Mouvement des Focolari
1er mai, fĆŖte de Loppiano

1er mai, fĆŖte de Loppiano

Umberto Giannettoni

A Loppiano le 1er mai est synonyme de fĆŖte des jeunes. Umberto Giannettoni, qui a vĆ©cu 40 ans dans la citĆ©-pilote internationale et s’est Ć©teint il y a peu de jours, a Ć©tĆ© tĆ©moin direct de la naissance et des dĆ©veloppements d’un Ć©vĆ©nement qui par la suite est devenu un rendez-vous incontournable pour des milliers de jeunes qui, de tous les continents, croient et travaillent pour porter l’unitĆ© et la paix dans le monde. Parmi ses souvenirs, il Ć©voque ceux qui sont liĆ©s aux premiĆØres idĆ©es du Genfest. Le texte qui suit est tirĆ© de « au sein d’une histoire beaucoup d’histoiresĀ Ā», une autobiographie, composĆ©e Ć  la troisiĆØme personne, quelquefois Ć  la premiĆØre, que l’auteur a dĆ©fini « don personnel et tĆ©moignageĀ Ā». « Un tĆ©moignage offert comme service est bon et nous rend bons… » (Pape FranƧois). L’histoire de chacun est un tissu harmonieux de ce que l’homme rĆ©ussit Ć  rĆ©aliser avec l’éclairage de sa raison, ses forces et ce qui lui est gratuitement offert par la lumiĆØre pĆ©nĆ©trante de la rĆ©vĆ©lation divine, dans un devenir ininterrompuĀ Ā». 6207111132_0f401954ef_o1er mai 1971, premiĆØre fĆŖte des jeunes Ć  Loppiano. « Chiara Lubich, aprĆØs une rencontre avec le Prieur de TaizĆ©, Ć  Rocca di Papa (Rome), parle de la citĆ©-pilote comme d’une « citĆ© des jeunesĀ Ā». Au cours de son voyage Ć  Padoue, Giorgio Marchetti, Ć©troit collaborateur de Chiara, s’arrĆŖte quelques instants Ć  Loppiano. Il raconte ce que Chiara a dit. Une sorte d’étincelle s’allume dans le cœur d’Umberto. Il faut rĆ©pondre tout de suite Ć  Chiara. Le week-end il organise une sortie avec les responsables des focolari de Loppiano au col du Muraglione, dans les Apennins. Le dimanche matin, deux bus et une voiture partent. Dans un bar du village, on Ć©tudie la possibilitĆ© d’une grande rencontre de jeunes Ć  Loppiano pour le 1er mai. Des jeunes de diffĆ©rents pays et rĆ©gions sont contactĆ©s pour y participer. Chacun sera invitĆ© Ć  y contribuer artistiquement. Lorsqu’ils sortent du bar, une scĆØne toute particuliĆØre les frappe. La route est une Ć©tendue de glace. La pluie, suivie d’une chute de tempĆ©rature, nous a mis dans cette situation. Les bus ne tiennent pas la route, ils ont l’impression que quelqu’un veut nous empĆŖcher de faire avancer la dĆ©cision prise…ā€. ā€œ Un bon groupe de jeunes pleins de talents est prĆ©sent. Parmi eux se trouve Heleno Oliveira, un jeune brĆ©silien, auteur-compositeur, qui s’occupera de la partie artistique. Tous sont engagĆ©s Ć  fond. Le premier mai 1971 dans l’amphithéâtre naturel de Campo Giallo, sous un soleil splendide, nous voyons arriver des milliers et des milliers de jeunes. La journĆ©e, soutenue par de nombreux jeunes d’Italie et d’Europe, a un bel impact auprĆØs des jeunes. Ils en repartent heureux et plein d’une force divine expĆ©rimentĆ©e sur place. Paolo Bampi est venu de Trente. C’est un jeune atteint de leucĆ©mie, il chante une chanson bouleversanteĀ : « … mais qu’est-ce que vous cherchez, mais qu’est-ce que vous voulez….Ā Ā». Puis le Gen Rosso chante « Dieu AmourĀ Ā». Ensuite ce sont des scĆ©nettes, des danses. Chaque morceau reƧoit le « premier prixĀ Ā», que le jury attribue pour des motifs diffĆ©rentsĀ : beautĆ©, unitĆ©, contenu, engagement. C’est un crescendo de joie sincĆØre et explosive qui se propage chez tout le monde. Au crĆ©puscule, sous les rayons d’un soleil d’airain, dans un calme solennel aprĆØs cette journĆ©e intense, une forte impression de la prĆ©sence de MarieĀ Ā». A la deuxiĆØme fĆŖte des jeunes, en 1972, encore plus nombreuse, « Chiara Lubich comprend que cette manifestation sera un support important pour tout le mouvement des jeunes. Elle dĆ©cide de faire intervenir les Centres Gen Mondiaux qui participeront Ć  l’organisation du « GenfestĀ Ā» 1973, toujours Ć  Loppiano. Cette annĆ©e-lĆ , Don Pasquale Foresi (cofondateur du mouvement des Focolari), est prĆ©sent et prononcera un discours important sur l’appel Ć  suivre JĆ©sus. Dans l’amphithéâtre Ć  ciel ouvert, environ 10Ā 000 Ā jeunes participentĀ Ā». Le Genfest est né ! Source : www.loppiano.it Diffusion en direct : https://www.primomaggioloppiano.it/live/

Mets en œuvre  l’amour!

