
En SuĆØde, rencontre entre mouvements catholiques
Le 19 mai dernier, veille de la PentecĆ“te, une rencontre entre mouvements de lāEglise catholique sāest dĆ©roulĆ©e dans le diocĆØse de Stockholm. Y ont participĆ© entre autres le mouvement des Focolari, le Chemin NĆ©o-catĆ©chumĆ©nat et le mouvement Charismatique. Une centaine de participants. Au cours de la journĆ©e une prĆ©sentation de lāexhortation apostolique du pape FranƧois Ā« Gaudete et exsultate Ā» a Ć©tĆ© offerte, suivie dāun intense moment dāĆ©changes. Dans ses paroles de salutation, durant la messe de conclusion, le cardinal de Stockholm, Anders Arborelius a soulignĆ© lāimportance pour lui de la prĆ©sence des mouvements dans lāEglise locale. La communautĆ© des Focolari Ć©crit : Ā« Nous nous sommes tous sentis responsables de lāĆ©vĆ©nement. A la fin de la journĆ©e on pouvait remarquer une grande joie et de la gratitude, signes, nous semblait-il, de la prĆ©sence tangible de JĆ©sus Ć la tĆŖte de son petit troupeau. On a eu lāimpression que ce moment Ć©tait chaque annĆ©e plus attendu, et que la communion entre tous grandissait Ā».

Accueil Ć la frontiĆØre
āāPorteāā, non āāfrontiĆØreāā, au moins jusquāau moment où la France ne suspend pas les traitĆ©s de libre circulation. Ainsi, Ventimiglia est devenue un entonnoir où lāon recueille les migrants qui considĆØrent notre pays comme Ć©tant seulement une Ć©tape, avant de rejoindre dāautres buts, au-delĆ de la frontiĆØre. Ā« Par Ventimiglia, plus de vingt mille personnes sont passĆ©es lāannĆ©e passĆ©e Ā». Cāest Paola de la communautĆ© locale des Focolari qui en parle. Ā« Cāest pratiquement une autre Ventimiglia car notre population compte environ 24 mille habitants Ā». Enseignante au SĆ©minaire Ć©piscopal, elle se souvient : Ā« Entre fĆ©vrier et mars 2015, les sĆ©minaristes avaient commencĆ© un service de distribution de vivres aux clochards de la gare. Au fil des jours cependant, ces clochards se multipliaient Ā». En effet, Ć ceux-ci sāajoutaient les migrants qui, dĆ©barquĆ©s sur les cĆ“tes italiennes, voulaient traverser la frontiĆØre avec la France afin de rejoindre dāautres pays europĆ©ens. Ā« Depuis lors a dĆ©butĆ© une āāurgenceāā qui ne sāest jamais terminĆ©e. Au dĆ©but, nous nous sommes engagĆ©s avec dāautres rĆ©alitĆ©s locales, Ć une distribution volontaire de sandwiches dans la rue Ā». Un volontariat qui sāest dĆ©roulĆ© en collaboration avec Caritas diocĆ©sain. Ā« Nous nous sommes mis en contact avec la communautĆ© des Focolari au-delĆ de la frontiĆØre, laquelle a partagĆ© avec nous les permanences et nous a soutenu avec les fonds rĆ©coltĆ©s de la vente de bienfaisance qui a eu lieu pendant le Grand Prix de Monaco Ā». Ā« En juin 2015 ā continue-t-elle ā sāest installĆ© le camp de la Croix Rouge prĆØs de la gare. LāaccĆØs y Ć©tait limitĆ©, mais ceux qui parmi nous possĆ©daient lāHACCP ont pu entrer pour collaborer de diffĆ©rentes maniĆØres Ā». A cĆ“tĆ© de ce camp āāofficielāā, pendant lāĆ©tĆ©, est nĆ© un camp āāinformelāājuste Ć la frontiĆØre avec la France. Ā« Beaucoup de migrants arrivent sans papiers et Ć©tant donnĆ© que sur le camp gĆ©rĆ© par la Croix Rouge, lāidentification Ć©tait obligatoire, beaucoup prĆ©fĆ©raient camper lĆ pour essayer de passer tout de suite la frontiĆØre Ā». Puis, au dĆ©but dāoctobre , ce camp a Ć©tĆ© dĆ©mantelĆ© et vidĆ© āāplutĆ“t brutalementāā. Ā« Lorsquāau mois de mai 2016, le Camp de la Croix Rouge a aussi Ć©tĆ© fermĆ©, on sāest retrouvĆ©s Ć lāimproviste avec plus de mille personnes en ville. Une situation insoutenable, aggravĆ©e par lāordre communal dāinterdiction de distribution de vivres et de biens de premiĆØres nĆ©cessitĆ© aux migrants, sanctions pĆ©nales et amendes Ć la clĆ©. JusquāĆ ce que Caritas intervienne pour nĆ©gocier. Cāest ainsi quāest nĆ©e une rĆ©alitĆ© dāaccueil autour de lāĆ©glise de SantāAntonio. Ćglise de jour, dortoir de nuit. Les familles avec des enfants et les personnes plus fragiles Ć©taient accueillies Ć lāĆ©glise : les bancs mis de cĆ“tĆ©, on prenait des couvertures et puis, le matin, on nettoyait tout Ā».
