Mouvement des Focolari

Animateurs pastoraux

Ā« Nous avons vĆ©cu ici Ć  Loppiano – Ć©crivent les organisateurs – des journĆ©es spĆ©ciales lors de la premiĆØre Ć©cole pour animateurs pastoraux. Nous sommes au nombre de 75, issus de diffĆ©rentes rĆ©gions italiennes, et d’une reprĆ©sentation d’AmĆ©rique latine et du Rwanda Ā». Ɖglise locale: communion et mission – Parcours pastoraux Ć  la lumiĆØre de l’Evangelii Gaudium, a Ć©tĆ© le titre choisi pour le cours qui s’est dĆ©roulĆ© du 15 au 21 juillet dans la citĆ©-pilote internationale de Loppiano (Italie), organisĆ© par le Mouvement des Focolari avec le Centre Evangelici Gaudium (CEG) , laboratoire de formation, d’étude et de recherche, de l’Institut universitaire Sophia (IUS). Ā« Nous avons Ć©tĆ© Ć©tonnĆ©s par l’effet que cette proposition a produit sur les participants : que ce soit pour le partage profond et mĆ»r des expĆ©riences ecclĆ©siales de chacun ou pour les rĆ©ponses que la spiritualitĆ© de l’unitĆ© offre, que ce soit pour leurs besoins ou pour la prĆ©sence spirituelle de ā€˜ā€™JĆ©sus MaĆ®tre’’ qui a illuminĆ© l’expĆ©rience pastorale Ā». Ā« De qualitĆ© et consistantes – continuent-ils – ont Ć©tĆ© les interventions des confĆ©renciers, fruits d’une Ć©laboration commune et en syntonie les uns avec les autres. Les ateliers interactifs de l’aprĆØs-midi ont proposĆ©, ensuite, des mĆ©thodes adaptĆ©es, mises Ć  notre disposition afin de concrĆ©tiser les contenus qui ont Ć©tĆ© proposĆ©s Ā». L’école avait pour objectif celui de proposer des outils thĆ©oriques et pratiques Ć  ceux qui sont engagĆ©s Ć  rendre la spiritualitĆ© des Focolari ā€˜ā€™visible et expĆ©rimentable’’ dans les articulations de l’Église italienne, conscients qu’il ā€˜ā€™s’agit d’un don que l’Esprit a donnĆ© Ć  Chiara Lubich pour l’Église entiĆØre de notre temps’’. En guise d’ouverture, il y a eu une riche introduction Ć  la ā€˜ā€™mĆ©thode trinitaire’’de l’athĆ©nĆ©e de Loppiano, Ć  charge de Mgr. Piero Coda, directeur de l’Institut, et un thĆØme programmatique de S.E. le Cardinal Giuseppe Petrocchi, PrĆ©sident du CEG, intitulĆ© Protagonistes dans la vie du diocĆØse et des paroisses. Le commentaire d’un participant : ā€˜ā€™Magnifique, l’analyse du nĆ©o cardinal. Chaque concept suscitait des visages, des Ć©motions… Je crois avoir absorbĆ© une certaine mentalitĆ© humaine, surtout en ce qui concerne l’annonce par la parole. Avec l’excuse de respecter la libertĆ© d’autrui, je me cache et je prive les autres du grand don que j’ai reƧu. Le Cardinal Petrocchi nous a parlĆ© avec force et dans son analyse, nous sentions toute la passion pour l’Église, pour l’humanitĆ©, et le secret pour contribuer Ć  la renouveler’’. D’autres importantes interventions ont Ć©tĆ© prĆ©sentĆ©es par Mgr. Vincenzo Zani, secrĆ©taire de la CongrĆ©gation de l’Éducation chrĆ©tienne et par le professeur Vincenzo Buonomo, recteur magnifique de l’UniversitĆ© du Latran. ā€˜ā€™La confĆ©rence de Mgr. Zani – commente un jeune – m’a beaucoup Ć©clairĆ©. Il faut un projet : la Parole, se mettre Ć  l’école de ā€˜ā€™JĆ©sus MaĆ®tre’’, vivre des relations nouvelles, expĆ©rimenter la dimension communautaire de l’Église, la dimension du dialogue qui gĆ©nĆØre la fraternitĆ© universelle’’. D’autres commentaires :’’ IntĆ©ressante cette Ć©cole afin de redĆ©couvrir la valeur de la Parole incarnĆ©e et renouveler les structures humaines de l’Église’’. ā€˜ā€™Notre vie missionnaire passe Ć  travers la charitĆ© vĆ©cue, et donc, en la voyant, d’autres dĆ©sirent y participer’’. ā€˜ā€™Belle et exhaustive la partie thĆ©orique de cette Ć©cole. Aujourd’hui, troisiĆØme jour, je suis allĆ©e en crise, aprĆØs un examen de conscience pour ce que je me propose souvent de faire et que je ne rĆ©ussis pas Ć  faire. Donc c’est une crise constructive’’. ā€˜ā€™Je sens la nĆ©cessitĆ© que tous nous puissions avoir cette formation pour que notre ā€˜agir’ soit encouragĆ© par ce type de connaissance’’. Le cours se poursuivra avec une deuxiĆØme partie qui se dĆ©roulera la premiĆØre moitiĆ© d’octobre auprĆØs de quelques Ć©glises particuliĆØres, lĆ  où sont en cours des expĆ©riences significatives. Gustavo ClariĆ”

