Mouvement des Focolari

GƩnocide armƩnien

Une immense tragĆ©die, survenue il y a 103 ans, ouvrait la sombre liste des catastrophes du siĆØcle dernier: le gĆ©nocide des ArmĆ©niens. Rappelant ce massacre, en 2016, le Pape FranƧois lanƧait un appel: ā€œAyant devant nos yeux les rĆ©sultats nĆ©fastes auxquels ont conduit, au siĆØcle dernier, la haine, le prĆ©jugĆ© et le dĆ©sir effrĆ©nĆ© de domination, je souhaite vivement que l’humanitĆ© sache tirer de ces tragiques expĆ©riences la leƧon d’agir avec responsabilitĆ© et sagesse pour prĆ©venir les dangers de retomber dans de telles horreurs. Que se multiplient donc, de la part de tous, les efforts afin que dans les controverses internationales prĆ©valent toujours le dialogue, la recherche constante et authentique de la paix, la collaboration entre les Ɖtats et l’engagement assidu des organismes internationaux, en vue de construire un climat de confiance propice Ć  la conclusion d’accords durables tournĆ©s vers l’avenirā€.

Un anniversaire de famille

Un anniversaire de famille

“Aujourd’hui nous faisons mĆ©moire, Ć  l’occasion du dixiĆØme anniversaire de sa mort, d’une grande dameā€. Ce sont les propos de l’ArchevĆŖque de Belgrade, Mgr Hočevar, au cours d’une messe cĆ©lĆ©brĆ©e le 14 mars dernierĀ : « Alors que dans le monde gouvernaient les tĆ©nĆØbres, une lumiĆØre nouvelle Ć©clairait le cœur de Chiara Lubich. LĆ  où le pĆ©chĆ©, la haine et le mal crĆ©aient la division, l’amour rapprochait, soudait, unissait, construisait et rĆ©confortait. Sous le fracas de conflits historiques, culturels et sociaux, aujourd’hui comme alors, nous sommes appelĆ©s Ć  trouver une nouvelle lumiĆØre de comprĆ©hension, d’unitĆ© et de coopĆ©rationĀ Ā». Rapprocher, souder, unir, construireĀ : tels sont les verbes qui peut-ĆŖtre expriment au mieux le sens d’une fĆŖte planĆ©taire qui a commencĆ© en mars dernier et qui se poursuit, pour rappeler et relancer l’hĆ©ritage spirituel laissĆ© par la fondatrice des Focolari. « Si aujourd’hui je devais quitter cette terre et qu’une derniĆØre parole m’était demandĆ©e pour exprimer notre idĆ©al, je vous dirais, sĆ»re d’être comprise de faƧon exacteĀ : « Soyez une famille.Ā Ā» Voici quelques petits messages, parmi les nombreux qui nous sont arrivĆ©s de toutes les rĆ©gions du monde. A Chiang Mai, entre les montagnes de la ThaĆÆlande du nord, où des centaines de temples bouddhistes richement dĆ©corĆ©s sont le symbole culturel de la nation, une soixantaine de membres de la communautĆ© des Focolari, appartenant Ć  cinq ethnies diffĆ©rentes (Thai, Karen, Akha, Lahu, Kachin), ainsi que d’autres venus des Philippines, ont voulu honorer la mĆ©moire de Chiara Lubich en venant en aide Ć  une communautĆ© pauvre de la tribu Kachin. « AprĆØs la cĆ©lĆ©bration Eucharistique, enfants et adultes de la communautĆ©, nous avons pris la route en direction d’un village pauvre, Ć  7 km de la ville, où habitent certains de nos amis de la tribu Kachin. A la demande des habitants, nous nous sommes mis Ć  nettoyer et Ć  amĆ©nager un endroit où les enfants puissent jouer. On a bien sĆ»r transformĆ© ce petit espace, mais plus grande encore la transformation advenue dans les cœurs et les relations personnelles pendant que nous travaillions en suant sous une chaleur torride. PrĆ©sence de Dieu dans ce quartier dĆ©favorisĆ©. Nous cherchons Ć  changer le monde, un village aprĆØs l’autre Ā». Dans six rĆ©gions du Kenya, dans des contextes politiques et sociaux caractĆ©risĆ©s par des tensions, l’incertitude, la mĆ©fiance et dans certains cas par de vĆ©ritables conflits entre les personnes, les communautĆ©s du lieu ont suscitĆ© diverses journĆ©es, pour incarner avec un nouvel Ć©lan un message d’unitĆ© et affronter les dĆ©fis et les difficultĆ©s d’un Pays multi-ethnique et pluri-confessionnel: Ć  Garissa, dans la rĆ©gion Est, Ć©prouvĆ©e par de fortes tensions entre chrĆ©tiens et musulmans, Ć  Amukura et Ć  Seme dans l’Ouest, Ć  Mombasa, sur la cĆ“te, mais aussi Ć  Karatina dans le centre et Ć  Meru au Nord-Est. « Chiara continue Ć  nous guider aussi en ce moment de notre histoireĀ Ā». Presque partout, dans les divers Pays, les autoritĆ©s religieuses ou les reprĆ©sentants de l’Église se rendent prĆ©sents. Par exemple Ć  Varsovie (Pologne) où l’ÉvĆŖque de l’Église MĆ©thodiste envoie un message Ć  la communautĆ© rĆ©unie, tandis que le Nonce de l’Église catholique transmet Ć  tous les salutations du Pape FranƧois. A Moscou, lors d’une soirĆ©e riche d’échanges spontanĆ©s entre les participants, on se souvient avec beaucoup de reconnaissance de l’arrivĆ©e, au cours des annĆ©es 70, des premiers focolarini en ex-Union SoviĆ©tique. De mĆŖme Ć  Chelyabinsk, sur les pentes orientales de l’Oural, Ć  environ 1900 km de Moscou, la communautĆ© des Focolari se rĆ©unit, tandis que Ć  Krasnojarsk, dans la SibĆ©rie russe centrale, a lieu une mariapolis de trois jours, prĆ©cisĆ©ment sous le signe de la « familleĀ Ā». L’hĆ©ritage de Chiara Lubich trouve un Ć©cho tout particulier Ć  Dublin, en Irlande, la ville choisie pour accueillir en aoĆ»t prochain, la Rencontre Mondiale des Familles. Ici son souvenir est associĆ© Ć  des tĆ©moignages sur l’accueil et l’attention Ā entre gĆ©nĆ©rations. A Stockholm, en SuĆØde, un groupe de jeunes prĆ©pare pour tous un dĆ®ner, occasion d’un Ć©change profond entre les participants sur les effets de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© dans leur propre vie. Un anniversaire « de familleĀ Ā» lĆ  aussi. Chiara Favotti

