Plusieurs centaines de “Gen4” de tout le Brésil en voyage
De Récife:
- Jésus, je t’aime beaucoup. Tu peux toujours compter sur moi et je voudrais toujours être fidèle à toi. Je te promets de ne jamais te trahir comme l’a fait Judas. Je suis super reconnaissant parce que tu as donné la vie pour nous. Gabriel
- J’ai bien aimé quand on a parlé de la Parole de Dieu, parce que comme ça je peux me rappeler d’aider plus ma maman parce que dans mon coeur c’est l’homme nouveau qui vit. Pedro
- Jésus est le trésor de ma vie, c’est le vrai homme de la terre et de nous tous. Abraão
De Sao Paolo:
- J’ai aidé mon ami Rafael à porter sa valise jusqu’à la chambre parce qu’il est très petit et qu’il n’arrive pas à la porter. Après j’ai joué avec lui. Eduardo
- J’aurai voulu que toute ma famille soit là pour voir ce grand moment de ma vie. Matheus
- J’ai vendu 50 paquets de gâteaux pour aider les Gen 4 de ma ville. Pedro
De Brasilia:
- Cher Jésus, je ne t’oublierai jamais. Je répandrai la joie dans le monde et j’aimerai beaucoup mes camarades. André
- J’ai laissé ma place à un ami sur la balançoire. J’ai partagé mon goûter avec un ami. Je partage mes affaires avec les autres et j’ai prêté mes jeux… Jésus, je t’aime beaucoup. Paulo
- Seigneur, je te demande un peu d’argent pour pouvoir les donner aux pauvres. Carlos
- Je sais que parfois je ne suis pas un enfant qui aide tout le monde, mais j’essaie de faire de mon mieux. J’espère que tu me comprends, ton cher Gen 4 André».
Matthias Bolkart – Centre Gen4 [nggallery id=69]
Spiritualité de l’unité
Cette spiritualité s’articule en douze points fondamentaux, intimement liés les uns aux autres :
- Dieu Amour
- La volonté de Dieu
- La Parole de Dieu
- Le frère
- L’amour réciproque
- Jésus eucharistie
- L’unité
- Jésus abandonné
- Marie
- L’Église
- L’Esprit Saint
- Jésus au milieu de nous
Pour Chiara Lubich, la spiritualité de l’unité, dans chacun de ses points, n’est jamais la simple formulation d’un projet qui aurait mûri dans son esprit, d’une réflexion, d’une amorce de théologie spirituelle. C’est plutôt une spiritualité qui demande une adhésion immédiate, décidée et concrète, quelque chose qui suscite la vie. Dans la splendeur de l’histoire de l’Église, de chacun de ses fidèles, de ses saints et de ses communautés, un fait est toujours demeuré constant : c’est la personne en tant qu’individu qui va à Dieu. Cela reste également vrai dans la spiritualité de l’unité, en ce sens que l’expérience que chacun fait avec Dieu et en Dieu est unique et ne peut se répéter. Toutefois, à côté de cette expérience spirituelle personnelle indispensable, la spiritualité portée par le charisme de l’unité, confié par l’Esprit à Chiara, met l’accent sur la dimension communautaire de la vie chrétienne. Ce n’est pas une nouveauté, l’Évangile est éminemment communautaire. Et il y a déjà eu dans le passé des expériences qui ont souligné l’aspect collectif du voyage vers Dieu, surtout les spiritualités conçues par ceux qui mettaient l’amour à la base de la vie spirituelle. Il suffit de citer l’exemple de saint Basile et de ses communautés. Chiara Lubich apporte « sa » spiritualité, un mode communautaire original pour aller à Dieu : être un dans le Christ, selon les paroles de l’Évangile de Jean : « Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous » (Jn 17,21). Chez Chiara, cela devient un style de vie. Une « spiritualité communautaire » avait été préconisée pour notre époque par des théologiens contemporains et est rappelée par le concile Vatican II. Karl Rahner, par exemple, en parlant de la spiritualité de l’Église du futur, l’envisageait dans la « communion fraternelle dans laquelle il soit possible de faire la même expérience fondamentale de l’Esprit ». Le concile Vatican II a, quant à lui, porté son attention sur l’Église en tant que corps du Christ et peuple réuni dans le lien d’amour de la Trinité. Si sainte Thérèse d’Avila, docteur de l’Église, parlait d’un « château intérieur », la spiritualité de l’unité contribue à édifier également un « château extérieur », où le Christ soit présent et en éclaire chaque partie.
[:it]Giovani a Tonadico di Primiero per studiare “la primavera araba”[:en]Young people gather in Tonadico to study the “Arab Spring”[:es]Jóvenes en Tonadico de Primiero para estudiar “la primavera árabe”[:pt]Em Tonadico di Primiero, jovens estudam a “primavera árabe”[:zh]青年在意大利特倫托省的唐納迪哥學習『阿拉伯的春天』
Info l’Islande
Évêques appartenant à différentes Églises: repartir de la parole qui unit
Elle réunit 31 évêques de 18 pays et de 15 églises différentes. C’est la 30ème rencontre oecuménique des évêques organisée par le Mouvement des Focolari, la première ayant eu lieu en 1982. Nous sommes à Welwyn Garden City, une petite cité à quelque 40 kilomètres au Nord de Londres. Il s’agit en réalité d’une cité jardin, immergée dans la verdure, avec d’amples prairies plus étendues que les rues elles-mêmes et aussi de petits lacs. Fondée en 1920 par Sir Ebenezer Howard, elle compte quelque 40.000 habitants. C’est là qu’a été érigé le Focolare Centre for unity, né après la visite de Chiara Lubich en Angleterre en 1983, quand elle avait ressenti la nécessité d’«un berceau», d’un lieu pour les activités des Focolari. La rencontre des évêques est itinérante, car il s’agit justement d’une oaccasion de connaître la réalité ecclésiale du pays hôte. Cette année, il s’agit en particulier de la connnaissance de l’Église d’Angleterre. Un document intitulé “The anglican communion covenant”, en constitue une approche intéressante: la proposition d’un pacte pour soutenir la communion et un accord, préparé par un groupe de théologiens anglicans, qui lie les églises de la communion anglicane, par lequel les 44 églises autonomes anglicanes s’engagent à reconnaître des prtincipes communs. Ce sera un important instrument de communion, qui peut représenter aussi un lien entre églises non anglicanes. L’adhésion sera toujours libre et il n’est pas prévu de sanctions juridiques pour celles qui changeraient d’idées. Le programme de la rencontre concerne aussi des lieux symboliques de l’anglicanisme, tels que Lambeth Palace, siège du Primat de l’Église d’Angleterrre, Rowan Williams, qui a écouté tous les participants, la visite du sanctuaire de Sant’Alban, où sont conservées les reliques du premier martyr anglais, et la rencontre, en la cathédrale de Westminster, de l’archévêque catholique Vincent Nichols. Cette année, le thème choisi est: “La Parole de Dieu et sa force de transformation”. Et Maria Voce, présidente des Focolari, est intervenue. Elle est intervenue avec passion à propos de la spiritualité oecuménique des Focolari, née de la vie de la Parole. Et elle a rappelé à quel point la spiritualité des Focolari est née de l’Évangile, lu à la lumière de la chandelle dans une cave onscure par Chiara Lubich entourée de ses premières compagnes au cours des bombardaments de la seconde guerre mondiale.
