Mouvement des Focolari
Ouverture de l’Année de la vie consacrée

Ouverture de l’Année de la vie consacrée

Religiose1«Les personnes consacrées sont un signe de Dieu dans les divers milieux de vie, elles sont le levain pour la croissance d’une société plus juste et plus fraternelle, elles sont la prophétie de partage avec les petits et les pauvres.
Comprise et vécue de cette façon, la vie consacrée nous apparaît vraiment comme elle est réellement: elle est un don de Dieu à l’Église, un don de Dieu à son peuple! Chaque personne consacrée est un don pour le Peuple de Dieu en route». C’est ainsi que s’est exprimé le Pape François à l’Angelus le 2 février passé.

L’Année de la vie consacrée, «un temps de grâce pour la vie consacrée et pour l’Eglise», a été pensée dans le contexte des 50 ans du Concile Vatican II; et plus particulièrement en souvenir des 50 ans de la publication du Décret conciliaire Perfectae caritatis sur le renouveau de la vie consacrée. Dans la présentation à la presse, le Card. Joan Braz de Aviz, Préfet de la Congrégation pour les Institutions de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, explique comment le Concile a représenté un souffle de l’Esprit non seulement pour l’Église toute entière mais peut-être d’une manière particulière, pour la vie consacrée. Nous sommes aussi convaincus qu’en ces 50 années, celle-ci a parcouru un cheminement fécond de renouveau, certainement non exempt de difficultés et de fatigues, dans l’engagement à suivre ce que le Concile leur a demandé: fidélité au Seigneur, à l’Église, au propre charisme et à l’homme d’aujourd’hui (cf. PC2)». C’est justement à propos du renouveau, qu’à la veille de l’ouverture de l’Année, le Pape François insiste en s’adressant aux religieux: «Nous ne devons pas avoir peur d’abandonner les «vieilles outres»: c’est-à-dire de renouveler ces habitudes et ces structures, dans la vie de l’Église et donc aussi dans la vie consacrée, que nous reconnaissons ne plus répondre à ce que Dieu nous demande aujourd’hui pour faire avancer son Règne dans le monde».

image016Quels sont les objectifs? Avant toute chose, «Nous voulons que ce soit l’occasion de faire «mémoire reconnaissante» de ce récent passé – continue le cardinal de Aviz – (…); reconnaître et confesser notre faiblesse, mais aussi ‘crier’ au monde avec force et joie, la sainteté et la vitalité qui sont présentes dans la vie consacrée». Second objectif: «Embrasser le futur avec espérance. Nous sommes bien conscients que le moment présent est délicat et pénible(…) mais nous voulons assumer et accueillir cette crise comme une occasion favorable pour grandir en profondeur(…). Face à de nombreux «prophètes de malheur», nous voulons rester des femmes et des hommes d’ espérance». Troisième objectif: «Vivre le présent avec passion. La passion parle du fait de tomber amoureux, de vraie amitié, de profonde communion (…).De témoigner la beauté du fait de suivre Jésus sous les multiples formes dans lesquelles notre vie s’exprime. Cette année, les consacrés veulent «réveiller le monde» avec leur témoignage prophétique, particulièrement avec leur présence dans les périphéries existentielles de la pauvreté et de la pensée».

Mons. José Rodriguez Carballo, secrétaire de la Congrégation, a illustré quelques initiatives qui se tiendront pendant l’année:«Différentes rencontres internationales à Rome, pour des jeunes religieuses et religieux, rencontre des formatrices et formateurs; congrès international de théologie de la vie consacrée, avec la collaboration de l’Université Pontificale, sur le thème: «Renouvellement de la vie consacrée à la lumière du Concile et perspectives pour le futur»; exposition internationale sur: «La vie consacrée et l’Evangile dans l’histoire humaine», avec différents stands selon les vrais charismes; un symposium sur la gestion des biens économiques et patrimoniaux des religieux; également pour les sœurs contemplatives, nous proposerons une «Chaîne mondiale de prière entre les monastères».

Les religieuses et les religieux du Mouvement des Focolari, invitent à travers une lettre, à «vivre d’un seul coeur, comme un seul corps, afin que cette Année puisse marquer une étape ultérieure vers l’Ut Omnes», l’unité demandée par Jésus au Père.
La fermeture de l’Année est prévue pour le 2 février 2016, Journée mondiale de la vie consacrée.