Mets en œuvre l’amour!

Comment cette aventure a-t-elle commencĆ© ? Bien chers tous, elle a commencĆ© quand, non pas moi, mais un Autre l’a voulu. Je ne sais pas si vous savez que de temps en temps, la terre reƧoit des dons : on les appelle des charismes. Ils nous viennent de Celui qui rĆ©git l’histoire, qui la conduit vers un objectif trĆØs prĆ©cis : le bien, en dirigeant mĆŖme vers lui-mĆŖme, tout ce que, nous les hommes, nous pouvons inventer de triste dans ce monde. C’est Dieu, Dieu qui est amour et en qui, beaucoup d’entre nous, croient fortement. Eh bien, un jour, il y a de nombreuses annĆ©es, un de ces charismes est arrivĆ© lĆ  aussi. GrĆ¢ce Ć  lui, nous avons compris que, sur nous, jeunes d’alors, il y avait un dessein merveilleux, une responsabilitĆ©, presque une mission : travailler dans la vie qui nous Ć©tait donnĆ©e, pour que tous soient une seule chose, en mettant en action, dans notre coeur et celui des autres, l’amour. RĆŖve ? Utopie ? Certainement pas, si JĆ©sus, un jour, a priĆ© son PĆØre du Ciel, justement de la faƧon suivante : Ā« Que tous soient un Ā». (Jn 17, 21) Le PĆØre (Dieu) d’un Fils (Dieu), avec lequel il est un seul Dieu, pouvait-il nous pas Ć©couter sa voix ? Nous sommes partis, sĆ»rs, vers ce but et maintenant dans le monde, avec les enfants, les jeunes et les adultes, nous sommes des millions originaires de presque tous les pays qui existent. Nous ne pouvons pas compter combien nous sommes : c’est une entreprise impossible. Naturellement, parmi nous, il y a aussi ceux qui n’ont pas notre foi, qui en ont peut-ĆŖtre une autre ou n’en ont pas du tout. Mais eux aussi possĆØdent ce qu’on appelle la bienveillance qui ne peut ĆŖtre absente du coeur humain. Et l’on avance avec eux aussi vers l’objectif de la famille universelle, vers l’édification d’un monde uni. Et si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ? […] Il vous appartient maintenant de prendre en main la banniĆØre de notre idĆ©al : une face dit : unitĆ©, s’aimer rĆ©ciproquement au point d’être prĆŖts Ć  mourir l’un pour l’autre ; l’autre face suggĆØre le moyen : l’effort, la fatigue, le fait d’être prĆŖts mĆŖme Ć  mourir, pour que le monde s’épanouisse en une seule famille. Vous ĆŖtes jeunes, jeunes. Le courage ne peut vous manquer. Si nous avons pu le faire, pourquoi pas vous ? Chiara Lubich   ( De l’archive du Centre Chiara Lubich )