«La cave obscure d’aujourd’hui – explique Maria Voce – c’est le monde avec ses défis et ses interrogations. La Vérité voit se substituer à elle une multitude de vérités, l’intérêt économique prévaut, le noyau familial semble ne plus avoir de signification». « La cave obscure nous interpelle tous parce qu’il n’y avait rien d’autre que l’Évangile. Et c’est de là que nous devons repartir pour nous réévangéliser nous-mêmes et, ensuite, l’humanité qui nous entoure». «En commençant par vivre la parole, instant après instant, et en partageant les expériences, les fruits de cette vie». Martin Luther écrivait déjà: “L’âme peut se passer de tout, à l’exception de la Parole de Dieu”. Et, dans cette période que Maria Voce qualifie de “délicate, s’agissant du passage de la période de fondation” des Focolari “à la période d’actualisation et de développement, nous devons retourner aux origines et nous rappeler que toute la vie du Mouvement est née de l’Évangile vécu”. C’est ainsi que sont nées les communautés centrées sur la parole, la spiritualité de communion et la vie de la parole a aussi facilité le dialogue oecuménique et à tous les niveaux. “L’attachement fidèle à l’unique Évangile” – écrit le document “Voies vers la communion”, établi par l’Église catholique et la Fédaration luthérienne mondiale – est une étape indispensable sur le chemin de la pleine unité”; unité à rechercher non seulement avec les chrétiens appartenant aux autres églises “mais aussi – ajoute Maria Voce – pour entamer le dialogue avec des personnes d’autres religions et dans la rencontre avec des personnes de convictions non religieuses et avec les diverses expressions culturelles actuelles”. Correspondance d’Aurelio Molè [nggallery id=68]
Info Somalia
Londres. Rencontre des Evêques de différentes Eglises amis des Focolari
Sur l’invitation du Card. Miloslav Vlk, archevêque émérite de Prague, les Evêques de différentes Eglises amis des Focolari s’interrogent à propos de leur mission et de l’efficacité de leur action pastorale face aux actuelles difficultés pour transmettre et permettre d’accueillir le message évangélique dans les sociétés occidentales mais aussi en d’autres parties du monde. Ils le font à la lumière et la force qu’émane la Parole de Dieu à l’origine de l’Eglise du Christ dans ses expressions les plus variées et qui peut, encore aujourd’hui, leur donner une nouvelle vigueur et force d’irradiation. Des rendez-vous marquants sont prévus avec le Primat de l’Eglise d’Angleterre, le dr. Rowan Williams, archevêque de Canterbury, avec l’archevêque catholique de Westminster, Mgr. Vincent Nichols, avec des représentants de l’Eglise Méthodiste et d’autres réalités ecclésiales présentes en Angleterre. L’intervention de Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, qui soulignera l’effet de la vie de la Parole à l’origine du Mouvement et de sa spiritualité œcuménique, sera d’une importance particulière. A l’apogée de la rencontre, un “Pacte d’amour réciproque” qui engage les participants à avoir un amour mutuel capable de dépasser les divisions du passé, selon l’invitation de Jésus à rester dans son amour et à nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Le vendredi 9 septembre, “Journée ouverte” à laquelle le Mouvement des Focolari de la Grande-Bretagne invite les dirigeants des différentes Eglises, sera présentée l’expérience de communion fraternelle vécue par les Evêques des différentes Eglises chrétiennes ainsi que la perspective d’une unité toujours plus profonde et amicale entre les responsables, selon l’esprit de la prière de Jésus qui demande l’unité de tous. (suite…)
Info Madagascar
Info Namibie
Info Mozambique
Info Mauritius
Info Mauritania
Info Mali
Info Malawi
Info Liberia
Info Lesotho
Info Guinée Bissau
Info Guinée équatoriale
Info Guinée
Info Djibouti
Info Ghana
Info Gambie
Info Ethiopie
Info Erythrée
Un nouveau printemps au Royaume Uni
« J’ai trouvé la solution pour ma vie ». « C’est un privilège de voir comme le charisme de l’unité transforme les personnes ». « Chacun était vraiment heureux. » Une journée qui, dans l’histoire du Mouvement des Focolari de la Grande Bretagne, ne s’oubliera pas facilement. Cinq cents personnes provenant de l’Angleterre, l’Ecosse, le Pays de Galles ainsi qu’une représentation de l’Irlande, se sont réunies autour de la Présidente Maria Voce et du co-président Giancarlo Faletti dans le cadre de la Friend’s Meeting House des Quaccheri de Londre dans le quartier d’Euston. Certaines ont fait jusqu’à dix heures de voyage pour ne pas manquer ce rendez-vous. Lesley, une focolarine anglicane, dans son introduction sur un documentaire illustrant les visites de Chiara au Royaume Uni, rappelle le choc vécu avec la récente révolte dans les quartiers londoniens, en la cadrant dans l’époque d’une culture sécularisée d’exaltation du ‘’je’’ et qui conduit souvent à des conséquences désastreuses. Elle a souligné comment la Grande Bretagne contient les graines d’une culture différente plantées il y a plus de 40 années, dont les racines pénètrent en profondeur à travers le message de Chiara Lubich venue à Liverpool en 196 ; c’était la première des huit visites qui ont laissé une marque dans l’histoire du Mouvement des Focolari, lorsque, comme intermédiaire, le révérend Chanoine Bernard Pawley fut invité à parler de la spiritualité de l’unité dans la cathédrale anglicane pour commencer à lever la montagne des incompréhensions et amorcer le dialogue œcuménique. Viennent ensuite le témoignage d’Eddie, de l’Ecosse, de Lucy et David du Pays de Galles, d’Anne de l’Angleterre. Leurs histoires se situent dans des domaines très divers – dialogue oecuménique, dialogue interreligieux, équipes spirituelles du troisième âge – et touchent par leur profondeur et leur concrétisation. Un couple du Congo qui vit maintenant en Angleterre, nous fait revivre sa propre aventure : la fuite du pays à cause de la guerre, les difficultés d’intégration et de leur relation de couple, résolues et vécues dans la découverte toujours nouvelle de l’amour réciproque