Mouvement des Focolari
FĆŖte de l’Europe

FĆŖte de l’Europe

Le 9 mai, cĆ©lĆ©bration en Europe de la paix et l’unitĆ©. La date rappelle la ā€œDĆ©claration Schumanā€ historique, par laquelle, le 9 mai 1950, le ministre des Affaires Ć©trangĆØres franƧais d’alors propose la crĆ©ation d’un premier noyau Ć©conomique, dans le but de construire petit Ć  petit une fĆ©dĆ©ration d’États europĆ©ens, indispensable au maintien des relations pacifiques. Comme premiĆØre Ć©tape, Robert Schuman indique la gestion commune, pour la France et l’Allemagne de l’Ouest, du charbon et de l’acier, mais dans le cadre d’une organisation Ć  laquelle auraient pu adhĆ©rer d’autres pays. Les prĆ©misses pour une intĆ©gration bien plus vaste et inclusive Ć©taient ainsi mises en place, au point que la DĆ©claration est considĆ©rĆ©e, symboliquement, comme la date de naissance d’un long processus de paix et de stabilitĆ© qui a donnĆ© origine Ć  l’Union EuropĆ©enne. Cette fĆŖte est l’occasion de rapprocher les institutions des citoyens et les peuples entre eux, en faisant grandir la conscience que les valeurs de paix, d’intĆ©gration et de solidaritĆ© doivent ĆŖtre mises Ć  la base du vivre ensemble. “Ensemble pour l’Europe se sent Ā« artisan de relations de fraternitĆ© Ā». C’est bien ce qu’il cherche Ć  tisser dans le processus quotidien entre les personnes du continent europĆ©en. Ensemble pour l’Europe Ā  Ā  Ā  Ā  Ā  Ā  Ā  Ā   

Le Pape FranƧois Ơ Loppiano

Le Pape FranƧois Ơ Loppiano

A Loppiano tout est prĆŖt pour l’accueil du Saint-PĆØre. Plus de 6000 personnes s’y rendront depuis l’Italie, mais des milliers seront reliĆ©es par streaming dans les cinq continents. Nous avons demandĆ© Ć  Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, comment se dĆ©roulera cette rencontre si attendue. « Nous voulons prĆ©senter au Pape – a-t-elle expliquĆ© – cette petite ville, la premiĆØre qui est nĆ©e, suivie de 24 autres dans le monde, et qui veut offrir un modĆØle du vivre ensemble fondĆ© sur les principes Ć©vangĆ©liques de solidaritĆ© et de fraternitĆ©, Ć©videmment unique, mais qui peut s’exporter et en inspirer d’autres. Le Pape ne rencontrera pas seulement les 850 habitants de Loppiano – a poursuivi Maria Voce – mais aussi une reprĆ©sentation de la famille mondiale du Mouvement des Focolari. Nous lui poserons quelques questions sur des sujets qui nous tiennent Ć  cœurĀ : le dĆ©fi de la fidĆ©litĆ© Ć  l’inspiration charismatique de Chiara Lubich au contact des changements de la sociĆ©tĆ© vie actueleĀ ; la formation des jeunes Ć  une culture de la fraternité ; le type de vivre ensemble qu’offre LoppianoĀ : sa contribution Ć  l’annonce du message chrĆ©tien aujourd’hui et au dĆ©passement des barriĆØres, des nationalismes et des prĆ©jugĆ©sĀ Ā» Le Mouvement des Focolari est une constellation variĆ©e qui met au centre de son action le dialogue et un style de vie qui porte Ć  construire l’unitĆ© et la paix dans le monde. Il compte plus de deux millions d’adhĆ©rents appartenant Ć  de nombreuses Ɖglises chrĆ©tiennes, mais aussiĀ  Ć  divers courants religieux, y compris ceux d’inspiration laĆÆque. Il a fait naĆ®tre environ un millier d’œuvres sociales dans divers Pays, et environ 800 entreprises qui travaillent dans le monde selon les principes de l’Économie de Communion. CrƩƩ il y a dix ans, l’Institut Universitaire SophiaĀ  a son siĆØge prĆ©cisĆ©ment Ć  Loppiano. DĆØs son arrivĆ©e dans la CitĆ© pilote, le Saint-PĆØre se rendra directement au Sanctuaire Maria Theotókos où il se recueillera pour un bref moment de priĆØre. Il s’arrĆŖtera aussi devant le tableau de la Vierge Ć  l’Enfant, œuvre d’un peintre de religion hindoue, symbole du dialogue qui est l’un des piliers de la vie des habitants de Loppiano. Puis, sur le parvis de l’église, Maria Voce adressera au Pape les salutations des Focolari. Quelques habitants de Loppiano lui poseront ensuite des questions. Le dialogue avec le Saint-PĆØre sera entrecoupĆ© d’intermĆØdes musicaux exĆ©cutĆ©s par des artistes de diffĆ©rents pays et divers contextes religieux. A la fin, une trentaine d’habitants salueront personnellement le Pape qui, aprĆØs la bĆ©nĆ©diction, quittera le parvis pour repartir.


