Mouvement des Focolari

Mai 2014

“Au nom du Christ… laissez-vous réconcilier avec Dieu”

Cependant, cette foi dans l’amour de Dieu ne peut pas rester enfermée en chacun, comme l’explique Paul : “Dieu nous a confié le ministère de la réconciliation”(cf. 2 Co 5,18). Il confie à chaque chrétien la grande responsabilité de témoigner l’amour de Dieu pour ses créatures. Comment ?

Tout notre comportement devrait rendre crédible cette vérité que nous annonçons. Jésus n’a-t-il pas dit qu’avant de porter notre offrande à l’autel nous devons nous réconcilier avec celui ou celle qui aurait quelque chose contre nous (cf. Mt 5,23-24).

Cela vaut en premier lieu à l’intérieur de nos communautés : familles, groupes, associations, Églises. Nous sommes appelés à éliminer tout ce qui s’oppose à la concorde entre les personnes et entre les peuples.

“Au nom du Christ… laissez-vous réconcilier avec Dieu”

“Au nom du Christ” veut dire “en référence au Christ, à sa place”. Aussi, jouant son rôle, vivant avec lui et comme lui, aimons-nous comme il nous a aimés, sans réserve, ni préjugé, ouverts aux valeurs de l’autre, prêt à donner notre vie les uns pour les autres. C’est le commandement de Jésus par excellence, le signe distinctif des chrétiens, valable aujourd’hui encore, comme à l’époque des premiers disciples de Christ.

Vivre cette parole veut dire devenir des réconciliateurs.

Alors, chacun de nos gestes, chacune de nos paroles et de nos attitudes, s’ils sont imprégnés d’amour, seront comme ceux de Jésus. Nous serons comme lui porteurs de joie et d’espérance, de concorde et de paix, et nous annoncerons ce monde réconcilié avec Dieu (cf. 2 Co 5,19) que toute la création attend.

Chiara Lubich

Parole de vie publiée en 1997

Dialogue avec les Pentecôtistes

Dialogue avec les Pentecôtistes

Partecipanti al convegno – (C) Thomas Klann

« Le charisme de l’unité (…) est tombé sur une chrétienne que Dieu a voulu qu’elle soit catholique. Mais (…) il n’est pas seulement pour les catholiques, cela n’aurait aucun sens, il est pour toute la chrétienté ». C’est avec ces paroles de Chiara Lubich que s’est ouvert le Cours organisé par le Centre Uno-secrétariat des Focolari pour l’œcuménisme– qui s’est déroulé du 11 au 13 avril à Castelgandolfo, sur les « Pentecôtistes » : une réalité très variée, née en 1901 aux Etats-Unis (mais avec des prodromes dans les siècles précédents) et qui grandit continuellement.

Udo e Ilona Knoefel, fondatori della comunità pentecostale Jesus-Gemeinde Sohland (Germania) – (C) Thomas Klann

Les leçons données par des experts se comptent au nombre de cinq : le professeur Teresa Rossi de la Pontificia Università Angelicum (Roma), Mons. Juan Usma du Conseil Pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le pasteur Albert Pataky, président des Eglises Pentecôtistes de la Hongrie, Michelle Moran, Présidente du Renouveau Charismatique Catholique International(ICCRS), Udo et Ilona Knöfel, fondateurs de la Jesus-Gemeinde Sohland (Allemagne), une communauté pentecôtiste.

Une centaine de participants- parmi lesquels des pentecôtistes, des réformés, des catholiques, une luthérienne et un orthodoxe- d’une vingtaine de pays européens, du Brésil et de la Corée.

Le professeur Rossi a présenté un panoramique sur la naissance et le développement historique du Pentecôtisme. Tandis que Mons. Usma a illustré le dialogue avec l’Eglise catholique, en affirmant qu’il s’agit « d’une réalité complexe avec laquelle le Vatican a accepté de dialoguer ». Il faut signaler que déjà lors du Concile Vatican II, il y avait un observateur pentecôtiste. En citant le document d’Aparecida, publié par les évêques latino-américains en 2007, il a souligné que pas mal de catholiques transmigrent vers le pentecôtisme, pas tellement pour des raisons doctrinales mais par recherche de Dieu.

Le Président des Eglises pentecôtistes hongroises, le pasteur Albert Pataky, participe depuis longtemps à un groupe œcuménique promu par les Focolari, qui se retrouve mensuellement pour méditer ensemble la Parole de Dieu. « Notre mouvement, raconte-t-il, est né dans la prière qui le renouvelle continuellement et le fortifie ».

(C) Thomas Klann

Dans l’Allemagne de l’Est, lorsqu’elle était encore sous le régime communiste, une communauté s’est formée autour d’Udo et Ilona Knöfel, qui pour ses formes charismatiques de l’époque, ne fut pas acceptée par l’Eglise évangélique locale. C’est en étant en contact en 2004 avec le Mouvement des Focolari qu’elle a cherché la réconciliation. Actuellement, la communauté s’est engagée à diffuser la connaissance de Jésus dans la région retenue la plus « athée de l’Europe ».