proposé par l’Evangile vécu. Dans l’après-midi le moment fort avec l’intervention de Maria Voce et Giancarlo Faletti, qui ont répondu aux nombreuses questions des participants, touchant les désordres découverts dans le Pays. Tout d’abord, comment donner une nouvelle impulsion à l’œcuménisme. « Peut-être – a dit Maria Voce – cela nécessite un coup d’aile » et elle a invité chacun à réveiller dans sa propre Eglise « le désir d’expérimenter le don que Dieu nous a fait, pour faire venir l’envie, l’eau à la bouche de la fraternité ». Dans leurs voyages dans les divers pays, Maria Voce et Giancarlo Faletti ont trouvé qu’en général dans le mouvement œcuménique on va de l’avant malgré les différences. A Budapest, Chicago, jusqu’à Tanzanie on cite des expériences d’œcuménisme positives et la gratitude trouvée chez les représentants des différentes Eglises envers les Focolari pour leur soutien et leur engagement. Pour l’autre grand thème, ce sont les désordres, les saccages, la révolte commencés dans les périphéries de Londres et étendus à tout le Pays. Après des années de travail pour construire l’unité, certains ont eu l’impression d’avoir tout perdu, comme si les violences avaient annulé chaque élan positif. Comment pouvoir espérer dans cette situation ? « Cependant – souligne avec confiance Maria Voce – je continue à espérer. Les violences me semblent exprimer un grand vide, une nécessité d’amour, c’est un besoin extrême d’être considérés, même en faisant appel à des moyens faux, trompeurs ». Elles sont en somme, un défi, « mais si nous répondons avec notre amour nous pouvons créer un bien plus grand », comme il en a été pour « tant de personne qui ont réagi et se sont mises ensemble pour transmettre des signaux positifs ». « La société – a poursuivi Giancarlo Faletti – doit s’interroger sur les valeurs et les modèles culturels qu’elle propose et nous, nous pouvons apporter nos valeurs. C’est une invitation à donner davantage. »
Les questions ne semblent jamais s’arrêter : on parle du refus de Dieu de la part de la société, et Maria Voce : « Je n’ai jamais trouvé personne qui dise ne pas vouloir être aimé. On peut donner Dieu seulement à travers l’amour. » « Nous sommes appelés à vivre ensemble ce témoignage qui est pour tous les hommes, toutes les religions, et aussi pour les non-croyants. Les valeurs que nous considérons valables mettons-les à la disposition des autres pour construire la fraternité ». Une autre question très importante est relative au thème du sacrifice : l’idée de ‘’savoir perdre’’, présente dans la spiritualité de l’unité, peut présenter pour la culture anglo-saxonne des connotations négatives. Dans la spiritualité focolarine « on parle de ‘’savoir perdre’’ –explique Maria Voce – mais aussi d’épanouissement, de plénitude. Si tu donnes quelque chose, tu le perds, parce que tu as fait un acte d’amour et ainsi tu t’enrichis. On donne et on gagne. C’est la mathématique de Dieu qui ne se laisse pas vaincre en générosité ». La joie dans la salle était tangible et Maria Voce aurait voulu que « l’on vienne de partout pour voir cette cellule vivante des Focolari, pour goûter les fruits de la fidélité, la richesse qu’elle a apporté pendant plus de 40 années à tout le Mouvement. La famille du Focolare est vivante dans l’amour, et avec la présence de Jésus entre nous, puissions-nous porter l’Amour de Dieu dans le monde.» Beaucoup se rassemblent autour de Maria Voce et Giancarlo Faletti pour une salutation, une embrassade, une photo souvenir. « C’est une nouvelle phase, c’est un avenir, un futur.» « L’explication du sacrifice personnel m’a éclairée sur un accident que j’avais eu quand j’étais jeune et que je n’avais jamais compris. » »Parfois je me sens pessimiste, mais l’optimiste de Maria Voce et Giancarlo Faletti m’ont contaminée. » « Ce sera un nouveau printemps. » Ce sont quelques-unes des impressions des participants. Envoyé par Aurélio Molé [nggallery id=64]
Info Comores
Info Cap Vert
Info Botswana
Info Niger
Info Sao Tome et Príncipe
Info Senegal
Info Sierra Leone
Info Swaziland
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Info Zambia
Info Zimbabwe
Info Seychelles
Jeunes à Londres: une révolution qui ne passe pas
De la terrasse du cinquième étage du Cafod Building, l’immeuble de la Caritas internationale de Londres, on embrasse d’un seul coup d’oeil le splendide panorama de la ville. Ce n’est cependant pas cela qui nous impressionne, mais les visages de 85 jeunes, point de rencontre des races, pour la plus part londoniens, mais provenant aussi d’autres villes d’Angleterre. Ils se retrouvent ce samedi 3 septembre autour du thème: “La force de la Parole” avec la présidente des Focolari Maria Voce et le co-président Giancarlo Faletti. Le soleil, qui pénètre à travers les baies vitrées, illumine les visages des jeunes présents qui, par leurs jeux, chants, expériences, groupes d’échanges, affrontent avec une grande liberté des sujets ni simples ni prévus. La parole dont on parle est en fait la parole de Dieu, qui est: “Capable de révolutionner notre vie et même le monde”, explique Chris. Une Parole proposée avec courage et clarté, sans compromissions, qui a engendré vie et lumière, non seulement dans les siècles passés, mais encore aujourd’hui et précisément à Londres, la ville des récents tumultes. C’est une rencontre surprenante par l’intérêt, l’attention et la participation qui prend tout le monde. “Les personnes cherchent le sens de la vie – dit Joanna, une jeune londonienne enseignante en anglais – et se posent beaucoup de questions, mais n’ont pas un endroit où trouver des réponses”. “J’éprouve comme une gêne – ajoute Oliver – à parler de certains sujets avec mes amis en raison de leur attitude courante contre les thèmes religieux”. Mais pas sur la terrasse du Cafod Building ! A les entendre parler et surtout en voyant ces jeunes tellement unis, Londres semble offrir une espérance pour le futur. Il y a une profondeur, une fraîcheur, une ouverture, “colorée” de différentes races, cultures, une internationalité avec divers accents du même anglais. “Le matin, lire les paroles de l’Evangile et réciter les prières – raconte Ranjith, – m’aide à affronter plus sereinement le travail stressant que j’ai et j’expérimente une joie nouvelle”. “Vivre l’Evangile – interfère Carlos, originaire de Panama – a modelé ma vie sans que je m’en rende compte. Certains me critiquent parce que je me donne trop aux autres, mais, au fond, vivre l’Evangile c’est simple, ce n’est pas compliqué. Il suffit d’aimer!”