Mouvement des Focolari
Ensemble pour donner espoir

Ensemble pour donner espoir

On en parlera samedi 21 avril de 16h00 Ć  19h00 au cours de l’évĆ©nement Ā« ensemble pour donner espoir. ChrĆ©tiens et Musulmans en chemin dans le charisme de l’unitĆ© Ā», organisĆ© par le mouvement des Focolari, où participeront environ 600 personnes de 23 pays, de confessions chrĆ©tienne et musulmane, au centre mariapolis de Castel Gandolfo (RM) du 19 au 22 avril. Dans un contexte social marquĆ©, surtout en Occident, par la peur de la diffĆ©rence, les prĆ©jugĆ©s et les mĆ©fiances, qui bĆ¢tit des murs et prononce des paroles qui alimentent la lutte et la sĆ©paration, il est nĆ©cessaire de lancer un message Ć  contrecourant et jette des semences d’espoir par le tĆ©moignage d’un engagement partagĆ© entre chrĆ©tiens et musulmans unis pour la paix, la solidaritĆ©, le dĆ©veloppement, l’harmonie, entre personnes de fois, de cultures et de traditions diffĆ©rentes. Vivre ensemble dans la concorde, le respect, la solidaritĆ© et la paix, c’est possible. Et mĆŖme travailler ensemble est possible, partager des buts communs et coopĆ©rer pour y arriver, sans affaiblir la propre identitĆ© et le patrimoine de valeurs de chacun, mais tout cela dans une confrontation loyale et franche en renforƧant la connaissance rĆ©ciproque et le respect par le choix de ce qui unit et non pas ce qui divise. Une voie stimulĆ©e par le charisme de l’unitĆ© de Chiara Lubich, et d’où elle tire toute son Ć©lan. Dans son discours Ć  la mosquĆ©e Malcom X de Harlem (New York), le 18 mai 1997, Chiara, qui faisait un pacte pour travailler ensemble pour la paix et l’unitĆ© avec l’Imam Wallace Deen Mohammed et la communautĆ© musulmane prĆ©sente alors, disait : Ā« J’ai fait ici l’expĆ©rience d’une profonde fraternitĆ©. C’est quelque chose d’extraordinairement beau qui ne peut venir que de Dieu. Il a vraiment fait de nous une seule famille dans le but qu’Il connait. Ā» Et sur la base de ce chemin de communion elle expliquait : Ā« Ce qui est prĆ©sent dans presque toutes les religions, mĆŖme si dans des versions diverses, est ce que l’on appelle la RĆØgle d’or : Ā«Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse Ć  toi-mĆŖme Ā». Cette RĆØgle d’or suffirait pour garantir notre lien d’amour avec tout prochain, et cet amour suffirait pour faire de l’humanitĆ© une seule famille Ā». Sur les traces de cette expĆ©rience et des initiatives pour le dialogue islamo-chrĆ©tien qui sont nĆ©es dans diffĆ©rents pays, la rencontre Ć  Castel Gandolfo veut ĆŖtre un nouveau pas en avant dans le chemin vers la fraternitĆ© universelle, un signe d’espĆ©rance pour l’humanitĆ©. ā€œL’éducation religieuse est attention Ć  la paixā€, affirme Adnane Mokrani, professeur Ć  l’UniversitĆ© Pontificale GrĆ©gorienne et Ć  l’Institut Pontifical des Ć©tudes arabes et islamiques (PISAI) ainsi que prĆ©sident du Cipax, qui participera au congrĆØs. Ā« Dans la mĆŖme ligne, il ne doit y avoir aucune sĆ©paration mais solidaritĆ©, collaboration, unitĆ© entre les hommes de diffĆ©rentes fois qui sont appelĆ©es Ć  travailler ensemble pour le bien commun de l’humanitĆ©, et se mettre au service de tout le monde sans distinction Ā». Au cours de cet espace ouvert interviendront entre autres Maria Voce, PrĆ©sidente du mouvement des Focolari, le cardinal Jean-Louis Pierre Tauran, PrĆ©sident du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux, Abdullah el Radwan, Responsable du Centre Islamique Culturel d’Italie, Izzedin Elzi, imam de Florence et prĆ©sident UCOII, Piero Coda, PrĆ©sident de l’Institut Universitaire Sophia, Mohammed Shomali, directeur du Centre Islamique de Londres. De nombreuses expĆ©riences de dialogue et de collaborations fĆ©condes seront prĆ©sentĆ©es durant cet espace, en tant que fragments d’unitĆ© Ć  multiplier.

