Mar 27, 2014 | Non classifié(e)
Fraternité, non pas comme « une valeur romantique ou uniquement religieuse, mais un appel à l’intelligence, un projet concret qui assume le risque de l’histoire », d’un pays, le Brésil, « marqué par de graves inégalités et en même temps un pays émergent qui occupe une position stratégique dans le monde » : ainsi s’est exprimé le recteur de l’Unicap, le père jésuite Pedro Rubens, à l’inauguration de la Chaire Chiara Lubich, pour en définir le sens. « L’étude et l’approfondissement de la fraternité attirent de plus en plus l’intérêt des chercheurs des disciplines les plus diverses », ajoute le prof. Paolo Muniz, directeur de la faculté Asces, parternaire de l’Unicap dans ce projet. « Les deux universités – continue-t-il – tournent leur recherche vers la pensée et l’œuvre de Chiara Lubich, qui en plus d’être leader spirituelle, est à l’origine de nouvelles lumières qui éclairent les différents domaines de la connaissance humaine ». L’inauguration de la chaire se situe au cœur du voyage au Brésil de la présidente des Focolari Maria Voce, à qui on a confié le discours d’introduction. Ses paroles présentaient la vision de l’homme, l’anthropologie qui émane de la spiritualité de Chiara, profondément enracinée dans l’Ecriture. En partant de la question sur qui est l’homme, Maria Voce a approfondi la dynamique de l’Amour en Dieu Trinité, son reflet sur la vie de l’homme et du cosmos, l’appel à être « Amour-en-relation ». Elle a rappelé que « nous sommes si nous sommes l’autre », ce qui veut dire « vide de soi », « don sans mesure ». De là jaillit un style de vie, a-t-elle continué, « capable de devenir un terrain fertile sur lequel peut germer un authentique humanisme, une fraternité concrète ».
Parmi les personnalités se trouvait aussi l’évêque de Palmares dom Gerival Saraiva, qui apprécie le fait que la dimension sociale du savoir commence à se percevoir plus concrètement même à travers des initiatives comme celle-ci. La pensée de Chiara Lubich est déjà sujet d’approfondissement dans diverses universités, sous différents aspects. 16 doctorats et titres Honoris Causa ont été conférés à la fondatrice des Focolari, après avoir reçu le prix Unesco pour l’Education à la paix en 1996 et le prix pour les droits de l’homme par le Conseil de l’Europe en 1998. Pour l’occasion, la maison d’édition Cidade Nova a publié un nouveau volume au titre : “Fraternidade e Humanismo: uma leitura interdisciplinar do pensamento de Chiara Lubich”, « Fraternité et humanisme, une lecture interdisciplinaire de la pensée de Chiara Lubich. » Pour approfondir : Texte de la conférence inaugurale de Maria Voce en italien A l’université catholique de Recife, la « Chaire Chiara Lubich sur la fraternité et l’humanisme » – Radio Vaticane Universidades lançam Cátedra sobre fraternidade e humanismo – Cidade Nova Unicap cria a catedra Chiara Lubich de fraternidade e humanismo – Rede Globo http://www.catedrachiaralubich.org/ Suivez le voyage sur le Notiziario Mariapoli Espace réservé
Mar 26, 2014 | Non classifié(e)
Le 12 juillet 2012, la 66ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies a choisi la date du 20 mars pour célébrer la “Journée internationale du bonheur” En Italie l’UNRIC a choisi d’attirer l’attention du public sur cette question en demandant la contribution de Luigino Bruni, professeur d’économie politique à l’Université Lumsa de Rome et coordinateur au niveau international du projet Économie de Communion – lancé par Chiara Lubich au Brésil en 1991 et qui concerne environ 1000 entreprises dans le monde. L’Economie de Communion propose aux chefs d’entreprise de partager les bénéfices de leur activité pour soutenir des projets de développement dans différentes parties du monde et repose sur une culture économique basée sur la réciprocité et sur le don.
