Mouvement des Focolari
Usine de bombes et dƩsir de paix

Usine de bombes et dƩsir de paix

Sulcis-Iglesiente est une rĆ©gion historique de la Sardaigne, dont la caractĆ©ristique n’est pas uniquement la nature, qui impressionne par sa beautĆ©, mais aussi par l’histoire des ouvriers de la mine : un patrimoine humain, spirituel, culturel et environnemental de premier plan. Un joyau unique au monde, qui ne rĆ©ussit pas encore Ć  exprimer pleinement tout le potentiel dont il dispose, mĆŖme du point de vue Ć©conomique. Le 3 mars 2017 Ć  Cagliari, dans le sud de la Sardaigne, une confĆ©rence s’est tenue sur le thĆØme du dĆ©sarmement, organisĆ©e par l’Ecole de Participation Politique Ā« Domenico Mangano Ā». Quelques habitants du Sulcis-Iglesiente se sont sentis directement interpellĆ©s par ce congrĆØs : de fait, sur leur territoire, se trouve le siĆØge de la RWM Italie, contrĆ“lĆ© par Rheinmetall, une usine de bombes vendues Ć  l’Arabie Saoudite et utilisĆ©es pour la guerre au YĆ©men. A partir de cette prise de conscience, il y a un an, est nĆ© un comitĆ© qui œuvre sur le territoire, en unissant leurs forces pour un but commun : la reconversion de l’usine de production militaire en production civile. C’est le ā€œComitĆ© reconversion RWM pour la paix, le travail acceptable, la reconversion de l’industrie belliqueuse, le dĆ©sarmement, la participation civique aux processus de changement, la valorisation du patrimoine environnemental et social de Sulcis-Iglesienteā€. Cinzia Guaita du mouvement des Focolari fait partie des promoteurs de cette action. Faisons avec elle le point de la situation. Ā« L’action du comitĆ© n’est pas facile parce le Sulcis-Iglesiente est un territoire où le travail manque, et ce qui existe est dĆ©fendu Ć  tout prix. Ce n’est pas facile d’enclencher un processus qui porte au changement de mentalitĆ© dans le but de choisir quelque chose de diffĆ©rent, mais peut-ĆŖtre plus risquĆ© Ā». Ā« Nous sommes une toile bien serrĆ©e et variĆ©e. Avant, on n’en parlait pas, aujourd’hui la question Ć©thique, environnementale et lĆ©gale est devenue patrimoine de tout le monde. C’est un premier rĆ©sultat culturel, mĆŖme si le processus est Ć  long terme Ā». En quoi peut-on remarquer le plus grand changement? Ā« Prenons le thĆØme du travail : avant, on ne pouvait pas en discuter, alors que maintenant Ć  cĆ“tĆ© du thĆØme du travail il y a ceux de la paix, de la justice, ce qui n’est pas peu de chose sur un territoire pauvre comme le nĆ“tre Ā». Tu parles de confrontation, mais vous utilisez surtout le dialogue… Ā« C’est vrai, nous dialoguons, et nous le faisons avec tous parce que c’est un problĆØme qui regarde tout le monde et qui peut se rĆ©soudre uniquement en considĆ©rant les choses de plusieurs points de vue. Je te donne un exemple : nous avons ouvert un espace technique de rĆ©flexion avec les experts de l’universitĆ© pour l’étude d’un projet de reconversion où se retrouvent ensemble des techniciens, des professeurs d’universitĆ©, d’autres entitĆ©s comme la Banque Ethique, une Eglise protestante : le comitĆ© est une sorte de laboratoire, sans pouvoir dĆ©cisif, mais le dĆ©marrage d’un parcours concret Ā». Comment l’usine RWM est-elle considĆ©rĆ©e sur le territoire ? Ā« L’usine s’est insĆ©rĆ©e sous le regard bienveillant de la sociĆ©tĆ© locale et sa dynamique, mais viole les lois internationales qui interdit les ventes d’armes aux pays en guerre ou qui ne respectent pas les droits humains ; mais elle prĆ©voit aussi la possibilitĆ© d’un fond pour la reconversion des entreprises qui produisent des armes. Donc les occasions ne manquent pas. Reconversion veut dire un saut dans le vide, mais un processus partagĆ© de murissement et d’amĆ©lioration de la vie pour tout le monde Ā». Dans ce processus quel rĆ“le joue la presse ? Ā« Un rĆ“le dĆ©cisif, je dirais, et nous-mĆŖmes avons Ć©tĆ© surpris que la presse internationale se soit intĆ©ressĆ©e Ć  nous. MĆŖme la TV allemande nous suit et a racontĆ© Ć  l’Allemagne ce qui se passe ici. Un grand silence, sur les guerres, par exemple celle du YĆ©men. Allumer les projecteurs sur ce conflit a mis en Ć©vidence Ć  l’attention de tous, le problĆØme que l’on vit ici. Pour construire la paix nous ne pouvons pas fermer les yeux. On a besoin de tout le monde, parce que mĆŖme les petites actions locales peuvent avoir une grande portĆ©e. C’est cela que veut dire aimer un territoire. Cela peut comporter un risque mais pour construire la paix Ƨa vaut la peine de le courir Ā». Source: United World Project