A la moitiĆ© du mois de juillet 2016, sāouvre un nouveau camp de la Croix Rouge, en-dehors de la ville, rĆ©servĆ© aux hommes : les femmes et les mineurs dāĆ¢ge continuent Ć ĆŖtre accueillis dans lāĆ©glise. Ā« En 2017, a commencĆ© lāafflux dāune infinie sĆ©rie de mineurs dāĆ¢ge qui, pour la plupart sāarrĆŖtaient le long du fleuve Roya. Cāest ainsi que le PrĆ©fet a demandĆ© Ć la Croix Rouge dāouvrir une section consacrĆ©e aux mineurs. Entre-temps il y avait des rafles continuelles avec des centaines de migrants installĆ©s dans des autobus pour Taranto. Mais peu de jours aprĆØs, ils Ć©taient Ć nouveau lĆ Ā». Le fait est que ā explique-t-elle ā ces personnes veulent rejoindre des membres de leurs familles qui se trouvent dans dāautres pays, et pour cela, ils sont prĆŖts Ć tout : Ā« cāest dāici quāils peuvent essayer de passer la frontiĆØre. Il y a des gens qui ont essayĆ© mĆŖme dix fois avant dāy arriver Ā». La frontiĆØre est surveillĆ©e jour et nuit. Ā« Malheureusement, ce que nous faisons est seulement de lāassistanat. Mais eux nāont pas besoin dāun habit ou dāune paire de chaussures. Ils ont besoin dāexercer cette libertĆ© dāautodĆ©termination qui devrait ĆŖtre possible Ć tout le genre humain Ā». Peut-ĆŖtre la solution pourrait-elle ĆŖtre de crĆ©er un camp de transit, suggĆØre Paola, Ā« un lieu où le migrant, au cours du voyage, puisse sāarrĆŖter, se nourrir, se laver, et se changer les vĆŖtements ; où recevoir des soins mĆ©dicaux, lāassistance lĆ©gale nĆ©cessaire Ā». Paola les appelle āārien du toutāā, des dĆ©tails qui font sentir Ć ces voyageurs quāelles sont de nouvelles personnes : Ā« Nous cuisinons des recettes africaines ou arabes Ć base de couscous et de riz, nous avons appris Ć mĆ©langer les Ć©pices et Ć composer des plats selon leurs traditions. Un jour, nous avons remarquĆ© quāune dame syrienne se lavait chaque fois quāelle venait chez Caritas, mais elle continuait Ć mettre toujours le mĆŖme habit. Elle portait une tunique, avec le pantalon en-dessous. Elle continuait Ć chercher dans la pile de vĆŖtements mis Ć leur disposition mais elle repartait toujours les mains vides. JusquāĆ ce que nous comprenions et alors, nous avons demandĆ© Ć des amies marocaines si elles avaient un habit de ce style-lĆ . Finalement elle sāest changĆ©e et est partie heureuse Ā». Source :United World Project

Un espace pour tous les chrƩtiens

Beatriz Sarkis

Foto Ā© Albin Hillert/WCC

Un nouveau nous
Ā« āCāest toi qui nous a fait comprendre que le mariage veut dire ouverture, rĆ©alisation du projet que Dieu a sur nous. Nous ferons tout notre possible pour que la famille et le monde deviennent ce quāils doivent ĆŖtre Ā». Maria da Conceição, que tous appellent simplement SĆ£o, avait Ć©crit ces quelques mots Ć Chiara Lubich, Ć peine avions-nous commencĆ© notre aventure. Nous nous sommes mariĆ©s Ć Braga en 1981 ā raconte ZĆ© Maia ā et de notre union sont nĆ©s six enfants. Puis les petits-enfants sont arrivĆ©s, ils sont dĆ©jĆ neuf. Chiara Lubich elle-mĆŖme, il y a quelque temps, lui avait indiquĆ© une phrase de lāĆ©vangile comme programme de vie : āIl doit grandir et moi diminuer Ā» (Jn 3,30). Combien de fois me lāavait-elle rĆ©pĆ©tĆ©e ! Ā» ZĆ© et SĆ£o, tous deux portugais, avaient dĆ©mĆ©nagĆ© en 2002 avec leurs