Professeur, vous êtes l’un des premiers à avoir renoué avec la tradition italienne du bonheur, différente de celle qui vient des États Unis. Pourriez-vous mieux nous expliquer les racines de cette conception? « Il faut pour cela remonter à la culture antique grecque et romaine: Aristote associait le bonheur aux vertus et le distinguait du plaisir. C’est un concept que nous devrions traduire aujourd’hui par « épanouissement des hommes » parce qu’il renvoie à l’idée que le bonheur est susceptible d’être une condition de vie accessible à tous. Les grecs ont compris que seul l’homme vertueux peut devenir heureux précisément en cultivant les vertus, même dans l’adversité. Il convient ici de situer notre responsabilité qui commence à partir du moment où nous prenons conscience que le principal protagoniste de notre bonheur c’est nous-mêmes et non pas des événements extérieurs. Ceux-ci influencent certainement notre bien-être, mais ce ne sont pas eux qui, en dernier ressort, déterminent le bonheur » Mais comment cette idée de bonheur est-elle entrée dans la science économique? « Les économistes et les philosophes italiens du XVIIIème siècle, en se référant explicitement à la tradition romaine et médiévale du bonheur considéré comme un bien commun, le mirent au centre de leur réflexion économique et politique. Tout au long du XVIIIème siècle l’école italienne d’économie continua à se caractériser par le fait qu’elle avait pour principal objet d’étude le bonheur. Ce n’est donc pas par hasard qu’aujourd’hui encore les économistes italiens soient parmi les protagonistes du nouveau courant Economie et Bonheur, qui a revu le jour au cours des années 70, et qui souligne en particulier le lien qui existe entre le bonheur et les relations sociales. C’est un héritage qui nous vient de la tradition antique qui visait à la felicitas publica, au bonheur pour tous » Quels sont les aspects les plus significatifs du bonheur pour la vie économique et politique de notre temps?
« Le premier élément, qui me semble particulièrement important au regard de la situation où se trouvent notre économie et notre société, est le lien profond qui existe entre le bonheur et les vertus. Dans une culture qui considère toujours plus le plaisir et le divertissement comme allant de pair avec le bonheur, la tradition antique de la felicitas publica nous invite au contraire à prendre conscience que la vie des individus et de la société ne peut prétendre au bonheur sans aspirer à l’excellence, ce qui implique engagement et sacrifice. D’autre part, dans cette phase que traverse le monde occidental où le narcissisme se répand comme une véritable pandémie, cette conception du bonheur accessible à tous nous rappelle le lien incontournable qui existe entre la qualité de notre vie et nos relations sociales : on ne peut pas être vraiment heureux tout seul parce que, dans sa réalité la plus profonde, le bonheur est un bien relationnel » Source: www.unric.org Interview intégrale en italien
Mar 25, 2014 | Non classifié(e)
Le sang
La voiture devant moi fait une embardée, heurte un mur et se retourne. Je réussis à freiner. Des personnes s’arrêtent pour secourir les blessés: une dame âgée, un enfant et un jeune. Mais personne ne veut les transporter à l’hôpital, par crainte d’être accusé d’avoir provoqué l’accident. Quant à moi, même si la vue du sang m’a déjà fait tourner de l’œil, je me force et les prends dans ma voiture. Pour les accepter, l’hôpital demande un paiement, mais ils n’ont pas d’argent. Je signe un chèque et m’assure que les blessés sont bien installés, heureux d’avoir vaincu mon émotivité, mais surtout d’avoir fait quelque chose pour des frères. M.S. – Argentine
Dépasser la fatigue
Plusieurs fois, en arrivant à la maison, je sens le vide laissé par la mort de ma femme et je préfère rester seul, tranquille, mais je sens que je dois m’oublier et entretenir la relation avec mes enfants. Il est difficile d’être père et mère en même temps. L’autre soir, en rentrant à la maison, j’ai vu qu’ils étaient encore tous debout: j’aurais voulu me reposer, au lieu de ça j’ai joué avec eux, oubliant la fatigue. À ma grande surprise, l’un d’eux, avec lequel la relation avait toujours été difficile, s’est approché gentiment et s’est assis sur mes genoux. Il ne l’avait jamais fait. S.R. – USA
Chocolats
J’avais apporté une boîte de chocolats à des amis proches. À leur tour, ils avaient voulu m’en donner une plus grande: “Pour tes filles!” Alors que je rentrais chez moi, un couple de Roms, avec une fillette d’environ cinq ans, est monté dans le bus. La petite fixait ma boîte avec envie. Au début, j’ai fait semblant de ne pas la voir. Mais je n’étais pas tranquille. “Jésus, fais-moi comprendre ce que je dois faire.” À ce moment-là, la fillette s’est approchée de moi en tendant la main vers les chocolats. Je ne pouvais pas l’ignorer, alors je les lui ai donnés. Mais, en descendant du bus, je regrettais un peu de rentrer les mains vides. À peine arrivé, ma femme m’annonce qu’une amie, venue lui dire bonjour, nous a offert un gros panier plein de friandises. Je suis resté sans voix, heureux. W.U. – Rome
Tiré de: L’Évangile du jour, Città Nuova.