Humanae vitae a 50 ans

Ā« Cinquante annĆ©e aprĆØs la publication, l’encyclique Humanae vitae de Paul VI se prĆ©sente aux yeux des hommes d’aujourd’hui, complĆØtement diffĆ©remment: en 1968, c’était un document courageux – et donc controversĆ© – qui allait contre l’air du temps, celui de la rĆ©volution sexuelle, pour rĆ©aliser ce qui Ć©tait fondamental, une contraception sĆ»re et aussi la possibilitĆ© d’avorter. C’était aussi l’époque dans laquelle les Ć©conomistes parlaient de ā€˜ā€™bombe humaine’’, c’est-Ć -dire du danger de surpopulation qui menaƧait les pays riches et pouvait diminuer leur prospĆ©ritĆ© Ā», Ć©crit dans le journal ā€˜ā€™L’Avvenire’’, Lucetta Scaraffia. Mais aujourd’hui, le monde a changĆ©, conclut-elle, il faudrait donc la relire avec un regard diffĆ©rent et comme un ā€˜ā€™Ć©vĆ©nement prophĆ©tique’’. L’encyclique a Ć©tĆ© publiĆ©e le 25 juillet 1968, pendant la sixiĆØme annĆ©e du pontificat de Paul VI, suscitant beaucoup de rĆ©actions contrastĆ©es.  