. “J’ai un nouveau travail depuis peu – continue Edel, une jeune de l’Irlande du Nord – mais je n’étais pas heureuse. J’ai commencé à vivre l’art d’aimer et après quelque jours le patron m’a remercié d’être là”. Avec une grande liberté et familiarité Maria Voce a partagé quelques-unes de ses expériences exaltantes de jeunesse quand elle a découvert avec les Focolari que les paroles de l’Evangile pouvaient être mises en pratique au point de changer complètement sa vie et de porter des fruits de joie, paix et liberté même dans des situations difficiles comme lorsqu’elle vivait à Istanbul dans un contexte de forte majorité musulmane, ou extrême comme au Liban en pleine guerre. “Vivre l’Evangile – a-t-elle conclu – non seulement change la vie, mais met en mouvement une révolution née il y a deux mille ans et qui n’est pas encore terminée. Il y a eu tellement de révolutions, en fait, qui ont traversé l’histoire. Mais qui s’en rappelle? La révolution chrétienne est encore vivante parce que Jésus est vivant et ses paroles sont pour tous. C’est une merveilleuse aventure dans laquelle nous nous lançons sans peur parce que Jésus est avec nous”. Après avoir invité tout le monde au prochain Genfest du 2 septembre 2012 à Budapest et pris une pizza ensemble, on trouve sur la baie vitrée de la terrasse des post-it avec des phrases pour chacun d’eux. On lit entre autre : “Je peux toujours recommencer”, “N’ai pas peur: tu n’es pas seul” et “Pense à l’Evangile comme à une lettre d’amour de Dieu pour toi”. C’est difficile de décrire la joie, la chaude atmosphère d’unité entre tous et l’envie de partager aux autres le bonheur expérimenté. [nggallery id=63]
Vivre le Charisme: Unité et moyens de communication
Un des aspects emblématiques du Mouvement des Focolari est la communion, l’unité. Elle est la conséquence de la Parole vécue et communiquée. Chiara écrivait : « Avant, le Mouvement n’existait pas, puis il a existé. Et celui qui l’a fait naître, nous le savons, c’est l’Esprit Saint, qui a agi dans un but bien précis. Il a fait en sorte que pour les premières focolarines l’Évangile ait une grande importance, que ce soit la seule chose qui compte. Pour elles, il a éclairé ses Paroles et il leur a donné l’élan pour les vivre. » « Quel en a été l’effet ? – se demandait encore Chiara – Nous le savons, il a été inimaginable et merveilleux : grâce à la Parole vécue de façon radicale, grâce à la Parole prise au sérieux, est née une communauté qui a grandi rapidement et s’est diffusée très vite dans une centaine de villages du Trentin : c’était le Mouvement des Focolari. Des gens qui auparavant s’ignoraient sont devenus une famille ; des chrétiens auparavant indifférents les uns aux autres sont devenus une seule chose. La Parole de Dieu fait ce miracle, elle peut faire ce miracle : donner vie à une communauté visible ». « Unité » est le mot qui caractérise le mieux le Mouvement des Focolari. L’unité qui est en soi communion et communication. L’unité qui a besoin d’une communication continuelle pour se rendre actuelle au quotidien. Les moyens de communication sociale sont eux aussi au service de l’unité. Les 38 éditions de la revue Città Nuova, en 24 langues, ainsi que d’autres revues, comme Gen’s pour le monde sacerdotal et Unità et carismi pour les religieux, sont des réalisations orientées à l’unité. Tout comme les « Centres Sainte-Claire » audiovisuels. En 2000, s’adressant à des professionnels de la communication, Chiara Lubich leur proposait quatre principes de la communication médiatique : « Pour eux (ceux qui parmi nous s’occupent de la communication – NDT), il est essentiel de communiquer. L’effort de vivre l’Évangile au quotidien, par exemple, et l’expérience même de la Parole de vie, ont toujours été indissolublement liés à la communication. Les étapes et les fruits de cette vie de la Parole sont communiqués, car la norme de la vie est d’aimer l’autre comme soi-même. Ce qui n’est pas communiqué est perdu. Ainsi, du vécu jaillit une lumière, qui éclaire aussi bien celui qui raconte que celui qui écoute, et l’expérience revêt une dimension d’éternité. Il s’agit, pourrait-on dire, d’une vocation à communiquer». <Second principe : « Pour communiquer, nous estimons important de nous “faire un” – comme nous disons – avec celui qui écoute. Qu’il s’agisse de dire quelques mots ou de faire un discours, il ne suffit pas d’exposer sa pensée. Avant tout, il est indispensable de savoir qui on a devant soi, de connaître l’auditoire, le public, ses exigences, ses désirs et ses interrogations. Il faut ensuite se faire connaître, expliquer les raisons du sujet traité, ce qui a poussé à l’exposer, son impact sur la vie, toutes choses qui créent une certaine réciprocité. De cette façon, le message n’est plus perçu uniquement de manière intellectuelle, l’auditoire participe et le partage ». Et encore : « Souligner le positif. Notre style a toujours consisté à mettre en lumière ce qui est bon, car nous sommes convaincus qu’il est infiniment plus constructif de souligner le bien, d’insister sur les perspectives positives plutôt que de retenir le négatif, sans pour autant manquer au devoir de dénoncer de façon opportune les erreurs, les limites et les responsabilités ». Et enfin : « C’est l’homme qui compte, non pas le média, qui n’est qu’un instrument. Pour apporter l’unité, il n’est rien de tel que ce moyen incontournable qu’est l’homme, un homme nouveau, pour reprendre l’expression de l’apôtre Paul. Cela veut dire un homme qui a accueilli l’injonction du Christ à être levain, sel et lumière du monde ».