Nomadelfia et la loi de la fraternitƩ

Nomadelfia et la loi de la fraternitƩ

Copyright Ā© 2018 Nomadelfia

Nomadelfia se dresse entre les collines au timbre mĆ©diterranĆ©en du sud de la Toscane (Grosseto, Italie). Environ 300 personnes y habitent. Elles ont choisi comme « rĆØgleĀ Ā» la loi Ć©vangĆ©lique de la fraternitĆ©. Son nom la dĆ©finit bien, un nĆ©ologisme nĆ© du rapprochement de deux termes grecs nomos e adelphia, ce qui veut dire « la fraternitĆ© est loiĀ Ā». « Notre dĆ©sir est de montrer qu’il est possible de vivre l’évangile sous sa forme sociale en se donnant complĆØtement aux autres, afin de rĆ©aliser les principes de justice et de fraternitĆ© que nous avons choisi de suivre, un chemin de partage de foi et de vieĀ Ā» raconte FranƧois Matterazzo, prĆ©sident en exercice de la communautĆ©. La citĆ©-pilote est organisĆ©e en douze groupes de familles, composĆ©s de 25-30 personnes. Ils mettent leurs biens en commun, pas de propriĆ©tĆ© privĆ©e, pas d’argent en circulation, le travail est vĆ©cu comme un acte d’amour envers le frĆØre et les familles sont disponibles pour accueillir les enfants qui leur sont confiĆ©s. Pour l’Église catholique, Nomadelfia est une paroisse formĆ©e de familles, de laĆÆcs cĆ©libataires et de prĆŖtres, qui partagent une expĆ©rience rappelant celle des premiĆØres communautĆ©s de croyants, justement Ć  deux pas de la ville Ć©trusco-romaine de Roselle, ancien siĆØge Ć©piscopal.