Live streaming 10.5.2018, 10.00 – 12.00 (CEST): Vatican Media Live http://live.focolare.org

Simon le requin

Simon le requin

ā€œComme vous voyez Ć  la couleur de mes cheveux, j’ai quelques annĆ©es de plus que vous. Je fais moi aussi partie de la famille du Genfest. Les Genfest auxquels j’ai participĆ© Ć©tant jeune sont restĆ©s gravĆ©s en moi. Qu’est-ce qui m’est restĆ© de ces expĆ©riencesĀ ? Deux choses. La premiĆØre. Pour moi qui arrivais d’un petit village des Abruzzes (Italie), c’était chaque fois me plonger dans une expĆ©rience de mondialitĆ©. La secondeĀ : au Genfest j’ai compris que chacun est acteur de son propre destinĀ : le mien dĆ©pendait de moi. C’est ce que j’ai essayĆ© de suivre chaque jour de ma vie pour rĆ©aliser mes aspirations. MĆŖme les plus compliquĆ©es et apparemment impossibles. C’est la mĆŖme chose qu’avec ma femme Claudia nous essayons de transmettre Ć  nos enfants. J’aime bien penser que c’est un dessein plus grand pour chacun d’entre nous. Comme les morceaux d’un puzzle, les Ć©vĆ©nements de la vie se mĆ©langent, s’entremĆŖlent, il semble difficile de trouver leur juste place, mais tout d’un coup les morceaux commencent Ć  s’assembler. En janvier 2000 Claudia et moi Ć©tions en Australie, Ć  Sydney, en voyage de noces et nous nous promenions dans le nouveau parc olympique. Nous Ć©laborions des programmes et mettions les bases pour construire notre famille. Simon Ć©tait en route, et nous Ć©tions heureux et pleins d’amour. Nous nous sentions invincibles. Puis l’arrivĆ©e de Simon a tout de suite Ć©tĆ© une Ć©preuve. Le jour de sa naissance nous avons dĆ©couvert qu’il avait une hypoplasie du fĆ©mur et une coxa vara. Un handicap permanent aggravĆ© d’une fracture du fĆ©mur. Il en rĆ©sultait un fĆ©mur plus court que l’autre d’une quinzaine de centimĆØtres. Fragile comme du verre. Les annĆ©es suivantes, Simon a subi douze interventions chirurgicales : allongement du fĆ©mur, interventions pour corriger la hanche, greffes osseuses pour consolider le col du fĆ©mur qui ne tenait pas. Douze opĆ©rations suivies de longs mois dans le plĆ¢tre qui le bloquait du torse jusqu’en bas. Durant ses longues pĆ©riodes alitĆ©es, Simon a appris Ć  dessiner, la seule chose qu’il pouvait faire allongĆ©. Il aimait dessiner les poissons, surtout les requins pour leur force et leur vitesse. Au point qu’un de nos amis proches l’a surnommĆ© « Simon le requinĀ Ā». Lorsqu’il Ć©tait dans le plĆ¢tre jusqu’à la poitrine, nous regardions souvent le film Nemo, qui se passe en Australie. Simon, comme Nemo, avait et a une nageoire plus courte que l’autre. Je me sentais comme Marlin, le pĆØre de Nemo. Anxieux pour son futur. ApeurĆ© pour ce qui aurait pu lui arriver. Mais comme Marlin, Ć  un certain moment j’ai compris que Simon pouvait affronter seul son « ocĆ©anĀ Ā». Sans peur. MĆŖme avec sa nageoire plus petite. ƀ un moment donnĆ©, Simon a commencĆ© Ć  se lancer dans le sport. La natation Ć©tait l’unique sport qu’il pouvait faire pour dĆ©velopper ses muscles sans risquer de se casser l’os de cristal. Peu aprĆØs il s’est lancĆ© dans les compĆ©titions. Quelques annĆ©es plus tard il s’est mis Ć  s’entraĆ®ner avec les jeunes de l’équipe nationale italienne de natation, tous les jours, aprĆØs l’école, pendant deux heures et demie, qui devenaient cinq Ć  l’approche des compĆ©titions plus importantes. Au point qu’à 17 ans, aux derniers jeux mondiaux de natation paralympiques qui se sont dĆ©roulĆ©s dans la ville de Mexico, en dĆ©cembre dernier, Simon a gagnĆ© deux mĆ©dailles d’or, sur 50 et 100 mĆØtres nage libre, une d’argent et une de bronze. Ce sont les courses les plus rapides en natation. Maintenant, exactement 16 ans aprĆØs notre voyage de noces, Simon est en Australie en tant quā€™ā€exchange studentā€ pour suivre sa quatriĆØme annĆ©e de lycĆ©e et continuer ses entraĆ®nements de haut niveau. Il continue Ć  s’entraĆ®ner, Ć  Ć©tudier et Ć  faire les compĆ©titions avec les nageurs australiens les plus forts au Centre Aquatique de Sydney, justement lĆ  où Claudia et moi l’avions portĆ© lorsqu’il Ć©tait encore dans le ventre de sa mĆØre. Eh bien, s’il y a quelques annĆ©es on m’avait dit qu’un jour nous aurions eu un fils avec deux titres de champions du monde, je lui aurais rĆ©pondu qu’il Ć©tait fou. Simon a une nageoire plus petite, mais plus forte que ce que tous croyaient. Il a eu le courage de l’ouvrir et de voler. Je vous souhaite, je vous invite, Ć  ouvrir vos ailes Ć  vous aussi. A avoir du courage. Et Ć  apprendre Ć  voler. Suivez vos passions. Ne vous contentez pas de peu.Ā» Riccardo Barlaam