[:it]I Focolari in Gran Bretagna [:en]The Focolare Movement in the UK[:de]Die Fokolar-Bewegung in Großbritannien[:zh]英國的普世博愛運動
Utrecht
Un « rebelle » devenu artisan d’unité
J’appartiens à la génération des « rebelles », élevé dans la foi catholique, mais sans la comprendre ni la vivre de façon cohérente. Depuis tout jeune je me posais beaucoup de questions. Je faisais surtout un grand effort pour aller à la messe chaque dimanche. J’ai adopté cette solution : j’ai cessé de croire en continuant cependant à avoir comme point de référence le message d’amour de Jésus.
J’ai connu Maria Angels, ma femme : commença alors une longue et bénéfique transformation pour tous les deux. Elle était croyante et faisait partie du Mouvement des Focolari. Avec le temps, je découvris que je m’étais marié avec une « activiste » du Mouvement.
Nous avons dû nous mettre d’accord pour choisir le rite de notre mariage. Nous nous sommes mariés à l’Eglise. Pour ma part, je ne renonçais à rien : non seulement j’acceptais le rite religieux, mais voulus participer avec le maximum d’intérêt et de respect.
L’autre décision importante fut l’éducation que nous voulions donner à nos enfants. J’ai appliqué un principe simple qui, pour ces questions difficiles a très bien fonctionné : « la formation dans la foi catholique sera un plus pour nos enfants, elle les rendra plus sensibles, plus complets, plus heureux ». Je disais à ma femme: “Tu as la foi, moi le vide”.
Tout n’a pas été facile. En fait je ne comprenais pas l’enthousiasme de ma femme pour participer aux rencontres des Focolari. C’était peut-être une secte ? J’admets que j’étais un peu jaloux. Petit à petit, en faisant des efforts tous les deux, nous sommes arrivés à un équilibre. J’avais une certaine curiosité pour le Mouvement et elle, discrètement, me le faisait connaître.
Un jour, j’ai participé à une rencontre : je me rappelle l’accueil que j’ai reçu et l’air qui s’y respirait ; je commençais à connaître la spiritualité de Chiara Lubich que je cherchais à faire concorder avec mes convictions personnelles ; j’ai compris d’une façon nouvelle la signification du mot amour qui aujourd’hui a perdu son importance.
J’avais trouvé une spiritualité qui mettait au centre le message de Jésus, de façon radicale et manifeste, qui se concrétisait au quotidien et dans les petites choses. Mon intérêt pour cette spiritualité grandit, ainsi que le désir de la vivre, avec les amis, les inconnus, les collègues de travail et, le plus difficile, en famille.
Il n’y avait qu’un obstacle. Il me semblait que le Mouvement était réservé aux croyants. Je fus surpris d’apprendre qu’il était ouvert également aux personnes sans convictions religieuses, et d’être invité à participer de façon active.
J’ai appris à voir l’autre comme un frère, à penser et agir en conséquence, et qu’il n’est pas nécessaire d’être un héros ; j’ai expérimenté qu’un exercice constant est nécessaire, mais en cela on est aidés par une spiritualité à haute composante communautaire.
Ces dernières années, j’ai eu la chance de diriger un groupe musical de jeunes, une chance, oui, parce que j’ai pu participer à leur progression, non seulement musicale mais aussi spirituelle. Cela a demandé une grande dose de travail et beaucoup de patience pour m’adapter à leurs demandes, leurs connaissances, leur âge et leur désir de jouer et de vivre.
Maintenant je revois ma vie comme une trajectoire qui m’a permis de grandir sur le plan spirituel, de remplir ce vide que je ressentais par rapport à la plénitude de la foi de ma femme. Une évolution qui m’a demandé de passer de spectateur à acteur.
Jordi Illa
Septembre 2011
« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »
Cette phrase est une invitation que Dieu t’adresse, à toi et à tous les croyants. Il nous propose de participer à sa joie en fêtant le retour du pécheur. Dans le contexte de la parabole, c’est ainsi que le père s’adresse à son fils aîné qui avait toujours tout partagé avec lui. Mais, après une journée de dur travail, celui-ci refuse d’entrer dans la maison où l’on fête le retour de son frère. Tout comme il avait été à la rencontre de son fils perdu, le père va vers son fils, resté fidèle et s’efforce de le convaincre. Le contraste entre les sentiments du fils aîné et ceux du père ressort de manière évidente. Le père est rempli d’un amour sans mesure et d’une grande joie qu’il voudrait faire partager à tous. Le fils est plein de mépris et de jalousie envers son frère qu’il ne reconnaît plus comme tel, allant jusqu’à déclarer à son sujet : « Ton fils que voici… lui qui a mangé ton avoir… » La joie du père et son amour pour son enfant retrouvé mettent encore plus en relief la rancœur de l’autre. Rancœur qui révèle un rapport froid sinon faux avec le père lui-même. Le travail, l’accomplissement de son devoir tiennent à cœur à l’aîné des deux enfants, mais il n’aime pas son père comme un fils, mais plutôt comme un patron auquel il doit obéir.
« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé »
Dans ces mots, Jésus dénonce un danger qui nous menace nous aussi : vouloir vivre pour être une personne « comme il faut », recherchant notre perfection et nous jugeant supérieurs à nos frères. De fait, l’attachement à la perfection te rend imbu de toi-même, plein d’admiration pour ta personne. Tu agis comme le fils resté à la maison, qui vante ses mérites à son père : « Voilà tant d’années que je te sers sans avoir jamais désobéi à tes ordres ».
« Il fallait festoyer et se réjouir parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »
Jésus s’élève ainsi contre l’attitude jugeant que la relation à Dieu se fonde seulement sur l’observance des commandements. Or celle-ci ne suffit pas. La tradition juive en est bien consciente elle aussi. Cette parabole met en lumière l’Amour divin. Jésus nous révèle que Dieu, qui est Amour, fait le premier pas vers l’homme que celui-ci le mérite ou non. Il désire que l’homme s’ouvre à lui pour établir avec lui une authentique communion de vie. On peut ainsi comprendre que l’obstacle majeur à Dieu Amour est précisément la vie de ceux qui accumulent des réalisations, des activités, alors que Dieu voudrait leur cœur.