Don Zeno Saltini Ā© 2018 Nomadelfia

Son origine, cependant, se trouve au nord de l’Italie, dans la ville de Carpi, où don Zeno Saltini, vers les annĆ©es 30, commenƧa Ć  accueillir et Ć  Ć©lever des enfants abandonnĆ©s comme si c’était les siens, fondant ainsi l’Œuvre des Petits ApĆ“tres. TrĆØs vite il fut suivi par d’autres prĆŖtres et par IrĆØne, une jeune Ć©tudiante qui se mit Ć  disposition comme mĆØre pour ces enfants. AprĆØs l’approbation de l’évĆŖque, don Zeno lui confia les plus petits, ouvrant ainsi la route Ć  une nouvelle consĆ©cration dans l’Église, celle des ā€œmamans par vocationā€. Avec la fin de la guerre, beaucoup d’autres familles se sont jointes Ć  don Zeno, se mettant Ć  disposition pour accueillir les orphelins de la guerre et les Ć©lever comme leurs propres enfants. Le 14 fĆ©vrier 1948, la communautĆ© tout entiĆØre approuva le texte d’une Constitution, qui fut signĆ©e sur l’autelĀ : et ainsi l’Œuvre des Petits ApĆ“tres devint Nomadelfia. AprĆØs une sĆ©rie d’aventures tourmentĆ©es, les « nomadelfiĀ Ā» trouvĆØrent une maison adaptĆ©e au dĆ©veloppement de la communautĆ© dans la ville de Grosseto, sur une propriĆ©tĆ© offerte par la fille d’un cĆ©lĆØbre industriel italien. « Aujourd’hui, notre mission n’a pas changé » explique FranƧois Matterazzo. « Dans un monde toujours plus en rĆ©seau qui dĆ©veloppe de nouveaux instruments pour communiquer et unir, on trouve en mĆŖme temps des rĆ©alitĆ©s qui nient la dignitĆ© de l’autre, qui Ć©rigent des murs… voilĆ  pourquoi je crois que la proposition du chemin de la fraternitĆ© a plus que jamais un sens pour l’hommeĀ ! Ici Ć  Nomadelfia des familles, des prĆŖtres et des cĆ©libataires peuvent partager une vie quotidienne plus Ć  hauteur d’homme, incluant ses aspirations aux valeurs supĆ©rieures comme l’amour, l’amitiĆ©, la priĆØre et la contemplation. Elle est socialement plus riche, grĆ¢ce Ć  la variĆ©tĆ© d’expĆ©riences et d’âges qu’elle accueilleĀ Ā».
Nomadelfia_Visita Centro Focolari_c

©CSC Audiovisivi

Une communautĆ© ouverte au monde, disposĆ©e Ć  partager sa route avec d’autres charismes, comme en tĆ©moigne l’expĆ©rience en cours avec le mouvement des Focolari. « J’espĆØre – continue-t-il – que la route que nous parcourons ensemble, non seulement pour cette attente commune de la venue du pape FranƧois, et dont la prochaine Ć©tape sera la participation de nos jeunes au Genfest le 1ier mai Ć  Loppiano et le travail commun pour le projet d’une Prophetic Economy, puisse ĆŖtre un tĆ©moignage aussi pour l’Église. Le Seigneur a semĆ© de nombreuses fleurs dans ce prĆ© qu’est le monde, de nombreux charismes, alors je crois que nous devrions chercher tous les moyens pour collaborer, afin que cela enrichisse le don que chacun d’entre eux est pour l’humanité ». Et pour souligner les paroles de Materazzo, hier, dimanche 22 avril, une belle dĆ©lĆ©gation des « nomadelfiĀ Ā» composĆ©e de responsables de la citĆ©-pilote, adultes et nombreux enfants, ont visitĆ© le centre du mouvement des Focolari. Quelques heures passĆ©es ensemble sous le signe de la joie et d’un climat de grande famille.

JournƩe Mondiale de la Terre

Chaque annĆ©e le jour de l’équinoxe de printemps on cĆ©lĆØbre l’Earth Day, la plus grande manifestation en faveur de l’environnement de notre planĆØte, dĆ©cidĆ©e par les Nations Unies, dans le but de sensibiliser Ć  la protection de la terre. L’idĆ©e de la crĆ©ation d’une Ā« JournĆ©e pour la Terre Ā» fut discutĆ©e pour la premiĆØre fois en 1962. Elle a dĆ©finitivement pris forme en 1969 suite au dĆ©sastre environnemental provoquĆ© par la fuite de pĆ©trole d’un puits situĆ© au large de Santa Barbara, en Californie. Au cours des derniĆØres Ć©ditions, la JournĆ©e a impliquĆ© jusqu’à un milliard de personnes dans 192 pays du monde. Elle est ainsi devenue un Ć©vĆ©nement Ć©ducatif et informatif aux dimensions planĆ©taires sur les thĆØmes de la pollution, la dĆ©sertification, la destruction des Ć©cosystĆØmes et l’extinction des ressources non renouvelables. Mais c’est aussi une responsabilisation individuelle pour que la consommation soit raisonnable, inspirĆ©e par la protection de la Ā« Maison commune Ā» de tous les hommes.