Giordani: ā€œVraiment, la vie est belle!ā€

Giordani: ā€œVraiment, la vie est belle!ā€

20 avril 1979 – Comme tout chrĆ©tien, mon amour revient Ć  chaque instant au Seigneur et Le contemple avec amour et crainte. Quelquefois, cependant, il entre en confidenceĀ : il ne rĆ©prime pas sa vocation Ć  la plaisanterie. Et ce matin, Ć  la messe, tout Ć  coup une invocation m’est venue Ć  l’espritĀ : « Tu es le Tout-PuissantĀ Ā». Et immĆ©diatement aprĆØs, mon faible pour la poĆ©sie a cherchĆ© une rimeĀ : « Je suis le tout-capable-de-rienĀ Ā». Mais je me suis tout de suite rappelĆ© que, si je ne suis rien, et que je reƧois Dieu en moi, j’assume une valeur divine. Ā 5 novembre 1979 – Souvent me vient Ć  l’esprit la fin de ma vie qui approche. Mais elle ne se prĆ©sente pas dans l’obscuritĆ© ni la tristesse. Elle vient comme une lumiĆØre qui met en valeur la grandeur et la beautĆ© de la vie et donc de son Auteur, qui ne pouvait pas ĆŖtre un pĆØre plus bienveillant et plus grand que ce qu’Il est. En considĆ©rant certaines pĆ©riodes, mon existence a Ć©tĆ© dure, crue, dĆ©solĆ©eĀ : la misĆØre, les guerres, les trahisons, les vanitĆ©s… ; mais dans son ensemble elle me paraĆ®t un prodige – presque une dĆ©monstration – de la paternitĆ© de DieuĀ : 86 ans de vie, mĆŖme avec les blessures toujours prĆ©sentes de la guerre, les luttes politiques, les difficultĆ©s Ć©conomiques, les incomprĆ©hensions subies et dĆ©passĆ©es, les faiblesses physiques, etc. Dans l’ensemble je la vois comme une dĆ©faite de la mort, une opĆ©ration utile et joyeuse, qui m’a donnĆ© la possibilitĆ© de faire plus de bien que de mal, où j’ai fait l’expĆ©rience d’émotions extraordinaires, de succĆØs, d’amitiĆ©s, de voyages, d’élĆ©vations mystiques, de leƧons de patience et de foi. Je n’en finis pas de remercier le dispensateur de tant de biens, qu’Il m’a donnĆ©s gratuitement. En somme, mĆŖme au milieu des ombres et des deuils, ma vie a Ć©tĆ© belle et futĀ  un don digne du CrĆ©ateurĀ : et cette constatation de mon esprit que je vĆ©rifie tous les jours me prouve que la foi religieuse est vraie, elle qui m’a Ć©clairĆ© et que j’ai toujours voulue –Ā  et cherchĆ© Ć  vivre. Vraiment, la vie est belle, et sa beautĆ© prouve l’absurditĆ© de la politique et de la conduite personnelle de ceux qui travaillent pour la rendre laide (guerres, heurts, terreurs, profits, hĆ©donisme, avarice, luxure), sans parler de toutes les dĆ©formations et des maux inventĆ©s par la stupiditĆ©, qui est l’intelligence de l’Ennemi de l’homme.   Source:Ā Igino Giordani, Journal de feu, Nouvelle CitĆ©, 2005 (1980) BrochureĀ : en souvenir de sa mort, le Centre qui a pris son nom a publiĆ© une brochure pour diffuser et approfondir la connaissance d’ Igino Giordani ainsi que son parcours historique et spirituel. Pour information: info@iginogiordani.info Giordani su Facebook  

World Peace Forum Ć  Toronto

World Peace Forum Ć  Toronto

ā€œLeadership for Peaceā€, c’est le titre de la XII ĆØme Ć©dition de World Peace Forum, du 19 au 22 avril. Ce Forum international met en contact et rassemble chaque annĆ©e des centaines de jeunes militant pour la promotion, dans leurs pays respectifs, d’initiatives pour la paix. AprĆØs les rĆ©centes Ć©ditions qui ont eu lieu successivement au Caire (Ɖgypte), Ć  Florianopolis (BrĆ©sil) et Madaba (Jordanie), c’est dĆ©sormais au tour de Toronto (Canada) d’accueillir l’évĆ©nement, avec un riche programme de dĆ©bats, de recherches et analyses pour le dĆ©veloppement, d’échanges de bonnes pratiques, de modĆØles de rĆ©solutions des conflits, de repĆ©rage de valeurs et stratĆ©gies communes en vue de crĆ©er un rĆ©seau de leaders motivĆ©s pour construire la paix dans le monde. Le forum 2018 s’adresse particuliĆØrement aux dirigeants, aux administrateurs publics et privĆ©s, aux enseignants, aux formateurs, aux prĆ©sidents d’ONG, aux responsables religieux et d’agences gouvernementales, aux militants et membres de mouvements qui travaillent en faveur du dialogue, de la paix et du dĆ©sarmement.   Pour information: www.worldpeaceforum.org  