Mai, le mois des jeunes

Mai, le mois des jeunes

Pleins feux sur les jeunes. Cette annĆ©e encore c’est de Loppiano, la CitĆ© pilote des Focolari, que sera lancĆ© Ā symboliquement Ā le traditionnel rendez-vous de la ā€œSemaine Monde Uni » : un rĆ©seau mondial d’actions animĆ©es d’un esprit de fraternitĆ© entre peuples et cultures. Depuis plus de vingt ans la « SemaineĀ Ā» est au cœur des initiatives des jeunes des Focolari, qui veulent tĆ©moigner, non seulement auprĆØs de ceux de leur Ć¢ge, mais aussi auprĆØs des plus hautes institutions, que le monde uni n’est pas un rĆŖve perdu au milieu des vents de guerre et sous le poids du malaise social, mais une rĆ©alitĆ© possible. En particulier si les nouvelles gĆ©nĆ©rations, formĆ©es Ć  une culture de paix, reprennent en main les rennes de la sociĆ©tĆ©. Le 1er mai, la citĆ© pilote italienne des Focolari accueillera une des Ć©tapes ā€œnationalesā€ vers le Genfest de Manille (ā€œBeyond all bordersā€, juillet 2018), en rassemblant 3000 jeunes venus de toutes les rĆ©gions du Pays. Une fĆŖte pour parler de la frontiĆØre la plus difficile Ć  franchir pour aller vers les autresĀ : soi-mĆŖme. A Loppiano « Beyond meĀ Ā» prĆ©sentera les parcours de ceux qui ont voulu rĆ©aliser avant tout en eux-mĆŖmes un profond changement, en sortant de leur propre « zone de confortĀ Ā» pour s’ouvrir aux valeurs de la solidaritĆ© et aux nĆ©cessitĆ©s de ceux qui sont Ć  leurs cĆ“tĆ©s. Pour de nombreux jeunes participants, cette expĆ©rience d’ouverture s’enracine dans une rencontre personnelle avec Dieu qui a transformĆ© leur vie et leur a permis de dĆ©passer leurs peurs. Pour d’autres c’est en Ā surmontant une maladie ou un handicap, pour d’autres encore c’est la prise de conscience d’un malaise. Un important groupe de jeunes de Nomadelfia sera aussi prĆ©sent, signe d’une amitiĆ© dĆ©sormais confirmĆ©e, et en vue de la visite du Pape aux deux CitĆ©s pilotes, le 10 mai prochain. La ā€œSemaine Monde Uniā€ (United World Week), qui ouvrira ses portes tout de suite aprĆØs, sera au contraire un unique grand Ć©vĆ©nement, dĆ©clinĆ© en diffĆ©rents points du monde. Depuis plus de vingt ans, en cette pĆ©riode de l’annĆ©e, a lieu, en divers points de la planĆØte, une exposition internationale dont la premiĆØre Ć©dition date de 1995. Elle fait partie intĆ©grante de United World Project Ā et se dĆ©roule surtout lĆ  où  la solitude, la pauvretĆ©, la marginalisationĀ  l’emportent sur l’entente pacifique entre peuples et cultures. Au cours des annĆ©es, la « Semaine Monde UniĀ Ā» s’est frayĆ© un chemin dans l’opinion publique, Ć  