enfants dans la citĆ©-pilote Ā« Arco Iris Ā» des Focolari, Ć 50 kilomĆØtres de Lisbonne, pour aider concrĆØtement Ć sa construction. En novembre 2016, SĆ£o participait Ć la rencontre Ā« Ensemble pour lāEurope Ā», au centre Mariapolis de Castelgandolfo (Rome). Ā« Avant de partir ā continue ZĆ© ā elle māavait confiĆ© : Ā« je suis contente dāy participer, je crois que ce sera celui-lĆ le chemin que nous devrons entreprendre Ā». Ce fut son dernier acte dāamour, dans la joie de donner sa vie pour les autres. Le 11, Dieu lāa rappelĆ©e Ć Lui Ć lāimproviste, Ć cause dāun infarctus.
Et maintenant ? Je fais lāexpĆ©rience de la vivre elle, qui est en moi, en cette Ā« chair unique Ā», entre ciel et terre. Non seulement je ne peux pas perdre la fraĆ®cheur de ses derniĆØres paroles, ce dĆ©fi dā Ā« aller de lāavant ensemble et courageusement Ā». Je recommence chaque jour, stimulĆ© et aidĆ© par la vie du focolare. Chez nous, en famille, nous dĆ©couvrons un nouveau Ā« nous Ā» et nous faisons lāexpĆ©rience que ce que nous avons construit avec lāamour, reste. Et cela continue, parce que lāĆ©ternitĆ© est lāamour parfait. Je vis en cherchant continuellement Ć devenir Ć la fois pĆØre et mĆØre. Je vis comme si SĆ£o Ć©tait ici avec moi en faisant famille pour les autres ou quand je fais les courses. Avec elle je prends des fleurs, je prĆ©pare un bon repas pour les enfants ou ce qui plait aux petits-enfants. Avec elle, je dis deux mots pour encourager, construire, ou conseiller. Cāest un dialogue continuel, entre terre et ciel. Jāai fait une nouvelle dĆ©couverte, JĆ©sus Eucharistie. Cāest lĆ le moment de Ā« notre Ā» rencontre. Les instants de souffrance existent, mis ils me font dilater le cÅur pour le prochain. JāĆ©prouve aussi la solitude, cāest une ombre rĆ©elle. Il faut lui tourner le dos et regarder la lumiĆØre. Ć la fin de chaque journĆ©e je dĆ©couvre la gratitude, lorsque je lĆØve le regard pour rĆ©ussir Ć voir lāinvisible, mĆŖme si la peur arrive comme un voleur, en cachette, pour nous dĆ©rober la paix. Quelquefois lāĆ¢me dĆ©sir sāenvoler, partir ailleurs. Mais je laisse ce rayon de lumiĆØre me parler, il me salue et māaccompagne Ā». Ā« Il māarrive dāĆ©crire deux lignes aux enfants, pour leur raconter ce que je suis en train de vivre avec leur mĆØre : āchaque jour, dans le calĆ©idoscope du cÅur, elle se dĆ©voile sous une nouvelle beautĆ©, avec toutes les nuances du ciel bleu. Alors je la contemple dans son mystĆØre Ā». La vie continue, faite de moments de famille et de vie de communion avec tout le monde. Oui, cāest vrai, je sens le besoin de sa prĆ©sence, de sa compagnie, de sa complicitĆ©, du partage avec elle. On nāest jamais prĆŖt Ć voir partir son propre compagnon, Ć rester seul, sans sa parole ou son regard, sous toutes ses facettes, affective, psychologique, relationnelle. Mais aussi dans le concret, avec les enfants, la famille, le travail. En 67, Chiara Lubich sāĆ©tait adressĆ©e aux familles avec cette phrase : lorsque lāune des deux parties Ā« sāen va Ā» pour le ciel, Ā« il arrive que le mariage, qui avait fait de ceux crĆ©atures une seule chose, non seulement physiquement mais spirituellement, par le sacrement du mariage, se rompt, par volontĆ© de Dieu. Cāest quelque chose de divin ā si lāon peut