Guerres, menaces nucléaires, terrorisme. Les défis sont nombreux. Vous avez dit que l’œcuménisme est important pour la paix. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi et comment ? L’œcuménisme est important pour la paix parce que l’œcuménisme est unité. L’unité est la paix. L’unité consiste à être un seul cœur et une seule âme. C’est s’aimer. C’est partager ses propres biens, les douleurs, les joies. Et c’est cela qui apporte la paix. Qu’est-ce que la paix? La paix n’est pas l’absence de bombardements. Ce n’est pas un compromis que l’on signe. La paix n’est rien de tout cela. La paix c’est l’unité des cœurs. L’œcuménisme sert à construire et à élargir cette unité des cœurs et , par conséquent il est au service de la paix, il contribue énormément à la paix. S’il s’ensuit que les chrétiens se présentent en étant unis, ils auront certainement un plus grand impact. Et ils réaliseront ensemble des projets de paix, aussi et surtout là où celle-ci est continuellement menacée. Ils contribueront à mettre en pratique le partage des biens dans le monde, à aider ceux qui fuient les Pays en guerre pour rechercher une vie meilleure, à les accueillir. Mais ils aideront s’ils sont unis. Et s’ils sont unis, ils permettront que s’accomplissent les pas nécessaires pour que la paix puisse advenir. Quelle contribution le Pape François est-il en train de donner au mouvement œcuménique et quel style est-il en train de communiquer aux Églises? Sa contribution je l’ai tout de suite perçue, dès qu’il est apparu à sa fenêtre et s’est présenté au monde comme évêque de Rome. Ce fut la toute première contribution du Pape au chemin œcuménique des Églises. Elle se poursuit, y compris dans son souci permanent de réforme des Églises et de l’Église dans le sens d’une plus grande collégialité et participation, tant au niveau des pasteurs que des fidèles, en allant vers une plus grande humilité réciproque et la reconnaissance des erreurs commises. C’est tout un processus qui va dans le sens du chemin œcuménique. Les participants à la semaine œcuménique ont pris part à l’audience générale où le Pape François a parlé de Marie comme mère restée à côté de son fils jusqu’à la passion. Marie est-elle un exemple sur notre chemin œcuménique ? Je dirais que oui. Parce que Marie est mère, mère de Dieu et mère de Jésus et, donc, mère de tous les hommes. Et une mère veut certainement voir ses enfants ensemble. Elle cherche à tout faire pour qu’ils se retrouvent, reconnaissent que Dieu est venu sur terre et s’est fait homme pour eux. Elle veut qu’ils s’aiment, qu’ils ne se disputent pas, qu’ils n’entretiennent pas de rancune les uns envers les autres, mais qu’ils cherchent des façons toujours nouvelles pour se comprendre. C’est en cela que Marie nous aide. Et je crois qu’Elle nous aide précisément en restant au pied de la croix. Par sa désolation. Il me semble qu’à ce moment-là, elle-même perd son plus grand trésor et nous apprend à savoir perdre quelque chose, y compris cette richesse que possède chaque Église, mais qui est appelée à se recomposer avec les richesses des autres. Si Marie est allée jusqu’à perdre son fils, nous pouvons perdre une idée, un souvenir, une blessure que nous portons en nous, un préjudice, pour construire et devenir des artisans d’unité. De M. Chiara Biagioni Source: SIR Lire la première partie
Ensemble, nous sommes forts
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