Mouvement des Focolari
Les Amis d’ « Ensemble pour l’Europe » au travail

Les Amis d’ « Ensemble pour l’Europe » au travail

DSC_5330Nous sommes à quelques kilomètres de Postumia, en Slovénie, au carrefour de l’Europe de l’Est et de l’Ouest. C’est aujourd’hui une destination touristique connue pour ses paysages surprenants et pour son histoire qui laisse derrière elle la tragédie des deux guerres mondiales avec ses millions de morts. L’artiste slovène Ivan Rupnik retrace bien l’horreur de la guerre à travers certaines de ses œuvres, en particulier « mosaïques dans les bois ».

Avec en toile de fond cette mémoire de l’histoire, les trois journées passées ensemble par les “Amis” d’Ensemble pour l’Europe ont redonné sens à la dynamique de réconciliation européenne, compte tenu des blessures douloureuses encore ouvertes sur le continent. L’amour réciproque vécu entre chrétiens de diverses confessions et nations a été mis en valeur.

14 pays sont représentés, du Portugal à la Russie, de la Suède à la Croatie. Un engagement commun pour une Europe réconciliée. La conviction que 500 ans de séparation entre Eglises « sont suffisants » et qu’il faut désormais travailler à la réalisation du rêve des Pères fondateurs de l’Union Européenne, en bâtissant la « fraternité » entre les peuples.

Cette session de travail a concentré ses efforts sur la préparation d’un grand rassemblement prévu pour 2016 à Munich, avec le désir de pouvoir offrir à la société civile et religieuse un fort témoignage de réconciliation concrète et visible : depuis la naissance d’Ensemble pour l’Europe en 2002, de nombreuses initiatives communes, à caractère social, se sont multipliées, toutes expression d’une connaissance et une estime réciproques.

Les 108 participants, provenant de 41 Mouvements et Communautés de diverses Eglises ont exprimé une authentique passion pour l’unité et leur pleine adhésion pour ce projet, tous disposés à partager leurs idées, les responsabilités et à en assumer l’organisation.

“Surprise et joie toujours nouvelles à la vue du chemin parcouru ensemble, grâce à une grande capacité d’écoute et d’accueil réciproque – écrit l’un des participants – …Tous partageaient le même enthousiasme : la conviction qu’ensemble et avec l’aide de Dieu il est possible de réaliser le « rêve » d’une Europe sans divisions, qui retrouve ses racines et puisse être un modèle pour les autres Continents ».

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Symposium interreligieux à Rabat

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Créer un réseau de femmes, dépassant la diversité de religions et cultures; approfondir les textes sacrés pour récupérer la place de la femme dans la société d’aujourd’hui; et promouvoir le dialogue interreligieux avec une dimension plus humaine”. Voici certaines des conclusions du Symposium international qui a eu lieu les 12 et 13 novembre derniers à Rabat, capitale du Maroc.

Organisé par le Centre des Études féminines en Islam (Centre for Women’s Studies in Islam), affilié au Conseil des Oulémas du Maroc (Moroccan Council of Ulama), la rencontre s’est déroulée dans le cadre du Dialogue stratégique entre le Maroc et les États-Unis, sous le haut patronat du Roi Mohammed VI.

Une centaine de spécialistes étaient présentes, provenant de 25 nations, en majorité musulmanes, mais aussi chrétiennes et juives, expertes et engagées dans le domaine juridique et dans les organismes pour les droits des femmes.

La rencontre, intitulée “Femmes au cœur des monothéismes: une histoire plurielle”, a voulu aborder l’importante contribution des femmes dans le dialogue interreligieux, où souvent leur voix reste marginale.

Elle a commencé par un regard sur le rôle de la femme dans l’histoire des trois religions monothéistes. L’importance de partir des textes sacrés a été soulignée, au lieu des logiques de rupture, avec l’objectif de retrouver la dignité de la femme en visant une plus grande égalité entre homme et femme, tant au niveau spirituel que moral et social. De là, la nécessité d’interprétations correctes des textes sur la figure féminine, souvent conditionnés par les habitudes du temps et par d’autres facteurs: politiques, économiques et sociaux.

