Avr 7, 2020 | Non classifiƩ(e)
Ses Live streaming en direct de Loppiano entretiennent l’espoir que la fraternitĆ© peut arriver partout. Un nouveau single va sortir d’un jour Ć l’autre. En raison de lāĆ©tat dāurgence dĆ» au Coronavirus, vous devez rester chez vous autant que possible. Les membres du groupe musical et artistique international Gen Rosso, depuis le 20 mars, ont donc pensĆ© Ć crĆ©er un streaming, en direct depuis chez eux. Nous en parlons avec Tomek Mikusinski, porte-parole du groupe.
Comment est nĆ©e l’idĆ©e du streaming en direct ? Ā« Elle est nĆ©e pour vous faire sentir notre proximitĆ© avec ceux qui souffrent, avec ceux qui donnent quotidiennement leur vie pour sauver celle des autres, avec tous ces gens que nous avons rencontrĆ©s au fil des ans lors de nos concerts. Alors nous voulons donner quelque chose de positif et de beau dans cette situation de confinement presque total. Je pense que chacun d’entre nous, au moins une fois, se sera demandĆ© : “pourquoi” ? Ce n’est pas facile de donner des rĆ©ponses, mais “nous avons cru en l’amour”, nous l’avons chantĆ© plusieurs fois. Nous croyons que chaque Ć©vĆ©nement, mĆŖme le plus douloureux, a une raison d’ĆŖtre au regard de amour. Ā» Vous parvenez Ć atteindre un public variĆ© et vaste dans le monde entier, ce qui confirme l’universalitĆ© de votre message. Ā« Notre message est avant tout celui de l’amour, de l’unitĆ© et d’une culture du partage. C’est un message sans Ć©tiquette, comprĆ©hensible par tous, universel. Nous voulons faire vivre aux spectateurs une expĆ©rience : celle de dĆ©couvrir et de prendre conscience du bien, du dĆ©sir de bonheur et d’unitĆ© qui est en chacun. Ā» Votre public interagit beaucoup avec vous au cours des streaming : quel est le message qui vous a le plus impressionnĆ© ? Ā« Nous recevons de nombreux messages de personnes qui travaillent dans les hĆ“pitaux, en voici trois: Ā«Je travaille en rĆ©animation Covid. Nous faisons partie de celles et ceux dont le visage est brĆ»lĆ© par les masques, dont on ne voit que les yeux, qui se reconnaissent au regard, qui nāont plus d’horaires de travail Ć l’hĆ“pital⦠mais pas question de baisser les bras ! Continuez Ć ĆŖtre porteurs de joie. Mes collĆØgues et moi vous promettons de nous donner Ć fond sans nous relĆ¢cher. Ā» Ā«Un grand merci au Gen Rosso pour leur connexion. Je l’ai vu aujourd’hui avant de me prĆ©parer pour mon service Ć l’hĆ“pital ici Ć Asti. Cāest une bouffĆ©e d’oxygĆØne pour l’Ć¢me. Ā» Ā«Je suis infirmiĆØre en rĆ©animation Covid, je peux Ć©couter votre CD en voiture pour aller au travail, cela me donne Ć©nergie et sĆ©rĆ©nitĆ© pour affronter ma journĆ©e … Merci. Ā»
Votre nouveau single “NOW” sort : donnez-nous quelques avant-premiĆØres. Comment est-il nĆ© et de quoi s’agit-il ? Ā« En fait, ce n’est pas seulement un single, nous prĆ©voyons un tout nouvel album, mais nous voulons le sortir chanson par chanson au cours des deux prochaines annĆ©es. NOW est une chanson qui associe trĆØs bien les sonoritĆ©s Ć©lectro pop les plus actuelles avec celles, funky vintage, des annĆ©es 70. Les paroles de la chanson, en anglais, expriment notre conviction : mĆŖme si nous faisons de graves erreurs, nous pouvons toujours nous ressaisir, en Ć©coutant la voix de Dieu, PĆØre et Amour. Le 15 avril, le single “NOW” sortira dans les boutiques numĆ©riques les plus utilisĆ©es comme Spotify, iTunes, Google Play, etc. Ā» Notre prochain rendez-vous en direct est 8 avril 2020, Ć 16 heures, heure italienne, avec quelques chansons et des salutations spĆ©ciales sur la chaĆ®ne @YouTube. Voici le lien: https://www.youtube.com/watch?v=o17WFM3tos4&feature=youtu.be Ne ratez pas le RdV! #distantimauniti Lorenzo Russo
Avr 6, 2020 | Non classifiƩ(e)
En dialogue avec Vincenzo Buonomo, recteur de l’UniversitĆ© pontificale du Latran ; Luigino Bruni, Ć©conomiste ; Amy Uelmen, avocate et professeur Ć l’universitĆ© de Georgetown. https://vimeo.com/402995784
Avr 4, 2020 | Non classifiƩ(e)
En cette pĆ©riode de coronavirus, souvent nous n’avons plus la possibilitĆ© de rendre visite Ć des parents, des amis ou des connaissances que nous savons dans le besoin. Les moyens de communication semblent lāunique moyen possible pour faire arriver notre amour concrĆØtement. Le texte suivant nous montre aussi une autre forme dāaction. Comme il est sage de passer le temps qui nous reste, Ć vivre Ć la perfection la volontĆ© de Dieu dans le moment prĆ©sentĀ ! Parfois, cependant, nous sommes assaillis par de graves prĆ©occupations. Elles peuvent concerner le passĆ© aussi bien que lāavenir, le prĆ©sent, des lieux, des circonstances ou des personnes et nous ne pouvons nous y consacrer directement. Il nous en coĆ»te alors de garder le cap choisi, de nous maintenir sur le chemin que Dieu dĆ©sire de nous dans lāinstant prĆ©sent. Aussi, pour vivre Ć la perfection, il faut de la volontĆ©, de la dĆ©cision, mais surtout une confiance en Dieu qui peut aller jusquāĆ lāhĆ©roĆÆsme. Ā«Je ne peux rien faire dans ce cas, pour cette personne chĆØre qui est en danger ou malade, pour dĆ©nouer cette situation impossible⦠Eh bien, je ferai ce que Dieu dĆ©sire de moi en cet instant: Ć©tudier le mieux possible, balayer ma chambre, prier, bien māoccuper de mes enfants⦠Cāest Dieu qui veillera Ć dĆ©mĆŖler cette affaire, Ć rĆ©conforter celui qui souffre, Ć trouver une solution Ć lāimprĆ©vuĀ». Ce travail Ć deux, rĆ©alisĆ© en parfaite communion, nous demande une grande foi dans lāamour de Dieu pour ses enfants et permet Ć Dieu dāavoir confiance en nous pour nos actions. Une telle confiance rĆ©ciproque fait des miracles. LĆ où nous ne pouvons agir, un Autre agit vĆ©ritablement, qui fait immensĆ©ment mieux que nous. Lāacte hĆ©roĆÆque de confiance sera rĆ©compensĆ©. Notre vie, limitĆ©e Ć un seul domaine, acquerra une nouvelle dimension. Nous serons au contact de lāinfini, auquel nous aspirons, et la foi renforcera avec vigueur lāamour en nous. Nous ne nous souviendrons plus de la solitude. Avec Ć©vidence, nous ferons lāexpĆ©rience que nous sommes rĆ©ellement enfants de Dieu-PĆØre qui peut tout.
Chiara Lubich
Extrait de : Chiara Lubich, PensƩe et SpiritualitƩ, Nouvelle CitƩ 2003 p. 108-109.
Avr 3, 2020 | Non classifiƩ(e)
L’engagement des enfants du Mouvement des Focolari et de leurs animateurs en ce moment d’urgence planĆ©taire. Un nouveau site Web est en ligne pour eux aussi. Ā« Ces jours-ci, nous devons rester Ć la maison, mais nous avons un secret pour ĆŖtre tout aussi heureux : l’amour. Alors chaque matin, nous lanƧons le dĆ© et nous mettons en pratique ce qui est Ć©crit. Ā» Les Gen4, les enfants du mouvement des Focolari, ne s’arrĆŖtent pas : mĆŖme isolĆ©s, ils commencent chaque jour Ć lancer “le dĆ© de l’amour”, dont chaque facette rappelle un point de l’art dāaimer, et ils s’engagent Ć le vivre. Dans certaines villes, les Gen4, ont rĆ©alisĆ© des affiches, Ć©crit des lettres et mobilisĆ© leurs parents pour offrir leur aide aux personnes Ć¢gĆ©es de leur immeuble. Ā« Personne ne nous a demandĆ© un service concret – a Ć©crit une maman – mais ce fut l’occasion de faire connaissance avec les voisins qui nous ont tĆ©lĆ©phonĆ© et nous ont beaucoup remerciĆ©s. Ā» Niccolò et Margherita, des Gen4 italiens, se sont demandĆ© si certains enfants de leur immeuble possĆ©daient autant de jouets quāeux. Ils ont donc placĆ© une boĆ®te Ć l’entrĆ©e de leur immeuble avec cet Ć©criteau : Ā« Ciao ! Nous avons trouvĆ© chez nous des jeux dont nous n’avons plus besoin. Si vous le souhaitez, vous pouvez les prendre et vous n’avez pas Ć les rendre. Nāattendez pas ! Ā» Et comme en ce moment “maison”Ā pourrait faire penser Ć “contrainte”, Ć Rome on a eu lāidĆ©e de proposer aux Gen 4 de construire une petite maison en carton où ils pourraient regrouper leurs actes d’amour. Et tandis que ces maisonnettes se remplissent de petits mots et de dessins, les adultes aussi apprennent des enfants que, dans ce confinement, nous pouvons tous enrichir nos maisons de petits actes d’amour. Les Gen4 sont prĆ©sents dans le monde entier et, si cette pandĆ©mie touche tous les pays, il est naturel qu’ils se sentent particuliĆØrement solidaires de ceux qui vivent lĆ où lāon souffre davantage. Voici le message vidĆ©o de deux Gen 4 d’Asie qui, montrant le dessin d’un arc-en-ciel, sāexclament : “Forza Italia” ou celui d’un pays africain où ils encouragent tout le monde avec leurĀ message : Ā Ā« Ensemble, nous y arriverons ! Ā» Aux cĆ“tĆ©s des enfants, les animateurs des Focolari sont en premiĆØre ligne pour les accompagner dans cette pĆ©riode dĆ©licate: de nombreuses idĆ©es voient le jour de partout. Ils nous Ć©crivent de Bilbao (Espagne) : Ā« Nous avons eu l’idĆ©e de rencontrer les Gen4 et leurs familles chaque semaine sur le web. Nous nous racontons comment nous vivons cette nouvelle situation, en mettant en valeur les actes d’amour. Nous nous quittons avec l’engagement de prier pour la paix, pour les malades, pour ceux qui souffrent. Ā» Au Portugal, des adultes rĆ©alisent chaque dimanche une vidĆ©o reprĆ©sentant Ā une scĆØne de l’Ćvangile et la partagent sur les rĆ©seaux sociaux. En ce moment le Web s’avĆØre donc important, y compris pour les enfants. C’est prĆ©cisĆ©ment ces jours-ci que le Centre international Gen4 a mis en ligne un nouveau site (https://gen4.focolare.org/fr) destinĆ© aux enfants et Ć leurs Ć©ducateurs, enrichi de documents et de parcours de formation Ć la spiritualitĆ© du mouvement des Focolari, destinĆ©s Ć cette tranche d’Ć¢ge. Ce nouveau site coĆÆncide avec Ā une date importante : le 29 mars 1972, Chiara Lubich fondait le Mouvement Gen4, la plus jeune gĆ©nĆ©ration du mouvement des Focolari. Quelques annĆ©es plus tard, comparant le Mouvement Ć un grand arbre, elle les dĆ©finit « comme les petits bourgeons d’un arbre. (…) Une rĆ©alitĆ© prĆ©cieuse, trĆØs prĆ©cieuse : celle qui garantit la vie de lāarbre. »                                     Ā
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Anna Lisa Innocenti
Ā
Avr 2, 2020 | Non classifiƩ(e)
Gen Verde en direct de Loppiano… #distantimauniti Riccardo, Anna, Cristian, Paola… et la liste ne finirait jamais. Ce ne sont lĆ que quelques-uns des plus de 4 000 fans qui ont regardĆ©, la semaine derniĆØre, la transmission en direct du Gen Verde depuis leur domicile. Ce nāest pas le moment des concerts, les rassemblements publics sont interdits et donc certaines questions reviennent pour nous hanter: comment faire sentir notre soutien Ć ceux qui sont seuls, Ć ceux qui vivent cette Ć©pidĆ©mie sur la ligne de front. Comment ĆŖtre porteurs de paix et dāespoir dans ce contexte? Cāest ainsi que lāidĆ©e de “Live from Home Gen Verde” est nĆ©e: les places et les arĆØnes sont transformĆ©es en salon de maison. Les instruments sont lĆ : une guitare, un clavier, une flĆ»te, des micros et… un ordinateur qui nous aide Ć entrer sur la pointe des pieds dans toutes les maisons de ceux qui se connectent. Ce nāest pas un concert mais un rendez-vous un peu extraordinaire: on chante, on raconte des expĆ©riences de vie. Cāest le rĆ©sultat de la crĆ©ativitĆ© de ce moment et… comme lāa dit Richard Wagner: Ā« La musique commence lĆ où s’arrĆŖte le pouvoir des mots. Ā» En temps rĆ©el, tout le monde de la maison peut exprimer une pensĆ©e, lancer un message et littĆ©ralement le clavardage en ligne explose et on ne parvient pas Ć contenir la gratitude et lāenthousiasme de toutes les personnes connectĆ©es des 5 continents. Personne ne manque Ć lāappel : de lāArgentine Ć la CorĆ©e, du Canada Ć la Hongrie, de lāItalie Ć lāAustralie. Soudain, presque par un fruit miracle de la technologie, le salon ouvert Ć beaucoup devient en mĆŖme temps un endroit intime où chanter et prier sont synonymes, où cĆ©lĆ©brer un anniversaire et se souvenir de ceux qui ont perdu la bataille contre le COVID-19 ont la mĆŖme importance et tout devient un don dāamour. Ā« Ces derniers temps, dit Colomba, jāentends beaucoup de nouvelles, non seulement de la tĆ©lĆ©vision, mais aussi de nos voisins, des membres de la famille, etc. Malheureusement, les nouvelles sont tristes. Je ressens tellement de peur, dāinquiĆ©tude, et mĆŖme un fort sentiment dāimpuissance… ne pouvant rien faire pour ceux qui souffrent. Je me demande Ā« pourquoi ? jusquāĆ ce quand? Ā» Au cours des derniers jours, un matin, en nettoyant la maison, jāai senti une voix intĆ©rieure me disant: Ā« Reste calme, si, où que tu sois, tu fais les petites choses avec amour, cela sera ta contribution Ć soutenir lāhumanitĆ©. Ā» Une expĆ©rience simple de Colomba qui, comme celles des autres du Gen Verde donne un sens au fait de rester Ć la maison, de faire des tĆ¢ches mĆ©nagĆØres comme tant dāautres femmes Ć travers le monde. Ā« Depuis ce jour, la situation nāa pas tellement changĆ© – continue Colomba – mais je peux changer mon attitude croyant que cela peut transformer le monde. Ā» Voici la recette pour transformer les 4 murs de la maison (qui semblent parfois aussi trĆØs Ć©troits) en un salon grand ouvert Ć toute lāhumanitĆ©, une recette Ć partager et Ć vivre. Et Colomba est dĆ©jĆ au travail et entre un coup de fil et une tĆ¢che mĆ©nagĆØre, son expĆ©rience est devenue une musique… prĆŖte Ć ĆŖtre partagĆ©e lors de la transmission en direct, le 3 avril Ć 16h (heure italienne). Une occasion Ć ne pas manquer. Connectez-vous en cliquant sur https://youtu.be/NLsPTyuITu0
Tiziana Nicastro
Mar 30, 2020 | Non classifiƩ(e)
FraternitĆ©, tendresse et crĆ©ativité : les bons ingrĆ©dients pour affronter la crise du Coronavirus avec des milliers dāexpĆ©riences dāamour envers le prochain. TouchĆ©e dāune maniĆØre particuliĆØrement forte par la pandĆ©mie du Coronavirus, lāItalie est en train de vivre une des Ć©preuves les plus grandes depuis la seconde guerre mondiale. Mais les italiens lāaffrontent avec dāinnombrables gestes de solidaritĆ©, de fraternitĆ© et de tendresse. De la province de Naples, I.V. nous Ć©crit, elle est infirmiĆØre dans le service des patients qui sont positifs au Covid-19Ā : « Au dĆ©but, jāavais peur dāĆŖtre contaminĆ©e, et donc je me hĆ¢tais afin de vite terminer les soins mĆ©dicaux. Un patient māa demandĆ© sāil pouvait avoir un cafĆ© de la petite machine Ć cafĆ© typique italienne. En guise de premiĆØre rĆ©ponse, je lui ai dit que ce nāĆ©tait pas possible.Ā Mais avec une autre collĆØgue, ensuite, nous avons trouvĆ© deux machines Ć cafĆ© pour tous les patientsĀ Ā». Le fait de devoir rester Ć la maison a changĆ© la vie de la famille de Salvo et Enza avec leurs fils Emanuele et Marco Ć Viareggio.Ā Enza nous raconteĀ : « Jusquāil y a quelques jours, nos fils, pris par de nombreuses obligations, rĆ©ussissaient Ć peine Ć saluer rapidement la grand-mĆØre malade et alitĆ©e. Maintenant, ils sāarrĆŖtent plus longtemps et essaient de māaider en donnant mĆŖme simplement un verre dāeau Ć leur grand-mĆØre. Aux repas de midi et du soir, nous avons plus de temps pour parler et aussi pour rire ensembleĀ Ā».