Le secret de l’amour vrai

http://vimeo.com/69152227 « L’amour vĆ©ritable, le secret du vĆ©ritable amour consiste en ceciĀ : l’amour dont nous parlons est celui que nous avons saisi dans l’Ɖvangile. Or, l’Ɖvangile est la bonne nouvelle que le Christ a portĆ©e sur la terre. C’est donc un amour qui a Ć©tĆ© conƧu en Dieu et non sur la terre. Un amour donc que vivent les personnes de la Sainte TrinitĆ©. Par exempleĀ : (on voit que) le PĆØre aime tout le mondeĀ : il fait tomber la pluie et lever le soleil sur les mĆ©chants et sur les bons. Il aime tout le monde. C’est donc un amour qui nous met dans la disposition d’aimer tous nos frĆØres, et pas seulement les personnes de notre famille, nos amis ou les personnes qui nous plaisent, car il nous faut aimer tout le monde. Au cours de la journĆ©e, il nous faut prendre en considĆ©ration chaque personne que nous rencontrons afin de l’aimer. Une deuxiĆØme exigence de cet amour – exigence qui n’existe pas sur la terre car, justement, elle vient du ciel – est celle d’aimer en premier, de ne pas attendre d’ĆŖtre aimĆ©s. En gĆ©nĆ©ral, on attend d’être aimĆ©s pour aimer (Ć  notre tour), alors qu’au contraire, il faut aimer en premier, (en prendre l’initiative). JĆ©sus, la deuxiĆØme Personne divine, faite homme, nous le montreĀ : il est mort pour nous alors que nous Ć©tions encore pĆ©cheurs, ce qui signifie Ć  coup sĆ»r que nous n’aimions pas. C’est aussi un amour concret comme celui de JĆ©sus justement, lui qui a donnĆ© sa vie. Ce n’est pas un amour sentimental, platonique, car il va jusqu’à ĆŖtre concret. (…) En effet, c’est un amour qui ā€˜se fait un’ avec l’autre, aussi bien avec celui qui souffre qu’avec celui qui est dans la joieĀ : il partage cette souffrance et cherche Ć Ā  la soulagerĀ  ou bien il partageĀ  la Ā joie. Si l’on met en pratique cet amour dans le monde – et Ā c’est le secret du Mouvement – gĆ©nĆ©ralement cet amour est partagĆ© en retour. Les personnes se sentent aimĆ©es, se trouvent bien avec nous et nous demandent : “Pourquoi (agis-tu ainsi)Ā ?” Nous leur expliquons pourquoi nous aimons. Alors s’établit Ā un dialogue entre nous (…). Et les personnes ne sont pas toutes chrĆ©tiennes, ou catholiques, trĆØs souvent elles appartiennent Ć  d’autres religions ou sont non croyantesĀ ; les non croyants, eux aussi, ont dans leurs gĆØnes le concept d’aimer, la force d’aimer, car ils ont Ć©tĆ© crƩƩs par Dieu qui est amour.VoilĆ  un peu ce qu’est l’amourĀ Ā». Chiara Lubich Transcription d’une interview de Erik Hendriks, Sylvester production, du 24 mai 2004, pour la tĆ©lĆ©vision belge. www.centrochiaralubich.org

