Juin 24, 2015 | Non classifié(e)
En 2013, la ville colombienne de Meddelin, avec ses 2,4 millions d’habitants, a été reconnue comme la ville qui s’est, au monde, modernisée le plus rapidement et ce, grâce aux processus de développement entrepris au cours des dernières années, comme par exemple la réduction des émissions de dioxyde de carbone, la création d’espaces culturels, et la réduction de la criminalité. A Meddelin, la Fondation Mundo Mejor œuvre et c’est pour ces raisons que la ville a été choisie comme siège du IIIème Séminaire d’UNIRedes, qui s’est tenu du 3 au 7 juin. Trente organisations y étaient représentées, provenant du Brésil, Mexique, Argentine, Bolivie, Paraguay, Venezuela et Colombie, auxquels doivent s’ajouter 10 autres qui ont participé à l ‘événement via streaming. Dans ce séminaire, les différentes organisations sociales inspirées par la spiritualité de l’unité ont accueilli le défi de renforcer leur cheminement ensemble. Anabel Abascal, membre du Comité Coordinateur a affirmé : ” Nous, associations sociales qui adhérons à UNIRedes, croyons que dans le monde actuel, travailler en réseau soit l’unique manière pour donner la visibilité à la fraternité universelle, notre principe inspirateur ”. Lors des quatre jours de la rencontre, on a approfondi les instruments à disposition pour répondre au mieux, avec le travail quotidien, aux grands défis sociaux. Susan Nuin, de la Conférence Episcopale de l’Amérique Latine (CELAM) a illustré le point de vue de l’Église régionale, en présentant les 4 axes transversaux pour l’intervention sociale : prendre soin de la création, construction de la paix, migration et justice sociale. Le docteur italien Giuseppe Milan, au contraire, est intervenu avec une contribution sur la pédagogie interculturelle basée sur la spiritualité de Chiara Lubich. Une pédagogie qui reconnaît et assume sur soi, les souffrances et les besoins que la diversité sociale nous présente. Milan affirme : « L’éducation a comme principe la fraternité, former des personnes-monde qui valorisent le dialogue pour construire de nouvelles sociétés. La méthodologie consiste dans l’art d’aimer. Accepter tout le monde et respecter les différentes cultures. ».
En outre, on a affronté des thèmes relatifs à la consolidation institutionnelle des organisations et à la gestion du réseau. A ce propos, Francesco Tortorella de l’AMU (Action pour un Monde Uni), a expliqué comment les projets s’élaborent partant de la phase du financement jusqu’à la participation directe des protagonistes. A la conclusion du travail de groupe, se sont formés le nouveau Comité Coordinateur et les différentes commissions de travail qui devront porter de l’avant les divers objectifs de l’UNIRedes : développer de nouvelles stratégies de communication pour augmenter la communion et la diffusion des différentes actions ; donner de la visibilité à l’espérance en faisant connaître les petits mais significatifs changements que nos actions génèrent dans la vie des personnes ; avoir une plus grande influence dans les politiques publiques locales ; tisser de nouveaux liens de coopération entre les organisations ; travailler de manière à ce que chacune des actions sociales donne un rôle de protagonistes aux destinataires des projets, encourageant la réciprocité ; organiser le volontariat social comme stratégie pour améliorer la gestion des organisations et pour la formation d’hommes nouveaux. On peut accéder aux différentes interventions du IIIème Séminaire grâce aux vidéos enregistrés via streaming et sur la page web de Sumà Fraternidad.