A Lucca, Paolo et Daniela se sont proposĆ©s pour faire les courses pour tous leurs voisins, en partageant aussi quelques masques. Toujours Ć Lucca, Rosa et Luigi, un jeune couple avec deux enfants, tous Ć la maison maintenant, ont prĆŖtĆ© leur voiture Ć une famille qui connaĆ®t de graves problĆØmes financiers. A Sienne, Giada et Francesca se sont mises Ć la disposition comme baby-sitter dāenfants dāinfirmiers qui habitent Ć cĆ“tĆ© de chez elles afin de les soutenir. A Pisa, Carla et Giacomo, ont prĆ©parĆ© Ć manger Ć quelques familles proches alors quāĆ Arezzo, il y a eu une course de solidaritĆ© entre Rosanna, Rita et Mario pour aider deux personnes qui ne peuvent pas sortir, en leur faisant les courses et en leur prĆ©parant des repas. Afin dāaider ses jeunes collĆØgues contraints de rester en isolement, Barbara de Latina a commencé à enregistrerĀ des vidĆ©os afin de partager ses recettes culinaires. Ils lāont beaucoup remerciĆ©e car ainsi elle les aide Ć se sentir Ć la maison, comme dans leur famille. Emanuele et Simonetta de la Sardaigne, avec leurs trois enfants sont en quarantaine depuis quinze jours. Ils Ć©criventĀ : « On a tout de suite eu lāintuition que cāĆ©tait lāoccasion de construire des rapports profonds en tant que famille. Depuis que nous sommes entrĆ©s en contact avec le virus, nous avons commencĆ© Ć partager nos expĆ©riences dans un groupe de tchat avec dāautres personnes qui vivent la mĆŖme souffrance. Un jour, quelques-uns dāentre eux avaient besoin de vivres alimentaires. Ne pouvant pas faire les courses nous-mĆŖmes, nous avons trouvĆ© un autre couple qui les a tout de suite faites. Et nous avons compris que nous ne devons jamais nous arrĆŖter face aux besoins dāun frĆØreĀ Ā».
De la Sicile, Orsolina, infirmiĆØre, nous raconteĀ : « Dans mon travail de thĆ©rapie intensive en cardiologie, je me suis retrouvĆ©e face Ć une jeune patiente ayant souffert dāun infarctus compliquĆ©. Je voyais par son regard, quāelle avait peur et se sentait dans une situation inconfortable, aussi parce quāelle ne pouvait pas bĆ©nĆ©ficier du rĆ©confort de sa famille et de ses enfants en bas-Ć¢ge. Jāai donc senti que, je pouvais, moi,Ā lui faire office de famille. Je lāai donc aidĆ©e dans son hygiĆØne personnelle en pensant Ć ce que jāaurais voulu si jāavais Ć©tĆ© Ć sa place, en faisant son lit avec attention, en lui arrangeant les cheveux. Son regard avait changĆ©, on a Ć©prouvĆ© ensemble une grande joie, en ce moment-mĆŖme, nous avons Ć©tĆ© une familleĀ Ā». A Rome, Mascia et Mario avec leur fils Samuel, sont en train de dĆ©couvrir que Ā« ce virus, en plus de nous rappeler que nous sommes tous interconnectĆ©s, nous donne lāoccasion dāapprĆ©cier les petites choses, de remettre au centre la famille et les affections, de donner libre cours Ć la crĆ©ativitĆ© plutĆ“t quāaux programmes et aux rythmes frĆ©nĆ©tiques auxquels nous sommes habituĆ©s Ā». En tant que dĆ©lĆ©guĆ©e de classe, Masha essaie de la meilleure des faƧons dāaimer les familles et les institutrices, en gardant toujours vivante, la relation par le biais du tchat et du tĆ©lĆ©phone. Comme le disait JesĆŗs MorĆ”n, CoprĆ©sident des Focolari, il y a quelques joursĀ : « Cāest le moment de la sagesse (ā¦) qui mĆØne Ć une intelligence de la rĆ©alitĆ© illuminĆ©e par lāamour et qui (ā¦) dĆ©clenche un formidable mouvement de fraternitĆ©. Dieu peut vraiment faire des choses prodigieuses, mĆŖme au milieu du mal. Il le vainc avec son dessein dāamourĀ .Ā Ā»
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Si vous voulez apporter votre contribution pour aider ceux qui souffrent des effets de la crise mondiale de Covid, allez Ć ce lien
Mar 27, 2020 | Non classifiƩ(e)
Beaucoup de personnes, en ces jours de pandĆ©mie qui afflige lāhumanitĆ©, se demandent où est Dieu. Dans cet Ć©crit, Chiara Lubich nous invite Ć croire que rien de ce que nous vivons, mĆŖme si cāest trĆØs douloureux, nāĆ©chappe Ć son amour et que, derriĆØre chaque chose, se cache une finalitĆ© positive mĆŖme si, sur le moment, nous ne la voyons pas. Nous parlons de St Voyage. Nous nous encourageons Ć parcourir le chemin de la vie comme un St Voyage.[ā¦] Nous l’imaginons souvent ainsiĀ : une suite de journĆ©es que nous dĆ©sirons toutes plus parfaites l’une que l’autre, avec notre travail rĆ©alisĆ© au mieux, avec les Ć©tudes ou le repos, les moments passĆ©s en famille, avec les rĆ©unions, les congrĆØs, avec le sport, les moments de dĆ©tente⦠le tout accompli harmonieusement et dans la paix. Nous le voyons comme cela, nous sommes humainement et instinctivement portĆ©s Ć l’espĆ©rer ainsi, parce que la vie est une aspiration permanente Ć l’ordre, Ć l’harmonie, Ć la santĆ©, Ć la paix. [ā¦] Si nous faisons ainsi, c’est bien sĆ»r, parce que le reste est imprĆ©visible, mais aussi parce qu’il y a toujours dans le cÅur humain l’espoir que cela se passe comme cela et seulement comme cela. Mais dans la rĆ©alitĆ©, notre St Voyage se rĆ©vĆØle tout autre, parce que Dieu le veut tout autre. Alors lui-mĆŖme se charge d’introduire dans nos projets d’autres Ć©lĆ©ments – qu’il veut ou qu’il permet – afin que notre existence prenne le vrai sens et atteignent le but pour lequel elle a Ć©tĆ© crƩƩe. Et ce sont les souffrances physiques ou morales, les maladiesĀ ; ce sont les mille et une souffrances qui parlent davantage de mort que de vie. PourquoiĀ ? Dieu voudrait-il la mortĀ ? Non, bien au contraire car Dieu aime la vie, mais une vie si pleine, si fĆ©conde, que nous ne l’aurions jamais imaginĆ©e malgrĆ© toute notre aspiration au bien, au positif, Ć la paix. La Parole de vie [ā¦] nous Ć©claire sur ce pointĀ : « Si le grain de blĆ© qui tombe en terre ne meurt pas, il reste seulĀ ; si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondanceĀ Ā» (Jn 12, 24). S’il ne meurt pas, le grain de blĆ© reste beau, intact, mais seul. S’il meurt, il se multiplie. Dieu veut que durant notre vie, nous fassions l’expĆ©rience d’une certaine mort ou parfois de plusieurs sortes de mort. Car, pour lui, le St Voyage c’est ceci porter du fruit, faire des choses dignes de lui et non de nous, simples mortels. Et le sens de la vie pour lui, le voiciĀ : une vie pleine, riche, surabondante, une vie qui soit le reflet de la sienne. Alors il nous faut prendre en compte ces morts et nous tenir prĆŖts Ć les accepter le mieux possible. Ce choix de JĆ©sus abandonnĆ© que nous faisons chaque jour, cet amour prĆ©fĆ©rentiel que nous voulons avoir pour Lui, est donc sage, indispensable. C’est cela le christianisme authentique. Cet amour nous prĆ©dispose Ć [ā¦] accepter les āāmortsā petites ou grandes, mais aussi reconnaĆ®tre que tout ce que nous avions programmĆ© a Ć©tĆ© dĆ©passĆ© de beaucoup, multipliĆ©, fĆ©condĆ©. [ā¦] Ce sont des purifications Ā passives [ā¦]: maladies justement, mort de nos proches, perte de nos biens, perte de la rĆ©putation, difficultĆ©s en tout genre⦠Ce sont les nuits des sens et les nuits de l’esprit par lesquelles le corps et l’Ć¢me sont purifiĆ©s de mille maniĆØres par des tentations, ariditĆ©s spirituelles les, doutes, sentiment de l’abandon de Dieu, Ć©branlement de la foi, de l’espĆ©rance et de la charitĆ©. Ce sont de vĆ©ritables purgatoires anticipĆ©s quand ce ne sont pas des enfers. Que faireĀ ? Abandonner notre St Voyage en espĆ©rant qu’avec une vie plus normale, en suivant le courant du monde, toutes ces Ć©preuves, ou du moins quelques-unes, pourront ĆŖtre Ć©vitĆ©esĀ ? Non, nous ne pouvons pas retourner en arriĆØre. Ici, je n’ai fait qu’Ć©numĆ©rer les purifications, mais il faut aussi voir les consolations, les āābĆ©atitudes” (cf. Mt 5,3-11= Ā qu’apporte dĆØs ici-bas une vie selon le St Voyage. La mort de JĆ©sus, en effet, appelle la rĆ©surrectionĀ ; Ā la mort du grain de blĆ©, les “fruits en abondance“. Et, d’une certaine maniĆØre, “rĆ©surrection” et “fruits en abondance” signifient le Paradis anticipĆ©, la plĆ©nitude de la joie, cette joie que le monde ne connaĆ®t pas. Alors, continuons Ć avancerĀ ! Regardons au-delĆ de chaque souffrance. Ne nous arrĆŖtons pas seulement Ć tel doute, Ć telle angoisse, Ć telle maladie, Ć telle Ć©preuve⦠Regardons vers la moisson qui en naĆ®tra [ā¦] en voyant et en goĆ»tant par avance les fruits abondants qui vont arriver.
Chiara Lubich
Extrait dāune liaison tĆ©lĆ©phonique, Rocca di Papa, 25 fĆ©vrier 1988
Mar 23, 2020 | Non classifiƩ(e)
L’histoire dāun couple de Croatie et son expĆ©rience dans le cadre du projet “Chemins de lumiĆØre” promu par le mouvement des Focolari Ā« Comme les petits enfants qui apprennent Ć partir de rien, nous avons aussi appris Ć nous comprendre d’abord nous-mĆŖmes, Ć comprendre nos sentiments, Ć les reconnaĆ®tre, Ć comprendre l’autre, Ć apprendre qu’une pensĆ©e diffĆ©rente ne doit pas toujours aboutir Ć un conflit. Nous avons compris que les couples qui nous entourent enrichissent nos relations et que nous devons Ć©viter de nous isoler. Ā» Melita et Slavko sont mariĆ©s depuis une vingtaine d’annĆ©es, sont parents et vivent en Croatie. Ils racontent leur expĆ©rience de couple avec franchise, sans artifices, sans taire ces moments d’Ć©preuve qui jalonnent leur parcours comme un dĆ©fi : une “maison” Ć construire chaque jour, souvent sans savoir avec quels outils. Ce nāest pas une autoroute toute droite quāon emprunte avec une voiture puissante, mais un chemin de terre Ć parcourir Ć vĆ©lo avec la seule force des jambes, des poumons et du cÅur, où sāalternent montĆ©es fatigantes et descentes reposantes. Une histoire, la leur, qui ressemble peut-ĆŖtre Ć celle de nombreux couples, mais qui offre, Ć propos de la famille, une clĆ© de lecture qui ne va pas de soi. Nous avon fait leur connaissance en Italie, Ć lāoccasion dāune session Chemins de lumiĆØre, que le Mouvement des Focolari propose aux couples, en prĆŖtant une attention particuliĆØre Ć ceux qui traversent une crise. Dans un des moments les plus sombres de leur relation, expliquent-ils, c’est grĆ¢ce Ć des rĆ©unions comme celle-ci qu’ils ont dĆ©couvert des outils Ć Ā« utiliser tous les jours pour que notre famille soit heureuse et que notre relation grandisse. Ā» Des outils Ā« qui facilitent l’ascension qui nous attend dans notre vie de couple pour rĆ©aliser les plans de Dieu sur notre famille. Ā» Leurs propos laissent clairement appparaĆ®tre que l’image du couple parfait est une douloureuse illusion. L’attente d’un parcours linĆ©aire et ensoleillĆ©, nourri par l’enthousiasme dāavoir rencontrĆ© avec le “bon” conjoint, se heurte Ć la rĆ©alitĆ© d’un “jeu” tout Ć fait inĆ©dit, où le coĆ©quipier se transforme parfois en adversaire et où l’on ne peut gagner quāĆ deux. Un jeu qui n’a pas de rĆØgles Ć©crites mais qui doit ĆŖtre jouĆ© avec un objectif clair, Ć dĆ©faut de quoi il faut le reformuler s’il s’efface. Un jeu où chacun est appelĆ© Ć donner sa contribution et Ć affronter les variables nĆ©gatives, sans dĆ©tours : Ā« En lāĆ©tat actuel – disent-ils – nous pouvons tĆ©moigner que le mariage n’est pas une rĆ©alitĆ© fixe ni statique, qu’une session comme celle-ci n’est pas un coup de baguette magique qui rĆ©sout dĆ©finitivement tous nos problĆØmes. Ā» Ici, au contraire, Ā« nous avons appris que notre premier enfant ā notre couple – a besoin de la plus grande attention et considĆ©ration, car ce n’est que lorsque nous sommes en paix et en harmonie que nous pouvons ĆŖtre en mesure de donner de l’amour aux enfants et aux personnes qui nous entourent. Cāest le seul moyen de nous rĆ©aliser en tant que personnes. Ā» Tout invite , en effet, Ć se croire dĆ©jĆ rĆ©alisĆ©s dĆØs quāon est sur le dĆ©part. Melita raconte ses dĆ©buts : Ā« C’Ć©tait une trĆØs belle pĆ©riode, j’avais enfin rĆ©alisĆ© le rĆŖve d’avoir un garƧon qui pouvait m’Ć©couter, me consoler, me comprendre. La personne avec qui partager des points de vue convergents sur la vie, la foi, l’amour. Nous avons vite compris que nous voulions nous Ć©pouser et cĆ©lĆ©brer notre amour par le mariage. Ā» Mais la premiĆØre Ć©preuve nāa pas tardĆ© Ć se prĆ©senter : la perte d’un enfant en route a obligĆ© Melita et Slavko Ć revoir leurs plans, Ć se concentrer sur l’organisation pratique de leur vie, du travail et de la maison. C’est un moment fĆ©cond en fait, où ils font l’expĆ©rience d’une unitĆ© croissante entre eux et avec leurs familles respectives, ils partagent tout – dit Slavko – trouvant Ā« la force, la volontĆ© et le dĆ©sir de choses communes. Ā» Ā« Nous avons idĆ©alisĆ© notre vie – ajoute-t-elle – Ā« en complĆ©tant les galets de notre mosaĆÆque et en attendant que la famille s’agrandisse.Ā» AprĆØs trois ans, la joie du premier enfant arrive, mais avec elle aussi la nĆ©cessitĆ© de trouver un travail moins contraignant et plus rĆ©munĆ©rateur. Un emploi se prĆ©sente pour Slavko, mais ce nouveau contexte crĆ©e des tensions, des malentendus, des blessures profondes dans le couple. “La sĆ©curitĆ© que nous avions construite et la confiance que nous avions l’un dans l’autre ont disparu – dit Melita – une pĆ©riode d’insatisfaction dans nos relations a commencĆ©, de reproches pour les erreurs commises. Slavko n’Ć©tait pas conscient de mon mĆ©contentement et je ne savais pas comment lui faire prendre conscience des choses qui me gĆŖnaient. Ā» Et lui : Ā« Je me contentais de la vie, en pensant : que veux-tu de plus, nous nous aimons, nous sommes mariĆ©s, la vie suit son cours, pourquoi devrais-je encore montrer ma fidĆ©litĆ© et mon affection ? C’est elle qui ne comprend pas que je l’aime et que je la soutiens. Au lieu de cela, j’Ć©tais sourd Ć ses cris et je pensais que c’Ć©tait elle qui devait changer et accepter les nouvelles circonstances. Il y avait en nous un sentiment croissant d’incapacitĆ©, de dĆ©sespoir, nous sommes tombĆ©s dans un abĆ®me dont nous ne voyions pas la sortie. Ā» L’idĆ©e de la sĆ©paration les traverse Ć©galement. Ils avaient touchĆ© le fond. Mais dans ce dĆ©sert, la vie s’est lentement remise Ć fleurir. Ā« A ce moment, le Seigneur nous a envoyĆ© nos parrains et amis que nous avions effacĆ©s de notre vie, comme tous les autres : Ć travers eux Il nous a indiquĆ© des pistes Ć suivre Ā», poursuit Slavko. C’est en Ć©changeant avec dāautres couples qui ont participĆ© aux Chemins de lumiĆØre qu’ils parviennent enfin Ć entrevoir une issue. “Seuls lāun en face de lāautre et devant Dieu, nous avons recommencĆ© Ć nous comprendre et Ć nous connaĆ®tre, nous avons appris que la diffĆ©rence d’opinion ne signifie pas que l’autre ne m’aime pas, au contraire nous avons de nouveau appris que la diversitĆ© nous enrichit, nous complĆØte en tant que couple. Ā» Apprendre, dĆ©couvrir, grandir et se fortifier en tant que personne et en tant que couple. C’est peut-ĆŖtre la conquĆŖte inattendue d’un voyage authentique et courageux, imprĆ©visible et plein d’Ć©preuves, mais aussi dāhorizons nouveaux et de satisfactions. Melita et Slavko ont dĆ©couvert que les plans de Dieu pour leur couple et leur famille ne sont pas du tout prĆ©visibles, mais exigent leur dĆ©termination Ć s’aimer. Et ils ont appris que c’est grĆ¢ce Ć cet engagement que l’homme et la femme se rĆ©alisent en tant que personnes.