JournƩe mondiale des vocations

Ā« Nous ne sommes pas immergĆ©s dans le hasard, ni entraĆ®nĆ©s par une sĆ©rie d’évĆ©nements dĆ©sordonnĆ©s. Notre vie et notre prĆ©sence dans le monde sont le fruit d’une vocation divine Ā». C’est le Pape FranƧois qui le rappelle dans le message pour la 55ĆØme JournĆ©e mondiale de priĆØre pour les vocations, adressĆ© en particulier aux jeunes, en programme le 22 avril sur le thĆØme :’’Écouter, discerner, vivre l’appel du Seigneur’’. Le rapport entre les jeunes, la foi et les vocations sera au centre Ć©galement du prochain synode d’octobre. Ā« A cette occasion – observe le Pape – nous aurons la possibilitĆ© d’approfondir comment, au centre de notre vie, il y a l’appel Ć  la joie que Dieu nous adresse Ā». Les jeunes et les juniors des Focolari se souviennent des paroles de Chiara Lubich, qui leur Ć©taient adressĆ©es en 1998 : Ā« Dieu appelle de faƧons diverses et variĆ©es : il appelle beaucoup avec des tĆ¢ches et des missions particuliĆØres : par exemple, il appelle les jeunes Ć  la sublime vocation du sacerdoce, Ć  ĆŖtre d’autres Christ ; il appelle des hommes et des femmes dans les parterres bariolĆ©s du jardin de l’Église que sont les Familles religieuses ; il appelle des hommes et des femmes dans les modernes mouvements ecclĆ©siaux Ć  se donner Ć  Dieu en tant que personne et d’une faƧon communautaire, ou Ć  composer des familles modĆØles, comme autant d’autres petites Ɖglises. Souvenez-vous : il appelle Ć  tout Ć¢ge. Il appelle aussi les juniors, les enfants. Il appelle sur tous les points de la terre Ā».

Chiara Lubich : Ā« Que revienne la paix Ā»

Chiara Lubich : Ā« Que revienne la paix Ā»

Ā« Pour que la paix revienne, ne cessons pas de prier. En ce moment, nous devons tous nous sentir appelĆ©s Ć  suivre avec dĆ©cision une faƧon de vie qui corrige, au moins en nous — et grĆ¢ce Ć  la communion des saints, en de nombreuses personnes — l’erreur qui a Ć©tĆ© commise. Les hommes n’ont pas fait la volontĆ© de Dieu, du Dieu de la paix, ils ont fait la leur. Nous devons prendre la dĆ©cision radicale — comme jamais nous ne l’avons fait — d’accomplir parfaitement sa volontĆ©. “Que ce ne soit pas ma volontĆ© mais la tienne qui se rĆ©alise”. Cette phrase de JĆ©sus doit revĆŖtir pour nous avoir pour nous aujourd’hui, une importance toute particuliĆØre. Par rapport Ć  elle tout le reste doit devenir secondaire. Dans notre vie, par exemple, ĆŖtre en bonne santĆ© ou malade, Ć©tudier ou servir, dormir ou prier, vivre ou mourir ne doit pas avoir une importance primordiale. L’important est de faire nĆ“tre sa volontĆ©, d’être sa volontĆ© vivante. C’est ainsi que nous vivions aux premiers temps de notre Mouvement lorsque, justement sur la toile de fond d’une autre guerre, l’Esprit Saint venait de nous faire dĆ©couvrir la valeur des choses. Face Ć  l’écroulement, provoquĆ© par la haine, Dieu s’est rĆ©vĆ©lĆ© comme l’unique idĆ©al qui ne meurt pas, qu’aucune bombe ne pouvait anĆ©antir. Dieu Amour. Cette grande dĆ©couverte a Ć©tĆ© une bombe spirituelle d’une telle portĆ©e qu’elle nous faisait littĆ©ralement oublier toutes celles qui tombaient autour de nous Ć  cause de la guerre. Nous dĆ©couvrions qu’au-delĆ  de tout et de tous, il y a Dieu qui est amour, avec sa providence qui fait concourir toute chose au bien pour ceux qui l’aiment. Nous reconnaissions le signe de son amour en toutes circonstances, mĆŖme sous les coups de la souffrance. Dieu nous aimait immensĆ©ment. Alors, comment l’aimer en retour ? Ce n’est pas celui qui dit “Seigneur, Seigneur, qui m’aime, mais celui qui fait ma volontĆ©”. Nous pouvions donc l’aimer en faisant sa volontĆ©. En vivant ainsi, nous nous sommes habituĆ©s Ć  Ć©couter avec une attention toujours plus grande, la Ā« voix intĆ©rieure Ā», la voix de la conscience qui nous soulignait la volontĆ© de Dieu exprimĆ©e de mille faƧons : Ć  travers sa Parole, nos devoirs d’état, les circonstances, nos inspirations. Nous avions la certitude que Dieu entraĆ®nerait notre vie dans une aventure divine. Une aventure que nous ignorions au dĆ©part mais dans laquelle, spectateurs et acteurs en mĆŖme temps de son dessein d’amour, nous apportions, Ć  chaque instant, la contribution de notre volontĆ© libre. Peu aprĆØs il nous faisait entrevoir les dĆ©veloppements de notre futur, en nous permettant de saisir avec certitude, le but pour lequel le Mouvement des Focolari Ć©tait en train de naĆ®tre : rĆ©aliser la priĆØre du testament de JĆ©sus : Ā« PĆØre, que tous soient un Ā», collaborer Ć  la rĆ©alisation d’un monde plus uni. Et nous pouvons vivre de cette faƧon aujourd’hui encore. Avons-nous subi un bouleversement brutal et douloureux dans notre vie ? […] Ɖprouvons-nous des moments de peur, d’angoisse de doute et mĆŖme la crainte de perdre la vie ? Ou bien menons-nous la vie habituelle avec ses obligations quotidiennes, pour le moment loin du danger ? Que pour nous tous ne comptent que ce qui a le plus de valeur : non pas une chose ou une autre mais la volontĆ© de Dieu : ĆŖtre Ć  l’écoute, lui donner la premiĆØre place dans notre cœur, notre mĆ©moire, notre esprit : avant toute chose, mettre toutes nos forces Ć  son service. Ā» Ainsi nous rectifierons, Tout au moins en nous, l’erreur qui a Ć©tĆ© commise. Alors la Christ demeurera en nous et nous serons toujours plus soudĆ©s, plus unis, plus “un”, partageant tout, priant avec efficacitĆ© les uns pour les autres et pour que la paix revienne Ā».