Mar 23, 2014 | Non classifié(e)
Les étapes du voyage
Le Brésil. est la cinquième puissance économique mondiale avec 8,5 millions de Km2 et presque 200 millions d’habitants– descendants de l’immigration européenne et asiatique, des africains arrivés au cours des siècles passés en tant qu’esclaves et des populations d’origine du lieu, en plus des immigrants du monde entier – qui parlent une seule langue : le portugais. Un pays aux dimensions continentales, avec des conditions climatiques et géographiques différentes, de grandes richesses naturelles et un fort potentiel de croissance. Un pays également marqué par de grands contrastes sociaux, qui diminuent un peu, notamment grâce aux efforts des derniers gouvernements. Ce sont les défis d’une démocratie jeune, d’une nation sortie d’une dictature militaire il y a moins de 30 ans. C’est ici qu’en 1991, Chiara Lubich, touchée par les graves problèmes sociaux, lance les bases d’une vraie révolution dans le domaine économique avec l’Économie de Communion (ÉdeC), projet aujourd’hui connu dans le monde entier. Mais ce n’est pas seulement dans le domaine de l’économie que l’expérience de vie des Focolari s’est développée.

Mariapoli Ginetta
En effet, elle a des conséquences sur le tissu social dans différents domaines : éducation, santé, politique, art, promotion humaine – comme en témoignent les expériences de Santa Teresinha et Magnificat, dans le Nordest ; du Bairro do Carmo et du Jardim Margarida, à San Paolo – ainsi que dans diverses spécialités. Un exemple est le groupe de recherche sur « Droit et fraternité », actif depuis 2009 au Centre de Sciences juridiques de l’Université fédérale de Santa Catarina.
Variées sont les activités dans tous les États du Brésil : de l’école de formation politique Civitas à João Pessoa, aux actions de solidarité des Jeunes pour un monde uni et aux week-ends pour les familles dans l’État d’Alagoas ; des olympiades pour jeunes dans l’État de Rio Grande do Sul, au Projet Unicidade à la Mariapolis Ginetta, qui cette année célèbre son 40e anniversaire – seulement pour en nommer quelques-unes.
Mais comment est née cette vie ? Faisons un bond en arrière. C’était l’année 1958. À Recife arrivent trois focolarini de l’Italie : Marco Tecilla, Lia Brunet et Ada Ungaro. Ils communiquent leur expérience dans des écoles, universités, paroisses, associations, hôpitaux, familles. Après un mois, ils poursuivent leur voyage : Rio de Janeiro, San Paolo, Porto Alegre et ensuite Uruguay, Argentine et Chili. À leur retour en Italie, l’avion fait une escale d’urgence à Recife à cause d’une avarie sérieuse et ils y restent quatre jours. Ils en profitent pour nouer de nombreux contacts. C’est ainsi qu’est née la communauté des Focolari dans le Nordest brésilien. Elle sera la première d’une longue série. Avec l’arrivée continue d’autres focolarini, les premiers centres du Mouvement s’ouvrent à Recife en 1959. Une grande diffusion de l’Idéal de l’unité se produit dans les métropoles et dans les villages, entre jeunes et adultes, blancs et noirs, riches et pauvres… avec une caractéristique : l’harmonie sociale. De nombreuses œuvres sociales sont accomplies comme résultat de la vie enracinée dans l’Évangile. En 1962 s’ouvre un centre à San Paolo. Naissent la Maison d’édition Cidade Nova et le journal Cidade Nova. D’autres centres éclosent : Belém, 1965 ; Porto Alegre, 1973 ; Brasilia, 1978. Aujourd’hui, il y a des centres dans presque toutes les 27 capitales des États et dans beaucoup d’autres villes. En 1965 naît, près de Recife, la première cité-pilote de témoignage du Mouvement, sous le nom de Santa Maria, pour souligner l’amour de ce peuple pour Marie. Deux ans après, naît celle de San Paolo – Araceli, aujourd’hui Ginetta, en souvenir d’une des premières focolarines qui a eu un rôle déterminant dans la diffusion et la progression du Mouvement au Brésil. Suit la cité-pilote de Belém, Gloria, pendant qu’à Porto Alegre le Centre mariapolis Arnold a une orientation œcuménique ; et la cité-pilote de Brasilia est baptisée Maria Madre della Luce.
