Mouvement des Focolari
Sur terre, une seule humanitƩ

Sur terre, une seule humanitƩ

Ā« Les murs divisent les nations, les cultures et les personnes. J’ai grandi face au mur qui sĆ©pare les Ɖtats-Unis et le Mexique. Je m’appelle NoĆ© Herrera et je suis nĆ© dans une ville du Mexique dont le nom, Mexicali, va pour le Mexique et la Californie. DĆØs mon plus jeune Ć¢ge, je me demandais pourquoi il Ć©tait si difficile de traverser la frontiĆØre avec les Ɖtats-Unis. Ces deux pays ont beaucoup de traits communs dans leur culture, comme la nourriture, la langue et mĆŖme des aspects de l’économie. J’ai beaucoup d’amis des deux cĆ“tĆ©s et beaucoup de gens comme moi vont et viennent du Mexique aux Ɖtats-Unis et vice-versa. Toutefois, j’ai vu combien cette frontiĆØre reprĆ©sente des motifs de grandes souffrances pour nos pays. Je l’ai vu dans les nombreuses familles qui sont sĆ©parĆ©es, chez les migrants qui luttent pour trouver un meilleur futur, dans les nombreux prĆ©jugĆ©s que nous avons crƩƩs. Et pourtant j’ai vu que les gens sont indiffĆ©rents Ć  cette situation. Pourquoi ? Parce que nous nous sommes habituĆ©s Ć  voir cette division Ā». Ā« Je n’ai pas eu la mĆŖme expĆ©rience que NoĆ© avec le mur, je peux dire qu’il est plus facile de traverser la frontiĆØre en venant des Ɖtats-Unis vers le Mexique, que vice-versa. Je m’appelle Josef Capacio. Je viens d’une ville du sud de la Californie, San Diego, proche de la frontiĆØre. Moi aussi j’ai vu la division aux Ɖtats-Unis, mais par chance, j’ai appris, depuis que je suis tout jeune, Ć  vivre pour l’unitĆ©. Au cours des annĆ©es, une nouvelle perception du monde a fait son chemin en moi. En grandissant, exposĆ© Ć  la multiculturalitĆ©, non seulement je la tolĆØre, mais je l’ai faite mienne ! Je pense que c’est la raison pour laquelle, NoĆ© et moi sommes devenus des amis. Je ne suis pas seulement Josef, amĆ©ricain, nĆ© dans une famille Ć©migrĆ©e des Philippines, et lui, NoĆ©, de la grande descendance mexicaine. Nous sommes tout cela et autre chose encore. Nous sommes deux citoyens du monde. Et je n’oublierai jamais comment nous nous sommes rencontrĆ©s. AprĆØs avoir passĆ© une annĆ©e loin de la maison, et frĆ©quentĆ© une Ć©cole de formation pour les jeunes des Focolari en Italie, j’étais enthousiaste Ć  l’idĆ©e de rentrer Ć  la maison et de soutenir nos initiatives en Californie. Un ami m’a suggĆ©rĆ© d’unir nos forces pour un projet Ć  Mexicali. En toute honnĆŖtetĆ©, au dĆ©part, j’étais rĆ©ticent. Toutefois, je me suis mordu une lĆØvre et je l’ai Ć©coutĆ©. Fort heureusement, aprĆØs avoir rencontrĆ© NoĆ©, je me suis dĆ©cidĆ© Ć  y aller avec quelques amis. Cette journĆ©e, on ne peut la dĆ©crire avec des mots. C’était gĆ©nial ! Ā». Ā« L’objectif Ć©tait celui de montrer notre vision du monde uni Ć  travers une course simultanĆ©e le long des deux cĆ“tĆ©s du mur. Il y avait environ 200 personnes, de chaque cĆ“tĆ© avec un unique message :’’Nous pouvons ĆŖtre sĆ©parĆ©s par un mur, mais nous sommes ensemble pour construire un monde uni ā€˜ā€™. Beaucoup de gens de tous les Ć¢ges, ont adhĆ©rĆ© et depuis lors, cela devient un rendez-vous annuel dans lequel nous avons impliquĆ© les gouvernements locaux, des deux cĆ“tĆ©s. AprĆØs ce premier grand Ć©vĆ©nement, notre objectif est devenu plus visible. Josef et moi-mĆŖme, avec d’autres amis, de nos pays respectifs, avons eu beaucoup d’opportunitĆ©s de travailler ensemble pour plusieurs activitĆ©s sociales, mais aussi, dans le temps, nous avons dĆ©veloppĆ© des rapports de fraternitĆ© et de rĆ©elle amitiĆ©, avec nos voisins au-delĆ  de la frontiĆØre. J’ai dĆ©couvert que nos valeurs, nos objectifs et notre vision du monde, sont trĆØs semblables. Nous sommes tous Ć©gaux et je peux aimer son pays comme le mien Ā». Ā« J’ai pris cette photo pendant un de nos Ć©vĆ©nements, qui m’a inspirĆ© cette pensĆ©e :’’ Il existe, pour diffĆ©rentes raisons, des frontiĆØres physiques, gĆ©opolitiques, Ć©conomiques ou de sĆ©curitĆ©. Mais dans nos cœurs, il n’y a pas de barriĆØres. Nous sommes un seul peuple et nous voulons un monde uni !’’ Ceux qui ont eu le privilĆØge de voir notre planĆØte de l’espace, parlent souvent de cette nouvelle perception de la vie humaine, sur terre. De lĆ -haut, il n’y a pas de frontiĆØres. Elles s’évanouissent. Elles sont invisibles. Inexistantes. Les raisons pour lesquelles nous continuons Ć  faire la guerre deviennent petites. Un astronaute a mĆŖme dit :’’De lĆ -haut, c’est clair que sur terre, nous sommes une seule et unique humanité’’ Ā».