travers les mĆ©dias et les rĆ©seaux sociaux, en retenant, grĆ¢ce Ć  ses actions Ā en faveur de la fraternitĆ©, l’attention des institutions locales, nationales et internationales, mais aussi de personnalitĆ©s du monde de la culture, du sport, de la sociĆ©tĆ© civile et religieuse. L’édition 2018 aura pour fil conducteur le thĆØme « GĆ©nĆ©ration Faim ZĆ©roĀ Ā», un des 17 objectifs du dĆ©veloppement durable contenus dans l’Agenda approuvĆ© par les Ɖtats membres des Nations Unies, Ć  atteindre d’ici 2030. Les Juniors et les jeunes du Mouvement des Focolari se sont dĆ©jĆ  engagĆ©s, depuis quelque temps, Ć  donner une contribution Ć  cet important projet soutenu par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) sur les questions de la malnutrition, du gaspillage alimentaire, du respect de l’environnement, avec des initiatives personnelles et collectives orientĆ©es vers un usage responsable des ressources de la terre. LaĀ  « SemaineĀ Ā» sera donc une occasion de montrer les fruits de cette collaboration et de mobiliser un nombre toujours plus grand de jeunes, de citoyens d’institutions pour atteindre cet objectif. En conclusion, le dimanche 6 mai, ce sera Ć  nouveau ā€œRun for Unityā€, une course de relais sportive rĆ©alisĆ©e par des centaines de milliers de jeunes de nationalitĆ©s, religions, cultures, ethnies diffĆ©rentes qui couvriront la planĆØte en se passant symboliquement le tĆ©moin de ā€œFraternitĆ©ā€ de l’Est Ć  l’Ouest. A chaque Ć©tape, parcourue Ć  pied, Ć  bicyclette ou en marchant ou en faisant circuler une pensĆ©e de paix, la course de relais la plus Ć  contre-courant qui soit, s’enrichira d’évĆ©nements sportifs, de jeux, d’actions solidaires, et de tout ce qui peut contribuer Ć  tĆ©moigner que le rĆŖve d’un monde uni rĆ©siste, malgrĆ© les tensions et les vents contraires. Ces jeunes en seront peut-ĆŖtre les protagonistes. Chiara Favotti

Tommaso Sorgi nous a quittƩs

Tommaso Sorgi nous a quittƩs

Tommaso Sorgi et Igino Giordani

Le 24 avril dernier, Tommaso Sorgi Ā« s’est Ć©teint sereinement, aprĆØs une longue vie, toute donnĆ©e Ć  l’Église, Ć  l’Oeuvre de Marie et pour le bien de l’humanitĆ© Ā». C’est ainsi que communique le Mouvement des Focolari, la disparition de l’homme politique Ć©lu Ć  plusieurs reprises comme dĆ©putĆ© au Parlement italien, parmi les premiers focolarini mariĆ©s et Ć©troit collaborateur de Chiara Lubich. Sorgi a Ć©tĆ© l’initiateur et le directeur pendant de longues annĆ©es, du Centre Igino Giordani. Les funĆ©railles se dĆ©rouleront Ć  Teramo, sa ville natale. BientĆ“t, le profil de sa vie.