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Christina Lee, coresponsable du dialogue interreligieux des Focolari, a présenté l’expérience, dans le dialogue interreligieux, du Mouvement des Focolari fondé par une femme, Chiara Lubich. Elle a parlé du “génie féminin” – comme l’a défini Jean-Paul II – c’est-à-dire cette capacité qu’ont les femmes de vivre pour les autres, de prendre soin des autres et de nouer des relations entre les personnes. Cette vision a été appréciée en raison de sa profondeur, sa spiritualité et ses perspectives futures.

Il y a eu d’autres interventions importantes sur différentes formes de dialogue menées par les femmes d’aujourd’hui avec leurs difficultés, espérances et témoignages. La professeure Aicha Hajjami, du Maroc, se demandait pourquoi, dans beaucoup de nations islamiques, certaines lois injustes envers les femmes persistent encore. “C’est une situation qui demande une profonde réflexion – ajoutait-elle – sur comment arriver à modifier ces lois avec les valeurs soutenues par l’islam.” Yolande Iliano, présidente de Religions for Peace Europe, a témoigné sur comment la sensibilité féminine fait naître des engagements collectifs interreligieux au niveau social et politique.

Beaucoup de jeunes filles ont aussi apporté leurs expériences et attentes, qui ont mis en évidence le rôle crucial que la femme a à remplir pour construire l’unité de la famille humaine. Comme l’affirmait la professeure Asma Lamrabet, directrice du Centre des Études, “le symposium a déjà été une réalité et un défi, pas uniquement un rêve“.

 

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Jesús Morán: C’est l’heure de la fidélité créative

JesusMoran-01Jesús Morán, philosophe et théologien espagnol, a été élu nouveau coprésident du mouvement des Focolari durant l’Assemblée générale 2014, qui s’est tenue en septembre dernier.

Voici l’entretien avec lui :
“J’ai connu l’idéal de l’unité – commence-t-il – lorsque j’avais à peine terminé mes études littéraires au lycée et je me préparais à entrer à la faculté de philosophie de l’université autonome de Madrid. L’Espagne était en grande agitation socio-politique dans ce temps-là. On avait un grand désir de changements. La société et en particulier les jeunes réclamaient liberté et démocratie. Si j’ai choisi la carrière philosophique c’était parce que les religieux du lycée où j’avais étudié nous avaient inculqué un christianisme engagé dans la transformation sociale. La rencontre avec la spiritualité de Chiara Lubich fut pour moi d’avoir trouvé le visage de ce que je voulais être. Cette spiritualité, en plus de changer la société, pouvait me changer moi-même et c’est ce que je désirais au plus profond de moi. J’ai trouvé la liberté d’aimer, la réponse à toutes mes exigences ».

“J’ai vécu en Amérique Latine la majore partie de ma vie, continue Jesús Morán. Je suis arrivé au Chili à 23 ans et j’ai quitté le Mexique alors que j’en avais 50. Là, j’ai vécu mes premières expériences de travail et j’ai touché du doigt l’histoire des populations millénaires avec leurs contrastes, leurs immenses richesses culturelles et leurs drames identitaires. En Amérique Latine j’ai appris la valeur incalculable de la vie, de la nature et des rapports interpersonnels. Ce fut une école de socialité. Ce continent m’a donné le sens de la pensée organique, de culture qui se fait praxis quotidienne et histoire, de la religiosité qui touche les fibres plus intimes du cœur ».

L’expérience des dernières années au centre du mouvement, confesse-t-il, l’a enrichi d’un regard plus universel, sans minimiser une intense maturation humaine et spirituelle.

“Dans ma vie, j’ai eu des moments particulièrement lumineux avec Chiara Lubich durant lesquels j’ai senti sa maternité à mon égard”.

Deux mois se sont écoulés depuis son élection en tant que coprésident et il nous confie qu’il est en train de vivre « une très forte et en même temps très simple expérience de Dieu. Jamais comme en ce moment je me suis senti autant aimé par tant de personnes. J’en suis infiniment reconnaissant à Dieu”.