« Il fallait festoyer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé. »
Ainsi, Jésus t’invite à avoir vis-à-vis du pécheur, le même amour sans mesure que le Père a pour lui. Jésus t’appelle à ne pas juger, selon ta mesure, l’amour que le Père porte à n’importe quelle personne. Par cette parabole où le père invite son aîné à partager sa joie pour son fils retrouvé, Dieu nous demande à nous aussi de changer de mentalité. Concrètement, il nous faut accueillir aussi comme des frères et sœurs ces hommes et ces femmes envers qui nous pourrions nourrir des sentiments de mépris ou de supériorité. Cela provoquera en nous une véritable conversion. En agissant ainsi, nous serons purifiés de la conviction d’être meilleurs que les autres et nous éviterons l’intolérance religieuse. Nous pourrons accueillir le salut, que Jésus nous a procuré, uniquement comme un don de l’amour de Dieu. Chiara Lubich
Vivre le Charisme: Sagesse et études
Dans une lettre des années quarante, Chiara Lubich écrivait : « Regarde, je suis une âme qui passe dans ce monde.J’ai vu beaucoup de belles et bonnes choses,et c’est toujours cela qui m’a attirée.Un jour (un jour indéfini) j’ai vu une lumière.Elle me parut plus belle que tout ce que j’avais vu de beau et je la suivis. Je me rendis compte que c’était la Vérité. ». Jeune enseignante diplômée, elle souhaitait continuer ses études à l’université catholique de Milan. Elle pensait : « C’est une université catholique, on y parlera de Dieu, on m’enseignera beaucoup de choses sur Dieu ». Un concours permettait à 33 candidats d’y accéder gratuitement. Chiara fut trente-quatrième. Il lui sembla avoir perdu une grande chance. Mais au milieu des larmes, une voix se fit entendre dans la tourmente de son cœur : « C’est moi qui serai ton professeur ! » C’est dans cette réponse intérieure que l’aspect des études trouve sa référence. Plus tard, en 1980, elle expliquait encore : « Dès 1944 Jésus m’a demandé d’abandonner mes études et de mettre mes livres au grenier (…). Assoiffée de vérité, j’avais compris l’absurdité de la rechercher dans la philosophie quand je pouvais la trouver en Jésus, vérité incarnée. C’est pour suivre Jésus que j’ai abandonné mes études. (…) Il y a dans cet épisode un premier signe de ce qui devait fleurir plus tard au sein du Mouvement. Nous allions voir resplendir une lumière, mais elle serait l’âme de toute une vie. […] Nous savons tous avec quelle abondance la lumière nous a été donnée après ce renoncement, ou plutôt après ce choix que Dieu m’a demandé de faire. Elle nous a éclairés sur la spiritualité que Dieu voulait que nous vivions ; elle a façonné jour après jour l’œuvre qui se développait. Cette lumière, nous l’avons appelée “sagesse” (…) Et nous avons compris que pour tous les membres de l’Œuvre de Marie, l’étude prenait fondamentalement une nouvelle dimension : la sagesse. […] Puis, bien qu’ayant abandonné mes études en 1943-44, j’ai ressenti en 1950 la nécessité de reprendre mes livres et d’étudier la théologie. J’éprouvais le besoin d’étayer sur une base solide les nombreuses intuitions de cette période» . Les lieux sont nombreux où « se réalise » la culture de l’unité : l’École Abba qui élabore la doctrine née du charisme de l’unité, et est à l’origine de nombreuses initiatives qui imprègnent les différents domaines de la pensée et de la vie ; l’Université Populaire Mariale destinée à fournir une formation théologique de base aux membres du Mouvement ; différentes sessions et écoles orientées vers les buts spécifiques du Mouvement ; dans le domaine de l’édition, la maison d’édition Città Nuova (et en France : Nouvelle Cité) avec de nombreuses publications en différentes langues, et la revue culturelle Nuova Umanità ; enfin, depuis 2008, l’Institut Universitaire Sophia, dont le siège est à Loppiano, près de Florence (Italie).
Conclusion du 4ème symposium Judéo-Chrétien
“…Nous avons dû attendre qu’apparaissent dans le ciel trois étoiles, signe que le Sabbat était terminé. C’est seulement à ce moment-là que nous avons pu partir. Le rendez-vous était fixé devant un grand hôtel du centre de Buenos Aires, dans lequel étaient logés quelques-uns des amis juifs venus des Etats-Unis, d’Europe et d’Israël. Après trois heures de voyage, nous sommes arrivés à la Mariapolis Lia, en pleine nuit.
“…première journée du symposium Judéo-Chrétien. Quatre-vingts participants venant de différentes parties du monde. L’atmosphère est très élevée, avec une écoute réciproque, des rapports d’amitié. Au cours des précédents symposiums, surtout celui de Jérusalem, nous avions déjà rencontré un bon nombre des participants actuels. Le thème choisi est l’identité et le dialogue, deux réalités qui s’interpénètrent : l’identité est le fruit de la relation. On assiste à des interventions très profondes, avec une lecture du point de vue philosophique, anthropologique, psychologique, avec des noms qui reviennent : Martin Buber, Emmanuel Levinas, Viktor Frankl, Paul Ricœur…”
“…Je me rends compte de plus en plus que le dialogue interreligieux ne peut pas s’improviser ; il faut une préparation et de la finesse d’âme. C’est participer à l’œuvre de médiation, faite par Jésus entre le Ciel et la terre, et entre les divisions des êtres humains. Pour combler toute divergence et porter l’unité, il s’est fait ce « rien » d’amour qui a permis de réunir et de supprimer tous les cloisonnements.”
“…Si la nuit dans la Pampa argentine est silencieuse, avec l’imperceptible chant des étoiles, le jour est un concert de mille oiseaux. La nature semble participer à la fête que nous vivons entre nous dans ce symposium. Il s’établit un crescendo par rapport aux trois jours précédents : une connaissance plus profonde, une confiance plus grande, un amour plus sincère. On se croirait dans un rêve. Aujourd’hui, à côté des conférences habituelles, nous faisons les rencontres de dialogue pour les différents milieux : le monde de la justice, de la communication, de l’éducation… ”
“…La forte affirmation de son identité peut provoquer l’affrontement. Seul, le « non être » réciproque face à l’autre, en tant qu’expression de l’amour, permet à l’autre « d’être » et lui permet de se retrouver pleinement dans son identité religieuse la plus profonde : être amour. Encore une journée intense. Il semble presque superflu de parler du dialogue entre nous, tant est profonde l’unité atteinte. Quand les rabbins parlent, on perçoit toute la sagesse des siècles.”