Les chemins pour un monde uni

Les chemins pour un monde uni

L’unitĆ© du monde. TrĆØs chers jeunes, sommes-nous si peu attentifs aux Ć©vĆ©nements dans lesquels nous sommes plongĆ©s jour aprĆØs jour que nous ne voyons mĆŖme pas combien notre Ć©poque est marquĆ©e par des tensions de toutes sortes : guerres, guĆ©rillas, menaces de conflagrations nuclĆ©aires, nombreuses ruptures d’unitĆ©, phĆ©nomĆØnes de terrorisme, enlĆØvements, maux les plus variĆ©s, qui proviennent justement tous du manque d’amour et d’entente entre les hommes ? Ne comprenons-nous pas que parler d’unitĆ© est aujourd’hui presque une utopie ? […] Mais grĆ¢ce Ć  Dieu, ce n’est pas seulement ce que je viens d’indiquer qui caractĆ©rise notre Ć©poque, ce n’est pas tout ce qui peut ĆŖtre soumis Ć  notre attentive observation. […] Sans aucun doute, le monde tend Ć  l’unitĆ© : c’est son destin, ou mieux, le projet que Dieu a sur lui. […] Nous rĆ©pondrons Ć  vos questions non seulement de vive voix mais par la vie, aprĆØs ce Genfest, en empruntant avec dĆ©cision les diffĆ©rentes voies qui portent remĆØde au monde divisĆ©, en l’unifiant. Citons-en dĆ©jĆ  quelques-unes : la voie de l’unitĆ© entre les gĆ©nĆ©rations, les races, les groupes ethniques, entre les diffĆ©rents peuples, entre l’Est et l’Ouest, le Nord et le Sud ; entre les chrĆ©tiens des diverses confessions, entre les fidĆØles des religions les plus variĆ©es ; la voie de l’unitĆ© entre riches et pauvres afin de parvenir Ć  une communion des biens ; entre pays en guerre pour arriver Ć  la paix ; la voie de l’unitĆ© entre l’homme et la nature ; la voie de l’unitĆ© avec les indiffĆ©rents, ceux qui sont seuls, avec quiconque souffre de quelque maniĆØre que ce soit ; la voie du dĆ©veloppement, du progrĆØs ; la voie de l’unitĆ© entre les divers mouvements spirituels, entre les associations laĆÆques ; entre les personnes de diverses idĆ©ologies, de diffĆ©rentes cultures, etc. Comme vous pouvez le constater, certaines de ces voies sont dĆ©jĆ  des chemins battus par les jeunes car ils sont faits pour eux. […] Ils veulent suivre les chemins les plus divers, mais en s’engageant sur le chemin par excellence […] ce chemin qu’est le Christ, lui qui a dit : Ā« Je suis le chemin Ā» (Jn 14,6). Que devons-nous faire pour ĆŖtre bien insĆ©rĆ©s sur ce chemin et porter ainsi du fruit en marchant dans toutes les autres voies ? Être Lui, d’autres Lui. Si nous vivons la Parole, notre vie chrĆ©tienne tout entiĆØre, semĆ©e en nous par le baptĆŖme, refleurira pleinement. Les jeunes de toutes les Ɖglises ou communautĆ©s chrĆ©tiennes pourront se rattacher Ć  cette Parole. Et nous avons fait l’expĆ©rience qu’elle peut ĆŖtre Ć©galement acceptĆ©e, en nombre de ses expressions, par des jeunes d’autres religions et par quiconque pense, de bonne foi, ĆŖtre athĆ©e. La Parole fera de vous tous un seul bloc, vous rendant forts et invincibles. […] Alors, si vous ĆŖtes fidĆØles et si vous vous rĆ©pandez dans le monde comme d’autres JĆ©sus, le programme Ā« Que tous soient un Ā» ne sera pas une chimĆØre, mais toujours plus une rĆ©alitĆ©, grĆ¢ce aussi Ć  votre action. Un printemps fleurira dans le monde. Nous assisterons Ć  des miracles. Et l’affirmation du Christ pourra se concrĆ©tiser Ć  votre sujet : Ā« Celui qui croit en moi fera lui aussi les œuvres que je fais. Il en fera mĆŖme de plus grandes Ā» (Jn 14,12). Passages de l’intervention de Chiara Lubich au Genfest. Roma (Palaeur), 29 mai 1985.