Ambassadeurs pour un monde uni Ć  Manille

Ambassadeurs pour un monde uni Ć  Manille

Le mois d’avril dernier, l’ United World Project a sĆ©lectionnĆ© 25 jeunes reprĆ©sentants du monde entier pour jouer le rĆ“le d’ ā€˜ā€™Ambassadeurs pour un Monde Uni’’, avec la tĆ¢che principale de travailler pour la reconnaissance officielle de la Semaine Monde Uni au niveau des Nations Unies. Pendant le Genfest Ć  Manille, la possibilitĆ© de se rencontrer pour la premiĆØre fois leur a Ć©tĆ© offerte, avec l’objectif d’entrer en contact direct avec les commissions nationales des importants organismes internationaux des Philippines. Les premiĆØres rencontres ont eu lieu les 5 et 6 juillet, en visitant les siĆØges de la Fao et de l’Unesco Ć  Manille avec le but de connaĆ®tre plus en profondeur le travail de ces organisations et de commencer une collaboration pour des projets futurs communs Ć  travers New Humanity, l’ONG qui reprĆ©sente le Mouvement des Focolari au niveau des Nations Unies, dotĆ©e de statuts consultatifs gĆ©nĆ©raux depuis 2005 et depuis 2008, partner UNESCO. Les ambassadeurs ont mis l’accent sur le besoin d’établir ces relations afin d’affronter ensemble les grands dĆ©fis globaux tels que les conflits, les migrations et le changement climatique, en se focalisant en particulier sur une des prioritĆ©s de l’Unesco c’est-Ć -dire l’éducation Ć  la citoyennetĆ© globale. Ces jours-ci Ć  Manille ont Ć©galement permis de dĆ©velopper les relations entre les ambassadeurs eux-mĆŖmesĀ : les rencontres auprĆØs de ces agences des Nations Unies ont donc Ć©tĆ© une occasion pour renforcer leur rĆ“le d’ ā€˜ā€™ingĆ©nieurs’’ pour une nouvelle culture capable d’aller au-delĆ  des ethnies, des religions et des groupes sociaux, en promouvant un esprit d’unitĆ© entre les peuples, aussi bien par le biais d’actions concrĆØtes locales qu’au niveau des organisations internationales. En mĆŖme temps, les jeunes participants sont devenus davantage conscients de l’importance Ć  dĆ©velopper une Ć©quipe encore plus prĆ©parĆ©e et compĆ©tente sur ces thĆØmes afin de renforcer l’impactĀ ; leur travail se poursuivra, maintenant que le Genfest est terminĆ©, grĆ¢ce Ć  l’inspiration, Ć  l’énergie et Ć  l’unitĆ© expĆ©rimentĆ©e, en continuant Ć  s’engager en tant qu’ambassadeurs pour un monde uni. Michale Grueter

Aimer, recommencer, partager

Aimer, recommencer, partager

Ā« Je suis vraiment heureuse de vivre le Genfest ici avec vous et ceux qui sont connectĆ©s. Je vous salue tous de tout cœur ! Je suis tĆ©moin du rapport de Chiara avec des milliers de jeunes du monde entier : son dialogue avec eux a toujours Ć©tĆ© passionnant, ouvert, sincĆØre, caractĆ©risĆ© par la confiance. Chiara Ć©tait exigeante, comme vous l’êtes, et convaincue que les nouvelles gĆ©nĆ©rations, qui ont dans le cœur l’idĆ©al de l’unitĆ©, forment des femmes et des hommes nouveaux qui irradient cette lumiĆØre, en tĆ©moignant que le monde uni est possible car il est dĆ©jĆ  prĆ©sent et vivant parmi nous. Moi aussi, j’ai eu la chance de connaĆ®tre des jeunes de toutes les parties du monde et j’ai toujours Ć©tĆ© fascinĆ©e et enrichie par votre vitalitĆ©, votre crĆ©ativitĆ©, votre courage. Chiara vous a mis au dĆ©fi d’être des hommes et des femmes de l’unitĆ©, qui parviennent Ć  porter dans leur cœur les trĆ©sors caractĆ©ristiques de chaque culture et Ć  les communiquer aux autres : femmes et hommes ā€˜monde’. Au Genfest de 2012, vous avez lancĆ© un projet ambitieux : le Projet Monde Uni. Durant ces annĆ©es, vous avez portĆ© de l’avant des concrĆ©tisations, et la proposition fondamentale du projet – promouvoir et diffuser la culture de la fraternitĆ© -, s’est Ć©tendue Ć  beaucoup d’autres, Ć  des adultes aussi et Ć  des enfants. Je sais que sera lancĆ© d’ici peu, dans la continuitĆ© du projet dĆ©jĆ  en cours, un nouveau parcours, qui nous acheminera tous sur les nombreuses voies pour rĆ©aliser un monde uni. Nous avons un objectif trĆØs Ć©levĆ© mais nous savons que ce sont les grands idĆ©aux qui font l’histoire. Notre objectif est : Ā« Que tous soient un. Ā» Ce Ā« tous Ā» est notre horizon. Faire nĆ“tre le rĆŖve de Dieu qui nous unit au Ciel (comme nous l’avons vĆ©cu aussi en Ć©coutant le rĆ©cit de NoĆ«l, de Shavon) et, en mĆŖme temps, il nous insĆØre fortement dans l’histoire de l’humanitĆ© pour y faire Ć©merger le chemin vers la fraternitĆ© universelle. Avec la proposition qui va ĆŖtre lancĆ©e Ć  prĆ©sent, le Genfest touche Ć  sa fin ; nous repartons tous dans nos pays, dans nos villes. Qu’allons-nous faire ? Ce monde uni que nous sommes en train de vivre ici, nous le porterons partout, lĆ  où nous allons, pour le rĆ©aliser dans notre famille, notre milieu d’étude, notre travail, dans le sport… Il y a un secret pour ne pas perdre de vue cet objectif qui, ici au Genfest, nous apparaĆ®t si beau, si vivant, si fascinant. Je voudrais le rĆ©sumer en trois mots : Aimer ! Recommencer ! Partager ! Aimer est le secret d’une vie heureuse, pleine, intĆ©ressante, toujours nouvelle, jamais ennuyeuse, toujours surprenante ! Recommencer lorsque les difficultĆ©s, le dĆ©couragement, les Ć©checs nous bouleversent, faisant vaciller notre passion pour le monde uni. Les champions du monde s’entraĆ®nent et se relĆØvent aprĆØs chaque chute jusqu’à parvenir au but. Partager nos expĆ©riences, nos joies, nos difficultĆ©s, nos talents, nos biens. Utilisons tous les moyens pour former un rĆ©seau ; lanƧons les initiatives les plus variĆ©es pour construire l’unitĆ© : des opĆ©rations Ć  vaste Ć©chelle — locales et mondiales -, et rendons visible la fraternitĆ© universelle. Nous savons que la partie visible d’un iceberg repose sur une base immergĆ©e : de la mĆŖme maniĆØre, la fraternitĆ© se construit sur des gestes quotidiens et des actions menĆ©es avec la conviction que le moyen le plus puissant que nous pouvons utiliser pour renouveler le monde, c’est notre cœur. Tant que notre cœur bat, nous pouvons aimer, nous pouvons recommencer, nous pouvons partager. La fraternitĆ© universelle commence par mon [cœur] – par notre cœur. C’est le dĆ©fi fascinant que nous voulons relever ensemble afin que le monde uni devienne un rĆŖve rĆ©alisĆ©. Ā»