sāexprimer ainsi ā comme une petite TrinitĆ© qui se casse Ā». On vit alors une vĆ©ritable purification, Ć laquelle on fait face en se mettant Ć aimer ceux qui sont autour de soi. Cette annĆ©e jāai dĆ©couvert ce que signifie Dieu-Amour, lāAmour : plus que ce qui concerne Dieu, mais Dieu Lui-mĆŖme. Seul lāamour reste. Nous avons retrouvĆ© une courte priĆØre Ć©crite par SĆ£o : āAide-nous Ć devenir la famille Ć laquelle tu as pensĆ©e. Donne-moi la grĆ¢ce de dĆ©passer les difficultĆ©s avec sagesse, simplicitĆ©, intelligence et bontĆ©. Aide-nous Ć tout voir avec ta lumiĆØreā Ā». Gustavo ClariĆ”
Parole de vie de juin 2018
LāĆvangile de Matthieu commence le rĆ©cit de la prĆ©dication de JĆ©sus par lāannonce surprenante des BĆ©atitudes. JĆ©sus y proclame pleinement heureux tous ceux qui, aux yeux du monde, sont considĆ©rĆ©s perdants et malheureux. Dieu leur fait une grande promesse : cāest lui-mĆŖme qui les rassasiera et les consolera, ils seront les hĆ©ritiers de son royaume. Cāest donc une vĆ©ritable rĆ©volution culturelle, qui bouleverse notre faƧon de voir, où ces catĆ©gories de personnes sont marginales et sans intĆ©rĆŖt dans la lutte pour pouvoir et le succĆØs. Ā« Heureux ceux qui font Åuvre de paix : ils seront appelĆ©s fils de Dieu Ā» Dans la Bible, la paix est le fruit du salut que Dieu opĆØre. Elle est avant tout le don de Dieu, une caractĆ©ristique de Dieu, qui aime lāhumanitĆ© et la crĆ©ation avec un cÅur de PĆØre, dans un projet de concorde et dāharmonie pour tous. Pour cette raison, ceux qui se prodiguent pour la paix ont une certaine Ā« ressemblance Ā» avec lui, comme un enfant avec ses parents. Chiara Lubich Ć©crit : Ā« Pour porter la paix, il faut la possĆ©der en soi. Il faut ĆŖtre porteur de paix avant tout Ć travers son comportement personnel de chaque instant, en vivant en accord avec Dieu et sa volontĆ©. [ā¦]. Ā« Ils seront appelĆ©s fils de Dieu Ā». Recevoir un nom signifie devenir ce que ce nom exprime. Paul appelait Dieu Ā« le Dieu de la paix Ā» et, quand il saluait les chrĆ©tiens, il leur disait : Ā« Le Dieu de la paix soit avec vous tous Ā». Ceux qui font Åuvre de paix manifestent leur parentĆ© avec Dieu, ils agissent en enfants de Dieu et tĆ©moignent que Dieu [ā¦] a imprimĆ© dans la sociĆ©tĆ© humaine lāordre qui a pour fruit la paix . Ā» Vivre en paix ne signifie pas seulement absence de conflit. Ce nāest pas non plus vivre tranquille, en choisissant le compromis sur les valeurs, afin dāĆŖtre toujours acceptĆ©s. Cāest, au contraire, un style de vie Ć©vangĆ©lique, qui demande du courage pour faire des choix Ć contre-courant. Faire Åuvre de paix, cāest surtout crĆ©er des occasions de rĆ©conciliation dans sa vie et dans celle des autres : avec Dieu, puis avec ceux qui nous sont proches, en famille, au travail, Ć lāĆ©cole, dans les associations, dans les relations sociales et internationales. Cāest donc une forme dāamour pour le prochain, une Åuvre de misĆ©ricorde qui assainit toutes les relations. Cāest ce que Jorge, adolescent vĆ©nĆ©zuĆ©lien, a dĆ©cidĆ© de faire dans son Ć©cole : Ā« Un jour, Ć la fin des cours, je me suis aperƧu que mes copains prĆ©paraient une manifestation de protestation. Ils prĆ©voyaient violence et incendie de voitures. Jāai vu tout de suite que ce projet ne