Le Conseil œcumĆ©nique des Ɖglises fĆŖte ses 70 ans

Le Conseil œcumĆ©nique des Ɖglises fĆŖte ses 70 ans

« Cheminer ensemble, en servant la justice et la paixĀ Ā». FidĆØle Ć  cet objectif, le Conseil œcumĆ©nique des Ɖglises, l’organisme qui œuvre pour le dialogue entre les diffĆ©rentes Ɖglises chrĆ©tiennes, s’apprĆŖte Ć  cĆ©lĆ©brer le 70ĆØme anniversaire de sa constitution, fondĆ©e en 1948. Au cours de cette annĆ©e se prĆ©senteront diverses occasions de prendre en considĆ©ration les rĆ©sultats du travail rĆ©alisĆ© pour l’unitĆ© des chrĆ©tiens, et en mĆŖme temps de renouveler l’engagement Ć  relever les dĆ©fis Ć  venir, en vue d’une pleine communion, pour mieux rĆ©pondre Ć  l’appel de Dieu Ć  l’unitĆ© de la famille humaine, Ć  la justice et Ć  la paix dans le monde. Parmi les Ć©vĆ©nements, le 18 avril Ć  GenĆØve (Suisse), le Mouvement des FocolariĀ  Ā organise une manifestation pour rappeler la riche collaboration et l’amitiĆ© entre Chiara Lubich et le Mouvement des Focolari et le Conseil ŒcumĆ©nique des Ɖglises. Au programme, parmi les intervenants, la relation du Pasteur Olav Fykse Tveit, SecrĆ©taire gĆ©nĆ©ral du Conseil et celle de JesĆŗs MorĆ”n, coprĆ©sident du Mouvement des Focolari. Voir l’Ć©vĆ©nement en streaming  

Mouvements ecclĆ©siaux, incarnation de l’Évangile

Mouvements ecclĆ©siaux, incarnation de l’Évangile

ā€œLa dimension institutionnelle et la dimension charismatique, dont les Mouvements sont une expression significative (…) sont coessentiels Ć  la constitution divine de L’Église fondĆ©e par JĆ©sus, parce qu’ensembleĀ  ils visent Ć  rendre prĆ©sent le mystĆØre du Christ et son œuvre de salut dans le mondeĀ Ā». Il y a vingt ans – c’était Ć  la PentecĆ“te 1998 – s’adressant aux 250Ā 000 membres de 50 mouvements et communautĆ©s venus Ć  Rome pour le CongrĆØs Mondial des Mouvements EcclĆ©siaux, Jean-Paul II clarifiait pour la premiĆØre fois quelle est, au sein de l’Église, la placeĀ  des nombreuses rĆ©alitĆ©s nĆ©es des charismes. Depuis, partout dans le monde, des milliers d’initiatives ont nourri le chemin de communion entre les mouvements. Lors de la rencontre qui s’est dĆ©roulĆ©e Ć  Castelgandolfo – du 5 au 8 avril – intitulĆ©e « Communion – Une promesse qui a vingt ansĀ Ā» sont intervenus des membres du Mouvement des Focolari de diverses provenances gĆ©ographiques qui collaborent avec diffĆ©rentes rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales et qui ont mis en valeur les fruits de ce parcours, en donnant un nouvel Ć©lan Ć  l’engagement pour l’unitĆ©. ā€œLe mot coessentiel renvoie Ć  la nature de l’Église – souligne Marc St Hilaire, conseiller au sein du Mouvement des Focolari, ainsi que Margaret Karram, pour la communion dansĀ  l’Église Catholique -. Ce qui veut dire qu’il ne peut y avoir d’Église sans son institution, pas plus que d’Église sans les Ā charismesĀ Ā». L’aprĆØs-midi du 7 avril, ouvert aux reprĆ©sentants d’autres instances charismatiques, a fait place Ć  un moment de rĆ©flexion. « C’est l’Esprit qui nous le demandeĀ Ā» affirme Salvatore Martinez, prĆ©sident du Renouveau dans l’Esprit-Saint en Italie, selon lequel « la communion est un grand dĆ©fi Ć  l’intĆ©rieur des rĆ©alitĆ©s charismatiques, au sein de l’Église Ā», et Ā l’amitiĆ© spirituelleĀ Ā«naĆ®t dans l’Eprit et c’est un don merveilleuxĀ Ā». ā€œChiara Lubich (fondatrice des Focolari) a donnĆ© quelques indications pour entretenir la communion – prĆ©cise Margaret Karram -. Avant tout construire des relations personnelles, non pas avec les mouvements en soi, mais avec les personnes qui en font partie. Ensuite prier les uns pour les autres, offrir nos maisons pour des rencontres et des activitĆ©s, travailler ensemble Ć  diverses initiatives sociales et ecclĆ©siales et leur faire une place dans nos organes de presseĀ respectifsĀ». Pour dĆ©velopper un dialogue fructueux – explique le PĆØre Michael Marmann, ancien prĆ©sident gĆ©nĆ©ral du Mouvement Schoenstatt – « la technique ne sert pas. Ce dialogue doit ĆŖtre inspirĆ© de l’intĆ©rieur, ou bien par l’amourĀ Ā», avec la conscience que la diversitĆ© est une richesse et que la communion et la coresponsabilitĆ© sont des options incontournables. C’est de lĆ  que naissent les initiatives qui ont fleuri dans le monde. Parties d’un petit groupe, l’expĆ©rience d’Ensemble pour le Mexique a rĆ©ussi en 2015 Ć  mobiliser 5000 personnesĀ  de 60 mouvements dĆ©sireux de faire quelque chose pour leur Pays. « Ils sont actuellement en train de prĆ©parer l’évĆ©nement de 2019 avec 80 mouvements – raconte Margaret Karram – tandis que dans d’autres PaysĀ  on mĆØne ensemble des activitĆ©s pour la protection de l’environnement ou en faveur du Ā dĆ©sarmement, au Moyen-Orient on prie pour la paix, en Italie on a organisĆ© des concerts pour rĆ©colter des fonds pour les Pays pauvres ou en guerreĀ Ā». Selon Don Angelo Romano, Recteur de la basilique St BartholomĆ©e Ć  Rome et du bureau des relations internationales de la communautĆ© Sant ā€˜Egidio, « Il y a quelques secteurs où notreĀ  collaboration doit grandirĀ : en tant que chrĆ©tiens nous ne pouvons pas ne pas nous interroger sur le phĆ©nomĆØne migratoire et ne pas prendre des initiatives communes. Un autre thĆØme Ć  approfondir concerne les conflits qui engendrent pauvretĆ©s et souffrances et diffusent un message contraire Ć  l’Évangile, selon lequel on ne peut pas vivre ensemble si l’on est diffĆ©rents, alors que nous nous croyons que l’Évangile est ferment d’unitĆ© et de paix et que les chrĆ©tiens sont appelĆ©s Ć  offrir des perspectives nouvellesĀ Ā». Du reste l’œuvre des mouvements consiste Ć  incarner l’Évangile: ā€œNous sommes la rĆ©ponse – affirme Martinez – Ć  cette dichotomie que beaucoup voudraient instaurer entre l’enseignement et la misĆ©ricorde, parce que la thĆ©ologie de l’Esprit se rĆ©alise par la vieā€. Et la proposition d’une Ɖglise pauvre et missionnaire n’est pas en contradiction avec la dimension doctrinale, mais elle en fait partieĀ : « C’est ce dialogue avec le monde et la modernitĆ© que le Concile Vatican II avait prophĆ©tisĆ© – dit Martinez -, que Paul VI chercha le premier Ć  incarner et Ć  sa suite tous les pontifes qui ont accompagnĆ© notre histoire. C’est de cette synthĆØse originale que le pape nous demande de tĆ©moigner: un enseignement qui s’incarne dans l’histoireĀ Ā». Dans cette perspective, vingt ans aprĆØs leur investiture en 1998, les mouvements ecclĆ©siaux apparaissent toujours plus comme ā€œla rĆ©ponse providentielle aux besoins de notre tempsā€. Une rĆ©ponse qui suppose un travail constant pour l’unitĆ©, en vue d’offrir le visage du Christ aux pĆ©riphĆ©ries des rĆ©alitĆ©s humaines.   Claudia Di Lorenzi          