Chiara Lubich a toujours témoigné un grand amour pour le Brésil et ses habitants, « un peuple qui ressemble beaucoup à celui qui écoutait Jésus : magnifique, magnanime, bon, pauvre, qui donne tout : cœur et biens ». Sa première visite a lieu en 1961, à Recife. Elle y retournera cinq autres fois. Elle reçoit différentes reconnaissances publiques et des doctorats honoris causa. En 1998, sa dernière visite, elle inaugure le Pôle Spartaco, premier complexe entrepreneurial de l’ÉdeC dans le monde. À cette occasion, un des pères du Brésil démocratique, le professeur Franco Montoro, s’adressant à elle dans un discours tenu à l’Université publique de San Paolo (USP), a reconnu dans la pensée et dans l’œuvre du Mouvement, non seulement au Brésil, un « témoignage cohérent qui a touché des millions de personnes. Il a sauvé les droits de l’homme durant les dictatures et, durant le boom de la science, il a montré que l’éthique doit nous guider. Il a promu l’amour, la fraternité universelle ». Les membres du Mouvement s’engagent à vivre ces valeurs aujourd’hui, avec beaucoup d’autres, dans une période historique qui voit le Brésil se distinguer dans le panorama mondial et être le protagoniste d’événements comme la Journée mondiale de la Jeunesse en 2013 et la Coupe du Monde de football en 2014. Website: www.focolares.org.br/sitenacional Aperçus sur le Notiziario Mariapoli Espace réservé
Mar 21, 2014 | Non classifié(e)
« Alors que nous sommes dans l’obscurité et que quelqu’un nous apporte une lumière,on ne se demande pas si c’est un homme ou une femme, un jeune ou une personne âgée », voilà comment Chiara Lubich « nous parlera de la lumière qu’elle a découverte ». Ces paroles du Grand Maître bouddhiste Ajahn Thong sont devenues célèbres lorsqu’en 1997 il l’a invitée à lui rendre visite en Thaïlande dans un monastère. Aujourd’hui ce n’est pas seulement un souvenir, mais un pas pour se lancer vers le futur, enraciné dans l’expérience ouverte de Chiara Lubich et vécu par de nombreuses personnes en passant par la diversité de chacun. « Nous nous sommes rencontrés en divers endroits du monde, découvrant que nous pouvons devenir frères. Ensemble nous sommes appelés à continuer sur cette route et en faire une réalité quotidienne. Un témoignage en chœur, une polyphonie, qui est la preuve d’un choix et d’un engagement commun », affirme Roberto Catalano, co-responsable du Centre pour le dialogue interreligieux du mouvement des Focolari. En disant cela, il a devant lui un parterre de 500 personnes rassemblées dont 250 qui ont participé aux 3 journées précédentes du congrès interreligieux à Castel Gandolfo. Parmi eux, une représentation de 20 personnes de 8 religions avait rencontré le Pape François avant l’audience générale du 19 mars: « une figure paternelle qui faisait grandir la fraternité entre nous », a commenté la théologienne musulmane iranienne Shahrzad Houshmand, qui a remis au Pape une lettre au nom des musulmans réunis au congrès organisé par les Focolari, dans laquelle ils expriment « l’amour profond et respectueux pour Votre personne et pour la main tendue plusieurs fois vers les musulmans dans le monde ». Kala Acharya, hindoue, professeur à Mumbai, relate qu’elle a accueilli avec joie l’invitation du Pape à cheminer sans s’arrêter : « pour nous aussi la joie de cheminer est plus importante que celle d’arriver à destination ». Puis à tous le pape a demandé : « Priez pour moi ».