Ɖglise, foi et jeunes

Ɖglise, foi et jeunes

La relation entre les jeunes et l’Église traverse une phase particuliĆØrement heureuse. La rencontre annuelle des mouvements ecclĆ©siaux, organisĆ©e par le DicastĆØre du Saint SiĆØge pour les LaĆÆcs, la Famille et la Vie, a donnĆ© lieu Ć  un dialogue et Ć  des Ć©changes d’expĆ©riences sur « Jeunes, foi et discernement vocationnelĀ Ā». Elle a coĆÆncidĆ© avec la publication de « L’Instrument de travailĀ Ā» sur lequel se pencheront les Ć©vĆŖques au cours du prochain Synode d’octobre entiĆØrement consacrĆ© aux jeunes. Il s’agit d’un document trĆØs Ć©laborĆ© et riche, qui a fait appel Ć  la contribution de jeunes du monde entier. Introduite par Kevin Farrell, le cardinal prĆ©fet du DicastĆØre, la journĆ©e du 19 juin Ā s’est vue enrichie par Ā vu les propos de Mgr Carlos Simón VĆ”zquez, dĆ©lĆ©guĆ© pour la Famille et la VieĀ : il a fait le point sur la 9ĆØme Rencontre Mondiale des Familles, qui se tiendra Ć  Dublin du 21 au 26 aoĆ»t. Quant au Ā PĆØre Alexandre Awi Mello, secrĆ©taire du DicastĆØre, il a rendu compte des dĆ©veloppements de la prĆ©paration du Synode d’octobre, tandis que Giovanna Guerrieri Nalin, du Bureau des Jeunes, Ā a parlĆ© de la prĆ©paration de la JournĆ©e Mondiale de la Jeunesse, prĆ©vue en janvier 2019 Ć  Panama. Dans l’aprĆØs-midi, le secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral du Synode des Ć©vĆŖques, la cardinal Lorenzo Baldisseri, a dĆ©veloppĆ© les finalitĆ©s, les attentes et les perspectives de ce prochain Synode. Parmi les participants, il y avait aussi le Mouvement des Focolari, reprĆ©sentĆ© par un jeune du Savador, Nelson Vanegas, et par la prĆ©sidente elle-mĆŖme, Maria Voce, qui explique: « Les initiatives apostoliques, adressĆ©es aux jeunes dans les divers lieux d’annonce de la foi et de la vocation, permettent de mettre des racines Ć  l’expĆ©rience caractĆ©ristique nĆ©e du charisme de l’unité ». DĆØs les annĆ©es 60, Chiara Lubich s’est adressĆ©e particuliĆØrement aux jeunes. Son appel Ć  lancer un nouveau type de rĆ©volution, inspirĆ© par l’amour Ć©vangĆ©lique, (« Jeunes du monde entier unissez-vousĀ Ā») Ā a donnĆ© vie, au fil des annĆ©es, Ć  des outils et Ć  des lieux de formation et de tĆ©moignage que ces jeunes se sont appropriĆ©s. Ils s’orientent dans Ā trois directionsĀ : la communion rĆ©ciproque entre jeunes et adultes, le binĆ“me Ā vie et pensĆ©e, la fraternitĆ© vĆ©cue concrĆØtement pour rĆ©pondre aux problĆ©matiques du monde actuel. Nelson, qui avait dĆ©jĆ  participĆ© Ć  la rĆ©union prĆ© synodale de mars, expose ce que vivent les Ā jeunes des Focolari: « Durant les Ć©coles de formation Ā d’étĆ©  – dit-il – des parcours d’approfondissement thĆ©ologique et moral leur sont proposĆ©s, fruits d’un cheminement vĆ©cu ensemble, avec un type d’accompagnement qui trouve sa confirmation dansĀ  celui suggĆ©rĆ© par le pape FranƧois. Une expĆ©rience analogue se retrouve dans ce qu’on appelle « les Ɖcoles de discernement vocationnelĀ Ā», un vrai parcours de formation et d’accompagnement Ā pour les jeunes de 25 Ć  30 ans, qui sont particuliĆØrement confrontĆ©s, dans cette tranche d’âge, Ā Ć  des choix dĆ©cisifs pour ce qui est de leur projet de vie personnelĀ Ā». Mais, explique-t-il, il y a aussi des occasions où les jeunes expĆ©rimentent que la vie et les Ć©tudes sont une unique rĆ©alitĆ©: « L’Institut Universitaire Sophia, qui a son siĆØge Ć  Loppiano, est nĆ© pour favoriser l’interaction des savoirs orientĆ©s vers la Sagesse, avec un projet universitaire axĆ© surĀ  l’expĆ©rience d’une vie Ā communautaire où l’on partage la recherche, la pensĆ©e et la vie, non seulement entre Ć©tudiants de diffĆ©rentes provenances, mais aussi entre Ć©tudiants et professeursĀ Ā». Il yĀ  a aussi d’autres lieux, comme les Ć©coles Gen et les congrĆØs nationaux et internationaux. Et enfin les GenfestĀ :Ā Ā« Une expĆ©rience formatrice, fondĆ©e sur un effort permanent visant Ć  inclure, accueillir et Ć©couter l’autre, ce qui conduit Ć  un dialogue authentique et Ć  la construction de relations profondes. Ils offrent surtout une profonde expĆ©rience spirituelle, où beaucoup de jeunes ont entendu ou approfondi l’appel de Dieu Ć  vivre pour quelque chose de grand, Ć  rĆ©aliser le rĆŖve de JĆ©susĀ Ā». Le prochain Genfest est tout proche. Il se tiendra Ć  Manille du 6 au 8 juillet, autour du thĆØme « Beyond all bordersĀ Ā».  