DubaĆÆ : le top du top

DubaĆÆ : le top du top

Le Burj Khalifa, gratte-ciel de 830 mĆØtres et de 10 Ć©tages avec belvĆ©dĆØre, est encore, pour l’instant, la plus haute structure jamais rĆ©alisĆ©e par l’homme, dominant une immense fontaine Ć©clairĆ©e par des rayons laser qui dansent au rythme de la musique. Tant que ce record ne sera pas dĆ©passĆ©, sans doute par la Kingdom Tower de Gedda (200 Ć©tages), ou par un autre des gratte-ciel en construction dans les divers endroits du monde, se tenir « at the topĀ Ā» au sommet, et regarder d’en haut les bĆ¢timents de luxe et les constructions ultramodernes, restera la caractĆ©ristique toute particuliĆØre de DubaĆÆ. La ville, ces derniĆØres annĆ©es, a vu un trĆØs grand pourcentage de migration, parmi les plus forts au monde, avec une marĆ©e de personnes venant de tous les coins de la terre surtout en recherche de travail. Le rĆ©sultat est un laboratoire cosmopolite original, non sans difficultĆ©s, spĆ©cialement pour les travailleurs Ć©trangers. Au milieu de cette ā€œforĆŖtā€ de gratte-ciels et de ciment, vit une petite communautĆ© du focolare, surtout composĆ©e de personnes qui, comme de nombreuses autres, ont dĆ» laisser derriĆØre elles les incertitudes qu’elles vivaient dans leur pays respectifs pour arriver Ć  DubaĆÆ Ć  la recherche d’une vie meilleure pour leur famille. Le mois de fĆ©vrier dernier, cette communautĆ© a accueilli avec grande joie l’arrivĆ©e de RomĆØ (des Philippines), Fadia et Susanne (Jordanie) et Mourad (Syrie), avec Alexandre (Italie), qui s’est joint au groupe pendant quelques jours. Un « focolare temporaireĀ Ā» s’est ainsi constituĆ© pour une durĆ©e de trois semaines. Ils racontent : ā€œNous avons Ć©tĆ© accueillis Ć  l’aĆ©roport par un petit groupe de personnes aux visages rayonnants et chacun de nous a reƧu une fleur de bienvenue ! Nous nous sommes tout de suite sentis chez nous. Le matin suivant, un message mail nous est arrivĆ© de Maria Voce, la prĆ©sidente des FocolariĀ : « Que JĆ©sus, toujours parmi vous, soit le don le plus beau pour ceux que vous rencontrerezĀ Ā». C’est devenu un programme clair pour nos semaines d’immersion au cœur de cette communautĆ©. Sur la pointe des pieds nous avons commencĆ© Ć  prendre contact avec les personnes les unes aprĆØs les autres en nous rendant chez elles, Ć  l’église, dans les stations de mĆ©tro, aux restaurants et dans quelques centres commerciaux des alentours. Ils venaient avec des cadeaux Ć  partager avec tout le monde. Chaque moment de la journĆ©e, mĆŖme jusque tard le soir, partout, c’était une bonne occasion de construire le refuge temporaire de JĆ©sus au milieu de nous, la rĆ©alitĆ© que nous voulions apporter Ć  tous. Et la joie explosait Ć  chaque rencontreĀ !Ā Ā». Au programme, une mariapolis de deux jours. « Nous savions que notre prĆ©sence Ć  DubaĆÆ Ć©tait pour nous mettre au service. Dans ce but, nous sommes arrivĆ©s Ć  la rĆ©union prĆ©paratoire avec le groupe des « animateursĀ Ā», international et de diverses cultures. Les soixante-dix participants Ć  la mariapolis, de onze pays diffĆ©rents ont portĆ© chacun leur aide concrĆØte. L’hĆ©ritage de Chiara Lubich, « être une seule familleĀ Ā», Ć©tait une rĆ©alitĆ© palpableĀ Ā». ā€œEn parlant avec l’un ou avec l’autre – poursuivent-ils – nous nous sommes rendu compte des nombreuses prĆ©occupations et des poids qu’ils ont dans le cœur : discrimination, peur de perdre leur travail, le coĆ»t de la vie et les bas salaires, aucune rĆ©sidence permanente, ni sĆ»retĆ© sur le long terme. Mais derriĆØre tout cela une Ć©videnceĀ : chacun conservait dans le fond de son cœur un trĆ©sorĀ : le choix de Dieu comme idĆ©al de leur vieĀ Ā». Ils concluaientĀ : « La vie d’unitĆ© dans la communautĆ© est leur caractĆ©ristique, Ć  laquelle ils s’agrippent malgrĆ© les dĆ©fis qu’ils doivent affronter tous les joursĀ Ā». La course pour ĆŖtre les premiers “au top” n’est pas, en ce qui les concerne, une question de mĆØtres. Chiara Favotti

Syrie: retourner au dialogue

La force militaire engagĆ©e dans la nuit du 13 au 14Ā avril a reportĆ© le conflit en Syrie au centre des prĆ©occupations internationales. AprĆØs l’appel plein de tristesse du Saint-PĆØre, la prĆ©sidente des Focolari, Maria Voce, au nom des membres du Mouvement dans le monde, a rĆ©itĆ©rĆ© sa proximitĆ©, sa solidaritĆ© et sa priĆØre pour le peuple syrien qui, depuis sept ans vit d’épouvantables souffrances. « Étant continuellement en contact avec nos communautĆ©s en Syrie – dit Maria Voce – nous ne pouvons pas ne pas faire nĆ“tre leur douloureuse impression d’être victimes d’une guerre par procuration, causĆ©e et portĆ©e de l’avant par des intĆ©rĆŖts autres que ceux du peuple syrien.Ā Ā» « Le Mouvement – souligne la prĆ©sidente – s’en appelle aux responsables politiques du monde entier pour revenir Ć  un dialogue profond et authentique, guidĆ© par la recherche sincĆØre d’une solution pacifique en faveur du bien du peuple syrien et de tous les peuples du Moyen Orient.Ā Ā» Rocca di Papa (Italie), 15Ā avril 2018

Comme des sœurs et plus encore!

Comme des sœurs et plus encore!