“…Mon intervention : Le Crucifié, icône de l’amour extrême. L’amour le plus grand, a dit Jésus, est celui qui arrive à donner sa vie pour ses amis (Jn 15,13). Grâce à cet amour extrême, chaque personne devient un ami. Il donne la vie même à ses ennemis. Il est le nouveau regard nécessaire pour construire la fraternité universelle : voir en tous des frères et des sœurs, pour lesquels être prêt à donner sa vie : chaque personne avec laquelle nous entrons en contact est un ami ou une amie.
Chiara Lubich a traduit cet amour extrême de Jésus par une expression simple et exigeante : « se faire un » avec l’autre, c’est-à-dire le comprendre jusqu’au fond, entrer dans son monde, partager ses sentiments. C’est le préambule de chaque dialogue. Chiara a appliqué cet enseignement dans le domaine du dialogue interreligieux, en se mettant dans une attitude d’écoute des membres des différentes religions, afin de les comprendre de l’intérieur de leur culture.”
“…Le symposium s’est achevé au siège du Ministère des Affaires Religieuses, à Buenos Aires, en présence de personnalités juives et chrétiennes, civiles et religieuses. Un moment de haute représentativité. Nous partons en nous sentant appelés personnellement pour accomplir cette œuvre de médiation entre tendances, positions et expériences, parfois contrastées entre elles. Le chemin – nous l’avons compris ces jours-ci – est celui d’être seulement une présence d’amour, sans prétention ni jugement, au service, jusqu’à devenir ce « rien d’amour » qui permettra la rencontre.”
Tiré du journal de voyage du père Fabio Ciardi (OMI)
Ensemble pour le Mexique
Fruit de multiples rapports construits pendant des années entre les mouvements et les nouvelles associations, la première rencontre de “Juntos por Mexico” a pu se tenir le 27 août 2011 au Mexique. 500 responsables, représentant environ 8 millions de laïcs du pays, ont participé à cet événement. Un peu d’histoire : en 2007, l’assemblée de la Conférence Episcopale d’Amérique Latine (CELAM), réunie au Brésil, lance sur tout le continent ce qu’elle a nommé la “ mission continentale”, qui marque une étape importante pour toute l’Eglise latino-américaine. En réponse à cet appel, la 1ère rencontre de tous les mouvements catholiques du pays est organisée au Mexique. D’emblée elle est conçue comme un événement festif, mais également comme un lieu de témoignages de l’Evangile vécu, aussi bien au niveau personnel que dans les divers secteurs de la société. Fin 2009, la commission centrale a été constituée. Elle est composée de 8 mouvements avec la “Dimension Episcopale des Laïcs”. Ce groupe est l’expression de plus de 30 mouvements et associations parmi les plus importants du Mexique et il a travaillé activement à la préparation de cet événement avec enthousiasme et dans un esprit de communion.
Le thème de cette première manifestation a été la famille, mais ont été approfondis en particulier 3 sujets : la formation, la dimension sociale et la communication. Un dialogue très ouvert s’en est suivi avec pour objectif de décider des actions concrètes à réaliser ensemble. Un moment consacré aux jeunes ainsi que la Messe, présidée par Mons. Javier Navarro, président de “la Dimension des Laïcs”, ont clôturé les travaux. Pour beaucoup cette rencontre va permettre de trouver de nouveaux chemins de communion entre les mouvements et les nouvelles associations. Pour l’Eglise mexicaine c’est une nouveauté qui favorisera, assurément, une plus grande implication des laïcs dans les divers secteurs de la société.
JMJ : A bientôt à Rio de Janeiro.
Le 19 août, le chemin de croix s’est déroulé en un point central de la ville en utilisant les magnifiques représentations traditionnelles de la procession de la Semaine Sainte (connues sous le nom de « los pasos ») apportées des diverses régions d’Espagne. Compte tenu de la chaleur et de la fatigue accumulée, il était incroyable de voir les centaines de milliers de jeunes venus de partout, sachant que le lendemain la catéchèse continuerait dans de multiples points de la ville. À la Nonciature, le repas du pape avec 12 jeunes de différents continents a été un moment particulièrement familial et d’une grande simplicité. Les jeunes ont été heureux et émus. Tous ont dit que le pape avait davantage écouté que parlé ; il voulait savoir dans quelle attitude les jeunes vivent les JMJ et quels sont leurs centres d’intérêt et ceux des jeunes de leur âge. Il voulait entendre de leur bouche la réalité des jeunes d’aujourd’hui dans les différentes parties du monde. A la fin, ils ont demandé au Saint Père ce qu’il attendait d’eux : « Que vous soyez des témoins de la foi – a-t-il répondu – chacun dans votre milieu, enracinés en Christ », en étant toujours des sources d’enthousiasme et de joie ». Et c’est ce que nous avons expérimenté le soir, pendant le Get together – moment de prière et d’adoration – organisé par les Jeunes Pour un Monde Uni (JPMU) dans une grande église dédiée à la Vierge du Mont Carmel. Il était impossible de décrire la joie et en même temps la solennité qui y régnaient. Contre toute prévision, l’église était déjà pleine une demi-heure à l’avance; il a fallu aménager aussi la crypte reliée par vidéo. Le programme s’est déroulé en espagnol, en anglais et en italien. Les chants s’alternaient entre le groupe des JPMU espagnols et le groupe international Gen Rosso, bien synchronisés grâce aux répétitions des dernières soirées. Rafael, de Porto Alegre, et Natalia, de Shanghai, ont ouvert la soirée en donnant leur témoignage sur leur engagement à vivre l’Evangile.