Journalisme et migration

Journalisme et migration

Depuis peu s’est terminĆ©, Ć  Bodo-Dioulasso, au Burkina Faso, un sĆ©minaire sur le journalisme Dialogique (9-13 juin), avec la prĆ©sence de journalistes et professionnels de la communication : Michele Zanzucchi (Italie), Guy Roland (BĆ©nin) et Armand Djoualeu (Cameroun) et la participation de professeurs, Ć©tudiants et professionnels, chrĆ©tiens et musulmans, du Niger, Mali, CĆ“te d’Ivoire, BĆ©nin et Burkina Faso. L’objectif du sĆ©minaire a Ć©tĆ© celui de former les journalistes au dialogue, en mettant au centre de l’attention, la personne, avec respect et sens des responsabilitĆ©s. A l’ouverture du sĆ©minaire, s’est dĆ©roulĆ©e une table ronde sur le thĆØme ā€˜ā€™journalisme et migration’’, avec la prĆ©sence d’autoritĆ©s du Gouvernement et de l’Église catholique. La proposition qui en est ressortie a Ć©tĆ© celle de constituer un rĆ©seau rĆ©gional de journalistes pour former et informer correctement la population sur le phĆ©nomĆØne de la migration, en particulier vers l’Europe.

En chemin vers Dublin

En chemin vers Dublin

Lough Key Forest Park, 800 hectares de silence, de parcours dans la nature, de cĆØdres imposants et un lac, sur la cĆ“te mĆ©ridionale de Lough Key Ć  40 km au sud-est de Sligo Town, et 3 km Ć  l’est de Boyle, ont servi de cadre pour une journĆ©e des familles organisĆ©e par le diocĆØse de Elphin, fin avril dernier. Parmi les organisateurs, en collaboration avec l’évĆŖque Kevin Doran, le mouvement des Focolari. « Dans une atmosphĆØre ludique, de partage et d’amitiĆ©, tout le monde est invitĆ© – avait dit l’évĆŖque – mĆŖme les familles d’autres convictions religieuses, les voisins, les amisĀ Ā». Le but Ć©tait de se prĆ©parer au grand Ć©vĆ©nement avec le pape FranƧois qui rassemblera dans la capitale irlandaise, fin aout, des familles du monde entier sur le thĆØme Ā« l’Évangile de la familleĀ : joie pour le mondeĀ Ā». Tous les trois ans, ce rendez-vous international remet la famille chrĆ©tienne au centre de l’attention, en tant que pierre angulaire de la sociĆ©tĆ©. AprĆØs l’ouverture le 21 aout, qui se dĆ©roulera simultanĆ©ment dans tous les diocĆØses d’Irlande, Ć  Dublin s’ouvrira un CongrĆØs international de trois jours (22-24) incluant des compte-rendus d’experts de diffĆ©rents endroits du monde, tĆ©moignages, workshops et activitĆ©s pour enfants et adolescents. La venue du Saint PĆØre est prĆ©vue le samedi 25 aout, et ce sera l’occasion d’un grand festival des familles pour Ć©couter musiques et tĆ©moignages des diffĆ©rents continents, en plus, bien sĆ»r, de ses paroles tant attendues. Le 26, en conclusion de l’évĆ©nement, la cĆ©lĆ©bration eucharistique solennelle, qu’il prĆ©sidera au Phoenix Park de Dublin. ā€œNous ne sommes pas nombreux dans cette rĆ©gion d’Irlande, mais nous avons voulu rĆ©pondre Ć  l’invitation de l’évĆŖqueĀ Ā» Ć©crivent les membres de la communautĆ© du Focolare. Cela fait dĆ©jĆ  un an que l’Irlande est plus attentive aux dynamiques complexes de chaque famille et Ć  son rĆ“le dans la sociĆ©tĆ© et s’y prĆ©pare avec toutes les familles du diocĆØse par une rĆ©flexion commune Ć  la lumiĆØre de l’exhortation apostolique « Amoris LaetitiaĀ Ā».Ā  Ɖvelyne, aidĆ©e de la communautĆ© du Focolare, fait partie du comitĆ© engagĆ© dans la prĆ©parationĀ : « Pour moi, c’est une belle occasion de construire avec tout le monde des rapports d’unitĆ©. Toute pensĆ©e, toute aide, toute dĆ©cision ou action Ć  entreprendre est le fruit de ce cheminement entre nous, avec l’évĆŖque. Un climat d’amour rĆ©ciproque s’est créé entre tousĀ». ƀ l’entrĆ©e du grand parc public, pendues aux branches des arbres, les six facettes du ā€œdĆ© de l’amourā€, avec les phrases de Chiara Lubich et de « Amoris LaetitiaĀ Ā» sur la famille, ballottĆ©es par le vent, saluaient les gens Ć  leur arrivĆ©e. Le mĆŖme dĆ© a Ć©tĆ© lancĆ© sur scĆØne au dĆ©but du programme pour se mettre d’accord sur un seul messageĀ : Ā« Être le premier Ć  aimerĀ Ā». Durant la journĆ©e se sont succĆ©dĆ© musiques et workshops dans un climat de fĆŖteĀ : protection de la nature, jeux en famille, divertissements, peintures murales, danses, aides aux nĆ©cessiteux. Le moment de la priĆØre commune, conduite par les Ć©vĆŖques catholique et anglican, a Ć©tĆ© particuliĆØrement intense. Ils ont partagĆ© ensuite le gĆ¢teau, justement en forme de « cube » ; un moment immortalisĆ© par la presse locale « Roscimmon HearldĀ Ā» et par d’autres sites et newsletter. En conclusion de la journĆ©e Andrew, un des participants, a chantĆ© une chanson de sa composition, basĆ©e sur trois mots « S’il-vous-plaĆ®t, merci, excuse-moiĀ Ā» suggĆ©rĆ©s par le pape FranƧois pour la vie de famille. « En passant au milieu des gens – commentait Aine, des Focolari – je pensais aux parolesĀ : « Le grand attrait des temps modernesĀ Ā», Ć©crites par Chiara Lubich dans une de ses mĆ©ditations. Je les sentais d’une grande actualitĆ© au milieu d’une foule composĆ©e de personnes venant de villages et de bourgs Ć©loignĆ©s, non seulement catholiques mais aussi d’autres dĆ©nominations religieuses, et encore plus loin, comme les nouveaux arrivĆ©s, les rĆ©fugiĆ©s et les demandeurs d’asile venus d’Afrique ou du Moyen-Orient, en majoritĆ© musulmans. Une surprise pour eux de trouver mĆŖme en Irlande une attention Ć  la famille.Ā Ā» Ā  Ā  Ā  Ā                             