Au-delĆ  de ses propres limites

Au-delĆ  de ses propres limites

« Ma famille est une famille chrĆ©tienne et elle refuse de tuer ou de porter les armesĀ Ā». C’est George, jeune syrien de Homs qui s’exprime ainsi. Nous sommes Ć  Loppiano, la citĆ©-pilote des Focolari proche de Florence, lĆ  où depuis des dĆ©cennies, le 1er mai, des jeunes de toute l’Italie mais aussi d’autres pays, se retrouvent pour un meeting qui est aussi une occasion de tĆ©moigner, de partager et de faire la fĆŖte. Cette annĆ©e, l’habituel rendez-vous se relie idĆ©alement Ć  un grand Ć©vĆ©nement international qui aura lieu Ć  Manille le mois de juillet prochain, le Genfest Celle qui s’est dĆ©roulĆ©e ce mardi 1er mai en a Ć©tĆ© l’étape italienne. 3700 jeunes participants pour une journĆ©e au cours de laquelle la fraternitĆ© est montĆ©e sur scĆØne en allant du partage de projets, d’actions d’engagement social, d’expĆ©riences personnelles en Ć©troite relation avec la souffrance personnelle et les drames de l’humanitĆ©. Comme c’est le cas pour George et Michael qui laissent les jeunes sans parole avec leur rĆ©cit cru de ce qu’ils vivent depuis des annĆ©es dans leur belle et meurtrie Syrie. « Nous avons vu tant de gens mourir – continue George -. Pendant un certain temps, j’ai aussi portĆ© sur moi un couteau par sĆ©curitĆ©, pour me dĆ©fendre en cas de danger. Des annĆ©es de haine, de mort, sans dignitĆ©, ont vidĆ© mon cœur et j’ai commencĆ© Ć  croire que l’amour n’existe pas. Cette idĆ©e, seule la Mariapolis a pu me l’enlever de la tĆŖte. (quelques jours vĆ©cus Ć  la lumiĆØre des valeurs de l’Évangile, expĆ©rience typique des Focolari ndr). AprĆØs cette rencontre, je n’ai plus portĆ© un couteau sur moi et j’ai commencĆ© Ć  rĆ©pondre Ć  la haine par l’amourĀ Ā». L’invitation finale adressĆ©e Ć  tous les jeunes a un Ć©cho particulierĀ : « Ne vous plaignez pas de votre vie. Elle est belle mais vous ne vous en rendez pas compteĀ Ā». Le fil conducteur de la manifestation dont le titre ā€˜ā€™Beyond me’’, Ć©tait l’envie d’aller au-delĆ  des ses propres limites et frontiĆØres afin de travailler Ć  un changement personnel et surtout social et de vouloir transformer le milieu autour de soi. Pour en tĆ©moigner, Roberto Spuri et Elena Sofia Ferri, en racontant l’expĆ©rience du tremblement de terre du centre de l’ItalieĀ ; Alessio Lanfaloni et Maria Chiara Cefaloni, avec l’engagement pour une Ć©conomie dĆ©sarmĆ©eĀ ; Alessandra Leanza avec une expĆ©rience de volontariat avec des enfants Rom en Sardaigne. Et encore, Marco Voleri, tĆ©nor de rĆ©putation internationale et fondateur de ā€˜ā€™SymptĆ“mes de bonheur’’ (Sintomi di felicitĆ ) qui sensibilise le public sur le thĆØme de la sclĆ©rose en plaquesĀ ; Simone Barlaam, champion para-olympique de natation aux Mondiales du Mexique. Michele Tranquilli, auteur du livre Una buona idea et promoteur du pont avec l’Afrique YouAid ; Sara Fabris, peintre. Projets adoptables. Chaque histoire racontĆ©e au Genfest Italie est porte-parole d’une expĆ©rience concrĆØte, d’une association, une action sociale, que chacun des participants pourra ā€˜ā€™adopter’’ pendant l’annĆ©e. C’est la call to action lancĆ©e Ć  la fin de l’évĆ©nement, avec l’invitation Ć  choisir chacun une action Ć  rĆ©percuter partout. Pour aider les jeunes, sur le site d’United world project, sont prĆ©sentes, subdivisĆ©es par rĆ©gion, les associations qui sont activement engagĆ©es dans les diffĆ©rentes villes italiennes, Ć  connaĆ®tre et Ć  contacter. Pour conclure le Genfest Italie, la scĆ©nographie d’une ville qui ā€˜ā€™vole’’, une ville composĆ©e dans la chorĆ©graphie finale sur les paroles du texte de Chiara Lubich ā€˜ā€™Une ville ne suffit pas’’ : « Avec Dieu, une ville est trop peu. Lui est celui qui a fait les Ć©toiles, qui guide les destins des siĆØcles et avec Lui, on peut miser plus loin, vers la patrie de tous, le monde. A la fin de notre vie, faisons en sorte que nous n’aurons pas Ć  dire avoir trop peu aimé ». Loppiano se prĆ©pare maintenant Ć  accueillir le 10 mai prochain, le pape FranƧois. Ce n’est pas un hasard si quelques jeunes de Nomadelfia sont prĆ©sents au Genfest Italie et prĆ©sentent leurs salutations, communautĆ© que le Pape visitera le mĆŖme jour et avec laquelle, en cette pĆ©riode de prĆ©paration, se sont intensifiĆ©s les liens d’amitiĆ©. SourceĀ : www.cittanuova.it Flickr