Lettre Ć  Dieu

Ā« Mon Dieu, je me souviens de ces moments, lorsque j’étais plus jeune, au cours desquels je t’écrivais des lettres. C’était des lettres pleines de questions, pour lesquelles je voulais des rĆ©ponses immĆ©diates. J’avais douze ans quand j’ai commencĆ© Ć  voir le monde d’une maniĆØre diffĆ©rente. J’étais nĆ©e dans une belle famille, comme celles qu’on voit dans les films. J’avais une maman prĆ©venante qui se rĆ©veillait tĆ“t le matin pour prĆ©parer le petit-dĆ©jeuner, un papa aimant et deux petites sœurs plus jeunes, toujours heureuses des petites joies de la vie. Mais justement comme dans les films, tout cela un jour, s’est Ć©croulĆ©. A peine rĆ©veillĆ©e, j’ai vu que ma maman n’était pas lĆ . Je m’en souviens clairement, le dimanche Ć©tait un jour de pancake, mon pĆØre allait prĆ©parer le pancake et ma maman allait cuisiner des œufs et du lard. Mais ce jour-lĆ , je vis que mon pĆØre buvait seul, son cafĆ©. Aucun pancake. Pas d’œufs et de lard. Et maman n’était pas lĆ . Papa m’expliqua qu’elle nous avait quittĆ©s. Mes sœurs avaient 8 et 6 ans. Je les ai embrassĆ©es en promettant au ciel que j’aurais fait de mon mieux pour prendre soin d’elles. En ville, tout le monde parlait de nous. Les parents, les enseignants, les enfants, tous faisaient courir des ragots Ć  notre propos. Bien souvent j’aurais voulu contre-attaquer, afin de protĆ©ger mes sœurs, ou simplement pleurer et me lamenter avec toi. ā€˜ā€™Pourquoi ? Pourquoi est-ce arrivĆ© justement Ć  nous ? Je suis bien trop jeune pour affronter tout cela. Dieu, où es-tu ?’’ Mon pĆØre, la personne la meilleure au monde ne mĆ©ritait pas cela. Nous dĆ©mĆ©nageĆ¢mes chez nos grands-parents. Un jour, alors que j’étais Ć  l’école, sur le point de manger avec mes copains de classes, mes sœurs se prĆ©cipitĆØrent vers moi pour me dire que Maman Ć©tait lĆ . Impossible, pensai-je. Je la vis venir vers nous. Elle avait un sac plein de cadeaux pour moi et pour mes sœurs. Je ne savais pas quoi penser. Je l’ignorai. ā€˜ā€™Pourquoi maintenant ? Pourquoi es-tu revenue ? AprĆØs avoir abandonnĆ© ta famille ? Tu penses pouvoir revenir comme Ƨa en arriĆØre ? Et qu’on te pardonne et que nous t’accueillions les bras ouverts ? En pensant que les cadeaux peuvent remplacer tous les moments où tu n’étais pas lĆ  ? Non’’. C’est ainsi que je te demandai, Ć“ Dieu, de m’envoyer tes anges comme messagers . Je ne sais pas comment ni quand, mais je sentais dans mon cœur que tu m’écoutais. Je me souviens que j’avais aussi Ć©crit Ć  Marie. Je lui avais dit que j’avais besoin d’une mĆØre. Et tu m’as vraiment rĆ©pondu. Ce jour arriva quand je parlai avec ma grand-mĆØre. Elle me fit comprendre que je devais aller au-delĆ  de la souffrance que Maman nous avait causĆ©e. JĆ©sus Ć©tait prĆ©sent en elle. Et malgrĆ© toutes les choses laides que nous pouvons faire dans la vie, Son amour pour nous ne changera jamais. MĆŖme si nous tombons et faisons des erreurs, Lui nous aimera toujours, immensĆ©ment. Cela n’a pas Ć©tĆ© facile. j’ai dĆ» libĆ©rer mon cœur et la laisser rentrer, petit-Ć -petit. Nous avons commencĆ© Ć  reconstruire un rapport, et maintenant, ma mĆØre fait Ć  nouveau partie de ma vie. L’amour que j’ai pour ma famille est si grand qu’il y aura toujours de l’espace pour les erreurs et l’acceptation. Je peux ne pas avoir une famille comme dans les films, mais j’ai une histoire qui est rĆ©elle, et elle est meilleure grĆ¢ce Ć  toi, mon Dieu, qui l’a guidĆ©e. Et tu l’as Ć©crite. La vie ne s’arrĆŖte pas lĆ , j’ai encore beaucoup de batailles Ć  surmonter, il y a encore beaucoup de dĆ©fis Ć  relever, mais une chose est certaine, j’ai confiance dans tes plans pour moi. Je pourrais ne pas comprendre tout de suite, mais j’ai cette foi dans mon cœur : tu seras lĆ  toujours pour moi, peu importe comment Ā».

Autriche : approfondir le charisme de l’unitĆ©

La rencontre des Ć©vĆŖques membres du Mouvement des Focolari est en cours Ć  Seggau (Autriche, du 24 juillet au 1er aoĆ»t). 64 Ć©vĆŖques (parmi lesquels des cardinaux de la Curie et des nonces apostoliques) de 31 pays et de quatre continents, vivront ā€˜ā€™quelques jours d’expĆ©rience d’Église universelle entre Ć©vĆŖques en Styrie’’, lit-on dans un communiquĆ© publiĆ© sur le site du diocĆØse autrichien. C’est l’évĆŖque Wilhelm Krautwaschl qui accueille la rencontre. ā€˜ā€™La tradition de ces rencontres Ć©piscopales a dĆ©butĆ© il y a des dĆ©cennies, lorsque la fondatrice du Mouvement des Focolari, Chiara Lubich ( 1920 – 20018), invitait en Suisse, pendant l’étĆ© pour quelques jours, quelques Ć©vĆŖques liĆ©s au Mouvement’’ lit-on dans la note. Ce fut alors le dĆ©funt Ć©vĆŖque d’Aix-la-Chapelle, Mgr. Hemmerle, qui mit en route et fut modĆ©rateur de ces rencontres qui ont ā€˜ā€™un caractĆØre dĆ©libĆ©rĆ©ment privé’’ et qui se dĆ©roulent chaque annĆ©e mais dans des lieux diffĆ©rents. Le but de la rencontre est celui d’ ā€˜ā€™approfondir le charisme de l’unitĆ©, cultiver les Ć©changes entre Ć©vĆŖques au niveau mondial et passer quelques jours en communion fraternelle’’. Samedi 28 juillet, l’évĆŖque Krautwaschl cĆ©lĆ©brera avec les confrĆØres dans l’épiscopat, une messe dans la basilique de Seckau, ā€˜ā€™Ć  laquelle sont invitĆ©s tous ceux qui dĆ©sirent y participer’’. En Autriche, le Mouvement compte 1300 membres et plus de 20 mille sympathisants. Source : AgenSir