Juin 20, 2015 | Non classifié(e)
« Miséricorde : c’est la parole que révèle le mystère de la Sainte Trinité. Miséricorde : c’est l’acte ultime et suprême avec lequel Dieu vient à notre rencontre. Miséricorde : c’est la loi fondamentale qui habite au cœur de chaque personne quand elle regarde avec des yeux sincères, le frère qu’elle rencontre sur le chemin de la vie. Miséricorde : c’est la vie qui unit Dieu et l’homme, parce qu’il ouvre le cœur à l’espérance d’être aimés pour toujours malgré les limites de notre péché ». Ce sont les paroles du Pape François dans la Bulle papale avec laquelle il a ouvert le 11 avril passé, l’Année jubilaire de la miséricorde. Dieu « ne se limite pas à affirmer son amour, mais le rend visible et tangible. L’amour, d’autre part, ne pourrait jamais être une parole abstraite. Par sa nature propre, il est vie concrète : intentions, attitudes, comportements qui se vérifient dans l’agir quotidien ». Le Pape François ne signifie bien sûr pas mettre entre parenthèses la fidélité par rapport à la vérité et à la clarté doctrinale, mais désire plutôt les conjuguer avec la réalité vécue par les gens. Et ce n’est pas pour céder à des compromis mais par fidélité à ce Dieu dont la Vérité accomplie est l’Amour. Un message libérateur qui ne laisse personne tranquille. C’est la voie sur laquelle se meut le chemin des deux synodes des évêques sur la famille. Un cheminement à vivre – comme le rappellent les ‘Lineamenta‘ envoyés aux diocèses en vue de l’Assemblée prochaine – « dans la double écoute des signes de Dieu et de l’histoire des hommes et dans la double et unique fidélité qui s’en suit », se plaçant avec réalisme face à la famille d’aujourd’hui et gardant en même temps « Le regard fixé sur le Christ pour repenser avec une fraîcheur renouvelée et avec enthousiasme combien la révélation transmise dans la foi de l’Église, nous dit sa beauté, sur le rôle et sur la dignité de la famille » : l’Évangile de la famille. Fidélité d’une part, au dessein de Dieu qui n’est pas à comprendre « comme ‘joug’ imposé aux hommes mais bien plutôt comme un ‘don’ », comme ‘‘ La bonne nouvelle” qui se met au service de la réalisation plus profonde et du bonheur des personnes : mais fidélité, d’autre part, aux personnes qui vivent et bien souvent souffrent dans une société complexe, avec une intériorité – propre et vis-à-vis d’autrui – non moins complexe, d’où découlent de nombreuses fragilités. La parole-clé est l’art de l’accompagnement. A ce propos, le Pape François souligne dans ” l’Evangelii gaudium ”: « sans diminuer la valeur de l’idéal évangélique, il faut accompagner avec patience et miséricorde les différentes étapes de la croissance des personnes qui se construit jour après jour ». Il faut apprendre toujours à « s’ôter les sandales devant la terre sacrée de l’autre (cf Ex 3,5). Nous devons donner à notre chemin, le rythme salutaire de la proximité, avec un regard respectueux et plein de compassion mais qui au même moment, assainit, libère et encourage à mûrir dans la vie chrétienne ». Un accompagnateur valable, en effet, ne condescend pas aux fatalismes ou à la pusillanimité. Il invite toujours à vouloir se soigner, à se relever, à embrasser la croix, à tout quitter, à toujours sortir à nouveau pour annoncer l’Évangile ». Il s’agit d’un programme engageant que l’Église est appelée à actualiser – comme disent encore : les Lineamenta- « avec la tendresse d’une mère et la clarté du maître (cf Eph 4,15) ». Et voilà, ”l’Église” : pas seulement les évêques et les prêtres, mais le peuple entier de Dieu. « Sans le témoignage joyeux des conjoints et des familles, églises domestiques, l’annonce, même corrigée, risque d’être incomprise ou de se noyer dans l’océan de paroles qui caractérise notre société ». Le texte intégral en italien, avec des réflexions et des témoignages, dans : Revue de vie ecclésiale Gen’s.
Juin 19, 2015 | Non classifié(e)
Depuis le pontificat de Paul VI, tous les Papes ont abordé la question de l’environnement en prêtant attention au problème de l’écologie. L’encyclique du pape François sur la création a fait parler d’elle avant même d’être publiée. Quelle est la signification et la portée de ce texte ?