Aimer, recommencer, partager

Donner espoir au Monde

MANILLE (Philippines) – la onziĆØme Ć©dition du Genfest vient de s’achever. 6.000 jeunes des Focolari de plus de cent pays du monde ont lancĆ© le projet Ā« Pathways for a United World Ā» : chemins et actions qui visent Ć  rapprocher personnes et peuples, en construisant des rapports de fraternitĆ© dans les domaines de l’économie, la justice, la politique, l’environnement, le dialogue interculturel et interreligieux Ć  rĆ©pandre dans le monde entier. ā€œ A une Ć©poque de migrations croissantes et de nationalismes qui se dĆ©veloppent, voilĆ  la rĆ©action Ć  une mondialisation exclusivement Ć©conomique qui met de cĆ“tĆ© les cultures et les religions particuliĆØres – comme le rĆ©sume Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari – le Genfest propose aux jeunes un changement d’orientation : ne pas s’arrĆŖter en deƧƠ des murs personnels, sociaux et politiques, mais accueillir sans crainte ni prĆ©jugĆ©s toutes sortes de diversitĆ©s Ā». Ces prochaines annĆ©es, donc, les Jeunes Pour un Monde Uni des Focolari seront engagĆ©s Ć  donner vie Ć  un rĆ©seau d’activitĆ©s, visant Ć  enraciner dans leurs propres milieux et pays, une mentalitĆ© et des gestes de paix et de solidaritĆ©. Ā« Le six juillet nous sommes mĆŖme allĆ©s au siĆØge de la FAO et de l’UNESCO ici Ć  Manille – raconte Marco Provenzale – pour prĆ©senter nos projets et offrir aux organisations internationales l’engagement de nombreux jeunes qui deviendront des ambassadeurs de fraternitĆ© dans leurs pays, avec une mission bien prĆ©cise : lancer des actions Ā« beyond all borders Ā», comme l’indique le titre du Genfest, au-delĆ  des frontiĆØres culturelles, sociales et politiques. Le Genfest a Ć©tĆ© une fĆŖte et en engagement ensemble, où mĆŖme l’art et le spectacle ont soulignĆ© qu’il fallait exprimer le dĆ©passement des frontiĆØres, comme les deux soirĆ©es-concert que l’Asie a fait participer au reste du monde et rĆ©ciproquement. L’Explo a Ć©tĆ© trĆØs visitĆ©e, cette exposition multi mĆ©diale et interactive qui a proposĆ© une lecture Ć  l’envers de l’histoire du monde, vue sous l’optique des pas vers la paix de l’humanitĆ© et de l’engagement personnel et central pour la construire. Et afin de ne pas rester dans la thĆ©orie, l’action Hands for Humanity a offert aux participants la possibilitĆ© de Ā« se salir les mains Ā» : les jeunes pouvaient choisir entre 12 activitĆ©s de solidaritĆ©, d’accueil et de restauration urbaine Ć  rĆ©aliser dans divers endroits de Manille. Histoires au-delĆ  des murs Cependant les vrais acteurs de cette onziĆØme Ć©dition sont les histoires des jeunes, qui vivent le drame de la migration et de la sĆ©grĆ©gation dans leur quotidien. Ā« On ne parle pas beaucoup aujourd’hui de ceux qui vivent la limite du quotidien – expliquent les organisateurs – de ceux qui vivent avec les murs, avec un sentiment d’impuissance et le dĆ©sir de s’en sortir Ā».