Lettres des premiers temps 1943-1949

Lettres des premiers temps 1943-1949

Ce livre regroupe une cinquantaine de lettres Ć©crites par Chiara Lubich, entre 1943 et 1949. Pour la plupart inĆ©dites en franƧais, ces lettres rĆ©digĆ©es par une jeune institutrice dĀ’Italie du Nord, en pleine tourmente de la seconde guerre mondiale, sĀ’adressent Ć  des jeunes filles et jeunes hommes de son Ć¢ge, aux membres de sa famille, Ć  des prĆŖtres et religieuxĀ… ƀ tout un ensemble de personnes avec qui elle entretient une relation profonde pour leur communiquer la grande dĆ©couverte de sa vie : Ā« Dieu mĀ’aime immensĆ©ment, et il en est de mĆŖme pour toi Ā». Compte tenu de la gravitĆ© des circonstances, Chiara Lubich comprend trĆØs vite que cet amour est celui du Fils de Dieu qui atteint toute sa mesure dans le cri : Ā« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mĀ’as-tu abandonnĆ© ? Ā» Son langage est donc celui dĀ’une jeune femme amoureuse de Dieu qui ne peut que transmettre sa passion. Nouvelle CitĆ©

Personnes, planĆØte et futur

Personnes, planĆØte et futur

Conscients de la crise Ć©cologique et sociale qu’affronte notre planĆØte, des centaines de personnes agissent constamment dans le monde entier afin de trouver des solutions crĆ©atives Ć  ces grands problĆØmes et le font, dans leur quotidien, Ć  travers des actions grandes ou petites. Des actions qui cependant, naissent, grandissent et meurent dans un isolement total. ā€˜ā€™Ensemble, nous pouvons faire beaucoup plus’’ est un des leitmotivs proposĆ©s par Prophetic Economy, une initiative qui essaie de crĆ©er des rĆ©seaux de collaboration entre tous ceux qui dans le propre contexte, travaillent Ć  la faveur du dĆ©veloppement humain, indĆ©pendamment de l’âge, de la nationalitĆ©, de la croyance. L’évĆ©nement principal de Prophetic Economy se tiendra Ć  Castel Gandolfo (Rome), du 2 au 4 novembre 2018. Il concernera des experts dans diffĆ©rents domaines, comme Jeffrey Sachs, Ć©conomiste et essayiste nord-amĆ©ricain, un des plus grands experts mondiaux en matiĆØre de questions environnementales et de dĆ©veloppement durable, ou comme Luigino Bruni, Ć©conomiste italien, coordinateur international du projet Ɖconomie de Communion. Ā« L’expĆ©rience – affirme Florencia Locascio, coordinatrice gĆ©nĆ©rale de Prophetic Economy – s’adresse Ć  toutes les personnes, organisations et entreprises qui sont en train de proposer des solutions durables et crĆ©atives au problĆØme de la pauvretĆ©, de l’inĆ©galitĆ©, de la crise sociale et environnementale que nous sommes en train de vivre. Nous voulons identifier les change-makers, les ā€˜ā€™innovateurs’’, afin de leur donner visibilitĆ© Ā». Durant l’évĆ©nement, en plus du workshop, activitĆ©s d’intelligence collective, Ć©changes et confĆ©rences de personnalitĆ©s et d’experts internationaux, se tiendra la remise des prix du concours ā€˜ā€™Prophetic practices award 2018’’. Un concours qui entend primer, donner visibilitĆ© et mettre en contact des expĆ©riences dĆ©jĆ  existantes d’ ā€˜ā€™Ć©conomie prophĆ©tique’’ toutes ces bonnes pratiques dĆ©jĆ  en cours et qui contribuent au bien commun. Paolo Matterazzo, responsable de la communication de la CommunautĆ© de Nomadelfia, explique : Ā« Les adolescents et les nouvelles gĆ©nĆ©rations ont quelque chose d’important Ć  dire et ils contribuent jusqu’à prĆ©sent avec enthousiasme en apportant des exemples concrets trĆØs stimulants Ā». Les premiers trois vainqueurs du concours recevront une somme d’argent comme prix et seront aussi invitĆ©s Ć  prĆ©senter leurs propres projets durant l’évĆ©nement de novembre. Les dix premiers dans la classification auront aussi l’opportunitĆ© de prĆ©senter leurs bonnes pratiques. L’échĆ©ance du concours est prĆ©vue pour le premier aoĆ»t. Pour plus d’informations consulter le site http://www.propheticeconomy.org Source : United World Project