FranƧois rencontre le Chemin nƩocatƩchumƩnal

FranƧois rencontre le Chemin nƩocatƩchumƩnal

Le 5 mai Ć  Tor Vergata (Rome) le Pape FranƧois rencontre les membres du Chemin nĆ©ocatĆ©chumĆ©nal. L’occasion de la rencontre internationale est due aux 50 annĆ©es de prĆ©sence Ć  Rome. Il y a 150 mille participants attendus de 134 pays. Le Pape enverra 36 nouvelles ā€˜ā€™missio ad gentes’’ : des groupes qui porteront l’Évangile dans des rĆ©gions sĆ©cularisĆ©es ou avec une petite prĆ©sence chrĆ©tienne. FranƧois bĆ©nira aussi 20 communautĆ©s des paroisses de Rome qui ont dĆ©jĆ  conclu cette forme d’initiation chrĆ©tienne. La rencontre qui se conclura avec le chant ā€˜ā€™Te Deum’’, sera guidĆ©e par l’équipe internationale du Chemin nĆ©ocatĆ©chumĆ©nal, composĆ©e par Kiko Argüello, le PĆØre Mario Pezzi et Ascensión Romero.

Chiara Lubich: un charisme moteur d’une vie nouvelle

Chiara Lubich: un charisme moteur d’une vie nouvelle

ā€œTrajectoire d’une prophĆ©tieā€. Le 3 mai, Ć  l’occasion du dixiĆØme anniversaire de la mort de la Fondatrice des Focolari, Ā un congrĆØs promu par l’Ambassade d’Italie auprĆØs du Saint-SiĆØge, avec l’Ordre Souverain et Militaire de Malte et en collaboration avec le Mouvement des Focolari, a permis une rĆ©flexion sur l’Économie Ć  la lumiĆØre du charisme de l’unitĆ©. Ɖtaient prĆ©sents Mgr Giovanni Angelo Becciu, substitut aux Affaires GĆ©nĆ©rales de la SecrĆ©tairerie d’État, Maria Voce, PrĆ©sidente du Mouvement des Focolari, Luigino Bruni, professeur d’Économie Ć  l’UniversitĆ© LUMSA de Rome, Leonardo Becchetti, professeur d’Économie Ć  l’UniversitĆ© des Ɖtudes de Rome Tor Vergata, et Simona Rizzi, prĆ©sidente du Consortium Tassano Services Territoriaux. Au cours de son intervention, Maria Voce a affirmĆ© que le Mouvement des Focolari « ne rĆ©aliserait pas sa propre vocation s’il ne mettait pas en pratique la premiĆØre page de la doctrine sociale chrĆ©tienne, le chant du Magnificat, où il est, entre autres, Ć©critĀ :Ā  Il combla de biens les affamĆ©s, renvoya les riches les mains videsĀ Ā». L’Économie de Communion, nĆ©e d’une inspiration de Chiara Lubich, a donnĆ© vie Ć  un courant de pensĆ©e et Ć  une action sociale, en dialogue avec la culture contemporaine et avec l’économie publique, au niveau local et international.  

La ā€œMaison des enfantsā€ de Damas

La ā€œMaison des enfantsā€ de Damas

La Maison des enfants, à Damas, accueille 90 élèves de 6 à 10 ans. © Zéna

« Une bombe a explosĆ© Ć  quelques mĆØtres de chez nous. J’aurais dĆ» me trouver lĆ  sur le lieu de l’explosion pour arriver Ć  mon travail. Mais ce jour-lĆ  j’avais pris dix minutes de retard. Un signe du destinā€. Sa voix est claire et calme, dans un franƧais presque parfait. Une sĆ©rĆ©nitĆ© qui contraste avec le bruit des bombes et des avions qui ponctuent la vie quotidienne de la capitale, Damas. ZĆ©na, nĆ©e au Liban il y a 35 ans, est arrivĆ©e en Syrie en juillet dernier. Membre du mouvement des Focolari, elle a dĆ©cidĆ© de rejoindre le pays en guerre aprĆØs une longue rĆ©flexion. Dans son pays natal, elle a vĆ©cu la guerre et les bombes. « Je conservais tout en moi. J’avais peur. Mais un jour j’ai commencĆ© Ć  voir les choses de maniĆØre positive. Je me suis tournĆ©e vers Dieu et je suis venue Ć  Damas avec les Focolariā€. Les six premiers mois elle a vĆ©cu sous les bombardements. « Jusqu’en dĆ©cembre les attentats Ć©taient quotidiens, mais nous rĆ©ussissions encore Ć  vivreĀ Ā», raconte-t-elle. « Jusqu’à ce jour de janvier où une bombe est tombĆ©e Ć  