Dialogue et unitƩ des chrƩtiens

Dialogue et unitƩ des chrƩtiens

JesĆŗs MorĆ”n. Photo Ā© 2018 Conseil ŒcumĆ©nique des Ɖglise

“Avec le progrĆØs des moyens de transport et des techniques d’information, l’univers s’est brusquement rĆ©trĆ©ciĀ ; les distances ont cessĆ© d’être un obstacle aux contacts entre les hommes les plus diversĀ Ā». Et pourtant cette multiplication des relations « dĆ©bouche la plupart du temps sur une multiplication des barriĆØres et des incomprĆ©hensionsĀ Ā». L’intervention de JesĆŗs MorĆ”n Ć  GenĆØve sur le dialogue, caractĆ©ristique Ć©mergente de notre Ć©poque, bien qu’encore inachevĆ©e,Ā  dĆ©bute par la citation de ces propos de Roger Bastide, anthropologue franƧais, qui a vĆ©cu au siĆØcle dernier. « L’humanitĆ© est plus que jamais proche d’être elle-mĆŖme, mais elle se voit dans l’obligation de constater son incapacitĆ© Ć  rĆ©pondre Ć  sa vocationĀ Ā». Le contexte est celui d’un Ć©vĆ©nement suscitĆ© pour rappeler la riche collaboration et l’amitiĆ© entre le Mouvement des Focoalri et Chiara Lubich et Le Conseil ŒcumĆ©nique des Ɖglises, l’organisme, crƩƩ en 1948, qui a fait du dialogue le principal instrument d’une effective recherche d’unitĆ© entre les Ɖglise ChrĆ©tiennes. Le dialogue – soutient le coprĆ©sident des Focolari – est si enracinĆ© dans la nature humaine que dans toutes les cultures, occidentales et orientales, nous pouvons en trouver les « sourcesĀ Ā». Pour les chrĆ©tiens, JĆ©sus lui-mĆŖme est la « clé » du dialogueĀ : l’amour rĆ©ciproque, perdre sa propre vie par amour jusqu’à l’abandon.Ā» Quels sont les points forts d’une culture du dialogueĀ ? – se demande MorĆ”n -. Le premier est que le dialogue est inscrit dans la nature de l’homme. L’homme devient davantage homme dans le dialogueĀ Ā». Le deuxiĆØme est que « dans le dialogue chaque homme est complĆ©tĆ© par le don de l’autre. Nous avons besoinĀ  les uns des autres pour ĆŖtre nous-mĆŖmes. Dans le dialogue je fais don Ć  l’autre de mon altĆ©ritĆ©, de ma diversité ». De plus « chaque dialogue est toujours une rencontre personnelle. Il n’est pas Ā seulement fait de paroles ou de pensĆ©es, mais il consiste Ć  donner notre propre ĆŖtre. Le dialogue n’est pas une simple conversation, ni une discussion, mais quelque chose qui touche au plus profond des interlocuteursĀ Ā». Et d’ajouter: ā€œLe dialogue exige silence et Ć©couteā€ et ā€œconstitue une expĆ©rience existentielle, parce que nous y risquons nous-mĆŖmes, notre vision des choses, notre « identité », y compris culturelle, ecclĆ©siale, qui toutefois ne sera pas perdue mais enrichie dans son ouvertureĀ Ā». « Le dialogue authentique n’est pas sans lien avec la vĆ©ritĆ©, il est toujours un approfondissement de la vĆ©ritĆ©. […] Chacun participe et partage avec les autres sa propre relation Ć  la vĆ©ritĆ©, qui est une pour tousā€. « Le dialogue – poursuit MorĆ”n – exige beaucoup de volontĆ©. Comme le dit Chiara Lubich, il s’agit de « Se faire un de la maniĆØre la plus profondeĀ Ā». Le modĆØle sublime et ineffable de ce dynamisme d’amour est, nous le savons, JĆ©sus AbandonnĆ©. Il reprĆ©sente vraiment le risque de l’altĆ©ritĆ© qui conduit Ć  la rĆ©ciprocitĆ©. […] Ā En se perdant par amour, Il a gagnĆ© pour nous et en nous un espace Ć©ternel de lumiĆØre et de VĆ©rité : l’Esprit SaintĀ Ā». Enfin le dialogue n’est possible qu’entre personnes vraies Ā», sur la base d’une loi, « celle de la rĆ©ciprocitĆ©, où il trouve son sens et sa lĆ©gitimité ». JesĆŗs MorĆ”n dĆ©crit ensuite un aspect ultĆ©rieur, mis en Ć©vidence par la contribution spĆ©cifique des Focolari Ć  la cause de l’unitĆ© des chrĆ©tiens: le ā€œdialogue de la vieā€. Celui-ci conduit Ć  « vivre des relations fondĆ©es sur l’Évangile, sur l’échange d’expĆ©riences, sur tout ce que l’on a de plus prĆ©cieux Ć  Ā partager avec nos frĆØre et sœurs appartenant Ć  une autre Ɖglise Ā».Ā  Citant les paroles du cardinal Walter Kasper, Ć©vĆŖque et thĆ©ologien catholique, prĆ©sident du Conseil Pontifical pour la Promotion de l’UnitĆ© des ChrĆ©tiens (« L’œcumĆ©nisme de l’amour et l’œcumĆ©nisme de la vĆ©ritĆ©, qui ont assurĆ©ment toute leur importance, doivent se concrĆ©tiser au moyen d’un œcumĆ©nisme de la vieĀ Ā»), MorĆ”n fait observerĀ : « Il faut se convaincre que cette dimension vitale du dialogue n’est pas dĆ©pourvue de pensĆ©e thĆ©ologique, mais elle se situe Ć  un niveau fondamental et plus radical, Ć  partir duquel, et seulement Ć  partir duquel, on peut accĆ©der, dans un second temps et avec un vĆ©ritable profit, au niveau de la raison thĆ©ologiqueĀ Ā». « Le dialogue – conclutĀ  Ā MorĆ”n – est le rythme des relations trinitaires. En lui il y a un Ć©change continuel des rĆ“les et des dons. […] Rien n’est perdu. Dans le risque du dialogue se joue le tout de notre personne et de celle de l’autre, dans l’espace transcendant de l’Esprit qui nous unit. En lui il y a donc toute l’humanitĆ©. Celui qui dialogue fait l’histoireĀ Ā». Foto gallery: https://oikoumene.photoshelter.com/galleries