Projet #FaimZƩro

Projet #FaimZƩro

Les juniors et les jeunes peuvent devenir la premiĆØre gĆ©nĆ©ration qui rĆ©ussira Ć  Ć©radiquer la faim dans le monde. C’est ce qui ressort des 17 objectifs de DĆ©veloppement Durable (OSS), approuvĆ©s le 25 septembre 2015 par les 193 Ɖtats Membres des Nations Unies (ONU), avec l’engagement de les atteindre dans les quinze annĆ©es Ć  venir (2015-2030). Le second objectif, « Faim ZĆ©roĀ Ā», est au cœur de ce programme. Afin de pouvoir le rĆ©aliser l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) compte sur les nouvelles gĆ©nĆ©rations. Les Juniors du Mouvement des Focolari ont choisi d’en faire le point central de leur CongrĆØs de formation annuelle, du 20 au 24 juin. 630 jeunes filles se retrouveront au Centre Mariapolis international de Castel Gandolfo, tandis que 250 jeunes garƧons vivront ce moment de formation dans la CitĆ© pilote internationale de Loppiano (Florence). Ils viennent de divers pays d’Europe et d’AmĆ©rique du sud. A Loppiano, les 250 adolescents approfondiront l’objectif ā€œFaim ZĆ©roā€ en cherchant Ć  comprendre comment le concrĆ©tiser dans la vie quotidienne, en redĆ©couvrant des valeurs telles que le courage, le pardon, le service, l’effort, la spiritualitĆ©, la patience, la responsabilitĆ©, la fidĆ©litĆ©, la reconnaissance des capacitĆ©s de l’autre. Les adolescentes, au contraire, vivront une journĆ©e particuliĆØre le 22 juin, en allant visiter le siĆØge international de la FAO, au centre de Rome, pour participer Ć  la table ronde autour de l’objectif « Faim ZĆ©roĀ Ā». En fin de matinĆ©e, elles recevront le passeport de « Citoyennes Faim ZĆ©roĀ Ā». Segui lo streaming le 22 juin 2018, Ć  11h (Rome). Lorenzo Russo  