Claudia Di Lorenzi
Mar 19, 2020 | Non classifiƩ(e)
Il est dĆ©cĆ©dĆ© il y a quelques mois Ć l’Ć¢ge de 53 ans. Ses passions : construire des ponts entre les peuples et les cultures et former les nouvelles gĆ©nĆ©rations. Les jeunes Ć©taient la prioritĆ© du pĆØre Silio Naduva, un prĆŖtre de Fidji, dans le Pacifique Sud, qui est mort il y a quelques mois Ć l’Ć¢ge de 53 ans. Leur assurer une formation et une Ć©ducation humaine et spirituelle Ć©tait sa plus grande passion, dans l’une des Ć®les les plus reculĆ©es de l’archipel, où la mondialisation, qui fait entrer la planĆØte dans les maisons, ne suffit pas Ć founir aux jeunes les connaissances et les outils nĆ©cessaires pour affronter leur vie de maniĆØre consciente, libre et fructueuse. Ce qui l’avait fascinĆ© dans le charisme de l’unitĆ© de Chiara Lubich, quāil a connu Ć la fin des annĆ©es 1990, c’Ć©tait « cette capacitĆ© de tisser des liens de famille, de cimenter l’union entre les personnes et en particulier avec le troupeau que le Seigneur lui avait confié », dit Roberto Paoloni, un volontaire des Focolari, qui, l’Ć©tĆ© dernier, a travaillĆ© avec le pĆØre Silio pendant quelques semaines de formation dans sa paroisse de Sainte Anne Ć Napuka. « Dans la spiritualitĆ© de l’unitĆ© – explique Paoloni –Ā il a dĆ©couvert une force de propulsion incroyableĀ Ā», qui l’a aidĆ© Ć affronter des moments de grande douleur et de souffrance. NĆ© le 28 fĆ©vrier 1967 Ć Namuamua, dans la province de Serua, un petit village Ć l’intĆ©rieur de l’Ć®le principale des Fidji, Silio Ć©tait le septiĆØme de neuf frĆØres et, dĆØs son plus jeune Ć¢ge, il a fait preuve d’une grande gĆ©nĆ©rositĆ©, de tĆ©nacitĆ©, de dĆ©brouillardise et de capacitĆ© Ć prendre soin de sa famille et de tous. Il a frĆ©quentĆ© l’Ć©cole des PĆØres Maristes puis, Ć 17 ans, s’est engagĆ© dans les forces militaires fidjiennes. Silio a participĆ© Ć deux missions en vivant des expĆ©riences traumatisantes sans jamais perdre sa profonde humanitĆ©. Ce n’est qu’aprĆØs la mort de son pĆØre en 1996 qu’il est entrĆ© au sĆ©minaire rĆ©gional du Pacifique pour commencer sa formation et l’annĆ©e suivante, il a rencontrĆ© le mouvement des Focolari. Silio a Ć©tĆ© ordonnĆ© prĆŖtre le 1er janvier 2005 Ć l’Ć¢ge de 37 ans et a commencĆ© son ministĆØre dans la paroisse de Vudibasoga, Ć Nabala. C’est en 2013 qu’on a dĆ©couvert son une maladie grave, mais cela ne l’a pas empĆŖchĆ© de servir et de travailler de toutes ses forces au service de sa paroisse. En 2018, le pĆØre Silio a accompagnĆ© quelques jeunes au Genfest Ć Manille, aux Philippines, et est rentrĆ© chez lui avec le dĆ©sir ardent d’encourager ses jeunes Ć poursuivre dans cette voie. Il les guide, les Ć©duque et avec eux se consacre Ć construire des ponts avec les jeunes d’autres communautĆ©s, diffĆ©rents par leur culture et leur langue mais toujours frĆØres. Parmi ses derniers engagements figure la promotion d’une rencontre pour les jeunes de sa paroisse et des environs, organisĆ©e en aoĆ»t dernier en collaboration avec le mouvement des Focolari et la Caritas locale. Dans une communautĆ© fragmentĆ©e et un tissu social dĆ©chirĆ© par la pauvretĆ© et la violence, le pĆØre Silio a travaillĆ© pour offrir aux jeunes un horizon plus large, où la coexistence se nourrit de la solidaritĆ© mutuelle et où les peuples sĆ©parĆ©s par de grandes distances et ayant des traditions, des cultures et des langues diffĆ©rentes se rencontrent dans le respect mutuel et dans le dĆ©sir de construire des relations fraternelles.
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Claudia Di Lorenzi
Mar 16, 2020 | Non classifiƩ(e)
Pour mieux comprendre ce qu’il faut faire pour les autres, JĆ©sus nous invite Ć nous mettre Ć leur place; tout comme Lui, qui a pris notre chair humaine pour nous aimer. Le fais-tu pour toi ou pour les autres ? Je me suis trouvĆ© dans une situation Ć©trange : je priais tous les jours, j’assistais rĆ©guliĆØrement Ć la messe, jāaccomplissais de bonnes Åuvres et pourtant je n’avais pas une foi vivante. C’Ć©tait comme si un voile m’empĆŖchait de voir clair. Un jour, en accompagnant ma grand-mĆØre chez le mĆ©decin, nous nous sommes lancĆ©s dans une conversation profonde; sachant combien elle Ć©tait croyante, je lui ai fait part de mon Ć©tat d’esprit. Et elle m’a regardĆ© dans les yeux et m’a dit : “Mon fils, tout ce que tu fais, tu le fais pour toi-mĆŖme ou pour les autres ? Cette simple question m’a secouĆ©. Il me fallait changer complĆØtement de cap ! J’ai commencĆ© Ć rĆ©flĆ©chir et jāai rĆ©alisĆ© que mes actions charitables relevaient plutĆ“t dāune liste de devoirs Ć accomplir. PĆ©riodiquement, je rendais visite Ć un vieil homme. En allant le voir, aprĆØs cette pĆ©riode de rĆ©flexion, plutĆ“t que de parler de papiers Ć remplir ou de mĆ©dicaments, je lui ai demandĆ© ce qu’il avait dans le cÅur. Il m’a parlĆ© de la guerre, de ses copains de rĆ©giment dĆ©cĆ©dĆ©s, de la maladie de sa femme… Ć la fin il m’a remerciĆ© en disant quāil avait reƧu un grand cadeau ce jour-lĆ . (U.R. – Argentine) LoyautĆ© TombĆ©e amoureuse dāun collĆØgue, ma femme m’avait laissĆ© avec quatre enfants. Je ne pouvais pas manifester mon dĆ©sespoir afin de ne pas accroĆ®tre leur douleur, mais je ne pouvais pas Ć©viter de me demander en quoi j’avais pu me tromper dans ma relation avec elle. Ma propre foi Ć©tait mise Ć l’Ć©preuve. Le dĆ©fi consistait maintenant Ć faire en sorte que les enfants souffrent le moins possible de ce drame et qu’elle ne ressente pas de jugement de leur part. Parfois, je lui amenais la plus jeune de quatre ans, d’autres fois, je faisais en sorte quāelle assiste aux rĆ©unions de parents avec les enseignants des autres enfants. Peu Ć peu, s’est crƩƩe une situation où leur mĆØre semblait loin de la maison, mais tout en continuant Ć ĆŖtre prĆ©sente dans la vie familiale. Mais quand elle a demandĆ© le divorce, j’ai eu l’impression de repartir Ć zĆ©ro. Une nouvelle Ć©tape Ć franchir avec les enfants. C’est lāaĆ®nĆ©, en me voyant un jour triste et pensif, qui m’a donnĆ© du courage et m’a dit: Ā« Papa, ne t’inquiĆØte pas. Nous apprenons Ć prendre en main les rĆŖnes de la vie. Ā» (B.d.P. – Croatie) La layette HabituĆ©e depuis toute jeune Ć avoir de l’argent, des vĆŖtements et Ć vivre dans le luxe, aprĆØs mon mariage, jāai dĆ» peu Ć peu rĆ©duire toutes mes dĆ©penses de faƧon draconienne. Il y a quelques jours, j’ai reƧu une prime de mon travail : j’ai tout de suite pensĆ© Ć notre bĆ©bĆ© qui allait naĆ®tre, Ć la layette que j’aurais pu lui acheter. Mais ensuite, me rappelant combien il y a de pauvres dans la ville, je me suis dit que cet argent pourrait servir Ć aider certains d’entre eux. Pour la naissance de notre bĆ©bĆ©, j’ai reƧu en cadeau de nombreux vĆŖtements dĆ©jĆ utilisĆ©s. Bien sĆ»r, j’aurais aimĆ© avoir un tout nouveau trousseau, mais ces cadeaux reƧus par amour me semblaient ĆŖtre bien plus prĆ©cieux et plus beaux. (Anita – Venezuela)
Propos recueillis par Stefania Tanesini (extraits de L’Ćvangile du jour, CittĆ Nuova, annĆ©e VI, n°2, mars-avril 2020)
Mar 14, 2020 | Non classifiƩ(e)
Voici les paroles prononcĆ©es par JesĆŗs MorĆ”n, coprĆ©sident du mouvement des Focolari, lors de l’homĆ©lie de la messe cĆ©lĆ©brĆ©e Ć huis clos et transmise par streaming le 14 mars 2020. (…) Au cours de ces derniĆØres semaines – entre autre de CarĆŖme dĆ©jĆ bien avancĆ© – une pensĆ©e commenƧait Ć envahir mon Ć¢me : la vanitĆ© de toute chose, la prĆ©caritĆ© de notre intelligence pour comprendre en profondeur la rĆ©alitĆ©, la vie, le cours de l’histoire. En effet, il a suffi d’un virus, d’un micro-organisme acellulaire, pour mettre en pĆ©ril tous nos grands raisonnements et nos sĆ©curitĆ©s, nos plans Ć©conomiques, nos stratĆ©gies politiques ; pour dĆ©clencher la panique au niveau mondial et mettre en Ć©vidence les misĆØres de la fameuse mondialisation. Comme le titrait un journal il y a quelques jours, utilisant le jargon du football Coronavirus 1 – Globalisation 0. Cāest la triste vĆ©ritĆ©. Quand je pensais Ć ce qui a Ć©tĆ© Ć©crit ces derniĆØres annĆ©es sur le phĆ©nomĆØne de la culture Ć notre Ć©poque, aux innombrables analyses et contre-analyses sur le devenir de l’histoire, etc., etc., un sentiment de consternation et de tristesse me saisissait, presque paralysant. C’est alors que je suis arrivĆ© Ć une redĆ©couverte fantastique : la RĆ©vĆ©lation, la Parole de Dieu adressĆ©e Ć l’homme avec les mots et l’intelligence de l’homme ; la pensĆ©e de Dieu en des mots humains sur les profondeurs de la vie et de l’histoire ; une parole pleine de sens. En effet, je pense que seule la Parole de Dieu nous donne des rĆ©ponses pour ce moment que nous vivons, car elle seule dĆ©tient une sagesse Ć©ternelle qui va au-delĆ du temps sans perdre sa signification. Ć la lumiĆØre de la RĆ©vĆ©lation, nous nous apercevons dāun fait dāautant plus surprenant que paradoxal : que nous sommes en train de vivre un temps de grĆ¢ce. Sagesse ! Voici la vĆ©ritable clĆ©. C’est vraiment le moment de la sagesse, un temps pour la sagesse ; une vue de la rĆ©alitĆ© qui voyage sur d’autres registres, devenue aujourd’hui extrĆŖmement impĆ©rative et indispensable. (…) Une sagesse qui amĆØne Ć une intelligence de la rĆ©alitĆ© Ć©clairĆ©e par l’amour et qui, prĆ©cisĆ©ment pour cette raison, dĆ©clenche un formidable mouvement de fraternitĆ©. Dieu peut vraiment faire des choses merveilleuses, mĆŖme au milieu du mal. Il le renverse par dessein d’amour. Chiara, avec sa vie, a traversĆ© prĆØs d’un siĆØcle, et elle l’a fait comme un fleuve de sagesse qui a irriguĆ© la terre. Attentive aux Ć©vĆ©nements de l’histoire, elle ne s’est pas arrĆŖtĆ©e Ć la surface des choses ; elle est allĆ©e en profondeur et en hauteur pour puiser Ć la pensĆ©e et Ć la vision de Dieu, et Ć Dieu lui-mĆŖme. C’est pour cela quāelle ne sāest intĆ©ressĆ©e Ć rien dāautre qu’Ć Sa Parole. L’unitĆ©, en fait, est le projet de Dieu sur l’humanitĆ©, le testament de JĆ©sus, le Verbe incarnĆ©. Nous pouvons constater Ć prĆ©sent Ć quel point ce mot, unitĆ©, qui est ancrĆ© dans la RĆ©vĆ©lation, va bien au-delĆ des Ć©pisodes passagers, des temps et des Ć©poques. LāunitĆ© offre une perspective de signification qui inclut le passĆ©, le prĆ©sent et l’avenir. Une perspective prophĆ©tique capable de libĆ©rer les meilleures Ć©nergies des hommes et des femmes de toute latitude, culture, race et condition sociale. Forts dans l’unitĆ©, nous pouvons transformer la Ā« mondialisation de l’indiffĆ©rence Ā» en Ā« mondialisation de la fraternitĆ© Ā». La partie nāest pas terminĆ©e. Nous sommes cependant sĆ»rs dāune chose : la misĆ©ricorde de Dieu triomphera.