Religions en dialogue: prophƩtie et mission

L’Institut Universitaire Sophia (IUS) a accueilli, le 16 avril dernier, la cinquiĆØme Ć©tape du projet de dialogue et collaboration Wings of Unity, qui a mobilisĆ© des professeurs et des spĆ©cialistes du monde chrĆ©tien et musulman. Aux cĆ“tĆ©s de l’IUS, l’Islamic Centre of England de Londres et le Risalat International Institute de Qum sont aussi promoteurs. Au cours de ce projet, codirigĆ© par Piero Coda et Mohammed Shomali, quelques pistes innovantes ont Ć©tĆ© explorĆ©es dans le cadre du dialogue interreligieux, Ć  travers des sĆ©minaires, des confĆ©rences publiques, des universitĆ©s d’étĆ© et diverses publications. La journĆ©e d’étude s’est dĆ©roulĆ©e dans le contexte plus large de la visite organisĆ©e du 15 au 18 avril dans la CitĆ© pilote de Loppiano, où se trouve aussi l’Institut Universitaire Sophia. Au cours de ces journĆ©es, le groupe d’amis musulmans a eu la possibilitĆ© de connaĆ®tre de faƧon plus approfondie l’originale cohabitation multiculturelle animĆ©e par le charisme de Chiara Lubich. Source: Institut Universitaire Sophia https://vimeo.com/265783668

Genfest 2000 : une vague de ā€˜ā€™LumiĆØre’’

Genfest 2000 : une vague de ā€˜ā€™LumiĆØre’’