Programme

Ouverture de l’Année de la vie consacrée

A Chypre, présentation des écrits de Chiara Lubich en grec.

20141129Cipro2“Savoir perdre”, un “binôme choquant”. C’est ainsi qu’a été défini par le métropolite Chrysostomos de Kyrinia le titre de l’un des premiers livres de Chiara Lubich traduit en grec et présenté à Nicosie, le 31 octobre au soir.

Choquant et paradoxal, parce que « tous dans la vie nous voulons gagner, mais en effet la vie chrétienne est pleine de paradoxes, elle est faite de martyre et de témoignage. Avec des mots simples, Chiara réussit à pénétrer ce mystère en nous aidant à le vivre au quotidien ». La Métropolie de Kyrinia a parrainé cette soirée au cours de laquelle sont aussi intervenus l’archevêque catholique-maronite Youssef Soueif et le Père Dimostenis, orthodoxe. Environ 80 personnes étaient présentes, dont l’ambassadeur Italien à Chypre, M. Guido Cerboni.

Le métropolite et l’archevêque ont exprimé à plusieurs reprises leur grande joie de voir qu’à cette occasion le Mouvement des Focolari ait pu se présenter de manière plus officielle à Chypre. Joie partagée par tous ceux qui le connaissent depuis des années. Revoir ensemble les étapes historiques de la rencontre entre Paul VI et Athénaoras, a rappelé à tous ceux qui étaient là le chemin vers l’unité visible des Eglises chrétiennes.

20141129Cipro1“Le message de Chiara interpelle le monde entier qui tend à se replier sur soi – a affirmé l’archevêque Youssef Soueif – . C’est un message d’unité qui renforce la volonté de s’ouvrir les uns aux autres…. Pour nous, ici à Chypre, l’appel à l’unité est une responsabilité commune » Et poursuivant son propos dans un entretien personnel, il précisait en fin de soirée : « Votre charisme possède en soi l’ouverture à l’autre, il est par nature « dialogue » et c’est ce dont notre Moyen-Orient a extrêmement besoin aujourd’hui ». Il voyait dans cette rencontre un pas significatif en vue de la communion entre les deux Eglises : « Nous avons besoin de ces gestes ».

L’intervention de Florence Gillet qui a mis en valeur la proximité de la pensée de Chiara Lubich avec le riche patrimoine des Pères orientaux a été très appréciée.

Très significatif le témoignage de Lina, chypriote, qui anime depuis des années la petite communauté du mouvement sur l’île. Le charisme de l’unité lui a permis de redécouvrir Dieu Amour et Père, ce qui l’a poussée à connaître plus profondément son église gréco-orthodoxe et à revenir aux sacrements. Entre autres elle disait :

“En vivant l’Evangile, j’ai trouvé une relation vitale avec les Pères de l’Eglise et avec leurs enseignements, chose que je n’avais jamais approfondie. Et je me suis surprise en train de faire l’expérience dont parle Saint Jean Chrysostome lorsqu’il dit : « Je vois mon frère, je vois mon Dieu »

Décembre 2014

En cette période de l’Avent, qui nous prépare à Noël, la figure de Jean le Baptiste nous est proposée. Dieu l’avait envoyé préparer le chemin du Messie. À ceux qui accouraient vers lui, il demandait un profond changement de vie : « Produisez donc des fruits qui témoignent de votre conversion » (Lc 3,8). Et à ceux qui lui demandaient : « Que nous faut-il donc faire ? » (Lc 3,10), il répondait :

« Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. »

Pourquoi donner à l’autre ce qui m’appartient ? Parce que créé par Dieu, comme moi, l’autre est mon frère, ma sœur ; il fait donc partie de moi. « Je ne peux pas te faire de mal sans me blesser » disait Gandhi. Nous avons été créés comme un cadeau les uns pour les autres, à l’image de Dieu, qui est Amour.
La loi divine de l’amour est inscrite dans nos veines. Jésus, en venant au milieu de nous, nous l’a révélé clairement en nous donnant son nouveau commandement : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jn 13, 34). C’est la « loi du Ciel », la vie de la Trinité reproduite sur la terre, le cœur de l’Évangile.