Mar 13, 2020 | Non classifiƩ(e)
Message de Maria Voce, PrƩsidente du Mouvement des Focolari, aux communautƩs du Mouvement dans le monde pour le 14 mars, anniversaire de la mort de Chiara Lubich. https://vimeo.com/397464741 Texte du message
Mar 13, 2020 | Non classifiƩ(e)
Un rendez-vous consacrĆ© Ć un des Ā« pĆØres Ā» de la Constitution italienne, Ć©crivain, journaliste, politicien, qui a aussi Ć©tĆ© cofondateur des Focolari, Igino Giordani. LāĆ©vĆ©nement organisĆ© par lāArchivage GĆ©nĆ©ral du Mouvement et par le Centre Igino Giordani a Ć©tĆ© le premier dāune sĆ©rie pour aller Ā« aux racines Ā» de la fraternitĆ© comme catĆ©gorie politique. Dans un moment où les valeurs telles que le respect, la cohĆ©rence, la loyautĆ© sont emportĆ©es par une narration trompeuse, souvent rĆ©sultat dāun systĆØme dāartefact de communication, lāidĆ©e nĆ©e entre lāArchivage GĆ©nĆ©ral du Mouvement des Focolari et le Centre Igino Giordani, a pour objectif celui dāextraire du patrimoine gardĆ© par eux, quelques Ā« perles Ā» qui ont constituĆ© le vĆ©cu de figures engagĆ©es dans le monde de la politique, conduites par ces valeurs de fraternitĆ© propres au charisme de lāunitĆ©. Ā« Si nous Ć©tions tous comme Giordani, il nāy aurait pas de guerres, il nāy aurait pas de discriminations, il nāy aurait pas de haine. Ce grand homme doit ĆŖtre un point de rĆ©fĆ©rence pour lāhumanitĆ©. Cāest Ć nous maintenant de porter de lāavant ses idĆ©es Ā». Ces paroles prononcĆ©es par Gaia, de deuxiĆØme annĆ©e du lycĆ©e, plus que toute autre, donnent lāidĆ©e de lāactualisation du message et de lāinspiration que Giordani reprĆ©sente aujourdāhui, Ć©galement pour les nouvelles gĆ©nĆ©rations. Dans lāAuditoire du Centre international des Focolari Ć Rocca di Papa, le 15 fĆ©vrier 2020, se sont rĆ©unies plus de 300 personnes, parmi lesquelles quelques politiciens, maires, administrateurs locaux. LāĆ©vĆ©nement, suivi en streaming de diffĆ©rents points dāItalie et de lāEurope, sāinsĆØre dans lāannĆ©e du Centenaire de la naissance de Chiara Lubich. Pendant la soirĆ©e, la fascination dāune figure comme celle de Giordani a Ć©mergĆ© aussi par les paroles de quelques confĆ©renciers qui ont eu la chance de lāavoir rencontrĆ© personnellement. Comme Argia Valeria dāAlbanie qui se souvient : Ā« De ces rencontres Ć©galement personnelles dans le jardin du Centre Mariapolis Ć Rocca di Papa, est nĆ© un grand enthousiasme Ć māengager pendant de nombreuses annĆ©es dans un parti politique et dans les Institutions. Mais il y a eu une autre phase de la vie au cours de laquelle jāai senti un fort rapport avec Igino Giordani, pas tellement comme maĆ®tre ou exemple, mais bien comme grand frĆØre Ć qui ouvrir le cÅur : le moment de lāĆ©chec. – Et continue-t-elle, les incomprĆ©hensions, souvent la rancÅur, le dĆ©nigrement mais aussi le fait de ne pas rĆ©ussir Ć rĆ©aliser les objectifs qui avaient Ć©tĆ© fixĆ©s, tout Ć©levĆ©s et dĆ©sintĆ©ressĆ©s quāils puissent avoir Ć©tĆ©, lāĆ©chec Ć©lectoral, la perte de plusieurs amis Ā». Pietro Rossellini, assesseur, qui a rendu son service Ć la collectivitĆ© de Montecatini affirme avoir Ć©tĆ© guidĆ© par : Ā« le changement radical de cet homme, dĆ©sormais mĆ»r, considĆ©rĆ© comme Ć©tant le plus fervent dĆ©fenseur de la foi chrĆ©tienne par excellence, qui sāest laissĆ© transformer par Chiara Lubich en changeant sa verve polĆ©mique en Feu dāAmour. Cela nāa pas voulu dire dĆ©naturer son ĆŖtre, mais bien le sublimer, une Ć©lĆ©vation de celui-ci Ā». Pour Patrizia Mazzola, dans son travail passionnant dāenseignante dans les quartiers Ballarò et Brancaccio Ć Palerme, Ā« quelques Ć©crits de Giordani ont changĆ© la perspective de lāengagement politique et social en me donnant du courage pour quelques batailles en faveur des plus dĆ©munis de la ville Ā». Chiara Zanzucchi et Lucia Zurlo de lāArchivage GĆ©nĆ©ral et Alberto Lo Presti du Centre Igino Giordani ont observĆ© que la volontĆ© de rĆ©aliser cette sĆ©rie dāĆ©vĆ©nement rĆ©side dans la croissante constatation que lāArchivage est vivant et vivifie. Ces rencontres consacrĆ©es aux Ā« tĆ©moins en politique Ā» permettent aussi de valoriser lāinfluence du charisme de lāunitĆ© de lāengagement politique, leur cohĆ©rence morale et leur passion politique, leur contribution Ć la fraternitĆ© et Ć la paix.
Gianna Sibelli
Mar 11, 2020 | Non classifiƩ(e)
Ā« Retour vers le futur, pour une Ć©conomie plus humaine Ā» est le titre de la rencontre du 4 mars dernier Ć l’ambassade d’Italie auprĆØs du Saint-SiĆØge. Entrepreneurs, universitaires et Ć©conomistes Ć©taient rĆ©unis pour une Ć©conomie plus juste, plus inclusive et plus durable, dans la lignĆ©e du grand Ć©vĆ©nement Ā« L’Ć©conomie de FranƧois Ā». Ā« En 2000, nous avons ouvert une petite entreprise de cosmĆ©tiques dans un local de 60 mĆØtres carrĆ©s avec un employĆ©. Aujourd’hui, nous travaillons dans un bĆ¢timent de 7500 mĆØtres carrĆ©s où travaillent 43 personnes et où nous produisons 100.000 piĆØces par jour. Notre profit et notre force sont les personnes Ā». Ces paroles sont de Marco Piccolo, entrepreneur de Turin (Italie). Il a 45 ans et 4 enfants et il prend Ć©galement le temps d’Ć©duquer les jeunes de la paroisse. Avec son entreprise, il rejoint l’Aipec, l’Association italienne des entrepreneurs pour une Economie de Communion, liĆ©e Ć l’intuition quāavait Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, basĆ©e sur le modĆØle Ć©conomique qui place au centre de l’entreprise l’homme en tant que personne et la Ā« culture du don Ā». La Reynaldi de Marco est une entreprise qui a pariĆ© sur les jeunes et les femmes (70 % des employĆ©s et des cadres) mais aussi sur la durabilitĆ© environnementale : l’entreprise n’Ć©met pas de CO2, ne gaspille pas l’eau et ne nuit pas Ć l’environnement. Ces caractĆ©ristiques poussent de nombreuses grandes entreprises du nord de l’Europe et des Ćtats-Unis Ć acheter leurs produits. Ā« Avec une telle vision entrepreneuriale, on peut transformer un systĆØme Ć©conomique, agir correctement et se concentrer sur le bien-ĆŖtre des personnes dans l’entreprise Ā», dit Marco lors de la rĆ©union organisĆ©e Ć Rome, Ć l’ambassade d’Italie auprĆØs du Saint-SiĆØge, intitulĆ©e Ā« Retour vers le futur, pour une Ć©conomie plus humaine Ā». L’Ć©vĆ©nement, promu par l’UniversitĆ© catholique du SacrĆ©-CÅur, le Mouvement des Focolari et l’Ambassade d’Italie auprĆØs du Saint-SiĆØge, est nĆ© de la dĆ©cision d’offrir une occasion de rĆ©flĆ©chir sur le systĆØme Ć©conomique actuel et sur la nĆ©cessitĆ© d’entamer un processus global de renouvellement afin que l’Ć©conomie du futur soit plus juste, plus solidaire et plus durable, dans la ligne du grand Ć©vĆ©nement Ā« L’Ć©conomie de FranƧois Ā» voulu par le Saint-PĆØre qui se tiendra Ć Assise en novembre prochain. L’entreprise de Marco est un exemple vertueux d’une Ć©conomie plus humaine. Une Ć©conomie qui, selon les paroles du pape FranƧois, Ā« fait vivre et ne tue pas, inclut et n’exclut pas, prend soin de la crĆ©ation et ne la pille pas Ā». Reynaldi a Ć©tĆ© l’une des premiĆØres sociĆ©tĆ©s en Italie Ć transformer sa forme juridique de sociĆ©tĆ© Ć but lucratif en Ā« SociĆ©tĆ© dāAvantages Ā», c’est-Ć -dire qu’elle intĆØgre dans son objet social, outre les objectifs de profit, le but d’avoir un impact positif sur la sociĆ©tĆ© et la biosphĆØre. Marco continue : Ā« Nous prenons soin des personnes qui travaillent avec nous et pour cette raison, nous ne voulons pas que le temps de travail soit Ć©crasant, nous voulons qu’il y ait du temps pour vivre en famille et que les personnes aillent bien Ā». De nombreuses entreprises et coopĆ©ratives vertueuses sont dans le sillage de celle de Marco. Comme la Conad, une sociĆ©tĆ© coopĆ©rative de la grande distribution italienne qui rassemble les bureaux de la Caritas afin de ne pas gaspiller la nourriture de ses supermarchĆ©s, mais en la destinant aux personnes dans le besoin. Ou encore, lorsqu’elle doit acheter des produits Ć d’autres entreprises, elle vĆ©rifie si celles-ci exploitent des enfants dans le travail ou utilisent des moyens de pression. C’est ce qu’a dĆ©clarĆ© Francesco Pugliese, le PDG de Conad, qui s’est exprimĆ© lors de la rĆ©union en ces termes: Ā« Si chacun d’entre nous fait sa part, tant par son comportement que par le don d’une partie de son bien-ĆŖtre Ć la communautĆ©, alors cela peut contribuer Ć une amĆ©lioration gĆ©nĆ©rale de la sociĆ©tĆ© Ā». Si nous voulons redĆ©finir le progrĆØs Ć©conomique pour l’avenir, nous devons impliquer en particulier les jeunes; les jeunes savent sāinterroger, savent dialoguer et savent trouver des rĆ©ponses importantes. Le Pape a insistĆ© pour qu’ils soient les architectes de l’Economie de FranƧois. Ā« Nous savons que Saint FranƧois d’Assise est une source d’inspiration pour une faƧon de comprendre l’Ć©conomie et la finance. Nous espĆ©rons que l’Ć©vĆ©nement de novembre nous aidera Ć le redĆ©couvrir Ā», dĆ©clare SÅur Alessandra Smerilli, conseillĆØre d’Ćtat Ć la CitĆ© du Vatican. Ā« A Assise, les jeunes chercheront de faire des propositions et Ć travailler dans 12 villages thĆ©matiques où ils essaieront de couvrir toutes les questions importantes pour arriver Ć prĆ©senter une proposition pour chaque village, comme engagement personnel mais aussi comme engagement envers les institutions, les entreprises et la politique Ā», conclut SÅur Alessandra. Mais il est nĆ©cessaire d’Ć©tablir un rĆ©seau et un dialogue entre les institutions, les entreprises et les universitĆ©s afin de trouver des solutions pour aider les jeunes Ć trouver du travail. L’ambassadeur Pietro Sebastiani lāa rappelĆ© : Ā« Le monde d’aujourd’hui est plus complexe qu’il ne l’Ć©tait autrefois et de nombreuses sociĆ©tĆ©s connaissent depuis trop longtemps le flĆ©au du chĆ“mage des jeunes. Mais les opportunitĆ©s existent et chacun doit poursuivre son propre talent Ā».
Lorenzo Russo
Mar 10, 2020 | Non classifiƩ(e)
En raison de l’urgence sanitaire qui touche plusieurs pays du monde, le Centre international des Focolari Ć Rocca di Papa en Italie a approuvĆ© une sĆ©rie de mesures pour prĆ©venir la propagation de la contagion par le coronavirus.Ā Ā ConformĆ©ment aux dĆ©cisions du Gouvernement italien et aux indications des EvĆŖques italiens, le Centre international du mouvement des Focolari, basĆ© Ć Rocca di Papa (Rome – Italie), avait dĆ©jĆ adoptĆ© hier, 9 mars, certaines mesures prĆ©ventives pour limiter et arrĆŖter la propagation de l’Ć©pidĆ©mie du coronavirus dans les plus brefs dĆ©lais. Des mesures conformes Ć ce qui a Ć©tĆ© Ć©tabli par la PrĆ©sidence italienne du Conseil des Ministres qui, Ć partir d’aujourd’hui, du 10 mars au 3 avril, a dĆ©clarĆ© toute l’Italie « zone protĆ©gĆ©eĀ Ā». Pour cette raison :
- toutes les initiatives organisĆ©es par le Centre international au siĆØge de Rocca di Papa ou dans d’autres lieux sur le territoire italien en mars, avril et mai 2020 sont reportĆ©es. Cette mesure concerne Ć la fois les initiatives prĆ©vues pour le centenaire de Chiara Lubich (1920-2020) et d’autres types d’initiatives.
- Les visites de groupes au Centre international programmĆ©es jusqu’Ć la fin mai 2020 sont suspendues.
- Les voyages (en Italie et Ć l’Ć©tranger) des collaborateurs du Centre international programmĆ©s jusqu’Ć la fin mai 2020 sont annulĆ©s.
- Toutes les cĆ©lĆ©brations eucharistiques de semaine et de fĆŖte au Centre sont suspendues jusqu’au 3 avril.
- Le fonctionnement du Centre est garanti pour les services essentiels, tandis que le travail ordinaire sera effectué à distance par les collaborateurs.
Ā Le Bureau de Communication des Focolari
Ā
Mar 10, 2020 | Non classifiƩ(e)
Lāinvitation de JĆ©sus Ā« Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le leur aussi Ā» (Mt7,12) est pour ainsi dire la Ā« RĆØgle dāor Ā», un enseignement universel contenu dans les diffĆ©rentes cultures, religions et traditions1. Cāest la base de toutes les valeurs authentiquement humaines, qui construisent une cohabitation pacifique, avec des rapports personnels et sociaux justes et solidaires. Le centuple Je vis dans une petite ville qui compte peu de magasins, où on ne trouve pas toujours le nĆ©cessaire. Un matin, une voisine pauvre et malade frappe Ć ma porte. Avec un grand sourire, elle me demande un peu dāhuile. Dans la cuisine, il māen reste un tout petit peu qui devrait māĆŖtre utile. Mais je ressens lāĆ©lan Ć tout lui donner. Au moment de prĆ©parer le repas, je me rends compte que je dois māarranger sans huile mais je suis heureuse de ce que jāai fait. Je suis en train de prendre une poĆŖle quand on frappe Ć la porte. Cāest une sÅur que je ne vois plus depuis longtemps parce quāelle habite une rĆ©gion Ć©loignĆ©e de la mienne. Elle māinvite : Ā« Viens, jāai quelque chose pour toi dans la voiture Ā». Et elle me donne trois grandes caisses pleines de boites dāhuile : en tout 54 litres. (G.V.) – Burundi) Si on donne de lāamour⦠La rĆ©insertion nāĆ©tait pas facile, aprĆØs 20 ans dāabsence de notre pays. Au dĆ©but, ma femme et moi-mĆŖme, nous nous sentions un peu Ć©tranger : il fallait recommencer Ć tous les niveaux. Mais dans lāĆvangile, nous avons trouvĆ© la force de nous ouvrir aux autres, afin de reconstruire des rapports de longue date et de crĆ©er des liens avec de nouveaux amis. Nous ne nous Ć©tions pas mariĆ©s trĆØs jeunes et avions donc dĆ©cidĆ© que si nous ne pouvions avoir dāenfants, nous serions restĆ©s Ć la disposition pour ĆŖtre une famille pour ceux qui nāen avaient pas. Cāest dans cet Ć©tat dāesprit que nous avons commencĆ© un processus dāadoption. Lorsquāil y a quelques mois, nous avons eu la nouvelle de lāarrivĆ©e de Veronica et de Carlos, un frĆØre et sÅur brĆ©siliens, nous avons fait circuler leurs photos parmi nos nouvelles connaissances. Puis nous sommes allĆ©s les chercher Ć Rio. A notre retour, nous avons trouvĆ© une Ć©norme banderole sur la route avec Ć©crit : Ā« Bienvenue Ć Veronica et Ć Carlos Ā» et sur la vĆ©randa de notre maison, beaucoup de ballons de baudruche et des messages. Nous ne pouvons pas oublier les aides concrĆØtes en vĆŖtements et en dāautres choses dont nous avions besoin. Une confirmation pour nous que si nous donnons de lāamour, on reƧoit de lāamour. (M.S.F.-Espagne) Conspiration dāamour Une fois restĆ©e seule, ma belle-mĆØre , alors quāelle avait des filles qui Ć©taient dans les conditions de pouvoir lāaccueillir, est venue habiter chez nous. Sa prĆ©sence, trĆØs apprĆ©ciĆ©e par mes enfants, reprĆ©sentait malgrĆ© tout un engagement pour moi qui avait la famille Ć prendre en charge. De plus, elle, Ć cause dāune forme dāartĆ©riosclĆ©rose, parlait seule, sans se rendre compte quāelle Ć©tait Ć©coutĆ©e ; et il arrivait souvent quāelle en avait contre moi. Mes enfants riaient de la situation, mĆŖme si pour moi, cāĆ©tait une double blessure. CāĆ©tait Ƨa les remerciements pour ce que je faisais pour elle ? Un jour, elle Ć©tait alitĆ©e avec de la fiĆØvre, et pendant le repas, on a Ć©voquĆ© la grand-mĆØre qui parlait Ć tort et Ć travers. Mon mari en a souffert puis tous ensemble, nous avons dĆ©cidĆ© de faire une Ā« conspiration dāamour Ā» pour aimer davantage et mieux la grand-mĆØre. Je pense que cela a Ć©tĆ© un des moments les plus Ć©ducatifs et fĆ©conds de notre vie de famille. Notre famille qui est trĆØs grande, et qui venait souvent lui rendre visite, Ć©tait Ć©merveillĆ©e du bien que la grand-mĆØre Ā« produisait Ā» dans notre famille. (C.S. – Italie)
DāaprĆØs Stefania Tanesini (extrait de lāĆvangile du Jour, CittĆ Nuova, anno VI, n.2, mars-avril 2020)
1Quelques exemples : Ā« Ce que tu ne veux pas que lāon te fasse, ne le fais pas aux autres. Cāest toute la Torah. Le reste, ce sont des commentaires Ā». (JudaĆÆsme) ; Ā« Personne dāentre vous nāest un fidĆØle tant quāil ne dĆ©sire pas pour son frĆØre ce quāil dĆ©sire pour lui-mĆŖme Ā». (Islam) ; Ā« Ne fais pas de tort aux autres avec des faƧons que tu trouverais nocives pour toi Ā». (Bouddhisme).