Aziz (Iraq)

Ce sont des histoires d’actualitĆ© poignante, comme celle de NoĆ© Herrera (Mexique) et de Josef Capacio (USA) qui vivent chacun d’un cĆ“tĆ© de la frontiĆØre d’Etat entre leurs deux pays. NoĆ© doit affronter tous les jours des heures de queue pour aller Ć  l’école au-delĆ  de la frontiĆØre. D’où lui vient l’espĆ©rance ? De l’amitiĆ© avec Josef et d’autres garƧons d’AmĆ©rique du Nord avec qui il travaille pour rĆ©pandre une mentalitĆ© partagĆ©e de respect et de connaissance rĆ©ciproque. Aziz, par contre, est irakien : il vit maintenant en France et pose une question aux jeunes du Genfest : Ā« Vous est-il arrivĆ© de penser qu’un jour, Ć  l’improviste, vous pourriez tout perdre : famille, maison, rĆŖves : Alors toi, vous, qu’est-ce que vous feriez ? Ā». Egide et Jean Paul, l’un ruandais, l’autre burundais, se sont connus au cours d’une circonstance dramatique. A un arrĆŖt d’autobus Jean Paul a Ć©tĆ© agressĆ© et donnĆ© pour presque mort. Egide l’a sauvĆ©, en l’assistant pendant des mois. Un geste extraordinaire si l’on pense Ć  la blessure jamais fermĆ©e du rĆ©cent conflit entre leur pays. Existe-t-il alors une recette pour dĆ©passer les murs et barriĆØres quand tout semble aller dans la direction opposĆ©e, se demande le peuple du Genfest ? Maria Voce propose trois paroles qui sont aussi un programme de vie pour tous les jeunes qui maintenant rentrent dans leur pays : aimer, recommencer et partager. Aimer les autres peuples comme le sien propre ; recommencer en ne perdant jamais l’espĆ©rance qu’un autre monde est possible et partager les richesses, les ressources et les poids personnels et collectifs. Et pour conclure elle lance un dĆ©fi aux jeunes : ĆŖtre des hommes et des femmes d’unitĆ©, personnes qui portent dans leur cœur les trĆ©sors de toute culture, mais qui savent aussi les donner aux autres et ĆŖtre – en dĆ©finitive – des hommes et des femmes monde. Communique de presse – Manille, 8 juillet 2018 Flickr albums

Le Patriarche BartolomƩ au Genfest

Le Patriarche BartolomƩ au Genfest

Youth for a United World International Genfest 2018Ā : Au-delĆ  de toute frontiĆØre (Manille, 6-8 juillet 2018) « C’est avec une joie toute particuliĆØre que nous vous saluons, vous tous, les participants Ć  la onziĆØme Ć©dition du Genfest qui se tient Ć  Manille, Ć©dition intitulĆ©e ā€˜ā€™Beyond All Borders’’ (Au-delĆ  de toute frontiĆØre), qui a comme but d’ouvrir aux jeunes, le cœur et l’esprit au futur. Sachez que nous soutenons votre initiative ainsi que le dĆ©sir de vous rĆ©unir et de partager vos idĆ©es avec l’objectif de dĆ©passer les frontiĆØres sociales et personnellesĀ ; car ce n’est que par un esprit de solidaritĆ©, de respect et de comprĆ©hension rĆ©ciproque que ces obstacles seront surmontĆ©s et cesseront d’être la cause de divisions et de conflits parmi les gens de notre monde. Tandis que vous entreprenez ce voyage pour affronter ces problĆØmes et lutter pour l’unitĆ© mondiale et la coexistence pacifique – toujours, naturellement, en restant unis dans vos nobles aspirations et le lien des actions et du tĆ©moignage communs, promesses pour un futur meilleur -, nous vous encourageons Ć  rester ancrĆ©s dans la vision de cette rencontre et Ć  rappeler, en plus de le promouvoir, le message de la fondatrice du Mouvement des Focolari, la disparue Chiara Lubich. Avec la priĆØre et la bonne volontĆ© comme ā€˜ā€™cascade de Dieu’’, toutes les choses seront rĆ©alisĆ©es et transfigurĆ©esĀ ! Avec ces paroles de sincĆØres fĆ©licitations, nous invoquons sur vous tous, l’infinie grĆ¢ce et misĆ©ricorde du Dieu Tout-Puissant, et nous restons avec beaucoup d’amourĀ Ā». Sa SaintetĆ©, le Patriarche œcumĆ©nique BartolomĆ©