A la question si à son avis il s’est passé quelque chose de nouveau avec l’Assemblée 2014, il répond: “l’Œuvre de Marie vit un moment crucial pour son futur. Il s’agit de vérifier combien cette première génération a vraiment compris le don charismatique que Dieu a fait à l’Eglise et à l’humanité avec Chiara Lubich. De cela dépend l’incarnation du charisme pour qu’il en soit à la hauteur. C’est un moment de prise de conscience personnelle, nouvelle et forte qui doit porter comme fruit une radicalité de vie semblable aux premiers temps du mouvement, même si de manière différente. C’est le temps de la “fidélité créative”. Plus nous serons fidèles plus nous serons créatifs et inversement, plus nous serons créatifs et plus nous serons fidèles. Evidemment, cela veut dire actualisation du charisme sur tous les fronts, nouvel élan apostolique, dilatation de la capacité de dialogue à 360°. Mais il me semble que l’Assemblée, avec son document-programme, et la touche finale du message du pape François, se soit orientée dans ce sens”.

À propos de ce qu’il pense sur de possibles oppositions entre formation spirituelle et formation culturelle : “Chez Chiara il n’y a jamais eu opposition entre la vie et la pensée. De fait, elle sent qu’elle doit reprendre ses livres juste après une expérience mystique. C’est pour moi très significatif. Chiara est la fondatrice de l’Ecole Abba et de l’Institut universitaire Sophia. Comme tous les grands fondateurs, elle était pleinement consciente qu’un charisme qui ne devient pas culture n’a pas de futur ».

Nous lui demandons pour finir ce qu’il aimerait pour lui et pour le mouvement : « Un don que je demande tous les jours est celui du discernement et la docilité à l’Esprit, sans avoir peur ».

Propos recueillis par Aurora Nicosia

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Corée, le mystère de la vie

geriatric_nursingCielo Lee Young-Hee travaille comme infirmière à domicile pour un hôpital à Séoul. En Corée, le pourcentage de suicide des personnes âgées de plus de 80 ans est le plus élevé au monde. “Après avoir lu certaines données, j’ai commencé à travailler avec un grand engagement pour la prévention, puisque 50% de mes patients ont justement plus de 80 ans.” Après une expérience négative avec une patiente fortement déprimée, Cielo Lee décide d’organiser un cours sur la prévention du suicide pour 100 professionnels en gériatrie et 30 bénévoles qui aident dans les paroisses. “En visitant chaque semaine environ 40 patients à haut risque, avec un autre collègue nous avons évalué leur état d’âme selon des paramètres de santé. Sur la base des résultats, nous avons décidé de rendre visite deux fois par semaine aux dix personnes à plus haut risque.”

Le projet “Gate-keeper” – littéralement “gardien”, mais aussi une sorte de “garde du corps” – est un des services publics promu par le gouvernement de Séoul. Il est offert dans chaque quartier de la capitale pour prévenir les suicides, en collaboration étroite avec les structures de santé locales. “Dans ce projet – explique Cielo Lee – nous formons aussi des personnes âgées comme gate-keeper. Avec les infirmiers, ces contemporains vont rendre visite aux patients en donnant des conseils de santé utiles.”

Avec le désir de protéger la vie même d’une seule personne, au travail j’ai communiqué mon intention à une Sœur, infirmière en chef, et ensuite 60 de mes collègues infirmières ont participé à ce cours de prévention.”

Un des patients souffrait d’une maladie grave depuis 10 ans: “Avant d’entrer chez lui – raconte-t-elle – je priais et j’essayais ensuite de bien écouter ce qu’il me disait. Depuis quelque temps, ce patient s’est rapproché de la prière et récupère des conditions stables.”

Une amie souffrait d’insomnie après avoir perdu son fils aîné. Elle réussissait à dormir seulement avec l’aide de médicaments. Cependant, après avoir fréquenté le cours, elle prend soin d’une dame âgée sans famille qui vit près de chez elle. Maintenant, elle peut dormir sans médicaments et elle est reconnaissante de pouvoir aider d’autres personnes.