Mar 9, 2020 | Non classifiƩ(e)
Ils sont nombreux les gestes de soutien dans le monde entier, la communion et le partage afin de diffuser lā Ā« antivirus Ā» de la fraternitĆ©. Ā« Ce nāest plus āmoi qui ai peur de la contagionā ou bien āJe m’en moque du coronavirus ā, mais MOI qui protĆØge lā AUTRE . Je me prĆ©occupe pour toi. Je me tiens Ć distance pour toi. Je me lave les mains pour toi. Je renonce Ć ce voyage pour toi. Je ne me rends plus Ć ce concert pour toi. Je ne vais pas au centre commercial, pour toi. VoilĆ une occasion de transformer une crise en une course de solidaritĆ© Ā». Cāest avec ces mots-lĆ quāune jeune des Focolari, dans un large post sur Facebook, encourage Ć un changement radical de mentalitĆ© et dāaction en ces jours où son pays, lāItalie, est montĆ©e Ć la seconde place dans la classification mondiale des pays touchĆ©s par le coronavirus. Une diffusion qui se propage dans le monde entier, produisant ainsi une crise dont les effets indirects sur les diffĆ©rents pays touchĆ©s sont multiples : du systĆØme de santĆ© Ć lāĆ©cole, Ć lāĆ©conomie. Ā« Tout en comprenant les prĆ©occupations qui aujourdāhui sont source dāangoisse pour de nombreux acteurs Ć©conomiques ā Ć©crit lāĆ©conomiste Luigino Bruni, coordinateur international de lāĆconomie de Communion – , retenons que le rĆ“le des Ā« entreprises civiles Ā» ne peut pas se limiter seulement Ć la comptabilitĆ© des dĆ©gĆ¢ts et Ć la diffusion des alarmes. Cāest maintenant lāheure de prouver que lāĆtat, cāest nous. Et que la responsabilitĆ© sociale dāentreprise, nāest pas seulement un instrument de marketing mais une pratique rĆ©elle qui sāactive surtout au moment de la crise : en montrant de lāattention aux biens communs (la santĆ©, le travail), en pratiquant une communication correcte en formulant des propositions concrĆØtes et durables avec un vision dāensemble, en activant des actions concrĆØtes adressĆ©es aux personnes plus fragiles, en valorisant un systĆØme fait dāentreprises, de familles, dāĆ©coles, dāuniversitĆ©s, organisations et entitĆ©s qui deviennent protagonistes dāune nouvelle et indispensable solidaritĆ© proactive Ā». Bruni cite un rĆ©cit de responsabilitĆ© sociale de ces jours-ci, celui de Mahmoud Ghuniem Loutfi qui travaille comme rider Ć Turin (Italie). En guise de reconnaissance pour la ville qui lāa accueilli, il a achetĆ© des masques pour la Croix Rouge locale. Il nāa pas pensĆ© au propre dĆ©savantage financier mais sāest posĆ© la question de ce quāil pouvait faire pour sa communautĆ© et donc aussi pour lui-mĆŖme. Comme Mahmoud, de nombreuses personnes sont en train dāexpĆ©rimenter ces jours-ci des expĆ©riences de coopĆ©ration, de partage et de solidaritĆ©. Gloria, une jeune des Focolari en Chine, nous raconte de Hong Kong comment la technologie aide Ć garder les contacts entre les diffĆ©rentes personnes : Ā« nous essayons dāorganiser des rencontres en vidĆ©oconfĆ©rence afin de rester toujours plus unis en cette pĆ©riode spĆ©ciale. Ćtant donnĆ© que nous devons maintenant rester plus Ć la maison, le temps que nous passons avec nos proches est utile pour comprendre davantage leurs problĆØmes et leurs souffrances Ā». Caritas Lee vit Ć Ulsan en CorĆ©e. Il parle dāune rĆ©colte de fonds dans son universitĆ©. Ā« Lāobjectif Ć©tait de rassembler 500,00 won (380 ā¬). Vu quāil sāagissait de petits dons, jāai pensĆ© participer en me souvenant des 1595 personnes contaminĆ©es et identifiĆ©es Ć ce moment-lĆ . Mais une chose merveilleuse sāest passĆ©e : 46 millions de won ont Ć©tĆ© rĆ©coltĆ©s (35.360 ā¬), donnĆ©s Ć lāhĆ“pital diocĆ©sain et au district sanitaire de Daegu, la rĆ©gion la plus touchĆ©e Ā». AprĆØs ce geste, dāautres universitĆ©s ont voulu recueillir des fonds pour aider le systĆØme sanitaire. Et non seulement ! Ā« De nombreux volontaires, mĆ©decins et infirmiers ā explique Caritas Lee ā vont gratuitement aider Ć lāhĆ“pital. Quelques propriĆ©taires ne veulent par exemple pas toucher le loyer mensuel ou encore, des personnes apportent la nourriture devant les maisons pour ceux qui ne peuvent pas sortir Ā». Yopi vit justement Ć Daegu. Sa maison se trouve Ć cĆ“tĆ© de lāhĆ“pital et ils entendent continuellement les sirĆØnes des ambulances. Ā« Au dĆ©but, quand jāentendais les sirĆØnes, je priais pour les patients. Puis lāanxiĆ©tĆ© a commencĆ© Ć me ronger. Avec le dĆ©but du CarĆŖme, jāai dĆ©cidĆ© de rĆ©citer chaque jour le chapelet. Petit- Ć -petit, lāanxiĆ©tĆ© laisse la place Ć une paix dans le cÅur Ā». Micaela Mi Hye Jeong Ć©crit, elle, de Gumi, toujours en CorĆ©e. Ā« Nous allons ici distribuer 150 masques dans les endroits où il y a le plus dāurgence. Nous avons pensĆ© : Ā« PlutĆ“t que de distribuer des masques jetables qui polluent lāenvironnement, nous pouvons les rĆ©aliser nous-mĆŖmes en coton lavable. En cette pĆ©riode froide et bloquĆ©e par la peur, jāai senti que mon cÅur se rĆ©chauffait avec cette possibilitĆ© de vivre lāĆvangile Ā». Au BrĆ©sil, Armando, entrepreneur de lāĆconomie de Communion, a une entreprise qui travaille dans le secteur de la santĆ©. Ā« En cette pĆ©riode les masques et les dĆ©sinfectants ont eu un prix qui est montĆ© jusquāĆ 500 % par rapport au prix normal ā raconte-t-il. Je me suis posĆ© la question : comment, en tant quāentrepreneur de lāEdC, puis-je tĆ©moigner de ce en quoi je crois et pour lequel je vis ? Jāai donc dĆ©cidĆ© dāaller contre les prix pratiquĆ©s sur le marchĆ© en vendant mes produits avec des prix Ć plus de 50 % infĆ©rieurs Ć ceux de mes concurrents, et cāest encourageant dāavoir le soutien de mes ouvriers pour soutenir cette politique Ā».

Des volontaires de la protection civile ont effectuĆ© des contrĆ“les de santĆ© Ć l’aĆ©roport “Milano Malpensa”.
En Italie, quelques jeunes des Castelli Romani se sont proposĆ©s pour faire les achats au supermarchĆ© et de les dĆ©poser gratuitement Ć domicile. Ā« Si vous avez plus de 70 ans ou avez des pathologies et prĆ©fĆ©rez par prĆ©caution rester Ć la maison, nous nous chargeons de vos courses ā lit-on dans un message WhatsApp -. Nous pensons Ć vos courses, et surmontons bientĆ“t cette rĆ©alitĆ© Ā». Et toujours de lāItalie, don Paolo, prĆŖtre de Gorgonzola, un village en province de Milan, cĆ©lĆØbre dans le monde entier pour son fromage, avec le maire, ont Ć©tĆ© Ć la rencontre de quelques maires de la Ā« zone rouge Ā», en offrant quatre morceaux de fromage, āā signe dāune proximitĆ© de nos amis pour leur population ā explique don Paolo-. Signe pour moi de vouloir donner un antivirus, lāantivirus de la fraternitĆ©. (ā¦) Lāattention que nous devons avoir pour ne pas contaminer doit ĆŖtre vĆ©cue non sous la forme de la suspicion, mais sous la forme dāun acte dāamour rĆ©ciproque que nous nous donnons lāun Ć lāautre. Et alors, mĆŖme les privations qui nous sont demandĆ©es, je pense quāil est important de les vivre vraiment comme un acte dāamour vis-Ć -vis des frĆØres Ā». Cāest la bonne occasion pour transformer la crise en une course de solidaritĆ©.
Lorenzo Russo
Mar 9, 2020 | Non classifiƩ(e)
Le voyage de Paolo Balduzzi Ć travers lāhistoire de Chiara et des Focolari se poursuit. Cette fois-ci, il sāest rendu Ć Rome où Chiara a rencontrĆ© Igino Giordani, premier co-fondateur, ouvrant avec lui le charisme Ć lāÅcumĆ©nisme, Ć la politique, aux mille rĆ©alisations sociales et civiles qui sont nĆ©es. https://vimeo.com/389740344
Mar 7, 2020 | Non classifiƩ(e)
400 jeunes, 56 pays, 16 langues, 4 jours : WeGENerate ! Le rĆ©cit de Conleth Burns de lāIrlande du Nord.
En janvier, Luisa, une amie brĆ©silienne et moi, avons parlĆ© avec 400 Gen 2, les jeunes du Mouvement des Focolari rĆ©unis Ć Trente dans le Nord de lāItalie. Nous leur avons posĆ© une question : voulez-vous ĆŖtre la GĆ©nĆ©ration du Monde Uni ? La gĆ©nĆ©ration qui rendra rĆ©el un monde uni dāici 2050 ? Soixante-dix-sept annĆ©es auparavant, Chiara Lubich et ses amis avaient fait dāune phrase de lāĆvangile : Ā« Que tous soient un Ā» (J, 17,21) ā le but et la mission de leur vie. Le mois dernier, je participais au congrĆØs international Gen 2 intitulĆ© Ā« WeGENerate Ā», avec quelques centaines de jeunes, du mĆŖme Ć¢ge que Chiara avait lorsquāelle a dit ce Ā« Oui Ā» Ć lāĆvangile ; pour la premiĆØre fois, il māest arrivĆ© de penser que cette priĆØre pour lā Ā« Ut Omnes Ā», cāest-Ć -dire pour lāunitĆ© de la famille humaine, peut ĆŖtre une question plutĆ“t quāune simple dĆ©claration en forme de priĆØre. Une question parce que cette priĆØre requiert une rĆ©ponse. Une question, parce que ce ne sont pas seulement de belles paroles pour prier, mais elles dĆ©fient celui qui les lit Ć les vivre pour trouver la rĆ©ponse. Une question car lā Ā« Ut Omnes Ā» est un sujet Ć propos duquel il faut se poser des questions, ce nāest pas un fait acquis. La question que Luisa et moi-mĆŖme avons adressĆ©e le mois passĆ© aux jeunes, cāest-Ć -dire sā ils voulaient ĆŖtre la gĆ©nĆ©ration du monde uni, nā Ć©tait rien dāautre que la question ā mĆŖme si formulĆ©e diffĆ©remment ā Ć laquelle Chiara avait rĆ©pondu en 1943. A la fin de la question, nous avons mis une date pour voir si nous, les Gen, voulions rĆ©ellement y rĆ©pondre. PlutĆ“t que de rĆ©pondre Ć des mots, nous avons dĆ©cidĆ© de nous organiser. Cāest pour cette raison que pendant un aprĆØs-midi, nous tous, 400 Gen, jeunes de 56 pays avec des traductions en 16 langues, nous avons planifiĆ© des actions locales et globales pour combattre la corruption, rĆ©duire les inĆ©galitĆ©s, arrĆŖter le changement climatique, rĆ©activer le dialogue et prĆ©venir les conflits. Nous avons rĆ©pondu Ć cette question dāUt Omnes, dāunitĆ©, en planifiant des activitĆ©s de promotion, de formation globale afin de protĆ©ger la dĆ©mocratie, de prĆ©venir les conflits, de combattre la corruption et dāarrĆŖter lāinĆ©galitĆ©. Nous avons rĆ©pondu Ć cette question en dĆ©cidant dāorganiser les campagnes #CleanPlate, #GreenDay, #ClearPlasticJarChallenge et CarPooling pour combattre les problĆØmes environnementaux. Nous avons imaginĆ© des plates-formes et des applications pour dĆ©bloquer le dialogue ; en brisant lāindiffĆ©rence et en construisant des relations. Mark de la Syrie a dit quāil voulait retourner en Syrie pour aider Ć reconstruire son pays. Victor a rĆ©pondu Ć cette question en lanƧant le dĆ©fi Ć lui-mĆŖme : ĆŖtre une rĆ©alisation vivante du charisme de lāunitĆ© au Venezuela. JoĆ«lle a rĆ©pondu Ć cette question en promettant de ramener au Liban ce message dāunitĆ© et dāamour. Tous des contextes qui ne diffĆØrent pas de celui de Chiara lorsquāelle rĆ©pondit elle mĆŖme Ć cette question en 1943. De nombreuses personnes, comme Marco, JoĆ«lle et Victor, cette annĆ©e, se rendront Ć Trente pour Ā« rencontrer Ā» la ville de Chiara Lubich. Ils visiteront lāexposition qui lui est consacrĆ©e et les lieux de la ville dans lesquels elle a vĆ©cu, ils rencontreront une communautĆ© de personnes qui aujourdāhui vivent pour construire lāunitĆ© Ć Trente. Ils sāy rendront afin de comprendre les racines de lāhistoire de Chiara et des Focolari. De ce congrĆØs jāai compris que si on veut rĆ©ellement aller aux origines de cette histoire, il faut vraiment se poser les questions auxquelles elle a rĆ©pondu en 1943 : lāunitĆ© est-elle possible ? Et encore : et toi, crois-tu que nous puissions ĆŖtre tous une seule chose ? Et si ta rĆ©ponse est oui, quāest-ce que je peux faire, moi ?
Conleth Burns
Mar 4, 2020 | Non classifiƩ(e)
Nous sommes allĆ©s en Grande Bretagne Ć quelques jours du Brexit, la sortie du Royaume Uni de la CommunautĆ© EuropĆ©enne. Nous avons rencontrĆ© beaucoup de personnes, dont des membres de la communautĆ© des Focolari, pour comprendre ce qui sāest passĆ© et quels sont leurs espoirs. https://vimeo.com/389740830
Mar 2, 2020 | Non classifiƩ(e)
L’Ć©conomiste Luigino Bruni, directeur scientifique de l’Ć©vĆ©nement Ć©crit : Ā« Nous arriverons mieux prĆ©parĆ©s. Les jeunes du monde entier rĆ©agissent avec un grand sens des responsabilitĆ©s et la volontĆ© de s’engager encore plus. Une bĆ©nĆ©diction peut naĆ®tre d’une blessure Ā». En accord avec le Saint-PĆØre, nous allons dĆ©placer Ā« L’Ć©conomie de FranƧois Ā» au 21 novembre. Mais le travail du comitĆ© scientifique et des jeunes impliquĆ©s dans l’organisation ne s’arrĆŖte pas. Au contraire, il continue avec engagement et enthousiasme comme on peut le lire dans la note de presse du 1er mars : la dĆ©cision a Ć©tĆ© prise Ā« compte tenu des difficultĆ©s de voyage pour environ deux mille jeunes de 115 pays Ā» dont on prĆ©voyait la participation et aussi Ć cause du coronavirus.