correspondait pas Ć mon choix de vie et jāai proposĆ© Ć mes copains lāenvoi dāune lettre Ć la direction de lāĆ©cole. Nous y demanderions ce quāils pensaient obtenir par la violence. Avec certains dāentre eux nous lāavons fait et avons remis la lettre au directeur. Ā» Ā« Heureux ceux qui font Åuvre de paix : ils seront appelĆ©s fils de Dieu Ā» Ć notre Ć©poque, ne serait-il pas particuliĆØrement urgent de privilĆ©gier, malgrĆ© les diffĆ©rences, le dialogue et la rencontre entre personnes et groupes tentĆ©s par la violence ? Ainsi pourrait-on dĆ©couvrir la variĆ©tĆ© et la richesse de ce qui reste si souvent cause dāopposition. Comme le disait rĆ©cemment le pape FranƧois , la paix se construit dans les diffĆ©rences ; cāest Ć partir de ces diffĆ©rences que lāon apprend des autres, comme frĆØres ; nous avons un PĆØre, nous sommes frĆØres ; et, si nous discutons entre nous, que ce soit comme des frĆØres, qui se rĆ©concilient tout de suite et se retrouvent toujours frĆØres. Engageons-nous Ć faire grandir cette paix et cette fraternitĆ©. Nous contribuerons ainsi Ć la guĆ©rison des fractures et des conflits qui les traversent. Commission Parole de Vie
Ćvangile vĆ©cu : les fruits de lāEsprit
LāinfirmiĆØre Je suis albanaise. Suite Ć de nombreuses recherches, jāavais Ć©tĆ© engagĆ©e comme infirmiĆØre dans un hĆ“pital de la MacĆ©doine. Un jour, pour ĆŖtre cohĆ©rent avec mes principes religieux, jāai refusĆ© dāassister Ć un avortement, Ć la grande surprise de mes collĆØgues car en faisant ainsi, je risquais dāĆŖtre licenciĆ©. Tout en Ć©tant bien conscient que ma famille, qui vit de mon salaire, en aurait Ć©tĆ© victime, je suis restĆ© fidĆØle Ć ma position. AprĆØs quelques jours, le responsable, en privĆ©, māa dĆ©clarĆ© son admiration pour ce geste. Pour lui aussi, il fallait combattre la pratique des avortements mais il nāavait pas le courage de risquer son poste. S.E. – MacĆ©doine Ćlevage de poules Nous voulions mettre sur pied une entreprise afin de pourvoir aux besoins des pauvres. Ayant mis ensemble un peu de ce que nous possĆ©dions, nous avons commencĆ© un Ć©levage de poules pondeuses. Le premier travailleur que nous avons engagĆ© Ć©tait un jeune de vingt ans qui, comme je lāai dĆ©couvert par aprĆØs, avait un comportement malhonnĆŖte. Une fois en effet, une grande quantitĆ© dāÅufs a disparu et lui avait Ć©tĆ© le seul Ć sāĆŖtre absentĆ© de lāentreprise pendant lāhoraire de travail. Chaque fois que je dĆ©cidais de le licencier, cependant, je māarrĆŖtais :āāOn fait vite Ć licencier quelquāun – me suis-je dit – ; ne vaudrait-il pas mieux lāaider ?āā Jāai demandĆ© de lāaide Ć Dieu, et jāai essayĆ© de faire confiance Ć ce jeune. Il y a quelques mois, beaucoup de poules Ć©taient en train de mourir et le vĆ©tĆ©rinaire nāen comprenais pas la raison. Ce jeune, en les observant, a dĆ©couvert quāil sāagissait dāune erreur quant Ć la disposition des nids : les poules qui allaient dĆ©poser leurs Åufs nāĆ©taient pas protĆ©gĆ©es des coups de bec des autres poules. Nous avons changĆ© la disposition des nids et depuis lors, il nāy a plus de problĆØmes. P.L. – Cameroun Gardien de nuit Un collĆØgue qui est le gardien de nuit dans un centre Ć©lectronique de la banque où je travaille, aprĆØs la Ć©niĆØme fois quāun problĆØme soit