Ā« 18 annĆ©es sont dĆ©jĆ  passĆ©es mais la force de cet Ć©vĆ©nement nous remue encore nous tous qui y avons participĆ©. J’étais arrivĆ© Ć  Rome en dĆ©cembre ā€˜99, juste quelques mois avant. Une pĆ©riode commenƧait pour moi, pendant laquelle j’allais travailler comme illustrateur au Centre Gen international, en prĆ©paration au Genfest. Je ne pouvais pas encore imaginer quelles surprises m’aurait rĆ©servĆ©es cette annĆ©e-lĆ  ! Un jour de fĆ©vrier, alors que je me trouvais seul avec ma guitare, je pensais Ć  Chiara ā€˜ā€™Luce’’ Badano : c’était une gen comme nous, morte dix annĆ©es auparavant, et dans les derniers moments de sa vie, elle avait offert sa douleur pour la rĆ©ussite du Genfest. J’ai alors eu l’inspiration, je ne me l’explique toujours pas aujourd’hui, de composer une chanson qui lui est dĆ©diĆ©e : ā€˜ā€™Cours, cours, dis-moi qu’il n’y a rien Ć  craindre. Cours, cours, brille, brille maintenant que ta lumiĆØre est en moi’’. Je ne pouvais que l’intituler :’’Luz’’, lumiĆØre. Le jour suivant, Ć  Loppiano, il y avait au programme le premier d’une sĆ©rie de rendez-vous avec le groupe qui devait s’occuper de la musique. Il s’agissait de choisir les quatre chansons officielles du Genfest. Un peu tendu, je proposai aussi celle-ci, en la chantant devant tout le monde. ā€˜ā€™Luce’’ fut choisie, et depuis lors, jusqu’à aujourd’hui, elle a Ć©tĆ© chantĆ©e et traduite en diffĆ©rentes langues, devenant le symbole d’une expĆ©rience faite justement par Ć©normĆ©ment de jeunes, selon l’exemple de Chiara badano, qui en 2010 a Ć©tĆ© proclamĆ©e bienheureuse. Longtemps aprĆØs, ses parents, Maria Teresa et Ruggero, m’ont dit en m’embrassant :’’Tu as trouvĆ© la meilleure faƧon de la faire connaĆ®tre, car qui chante, prie deux fois !’’. Ce Genfest, le premier organisĆ© entiĆØrement par nous, les jeunes, Ć©tait un rĆ©el dĆ©fi, une expĆ©rience d’unitĆ© entre nous et de maturitĆ©. Au moment du choix d’un logo, je fis une proposition, le signe d’une vague qui serait restĆ©e incessante dans le temps. Et, autre grand cadeau, ce logo fut aussi choisi ! Tout Ć©tait prĆŖt pour le 17 aoĆ»t. De bon matin, nous Ć©tions dĆ©jĆ  sur le podium pour le sound check, et les derniers prĆ©paratifs. Avant de commencer, 25 mille personnes attendaient de pouvoir entrer dans le Stade. Trois, deux, un…avec une percussion aux rythmes divers et un son lĆ©ger et incessant, comme le battement cardiaque, finalement dĆ©butait ce que nous prĆ©parions depuis des mois. Un programme riche pour montrer aux jeunes du monde entier que l’unitĆ© Ć©tait possible. Vers 18:30, c’était Ć  mon tour avec une chanson que j’avais composĆ©e au Costa Rica quatre ans auparavant (ā€˜ā€™Un sourire suffit’’). L’histoire de Chiara ā€˜ā€™Luce’’ Badano, prĆ©sentĆ©e comme un exemple de saintetĆ© Ć  seulement 18 ans, tandis que passaient les photos de son visage lumineux et souriant sur grand Ć©cran, fut accueillie dans un silence absolu. On croyait vivre un moment d’éternitĆ©. Tout de suite aprĆØs, les premiers accords de ā€˜ā€™Luce’’. Et enfin, le moment le plus attendu, la proposition de Chiara Lubich :’’L’idĆ©e d’un monde plus uni pour lequel de nombreux jeunes se battent aujourd’hui, ne sera plus seulement une utopie, mais deviendra, avec le temps, une grande rĆ©alitĆ©. Et le futur est surtout entre vos mains’’. Et donc le lancement du’’Projet Afrique’’. Mais ce n’était pas encore terminĆ©, le grand rendez-vous des JMJ, les 19 et 20 aoĆ»t sur l’esplanade de Tor Vergata, avec Jean-Paul II. Une autre journĆ©e historique avec deux millions de jeunes Ć  qui ni la chaleur du jour ni le froid de la nuit n’avaient entamĆ© la joie d’être ensemble. Inoubliable la consigne du Pape :’’N’ayez pas peur d’être les saints du troisiĆØme millĆ©naire’’. Avant de rentrer au Costa Rica en dĆ©cembre de cette annĆ©e-lĆ , j’ai eu la possibilitĆ© de saluer personnellement Chiara Lubich et de lui laisser un souvenir de cette expĆ©rience magique que j’avais vĆ©cue cette annĆ©e-lĆ  : un petit livret. Mais les cadeaux n’étaient pas terminĆ©s pour moi : aprĆØs plusieurs annĆ©es, j’ai rencontrĆ© une fille autrichienne qui avait comme moi participĆ© Ć  ce Genfest, Tina. Maintenant, elle est devenue ma femme !’’