« Nous ne serons jamais capables de mesurer l’aide que nous apportent nos frĆØres. Quel courage imprime en nous leur foi, quelle chaleur leur amour et combien leur exemple nous entraĆ®neĀ !Ā Ā» (Chiara Lubich 1920-2008), auteure de ces lignes, est connue comme celle qui a su entraĆ®ner Ć  la suite du Christ des centaines de milliers de personnes, qui a tissĆ© des liens avec des bouddhistes, des musulmans, a Ć©tĆ© suivie par des personnes sans convictions religieuses et a redonnĆ© souffle Ć  la politique, Ć  l’économie. Ce qui, entre autres choses, a valu Ć  Chiara Lubich d’être tout simplement « ChiaraĀ Ā», c’est bien sĆ»r l’amitiĆ© vĆ©cue avec ses premiĆØres compagnes. Tout a commencĆ© par son choix de Dieu et sa consĆ©cration dans la virginitĆ© en 1943 Ć  Trente. Mais trĆØs vite ce n’est plus une seuleĀ  personne, mais un sujet collectif qui se mobilise, agit, prie et aime: Chiara et ses premiĆØres compagnes auraient pu rester des personnes ordinaires, mais elles ont Ć©tĆ© au contraire des phares dans les cinq continents. Cette histoire a quelque chose d’inouĆÆ, et pourtant elle est simple. Elle s’éclaire si l’on ouvre l’Évangile de Jean au chapitre 13Ā : « Je vous donne un commandement nouveauĀ : que vous vous aimiez les uns les autres. Comme je vous ai aimĆ©s, vous aussi, aimez-vous les uns les autresĀ Ā» (Jn, 13, 34) Un commandement rĆ©alisable que si l’on est ensemble. Lorsque, dans les refuges, elles Ć©coutent ce passage elles Ć©changentĀ  un regard complice, tout en mesurant l’engagement demandĆ©. Elles n’hĆ©sitent pas Ć  se dĆ©clarer rĆ©ciproquementĀ : « Je suis prĆŖte Ć  t’aimer jusqu’à donner ma vie pour toiĀ Ā». Chiara le considĆ©rera comme la pierre angulaire sur laquelle reposera l’ensemble du Mouvement des Focolari. Ce n’est certes pas une chose inĆ©dite dans l’histoire de l’Église. Mais il y a peut-ĆŖtre quelque chose de nouveau. Chiara partage avec ses compagnes ce qu’elle vit et tout ce que l’Esprit Saint lui suggĆØre. Entre elles existe un lien solide comme le roc, et je voudrais ici illustrer la qualitĆ© de cette relation qui met en valeur, libĆØre les potentialitĆ©s et construit une œuvre de Dieu. Nous sommes en 1954. Dix ans se sont Ć©coulĆ©s. A Rome, Giosi, Graziella, Natalia, Vittoria (appelĆ©e Aletta), Marilen, Bruna, Giulia (Eli) vivent dans le focolare de Chiara. Un jour, tandis qu’elle s’arrĆŖte et les regarde, lui revient Ć  l’esprit une phrase du livre des Proverbes: ā€œLa sagesse a taillĆ© ses sept colonnesĀ Ā» (Proverbes, 9, 1) Elle voit sept jeunes femmes, chacune avec un talent, unies et bien enracinĆ©es en Dieu. VoilĆ  les sept colonnes de la sagesse, les sept couleurs de l’arc-en-cielĀ  jaillies d’une seule lumiĆØre, l’amour. Sept aspects de l’amour, interdĆ©pendants, qui procĆØdent l’un de l’autre et se fondent l’un dans l’autre. A Giosi, Chiara confie la gestion de la communion des biens et des salaires, mais Ć©galement les personnes dans le besoinĀ : c’est le rouge de l’amour. A Graziella reviennent « le tĆ©moignage et le rayonnementĀ Ā», exprimĆ©s par la couleur orange. Natalia avait Ć©tĆ© sa premiĆØre compagneĀ : Ć  elle Ā d’incarner le cœur de cet idĆ©al, Ć©treindre JĆ©sus abandonnĆ© dans son cri de douleur sur la croix. Elle emportera ce secret au-delĆ  du rideau de fer. VoilĆ  qui nous renvoie Ć  la couleur jaune de l’arc-en-ciel, « la spiritualitĆ© et la vie de priĆØreĀ Ā». On se souviendra d’AlettaĀ  comme de celle qui sut insuffler aux membres du Mouvement l’intĆ©rĆŖt qu’on doit porter Ć  la santĆ©, pour former une communautĆ© unie dans l’amourĀ : c’est ce qu’elle fit au Moyen-Orient meurtri par la guerre. Chiara lui confia tout ce qui se rapporte Ć  « la nature et la vie physiqueĀ Ā», exprimĆ© par le vert de l’arc-en-ciel. Marilen, qui vĆ©cut quinze ans dans une tribu de la forĆŖt camerounaise Ā en tĆ©moignant d’un respect inconditionnel pour sa culture, fut chargĆ©e du Ā bleuĀ : l’harmonie et l’environnement domestique. Ā BrunaĀ  Ć©tait une intellectuelle. Chiara vit en elle celle qui devait veiller aux Ć©tudes: l’indigo. A Eli, qui Ć©tait toujours Ć  ses cĆ“tĆ©s, attentive Ć  ce que tous les membres du Mouvement dans le monde vivent Ć  l’unisson, elle confia le violet, « l’unitĆ© et les moyens de communicationĀ Ā». Parmi ses compagnes, d’autres assumeront successivement des tĆ¢ches particuliĆØresĀ : ce fut le cas de Dori, Ginetta, Gis, Valeria, Lia, Silvana, Palmira. Chiara voulut elle-mĆŖme prĆ©ciserĀ : « La “philadelphie” (l’amour fraternel) est plus qu’une rĆ©alitĆ©. Tout de suite aprĆØs mon union personnelle avec JĆ©sus, c’est en elle que je puise la force pour affronter les croix. Chacune se soucie en effet des besoins de l’autre. Ici on passe de la sagesse partagĆ©e […] aux conseils pratiques concernant la santĆ©, l’habillement, l’amĆ©nagement de la maison, l’alimentation, aux entraides continuelles. Ici on peut ĆŖtre sĆ»r de ne jamais ĆŖtre jugĆ©, mais aimĆ©, excusĆ©, aidĆ©. Entre nous circule un sang domestique, mais d’origine cĆ©leste. Quand je veux vĆ©rifier si j’ai Ā d’une inspiration, si un article est Ć  corriger, je le leur lis en leur demandant seulement de taire tout Ā jugement. Elles le font et alors en moi s’amplifie la voix de JĆ©sus: « LĆ  Ƨa va, ici reviens Ć  la ligne, ici explique mieuxĀ Ā». Je relis le texte avec elles et nous le trouvons comme nous le souhaitionsĀ Ā». Il n’est pas surprenant que Chiara nous ait laissĆ© cette phrase comme testamentĀ : « Soyez toujours une familleĀ Ā».    