“Lors de la présentation de la Lettre encyclique du Pape François « Laudato si’ » à laquelle j’ai participé le 18 juin dernier, est venu en évidence le caractère extraordinaire de ce document. C’est le fruit d’un travail d’équipe. Cette encyclique, comme l’a dit le professeur Shellnhuber, fondateur et directeur de l’Institut de Potsdam pour les Recherches sur l’impact climatique, intègre foi et raison : son contenu est en accord avec les données scientifiques. Selon la Prof. Carolyn Woo, docteure en économie, elle est réaliste : le pape y soutient, entre autres, qu’il est important de protéger l’environnement aussi du point de vue économique parce que cela portera du fruit et réduira les coûts. Le métropolite Jhon Zizioulas, remerciant à plusieurs reprises le pape François, a souligné comment l’encyclique met en relief la relation de l’homme, non seulement avec Dieu et le prochain, mais avec la terre. Une relation souvent oubliée. Enfin le cardinal Turkson, Président du Conseil Pontifical Justice et Paix, a souligné le fait que le pape François met au centre de l’Encyclique le concept d’écologie intégrale, affirmant que « lorsque nous parlons d’environnement nous faisons référence à une relation particulière : celle qui existe entre la nature et la société qui l’habite. Cela nous empêche de considérer la nature comme une réalité séparée de nous ou comme un simple cadre de vie. Nous sommes inclus en elle, nous en faisons partie et nous en sommes pénétrés » Quelles sont les initiatives promues par EcoOne pour la sauvegarde de la Création? « Il y a avant tout une contribution qui porte sur la réflexion et des échanges lors de congrès internationaux pour élaborer une « pensée écologique » fondée sur quatre piliers : protection de la nature, responsabilité et conscience de l’environnement, relation nouvelle entre la personne et la nature et développement durable. Par ailleurs, au cours de ces dernières années, il y a eu beaucoup d’initiatives pour approfondir la question, des recherches personnelles et collectives. Je cite seulement, de façon brève, la dernière contribution d’EcoOne à la réflexion écologique publiée sur la revue « Nuova Umanità » (XXXIV, 2012/1, 199) où l’on propose :
- Un essai sur le débat médiatique concernant les changements climatiques, fruit d’un échange avec le climatologue Antonello Pasini. Celui-ci s’appuie sur les conclusions de la dernière partie du livre « Une planète qui brûle » où l’on retrouve les idées force d’EcoOne, une publication collective coordonnée par Luca Fiorani, président de la Commission EcoOne et par Pasini.
- Un autre essai intitulé “Une éthique écologique basée sur une écologie de communion”, écrit par Miguel Oliveira Panao. C’est une synthèse philosophique qui propose une vision de l’écologie à partir d’une triple approche : naturelle, humaine et spirituelle.
Mais il y a aussi d’autres initiatives de type à la fois didactique et éducatif qui peuvent aider ceux qui veulent changer de style de vie : par exemple le “Dé de la Terre” dont chaque face invite à protéger l’environnement ou bien le projet scolaire « Donner pour Sauvegarder l’environnement » qui propose de faire un « pacte d’économie d’énergie » qui transforme cette épargne en bourses d’études pour les enfants défavorisés. En 1949 Chiara Lubich a vécu une expérience mystique où la nature, celle du splendide cadre des Dolomites, a joué un rôle important. Quelles perspectives offre la vision du cosmos dans la spiritualité et la mystique de Chiara ? “Il y a, dans la culture qui naît du charisme de l’unité, les fondements d’une nouvelle compréhension du concept de développement durable qui n’est pas encore entièrement explicitée. A partir des intuitions de Chiara nous avons appris qu’en regardant la nature avec les yeux de Dieu nous cueillons Sa présence sous les choses. La nature est perçue comme un don de Dieu, comme l’expression de son amour. Lorsqu’elle dit que « tout est substantiellement maintenu par l’amour » nous voyons l’unité dans la biodiversité tout comme dans la diversité non biologique. De plus nous comprenons que Dieu crée par amour. « Quand Dieu créa, il créa toutes les choses à partir de rien par amour parce qu’il les créa à partir de Lui… Il les fit sortir de Lui-même parce qu’en les créant il mourut (d’amour), il se perdit par amour, il aima et donc il créa ». Pour Chiara, en Dieu, la logique qui sous-tend l’acte créateur consiste toujours dans le fait qu’Il se vide de Lui-même afin qu’émerge la création. Chiara voit la création comme une action de Dieu qui n’est pas étrangère à sa dynamique interne qui est de se donner complètement ; donc Dieu a non seulement créé le cosmos, mais il le maintient en vie et le soutient continuellement, instant par instant en l’accompagnant de son amour prévoyant. Enfin, nous percevons le fil d’or qui relie les êtres. « Sur la terre tout était donc dans une relation d’amour avec tout : chaque chose avec chaque chose…mais il faut être l’Amour pour tisser ce fil d’or entre les êtres ». Le caractère relationnel de la nature nous parle du Créateur qui est relation, c’est l’être relationnel par excellence. Dieu vit lui-même de cette relation qui est trinitaire et toutes les choses qu’Il a créées portent cette empreinte trinitaire».