Danse la paix

Danse la paix

Antonella Lombardo

Une journĆ©e importante pour tous les passionnĆ©s. Le.29 avril, la danse est protagoniste, avec des spectacles, des ateliers, des initiatives en soutien aux Ć©coles, aux stages, aux cours de formation dans le monde entier. Contemporaine, classique, sportive, hip hop, breakdance, funky jazz… la danse est un langage universel, puissante voie de cohĆ©sion sociale, ā€˜ā€™esperanto’’ du corps prĆ©sent dans toutes les cultures. On en parle avec Antonella Lombardo. « Danse et musique sont un instrument de dialogue qui naĆ®t de l’action, de l’étude et du plaisir de partager les diffĆ©rents langages, exprimĆ©s Ć  travers des cultures millĆ©nairesĀ Ā». AprĆØs une formation comme danseuse, Ć  l’école des grands maĆ®tres, surtout en Italie et en France, depuis plus de 30 ans, elle travaille comme danseuse et enseignante. « Il y a eu un moment au cours duquel j’ai senti l’exigence de transposer cet art Ć  un niveau plus spirituel. Je cherchais la BeautĆ©, avec un B majuscule. J’avais ouvert une Ć©cole de danse, mais il me semblait, dans un monde aussi tourmentĆ© et complexe, traiter avec des choses Ć©phĆ©mĆØres. Cela date de ces annĆ©es-lĆ , ma rencontre avec le charisme de Chiara Lubich. Je lui Ć©crivis une lettre en lui parlant de ma grande question. Sa rĆ©ponse fut limpide et dĆ©cisiveĀ :’’N’importe quel travail, s’il est fait par amour, a un sens profond. Tout concourt au Bien, au Vrai, au Beau. Harmonie est sublime unité’’. A ce moment-lĆ , je ne compris pas tout de suite comment mettre ce programme en pratique, mais aprĆØs quelque temps, appelĆ©e Ć  rĆ©aliser un spectacle Ć  l’occasion d’une rĆ©union nationale de jeunes, je rencontrai un conseiller communal de la RĆ©gion de la Toscane, Massimo Toschi, qui me demanda si j’avais un rĆŖve. Je lui rĆ©pondis que c’était celui de faire danser ensemble, sur un unique podium, des danseurs originaires du monde entierĀ Ā». C’est ainsi que naquit l’Association culturelle ā€˜Dancelab Armonia’ afin de dĆ©velopper la recherche de l’harmonie et du dialogue entre cultures diffĆ©rentes, dans l’optique de la paix. L’Association organise un Festival international, ā€˜ā€™Harmonie entre les peuples’’, arrivĆ© Ć  la 13ĆØme Ć©dition qui a impliquĆ© toute la communautĆ© provinciale, et un Campus de danse, destinĆ© Ć  des danseurs originaires de diffĆ©rentes parties du monde, Ć©galement de rĆ©gions en conflit comme celle d’IsraĆ«l et de la Palestine. En particulier Ć  celles-ci, est adressĆ©e une action de formation professionnelle et humaine, centrĆ©e sur la culture de la paix. Au cours des annĆ©es, l’Association a rĆ©alisĆ© de vĆ©ritables Campus en Italie, Ć  Budapest, et depuis 2014, au Moyen-Orient, auprĆØs de la Fondation Jean-Paul II, en collaboration avec l’Association ā€˜ā€™ Children Without Borders’’ et le soutien de la Sauvegarde de Terre Sainte. Madame Lombardo expliqueĀ : « La paix n’est pas un objectif mais un processus laborieux, dans le quotidien. Un dĆ©fi Ć©ducatif. Pendant le Campus, les jeunes apprennent les techniques de la danse, et expĆ©rimentent la puissance du langage supĆ©rieur de l’Art. Lors de la soirĆ©e de conclusion, ils tĆ©moignent des expĆ©riences positives basĆ©es sur le respect rĆ©ciproque, sur les rapports d’authentique fraternitĆ©, sur la connaissance rĆ©ciproqueĀ Ā». Une marche pacifiste , interculturelle, et interreligieuse fait aussi partie du projet et se tient chaque annĆ©e le 4 octobre, où sont impliquĆ©s, la RĆ©gion de la Toscane, les EntitĆ©s locales et les Ć©coles, mais aussi les communautĆ©s religieuses( catholique, musulmane, juive) et les associations de volontaires. Combien de jeunes as-tu rencontrĆ© dans ta carriĆØreĀ ? « Des milliers. La danse est une discipline sĆ©vĆØre et sĆ©lective, mais les jeunes y sont attirĆ©s. Une certaine impulsion est aussi donnĆ©e par les talents de la tĆ©lĆ©vision, qui cependant donnent une information distordue de l’essence de l’art. Il est nĆ©cessaire de rĆ©pondre avec une dimension empirique pour ĆŖtre plus incisifs comme maĆ®tres. Aujourd’hui les jeunes n’accueillent plus facilement les enseignements thĆ©oriques sans en Ć©prouver personnellement l’efficacité ». L’art peut-il avoir une valeur socialeĀ ? Antonella Lombardo en est certaineĀ : « L’art est la prophĆ©tie d’un nouvel humanisme, une des voies pour rejoindre l’harmonie sociale. Car il est un reflet de la BeautĆ© qui est AmourĀ Ā». Et elle conclutĀ : « C’est en essayant de vivre ma profession avec cette dimension que j’ai vu ma vie changer. J’ai trouvĆ© un sens Ć  tout ce qui avant, ne me semblait pas essentiel. Et puis, j’essaie de donner la possibilitĆ© Ć  beaucoup de jeunes de faire la mĆŖme chose. Car tous, comme me l’a enseignĆ© Chiara Lubich, peuvent faire de leur propre vie, une œuvre d’artĀ Ā». Chiara Favotti Voyez aussiĀ : www.festivalarmonia.org, www.dancelab.it