A l’école du changement

A l’école du changement

La deuxiĆØme journĆ©e fait le plein de nouveautĆ©s. Avec ses 117 forums et workshops et 10 activitĆ©s Ć©cologiques, sociales, interculturelles et interreligieuses, une chance unique est offerte au peuple du Genfest : passer de la thĆ©orie Ć  la pratique en moins de 24 heures. ā€˜ā€™Learning by doing’’, apprendre en faisant, est un des piliers de la pĆ©dagogie moderne professionnelle. Et c’est justement cela que les jeunes sont en train d’expĆ©rimenter ces heures-ci : une Ć©cole de changement personnel et social, le franchissement de palissades et de murs, non seulement comme sujets de discussions et partages de bonnes pratiques, mais aussi d’actions et d’expĆ©rimentations sur le terrain, dans un contexte ā€˜ā€™glocal’’, comme celui des Philippines, avec des idĆ©es, des projets et des rĆ©alisations provenant du monde entier. Les jeunes se sont inscrits depuis des mois aux workshops. Les attentes sont Ć©levĆ©es. Un jeune portugais : Ā« Je suis en train d’aller au forum ā€˜ā€™Je veux aider ! Comment combattre l’effet spectateur’’. Le titre est intrigant et puis, c’est ainsi que je me sens parfois : un spectateur impuissant face Ć  des situations qui me dĆ©passent : chĆ“mage, racisme, sens d’ inadĆ©quation par rapport aux dĆ©fis de la vie et dans les relations. Je voudrais rĆ©ussir Ć  dĆ©passer la sensation que je ne peux rien faire pour changer les choses Ā». Un groupe de jeunes de Cebù participe au trĆØs frĆ©quentĆ© forum ā€˜ā€™Nourrir la nature’’. Kim Atienza, cĆ©lĆØbre prĆ©sentateur philippin et diffuseur de thĆ©matiques environnementales, encourage les jeunes Ć  connaĆ®tre Ć  fond la nature, le cycle de la vie et ses processus et enseigne des styles de vie et de production durables. Il est aussi possible de faire une full immersion dans la culture asiatique avec des workshops d’origamis et de cuisine fusion ou de frĆ©quenter des ateliers dĆ©diĆ©s Ć  la connaissance et au travail sur soi-mĆŖme : gestion du stress, des peurs, soin des autres. Nombreux sont les espaces consacrĆ©s Ć  l’économie sociale, civile et de communion, Ć  l’architecture au langage du cinĆ©ma. La politique ne manque pas Ā« mais celle qui inspire l’espĆ©rance Ā». Une fille du Burundi : Ā« Moi je suis allĆ©e Ć  celui sur la corruption. Nous en avons approfondi les diffĆ©rentes formes et les outils pour la combattre. Je viens d’un continent où la corruption est une plaie. Qu’est-ce qui m’a donnĆ© de l’espoir ? Le fait que nous sommes ici du monde entier pour abattre aussi ce mur Ā». Au courant de l’aprĆØs-midi, les jeunes passent Ć  la phase 2 de la journĆ©e, ā€˜ā€™Hands4Humanity’’, mains pour l’humanitĆ©. La proposition est celle de dix activitĆ©s de solidaritĆ©, d’accueil et de requalification urbaine en diffĆ©rents endroits de Manille, afin d’expĆ©rimenter de petits gestes qui peuvent changer, lentement mais d’une faƧon irrĆ©versible, la rĆ©alitĆ© autour de nous, et d’offrir des propositions pour la rĆ©alisation d’initiatives ad hoc, une fois rentrĆ©s Ć  la maison. Le choix est ample : du service Ć  la cantine des enfants au centre social de Bukas Palad, Ć  des activitĆ©s de nettoyage de rues et d’autres espaces urbains, Ć  la visite dans les hĆ“pitaux, aux personnes Ć¢gĆ©es, aux sourds et muets, jusqu’au théâtre de rue et Ć  l’échange interculturel avec les communautĆ©s musulmane et hindoue. A Tramo Street, dans la ceinture pĆ©riphĆ©rique de Manille, un important groupe de jeunes originaires de l’Australie, du BrĆ©sil, de l’Europe, en plus de diffĆ©rents philippins, peint et nettoie avec les gens du lieu. Un jeune californien explique : Ā« Je n’aurais jamais imaginĆ© faire quelque chose pour une ville qui n’est pas la mienne et où je ne retournerai peut-ĆŖtre pas mais je suis content, et Ƨa me donne envie de mieux connaĆ®tre Manille. Au dĆ©but, je pensais que cela m’importait peu, mais maintenant ce n’est plus comme Ƨa Ā». Ā« Le fait de donner au Genfest l’aspect d’un laboratoire d’approfondissement et d’expĆ©rimentation des techniques de transformation humaine et communautaire est un choix dĆ©libĆ©rĆ© aussi bien des jeunes eux-mĆŖmes que de la ville Ā» explique Tina Bonifacio, entrepreneuse et coordinatrice des forums. Ā« L’intention est celle de faire une expĆ©rience rĆ©elle de dĆ©passement des frontiĆØres, qu’elles soient physiques ou mentales. Chaque personne, culture, coin du monde a toujours quelque chose Ć  donner et Ć  partager avec les autres Ā». JournĆ©e intense, donc, pour les jeunes prĆ©sents Ć  Manille. Mais ce n’est pas encore fini : il se terminera ce soir avec le concert international où beaucoup se prĆ©senteront avec des chants et des performances. Ce sera Ć  la musique et Ć  l’art de raconter un autre aspect de ā€˜ā€™Beyond all borders’’.