De même qu’au Ciel, le Père, le Fils et l’Esprit Saint vivent une pleine communion, au point de n’être qu’un, ainsi sur terre nous sommes nous-mêmes dans la mesure où nous vivons la réciprocité de l’amour. Et tout comme le Fils dit au Père : « Tout ce qui est à toi est à moi » (Jean 17, 10), entre nous l’amour s’actualise pleinement lorsque nous partageons non seulement nos biens spirituels mais aussi nos biens matériels.
Les besoins de notre prochain sont aussi les nôtres. Quelqu’un manque de travail ? C’est comme si je n’en avais pas. La maman d’un autre est malade ? Je l’aide comme si c’était la mienne. Des personnes ont faim ? C’est comme si moi j’avais faim et je m’efforce de leur trouver de la nourriture, comme je le ferais pour moi.

C’est l’expérience des premiers chrétiens de Jérusalem : « La multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme et nul ne considérait comme sa propriété l’un quelconque de ses biens ; au contraire, ils mettaient tout en commun » (Ac 4,32). Cette communion des biens, sans être obligatoire, était vécue toutefois entre eux intensément. « Il ne s’agit pas, – comme l’explique l’apôtre Paul – de vous mettre dans la gêne en soulageant les autres, mais d’établir l’égalité » (2 Co 8,13). Saint Basile de Césarée dit : « C’est à l’affamé qu’appartient le pain que tu mets de côté ; à l’homme nu le manteau que tu gardes dans tes malles ; aux indigents l’argent que tu tiens bien caché ». Et saint Augustin : « Le superflu des riches appartient aux pauvres ». « Les pauvres aussi ont de quoi s’aider les uns les autres : l’un, peut prêter ses jambes au boiteux, l’autre prêter ses yeux à l’aveugle pour le guider ; un autre encore peut visiter les malades. »

« Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. »

Nous pouvons encore vivre cela aujourd’hui, comme les premiers chrétiens. L’Évangile n’est pas une utopie. C’est ce que montrent, par exemple, les nouveaux Mouvements ecclésiaux que l’Esprit Saint a suscités pour faire revivre la fraîcheur et l’aspect radical de l’Évangile tel que le vivaient les premiers chrétiens, afin de répondre aux grands défis de la société actuelle, où les injustices et la pauvreté sont si fortes.
Je me souviens du début du mouvement des Focolari, lorsque le nouveau charisme nous enflammait d’un grand amour pour les pauvres. Lorsque nous les rencontrions dans les rues, nous notions leur adresse dans un carnet pour aller ensuite les voir et les aider. Ils étaient Jésus : « C’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). Après être allés les voir dans leurs taudis, nous les invitions à manger chez nous. Pour eux, nous mettions la plus belle nappe, les meilleurs couverts, la meilleure nourriture. À notre table, dans le premier focolare, prenaient place côte à côte une focolarine et un pauvre, une focolarine et un pauvre…
À un moment donné, nous avons pensé que le Seigneur nous demandait de devenir pauvres pour servir les pauvres et tous les hommes. Alors, dans une pièce du premier focolare, chacune a mis au centre ce qu’elle pensait avoir en trop : un gilet, une paire de gants, un chapeau, ou même un manteau… Et aujourd’hui, il existe des entreprises qui inventent une autre façon de donner aux pauvres en leur distribuant une partie de leurs bénéfices et en créant des emplois.
Cependant, il y a encore et toujours tant à faire pour “les pauvres” !

« Si quelqu’un a deux tuniques, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; si quelqu’un a de quoi manger, qu’il fasse de même. »

Nous avons beaucoup de richesses à mettre en commun… même si nous n’en avons pas l’impression ! Pour cela, il nous faut affiner notre sensibilité, apprendre à aider concrètement, afin de vivre la fraternité. Nous avons de l’affection à donner, de la cordialité à manifester, de la joie à communiquer. Nous avons du temps à mettre à la disposition d’autrui, des prières, des richesses intérieures à mettre en commun, de vive voix ou par écrit. Nous avons aussi parfois des objets, des sacs, des stylos, des livres, de l’argent, des maisons, des voitures à mettre à disposition… Nous accumulons peut-être beaucoup d’objets, pensant qu’ils nous seront peut-être utiles un jour. En attendant, certains près de nous en ont peut-être un besoin urgent.
De même que chaque plante n’absorbe que la quantité d’eau dont elle a besoin, cherchons nous aussi à n’avoir que ce qui nous est nécessaire. Et même si nous nous rendons compte qu’il nous manque quelque chose, mieux vaut être un peu pauvre qu’un peu riche.
« Si nous nous contentions tous du nécessaire, disait saint Basile, et si nous donnions notre superflu à ceux qui en ont besoin, il n’y aurait plus ni riche ni pauvre. »

Essayons de vivre ainsi. Jésus ne manquera certainement pas de nous faire arriver le centuple ; et nous pourrons continuer de donner. À la fin, il nous dira que tout ce que nous avons donné, à qui que ce soit, c’est à lui que nous l’avons donné.
Chiara Lubich

Parole de Vie publiée en décembre 2003.