Juin 18, 2015 | Non classifié(e)
Raimundo est coiffeur. Edilena est esthéticienne et employée publique. S’intéresser à l’environnement, cela ne rejoint pas particulièrement leurs compétences spécifiques. Mais face à l’invasion environnementale et culturelle qu’ils étaient en train de subir, ensemble avec d’autres familles, avec lesquelles ils partagent les idéaux chrétiens, ils ont commencé à se poser quelques questions. Quel héritage voulons-nous laisser à nos enfants ? Comment rendre présente notre vision des choses à une société qui ne semble pas percevoir les dangers de cette dégradation ? Comment aller à contre-courant ? Mariés depuis 29 ans, avec trois enfants et trois petits-enfants, ils habitent à Abaetetuba (Parà – Brésil), une ‘ île’ qui comprend Igarapé-Miri, Moju et Barcarena, trois villes célèbres par la prolifération d’industries et de mines. Beaucoup de familles ont quitté les champs pour travailler pour les multinationales, en s’installant sans critères dans les périphéries et alimentant de nouvelles zones de pauvreté dans l’illusion d’un bien-être jamais atteint. L’impact de ces industries sur l’environnement a été, et c’est peu dire, dévastateur. Il a commencé avec la taille irrationnelle des açaizeiros (plante d’origine régionale), par l’extraction du palmito destiné à l’exportation, privant ainsi les familles d’un aliment qui leur est essentiel. Les résidus industriels, déchargés dans les fleuves, ont causé une réduction visible de poissons et de crevettes, alors que la pollution atmosphérique a réduit considérablement la production de fruits. Et cela, à l’échelle locale. Mais les effets de la déforestation se répercutent aussi au niveau mondial. L’Amazonie, en effet, est une région où tout est ‘méga’ : méga son extension (elle occupe plus des 50 % du Brésil tout entier), méga, sa biodiversité, méga, la forêt et son volume d’eau douce. Mais à cause de la déforestation en action, toutes ces précieuses ressources risquent de perdre toute leur efficacité. Il n’est pas facile de comprendre ce qu’il y a lieu de faire. Mais Raimundo et Edilena, comptent sur un élément qui peut faire la différence : l’unité avec les autres familles, et la force qui découle du fait de se laisser guider par Dieu aussi dans leurs choix. Ils prennent ensemble une décision : transformer avec leurs propres ressources, un espace de pâturages de 34 ha en un verger. Pour le choix des arbres, ils cherchent les variétés typiques de la région, qui risquent le plus l’extinction, quelques-unes qui ne sont même plus désormais connues par les jeunes. Ils travaillent dur, mais avec grand enthousiasme, créant ainsi à Abaetetuba un espace de préservation de la biodiversité locale. Maintenant, le verger produit des fruits comestibles de 166 essences indigènes et de deux essences africaines, composant une collection unique en son genre : une richesse forestière qui se propose comme alternative au futur développement durable de la région. L’espace, dénommé Radini, en hommage à leurs enfants Raisa, Radi et Raoni, est souvent visité par des chercheurs, et environnementalistes de réputation mondiale, par des acteurs, des chanteurs et aussi des évêques et des gens comme vous et moi, surtout des jeunes. Sur le site, il y a en effet, des espaces pour des leçons théorico/ pratiques avec distribution de matériel vulgarisé qui peut être diffusé sur la biodiversité, et la conservation du milieu. Mais également à la suite de prix et de reconnaissances obtenus, – celle de 2012, particulièrement significative, provenant du Musée Goeldi de Parà – le site commence à être diffusé dans les journaux et dans les revues de la région. Edilena et Raimundo sont toujours très surpris de voir l’intérêt de tant de gens, quelques personnes se sentant encouragées à suivre leur exemple pour devenir, comme ils se définissent eux-mêmes, des ”environnementalistes de cœur”.