Sandro Rojas Badilla

Ecoute : ā€˜ā€™Un sourire suffit’’ (Basta un sorriso) Ecoute : ā€˜ā€™Luz’’ Photo: Sandro Rojas Badilla

Nous, musulmans et chrƩtiens, ensemble

Nous, musulmans et chrƩtiens, ensemble

Nous sommes nĆ©s chacun dans une famille traditionnelle et conservatrice de Tlemcen, une ville trĆØs ancienne, berceau de la culture arabo-musulmane – raconte Farouk. Nous sommes mariĆ©s depuis 42 ans, avons trois enfants et deux petits enfants. Au cours de notre premiĆØre annĆ©e de mariage, comme beaucoup de couples, nous avons dĆ©couvert que nous avions des caractĆØres diffĆ©rents et cela n’a pas Ć©tĆ© sans causer quelques frictions. Notre rencontre avec le Mouvement des Focolari nous a fait comprendre que nous devions prendre le chemin d’un amour vrai. Cette expĆ©rience nous a comblĆ©s de l’amour de Dieu et nous a permis de faire les premiers pas l’un vers l’autre. Nous avions un tel dĆ©sir de connaĆ®tre en profondeur la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, que notreĀ  vie Ć  commencĆ© Ć  se dĆ©rouler entre Oran, où l’on habitait, et Tlemcen où se trouve le centre de rencontre du mouvement. Nous nous sommes mis Ć  partager notre foi musulmane et Ć  comprendre comment incarner la spiritualitĆ© de l’unitĆ© dans notre credo. A Oran, une petite communautĆ© s’est formĆ©e autour de nous et notre maison est devenue un lieu de rencontre, un « PhareĀ Ā» comme Chiara Lubich elle-mĆŖme a voulu l’appeler. De nombreux musulmans ont connu le focolare: nourris et enrichis par un amour surnaturel, nous avons commencĆ© Ć  mettre tout en commun. Au dĆ©but des annĆ©es 1990, le contexte guerrier qui secouait notre pays nous rappelait les circonstances analogues de la naissance du Mouvement, et la dĆ©couverte de Dieu comme unique idĆ©alĀ Ā». « Avec l’adolescence de nos enfants – poursuit SchĆ©hĆ©razad – nous avons traversĆ© une pĆ©riode mouvementĆ©e. Nous avons cherchĆ© Ć  vivre avec eux la concertation et le dialogue, mais surtout Ć  leur prodiguer notre amour. Nous pouvons dire qu’avec nos deux aĆ®nĆ©s nous avons rĆ©ussi Ć  crĆ©er une relation basĆ©e sur la franchise. Dans la communautĆ© du focolare j’entendais des tĆ©moignages où l’on parlait de Dieu Amour. J’apprenais petit Ć  petit Ć  m’abandonner avec confiance Ć  Dieu, Ć  sa misĆ©ricorde. En suivant ce cheminement spirituel, je me suis libĆ©rĆ©e de mon moi, des peurs que j’éprouvais dans ma relation avec les autres. L’engagement Ć  mettre Dieu Ć  la premiĆØre place est certes personnel, mais nous avons choisi de le vivre comme famille. ReconnaĆ®tre nos propres limites et celles de l’autre est un exercice continu, il faut sans cesse se remettre dans l’amour, se demander pardon et recommencerĀ Ā». Ā« En Islam – explique Farouk – la priĆØre est un moment solennel. Avant nos priĆØres n’étaient pas rĆ©guliĆØres et chacun les faisait de son cĆ“tĆ©. Maintenant nous cherchons Ć  les faire ensemble, par amour, et non par obligation. De nombreux jeunes subsahariens viennent Ć©tudier en AlgĆ©rie. Parmi ceux-ci quelques uns frĆ©quentent le focolare. L’un d’entre eux, chrĆ©tien, a vĆ©cu chez nous pendant un an et demi, et avec lui nous avons construit une relation si profonde qu’il nous considĆ©rait comme sa seconde familleĀ ; souvent nous lui prĆŖtions notre voiture pour qu’il puisse se rendre Ć  la messeĀ Ā». « Dans la communautĆ© des Focolari – c’est Ć  nouveau SchĆ©hĆ©razad qui parle – il y a un Ć©change sincĆØre et sans Ć©quivoque sur la foi. Nous avons appris Ć  connaĆ®tre la foi chrĆ©tienne. Chaque Ć©change se fait dans le respect de chacun, avec un amour dĆ©sintĆ©ressĆ©, qui ne prĆ©tend pas convertir l’autre, mais l’aider Ć  ĆŖtre plus lui-mĆŖme. Lorsque nous rencontrons un chrĆ©tien, il est naturel pour nous Ā de voir en lui un frĆØre Ć  aimer. Nous ne sommes pas nĆ©s pour vivre dans la rivalitĆ©, mais pour bĆ¢tir un projet commun. Construire l’unitĆ© n’est pas une chose acquise une fois pour toutes, mais un engagement Ć  renouveler continuellement. Ensemble, musulmans et chrĆ©tiens, nous pouvons avancer vers « l’Un qui unifieĀ Ā». Dans notre vie, grĆ¢ce Ć  Chiara Lubich, nous avons compris que cet Un unificateur se rĆ©alise si deux frĆØres, deux sœurs, s’aiment, prĆŖts aussi Ć  donner leur vie l’un pour l’autreĀ Ā».