Urgence Syrie

La guerre civile et les continuelles tensions ont fait de la Syrie un pays ravagĆ©. Il y a ceux qui ont perdu leur travail et qui sont contraints Ć  dĆ©penser leur Ć©pargne pour survivre et se soigner. MĆ©decins, enseignants, et beaucoup de praticiens ont Ć©migrĆ© Ć  l’étranger. Celui qui est restĆ© a bien souvent perdu la maison et a rejoint des quartiers dĆ©jĆ  bien surpeuplĆ©s. Les secteurs pour lesquels il faut agir d’urgence pour la reconstruction future sont ceux qui soutiennent le revenu, l’instruction et l’assistance mĆ©dicale. ActivitĆ©s du programme : 1. Soutien Ć  l’étude et Ć  la formation scolaire – Homs et Damas – Ɖcole des devoirs, assistance Ć  l’étude, repas et fournitures matĆ©rielles didactiques pour 220 jeunes ; 2. Ɖcole EHIS pour sourds et muets – Alep – Cours scolaires et activitĆ©s extra pour 75 enfants ; 3. Cours professionnels – Alep – Cours d’artisanat traditionnel syrien ; 4. Assistance sociale et sanitaire – Homs et Kafarbo – AccĆØs aux soins mĆ©dicaux pour les malades du cancer (chimiothĆ©rapies et complĆ©ments alimentaires), soutien pour l’exĆ©cution d’interventions chirurgicales, soutien pour les malades qui souffrent d’insuffisance rĆ©nale, soutien Ć©conomique pour d’autres services mĆ©dicaux (radiographies, analyses…), soutien psychologique ; 5. Soutien au revenu familial – Kafarbo, Homs, Alep et Damas -. Octroi mensuel de subsides financiers pour l’alimentation, les dĆ©penses du loyer/de la restructuration, support de soins mĆ©dicaux. Le dĆ©roulement des activitĆ©s garantit le travail d’ environ 70 personnes entre enseignants, opĆ©rateurs sociaux, formateurs et assistants et implique environ 50 volontaires. Lieux Kafarbo – Homs – Alep – Damas BĆ©nĆ©ficiaires 200 familles pour le soutien au revenu – 114 malades pour assistance mĆ©dicale – 295 jeunes pour l’assistance Ć  l’étude et Ć  la formation CoĆ»ts du programme CoĆ»t total € 293.138,33 – Contribution demandĆ©e Ć  l’AMU : € 241.586,20 Pour soutenir le programme : Actions pour un Monde Uni ONLUS (AMU) – Banca Popolare Etica IBAN : IT16 G050 1803 2000 0001 1204 344 Code SWIFT/BIC : CCRTIT2184D Actions Familles Nouvelles ONLUS (AFN) – Banca Prossima IBAN : IT55 K033 5901 6001 0000 0001 060 Code SWIFT/BIC : BCITITMX Communication : Programme Urgence Syrie Les montants versĆ©s sur les deux comptes courants pour Urgence Syrie seront gĆ©rĆ©s conjointement par AMU et AFN.