Parole de vie de mai 2018

L’apĆ“tre Paul Ć©crit aux chrĆ©tiens de Galatie, qui avaient accueilli l’annonce de l’Évangile Ć  travers lui. Il leur reproche dans cette lettre de ne pas avoir compris le sens de la libertĆ© chrĆ©tienne. Pour le peuple d’IsraĆ«l, la libertĆ© a Ć©tĆ© un don de Dieu, qui l’a arrachĆ© Ć  l’esclavage en Ɖgypte pour le conduire vers une nouvelle terre, en souscrivant un pacte de fidĆ©litĆ© rĆ©ciproque avec lui. De la mĆŖme faƧon, Paul affirme avec force que la libertĆ© chrĆ©tienne est un don de JĆ©sus. En effet, le Christ nous donne la possibilitĆ© de devenir en lui et comme lui enfants de Dieu, qui est Amour. Nous aussi, si nous imitons le PĆØre comme JĆ©sus nous l’a enseignĆ© et montrĆ© par sa vie, nous pouvons adopter la mĆŖme attitude de misĆ©ricorde envers tous, en nous mettant au service de tous. Pour Paul, cette Ā« libertĆ© de servir Ā» est possible grĆ¢ce au don de l’Esprit, que JĆ©sus a fait Ć  l’humanitĆ© par sa mort en croix. C’est l’Esprit en effet qui nous donne la force de sortir de la prison de notre Ć©goĆÆsme, avec son lot de divisions, d’injustices, de trahisons et de violence, et nous guide vers la vĆ©ritable libertĆ©. Ā« Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bontĆ©, bienveillance, foi, douceur, maĆ®trise de soi. Ā» En plus d’être un don, la libertĆ© chrĆ©tienne nous engage aussi Ć  accueillir l’Esprit dans notre cœur, Ć  lui faire place et Ć  reconnaĆ®tre sa voix en nous. Chiara Lubich Ć©crivait : Ā« Nous devons davantage nous rendre compte de la prĆ©sence de l’Esprit Saint : nous portons en nous un trĆ©sor immense […]. Pour que sa voix soit entendue et suivie par nous, nous devons dire non aux tentations, en coupant court Ć  leurs suggestions, et oui aux tĆ¢ches que Dieu nous a confiĆ©es, oui Ć  l’amour envers tous nos prochains, oui aux Ć©preuves et aux difficultĆ©s que nous rencontrons. Si nous agissons ainsi, l’Esprit Saint nous guidera et donnera Ć  notre vie une saveur, une vigueur, un mordant, une luminositĆ© qu’elle ne saurait avoir si elle n’est pas authentique. Alors ceux qui sont proches de nous s’apercevront que nous ne sommes pas seulement enfants de notre famille humaine, mais enfants de Dieu . Ā» L’Esprit, en effet, nous demande de ne plus nous mettre au centre de nos prĆ©occupations mais d’accueillir, d’écouter, de partager nos biens matĆ©riels et spirituels, de pardonner et prendre soin des autres dans les situations les plus diverses. Une telle attitude nous permet de goĆ»ter un fruit caractĆ©ristique de l’Esprit : la croissance de notre humanitĆ© vers la vĆ©ritable libertĆ©. En effet, il fait naĆ®tre et grandir en nous des aptitudes et des ressources qui, si nous vivions repliĆ©s sur nous-mĆŖmes, resteraient pour toujours enfouies et inconnues. Chacune de nos actions est donc une occasion de dire non Ć  l’esclavage de l’égoĆÆsme et oui Ć  la libertĆ© de l’amour. Ā« Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bontĆ©, bienveillance, foi, douceur, maĆ®trise de soi. Ā» Ceux qui accueillent dans leur cœur l’action de l’Esprit participent Ć  la construction de relations humaines fondĆ©es sur l’amour, Ć  travers leurs activitĆ©s quotidiennes, familiales et sociales. Chef d’entreprise et pĆØre de famille, Carlo Colombino adhĆØre Ć  l’Économie de Communion, branche du Mouvement des Focolari fondĆ©e sur les valeurs du partage et de la rĆ©ciprocitĆ© dans l’entreprise. Sur un total de soixante salariĆ©s, une quinzaine n’est pas italienne et a mĆŖme connu des situations trĆØs dures. Au journaliste venu le connaĆ®tre, il a racontĆ© : Ā« Pour moi, l’emploi peut et doit favoriser l’intĆ©gration. Il y a quelques annĆ©es, la crise nous a durement touchĆ©s. Comment assurer en mĆŖme temps la survie de l’entreprise et l’avenir de son personnel ? Il a fallu demander Ć  certains de trouver un autre emploi. Nous leur avons expliquĆ© la situation et recherchĆ© les solutions les moins douloureuses. Dans cette situation malgrĆ© tout dramatique, il y avait de quoi perdre le sommeil. Ce travail j’ai cherchĆ© Ć  l’effectuer le mieux possible, car je crois Ć  la contagion positive des idĆ©es. Pour moi, au centre de la vie de toute entreprise, il faut voir l’être humain. Penser uniquement Ć  l’équilibre financier n’est pas la seule mission de son responsable. Pour le croyant que je suis, on ne peut sĆ©parer la vie de l’entreprise et la solidaritĆ© entre tous ses membres . Ā» Agissons avec courage pour orienter notre libertĆ© de choix où que nous nous trouvions et notamment dans notre activitĆ© professionnelle. Ainsi nous permettrons Ć  l’Esprit de toucher et renouveler la vie de beaucoup de nos frĆØres autour de nous, afin d’aller vers des horizons de Ā« joie, paix, patience, bontĆ©, bienveillance… Ā» Commission Parole de Vie