Ouverture de l’Année de la vie consacrée

Chiara Lubich et Athénagoras

Chiara e Athenagora-1_Beaucoup savent que Chiara Lubich a été, de façon privilégiée, en rapport avec Athénagoras alors patriarche de Constantinople. Quelques jours avant le voyage historique du Pape Montini à Istanbul, elle est allée voir le Patriarche. La Radio Vatican l’a interviewé le 18 juillet 1967 :

Quelles sont vos premières impressions de votre récente rencontre avec le patriarche Athénagoras ?

Dès que je me suis trouvée en présence de cette grande personnalité de notre temps, j’ai eu l’impression d’avoir devant moi le cœur d’un père totalement ouvert, aimant les personnes. Malgré son âge vénérable, il présente un esprit jeune et plein de fraîcheur, riche de foi et de l’espérance la plus grande.

Ma première impression n’a pas été de me trouver devant un frère séparé, mais face à une âme avec laquelle on se trouve comme si déjà nous étions de la même maison.

Au cours de tout cet entretien, il a sans cesse exprimé sa plus haute appréciation pour le Saint Père Paul VI et j’ai eu l’impression qu’il suit tous les événements de l’Église catholique – et en particulier les actes du Saint Père – avec une extrême attention et vénération.

Après ce récent entretien avec Athénagoras, que pensez-vous, de la rencontre désormais imminente entre Paul VI et le Patriarche ?

Étant donné la foi profonde d’Athénagoras dans la charité envers le Christ et envers les frères, comme étant l’essence du christianisme, il me semble que l’acte du Saint Père de devancer la visite du Patriarche à Rome, soit le geste le plus adéquat pour démontrer que l’Église catholique est l’Église de la charité, où le Pape, successeur de Pierre est celui qui aime le plus.

chiara-lubich-athenagoras2Vous pensez donc, vous aussi, après cette rencontre, que les perspectives et les attentes soient positives ?

Je crois que le Patriarche Athénagoras manifestera sa conviction que la route pour arriver à l’unité dans la vérité et dans la charité ; voie indiquée également par le Saint Père Paul VI dans un récent discours adressé à un groupe d’étudiants orthodoxes.

Grâce à cette perspective identique sur la voie pour parvenir à l’unité, on peut espérer que le Saint Père et Athénagoras trouvent des solutions efficaces pour ouvrir des entretiens théologiques et je pense que dans cette atmosphère, on peut tout espérer. D’autre part la figure de ce grand veilleur, qui comme un prophète se dresse dans sa foi et son amour à Constantinople, ne peut pas ne pas avoir une grande influence sur le monde orthodoxe, qu’il visitera lui-même sous peu, avant d’arriver à Rome.

Pouvez-vous nous dire comment la vision du Patriarche Athénagoras sur le problème œcuménique s’est exprimée au cours de votre entretien ?

Chiara Lubich e il Patriarca Athenagora_La vision œcuménique du Patriarche, dont l’humilité et la sainteté apparaissent dans chacune de ses attitudes et en toutes ses paroles, était claire au cours de la dernière partie du long entretien, lorsqu’il nous a parlé de son récent message pascal : “J’ai l’habitude de publier à chaque fête de Pâques un message – a-t-il expliqué -. Le dernier dit : “Les dix premiers siècles du christianisme ont été pour les dogmes et pour l’organisation. Les dix siècles qui ont suivi, ont apporté les malheurs, les schismes, la division. La troisième époque – celle-ci – est celle de l’amour. C’est par cette voie de la charité que nous nous rencontrons dans le même calice. Bien entendu – poursuivait-il – nous avons besoin de théologiens, mais les différences sont trop petites et décolorées par le soleil de l’amour. Les différences ont perdu leur couleur grâce au soleil de la charité. Au premier millénaire nous avons vécu dans la communion ; puis nous nous sommes séparés.” Par conséquent, en faisant allusion à l’annulation récente des excommunications mutuelles de la part de l’Église catholique et de l’Église orthodoxe, il affirmait : “Désormais le schisme a disparu. Pourquoi ne revenons-nous pas à l’unique calice ? Nous croyons que nous avons la même Mère, la Vierge, Mère de l’Église, comme l’a dit le Pape ; nous avons le même baptême : la porte de l’Église. Dites-moi : pourquoi ne revenons-nous pas au même calice ?”