Histoires par-delĆ  les frontiĆØres

Histoires par-delĆ  les frontiĆØres

Finalement nous y sommes : le Genfest a donnĆ© le via Ć  Manille, au World Trade Center. C’est le rendez-vous au sommet, mais plus de vingt Genfest nationaux se sont dĆ©roulĆ©s ou sont en cours sur les cinq continents. Le programme, avec des chants, chorĆ©graphies, expĆ©riences, a comme ā€˜ā€™focus’’, le dĆ©passement de toute barriĆØre, ā€˜ā€™Beyond all broders’’. Un slogan courageux, choisi par les mĆŖmes protagonistes comme rĆ©ponse aux diffĆ©rentes formes de divisions, qu’aujourd’hui on expĆ©rimente partout, mais aussi le moteur des actions rĆ©alisĆ©es au cours de ces annĆ©es de prĆ©paration. Depuis les premiĆØres phases, le Genfest a eu la physionomie d’un Ć©vĆ©nement collaboratif : chaque participant en a Ć©tĆ© protagoniste. La premiĆØre matinĆ©e Ć  peine passĆ©e, a commencĆ© avec une vidĆ©o des diffĆ©rentes locations et actions du ā€˜ā€™pré’’ Genfest qui s’est dĆ©roulĆ© dans vingt lieux diffĆ©rents du sud-est asiatique, du 28 juin au 5 juillet, où des centaines de jeunes ont rĆ©alisĆ© des actions de solidaritĆ© et de service pour des communautĆ©s et des projets. Le micro est donc passĆ© aux prĆ©sentateurs et aux ā€˜ā€™vloggers’’, qui accompagneront les participants tout au long du programme. Pour ceux qui sont nĆ©s avant la moitiĆ© des annĆ©es ā€˜90, prĆ©cisons que les vloggers et les influencers sont des figures mĆ©diatiques qui ont un grand suivi sur les rĆ©seaux sociaux auprĆØs des teenagers et des jeunes . Les derniers mois, Louis du Burundi, Maria Clara du BrĆ©sil et Ceska des Philippines le sont devenus par le fait du nombre toujours croissant de followers de leurs profils Instagram et Facebook. Les tĆ©moignages de cette premiĆØre journĆ©e ont Ć©tĆ© caractĆ©risĆ©s par un fort impact. Comme celui de Josef Capacio de San Diego (USA) et NoĆØ Herrera de Mexicali (Mexico). Dans une Ć©poque de dĆ©sĆ©quilibres politiques et sociaux de tous genres de divisions, ils ont dĆ©cidĆ© de promouvoir la paix justement prĆØs du mur qui divise les deux nations.

Jean-Paul et Egide: Interview sur Facebook

Le travail conjuguĆ©, de jeunes amĆ©ricains et mexicains – raconte NoĆØ – a permis de dĆ©couvrir que les valeurs, les objectifs et la vision du monde, mĆŖme si c’est vu du point de vue de frontiĆØres opposĆ©es, ne sont pas vraiment diffĆ©rents. Ā« Nous sommes tous Ć©gaux et je peux aimer son pays comme le mien Ā». Il y a ensuite l’histoire de Jean-Paul Muhanuzi, du Burundi, et Egide Nduwayezu, du Rwanda. C’est le rĆ©cit d’une vĆ©ritable amitiĆ© vĆ©cue dans des conditions dramatiques : aprĆØs un attentat subi par eux deux, mais qui a laissĆ© Jean Paul Ć  terre avec une grave lĆ©sion de la moelle Ć©piniĆØre, Egide a tout arrĆŖtĆ© pour le soutenir pendant la phase de rĆ©habilitation qui a suivi l’intervention Ć  la colonne vertĆ©brale. Le dĆ©passement des barriĆØres, dans leur cas, a amenĆ© Ć  la dĆ©couverte de la beautĆ© de leurs peuples respectifs, ethnies et tribus. Jaime Zayas, du Salvador, a lancĆ© du podium l’idĆ©e de changer le propre ā€˜ā€™mĆØtre carré’’, comme lui-mĆŖme l’a expĆ©rimentĆ© dans son propre pays, dans un contexte de violence urbaine et mĆ©fiance diffuse. L’effort a Ć©tĆ© celui d’être constructeur de paix : Ā« Nous savons que notre pays a des problĆØmes complexes, mais nous pouvons changer les choses dans le quotidien en vivant des relations basĆ©es sur la rĆ©ciprocitĆ© Ā». Tommaso Carriere, italien, est co-fondateur de l’association ā€˜ā€™Non de la guerre’’ un projet pour former les personnes Ć  la paix, en leur montrant ce qu’est la guerre, comment elle naĆ®t et se dĆ©veloppe. Ā« Nous racontons ce que nous avons vu dans les pays touchĆ©s par la guerre, et comment les conflits dĆ©truisent la sociĆ©tĆ©, en minant l’espĆ©rance et la possibilitĆ© de construire un futur meilleur Ā». Depuis 2014, l’association organise des camps d’étĆ© en Jordanie, où des jeunes europĆ©ens visitent des camps de rĆ©fugiĆ©s et interagissent avec ceux qui souffrent des consĆ©quences de la guerre. Ce qu’on entend de cette premiĆØre journĆ©e Ć  Manille raconte des parcours de vie et de projets, ā€˜ā€™des fragments de fraternité’’, petits pas qui rapprochent les personnes et les peuples et alimentent l’espĆ©rance.