Journee-mondiale-du-refugie

Le 20 juin, on cĆ©lĆØbre dans le monde entier, la JournĆ©e Mondiale du RĆ©fugiĆ©, voulue par l’AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale des Nations Unies pour sensibiliser l’opinion publique sur les conditions de millions de rĆ©fugiĆ©s et demandeurs d’asile qui quittent le propre pays, contraints Ć  fuir la guerre et la violence. L’Agence de l’Onu pour les rĆ©fugiĆ©s a lancĆ© la campagne Ā«#WithRefugees Ā», pour donner visibilitĆ© aux gestes de solidaritĆ© envers les rĆ©fugiĆ©s, en donnant la parole Ć  ceux qui accueillent et en renforƧant la rencontre entre les communautĆ©s locales et les demandeurs d’asile. Mais #WithRefugees est aussi une pĆ©tition avec laquelle le Haut commissariat des Nations Unies pour les rĆ©fugiĆ©s (Unhcr) demande aux gouvernements de garantir que chaque enfant rĆ©fugiĆ© ait l’instruction, que chaque famille rĆ©fugiĆ©e ait un endroit sĆ»r pour vivre, que chaque rĆ©fugiĆ© puisse travailler ou acquĆ©rir de nouvelles compĆ©tences pour donner sa contribution Ć  la communautĆ©. La pĆ©tition sera prĆ©sentĆ©e Ć  l’AssemblĆ©e des Nations Unies d’ici fin 2018 Ć  l’occasion de l’adoption du Global Compact pour les rĆ©fugiĆ©s. Ā« Aujourd’hui – dit Carlotta Sami, porte-parole de l’Unhcr pour le sud de l’Europe – ĆŖtre du cĆ“tĆ© des rĆ©fugiĆ©s n’est pas seulement un acte d’humanitĆ©, malheureusement, c’est aussi un acte de courage. C’est devenu inconfortable d’être du cĆ“tĆ© de ceux qui n’ont pas choisi de quitter leur propre pays et qui affrontent un trĆØs lourd dĆ©fi, celui de recommencer Ć  zĆ©ro dans un nouvel environnement, souvent mĆ©fiant, et, dans le pire des cas, hostile Ā». Nombreux seront les Ć©vĆ©nements prĆ©vus d’ici la fin du mois. Regardez :http://www.unhcr.org/withrefugees/fr/

Une urgence sans fin

AprĆØs les Ć©ruptions du 3 juin, qui, Ć  de trĆØs nombreux habitants des villages situĆ©s sur les pentes du volcan du Fuego, n’ont pas donnĆ© le temps de s’échapper, et qui ont continuĆ© mĆŖme si avec moins d’intensitĆ© les jours suivants, maintenant, le danger le plus grand semble reprĆ©sentĆ© par les continuelles avalanches de boue, des roches et cendres incandescentes, appelĆ©es ā€˜ā€™Lahar’’. En descendant Ć  trĆØs grande vitesse du cĆ“ne du Fuego, avec une puissance telle Ć  arracher et couvrir tout ce qu’elles rencontrent sur leur trajectoire provoquant de fortes vibrations semblables aux tremblements de terre. La Coordination Nationale pour la RĆ©duction des Catastrophes a aussi confirmĆ© les jours suivants, l’état d’alerte pour les trois districts en fournissant des informations actualisĆ©es sur les personnes disparues, les centres d’accueil et les hĆ“tels qui, avec grande gĆ©nĆ©rositĆ©, sont occupĆ©s Ć  ouvrir leurs portes. Lourdes Barrientos y travaille aussi. Ā« Une de mes fonctions – explique t-elle – est celle de la formation et de l’organisation des communautĆ©s en rĆ©ponse aux urgences et aux dĆ©sastres. Maintenant nous sommes en train de vivre cette urgence, qui a apportĆ© des souffrances, des pertes et des morts dans de nombreuses familles qui vivaient dans les environs du volcan, spĆ©cialement dans les communautĆ©s de Chimaltenango, Escuintila et SacatepĆ©quez Ā», les districts où l’alerte reste ā€˜ā€™rouge’’, c’est-Ć -dire au niveau le plus Ć©levĆ©. Tandis que continue, douloureusement, le compte des personnes retrouvĆ©es sans vie, au siĆØge central de l’agence, Ć  Guatemala City, la capitale, on y organise les aides. Ā« J’essaie d’aller au-delĆ  de ma fatigue pour accomplir pleinement les diffĆ©rentes tĆ¢ches qui m’ont Ć©tĆ© assignĆ©es. Au dĆ©but ce n’était pas simple, parce qu’il me semblait que je ne faisais rien pour mon peuple et pour les victimes, et que j’étais en train de perdre du temps en restant au siĆØge central. En effet, devant les grands problĆØmes que les institutions se trouvent Ć  affronter, mon travail consiste Ć  recueillir tous les genres d’ informations sur les communautĆ©s touchĆ©es. Cette situation m’avilissait, sachant que mes amis se trouvaient au contraire au ā€˜ā€™point zĆ©ro’’, Ć  savoir sur les lieux du dĆ©sastre du 3 juin, dans la tentative de trouver d’autres corps et secourir les victimes . Je savais qu’ils Ć©taient fatiguĆ©s, qu’ils Ć©taient engagĆ©s dans l’organisation et dans l’accueil dans les auberges, et tout cela pendant que moi, j’étais assise dans un bureau. De plus, je continuais Ć  recevoir des messages d’amis et de connaissances, de mes amies gen et de ma famille, dans lesquels on me demandait si j’allais bien et si je me trouvais dans la rĆ©gion de la catastrophe. Et puis j’ai compris l’importance de m’y mettre Ć  fond, n’importe où je travaille, sans jamais perdre la patience, malgrĆ© le fait que tous, nous soyons fatiguĆ©s et nerveux. Nous sommes tous en premiĆØre ligne. Je peux surtout offrir ce que je fais pour mes amis qui sont sur place, en particulier pour l’un d’entre eux qui a perdu la vie durant les opĆ©rations de secours. De partout arrivent des demandes d’informations sur les victimes, il y a beaucoup de douleur, partout il y a besoin de toutes sortes de choses. Beaucoup de personnes se proposent pour aider, beaucoup d’hĆ“tels ont ouvert leurs portes. On sent l’amour concret de beaucoup de gens. Ceci nous donne la force de continuer Ā».