 

Ouverture de l’Année de la vie consacrée

François aux mouvements d’Eglise : “ Toujours en avant, toujours en mouvement !”

2014StazioneTermini« Cette joie que je vois dans tes yeux je la veux moi aussi » dit un garçon à Danielle de la communauté Nouveaux Horizons: c’était une nuit où, dépassant sa peur, elle était allée à la gare de Termini. Ce jeune qui avait tenté de se suicider trois fois, devient pour Danielle le début d’une nouvelle vie.

 Ces 300 congressistes, représentants de 100 mouvements et nouvelles communautés de 40 pays, ont tous  dans le cœur des histoires comme celle-là. Ils se sont réunis à Rome du 20 au 22 novembre pour leur troisième congrès mondial sur le thème : « La joie de l’évangile : une joie missionnaire ».

 

Voulu par le Conseil Pontifical pour les Laïcs (PCPL) pour répondre à l’appel à la conversion que le pape François a adressé à tous les chrétiens, le rendez-vous se situait dans le prolongement des rencontres lancées par Jean Paul II en 1998 et par Benoit XVI en 2006.

Au cours des années, l’essor de si nombreuses nouvelles communautés au sein de l’Eglise était imprévu et inattendu. Le cardinal Rylko, président du PCPL, dans son compte-rendu d’ouverture, a rappelé combien l’Eglise les considère comme « une réponse opportune de l’Esprit Saint au défi difficile de l’évangélisation du monde contemporain ». Quant au pape, il a insisté en disant que les nouveaux charismes sont des « cadeaux de l’Esprit intégrés dans le corps ecclésial, attirés vers le centre qui est le Christ, d’où ils repartent avec un nouvel élan évangélisateur.

 

2014CongressoMovEcclesialiExpériences passionnantes et  approfondissements denses, variés et riches d’enseignements, ont permis une meilleure compréhension des passages déterminants de l’encyclique Evangelii Gaudium, charte et fil conducteur du Congrès.

Les thèmes traités ? Ils vont du renouvellement personnel, orienté vers celui de toute l’Eglise, à la communion entre les mouvements (collaborer pour ne pas courir en vain), de la révolution de la tendresse au rôle du génie féminin dans l’évangélisation.

 

Une attention maximale a donc été portée aux “signes des temps” qui demandent de nouvelles réponses à de nouveaux questionnements. Trois jours qui ont éliminé les différences et les fermetures : dans un climat croissant de fraternité entre les représentants des mouvements nés il y a plus de cinquante ans et ceux des nouvelles communautés qui ont pris une dimension internationale depuis peu. La présence des évêques et des prêtres, immergés au milieu des laïcs dans un climat d’écoute réciproque, était importante. Chacun était assoiffé de connaître les expériences des uns et des autres pour « apprendre à discerner la voix de l’Esprit aujourd’hui, qui encourage à prendre le large et annoncer à tous l’amour de Dieu pour tout homme », comme l’a dit l’un des présents. Le mouvement des Focolari, était représenté par sa présidente Maria Voce, son coprésident, récemment élu, Jesús Morán, le coprésident sortant, Giancarlo Faletti, accompagnés d’une délégation composée d’Anna Pelli, Severin Schmidt, Gisela Lauber et Marta Chierico.

2014FrancescoMovEcclesialiToutes les excuses étaient bonnes pour se retrouver : la pause-café, le temps du déjeuner, du dîner en fin de journée. Mission de rue, communautés pour toxicodépendants, évangélisation dans les endroits les plus inattendus de la planète, adoration et travail, soin des personnes âgées et des handicapés, engagement auprès des jeunes : Philadelphie, Kansas, Philippines, Equateur, Corée, Mexique, Rome, Palerme. Le dialogue dense et ininterrompu a eu son point culminant dans la rencontre avec le pape François : « Vous avez déjà donné beaucoup de fruits à l’Eglise et au monde entier, mais vous en porterez en d’autres, encore plus grands, avec l’aide de l’Esprit Saint », affirme le pape dans son discours. « Pour arriver à la maturité ecclésiale, maintenez la fraîcheur du charisme, respectez la liberté des personnes et cherchez toujours la communion », dit-il pour résumer le nouveau programme proposé aux participants, et de s’exclamer à la fin : « En avant : toujours en mouvement… Ne vous arrêtez jamais ! Toujours en mouvement ! ».