Enrichi par ce moment, le congrès interreligieux a ouvert ses portes à un après midi public. Le lieu choisi est l’Université Pontificale Urbaniana, une académie caractéristique pour son attention particulière aux cultures des peuples et des grandes religions du monde. Le titre est « Chiara et les religions », mais on pourrait aussi parler de Chiara et des croyants de divers chemins religieux. « Parmi ses grandes capacités et peut-être celle qui a eu le plus d’impact sur notre monde que les autres, a été de « savoir dialoguer », a affirmé la présidente des Focolari Maria Voce. « Chiara avait eu l’intuition que la route de l’humanité pouvait être diverse, dirigées vers la paix, mais à condition d’un changement radical de mentalité » parce que l’autre « non seulement n’est pas une menace, mais un don ». Quel est son secret ? Maria Voce l’explique ainsi : « L’amour, qu’elle, en tant que chrétienne, a découvert dans l’évangile et en Jésus, mais dont elle a trouvé la présence même dans les autres croyances et cultures ». Une proposition qui transforme un « choc possible de civilisations en une véritable rencontre d’hommes et de femmes de cultures et religions différentes ».
Les réflexions du cardinal Arinze sur l’impact du charisme de Chiara sur le dialogue sont les propositions pour le dialogue interreligieux, lui qui était président du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et qui a connu personnellement Chiara Lubich : « les Focolarini et les Focolarines sont un peuple en chemin, en communion, en mouvement. Ils vont à la périphérie : ils sortent, ils rencontrent, ils dialoguent, écoutent et collaborent ». A la fin, une série de témoignages du monde musulman, bouddhiste, hindou et du monde hébraïque, montre une figure géométrique aux mille facettes : le Dr. Waichiro Izumita, japonais, bouddhiste du Risho Kosei Kai ; le moine thaïlandais Phra Thongrattana Thavorn qui aime se faire appeler par le nom que Chiara affectueusement lui a donné : Luce Ardente. Il parle de sa première rencontre face à face avec Chiara : « j’ai été très impressionné par sa personne, ses yeux, sa simplicité, son attention, le respect pour ce que je suis, son écoute profonde, par l’atmosphère indicible… elle m’a parlé de sa vie chrétienne, du charisme de l’unité… je me sens moi aussi un de ses fils, non seulement pour la lumière que j’ai reçue, mais pour la passion à répandre la lumière de l’unité entre tous ». Le Rabbin David Rosen, de Jérusalem s’est exprimé ainsi : « le commandement d’aimer Dieu exige de nous de suivre l’exemple d’Abraham : faire en sorte que Dieu soit aimé aussi par les autres. Et ça on le voit dans le mouvement des Focolari ». Puis c’est le tour de l’Imam Ronald Shaheed, de la mosquée de Milwaukee, parmi les plus étroits collaborateurs de l’Imam W.D. Mohammed et Ahmer Al-Hafi, professeur de religions comparées en Jordanie : « Chiara m’a aidé à comprendre le Coran sous tous ses aspects les plus profonds. Chiara m’a fait comprendre que l’amour est l’essence de Dieu, et que la religion de l’amour est une ». Et Vinu Aram, hindoue, présidente honoraire des Religions pour la paix, raconte qu’elle a connu Chiara étant enfant, parce que « amie de ses parents », et d’en avoir découvert le message étant plus grande, dont elle s’inspire constamment dans son chemin pour « construire un monde uni, un monde où chacun puisse se sentir chez lui ».

