, voyant que tout s’écroulait sous les bombes et qu’aucun idéal ne subsistait, Chiara avait voulu faire de Dieu l’Idéal de sa vie et vivre selon Sa volonté. Et elle m’a expliqué qu’elle se rencontrait avec ces amies et qu’ensemble elles cherchaient à vivre ainsi : donner la première place à Dieu en vivant chaque jour la Parole de Vie, une phrase de l’Evangile commentée par Chiara. Elles partageaient ensuite leurs expériences de vie au quotidien comme un don des unes aux autres !! Tout cela m’a profondément touchée, j’ai commencé à lire le Nouveau Testament que je n’avais jamais ouvert auparavant et cela a été déterminant pour mon avenir. Ma vie a commencé à changer : je ne pouvais plus ignorer les personnes que je rencontrais durant ma journée, ni les juger, ni même les sous-estimer parce que désormais j’étais habitée par une autre mentalité : nous sommes tous fils d’un Unique Père et donc frères les uns des autres. Chaque personne rencontrée était candidate à l’unité (celle demandée par Jésus à son Père: Père, que tous soient un), qu’elle soit bonne, méchante, laide, antipathique, grande ou petite. En moi s’est réveillée la théologie des Pères de l’Eglise, et en particulier ce que dit St Jean Chrysostome : « Je vois mon frère, je vois mon Dieu ». Les murs de préjugés que j’avais en moi ont commencé à s’écrouler. J’ai compris que l’Evangile n’était pas quelque chose qu’on lit seulement à l’église, mais qu’il pouvait apporter une révolution si nous le prenons au sérieux et si nous le transformons en vie partout où nous sommes : à l’Université, à l’usine, à l’hôpital, en famille! A côté de l’enthousiasme et de la joie qui désormais remplissaient ma vie, subsistait une grande douleur: les autres jeunes filles étaient toutes catholiques et j’étais l’unique orthodoxe. Elles participaient chaque jour à la messe. Je désirais ardemment être des leurs à ces moments, mais elles m’ont suggéré de chercher mon église orthodoxe à Budapest, pour pouvoir participer à la Liturgie et recevoir l’Eucharistie. Cette séparation était douloureuse, mais Chiara invitait les membres du Mouvement appartenant à d’autres Eglises chrétiennes à aimer leur propre Eglise, comme elle l’avait fait avec la sienne. Cette explication m’a donné une grande paix et encore une fois s’est confirmé en moi que la sagesse, l’amour et la discrétion que Chiara avait envers les croyants des autres Eglise ne pouvaient être que le fruit d’une intervention de Dieu pour notre époque. J’ai donc trouvé l’Eglise Orthodoxe que j’ai commencé à connaître. J’y suis allée chaque dimanche et, avec la bénédiction du prêtre, j’ai pu prendre l’Eucharistie chaque fois que la Liturgie avait lieu. Au cours de ce nouveau départ mes amies ne m’ont jamais laissée seule. Très souvent les autres jeunes filles catholiques sont venues avec moi. La vie Liturgique et sacramentelle n’a plus été quelque chose de formel, mais elle a nourri ma relation d’amour envers Jésus, elle a favorisé en moi l’action de la grâce de Dieu. Celle-ci m’a aidée dans ma lutte quotidienne et a multiplié les fruits de l’amour, de la joie et de la paix dans mon cœur ». Expérience racontée à Istanbul, le 14 mars 2015, à l’occasion de la présentation des premiers ouvrages de Chiara Lubich traduits en Grec.