Assise et Sant’Egidio

Assise et Sant’Egidio

Foto: www.santegidio.org

A l’occasion du cinquantiĆØmeĀ  anniversaire de la CommunautĆ© Sant’Egidio, prĆ©sente dans 76 pays et sur les cinq continents, la ville d’Assise a attribuĆ© la citoyennetĆ© honoraire pour la paix au Professeur Andrea Riccardi. On peut lire dans la motivationĀ : « Dans les pĆ©riphĆ©ries du monde, la CommunautĆ© s’est toujours investie, avec fidĆ©litĆ© et passion, en faveur des plus pauvres et des plus faibles, des enfants, des personnes Ć¢gĆ©es, des malades et des handicapĆ©s, des sans-abris, des minoritĆ©s, des migrants et des rĆ©fugiĆ©sĀ Ā» et a Ā«largement contribuĆ© Ć  la paix dans de nombreux pays frappĆ©s par la guerre et la violenceĀ ; elle a pratiquĆ© avec tĆ©nacitĆ© ā€œl’art du dialogueā€ et a continuĆ© Ć  diffuser ā€œl’esprit d’Assiseā€ grĆ¢ce aux rencontres annuelles de priĆØre pour la paixĀ ; dans un esprit de priĆØre, de paix et d’amitiĆ© avec les pauvres, elle a su se faire l’interprĆØte du message de Saint FranƧois.   Voir: https://www.santegidio.org/pageID/30284/langID/it/itemID/26120/Cittadinanza-onoraria-di-Assisi-ad-Andrea-Riccardi-E–un-invito-a-continuare-il-lavoro-per-la-pace-e-il-dialogo.html