Ɖvangile vĆ©cu:de la mort Ć  la vie

Ɖvangile vĆ©cu:de la mort Ć  la vie

  Je suis nĆ© dans la rĆ©gion de Trente, au nord de l’Italie, il y a 67 ans. Pendant l’adolescence, mes seuls intĆ©rĆŖts Ć©taient la musique et le dessin. A cause des conflits incessants avec mes parents, j’abandonnai la maison et l’école. Guitare, cheveux longs, mon groupe de musiqueĀ : cela devint mon monde. Avec quelques amis, nous avions formĆ© une communautĆ© où nous vivions , en jouant de la musique et en rĆŖvant ensemble. Un lieu de passage où circulait le hashish. Je connus Anna, qui devint ma compagne, avec la joie et l’inconscience de nos vingt ans. Elle, occasionnellement, prenait aussi des drogues dures. Pour l’aider Ć  arrĆŖter, je fis un geste que j’allais amĆØrement regretter par aprĆØsĀ : j’essayai moi aussi. Ce fut le dĆ©but d’une descente aux enfers qui jour aprĆØs jour nous conduisit vers un abĆ®me sans fond, dans un Ć©tat de prostration tel que nous devions trouver des doses quotidiennes toujours plus fortes. AnnĆ©es de peur, d’euphorie alternĆ©e par des crises d’abstinence, hospitalisations, et continuelles rechutes. Jusqu’à la prison. Une fois la peine purgĆ©e, nous dĆ©cidĆ¢mes de partir pour l’Inde, afin d’apprendre Ć  jouer du Tabla, typique instrument Ć  percussion. L’Inde nous apparut fascinante, au point de nous faire oublier l’Occident et son matĆ©rialisme, en rĆ©ussissant Ć  rester Ć©loignĆ©s de toute drogue. Au retour cependant, l’impact fut trĆØs dur. L’Italie Ć  cette Ć©poque, Ć©tait paralysĆ©e par le terrorisme Ć  caractĆØre politique. DĆ©sorientĆ©s, nous trouvĆ¢mes rĆ©confort entre les bras de l’hĆ©roĆÆne qui nous aidait Ć  ne plus penser. La spirale de la toxicomanie nous aspira d’une maniĆØre encore plus impitoyable. S’ensuivirent des annĆ©es de dĆ©gradation physique et morale. Jusqu’à un carrefour drastiqueĀ : la folie ou la mort. Je retournai en Inde pour me dĆ©sintoxiquer. Mais j’y allai seul afin d’éviter de se conditionner l’un l’autre et de retomber dans le cercle vicieux. A nouveau de retour en Italie, j’acceptai, Ć  contre- cœur d’aller chez un oncle en Toscane. Ce fut le tournant dĆ©cisif. Chez lui, Ć©trangement, je me sentais acceptĆ© et respectĆ©, comme un membre de la famille. L’idĆ©e qui animait la vie de sa famille Ć©tait que Dieu est Amour, qu’il aime chacun personnellement et sans conditions. Cette proposition commenƧa Ć  me fasciner moi aussi. Le premier mai 1982, avec mes cousins, nous allĆ¢mes Ć  Loppiano, pour un meeting de jeunes du monde entier. Toujours plus convaincu de vouloir faire mienne cette vie, j’essayais d’être en contact Ć©troit avec les habitants de la citĆ©-pilote qui, je l’avais dĆ©couvert, avaient mis l’Évangile Ć  la base de leur vie. Je souhaitais communiquer Ć  Anna ce qui m’était arrivĆ© et j’allai la trouver Ć  Trente. Sa rĆ©action fut comprĆ©hensible mais dure, elle se sentait trahie. AprĆØs quelques mois, elle m’écrivit une lettre. Elle Ć©tait en prison et voulait me voir. Je remerciai DieuĀ : quand on a touchĆ© le fond, on ne peut que remonter la pente. ā€˜ā€™Fais de moi un instrument pour sa rĆ©demptionĀ !’’, voilĆ  ce que je priais. Chaque semaine, je me rendais chez elle pour parler avec elle. Sa peine purgĆ©e, aprĆØs un an et demi , nous commençâmes ensemble une nouvelle vie, constamment aidĆ©s par notre nouvelle famille, les Focolari. L’idĆ©e de se marier Ć  l’église mĆ»rit en nous. La vie commenƧa son cours, sereine et confiante, enrichie par la venue de deux filles. Anna se diplĆ“ma comme infirmiĆØre professionnelle. Mais justement au travail, aprĆØs quelques temps, elle perdit la tĆŖte pour un collĆØgue. Elle demanda la sĆ©paration. AprĆØs avoir luttĆ© en vain pour Ć©viter cette rupture, je trouvai un appartement et allai vivre seul. Et puis les premiers signaux d’une maladie au foie, toujours plus grave, jusqu’à la nĆ©cessitĆ© d’une transplantation. Les mĆ©decins me dirent qu’il ne me restait que peu de semaines Ć  vivre et ils m’hospitalisĆØrent immĆ©diatement. Un temps prĆ©cieux que celui passĆ© Ć  l’hĆ“pital, où j’essayais de me prĆ©parer l’âme en la fixant en Dieu seul, avec des actes d’amour quotidiens envers les autres malades, spĆ©cialement ceux qui Ć©taient plus seuls. On trouva un foie compatible pour tenter la transplantation. Le rĆ©sultat fut au-delĆ  des espĆ©rances et aprĆØs quelques temps je pus sortir de l’hĆ“pital. Il y a deux ans, un coup de filĀ : Anna me demandait de rester avec nos filles car elle devait ĆŖtre hospitalisĆ©e. Je courus tout de suite. Le diagnostic, sans appel, avait rĆ©uni la famille d’une faƧon inespĆ©rĆ©e. Nous nous sommes pardonnĆ©s l’un l’autre, reconnaissants de pouvoir faire ensemble ce dernier bout de chemin. Dans les derniers moments, alors que je murmurais lentement Ć  son oreille, plusieurs fois, ā€˜ā€™Ave Maria’’, elle accompagnait de temps en temps ma priĆØre avec un soupirĀ : nous n’avions jamais priĆ© ensemble avant. Aux derniĆØres paroles du ā€˜ā€™Salve Regina’’, ...montre-nous, aprĆØs cet exil, JĆ©sus,...Anna s’est envolĆ©e pour le Ciel. (S. B. – Italia)