survenu, me tĆ©lĆ©phone en proie Ć la panique pour me demander de voler Ć son secours. MĆŖme si cela me coĆ»te de sortir de chez moi et de quitter ma famille, je dĆ©cide dāaller lui donner un coup de main. Jāessaie avant toute chose dāabsorber son Ć©nervement, puis il se calme peu Ć peu, et ensemble, nous rĆ©ussissons Ć reconstruire toutes les donnĆ©es qui avaient Ć©tĆ© perdues. A ce moment-lĆ , ma mission Ć©tait terminĆ©e, mais en pensant aux paroles de JĆ©sus : āāSi on te demande de parcourir un mile, fais-en deux avec luiāā, je lui propose quāil rentre Ć la maison, en lui disant que jāallais rester pour couvrir la garde de nuit. Il prĆ©fĆ©rait rester, je suis alors restĆ© avec lui jusquāĆ minuit. Plus que la fatigue que je ressens, jāexpĆ©rimente une grande joie. F.S. – Suisse IncommunicabilitĆ© AprĆØs tant dāannĆ©es de mariage, ma femme et moi Ć©tions arrivĆ©s Ć une situation grave dāincommunicabilitĆ©. Tout ce quāon disait pour Ć©claircir nos positions ou nos motivations dans nos actions, semblait mettre de lāhuile sur le feu au point dāen arriver Ć se reprocher quāentre nous, au fond, nāavait jamais existĆ© une rĆ©elle communication. Des jours dāenfer ont rempli notre vie. Quant aux enfants, dĆ©sormais en-dehors de la maison, ils sentaient eux aussi ce profond malaise. Un jour alors que je me sentais particuliĆØrement oppressĆ© intĆ©rieurement, jāai demandĆ© de lāaide Ć Dieu. Peu de temps aprĆØs, alors que je feuilletais une revue dans le tram, mon attention fut attirĆ©e par un article qui parlait de lāimportance de faire confiance Ć lāautre. CāĆ©tait vraiment de quoi jāavais besoin!Jāai compris que plutĆ“t que dāanalyser les actions et les paroles, je devais redonner confiance Ć ma femme, en lui prouvant que je croyais en elle. Jāai essayĆ© et ce changement dāattitude a portĆ© ses fruits. AprĆØs plusieurs jours de silence, ma femme et moi avons repris un dialogue nouveau. F.T. – Hongrie

LāEurope des citĆ©s et des citoyens
LāInstitut Universitaire Sophia inaugurera en juin prochain le premier module du cours āles transformations globales et lāEuropeā. Le cours, pour un total de 18 heures, conduit par LĆ©once Bekemans, titulaire de la Chaire Jean Monnet Ad Personam āMondialisation, EuropĆ©isation et DĆ©veloppement Humain Ā», se propose dāexplorer le rĆ“le des villes en tant que laboratoires dāintĆ©gration et des citoyens comme premiers acteurs dans le processus de relance du projet europĆ©en. Les cours prĆ©senteront lāĆ©tat du processus dāintĆ©gration, en rĆ©flĆ©chissant sur des concepts tels que lāautonomie, lāinclusion et la citoyennetĆ© europĆ©enne. Une attention particuliĆØre sera donnĆ©e aux systĆØmes de gouvernance et Ć leur dimension locale et rĆ©gionale. Le cours sera inaugurĆ© par lāallocution de Romano Prodi au titre : Ā« LāEurope dāaujourdāhui. Quelle Europe demain ? Ā». Le module est adressĆ© aux travailleurs, enseignants des Ć©coles primaires et secondaires, aux chercheurs, aux administrateurs et opĆ©rateurs de la communication. Professeurs et cadres scolaires pourront profiter de la Carte de professeur (MIUR 170/2016). 15 bourses dāĆ©tudes sont Ć disposition pour des jeunes jusquāĆ 30 ans. Pour info et inscriptions : www.sophiauniversity.org, globalstudies@iu-sophia.org.