“Un jour, le téléphone sonne” – raconte encore Cielo Lee. “C’était le centre de santé mentale avec lequel je travaille. J’ai été informée que le maire de Séoul allait donner un prix à une personne dans chaque quartier et j’avais été proposée à l’unanimité! Quelques jours après, j’ai reçu un autre prix du directeur de l’hôpital.”

Les membres du Mouvement des Focolari à Séoul qui ont fréquenté le cours ont écrit que c’était “une occasion précieuse d’approfondir la connaissance du mystère de la vie et d’aller vers les périphéries existentielles”.

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Mouvements ecclésiaux, une histoire commune et féconde

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« Je remercie avant tout son Éminence le Card. Stanisław Ryłko, de m’avoir invitée à prendre part à cette conférence de presse. Je saisis cette occasion pour remercier publiquement le Conseil Pontifical pour les Laïcs d’avoir promu ce 3º Congrès mondial. En cela, je pense interpréter le sentiment des nombreux Mouvements Ecclésiaux et nouvelles Communautés qui enrichissent l’Église et la société d’aujourd’hui. »

Qu’attend le Mouvement des Focolari – et peut-être aussi les autres Mouvements – de ce congrès ?

Avant tout, je pense qu’il a été convoqué à un moment propice et pour différentes raisons : Nous sommes en plein dans le 50° anniversaire du Concile Vatican II. Toute l’Église, donc nous tous, nous sommes confrontés à ses grandes intuitions et à son enseignement. Vatican II continue à être, et aujourd’hui plus que jamais de façon particulière pour nous, laïcs, stimulant et miroir de notre fonction, vocation et responsabilité par rapport à l’Église et au monde contemporain.

Une autre raison stimulante, est la personne de Paul VI, venue occuper le devant de la scène à l’occasion de sa béatification, par son magistère lucide et souvent prophétique, comme Pape du dialogue et comme Pape des laïcs.

Les questions que le Pape François continue à poser à toute l’Église constituent une autre raison importante, l’Église considérée comme institution et comme peuple de Dieu. C’est pour cela que nous qui faisons partie du Mouvement des Focolari, nous sentons le devoir de nous laisser interroger par ses paroles et ses choix. Il ne suffit pas d’admirer mais nous travaillons pour qu’elles puissent nous interpeller en profondeur, en fait de ‘radicalité’, d’ouverture et d’aspect concret.

Le programme du 3° Congrès prochain, pour ce que nous en savons pour l’instant, parcours les grandes sollicitations de l’exhortation Evangelii Gaudium. Par ces sollicitations, le Pape François stimule et accompagne l’Église vers la dilatation maximale : il nous fait pénétrer dans toutes les “périphéries” pour lesquelles nous existons, avec le devoir d’offrir – par notre être et nos œuvres – la lumière qui vient de la certitude que “Dieu nous aime immensément”.

Je voudrais faire brièvement allusion à notre Assemblée qui a eu lieu il y a deux mois avec la participation d’environ 500 représentants de 137 nations, de toutes les branches, générations et dialogues qui constituent la Mouvement et qui s’est pratiquement terminée le 26 septembre dernier par l’audience privée avec le Pape François.

À cette occasion, le Pape François, reparcourant le chemin de l’Église appelée à une nouvelle évangélisation, 50 ans après le Concile Vatican II, a offert trois “verbes”. En eux, ils soulignent une perspective qui – me semble-t-il – peut inspirer, solliciter aussi d’autres réalités associatives de l’Église.

Premièrement : contempler. Contempler Dieu et vivre en compagnie des hommes ; persévérer dans l’amour mutuel, a dit le Pape en citant un écrit de notre fondatrice Chiara Lubich qui « inspirée par Dieu en réponse aux signes des temps » – a-t-il dit – a écrit : « Voici le grand attrait des temps modernes : s’élever dans la plus haute contemplation en restant au milieu du monde, homme parmi les hommes ».