Puis Chiara Lubich, à travers une vidéo qui avait été adressée aux jeunes réunis à La Corogne pour les JMJ de 1989 nous a portés sur un plan supérieur. C’était comme si elle était présente au milieu de nous, nous parlant de l’immense projet que Dieu a sur la vie de chacun d’entre nous ! Avec ce souffle puissant, il devenait naturel d’adorer Jésus présent dans l’Eucharistie exposée par Mgr Andrés Carrascosa, nonce apostolique du Panama. Chants et morceaux de musique ont rythmé ce moment d’intimité entre Dieu et chacun des participants. Nous nous sommes séparés en nous donnant rendez-vous le lendemain aux Cuatro Vientos (aérodrome militaire de la périphérie de Madrid) pour la veillée avec Benoît XVI. Comme beaucoup ont pu le voir, elle s’est déroulée sous la pluie et la tempête, mais sans atteindre le moins du monde l’ardeur et l’enthousiasme des jeunes, tous concentrés dans la prière. Ce qui a fait dire au pape : « Merci pour votre joie et pour votre persévérance. Vous avez été plus forts que la pluie ». Les télévisions du monde entier ont transmis les images extraordinaires de cet océan de jeunes sous le soleil (près de deux millions, selon les organisateurs), attentifs aux paroles de Benoît XVI lors de la messe : « Répondez-lui avec générosité et audace, comme il convient à un cœur jeune tel que le vôtre. Dites-lui : Jésus, je sais que tu es le Fils de Dieu, que tu as donné ta vie pour moi… Tu me connais et tu m’aimes. J’ai confiance en toi et je mets ma vie entre tes mains… Sois la force qui me soutient, la joie qui jamais ne m’abandonne… Communiquez aux autres la joie de votre foi ». Et son invitation pour la prochaine édition des JMJ en 2013 à Rio de Janeiro, au Brésil, a été accueillie avec un grand enthousiasme. De notre correspondante Dolores García
Bruxelles : ensemble pour l’Europe 2012
Bruxelles 2012.Un lieu symbolique – siège d’importantes institutions de l’Union Européenne – une date importante – celle de l’année européenne de la solidarité entre les générations. Bruxelles 2012 est aussi la prochaine étape de cette libre convergence des mouvements et des communautés qui, maintenant leur propre autonomie, agissent ensemble dans des occasions déterminées pour des buts partagés, portant la contribution de leur propre charisme et de leur propre spiritualité. Un chemin qui – commencé le 31 octobre de 1999 – a pris le nom de Ensemble pour l’Europe. Un réseau dont font partie aujourd’hui plus de 250 mouvements et communautés chrétiennes. Catholiques, évangélistes, anglicans, orthodoxes, membres des églises libres et de communautés pentecôtistes. Ils collaborent ensemble pour le bien commun des continents, en soutenant le chemin de la réconciliation en actes. (10 ans pour l’Europe http://vimeo.com/25805381 ) Les initiatives et manifestations variées, prévues pour 2012 dans de nombreuses villes européennes, sont en préparation pour l’événement de Bruxelles. Pour une vue panoramique sur ce réseau, on peut consulter le site www.together4europ.org, très documenté, où se trouve aussi l’histoire d’Ensemble pour l’Europe. Il rappelle en particulier les deux grands événements de Stuttgart en 2004 et en 2007, ainsi que les messages annonçant ces programmes. Le dernier est entré dans l’histoire comme le message des « 7 oui ». Une liaison par internet réunira les villes impliquées dans cette initiative, comme parties constitutives d’un unique multi-événement en divers pays. Objectif :montrer ce que divers charismes peuvent opérer pour le bien de la société – comme a rappelé en autre Francesco Maria Greco ambassadeur italien près du Saint Siège, au cours d’une rencontre pour les diplomates qui a eu lieu près du siège international des Focolari début juin. (https://www.focolare.org/it/news2011/06/09/diplomazia-internationale-a-confronto-con-wojtyla-e-chiara-lubich/. ; et témoigner de la présence d’une force unificatrice qui vit au sein de l ‘Europe, mais dans la diversité des différents sujets. Les Jeunes pour l’Unité ont proposé de faire coïncider l’événement Run for unity – la célèbre estafette mondiale pour le paix – avec la date de Bruxelles 2012, offrant dans les diverses villes une action des jeunes en collaboration avec les autres mouvements présents sur le territoire. Pendant ce temps le groupe de travail d’Ensemble pour l’Europe, avec les représentants des divers mouvements, a rencontré récemment le Cardinal Kurt Koch, président du Conseil Pontifical pour l’unité des chrétiens. Il a parlé de son estime pour les Mouvements, un ‘’jardin de fleurs’’ – comme il les a définis, et il est maintenant attendu à Bruxelles avec les hôtes de l’événement. Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, sera aussi présente. Dans le contexte préparatoire de la manifestation, s’est déroulé à Strasbourg un rendez-vous du Mouvement politique pour l’unité, adressé aux parlementaires européens, avec comme titre « Europe et dialogue. Une valeur politique pour un monde globalisé ». Pour en savoir plus sur Ensemble pour l’Europe 2012 : http://wwwtogether4europe.org/it/insieme-per-l-europa-2012.htlm
Harmonie et environnement
« Pour nous chaque objet doit avoir sa raison », répétait Marilen Holzhauser, une des toutes premières focolarines. Pour les premières compagnes de Chiara Lubich, le style de vie, l’aménagement de la maison et la façon de se vêtir se caractérisaient par la sobriété et le strict nécessaire. Une fleur ne consomme que ce dont elle a besoin pour vivre et révèle ainsi sa vraie beauté< La beauté devient ainsi splendeur de la vérité. L’harmonie dans les choses essentielles fait découvrir « la beauté qui sauvera le monde », et ce monde sauvera la beauté. Dans la Lettre à Diognète, on lit à propos des premiers chrétiens : « Ils vivent dans des villes grecques et barbares, suivant les cas, et tout en s’adaptant aux coutumes locales pour s’habiller et se nourrir, ils témoignent d’un genre de vie sociale admirable et sans aucun doute paradoxal ». Tout ceci se reflète dans la vie concrète de ceux qui adhèrent à l’« esprit de l’unité ». Par exemple, les « Centres Mariapolis » qui accueillent des congrès et des sessions de formation, et les cités-pilotes (22 dans le monde), sont des réalisations visant à restaurer les rapports sociaux dans leur intégrité humaine. Les créations artistiques des centres Ave et Azur, les rendez-vous de « Art’è », les œuvres d’art de peintres, de musiciens, de pianistes, de danseurs… veulent exprimer la nouveauté continuelle de Dieu, source de beauté et d’harmonie.