Project Lia : transformer des vies

Project Lia : transformer des vies

Imaginez dĆ©couvrir dans les chutes de matĆ©riaux, la possibilitĆ© d’une forme nouvelle, dĆ©jĆ  prĆ©sente en puissance, de les transformer en ā€˜ā€™quelque chose’’ de beau, d’utile et de prĆ©cieux, qui n’existait pas auparavant. Ensuite, impliquez dans ce vertueux parcours, des personnes vulnĆ©rables comme, par exemple, les femmes qui, une fois leur peine purgĆ©e en prison, ont des difficultĆ©s Ć  se rĆ©intĆ©grer dans la sociĆ©tĆ©, Ć  trouver un travail et l’autonomie financiĆØre. VoilĆ  en quoi consiste le ā€˜ā€™Project Lia’’, une association sans but lucratif et une entreprise sociale issue de la ville d’Indianapolis (USA). Ā« Chez nous, ces femmes qui veulent se rĆ©insĆ©rer dans la sociĆ©tĆ©, apprennent Ć  crĆ©er des objets de dĆ©coration et des meubles, dans une atmosphĆØre de travail Ć©ducatif, qui est un espace de comprĆ©hension et de respect rĆ©ciproque, où se transforment les matĆ©riaux, mais aussi les vies des personnes, Ć  travers des relations basĆ©es sur la rĆ©ciprocitĆ© et la confiance, Ā» explique Elizabeth Wallin, fondatrice et directrice exĆ©cutive du Project Lia Ā« nous fournissons Ć©galement des opportunitĆ©s Ć©ducatives en matiĆØre financiĆØre, de communication, d’éthique entrepreneuriale, de santĆ© et de bien-ĆŖtre, en plus de promouvoir la participation Ć  la vie communautaire et sociale Ā». D’aprĆØs les statistiques publiĆ©es sur leur site, extraites de donnĆ©es du Bureau of Justice, dans les trois et demie derniĆØres dĆ©cennies, la population carcĆ©rale fĆ©minine des Ɖtats-Unis a augmentĆ© de 700 pour cent. En 1980, elles Ć©taient au nombre de 12.144 femmes sous la juridiction de l’État ou fĆ©dĆ©rale. Chiffres montĆ©s Ć  plus de 100.000 en 2015. Si Ć  ceux-ci, nous ajoutons les dĆ©tenues dans les structures carcĆ©rales locales, en libertĆ© sur parole ou aux arrĆŖts domiciliaires, la somme rejoint et dĆ©passe le million de femmes. Ā« Lorsque ces personnes quittent la prison Ā», continue Elizabeth Wallin, Ā« elles doivent trouver un travail stable et une maison, tout en essayant de renouer les rapports avec leurs propres familles. Si Ć  cela, on ajoute la stigmatisation gĆ©nĆ©rĆ©e par la prison, et la discrimination raciale, il est trĆØs difficile pour elles de rĆ©ussir Ć  se rĆ©intĆ©grer, en excluant le risque de rĆ©cidive Ā». C’est pour cela que, ā€˜Project Lia’ a choisi de consacrer son action aux femmes. En les aidant, on renforce indirectement la famille et la communautĆ© car, selon d’importantes Ć©tudes, ces femmes responsabilisĆ©es pensent ā€˜ā€™communautaire’’, en rĆ©investissant les 90 % de leur revenu dans leurs propres familles. A partir de lĆ , on peut se poser la question : ā€˜ā€™D’où cette idĆ©e a-t-elle trouvĆ© son inspiration ?’’ Ā« Pendant un de mes voyages en Argentine Ā», commence Ć  raconter Elisabeth Ā« j’ai participĆ© Ć  un festival de jeunes ayant pour titre ā€˜ā€™No Te Detengas’’ (en franƧais : ā€˜ā€™Ne te laisse pas entretenir’’). Un festival qui a rĆ©uni plus de 1000 jeunes et qui parle de ces cages dans lesquelles souvent nous nous emprisonnons par peur, par les pressions d’autrui, par des situations de complaisance ou de prĆ©judice. En retournant aux Ɖtats-Unis, je me suis rendu compte que lĆ , les femmes sorties de prison, continuaient Ć  ĆŖtre ā€˜ā€™entretenues’’ par une cage plus grande et systĆ©matique. Pour moi, le Project Lia est une rĆ©ponse Ć  la peur, aux pressions d’autrui, Ć  la complaisance et aux prĆ©judices d’un systĆØme de justice pĆ©nale et d’une sociĆ©tĆ© qui, mĆŖme lorsque la peine a Ć©tĆ© purgĆ©e, continue Ć  ā€˜ā€™entretenir ā€˜ā€™ les ex-prisonniers, sans offrir de possibilitĆ© de rĆ©elle intĆ©gration sociale Ā». Et donc, un projet inclusif, qui vise Ć  construire des ponts de vraie solidaritĆ© sociale. L’unique curiositĆ© qu’il reste Ć  satisfaire, arrivĆ©s lĆ , est le nom : pourquoi justement ā€˜ā€™Lia’’ ? Elisabeth m’explique que : Ā« ’’Lia’’ est le nom d’une femme qui a consacrĆ© toute sa vie Ć  construire des ponts entre les personnes de races, de cultures, de religions, et de background sociaux divers. Son nom complet Ć©tait Lia Brunet, elle Ć©tait de Trente et fut une des premiĆØres compagnes de Chiara Lubich, la fondatrice du Mouvement des Focolari Ā». Lia Brunet, en 1961, rejoignit l’Argentine, où s’élĆØve du cœur de la pampas, la citĆ©-pilote qui aujourd’hui porte son nom. LĆ  où, Ć©galement Elisabeth, a pu expĆ©rimenter l’idĆ©al d’un monde uni. Source: United World Project