quelques mĆØtres de chez nous. En Syrie, malgrĆ© le courage des habitants, la peur et le danger ne sont jamais trĆØs loin. A Damas, dans le quartier pauvre de Douela, ZĆ©na travaille Ć  la ā€œMaison des enfantsā€, gĆ©rĆ©e par des membres du mouvement en collaboration avec d’autres personnes. Le centre comprend quatre classes de 90 enfants de 6 Ć  10 ans. Les enseignants, au nombre de huit, Ā sont tous de jeunes syriens diplĆ“mĆ©s. « Nous l’avons appelĆ©e la ā€˜Maison des enfants’ parce que nous voulons ĆŖtre une famille pour eux. Nous avons beaucoup de demandes mais nous ne pouvons pas les accueillir tous. Nous accueillons les enfants les plus pauvres, dont une bonne partie ont perdu leurs parents ou ont subi des violences. Ils doivent ĆŖtre entourĆ©s d’adultes qui les aimentĀ Ā». En fĆ©vrier, la ā€œMaisonā€ a dĆ» fermer pendant plusieurs semaines Ć  cause d’un attentat. « Ce fut un moment terrible. Quand on demande aux enfants s’ils ont peur des bombardements, la plupart d’entre eux rĆ©pond Ć©vasivement car ils refusent souvent la rĆ©alitĆ©. Il y a beaucoup de souffrance liĆ©e aux consĆ©quences de la guerreĀ Ā». Le centre a Ć©tĆ© ouvert de nouveau dĆ©but avril, Ć  la grande joie des Ć©lĆØvesĀ : ā€œIls sont trĆØs heureux de venir, mais ils sont tristes quand ils doivent partirā€. La vie a repris son cours en Syrie. Maintenant le pays est presque totalement sous le contrĆ“le du gouvernement syrien. « Pendant les week-end, les bars sont ouverts jusqu’à une ou deux heures du matin. Les gens sont stressĆ©s, ils ont besoin de se dĆ©foulerĀ Ā». ZĆ©na habite Ć  la « Porte Est – Bab SharqiĀ Ā» de Damas, dans la vieille ville. Dans le quartier peu de bombes sont tombĆ©es en sept ans, et pourtant les traces de longues annĆ©es de conflit sont prĆ©sentes. « Il y a peu de travail aujourd’hui. Beaucoup de jeunes partent, vont en Europe ou au Liban pour Ć©viter le service militaire ou pour chercher un emploi. En Syrie pour un homme il peut y avoir dix femmesĀ Ā». Le mouvement des Focolari accomplit sereinement sa mission. « Ici les chrĆ©tiens sont protĆ©gĆ©s par le gouvernement. Nous sommes bien respectĆ©s. AprĆØs sept ans de guerre, les Ɖglises orientales ont pu faire les processions de PĆ¢que dans les rues. A la fin du conflit – continue-t-elle – ce sera certainement le peuple syrien qui reconstruira le pays. Le chantier est Ć©norme. Damas n’est pas dĆ©truite, mais dans les rĆ©gions d’Alep et de Homs les pertes sont grandes. La lire syrienne a beaucoup perdu de sa valeur et de nombreuses familles aisĆ©es sont devenues pauvres. Les Ć©lites sont parties, beaucoup de personnes sont en grande difficultĆ©. Comment les jeunes diplĆ“mĆ©s peuvent-t-ils trouver du travailĀ ? MalgrĆ© tout cela, ils sont nombreux Ć  rester. Ils croient au relĆØvement de leur paysĀ Ā». Avant la reconstruction matĆ©rielle et la reprise Ć©conomique, la Syrie devra Ć©radiquer les conflits armĆ©s sur son territoire. ZĆ©na est convaincue que la fin de la guerre est proche. « S’il n’y a pas d’intervention extĆ©rieure, je suis sĆ»re que la guerre sur le sol syrien finira avant la fin 2018. Nous devons remettre sur pied le travail et redonner leur dignitĆ© aux gens. J’espĆØre vraiment que petit Ć  petit, les entreprises reviendront et mĆŖme les touristes. Nous devons donner un nouvel objectif aux Syriens. A partir des enfants, piliers de la sociĆ©tĆ© futureĀ Ā». « SesĀ Ā» enfants, justement. Chaque jour, ils viennent travailler avec une joie indescriptibleĀ Ā».   SourceĀ : imprimaturweb.fr