Seuls ceux qui ont de grands idĆ©aux font l’histoire

AprĆØs avoir parcouru Ć  nouveau les caractĆ©ristiques de la jeunesse des annĆ©es 80 et la sortie de la sphĆØre privĆ©e Ć  la suite de manifestations dans plusieurs capitales du monde, Chiara Lubich explique comment les jeunes Ā«ont cru que notre planĆØte pouvait renaĆ®tre et ils se sont retroussĆ© les manches pour y porter remĆØde. Et ils l’ont fait avec une richesse d’initiatives incroyables.Ā»   Elle continue: Ā«Les voilĆ , en effet, lancĆ©s sur diffĆ©rents chemins pour parvenir au but, celui du monde uniĀ : le chemin de l’unitĆ© entre les races, de l’unitĆ© entre les peuples, le chemin du dĆ©veloppement, de l’unitĆ© entre les riches et les pauvres, de l’unitĆ© entre les gĆ©nĆ©rations, entre les pays en guerre pour la paix, entre les fidĆØles de diverses religions, entre l’homme et la nature, entre des personnes d’idĆ©ologies diverses, le chemin de l’unitĆ© avec les minoritĆ©s ethniques, avec les personnes seules ou les personnes qui souffrent… Sans respect humain, ils ont reconnu en JĆ©sus ce cheminĀ : “Je suis le Chemin” (Jn 14,6) a-t-il dit et ils l’ont parcouru en essayant de vivre Ć  la lettre sa doctrine en mettant en pratique la Parole de Dieu. … D’ailleurs, en qui les jeunes peuvent-ils avoir le plus confiance si ce n’est en Lui? Ils ont Ć  cœur et ils dĆ©fendent des idĆ©aux que Lui seul peut aider Ć  rĆ©aliser. Ils aiment, ils cherchent, ils veulent la libertĆ©. De qui peuvent-ils mieux l’obtenir si ce n’est de JĆ©sus qui a dit: “Si vous demeurez fidĆØles Ć  ma Parole (.. ) vous connaĆ®trez la vĆ©ritĆ© et la vĆ©ritĆ© vous rendra libres” (Jn 8, 31-32)? Les jeunes veulent le respect de la nature et ils luttent dans de nombreux pays pour sauver l’homme de l’autodestruction par la pollution de l’environnement. Qui peut rĆ©pondre le mieux Ć  ce dĆ©sir si ce n’est Celui qui a crƩƩ la nature pour l’homme? Les jeunes aiment et veulent la paix. Qui peut mieux la leur garantir si ce n’est encore Lui qui a dit: “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne”? (Jn 14,27) Les jeunes veulent que les droits de l’homme soient respectĆ©s. Le Christ n’est-il pas venu sur terre justement pour annoncer aux pauvres la Bonne Nouvelle, pour proclamer aux prisonniers la libĆ©ration, pour redonner aux aveugles la vue et rendre la libertĆ© aux opprimĆ©s (Lc 4,18)? Les jeunes rĆ©clament la justice sociale. Où trouveront ilsĀ  le courage pourĀ  mieux affronter de plein front les contradictions, les misĆØres, les hypocrisies, les plaies ouvertes de la sociĆ©tĆ© de consommation, si ce n’est en Celui qui appelle bienheureux “ceux qui ont faim et soif de justice” (Mt 5,6)Ā ? Les jeunes n’aiment pas les divisions. Qui peut les satisfaire davantage que Celui qui voit l’humanitĆ© Une et qui est venu abattre les barriĆØres entre les groupes, les minoritĆ©s, les races et les peuplesĀ ? Les jeunes sont attirĆ©s par la non-violence. Où peuvent-ils trouver leur idĆ©al mieux incarnĆ© si ce n’est en Celui qui nous a dit d’aimer mĆŖme nos propres ennemis, portant ainsi Ć  l’extrĆŖme les consĆ©quences de la non-violenceĀ ? Les jeunes aiment la solidaritĆ©, la communion des biens entre riches et pauvres. JĆ©sus qui a dit de donner Ć  quiconque demande et de ne pas tourner le dos Ć  celui qui veut emprunter, est pour eux un modĆØle de solidaritĆ©. A l’image des premiers chrĆ©tiens qui avaient compris ce qu’Il demandait au point qu’aucun d’eux ne disait sien ce qui lui appartenait, les jeunes trouvent en JĆ©sus toutes leurs exigences satisfaites. … Oui, les jeunes avec le Christ, les jeunes et le Christ, les chemins et le CheminĀ : ce sont les binĆ“mes qui peuvent donner une vĆ©ritable espĆ©rance. … TrĆØs chers jeunes, avancez, pleins d’assurance. Marchez avec persĆ©vĆ©rance. Par vos actions Ć©clairĆ©es et par votre foi, vous resplendissez face Ć  l’humanitĆ© qui traĆ®ne souvent son existence dans la mĆ©diocritĆ© et le non-sens. Et vous dĆ©montrez que tous les manques d’unitĆ© peuvent ĆŖtre Ć©vitĆ©es et que chaque unitĆ© peut ĆŖtre construite. Dites clairement que cet IdĆ©al n’est pas une utopie. Au contraire, seuls ceux qui ont de grands idĆ©aux font l’histoire.

(Extrait du Message de Chiara Lubich pour les Genfest, Mollens, 24 mars 1987 – source: www.centrochiaralubich.org)