Evangile vĆ©cu : ā€œMa grĆ¢ce te suffitā€

A table Un collĆØgue manquait toujours Ć  table. A cause de son caractĆØre agressif, il n’avait pratiquement pas d’amis. Un jour j’ai insistĆ© pour qu’il vienne et en rĆ©ponse, il m’a confiĆ© le drame qu’il vivait avec son fils droguĆ©. Je l’ai Ć©coutĆ© profondĆ©ment, puis il est venu manger avec moi. Les collĆØgues, en voyant la cordialitĆ© avec laquelle nous parlions entre nous, ont alors adoptĆ© une attitude de respect envers lui.Ā Ā  O.F. – Slovaquie Un cadeau Dans le bureau où je travaille j’ai proposĆ© avec une autre collĆØgue, de ramasser de l’argent pour un cadeau Ć  faire Ć  un employĆ© qui devait partir en retraite. Lorsqu’il s’est agi d’acheter le cadeau, la collĆØgue m’a dit qu’il suffisait de dĆ©penser la moitiĆ© de la somme et que nous pouvions nous partager le reste. Je lui ai rĆ©pliquĆ© que cela ne me semblait pas juste, mais elle a ajoutĆ© que c’était l’habitude. Je suis restĆ©e silencieuse, pour lui faire comprendre que je ne pensais pas de la mĆŖme faƧon. Peu aprĆØs elle est venue s’excuser, et depuis ce jour nous sommes devenues des amies.Ā  F.M. – Italie Une rose et une promesse Depuis longtemps je m’occupe de garder ouvert l’oratoire de la paroisse pour que les jeunes aient un endroit où se retrouver en dehors de l’école. Ce n’est pas un engagement minime. Quelquefois ils se disputent entre eux et il n’est pas toujours facile de ramener le calme. Une fois, pour en sĆ©parer deux qui se bagarraient, j’ai reƧu un coup de poing destinĆ© Ć  l’autre. Pris de panique ils se sont enfuis tous les deux. Mais peu de temps aprĆØs, celui qui m’avait frappĆ© involontairement est revenu avec une rose et la promesse d’être meilleur.Ā  F.B. – Suisse Stage Pendant mon stage Ć  l’hĆ“pital je remarque un patient. Je lis sa fiche clinique et j’apprends qu’à cause du diabĆØte, il a subi l’amputation d’un doigt et de la moitiĆ© d’un pied. Malheureusement sa situation s’est aggravĆ©e et les mĆ©decins ont dĆ©cidĆ© de lui amputer toute la jambe. Je prends sa situation Ć  cœur et je dĆ©cide de lui parler de la prochaine opĆ©ration. Il est au dĆ©sespoir, et j’essaie de le consoler. Ā« Regarde – lui dis-je – j’ai un cadeau pour toi, mais ce n’est pas quelque chose de matĆ©riel Ā». Nous lisons ensemble la Parole de vie. Le lendemain, lorsqu’on l’emmĆØne Ć  la salle d’opĆ©ration, il me voit et me dit : Ā« J’ai la foi. Croyons ensemble ! »  C. – Argentine A mi-voix Avec une de mes sœurs, avec qui nous ne nous entendions pas, je voulais rĆ©tablir le rapport, mais je n’en avais pas le courage, alors je ne me dĆ©cidais jamais. Le lendemain d’une nuit plutĆ“t agitĆ©e, je l’ai rencontrĆ©e dans la cuisine et lui ai dit Ā« ciao Ā», mais avec une voix tellement faible, qu’elle n’a pas entendu. J’ai pensĆ© en moi-mĆŖme : Ā« Maintenant je dois le lui rĆ©pĆ©ter plus fort Ā», mais d’un autre cĆ“tĆ© Ā« Mais non, j’en perds ma dignité… Ā». J’ai redit Ā« ciao Ā» d’une voix plus forte. Elle est restĆ©e surprise et nous nous sommes souri.Ā Ā  D.B. – Italie