(C) CSC Media
« Dialogue et prophétie » de Chiara Lubich qui continuent. Chiara avait un rêve ? demande une journaliste à Maria Voce, qui répond : « son rêve ? Elle l’a confié une fois : elle voulait porter à Dieu le monde dans ses bras. Nous essayons d’être ses bras pour l’aider à porter ce monde à Dieu, tout uni ». à voir les vidéos du congrès sur Vimeo ;
Mar 19, 2014 | Non classifié(e)

Congrès interreligieux 2014
«C’était déjà le désir de Chiara Lubich de réaliser un congrès de ce genre, mais cela n’a pas été possible durant sa vie terrestre » – affirme Maria Voce à l’inauguration du congrès interreligieux à Castel Gandolfo le 17 mars – « Aujourd’hui, nous en sommes certains, avec grande joie, elle nous regarde du ciel tous ensemble, comme des frères et sœurs, dans cette grande richesse de coutumes, d’ethnies, cultures, fois et traditions variées. » Un moment qu’elle définirait « solennel » pour diverses raisons, mais surtout pour le fait que pour la première fois nous nous retrouvons tous ensemble : juifs, chrétiens, musulmans, hindous, bouddhistes, sikhs, shintoïstes et membres du Tenrikyo.
Le congrès est le fruit d’un parcours, quelquefois récent mais, dans la majeure partie des cas, qui s’étend sur des dizaines d’années, qui a permis d’approfondir notre connaissance réciproque, « devenue amitié, puis fraternité ». La présidente des Focolari retrace les étapes du dialogue interreligieux des six dernières années, correspondant à son mandat, le premier après la disparition de la fondatrice. Les doutes et les anxiétés du début étaient légitimes : qu’allait-il advenir de cette expérience de dialogue après la disparition de Chiara ? Mais déjà en 2008, deux mois après l’élection de Maria Voce, s’est déroulé le congrès avec les frères et sœurs musulmans. Puis avec les religions traditionnelles africaines au Cameroun, un symposium juif-chrétien à Jérusalem et un symposium avec les hindous.
La preuve que l’expérience charismatique initiale a tracé un chemin tient dans ce que Maria Voce a exprimé ensuite : « Nous devons remercier chacune des personnes présentes dans cette salle pour leur grande foi en Dieu et pour l’amitié qui nous a liés. Nous devons surtout être reconnaissants pour le don du dialogue dans lequel Chiara nous a introduits. C’est grâce à cette confiance réciproque que nous avons pu avancer sur la route qu’elle a tracée et grâce à ceux qui, dans leurs croyances religieuses respectives, ont donné vie à cette expérience de dialogue : le révérend Nikkyo Niwano, l’Imam Barkat, le Dr. Aram et sa femme Minoti, le Dr. Somaiya et d’autres».
Pour la nouvelle présidente, de nombreux voyages ont suivi, dans diverses parties du monde, comme en Asie en 2010 : « J’ai été impressionnée, a-t-elle rappelé, par les frères et les sœurs hindous et bouddhistes présents qui étaient devenus membres à part entière de notre grande famille. Ce n’était pas tant un dialogue les uns avec les autres, mais bien plutôt un dialogue où chrétiens, hindous et bouddhistes ensemble, nous nous ouvrions au dialogue avec le monde ». En 2011, à Haïfa (Israël), elle s’était trouvée « avec juifs, chrétiens et musulmans qui essaient de croire, de vivre et de prier pour la paix ». Elle confie qu’elle « a été émue en écoutant les faits de vie quotidiens, de découverte de « l’autre différent-de-soi » de la part de personnes qui ont parié sur la paix.
Et encore, le moment vécu avec les frères et sœurs juifs à Buenos Aires ou encore la visite en 2012 à la communauté des Focolari en Algérie, formée presque entièrement de musulmans. A Tlemcen elle a trouvé « l’expression musulmane du mouvement animée par le même Idéal de Chiara. Nous sommes, en fait, devenus une seule famille ». Et cette expérience commence à se répandre même dans d’autres pays.« Il est sûr que c’est une expérience profonde, pas facile à transmettre et qui ne manque pas de susciter des points d’interrogation, affirme-t-elle. C’est un témoignage que l’unité, dans la distinction, est vraiment possible, mais il faut avoir le courage d’en faire l’expérience ».