A force de se relever

A force de se relever

« Depuis trois ans environ, nous, Jeunes pour un Monde Uni de Rome, nous travaillons avec les Ć©ducatrices, l’administration pĆ©nitentiaire et le ā€œComitĆ© G9ā€, un groupe de huit dĆ©tenus du mĆŖme secteur de la prison de Rebibbia qui, bien que sans enfants, se sont engagĆ©s Ć  favoriser les occasions de rencontre entre les autres dĆ©tenus et leurs familles respectivesĀ Ā». C’est Raffaele Natalucci, un jeune romain de 29 ans, qui nous raconte cette aventure. « Trois fois par an nous montons des standsĀ  où parents et enfants ont un espace pour rester ensemble, jouer et dessiner avec les plus petits. Environ trois cents personnes participentĀ Ć  ces Ć©vĆ©nements organisĆ©s sur l’espace vert, la cour intĆ©rieure de la prison: des dĆ©tenus, leurs familles et de nombreux bĆ©nĆ©voles venus de l’extĆ©rieur. Au cours d’une de ces animations, nous avons recueilli le tĆ©moignage d’un dĆ©tenuĀ : « La privation de libertĆ© nous rend Ć©trangers Ć  la rĆ©alitĆ©. A force de rester dans une cellule, entre quatre murs, la vue elle aussi diminue. Ceux qui ont bĆ©nĆ©ficiĆ© de permissions de sortie racontent qu’ils avaient de la difficultĆ© Ć  regarder au loin, en direction de l’horizon. La possibilitĆ© d’accomplir des travaux Ć  l’intĆ©rieur de la prison veut dire beaucoup pour moi. Avant j’utilisais mes talents pour mener des actions illĆ©gales, mais ce que je faisais fondait comme neige au soleil. En revanche travailler Ć  l’organisation de manifestations sportives ou Ć  des initiatives en faveur des autres dĆ©tenus en vaut cent fois la peineĀ Ā». Raffaele poursuit: « En tant que Jeunes pour un Monde Uni nous sommes en train de vivre une expĆ©rience trĆØs forte: l’ordre de la police, qui veut qu’on laisse tout objet personnel Ć  l’entrĆ©e de la prison, rĆ©sonne chaque fois comme une invitation Ć  abandonner aussi nos prĆ©jugĆ©s, en allant au-delĆ  des barriĆØres qui la sĆ©pare du monde extĆ©rieur, pour construire une relation authentique avec les personnes dĆ©tenues, au point que dĆ©sormais nous nous appelons le « comitĆ© externeĀ Ā». Nous avons mis en route un « Projet sur la lĆ©galité » avec une sĆ©rie de rencontres thĆ©matiques Ć  l’intĆ©rieur de la prison. En plein accord avec les Ć©ducatrices, les dĆ©tenus et avec l’aide d’experts, nous avons choisi d’approfondir quelques sujets, par exemple les relations interpersonnelles, l’intĆ©gration entre les cultures, la « lĆ©galitĆ© du nousĀ Ā», la redĆ©couverte des aptitudes personnelles et la rĆ©insertion professionnelleĀ Ā».  « A l’occasion de la FĆŖte des pĆØres, le 19 mars, nous avons invitĆ© le psychologue Ezio Aceti pour parler de la « paternité» Ć  environ 70 dĆ©tenus dans le théâtre de l’institution pĆ©nitentiaire. Une intervention centrĆ©e sur les attentes et les besoins de l’enfant. « Prendre acte des pensĆ©es de l’autre, se prĆ©senter dans la vĆ©ritĆ©, montrer une image positive – a expliquĆ© Aceti –Ā  sont les prĆ©alables nĆ©cessaires afin que la rencontre entre les dĆ©tenus et leurs enfants soit fructueuseĀ Ā». Au cours du dĆ©bat un prisonnier a demandé : « Que peut dire Ć  sa fille un pĆØre condamnĆ© Ć  la prisonĀ ?Ā Ā».Ā  « Que son pĆØre s’est trompĆ©, mais qu’il est en train de faire toute sa partĀ Ā» a Ć©tĆ© la rĆ©ponse. « Si la fille perƧoit chez son pĆØre de la cohĆ©rence et le courage de se relever, elle gardera cette image de luiĀ Ā». Et d’ajouterĀ :Ā Ā« Être pĆØre consiste Ć  maintenir un lien vital. Il faut transmettre aux enfants cette relation filiale. Ils vivront ainsi une expĆ©rience positive et se souviendront de leur pĆØre en prisonĀ Ā». Le psychologue a enfin encouragĆ© les dĆ©tenusĀ :Ā Ā« Ɖduquer un enfant ne veut pas dire qu’on ne se trompe pas, mais faire toute sa part malgrĆ© ses erreurs. L’enfant apprendra ainsi Ć  ĆŖtre tolĆ©rant. Vous pouvez ĆŖtre de bons pĆØres mĆŖme si vous vous ĆŖtes trompĆ©s. Au fond, il nous arrive Ć  tous de nous sentir dĆ©couragĆ©s, Ā mais aussi d’entendre dans notre cœur une autre voix nous direĀ : relĆØve-toi, recommence. Ce qui est important, ce n’est pas le nombre d’erreurs commises, mais toutes les fois où vous vous relevez. Le miracle c’est qu’à force de se relever le changement arriveĀ Ā».