JƩsus passe et les jeunes le suivent

JƩsus passe et les jeunes le suivent

Ā«Pour suivre JĆ©sus, il faut ĆŖtre jeunes ou se faire jeunes. Il demande mĆŖme de redevenir enfants : chaque jour, chaque moment, en se libĆ©rant de la maladie de la sĆ©nilitĆ© spirituelle. Car si l’esprit vieillit, celui-ci d’une certaine maniĆØre, s’ankylose et donc Ć©tant ainsi, il ne se prĆŖte plus au vol. C’est pour cela qu’il faut toujours renaĆ®tre, recommencer, se faire homme nouveau : JĆ©sus. On dit souvent, comme une chose normale, que la jeunesse de notre temps est sceptique, voire cynique… si c’est vrai, il s’agit peut-ĆŖtre d’une maniĆØre de paraĆ®tre, ou plus vraisemblablement de modes, sous lesquelles pĆØse la dissipation, inhumaine et gigantesque, d’énergies pour fabriquer la mort. Une confusion qui augmente l’ignorance avec laquelle on persiste dans l’erreur, en continuant Ć  introduire dans la vie commune, les explosifs du machiavĆ©lisme des affaires, lourd de ruines. C’est le matĆ©rialisme qui Ć©pouvante ou dƩƧoit ou arrĆŖte cette jeunesse, qui, par nature, rĆ©agit Ć  un train de vie, fait de seuls calculs financiers, de seuls divertissements sensoriels, de seules luttes pour l’estomac… Ceci est leƧon divine de cette crise humaine, sur laquelle nous versons des fleuves de larmes, d’encre et de coca-cola : on ne vit pas sans un absolu. JĆ©sus passe et les jeunes le suivent s’ils le voient : si sa vue n’est pas empĆŖchĆ©e par l’apparition de crĆ©atures humaines, orgueilleuses, c’est-Ć -dire qu’elles se sentent supĆ©rieures aux autres, grĆ¢ce Ć  l’argent ou au pouvoir politique… Les jeunes, s’ils aperƧoivent Ć  peine le visage jeune, pur et divin de JĆ©sus, ils quittent pĆØre et mĆØre, fianƧailles et lucre, confort et flatteries et ils le suivent, d’abord sur les voies de l’apostolat et puis sur celle du calvaire. Ceux-ci veulent le Christ et le Christ crucifiĆ©. Le Christ entier, tout Ć  tous : un unique idĆ©al. Et ils veulent son esprit, qui est la charitĆ© : ce sang divin, qui vainc la mort ; qui est intelligence et sagesse et lien d’ unitĆ©.Ā» Igino Giordani