Le dƩfi du Pape FranƧois
https://vimeo.com/271706391 (2403M) Copyright 2018 Ā© CSC – P.A.F.O.M. ā All rights reserved
Ā« Il y a 15 jours, nous Ć©tions Ć Loppiano avec le Pape. Deux semaines ont passĆ© et nous nous demandons : Ā« Est-ce vraiment arrivĆ© ? Ā» Cāest vraiment arrivĆ© ! Et non seulement cāest arrivĆ© mais il nous a laissĆ© quelque chose Ć vivre. Aussi, en ce moment, je me demande : Ā« Avons-nous compris jusquāau bout ce qui sāest passĆ© ? Ā» Nous sommes sans doute en train de le dĆ©couvrir un peu Ć la fois, au fur et Ć mesure que nous approfondissons son merveilleux discours. Car le Pape nous a lancĆ© un dĆ©fi : il nous a dit que nous sommes au dĆ©but de notre histoire, au dĆ©but de Loppiano ā disons ā au dĆ©but de tout. Ce fait dāĆŖtre au dĆ©but, signifie que nous devons regarder devant nous, que nous devons faire quelque chose pour aller de lāavant. Et le Pape nous a dit quoi faire : nous devons transformer la sociĆ©tĆ©, nous devons ā il a dit des choses fortes ā non seulement nous contenter de favoriser les relations entre individus, entre familles, entre groupes, entre peuples mais mĆŖme, nous mettre ensemble pour surmonter de dĆ©fi de cette sociĆ©tĆ© qui va mal et qui a besoin dāĆvangile ; qui a un extrĆŖme besoin de semences de vie Ć©vangĆ©lique qui doivent fleurir et la transformer. Et lĆ , nous nous sentons vraiment au dĆ©but et nous en sommes vraiment au dĆ©but. Toutefois, nous ne pouvons pas nous arrĆŖter justement parce que le Pape, en nous le disant, nous a lancĆ© un dĆ©fi. Il nous a dit : Ā« Vous pouvez le faire. Ā» Il nous a dit aussi comment, car il nous a dit : «⦠en transmettant aux autres la spiritualitĆ© du ānousā, la culture du ānousā Ā» qui peut favoriser une alliance globale, universelle, une nouvelle civilisation ; une civilisation qui naĆ®t de ce ānousā. Il nous a dit aussi que le charisme est en cela, une aide et un puissant stimulant. Le charisme est un don de Dieu. Pour cela, nous ne devons pas nous sentir orgueilleux dāavoir reƧu ce charisme mais, avec lāhumilitĆ© quāil nous a rappelĆ©e, nous devons ĆŖtre conscients de ce charisme et tout faire pour le transmettre Ć la sociĆ©tĆ© qui nous entoure. Cāest un chemin long et ardu Ć parcourir ; cependant le Pape a dit : Ā« Nous avons besoin dāhommes et de femmes capables de le faire. Ā» Alors : voulons-nous rĆ©pondre Ć lāappel du Pape ? Je pense que nous voulons y rĆ©pondre et que nous nous y mettons de tout notre ĆŖtre en dĆ©couvrant, lĆ où nous sommes, la maniĆØre de transformer la sociĆ©tĆ© qui nous entoure. Cāest, je pense, lāengagement que nous prenons aujourdāhui et qui durera toute notre vie Ā».

Institut Universitaire Sophia: Sophia Global Studies
LāInstitut Universitaire Sophia inaugurera en juin prochain le cours, pour un total de 18 heures. Conduit par LĆ©once Bekemans, titulaire de la Chaire Jean Monnet Ad Personam āMondialisation, EuropĆ©isation et DĆ©veloppement Humain Ā», se propose dāexplorer le rĆ“le des villes en tant que laboratoires dāintĆ©gration et des citoyens comme premiers acteurs dans le processus de relance du projet europĆ©en. Les cours prĆ©senteront lāĆ©tat du processus dāintĆ©gration, en rĆ©flĆ©chissant sur des concepts tels que lāautonomie, lāinclusion et la citoyennetĆ© europĆ©enne. Une attention particuliĆØre sera donnĆ©e aux systĆØmes de gouvernance et Ć leur dimension locale et rĆ©gionale. Le cours sera inaugurĆ© par lāallocution de Romano Prodi au titre : Ā« LāEurope dāaujourdāhui. Quelle Europe demain ? Ā». Le module est adressĆ© aux travailleurs, enseignants des Ć©coles primaires et secondaires, aux chercheurs, aux administrateurs et opĆ©rateurs de la communication. Professeurs et cadres scolaires pourront profiter de la Carte de professeur (MIUR 170/2016). 15 bourses dāĆ©tudes sont Ć disposition pour des jeunes jusquāĆ 30 ans. Pour info et inscriptions : www.sophiauniversity.org, globalstudies@iu-sophia.org.