L’espĆ©rance au-delĆ  des peurs

L’espĆ©rance au-delĆ  des peurs

Photo: Ā© CSC Audiovisivi

OrganisĆ© par le mouvement des Focolari durant le congrĆØs « Ensemble pour donner espoir – chrĆ©tiens et musulmans en chemin dans le charisme de l’unité », le samedi 21 Ć©tait dĆ©diĆ© Ć  une session ouverte Ć  laquelle ont participĆ© de nombreuses personnalitĆ©s et personnes qui soutiennent le dialogue vĆ©cu entre chrĆ©tiens et musulmans dans le quotidien. En ouverture la PrĆ©sidente du mouvement des Focolari, Maria Voce a saluĆ© l’assemblĆ©eĀ : « Depuis maintenant 52 ans nous parcourons un chemin ensemble, chrĆ©tiens et musulmans, qui a dĆ©butĆ© en 1966 lorsque s’est ouverte la communautĆ© du focolare Ć  Tlemcen en AlgĆ©rie. Pour Chiara Lubich, dont l’idĆ©al est « Que tous soient unĀ Ā», l’UnitĆ©, ce don a certes pris une ampleur plus grande lorsqu’il est sorti de nos milieux chrĆ©tiens. Ce que l’on appelle ā€˜l’art d’aimerĀ Ā» est devenu fondamental Ć  vivre et Ć  partager. Parmi les prĆ©sents au congrĆØs se trouvait S.E. Mgr. Miguel Ayuso, secrĆ©taire du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux. « Au regard du panorama mondial d’aujourd’hui – a-t-il affirmĆ© – qui vit une profonde transformation vers une sociĆ©tĆ© toujours plus multiculturelle et multi religieuse, le mouvement des Focolari s’est engagĆ© depuis longtemps Ć  dĆ©velopper le dialogue entre les croyants pour que le pluralisme religieux de l’humanitĆ© ne soit pas une cause de divisions ni de guerres, mais favorise la construction de la fraternitĆ© et la paix dans le mondeĀ Ā». L’Imam de Florence Elzir Izzeddin, PrĆ©sident de l’Union des CommunautĆ©s Islamiques en Italie, est intervenu. Un rapport profond et fructueux de collaboration s’est Ć©tabli entre lui et les Focolari depuis de nombreuses annĆ©es. « Nous sommes tous frĆØres. Notre but n’est pas de faire une seule religion mais de construire des ponts. Par le dialogue nous pouvons aller Ć  la rencontre de l’espĆ©rance qui dĆ©passe les peurs qui sont engendrĆ©es par le terrorisme international. Nous travaillons ensemble pour aller au-delĆ  de nos peursĀ Ā». Parmi les tĆ©moignages, celle de la communautĆ© autrichienne des Focolari avec les rĆ©fugiĆ©s syriens. Hedy Lipburger raconteĀ : « Dans la Basse Autriche, en 2015, arrivaient des centaines de rĆ©fugiĆ©s. Nous ne pouvions pas les ignorer, alors nous sommes allĆ©s les aiderĀ Ā». Et Mohammad Kamel Alshhada, rĆ©fugiĆ© syrien, continueĀ : « J’ai dĆ» quitter mon pays, je n’avais pas le choix, parce qu’autrement j’aurais dĆ» suivre l’Isis pour enseigner leurs idĆ©es, j’étais en fait enseignant. Mes premiers mois dans les camps de rĆ©fugiĆ©s en Autriche m’ont laissĆ© dans la dĆ©pression et sans espoir, je ne pouvais pas parler avec les habitants du lieu. Puis, pour la premiĆØre fois, quelques personnes du Focolare ont parlĆ© avec moi et se sont intĆ©ressĆ©es Ć  ma situation. Nous nous sentions acceptĆ©s et apprĆ©ciĆ©s, comme si quelqu’un nous prenait par la main et nous aidait pas Ć  pas Ć  commencer une nouvelle vieĀ Ā». Enfin le tĆ©moignage d’une forte unitĆ© entre Mohammed Shomali, directeur du Centre Islamique de Grande-Bretagne, et Piero Coda prĆ©sident del’Institut Universitaire Sophia de Loppiano, qui ont donnĆ© vie Ć  « Wings of UnityĀ Ā», un parcours de rencontres pour jeunes chrĆ©tiens et musulmans vers un approfondissement des diffĆ©rents « credo Ā» religieux et des parcours de dialogue et de paix. Shomali affirmeĀ : « Si nous demandons sincĆØrement Ć  Dieu de nous guider pour mieux nous comprendre entre nous, Dieu nous guidera. Nous devons demander ensemble Ć  Dieu de nous parler. Piero Coda a accueilli cette idĆ©e en 2016 et a dit que nous devions donner un nom Ć  ce projet. C’est ainsi que « Wings of UnityĀ Ā» (Ailes d’Unité ) a vu le jour. Et Piero CodaĀ : « J’ai senti que c’était un vĆ©ritable projet de Dieu. J’ai alors Ā proposĆ© Ć  Shomali un pacteĀ : pouvons-nous demander Ć  Dieu que ce soit Lui qui prenne en main notre cœur, notre intelligenceĀ ? Lui l’a accueilli avec joieĀ Ā».

GƩnocide armƩnien

Une immense tragĆ©die, survenue il y a 103 ans, ouvrait la sombre liste des catastrophes du siĆØcle dernier: le gĆ©nocide des ArmĆ©niens. Rappelant ce massacre, en 2016, le Pape FranƧois lanƧait un appel: ā€œAyant devant nos yeux les rĆ©sultats nĆ©fastes auxquels ont conduit, au siĆØcle dernier, la haine, le prĆ©jugĆ© et le dĆ©sir effrĆ©nĆ© de domination, je souhaite vivement que l’humanitĆ© sache tirer de ces tragiques expĆ©riences la leƧon d’agir avec responsabilitĆ© et sagesse pour prĆ©venir les dangers de retomber dans de telles horreurs. Que se multiplient donc, de la part de tous, les efforts afin que dans les controverses internationales prĆ©valent toujours le dialogue, la recherche constante et authentique de la paix, la collaboration entre les Ɖtats et l’engagement assidu des organismes internationaux, en vue de construire un climat de confiance propice Ć  la conclusion d’accords durables tournĆ©s vers l’avenirā€.