La mĆŖme aspiration au bonheur

La mĆŖme aspiration au bonheur

ā€œJe suis parti non pas en mon nom propre ou au nom de la CommunautĆ© Missionnaire de Villageria, Ć  laquelle j’appartiens, mais de l’Église toute entiĆØre, moi qui, pour diffĆ©rentes raisons, ne pouvais pas partir si longtemps. Aussi je vous Ć©cris, pour ĆŖtre ā€˜missionnaires ensemble’ ». Le PĆØre Domenico De Martino a profitĆ© d’un moment libre, il y a peu de temps, comme il avait fait d’autres fois. Il a Ć©crit une longue lettre, gĆ©nĆ©reuse en dĆ©tails, trĆØs attirĆ© par une rĆ©alitĆ© « diffĆ©rente de la nĆ“tre, mais habitĆ©e par des hommes et des femmes qui partagent des dĆ©sirs, des peurs, des souffrances et des espoirs semblables Ć  ceux de tout un chacun. Le contexte change, les problĆØmes changent, ainsi que leur incidence sur la vie, mais au fond l’âme de chaque homme, que ce soit en Europe ou en Afrique, a la mĆŖme aspirationĀ : la recherche de soi-mĆŖme et du bonheurĀ Ā». « La semaine derniĆØre, un matin vers 7 heures, deux filles frappent Ć  la porte, le visage vraiment triste. Deux amies, Ć¢gĆ©es de18 et 20 ans. Elles s’étaient connues l’annĆ©e prĆ©cĆ©dente Ć  la catĆ©chĆØse pour recevoir le baptĆŖme. La plus grande est enceinte de trois mois. Quand le fiancĆ© a su cela, il a disparu. Pour une femme, dans notre rĆ©gion, ĆŖtre enceinte sans que l’homme reconnaisse l’enfant, porte Ć  de graves consĆ©quences. On la targue de « pas recommandableĀ Ā», elle devient la honte du village, perd son travail et sa famille aussi la rejette. La sœur de cette amie, qui l’avait accueillie chez elle, lui a dit vertementĀ : ou tu te convertis Ć  notre religion (en rĆ©alitĆ© une secte trĆØs rĆ©pandue) ou tu pars. Elles se sont enfuies ensemble, dĆ©sespĆ©rĆ©es, Ć  la recherche d’un logement. « J’ai reƧu le baptĆŖme – disait-elle au milieu des larmes – j’ai connu JĆ©sus et maintenant je ne veux pas le trahir. Mais comment faireĀ ?Ā Ā». L’idĆ©e d’avorter ou de se convertir, comme solution pour retourner Ć  une vie normale, ne l’effleure mĆŖme pas. FidĆØle Ć  elle-mĆŖme, comme femme et comme mĆØre, elle est capable de se prendre en charge, Ć  20 ans seulement, avec les consĆ©quences de ses choix. MĆŖme si, ayant perdu sa rĆ©putation, elle se retrouve sans argent, ni maison, ni famille. Tout cela me fait rĆ©flĆ©chir Ć  ma fidĆ©litĆ©. Naturellement avec les autres missionnaires nous avons dĆ©cidĆ© de l’aider. Pour le moment elle a Ć©tĆ© accueillie dans une famille de la paroisse qui a mis Ć  sa disposition une chambre de sa pauvre habitation. D’autres se sont mobilisĆ©s pour convaincre sa famille d’origine de l’accueillir de nouveau. Nous sommes en train de faire face aux dĆ©penses des premiĆØres visites mĆ©dicales, qui sont ici Ć  la charge complĆØte des personnes. Et pour ceux qui n’ont rien c’est un poids non nĆ©gligeableĀ Ā». Avec Adam aussi est nĆ©e une belle amitiĆ©. « 23 ans, orphelin de pĆØre et de mĆØre depuis ses sept ans, recueilli par son oncle paternel, Adam a rĆ©ussi Ć  aller Ć  l’école jusqu’en premiĆØre annĆ©e de lycĆ©e, soutenu par une ONG franƧaise qui a un programme d’adoption Ć  distance. A un moment donnĆ© les aides se sont interrompues parce que quelqu’un volait l’argent. Ses espoirs d’étudier sont partis en fumĆ©e. Il vit maintenant tout seul, dans une maisonnette en briques de terre, et n’arrive pas toujours Ć  manger. Il a un rĆŖveĀ : ouvrir un petit bureau avec un ordinateur et une papeterie. Toujours joyeux, il ne manque jamais Ć  ses engagements Ć  la paroisse. Un dimanche aprĆØs-midi, j’étais chez moi avec d’autres jeunes. Durant une pause silencieuse, il m’a demandé : « Pourquoi es-tu iciĀ ? Qu’est-ce qui pousse un prĆŖtre, un missionnaire europĆ©en, qui a tant Ć  faire en paroisse, qui connaĆ®t des gens riches possĆ©dant des voitures, de belles maisons, Ć  rester avec nous, qui n’avons rien d’autre Ć  offrir qu’un plat de haricots et de maĆÆsĀ ? Et c’est pourtant dimanche… ». Ils attendaient une rĆ©ponse en silence. ā€œVous ĆŖtes importants pour Dieu et pour moi, voilĆ  pourquoi je suis iciā€. « Eh bien, si nous sommes importants – a dit l’un d’entre eux – alors il faut faire la fĆŖteĀ Ā», et il est allĆ© acheter de la biĆØreĀ Ā». La pĆ©riode de forte chaleur est finie. « Notre maisonnette Ć©tait un four. Les draps Ć©taient brĆ»lants, l’eau qui sortait du robinet atteignait 50 degrĆ©s. Maintenant les gens se prĆ©parent Ć  la saison des pluies. Un jeune m’a racontĆ© que l’an dernier, Ć  cause des fortes pluies, les blocs de terre de sa maison sont devenus en partie de la boue. Quelques semaines avant, sa femme avait donnĆ© naissance Ć  leur troisiĆØme enfant. Son travail ne lui donnait pas grand-chose Ć  vivre, avec ses trois enfants et une maison Ć  moitiĆ© dĆ©truite. Je n’arrive Ć  rien sortir de positif dans son aventure. Et pourtant, en me voyant, il s’exclameĀ : « Tu es venu me rendre visiteĀ ! C’est le signe que Dieu est avec nousĀ !Ā Ā». C’est ce qui est beau dans ce peuple du Burkina Faso, mot qui veut dire, et ce n’est pas un hasard, « Le pays des hommes intĆØgresĀ Ā». http://www.cmv.it/it Ā  Ā