Deuxièmement : sortir. Je cite : « Sortir (…) pour communiquer à tous, généreusement, l’amour de Dieu » avec respect, gratuité et créativité. « Pour le réaliser, il faut devenir experts en cet art qui s’appelle ‘dialogue’ et qui ne s’apprend pas à bon marché. Nous ne pouvons pas nous contenter de demi-mesures » mais « avec l’aide de Dieu, viser haut et élargir son regard ». Sortir courageusement là où l’on entend les « gémissements de nos frères, les plaies de la société et les interrogations de la culture de notre temps ».

Troisièmement : faire école. Le Pape François a rappelé l’expression de Jean Paul II dans la Novo millennio ineunte, où il invitait toute l’Église à devenir “maison et école de la communion” (cf. n. 43). Il a ajouté : « vous avez pris cette consigne au sérieux. Il faut former, comme l’exige l’Évangile, des hommes et des femmes nouveaux et dans ce but, une école d’humanité est nécessaire à la mesure de l’humanité de Jésus. (…) Sans une œuvre adéquate de formation des nouvelles générations, il est illusoire de penser pouvoir réaliser un projet sérieux et durable au service d’une nouvelle humanité ». Il faut former des “hommes-monde”, a-t-il dit, citant une expression que « Chiara Lubich avait inventée à son époque, une expression qui demeure d’une grande actualité… des hommes et des femmes avec l’âme, le cœur, l’esprit de Jésus et pour cela capables de reconnaître et d’interpréter les besoins, les préoccupations et les espérances qui habitent le cœur de tout homme ».

Ces trois verbes se fondent avec les trois mots qui avaient émergé à l’Assemblée générale des Focolari, en nous efforçant de cueillir l’essentiel des 3650 instances parvenues au cours des mois de préparation par la communauté des Focolari du monde entier pour offrir des pistes et des orientations pour l’avenir. Trois mots qui veulent indiquer en une extrême synthèse, l’engagement et les perspectives du Mouvement au cours des prochaines années : “sortir, ensemble, bien préparés”.

Ce prochain congrès se place dans une histoire commune et féconde qui a vu le Mouvement naître, se développer et donner sa contribution à l’Église et à l’humanité selon le charisme spécifique dont chacun était porteur. Mais pas uniquement. Très souvent, en particulier à partir du moment fondateur de la Pentecôte 1998, cette histoire a vu également plusieurs Mouvements et/ou communautés ensemble, collaborer à certains projets et à différentes occasions.

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Dans ce travail commun, le Conseil Pontifical pour les Laïcs a toujours été à nos côtés, nous donnant ainsi la garantie que ce que portait chacun des Mouvements servait à la réalisation d’un projet au bénéfice du corps ecclésial tout entier, veillant toujours avec amour et discernement pour valoriser le bon et faire tomber ce qu’il pouvait y avoir d’accessoire. Combien de fois le Mouvement des Focolari s’est senti soutenu en favorisant de son charisme de l’unité les rencontres les plus variées, parfois complexes comme par exemple les Journées des jeunes ou les Congrès des Laïcs, en Corée par exemple…

Nous souhaitons que le prochain Congrès qui continue cette histoire, marque un pas de maturité c’est-à-dire que, réflexions et confrontation, communion de réussite et d’échec, d’expériences et de projets, mettent les conditions pour que Dieu, Seigneur de l’histoire, puisse en tirer non seulement des fruits de communion et d’enrichissement réciproque mais le fruit d’orienter davantage tous et tous ensemble, à regarder et à toujours vivre dans une joie renouvelée, pour l’unique but de l’Église du Christ : “Père que tous soient une seule chose… que tous soient un” (Jn 17,21). C’est le “rêve de Dieu”. Nous espérons pouvoir répondre aux attentes les plus profondes des hommes et des femmes d’aujourd’hui et contribuer à faire de l’humanité une seule grande famille. Dans cette disposition, nous nous préparons à aller à la rencontre de tous les participants au Congrès ».

 

Extraits de l’intervention de Maria Voce à la conférence de presse de présentation du 3° congrès des Mouvements ecclésiaux et nouvelles communautés.