D’autres nouvelles sur : www.laïc.va

Ouverture de l’Année de la vie consacrée

Pistes nouvelles pour les Mouvements ecclésiaux

20141123Francesco-MariaVoce«Une impression à chaud sur ce qui a été vécu ces jours-ci ? Il me semble que ce fut une rencontre d’une authentique et profonde communion. Cela venait d’autant plus en évidence en revoyant d’où nous sommes partis. En 1998, lorsque le Pape saint Jean Paul II, sur le parvis de Saint Pierre a presque dû demander aux Mouvements de se mettre d’accord entre eux, de s’aimer, de se connaître, de s’estimer, de collaborer, nous sommes arrivés au point de ne plus percevoir à quel Mouvement nous appartenions tant la fraternité était devenue une réalité entre tous.

C’était très beau de voir les Mouvements, nés depuis peu, chercher les Mouvements plus anciens, non pour se faire contrôler mais pour demander leur aide, ce qu’ils pensaient et même la façon dont ils jugeaient leurs œuvres, tout cela afin de voir ensemble comment faire avancer les choses. Et les Mouvements plus anciens cherchaient les mouvements plus jeunes, les derniers-nés, non pas tant pour voir s’ils ‘fonctionnaient’ bien, si tout se passait bien, etc. mais pour se réjouir de cette vie nouvelle qui était née. Nous nous réjouissions tous des fruits des uns et des autres ; nous avons expérimenté le fait d’être une seule chose dans l’Église. J’ai vraiment eu l’impression d’un pas en avant très important, une communion authentique, une authentique fraternité où nous étions tous frères, les uns plus grands, d’autres plus petits, mais tous frères.

Si bien que lorsque nous sommes tous allés rencontrer le Pape, lui-même a perçu cet aspect et l’a exprimé dans son discours. On constatait en lui la joie d’avoir pu participer, d’avoir pu expérimenter cette communion vécue entre nous.
Au fond, c’est ce que nous voulions lui apporter : cette communion. Il l’a souligné dans son discours, nous invitant à continuer à la faire grandir et en définissant la communion comme étant le sceau de l’Esprit-Saint. Ce fut donc une confirmation et un fort encouragement pour avancer dans cette direction. Le Pape est ensuite revenu sur le discours concernant le fait de “sortir”, de ne pas demeurer dans son propre groupe ; ce qui est une idée de base que l’on retrouve dans tous ses discours.

Aussi, me suis-je demandée, qu’est-ce que cela voudra dire pour nous, comme Mouvements, ce nouveau pas que nous devons faire et découvrir comment le faire ? Sans aucun doute, être de plus en plus en communion avec l’Église. Cependant, justement parce que nous sommes parvenus à réaliser cette unité profonde entre les Mouvements, Dieu nous demande peut-être, maintenant, de nous ouvrir davantage pour aller à la rencontre des Mouvements qui appartiennent à d’autres Églises, non catholiques car il existe là aussi des expériences très fortes de personnes qui vivent comme nous l’Évangile et qui témoignent de cette vie. Les connaître eux aussi, s’ouvrir davantage pourrait être une contribution plus large et – pourquoi pas ? – nous rapprocher du moment de l’unité de tous les chrétiens. Ce pourrait être – peut-être – une piste à ouvrir.

Je voudrais souligner autre chose : “sortir” vers une unité plus vitale entre “pasteur” et “troupeau”, dans la mesure du possible. En effet de nombreux pasteurs, évêques, prêtres étaient présents, appartenant ou non aux Mouvements. Il me semble que la “sortie” que Dieu nous demande maintenant et de faire une communion encore plus profonde entre laïcs et clergé, soit avec le clergé qui fait partie des Mouvements et qui est donc déjà profondément uni à son Mouvement mais peut-être pas encore dans cette communion horizontale du clergé de tous les Mouvements, soit pour rechercher les formes les mieux adaptées afin de ne pas séparer la partie ecclésiastique de la partie laïque dans les différents Mouvements et ni même dans l’ensemble ».