Les expériences du « dialogue de la vie », typique contribution des Focolari, sont nombreuses. Un dialogue basé sur « l’art d’aimer » qui crée les conditions pour que Jésus, selon sa promesse, se rende spirituellement présent parmi les chrétiens d’Eglises différentes (Mt 18,20). A Bari, il existe un échange direct entre Les Focolari et une communauté pentecôtiste nigérienne. Au Venezuela, au cours des années, un rapport œcuménique s’est développé et il a permis d’offrir au Congrès Missionnaire Américain qui s’est déroulé en novembre 2013 (avec la participation de 4000 délégués), un Forum œcuménique avec la participation d’un pasteur pentecôtiste originaire du Venezuela.

Pendant le cours à Castelgandolfo, après avoir entendu un discours de Chiara Lubich sur l’amour réciproque, une des participants a demandé pardon aux pentecôtistes présents pour les préjugés tenus jusque là dans le cœur. Ses paroles ont exprimé ce que beaucoup de personnes sentaient. « La chose la plus importante est l’amour- a dit le pasteur Pataky de la Hongrie-. L’orgueil divise, l’amour unit. Les vérités de foi que chacune des Eglises apporte, nous uniront si nous vivons dans l’amour. L’œuvre de l’Esprit Saint veut nous unir ».

Dialogue avec les Pentecôtistes

Deux papes saints : Jean XXIII

« …je comprends combien les paroles du pape Jean XXIII sont vraies et pleines de sagesse : « Je dois faire chaque chose, réciter chaque prière, accomplir telle règle comme si je n’avais rien d’autre à faire, comme si le Seigneur m’avait mis au monde rien que pour bien faire telle action et qu’à l’aboutissement de celle-ci soit liée ma sanctification, sans penser ni à l’avant, ni à l’après».

C’est avec ces paroles inscrites dans son journal et souvent répétées en public, que Chiara Lubich redisait l’importance pour un chrétien de se sanctifier en faisant la volonté de Dieu, moment après moment. Concept d’où elle trouvait confirmation dans l’enseignement de Jean XXIII. Et sur la même page, elle écrivait :

« Je vois comme mon âme est souvent investie, dans le moment présent, par deux, voire trois choses à faire, qui la rendent comme inquiète. Je remarque que souvent, le désir d’arriver à tous, de tout faire, d’embrasser le monde, je l’interprète pratiquement d’une manière qui n’est pas juste. Il s’agit d’une avidité spirituelle qui appartient toujours au vieil homme, bien qu’elle soit teintée de zèle.

Ce n’est pas la façon chrétienne de vivre. Même celui qui se trouve dans un magasin d’alimentation, s’il le désire, mange une chose, puis une autre, mais pas toutes ensemble ni non plus tout le magasin ! Il s’agit de se nourrir et donc de se contenter de ce que Dieu veut de nous dans le moment présent.

J’ai essayé de vivre ainsi ces derniers jours : c’est une expérience merveilleuse. Amputer avec violence tout ce qui n’est pas volonté de Dieu, afin de « plonger corps et âme » seulement dans telle ou telle action : j’en ai éprouvé la satiété de l’âme : la paix, la joie, le bonheur ! Une sorte de béatitude ».

Source : Città Nuova du 8-11-2010

Jean-Paul II

A l’occasion de la canonisation de Karol Wojtyla et Angelo Roncalli, nous publions une vidéo qui parcourt quelques moments historiques de Jean-Paul II avec le Mouvement des Focolari, recueillis dans une brève vidéo, don de Chiara Lubich au Saint Père en 2003, à l’occasion du 25ème anniversaire de son Pontificat.

 

Dialogue avec les Pentecôtistes

Évangile. Vivre Pâques chaque jour.

Auto-stop

«Je rentrais avec ma femme à la maison en voiture, lorsque nous remarquons un auto-stoppeur. Nous le dépassons, mais nous ressentons l’absurdité d’être passés à côté en faisant semblant de ne pas le voir. Nous décidons de rebrousser chemin. C’est un étudiant sénégalais qui se rend à Anvers et qui est au bord de la route depuis longtemps, avec des habits d’été. Il a très froid et nous l’invitons chez nous pour déjeuner. Après avoir mangé, nous lui proposons de l’amener à Anvers (25 km de chez nous). Il est heureux et ému. Au moment de lui dire au revoir, je sens que je ne peux pas l’abandonner ainsi, dans le froid. Je lui donne mon meilleur manteau. En rentrant à la maison, je chante tout seul.» L.H. – Belgique

Disputes

«Un jour, j’étais particulièrement énervé et c’était surtout ma femme qui en faisait les frais. Voulant calmer ma mauvaise humeur, je suis sorti de la maison et j’ai passé l’après-midi chez nos voisins, m’ennuyant devant la télévision. À peine rentré, la petite voix sévère du petit Milos m’a fait tressaillir: “Papa, tu ne sais pas que Jésus ne veut pas de disputes?” C’était une leçon salutaire. J’ai couru donner un baiser à ma femme. Les enfants, véritable “thermomètre” de notre unité familiale.» Stjepan – Croatie

Paresse

«»Parfois, il est difficile pour moi de m’impliquer dans un travail en raison de ma paresse. Comme ce jour-là: je devais ranger la bibliothèque, où il y avait beaucoup de livres par terre, mais j’avais envie de ne rien faire. Tout à coup, il m’a semblé que quelqu’un me suggère au fond de moi: “Sois amour!” J’ai alors décidé de tout faire pour Dieu et pour ceux qui allaient utiliser la bibliothèque. Quand j’ai terminé, j’ai senti une grande joie dans mon cœur et j’ai compris que cette joie était un don de Dieu.» T. – Brésil