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III° Congrès mondial des Mouvements et Nouvelles communautés sur le seuil de la porte

20111118-01C’est le Président du dicastère, le cardinal Stanislaw Rylko, avec le scrétaire Mgr Josef Clemens, qui a présenté à la presse le III° congrès mondial au Vatican. Les attentes des mouvements et des communautés ont été confiées à Maria Voce, présidente des Focolari, et à Jean Luc Moens, responsable pour les relations internationales de la « Communauté de l’Emmanuel ».

Il s’agit de la troisième étape d’une « croissance vers la maturité ecclésiale ». La première manifestation se déroula en 1998 puis en 2006, en même temps que les deux grands rassemblements des mouvements avec Jean Paul II d’abord – qui définissait le phénomène des mouvements comme un « courant de grâce », et affirmait que l’Eglise s’attendait d’eux des « fruits mûrs de communion et d’engagements » – et avec Benoit XVI, qui voyait dans ce chemin « une provocation salutaire » pour l’Eglise, « minorité créative » décisive pour le futur de l’humanité.

Le pape François a rencontré les mouvements et les communautés le 18 mai 2013, et maintenant le 3° congrès mondial part de son exhortation Evangelii Gaudium. Dans cette lettre François appelle les mouvements à « être de vrais protagonistes d’une nouvelle étape dans la mission évangélisatrice de l’Eglise, marquée par la joie », tendue vers les « périphéries géographiques et existentielles de notre monde », « proche de tous les pauvres, les souffrants et les exclus – produit amer de la culture du déchet qui domine aujourd’hui ».

Face aux journalistes, le cardinal Stanislaw Rylko se fait l’expression d’un bon nombre en posant une question. Comment se fait-il que « dans un monde qui refuse Dieu de manière aussi radicale, on trouve encore tant d’hommes, de femmes, adultes et jeunes, qui découvrent la joie et la beauté d’être chrétiens » et « choisissent le Christ et son évangile comme boussole sure pour leur existence ? ». La variété et la richesse des nouveaux charismes « proposent des itinéraires pédagogiques » de vie chrétienne d’une « efficacité surprenante, capables de changer la vie des personnes et de réveiller en elles un élan évangélique extraordinaire », avec « leur fantaisie missionnaire, la capacité de trouver des expressions et des voies toujours nouvelles de témoignage et d’annonce de l’évangile ».

Le secrétaire du Conseil Pontifical pour les laïcs, Mgr Josef Clemens, s’est par contre arrêté sur le contenu des trois journées : contexte et aspect différents de l’évangélisation, purification des obstacles et des empêchements, dynamisme et collaboration entre charismes, rôle des femmes et parcours pour inclure les pauvres.

Maria Voce, présidente des Focolari, a mis en évidence ce que le Concile Vatican II aujourd’hui représente pour les laïcs comme « stimulent et reflet » de sa propre « vocation et responsabilité vis-à-vis de l’Eglise et du monde contemporain ». En exprimant les attentes des laïcs, elle a souhaité que le Congrès « marque une étape vers la maturité », et que « les réflexions et confrontations, en communion de succès et d’échecs, d’expériences et de projets, posent les conditions pour que Dieu, Seigneur de l’histoire, puisse en extraire non seulement des fruits de communion et d’enrichissement mutuel, mais aussi qu’Il oriente davantage tous les participants, et tous ensemble, à vivre toujours et avec une joie renouvelée, pour l’unique grand objectif de l’Église du Christ : « Père qu’ils soient un… que tous soient un ». Voilà quel est le ‘rêve de Dieu’. Espérons que nous saurons répondre aux attentes plus profondes des hommes et des femmes d’aujourd’hui et contribuer à faire de l’humanité une seule et grande famille ».

“ Nous voulons avancer sur le chemin de la conversion pastorale » que nous demande le pape, et surtout « faire une expérience de communion », a dit Jean Luc Moens de la Communauté de l’Emmanuel, qui a confirmé « pour nous il est très intéressant de découvrir comment l’Esprit Saint travaille chez les autres. Le Congrès sera une occasion unique pour faire cette découverte réciproque ».

Info : www.laici.va

De l’intervention de Maria Voce à la conférence de presse de présentation du 3° Congrès des Mouvements ecclésiaux et des nouvelles communautés