Ɖvangile vĆ©cu: “Libres, comme les enfants de Dieu”

EmployĆ©e dans une chocolaterie Durant l’étĆ© je suis allĆ©e avec une amie en Allemagne pour travailler dans une fabrique de chocolats bien connue, mais nous avons Ć©tĆ© accueillies trĆØs froidement par les 400 employĆ©s. Une femme, avec qui je me trouvais sur la mĆŖme chaĆ®ne d’emballage Ć©tait Ā particuliĆØrement dĆ©sagrĆ©able avec moi. Un jour elle a commis une erreur qui aurait pu lui coĆ»ter cher. Lorsque le responsable du secteur est arrivĆ©, sans trop rĆ©flĆ©chir j’ai dit que c’était moi qui m’étais trompĆ©e. J’ai eu droit Ć  une sĆ©vĆØre remontrance, avec la perspective de perdre ma place si cela se reproduisait. Mais j’étais contenteĀ : je l’avais fait pour JĆ©sus. Ce geste a impressionnĆ© mes collĆØgues. Depuis l’atmosphĆØre a changĆ©, nous nous sommes tous mis Ć  nous traiter de faƧon plus cordiale et, au moment de partir il nous a semblĆ© laisser une vraie famille. Krisztina – Roumanie   Une grande nouveautĆ© Au cours d’une rencontre en paroisse, j’avais Ć©tĆ© frappĆ© par la joie et la simplicitĆ© d’un groupe de jeunes qui avaient Ć  peu prĆØs mon Ć¢ge. Pour moi, qui Ć©tais habituĆ© Ć  me tourner vers Dieu seulement quand j’avais besoin de quelque chose, entendre parler de Lui comme AmourĀ  Ć©tait une nouveautĆ©. Les jours suivants, Sans trop raisonner, j’ai essayĆ© de faire comme ces jeunes. Je me suis d’abord mis Ć  aider Ć  la maison et Ć  veiller aux besoins de ma petite sœur. Un dimanche, j’ai mĆŖme renoncĆ© Ć  une partie de foot pour aider papa Ć  monter un toit. A l’école, contrairement Ć  mon habitude, j’ai cessĆ© d’étudier tout seul et me suis mis Ć  rĆ©viser avec une amie. Daniel – Argentine Ā  Au supermarchĆ© Comme d’habitude je suis allĆ©e au supermarchĆ© en vue d’un dĆ®ner avec une trentaine de jeunes, et comme j’allais ĆŖtre retenue par une rĆ©union de plusieurs jours, j’ai pensĆ© faire de nombreuses courses pour la maison.Ā  Tandis que je dĆ©pose mes achats sur le tapis de la caisse, je vois que la dame qui est derriĆØre moi n’a presque rien. Je l’invite Ć  passer avant moi. AprĆØs elle, voilĆ  une femme Ć¢gĆ©e avec dix paquets de mouchoirs en papier sur les bras. Je lui propose aussi de passer devant. Elle me dit que son mari est allĆ© chercher un pack d’eau minĆ©rale. DĆØs qu’il arrive, je dĆ©place mes affaires et le laisse passer. C’est enfin mon tourĀ ! Mais se prĆ©sente un jeune chargĆ© d’une commode et qui porte ce colis pesantĀ : je pense que c’est l’aimer que de lui cĆ©der ma place. Je commence Ć  remplir mes nombreux sachets. A la fin la caissiĆØre sort le ticketĀ  et me ditĀ : « Comment vous appelez-vousĀ ?