Juin 17, 2015 | Non classifié(e)
Un « appel à communications », call for papers en italien et anglais a été lancé en vue du congrès autour des thématiques suivantes : Droit de l’environnement et Droit à l’environnement – Caractère relationnel du droit environnemental – Protection publique de l’environnement et droit de participation – Environnement, ville et territoire – Protection de l’ environnement et responsabilité – Responsabilité des entreprises – Protection de l’environnement et légalité. Les questions ont été choisies à la suite des travaux et des réflexions qui ont émergé lors de la préparation du Congrès et en particulier au cours du Séminaire international de mars 2014 qui s’est tenu à Castelgandolfo (Rome) et de l’Université d’été qui a eu lieu à Abrigada (Portugal) en juin 2014. Programme en italien et anglais Communiqués de presse Le site www.comunionediritto.org fera régulièrement le point sur la préparation du Congrès et les inscriptions.
Juin 16, 2015 | Non classifié(e)
Le client Je dirige une agence bancaire. Un soir, en sortant du bureau, je portais sur les épaules, le poids d’un gros problème irrésolu : il concernait un client qui s’était mal comporté avec son compte courant. J’entrevoyais seulement deux solutions qui me faisaient souffrir : nuire gravement au client en mettant en route les pratiques légales ou risquer de faire moins bien ce qui était mon devoir. J’avais un rendez-vous avec ma femme pour rentrer ensemble à la maison. Habituellement, j’essayais de me libérer l’esprit, mais cette soirée-là, je n’ y arrivai pas. Elle le comprit immédiatement et me dit : « Journée pesante aujourd’hui, n’est-ce pas ? ». Je commençai à me confier. Mary n’était pas dans les problèmes de banque mais elle m’écoutait attentivement, en silence. Après lui avoir tout dit, je me sentis comme soulagé et davantage confiant. Le problème persistait mais désormais il n’était plus seulement mien. Le lendemain, je commençai à entrevoir une troisième solution qui permettait, tout en respectant mes devoirs, de ne pas nuire au client. (G.K. – Angleterre) Problèmes d’audition Avec de sérieux problèmes d’audition, poussé aussi par mes paroissiens, je suis allé consulter un spécialiste. Après m’avoir demandé à quel ordre religieux j’appartenais, il a commencé à énumérer ses rancœurs contre l’Église pour toutes les incohérences et les contradictions qui lui avaient fait perdre la foi. Je l’ai écouté avec amour, en me rendant bien compte que je me trouvais face à une personne qui ne se contentait pas d’un christianisme superficiel. A mon tour, je lui ai répondu qu’il n’y a pas d’argumentations pour défendre l’Église mais seulement une vie cohérente. Et j’ai ajouté : « Dieu nous aime comme nous sommes ». Il a voulu mon adresse et mon numéro de téléphone. Le soir même, il était venu me trouver et m’avait raconté qu’il avait été au séminaire jusqu’à l’âge de 18 ans jusqu’à ce qu’il lui avait semblé que le marxisme correspondait mieux à ce qu’il cherchait ; mais actuellement, ces certitudes s’étaient étiolées. Après quelques jours, il m’a confié qu’en entrant dans une église, il lui avait semblé que Dieu lui disait : « Moi, je ne t’ai jamais abandonné ». Maintenant, il est retourné aux sacrements avec son épouse. (P .G. – Italie) Licenciement Ces jours-ci, ils ont distribué des lettres de licenciement dans l’ usine, dont une adressée à Giorgio. Connaissant ses conditions financières précaires, je m’approche de lui et l’invite à venir avec moi au bureau du personnel : « Je suis mieux loti que lui – dis-je – et ma femme a un travail . Licenciez-moi plutôt ». Le chef promet de réexaminer le cas. Lorsque nous sortons, Giorgio m’embrasse, ému. Le fait passe naturellement de bouche à oreille et deux autres ouvriers, plus ou moins dans une situation similaire à la mienne, s’offrent à la place de deux autres qui sont licenciés. La direction est obligée de repenser ses méthodes de choix de licenciements. Ayant eu vent de l’affaire, le curé la raconte dans son homélie, sans citer de noms. Le jour après, il me fait savoir que deux étudiantes ont été lui apporter leur épargne pour les ouvriers en difficulté, en déclarant : « Nous aussi voulons imiter le geste de cet ouvrier ». (B.S. – Brésil)