Cependant le rendez-vous n’a Ć©tĆ© que reportĆ© et le pape FranƧois sera Ć Assise en novembre pour rencontrer les jeunes qui participeront Ć des ateliers, des Ć©changes et des rĆ©flexions sur diverses questions Ć©conomiques, quelques jours auparavant. L’accent thĆ©matique est contenu dans la lettre que le pape FranƧois a adressĆ©e le 1er mai 2019 aux Ā« jeunes Ć©conomistes, hommes et femmes d’affaires du monde entier Ā», les invitant Ć rĆ©-animer l’Ć©conomie – au sens littĆ©ral de lui redonner une Ć¢me – pour ĆŖtre parmi ceux qui rĆ©pondent au cri des pauvres de la terre et ne dĆ©tournent pas le regard. Ā« C’est pourquoi je souhaite vous rencontrer Ć Assise – Ć©crit le Saint-PĆØre – pour promouvoir ensemble, par un Ā« pacte Ā» commun, un processus de changement global qui voit dans la communion non seulement ceux qui ont le don de la foi mais tous les hommes de bonne volontĆ©, au-delĆ des diffĆ©rences de croyance et de nationalitĆ©, unis par un idĆ©al de fraternitĆ© attentif avant tout aux pauvres et aux exclus Ā». Le professeur Luigino Bruni, directeur scientifique de l’Ć©vĆ©nement, a remerciĆ© le Pape pour cette nouvelle date dans un message sur Facebook : Ā« Nous arriverons mieux prĆ©parĆ©s ; les jeunes du monde entier rĆ©agissent avec un grand sens des responsabilitĆ©s et la volontĆ© de s’engager encore plus. Une bĆ©nĆ©diction peut naĆ®tre d’une blessure. Nous devons ĆŖtre des rĆŖveurs rĆ©alistes et donc vivre les angoisses et les crises de notre temps, et ensuite tout faire parce que “personne ne manque Ā» des 2000 sĆ©lectionnĆ©s qui s’Ć©taient dĆ©jĆ inscrits et dont beaucoup avaient dĆ©jĆ achetĆ© le billet d’avion. J’ai Ć©tĆ© impressionnĆ© de ne lire aucune plainte des jeunes pour le report mais seulement la volontĆ© de continuer la course. Nous avons dĆ©jĆ rĆ©alisĆ© 230 Ć©vĆ©nements “Towards Assise”, nous en rĆ©aliserons trois cents autres au cours de ces huit mois supplĆ©mentaires Ā».
Stefania Tanesini
Mar 2, 2020 | Non classifiƩ(e)
AprĆØs douze annĆ©e de prĆ©sidence, le Professeur Piero Coda, qui a conduit lāInstitut Universitaire Sophia depuis sa fondation, passe le relais au Professeur Giuseppe Argiolas, professeur de Management dans le mĆŖme Institut. Cāest la premiĆØre relĆØve de la garde pour lāInstitut Universitaire Sophia (I.U.S.), qui coĆÆncide aussi avec lāattribution de la part de la CongrĆ©gation pour lāĆducation Catholique, du titre de Ā« Recteur Ā» Ć celui qui avant, Ć©tait le Directeur de lāInstitut. Donc, le Professeur Giuseppe Argiolas est le nouveau Recteur de Sophia . Il succĆØde au Professeur Piero Coda qui a conduit lāInstitut depuis sa fondation, avec sagesse et esprit de prophĆ©tie. LāĆ©lection a eu lieu le 9 janvier dernier, de la part du Conseil AcadĆ©mique de lāInstitut. Le 20 fĆ©vrier 2020, avec une lettre, la CongrĆ©gation pour lāĆducation Catholique a nommĆ© le Professeur Giuseppe Argiolas, Recteur de lāInstitut Universitaire Sophia, pour un mandat de quatre ans. Ce matin a eu lieu, dans la Grande Salle dāaudience de lāInstitut Universitaire Sophia, la cĆ©rĆ©monie de lāinstallation du nouveau Recteur.
Argiolas est nĆ© Ć Cagliari en 1969 . Il est professeur stable de lāInstitut Universitaire Sophia depuis 2016, lorsquāil a quittĆ© son rĆ“le auprĆØs de lāUniversitĆ© de Cagliari afin de se consacrer au projet de dĆ©veloppement du cours de maĆ®trise en Management et diriger lāĆcole du Doctorat de lāInstitut. Son activitĆ© de recherche se concentre principalement sur les thĆØmes de la ResponsabilitĆ© Sociale des Entreprises et des Organisations et du Management des Entreprises Ā« Mission-Driven Ā» (voir la Biographie). Ā« Avant toute chose, je veux exprimer ma profonde admiration pour le Professeur Piero Coda et un grand remerciement pour ce quāil a fait jusquāĆ aujourdāhui ā a commentĆ© le professeur Argiolas ā et pour ma part, jāessaierai de faire de mon mieux dans lāexercice de la tĆ¢che qui māest confiĆ©e, en interprĆ©tant cette responsabilitĆ© comme un service dāunitĆ© Ā». Puis il continue : Ā« La phase de fondation se termine et celle de la consolidation et du dĆ©veloppement commence avec le passage gĆ©nĆ©rationnel. Mais ce qui ne devra pas manquer, ce sera la dimension charismatique. Sophia continuera Ć accomplir, avec la fidĆ©litĆ© crĆ©ative, la mission pour laquelle elle a Ć©tĆ© fondĆ©e par Chiara Lubich, en parcourant ensemble avec de nombreux compagnons de voyage ā comme nous lāa dit le Pape FranƧois ā avec Ā« joie, vision et dĆ©cision Ā» toujours nouvelles Ā« le chemin Ć peine entamĆ© Ā». Le Professeur Piero Coda ajoute, quāil quitte aprĆØs douze annĆ©es la prĆ©sidence : Ā« Je suis heureux de la nouvelle Ć©tape dans le cheminement de Sophia qui commence sous la responsabilitĆ© experte et inspirĆ©e de Giuseppe Argiolas, fruit dāune maturation constante et consolidĆ©e Ć tous les niveaux. La nomination, non plus Ć celle de Directeur mais bien Ć celle de Recteur de la part de la CongrĆ©gation pour lāĆducation Catholique arrive inattendue et bienvenue comme sceau et ultĆ©rieure impulsion. Lāoccasion est propice pour renouveler avec Ć©lan et joie avec le Recteur et avec toute la communautĆ© acadĆ©mique, ce pacte dāunitĆ© qui qualifie lāesprit qui nous anime et qui est relancĆ© aujourdāhui avec vigueur par le Global Compact on Education du Pape FranƧois Ā». Maria Voce, Vice Grande ChanceliĆØre de lāInstitut et PrĆ©sidente du Mouvement des Focolari a souhaitĆ© : Ā« Je suis heureuse de renouveler mes fĆ©licitations au Professeur Giuseppe Argiolas, nouveau Recteur de lāInstitut Universitaire Sophia. Son Ć©lection constitue sans nul doute un passage de gĆ©nĆ©ration et de dimension acadĆ©mique par rapport Ć la prĆ©sidence sortante. Je suis certaine que le Professeur Argiolas vous portera le cadeau de ses caractĆ©ristiques personnelles, tout en restant fidĆØle Ć lāorigine charismatique de la culture de lāunitĆ© et en lāactualisant afin de rĆ©pondre au mieux aux questions de notre temps Ā». Fonte: Ufficio Stampa Istituto Universitario Sophia
Mar 2, 2020 | Non classifiƩ(e)
A Aquisgrana, le Mouvement des Focolari en Allemagne a dĆ©cernĆ© le Prix Klaus Hemmerle Ć lāArchevĆŖque Anastasios de Tirana en Albanie.
Ce nāest pas un visage connu des premiĆØres pages des journaux, celui de lāhomme doux Ć la barbe blanche Ć¢gĆ© de quatre-vingt dix ans qui, le 14 fĆ©vrier a reƧu Ć Aquisgrana (Allemagne), le Ā« Prix Klaus Hemmerle Ā» dĆ©cernĆ© par le Mouvement des Focolari en Allemagne. Mais Anastasios Yannoulatos, ArchevĆŖque grec-orthodoxe de Tirana (Albanie), est une personnalitĆ© bien connue et estimĆ©e aussi bien au niveau ecclĆ©sial international quāau niveau politique, surtout en Europe orientale. Dans son discours de remerciement, il a souhaitĆ© une Ā« coexistence pacifique dans un monde multi-religieux Ā». Il a dĆ©clarĆ© ĆŖtre fascinĆ© par une phrase dāAlbert Einstein sur la force de lāamour : Ā« Chacun porte en soi un gĆ©nĆ©rateur dāamour, petit mais efficient, dont lāĆ©nergie attend seulement Ć ĆŖtre libĆ©rĆ©e, parce que lāamour est la quintessence de la vie Ā». Et il a rappelĆ© que cela a justement Ć©tĆ© ce mĆŖme amour qui a encouragĆ© lāĆ©vĆŖque Klaus Hemmerle (1929-1994) Ć sāengager inlassablement pour la paix et la rĆ©conciliation du monde. Un engagement qui caractĆ©rise aussi la vie et lāaction du MĆ©tropolite Anastasios.
Mgr. Helmut Dieser, en tant quāactuel ĆvĆŖque dā Aquisgrana et un des successeurs de Klaus Hemmerle, a souhaitĆ© la bienvenue aux 300 hĆ“tes rassemblĆ©s dans le DĆ“me ImpĆ©rial de la citĆ© de Charlemagne, en prĆ©sentant le laurĆ©at comme un Ā« pionnier de la foi et de lāÅcumĆ©nisme Ā». Le MĆ©tropolite Augoustinos Lambardakis, prĆ©sident de la confĆ©rence Ć©piscopale orthodoxe en Allemagne, lāa confirmĆ© en soulignant lāestime dont jouit le MĆ©tropolite Anastasios dans le monde orthodoxe, où sa parole trouve Ć©coute malgrĆ© les tensions entre les diffĆ©rentes Ćglises autocĆ©phales. Maria Voce, PrĆ©sidente des Focolari, a Ć©galement soulignĆ© dans un message, lāinlassable engagement du MĆ©tropolite Anastasios pour le dialogue entre chrĆ©tiens et musulmans, en le remerciant pour sa capacitĆ© Ć susciter la communion, la fraternitĆ© et le partage. Dans la laudatio, le cardinal Kurt Koch, PrĆ©sident du Conseil Pontifical pour la Promotion de lāUnitĆ© des ChrĆ©tiens, a redessinĆ© le parcours MĆ©tropolite Anastasios, qui lāa amenĆ© de la GrĆØce, Ć travers lāAfrique, jusquāen Albanie où il a dĆ©montrĆ© comment Ā« le dialogue interreligieux et lāengagement missionnaire ne doivent pas ĆŖtre opposĆ©s Ā». Il a Ć©galement soulignĆ© le fait que depuis 1992, il sāest engagĆ©, avec prudence, Ć reconstruire et revigorer lāĆglise orthodoxe en Albanie en contribuant Ć la diminution des vives tensions dans les Balkans. Avec le Ā« Prix Klaus Hemmerle Ā», le Mouvement des Focolari en Allemagne veut honorer tous les deux ans, une personnalitĆ© mĆ©ritante dans le domaine du dialogue entre les Ćglises, les religions et les convictions idĆ©ologiques. Parmi les laurĆ©ats, lāex-prĆ©sident de la FĆ©dĆ©ration LuthĆ©rienne Mondiale, lāĆ©vĆŖque Ć©mĆ©rite Christian Krause (2006) ; le Patriarche ÅcumĆ©nique de Constantinople BartolomĆ© I (2008) ; la doctoresse musulmane Noorjehan Abdul Majid du Mozambique (2016) et le Rabbin allemand Henry Brandt dāAugsbourg en Allemagne (2018).
Andrea Fleming
FƩv 29, 2020 | Non classifiƩ(e)
InaugurĆ©e dans la Ville Sainte lāexposition Ā« Chiara Lubich Ville Monde Ā», premiĆØre Ć©tape des sections internationales, avec une section consacrĆ©e au voyage de Chiara Lubich de 1956. Ā« Je ne croyais pas que JĆ©rusalem et les Lieux Saints auraient eu un telle incidence sur mon esprit (ā¦), chaque pierre disait une parole, beaucoup plus quāune parole, cāest pourquoi, Ć la fin, lāĆ¢me Ć©tait toute inondĆ©e, toute remplie de la prĆ©sence de JĆ©sus. Ā» Chiara Lubich exprime dans une intense page de son journal lāexpĆ©rience de lāunique voyage quāelle a fait Ć JĆ©rusalem et en Terre Sainte en 1956. En souvenir de ce voyage, il y a plusieurs photos en noir et blanc, une vidĆ©o-journal, mais le tĆ©moignage le plus grand est la prĆ©sence active de la communautĆ© des Focolari dans cette ville qui, prĆ©cisĆ©ment aujourdāhui, 29 fĆ©vrier 2020, inaugure dans la Curie de la Custodie de Terre Sainte lāexposition Ā« Chiara Lubich Ville Monde Ā», ouverte jusquāau 14 mars prochain. Lāexposition reproduit celle actuellement ouverte au public dans les Gallerie de Piedicastello Ć Trente (Italie), prĆ©parĆ©e par le Centre Chiara Lubich en collaboration avec la Fondation MusĆ©e Historique du Trentin. Il sāagit de la premiĆØre des sections internationales qui, dans lāannĆ©e dĆ©diĆ©e au centenaire de Chiara Lubich, se rĆ©pĆ©teront aussi Ć Mexico, Sydney, Mumbai, SĆ£o Paulo, Alger et Nairobi. Un primat symbolique, celui de JĆ©rusalem, ville-berceau des trois grandes religions monothĆ©istes, maison pour beaucoup de peuples. Ici, la communautĆ© des Focolari est prĆ©sente depuis 1977 avec le mandat de contribuer Ć rĆ©aliser cette unitĆ© que, justement dans cette terre, JĆ©sus avait demandĆ©e au PĆØre.
Ć JĆ©rusalem aussi, le parcours de lāexposition, reproposĆ© dans un format rĆ©duit et rĆ©adaptĆ©, raconte les moments significatifs de la vie de la fondatrice des Focolari, sa pensĆ©e et son Åuvre, Ć travers des documents, des Ć©crits autographes et du matĆ©riel photographique. Mais cette Ć©dition a une spĆ©cificitĆ©, offerte seulement Ć ceux qui la visitent ici : une section dĆ©diĆ©e au rapport entre la fondatrice des Focolari et JĆ©rusalem, comme lāexplique Claudio Maina co-responsable des Focolari en Terre Sainte. Ā« Nous avons voulu faire venir Ć JĆ©rusalem cette exposition pour faire connaĆ®tre plus profondĆ©ment la vie, la spiritualitĆ© et lāÅuvre de Chiara, mais aussi pour montrer le rapport qui lāa liĆ©e Ć cette ville. En rĆ©alitĆ©, Chiara a Ć©tĆ© Ć JĆ©rusalem une seule fois et pour peu de jours. Mais, de ce voyage a commencĆ© une histoire qui continue jusquāĆ prĆ©sent : en effet, aussi en Terre Sainte, il y a aujourdāhui des personnes qui ont accueilli la spiritualitĆ© de Chiara et la vivent Ā». Une partie de lāexposition est consacrĆ©e aussi au grand rĆŖve de Chiara pour cette ville, profondĆ©ment marquĆ©e par des divisions et des blessures historiques : que naisse un centre de spiritualitĆ©, dāĆ©tudes, de dialogue et de formation Ć lāunitĆ©. Ā« Un rĆŖve, une intuition qui petit Ć petit sāest prĆ©cisĆ©e ā raconte Terese Soudah ā dans le projet du Centre pour lāunitĆ© et la paix : projet auquel nous travaillons depuis des annĆ©es et qui, malgrĆ© de nombreuses difficultĆ©s, va de lāavant et nous espĆ©rons que nous pourrons le rĆ©aliser bientĆ“t Ā». Parmi les autoritĆ©s prĆ©sentes, le Nonce et DĆ©lĆ©guĆ© Apostolique Ć JĆ©rusalem, Mgr Leopoldo Girelli, le reprĆ©sentant du Patriarcat des Latins, PĆØre StĆ©phane Milovitch, directeur du bureau des Biens Culturels de la Custodie de Terre Sainte, en plus des amis chrĆ©tiens, juifs et musulmans qui composent la famille des Focolari en Terre Sainte. Ć cause de lāurgence Coronavirus, la dĆ©lĆ©gation italienne nāa pas pu y participer, mais elle sāest rendue prĆ©sente Ć travers des vidĆ©os. Ainsi, le prĆ©sident de la Province Autonome de Trente, Maurizio Fugatti, qui a souhaitĆ© un grand succĆØs Ć lāexposition pour pouvoir diffuser dans le monde le message que Chiara Lubich a donnĆ© au Trentin et Ć lāItalie. Le Custode de Terre Sainte, pĆØre Francesco Patton, a exprimĆ© le souhait quāĆ travers cette exposition, la spiritualitĆ© de Chiara rappelle Ć cette terre tellement tourmentĆ©e la valeur de lāunitĆ©, fruit de la priĆØre de JĆ©sus, encore si actuelle. Dans un message-vidĆ©o, Anna Maria Rossi et Giuliano Ruzzier, qui ont prĆ©parĆ© lāexposition Ć Trente avec Maurizio Gentilini, en ont introduit le parcours : Ā« Nous avons pensĆ© Ć un projet qui ne se limite pas seulement Ć la ville de Trente, mais, comme cela sāest vĆ©rifiĆ© dans la vie de Chiara, sāĆ©tende jusquāaux derniĆØres frontiĆØres de la terre, comprenant tous les cinq continents Ā». Quand il a coupĆ© le ruban, le Nonce, Mgr Girelli, a rappelĆ© lāextrĆŖme actualitĆ© du message de Chiara : Ā« Ici, Ć JĆ©rusalem, nous pourrions invertir les mots du titre de lāexposition et lāappeler : Chiara Lubich, monde ville, parce que du monde cette exposition est arrivĆ©e dans la ville par excellence, la ville sainte, la ville de lāunitĆ©, de la fraternitĆ©, du dialogue entre les religions, entre les peuples Ā».