Rencontre œcumĆ©nique Ć  Bari

Le Pape FranƧois sera Ć  Bari (Italie), le samedi 7 juillet, pour la rencontre œcumĆ©nique de rĆ©flexion et de priĆØre, avec les Patriarches et les chefs des Ɖglises du Moyen Orient. Qui prĆ©sentera l’évĆ©nement, auprĆØs de la Salle de Presse du Saint SiĆØge, sera le Cardinal Leonardo Sandri, PrĆ©fet de la CongrĆ©gation pour les Ɖglises Orientales et le Cardinal Kurt Koch, PrĆ©sident du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’UnitĆ© des ChrĆ©tiens. ā€˜ā€™L’idĆ©e d’une telle rencontre qui se tiendra Ć  Bari, vient de loin, et vient de plusieurs voix – a commentĆ© le Cardinal Sandri – plusieurs Ɖglises ou Patriarches l’ont adressĆ©e directement au Saint PĆØre. A Bari, prieront avec le Pape FranƧois, BartolomĆ© I, Patriarche œcumĆ©nique de Constantinople et Tawadros II, Patriarche de l’Ć©glise orthodoxe copte d’Alexandrie “. L’évĆ©nement, qui a en soi, une grande valeur œcumĆ©nique et n’a pas de prĆ©cĆ©dents dans l’histoire de l’œcumĆ©nisme, se tiendra en deux moments : la priĆØre sur la promenade du bord de mer, ensemble avec les fidĆØles, et le moment de rĆ©flexion et d’écoute rĆ©ciproque entre le Saint PĆØre et les Chefs des Ɖglises et CommunautĆ©s EcclĆ©siales du Moyen Orient, en apportant chacun son propre point de vue, ses observations et propositions. La ville de Bari est dĆ©finie’’fenĆŖtre sur l’Orient’’ parce qu’ elle conserve l’antique tombe de Saint Nicolas, qui dans la vĆ©nĆ©ration, rĆ©unit catholiques et orthodoxes.

Ɖvangile vĆ©cu :’’La force se manifeste dans la faiblesse’’

Chef de service Le responsable de notre secteur ressemblait depuis quelques temps Ć  un moteur au maximum de son accĆ©lĆ©ration. Tout le monde essayait de l’éviter. Un jour, en parlant avec ma grand-mĆØre, elle me raconte que mon grand-pĆØre avait passĆ© une pĆ©riode d’épuisement pendant laquelle il ressemblait Ć  un cheval sans freins. La guĆ©rison avait Ć©tĆ© facilitĆ©e par une atmosphĆØre de sĆ©rĆ©nitĆ© que la famille avait su crĆ©er autour de lui. Le jour suivant j’ai rassemblĆ© les collĆØgues et j’ai proposĆ© d’aider le responsable, en essayant de l’écouter avec sĆ©rĆ©nitĆ© et d’être attentifs Ć  ses souhaits. Tout le monde n’a pas Ć©tĆ© d’accord, mais la majoritĆ© a compris. Quelques temps aprĆØs, le chef nous a confiĆ© les tragĆ©dies qu’il vivait en famille. Et il nous a remerciĆ©s en disant :’’GrĆ¢ce Ć  votre aide, j’ai pu continuer Ć  espĆ©rer’’. C.M. – Espagne Changement de cap J’avais 61 ans, lorsque j’ai connu des jeunes engagĆ©s Ć  mettre l’Évangile en pratique. Leur concorde et leur sĆ©rĆ©nitĆ© m’émerveillaient. J’avais Ć©tĆ© marin et je savais combien il est difficile de vivre en groupe. Cela m’a convaincu Ć  vouloir en savoir davantage, ainsi, ai-je achetĆ© un Ɖvangile. Le lisant pour la premiĆØre fois, j’ai compris que je devais changer de cap : il ne suffisait pas d’être honnĆŖte, de ne pas voler, pour me sentir en rĆØgle. Je devais aussi aimer les autres, en n’excluant personne. Cela a opĆ©rĆ© un changement radical dans ma maniĆØre de penser et d’être, en commenƧant par ma famille. Alors qu’en effet, avec les personnes Ć©trangĆØres Ć  ma famille, j’étais tout sourire, et je m’entretenais volontiers avec elles, Ć  la maison, je parlais peu, juste ce qui Ć©tait nĆ©cessaire, et mĆŖme d’une maniĆØre autoritaire. G. – Italie HarcĆØlement J’ai expĆ©rimentĆ© le harcĆØlement, Ć  mes dĆ©pens. Quand j’étais ado, quelques Ć©tudiants de mon Ć©cole avaient dĆ©cidĆ© de frapper le premier avec les cheveux roux qui allait aux toilettes. Et c’était moi. Maintenant, je suis enseignant. Un jour, avant la leƧon, un Ć©lĆØve vient me chercher Ć  la salle des professeurs. Il me confie qu’il a Ć©tĆ© chargĆ© de tendre un piĆØge Ć  son meilleur ami et s’il ne le fait pas, il devra subir lui aussi le mĆŖme traitement. Il est Ć©pouvantĆ© et tremble. Pendant la leƧon, je raconte ce qui m’était arrivĆ©. Je demande Ć  mes Ć©lĆØves comment ils jugent ce fait et mes paroles sont suivies de paroles et longs silences. AprĆØs quelques jours, j’apprends que le piĆØge n’est plus d’actualitĆ©. H.N. – Hongrie Le retour de papa La nouvelle que papa Ć©tait rentrĆ© en Italie pour une pĆ©riode de vacances avec sa nouvelle femme, avait bouleversĆ© la vie de ma sœur et moi. AprĆØs la sĆ©paration de nos parents, nous avions passĆ© des annĆ©es difficiles. Jusqu’au retour dans notre pays avec Maman, jusqu’à sa disparition pour un mal incurable. Le rapport entre nous, sœurs, Ć©tait serein mais l’annonce de l’arrivĆ©e de papa faisait remonter Ć  la surface les sentiments oubliĆ©s et les souffrances subies. ā€˜ā€™Je ne veux pas le voir !’’ fut la premiĆØre rĆ©action. Puis une pensĆ©e :’’Dieu, redĆ©couvert comme valeur unique, nous rappelait d’aimer nos ennemis. La rencontre avec papa s’est bien passĆ©e, nous avons essayĆ© de l’aimer . Un pont a Ć©tĆ© Ć©tabli entre nous. E.R. – Italie