Ā Ā» Je lui rĆ©pondsĀ : « ChiuĀ Ā». J’entends alors le haut-parleur annoncerĀ : « Aujourd’hui madame Chiu a gagnĆ© 107 euros d’achatsĀ !Ā Ā». Je n’avais pas envisagĆ© cette hypothĆØse, mais seulement aimĆ© les prochains qui faisaient la queue derriĆØre moiĀ ! Chiu – Hong Kong   A l’Ć©picerie Je suis le gĆ©rant d’une Ć©picerie et suis donc habituĆ© au monde du commerce où c’est le profit qui compte avant tout et non pas les personnes. J’ai connu quelques chrĆ©tiens qui cherchent Ć  mettre en pratique le commandement de JĆ©sus. J’ai alors pensé : si eux y sont arrivĆ©s, pourquoi ne pas essayer moi aussiĀ ? Le lendemain matin je me suis ditĀ : je ne veux plus peser la marchandise enveloppĆ©e de deux papiers Ć©pais, Ć  partir d’aujourd’hui j’en utiliserai seulement un lĆ©ger. J’ai Ć©prouvĆ© une joie profonde et une grande libertĆ©,Ā  j’ai compris qu’en aimant, de nouveaux horizons s’offraient Ć  moi. Beppino – Italie

FĆŖte du travail

Le 1er mai, fĆŖte des travailleurs, naĆ®t pour rappeler la lutte des travailleurs, sans barriĆØres gĆ©ographiques ou sociales pour voir affirmĆ©s les propres droits et amĆ©liorer la propre condition. ā€˜ā€™Huit heures de travail, huit de dĆ©tente, huit pour dormir’’ fut le mot d’ordre, inventĆ© en Australie en 1855, et partagĆ© par une grande partie des mouvements syndicaux du dĆ©but du 20ĆØme siĆØcle. A dĆ©velopper un grand mouvement de lutte Ć  propos de la question des huit heures, ce furent surtout les organisations des travailleurs amĆ©ricains des Ɖtats-Unis. L’État de l’Illinois, en 1866, approuva une loi qui introduisait une telle limite d’horaire pour la journĆ©e de travail. L’entrĆ©e en vigueur de la loi fut fixĆ©e pour le 1er mai 1867 et ce jour-lĆ  fut organisĆ©e Ć  Chicago une grande manifestation, avec la participation de dix mille travailleurs, le plus grand cortĆØge jamais vu dans les rues de la ville amĆ©ricaine. La manifestation fut rĆ©primĆ©e dans le sang. Depuis lors, beaucoup de choses ont changĆ© mais dans beaucoup de parties du monde, les travailleurs ne jouissent pas des mĆŖmes droits et de la mĆŖme dignitĆ©. Pour les chrĆ©tiens, le travail est aussi liĆ© Ć  l’identitĆ© profonde de l’homme. JĆ©sus lui-mĆŖme passe la plus grande partie de sa vie en travaillant comme menuisier dans le pauvre atelier de son pĆØre.