Stefania Tanesini
FƩv 29, 2020 | Non classifiƩ(e)
Le 5 fĆ©vrier 2020, Juan Carlos Duque, focolarino colombien, est mort accidentellement au Centre Fiore de Lima (PĆ©rou), tout prĆØs de son focolare. Quelques jours auparavant, alors qu’il se prĆ©parait au sacerdoce, il avait Ć©tĆ© ordonnĆ© diacre, entourĆ© par la communautĆ© en fĆŖte. Nous vous partageons une lettre dāadieu Ć©crite par Gustavo ClariĆ”, un de ses compagnons de focolare. TrĆØs cher Juan Carlos, Comme je l’avais fait tant de fois, je tāavais demandĆ© de m’aider, cette fois-ci pour accĆ©der Ć mon account de courrier Ć©lectronique afin de rĆ©pondre Ć certains messages. J’avais le mot de passe, mais je ne pouvais pas le faire moi-mĆŖme. Comme toujours, et mĆŖme si on nous avait appelĆ©s Ć dĆ©jeuner, tu as pris en charge mon problĆØme et tu lāas rĆ©solu avec ta promptitude habituelle. Le dĆ©jeuner sāest dĆ©roulĆ© comme Ć lāaccoutumĆ©e : des conversations sĆ©rieuses mĆŖlĆ©es Ć des plaisanteries, ton rire inimitable, notre joie d’ĆŖtre ensemble.
Tu as Ć©tĆ© le premier Ć te lever pour aller faire la vaisselle. Et puis tu es parti en vitesse vers “ton” Centre Fiore, pour essayer de rĆ©activer le grand rĆ©servoir d’eau, inutilisĆ© depuis longtemps. Moi, en revanche, je suis allĆ© me reposer. AprĆØs quelques minutes, mon tĆ©lĆ©phone portable a sonnĆ©. C’Ć©tait Pacho : Ā« Juan Carlos a eu un grave accident … il a fait un faux pas sur le toit et est tombĆ© … il est mort sur le coup … Ā» Je ne pouvais pas y croire et rejetai en bloc ce que mes oreilles venaient dāentendre. J’ai seulement rĆ©ussi Ć dire “Mon Dieu”, “Mon Dieu”, “Mon Dieu”, “Mon Dieu” … Je ne sais pas combien de fois je l’ai rĆ©pĆ©tĆ© et continuĆ© Ć le dire, en silence, alors que nous courions avec Mario en direction du Centre Fiore tout proche de chez nous. IncrĆ©dules, nous avons vu de nos propres yeux ce qui s’Ć©tait passĆ© … Ce 5 fĆ©vrier, Ć 15h15, notre vie a changĆ©. Rien n’Ć©tait plus comme avant et nous devions accepter la rĆ©alitĆ©. DĆ©sorientĆ©, Je suis allĆ© trois fois Ć la chapelle pour demander des explications : Ā« Comment est-ce possible ? Ā», Ā« Nous avons donnĆ© notre vie pour te suivre, et Toi, de quel cĆ“tĆ© es-tu ? Silence. La troisiĆØme fois, tu m’as rĆ©pondu : Ā« Tu as encore bien des choses Ć perdre ! Ā» J’en suis sorti presque humiliĆ©, car je me suis rendu compte que j’Ć©tais loin de l’endroit où tu Ć©tais arrivĆ©, cher Juan Carlos. Nous pensions que tu te prĆ©parais au sacerdoce… en rĆ©alitĆ©, tu te prĆ©parais Ć la rencontre la plus importante de la vie. Au fil des heures et Ć force de demander “d’augmenter notre foi”, cette chute tragique que nous avions constatĆ©e de nos pauvres yeux, s’est progressivement transformĆ©e, avec les yeux de la foi, en une remarquable “montĆ©e” au Ciel. Oui, mon ami, mon frĆØre, ce n’Ć©tait pas une chute mais un envol. Tu nous l’avais dĆ©jĆ annoncĆ© le 25 janvier, lors de ton ordination diaconale en Ć©voquant Saint Philippe de NĆ©ri, ce brillant saint de Toscane qui, lorsqu’il avait Ć©tĆ© ordonnĆ© Ć©vĆŖque, avait jetĆ© son chapeau en l’air en s’exclamant : Ā« Paradis, Paradis ! Ā» Il ne s’intĆ©ressait pas aux titres, mais Ć la rencontre avec Dieu … lĆ où tu es maintenant, avec ceux qui tā ont prĆ©cĆ©dĆ©. A-Dieu, cher Juan Carlos ! JusquāĆ ce que Dieu veuille nous rĆ©unir Ć nouveau, tous ensemble, pour ne plus jamais nous sĆ©parer. Ta joie, tes Ć©clats de rires, tes arĆ©pas (pains de maĆÆs) et ton poulet au sel nous manqueront … ainsi que ta disponibiltĆ© et tes attentions envers chacun d’entre nous, ta capacitĆ© Ć rĆ©soudre les problĆØmes et Ć “donner du goĆ»t Ć la vie”, ta transparence et ta vie entiĆØrement donnĆ©e de simple focolarino, d’ami de JĆ©sus.Tu resteras dans nos vies comme un phare lumineux qui nous accompagne et nous guide.
Gustavo E. ClariĆ”
FƩv 28, 2020 | Non classifiƩ(e)
Laboratoire d’espĆ©rance entre diffĆ©rents charismes pour favoriser la communion entre les familles religieuses Ć travers la spiritualitĆ© de l’unitĆ© de Chiara Lubich Ć Castel Gandolfo
Ā« Une Ćglise qui sort Ā», qui est un Ā« hĆ“pital de campagne Ā». Le pape FranƧois a soulignĆ© Ć plusieurs reprises combien il aimerait voir l’Ćglise d’aujourd’hui capable de rĆ©chauffer les cÅurs des fidĆØles, de guĆ©rir leurs blessures et d’aller vers les pĆ©riphĆ©ries existentielles. Mais pour rĆ©pondre aux exigences du monde fragmentĆ© et blessĆ© d’aujourd’hui, l’Ćglise doit unir ses forces et mettre ses talents en commun. Cela est particuliĆØrement vrai pour les charismes, c’est-Ć -dire les forces de renouvellement qui, tout au long de l’histoire, ont surgi dans l’Ćglise en rĆ©ponse Ć des besoins historiques prĆ©cis et qui ont trouvĆ© une forme durable dans les diffĆ©rentes Ā« familles Ā» religieuses. Mais comment pouvons-nous nous retrouver, rester ensemble et agir ensemble parmi des rĆ©alitĆ©s que l’Esprit Saint a crƩƩes distinctes ? La confĆ©rence des 8 et 9 fĆ©vrier au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo (Rome, Italie), intitulĆ©e Ā« Charismes en communion : la prophĆ©tie de Chiara Lubich Ā» a soulignĆ© que la spiritualitĆ© de l’unitĆ© de Chiara Lubich peut offrir des instruments dans cette direction. 400 participants – religieux, religieuses, hommes et femmes consacrĆ©s et laĆÆcs catholiques avec une reprĆ©sentation orthodoxe, 100 familles religieuses de 33 pays, se sont rĆ©unis pour se confronter, dialoguer et mettre leurs identitĆ©s en communion pour former ensemble une Ćglise plus belle, plus riche et plus attrayante. Le titre de la confĆ©rence Ā« nous stimule Ć vivre dans l’Ć©coute et dans le don rĆ©ciproque Ā», a dĆ©clarĆ© Maria Voce, PrĆ©sidente du mouvement des Focolari dans son discours, Ā« afin qu’en offrant la richesse des charismes spĆ©cifiques, une expĆ©rience authentique de partage puisse ĆŖtre rĆ©alisĆ©e (…) pour donner Ć l’Ćglise un visage crĆ©dible face au monde Ā». āLes personnes consacrĆ©es qui entrent en contact avec le mouvement des Focolari – dit Card. JoĆ£o Braz De Aviz, PrĆ©fet de la CongrĆ©gation pour les Instituts de Vie ConsacrĆ©e et les SociĆ©tĆ©s de Vie Apostolique – ont trouvĆ© une impulsion et une aide pour valoriser l’originalitĆ© de leurs charismes spĆ©cifiques, pour renouveler les relations fraternelles dans leurs Instituts, pour apprĆ©cier et aimer les autres charismes comme s’ils Ć©taient les leurs Ā». Pendant les deux jours de la rencontre, un atelier vivant a Ć©tĆ© mis en place pour montrer comment cette richesse de l’Eglise peut devenir belle, fĆ©conde dans son ensemble, dans l’annonce de l’Evangile et dans la crĆ©dibilitĆ© de l’Eglise. La prĆ©sence importante d’une cinquantaine de laĆÆcs de diffĆ©rentes familles religieuses a grandement contribuĆ© Ć cette perspective. Ā« Les charismes sont une source de joie et une expression de l’esthĆ©tique de l’Ćglise – dit le pĆØre Fabio Ciardi, Oblat de Marie ImmaculĆ©e, thĆ©ologien de la vie consacrĆ©e ā On ne peut que sāexclamer : Ā« Comme cāest beau ! Ā». Ā« Quand jāĆ©tais novice, j’ai Ć©coutĆ© Chiara qui nous encourageait Ć Ā« aimer la congrĆ©gation de l’autre comme la nĆ“tre Ā», j’ai compris que l’unitĆ© est vraiment une valeur fondamentale”, dit Sr Tiziana Merletti, franciscaine des pauvres, canoniste. Ā« Il ne s’agit plus de concilier l’apport irremplaƧable des rĆ©alitĆ©s charismatiques et la mission de l’Eglise, mais de partager leurs dons Ć tous et pour tous (…) au discernement des voies les plus appropriĆ©es pour le service de l’annonce de l’Evangile Ā», rappelle Piero Coda, Doyen de l’Institut Universitaire Sophia de Loppiano. Il ajoute qu’il faut Ā« arriver Ć une conversion radicale, au point d’aimer l’autre, son charisme, sa famille religieuse, plus que son propre charisme et sa propre famille religieuse. Ce n’est quāainsi qu’on est lāĆglise charismatique et missionnaire Ā» !
Lorenzo Russo
FƩv 26, 2020 | Non classifiƩ(e)
Par une lettre du 1er fĆ©vrier Maria Voce, PrĆ©sidente des Focolari, a convoquĆ© pour le 31 aoĆ»t 2020 le dĆ©but de la prochaine AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale du Mouvement des Focolari. Quāest-elle ? Comment sera-t-elle composĆ©e ? Quelles sont ses tĆ¢ches ? Comment est-elle prĆ©parĆ©e ? https://vimeo.com/389740610 Lāacte de convocation en format pdf
FƩv 24, 2020 | Non classifiƩ(e)
Discours de Maria Voce au Congrès international de la pastorale des personnes âgées « La richesse des années »
ReconnaĆ®tre que l’autre est un cadeau pour moi par sa diversitĆ©. Construire des relations fraternelles basĆ©es sur lāĆ©coute authentique, qui met de cĆ“tĆ© les stĆ©rĆ©otypes et les prĆ©jugĆ©s et ouvre de nouvelles voies. Telles sont les conditions prĆ©alables pour cultiver le dialogue entre les gĆ©nĆ©rations et Ć©tablir une relation d’amour rĆ©ciproque entre les jeunes et les adultes. C’est le cÅur du message que Maria Voce, PrĆ©sidente du mouvement des Focolari, a voulu offrir par son discours au premier CongrĆØs international de la pastorale des personnes Ć¢gĆ©es, du 29 au 31 janvier, promu par le DicastĆØre pour les LaĆÆcs, la Famille et la Vie, Ć l’Augustinianum, Ć Rome (Italie). Devant environ 550 experts et agents pastoraux de 60 pays, Maria Voce a proposĆ© une rĆ©flexion sur le thĆØme du dialogue entre les gĆ©nĆ©rations. Saisissant la situation actuelle, au niveau mondial, Ā« lāatmosphĆØre de nouvelle comprĆ©hension entre les gĆ©nĆ©rations Ā», Maria Voce prend pour exemple les manifestations pacifiques qui ont rĆ©cemment vu la mobilisation de jeunes, d’adultes et de personnes Ć¢gĆ©es, pour souligner que ce qui les a rassemblĆ©s Ć©tait le dĆ©sir de se rencontrer et de crĆ©er des liens directs afin que chacun puisse exprimer sa pensĆ©e et demander un engagement renouvelĆ© Ā« pour le bien commun, les droits de l’homme, la solidaritĆ© et la paix Ā». Si, dans ce contexte, les jeunes se sont faits les promoteurs dāun message de renaissance, les plus mĆ»rs, entraĆ®nĆ©s par leur enthousiasme, ont choisi d’en partager les enjeux et l’engagement. Sur les fruits nĆ©s de l’alliance entre les gĆ©nĆ©rations, Maria Voce donne la parole Ć Chiara Lubich, fondatrice des Focolari : Ā« DĆØs le dĆ©but, dit Chiara, nous avons ressenti une relation avec les jeunes que je n’hĆ©siterais pas Ć dĆ©finir comme trinitaire. Nous avons vu dans notre gĆ©nĆ©ration d’adultes tout le poids, la valeur de l’incarnation et de la concrĆ©tisation. Dans la gĆ©nĆ©ration des jeunes, par contre, nous avons vu l’idĆ©alitĆ©, l’authenticitĆ©, la puissance rĆ©volutionnaire, la certitude de la victoire. Si la premiĆØre gĆ©nĆ©ration nous a paru comme le PĆØre, la deuxiĆØme gĆ©nĆ©ration en Ć©tait la beautĆ©, la splendeur et donc comme le Fils, le Verbe du PĆØre. Et entre les deux il y avait une relation d’amour rĆ©ciproque, presque un courant de l’Esprit Saint qui donne au monde un grand tĆ©moignage Ā». La PrĆ©sidente du mouvement des Focolari trace alors quelques pistes Ć parcourir pour reproduire cette alliance entre les gĆ©nĆ©rations. Elle souligne dāabord la nĆ©cessitĆ© d’une Ć©coute profonde, c’est-Ć -dire de Ā« libĆ©rer les esprits et les cÅurs de prĆ©jugĆ©s et de stĆ©rĆ©otypes Ā». Il faut ensuite abandonner la reprĆ©sentation statique de l’autre où l’adulte serait ennuyeux et coincĆ© dans le passĆ© et le jeune serait sous-estimĆ© et jugĆ© nĆ©gativement. Enfin, la volontĆ© de s’ouvrir Ć de nouveaux schĆ©mas pour surmonter ensemble les difficultĆ©s est dĆ©cisive. Maria Voce conclut en reproposant l’image de l’Ćglise esquissĆ©e par un jeune lors du synode qui leur a Ć©tĆ© consacrĆ© : Ā« L’Ćglise est un canoĆ«, dans lequel les personnes Ć¢gĆ©es aident Ć maintenir le cap en interprĆ©tant la position des Ć©toiles et les jeunes rament avec force en imaginant ce qui les attend au loin Ā».
Claudia Di Lorenzi
FƩv 22, 2020 | Non classifiƩ(e)
Le Mouvement des Focolari recommande d’adopter scrupuleusement les mesures de prĆ©caution et de sĆ©curitĆ© Ć©tablies par les autoritĆ©s sanitaires de votre pays Suite Ć la dĆ©tection de cas d’infection par le Coronavirus (COVID-19) Ć©galement en Italie, le Centre International du Mouvement des Focolari, ayant son siĆØge en Italie et Ć©tant organisateur et lieu dāĆ©vĆ©nements auxquels participent des personnes de nombreux pays, invite la grande famille des Focolari dans le monde Ć vivre cette urgence sanitaire avec lāattention nĆ©cessaire et un grand sens de responsabilitĆ© en vue de la santĆ© personnelle et du bien commun. En particulier, le Mouvement des Focolari recommande d’adopter scrupuleusement les mesures de prĆ©caution et de sĆ©curitĆ© Ć©tablies par les autoritĆ©s sanitaires de votre pays et de suivre attentivement les communications sur le sujet. En ce qui concerne les Ć©vĆ©nements organisĆ©s au Centre International, le Centre lui-mĆŖme est en contact Ć©troit avec les autoritĆ©s sanitaires et civiles locales pour suivre l’Ć©volution de la situation et adopter les mesures qui sāavĆ©reront nĆ©cessaires. Le Centre International recommande de faire de mĆŖme en ce qui concerne les grands Ć©vĆ©nements dans d’autres pays. Demeure cependant valable lāinvitation de Maria Voce (Emmaüs) du 1Ā fĆ©vrier Ć avoir ā vraiment comme famille mondiale des Focolari ā un amour inconditionnel pour tous, un amour « qui ne fait aucune diffĆ©rence, qui nāa pas peur. Parce que mĆŖme le frĆØre qui peut te contaminer est ton frĆØre, et tu dois tāen occuper.Ā Ā»
FƩv 22, 2020 | Non classifiƩ(e)
Par un communiquĆ© du 01 mars, le ComitĆ© Organisateur de “l’Economie de FranƧois” reporte l’Ć©vĆ©nement au mois de novembre. L’Ć©vĆ©nement parallĆØle, prĆ©vu Ć PĆ©rouse fin mars, sera reportĆ© du 20 au 22 novembre.
Pourquoi un Ć©vĆ©nement parallĆØle ? Lorsqu’il s’agit dā “Rendez-vous avec l’histoire”, la mission doit ĆŖtre soutenue d’une maniĆØre ou d’une autre ! DerriĆØre les CV des jeunes qui ont rĆ©pondu avec enthousiasme Ć l’invitation du Pape, il y a non seulement des profils brillants, des recherches et des projets innovants, mais aussi l’objectif clair de redĆ©finir, ensemble, la thĆ©orie et la pratique du systĆØme Ć©conomique, en inversant les tendances mondiales. Et cela reprĆ©sente un dĆ©fi global qui est trop sĆ©rieux et trop important pour rester des spectateurs passifs. La rĆ©union parallĆØle qui aura lieu Ć PĆ©rouse du 20 au 22 novembre, est donc une possibilitĆ© offerte Ć tous ceux qui ne peuvent pas participer directement Ć Ā« The Economy of Francesco Ā» (en raison de l’Ć¢ge et des limites logistiques) mais qui veulent faire partie de ce processus dĆ©clenchĆ©, en suivant de prĆØs et en soutenant le travail des moins de 35 ans rĆ©unis Ć Assise. La mĆŖme structure sera maintenue pour le mois de mars, en reprogrammant la rĆ©union, en soutien au travail des jeunes, du vendredi 20 novembre au dimanche 22 novembre 2020 (de la nuit du jeudi 19 au dĆ©jeuner du dimanche 22) : les inscriptions sont Ć nouveau ouvertes, pour procĆ©der de la meilleure faƧon possible Ć l’organisation du travail et continuer sur notre chemin avec l’Ć©nergie et la responsabilitĆ© placĆ©es jusqu’Ć prĆ©sent. Promue par Ćconomie de Communion, le Side Event est un espace ouvert Ć tous ceux qui croient en la nĆ©cessitĆ© d’une Ć©conomie diffĆ©rente : un lieu, inclusif, porte-parole de multiples rĆ©alitĆ©s. Conscients que l’Ć©conomie actuelle Ć©choue souvent, parce qu’elle peut bien fonctionner pour certains, mais qu’elle ne fonctionne pas du tout pour beaucoup d’autres, menaƧant l’Ć©cosystĆØme social et environnemental, il y aura un dialogue entre jeunes et sĆ©niors, entre diffĆ©rentes cultures et milieux, en vivant trois dimensions crĆ©atrices : Ć©couter-concevoir-agir. En alternant sessions plĆ©niĆØres et sessions parallĆØles/en groupe, nous voulons privilĆ©gier le dĆ©veloppement des rĆ©seaux s’Ć©panouir, de tirer les leƧons des Ć©checs, de transformer les idĆ©es en actions. Sous la direction d’animateurs (sur le modĆØle de ce qui se passera Ć Assise) et avec la contribution de quelques intervenants de renom,nous aborderons les 12 thĆ©matiques principales sur lesquelles, dans la ville de Saint FranƧois, les jeunes travailleront de leur cĆ“tĆ©, en nous concentrant sur certains concepts clĆ©s antinomiques, tels que richesse/pauvretĆ© et autres. Comme pour Assise, les journĆ©es Ć PĆ©rouse veulent elles aussi permettre la rencontre de visions, de dĆ©sirs, de compĆ©tences et dāengagements : personnels et collectifs. En effet, l’Ć©conomie, avant de viser au profit, rĆ©pond Ć une vocation et si lāon croit en une proposition alternative, on doit faire entendre sa propre voix, puis la mettre en relation ā en la promouvant – avec celle des autres. Afin quāelle puisse se transformer en collaboration et se constituer Ć son tour en communautĆ©. Une communautĆ© capable de gĆ©nĆ©rer un impact, d’initier un processus nĆ©cessaire : c’est ce que vise l’Ćconomie de FranƧois Ć Assise ; c’est la cause qui est soutenue Ć PĆ©rouse. Et pour atteindre cet objectif, il ne suffit pas de mettre au goĆ»t du jour des mots comme Ć©thique et durabilitĆ©, mais il sāagit de faire un pas qui rompt avec la pensĆ©e dominante. Economy of Francesco laissera son empreinte de jeunesse, mais autour d’elle il y aura un Ć©cho diversifiĆ© qui Ć©largira l’ouverture de la brĆØche et alimentera, avec le concours de tous, le terrain du changement.
par Francesca Giglio
source www.edc-online.org ________________________________________ TĆ©lĆ©charger le dĆ©pliant (1.06 MB) Pour plus d’informations : edcperugia2020@gmail.com Pour les demandes d’inscriptions : https://www.umbriasi.it/pacchetto/side/
FƩv 21, 2020 | Non classifiƩ(e)
Kevin et Trish Bourke vivent Ć Myrtleford, une ville rurale de 3.500 habitants dans l’Ćtat de Victoria. Kevin est pompier volontaire. Ils nous relatent les dĆ©gĆ¢ts causĆ©s par les incendies dĆ©sastreux mais aussi les nombreux Ć©pisodes de courage et de solidaritĆ©.
Les rĆ©cents incendies ont Ć©tĆ© dĆ©vastateurs. A cause de l’incendie, notre petit district a perdu 102.000 hectares de parc national, de forĆŖts de pins et de terres agricoles fertiles, ainsi que du bĆ©tail et des aliments pour animaux. Mais nous sommes chanceux car il n’y a pas eu de victimes et nous n’avons perdu qu’une maison. Les incendies en Australie ont touchĆ© tous les Ćtats et territoires. Ils ont commencĆ© en aoĆ»t 2019 et se dĆ©chaĆ®nent encore aujourd’hui. Les flammes ont atteint Ć certains endroits 40 mĆØtres de haut, alimentĆ©es par des vents allant jusqu’Ć 100 kilomĆØtres Ć l’heure. Certains incendies menacent un certain nombre de rĆ©gions, notamment la frontiĆØre sud de Canberra, la capitale. En ce moment, plus de 19 millions d’hectares ont brĆ»lĆ© (deux tiers de la superficie totale de l’Italie) et 35 personnes ont perdu la vie, des milliers de maisons et d’entreprises ont Ć©tĆ© dĆ©truites, des centaines de milliers d’animaux domestiques et sauvages sont morts. MĆŖme dans cette situation, les personnes ont dĆ©montrĆ© leur volontĆ© d’aider les personnes touchĆ©es de toutes les maniĆØres possibles. Principalement dans les grandes villes, de nombreux habitants se sentent Ā« impuissants Ā» et nāarrivent pas comprendre Ć distance ce quāils peuvent faire car la plupart des incendies sont dans des zones rurales. Mais mĆŖme dans ces situations, les gens nous ont aidĆ©s de nombreuses faƧons, parfois en nous offrant un simple soutien par le biais des mĆ©dias sociaux, d’autres fois en faisant des dons en argent. Nous avons vu des personnes consoler d’autres qui avaient peut-ĆŖtre, juste besoin d’ĆŖtre Ć©coutĆ©es. Les services d’urgence sont arrivĆ©s dans les zones touchĆ©es aprĆØs avoir souvent parcouru des milliers de kilomĆØtres ; ils Ć©taient pour la plupart composĆ©s de bĆ©nĆ©voles qui nous ont aidĆ©s aussi financiĆØrement. Certains pompiers avaient traversĆ© l’ocĆ©an : ils venaient du Canada, des Ćtats-Unis et de la Nouvelle-ZĆ©lande. L’armĆ©e, la marine et l’aviation ont fourni des troupes et du matĆ©riel, certains pour combattre les incendies, d’autres pour fournir l’eau, la nourriture, des installations sanitaires et des logements d’urgence et de meilleure qualitĆ©. Des organisations de secours telles que Saint-Vincent de Paul, la Croix-Rouge et l’ArmĆ©e du Salut ont reƧu des dons de musiciens, d’acteurs, de sportifs et de simples citoyens. Ć ce jour, ce fonds s’Ć©lĆØve Ć un demi-milliard de dollars australiens. Certains agriculteurs des rĆ©gions qui n’ont pas Ć©tĆ© touchĆ©es ont fourni des aliments pour le bĆ©tail Ć ceux qui avaient perdu leurs stocks. Un groupe d’agriculteurs, par exemple, a parcouru plus de 3 000 kilomĆØtres pour donner 140 camions chargĆ©s de foin Ć d’autres agriculteurs, une somme qui valait plus d’un million de dollars. Les voisins s’entraident pour contrĆ“ler les maisons et les terrains. Les personnes Ć¢gĆ©es et les familles avec enfants ont reƧu un soutien supplĆ©mentaire pour s’assurer qu’elles Ć©taient en mesure d’Ć©vacuer en cas de besoin. Dans certains cas, les personnes Ć¢gĆ©es ont dĆ» ĆŖtre Ć©vacuĆ©es uniquement pour Ć©chapper aux fumĆ©es dangereuses qui leur causaient des difficultĆ©s respiratoires et des brĆ»lures aux yeux. Nous pouvons dire, d’aprĆØs les nombreux Ć©pisodes dont nous avons Ć©tĆ© tĆ©moins, que les gens ont fait preuve d’une rĆ©elle prĆ©occupation les uns pour les autres. Nous avons prĆŖtĆ© notre remorque Ć un agriculteur qui devait dĆ©placer du bĆ©tail. Ćtant dans une zone bloquĆ©e par la circulation et où, par consĆ©quent, la collecte ¬des ordures ne pouvait plus se faire, notre remorque a Ć©galement Ć©tĆ© utilisĆ©e par des voisins qui ont ramassĆ© nos poubelles et de celles du voisinage pour les amener au centre de collecte et de tri. Certaines familles ont donnĆ© de la nourriture et des vĆŖtements Ć ceux qui ont dĆ» Ć©vacuer sans avoir le temps de faire leurs bagages; d’autres ont accueilli ceux qui avaient besoin d’un abri. Les transporteurs de chevaux ont dĆ©placĆ© gratuitement les animaux qui devaient ĆŖtre amenĆ©s dans des lieux plus sĆ»rs. Dans les villes, de nombreuses entreprises ont fourni un hĆ©bergement d’urgence gratuit. Un jour, alors que nous nous efforcions dāĆ©teindre des incendies, un bĆ©nĆ©vole est allĆ© acheter de la nourriture pour le repas de midi pour tout le monde. Dans le magasin, un couple qui attendait d’ĆŖtre servi et que nous ne connaissions pas, rĆ©alisant que la nourriture Ć©tait pour les pompiers, a payĆ© la totalitĆ© de lāachat. Ć la demande des enfants, qui voulaient aider les pompiers Ć Ć©teindre les incendies, certains grands-parents ont apportĆ© l’Ć©quivalent en espĆØces des cadeaux de NoĆ«l que leurs petits-enfants auraient reƧus. Nous leur avons rĆ©pondu par des lettres et des photos pour les remercier. Notre pays a connu de nombreuses souffrances Ć la suite des catastrophes naturelles. Dans la plupart des cas, les incendies ont Ć©tĆ© causĆ©s par la foudre dans des zones arides. Nous ne pouvons blĆ¢mer personne, mais les souvenirs de cette catastrophe resteront dans la mĆ©moire de beaucoup d’entre nous jusqu’Ć la fin de notre vie. On dit souvent quāĆ la faƧon dont nous rĆ©agissons Ć certaines situations, on comprend qui nous sommes. Nous sommes heureux de dire que les personnes ici ont rĆ©agi avec amour et compassion et cela aussi restera dans les mĆ©moires pour toujours.
Kevin et Trish Bourke
FƩv 19, 2020 | Non classifiƩ(e)
Le PrĆ©sident Mattarella a participĆ© au Centre Mariapolis de Cadine Ć lāĆ©vĆ©nement : Ā« Trente rencontre Chiara Ā». https://vimeo.com/389740158
FƩv 17, 2020 | Non classifiƩ(e)
Le congrĆØs international intitulĆ© Ā« Un charisme au service de l’Ćglise et de l’humanitĆ© Ā» a rĆ©uni, Ć Trente et Ć Loppiano, 7 cardinaux et 137 ĆvĆŖques, amis du mouvement des Focolari venus de 50 pays ; ce congrĆØs a dĆ©voilĆ© des perspectives intĆ©ressantes pour l’Ćglise. C’Ć©tait une scĆØne symbolique et solennelle : dans le sanctuaire de la Theotokós de Loppiano, c’est-Ć -dire dans lāĆ©glise dĆ©diĆ©e Ć Marie, MĆØre de Dieu, entourĆ©e des habitants de cette citĆ© du mouvement des Focolari qui reprĆ©sentaient le peuple de Dieu, une grande assemblĆ©e de cardinaux et d’Ć©vĆŖques ont dĆ©clarĆ© mutuellement de vivre l’amour fraternel selon le commandement de JĆ©sus, prĆŖts Ć partager les joies et les souffrances des uns et des autres, Ć aimer la communautĆ© de lāautre comme la sienne, bref, Ć s’aimer au point de donner leur vie les uns pour les autres. Ce Ā« pacte Ā» solennel, formulĆ© le mardi 11 fĆ©vrier, a Ć©tĆ© le point culminant d’un congrĆØs international intitulĆ© Ā« Un charisme au service de l’Ćglise et de l’humanitĆ© Ā» qui a rĆ©uni, d’abord Ć Trente puis Ć Loppiano, 7 cardinaux et 137 ĆvĆŖques, amis du mouvement des Focolari, reprĆ©sentant 50 pays.
Jamais auparavant la participation Ć cette confĆ©rence annuelle n’avait Ć©tĆ© aussi importante. Cela Ć©tait Ć©galement dĆ» au fait que la rencontre avait lieu l’annĆ©e du centenaire de la naissance de Chiara Lubich. Le programme reflĆ©tait la devise choisie pour le centenaire : Ā« CĆ©lĆ©brer pour se rencontrer Ā». La premiĆØre partie de la confĆ©rence, qui s’est dĆ©roulĆ©e Ć Trente, ville natale de la fondatrice du mouvement des Focolari, a en effet Ć©tĆ© davantage consacrĆ©e Ć la cĆ©lĆ©bration de cet Ć©vĆ©nement : la visite de l’exposition “Chiara Lubich, Ville Monde” aux Galeries de Trente ; le salut des autoritĆ©s au siĆØge de la Province autonome de Trente ; la cĆ©lĆ©bration eucharistique dans le DĆ“me de la ville et lāĆ©vocation artistique Ā« Du Concile tridentin Ć Chiara Tridentine Ā» qui s’est tenue dans l’Ć©glise de Santa Maria Maggiore, qui fut le siĆØge du Concile et où Chiara reƧut le baptĆŖme. Ces moments de cĆ©lĆ©bration ne se caractĆ©risaient pas par la simple mĆ©moire nostalgique d’un personnage historique, mais ouvraient les yeux sur l’actualitĆ© du charisme de Chiara, comme sa dimension mondiale, ecclĆ©siale et ÅcumĆ©nique. Cette actualitĆ© a Ć©tĆ© fortement soulignĆ©e par un long message du pape FranƧois, qui a accueilli chaleureusement cette confĆ©rence en exprimant Ā« sa gratitude Ć Dieu pour le don du charisme de l’unitĆ© Ć travers le tĆ©moignage et l’enseignement (…) de Chiara Lubich Ā». L’invitation du Pape aux Ć©vĆŖques Ć Ā« se remettre toujours Ć l’Ć©cole de l’Esprit Saint Ā» et Ć vivre les points centraux de la spiritualitĆ© de Chiara Lubich a trouvĆ© une premiĆØre rĆ©alisation dans la deuxiĆØme partie du programme qui s’est tenu dans la citĆ© internationale des Focolari Ć Loppiano prĆØs de Florence. Le contexte d’une petite communautĆ© de 800 habitants qui voient dans le commandement de l’amour rĆ©ciproque de JĆ©sus la loi de leur vie commune, a Ć©galement incitĆ© les prĆ©lats Ć faire de mĆŖme. Les scĆØnes de communion et de partage Ć©taient Ć©mouvantes, Ć commencer dans les petites choses : un coup de main mutuel, une Ć©coute profonde, lāaccueil attentif des questions, des exigences et des idĆ©es de chacun. De vrais Ā« ministres Ā» au service les uns des autres.
Sur la base d’une analyse profonde et riche du contexte historique dans lequel Chiara Lubich a vĆ©cu et agi, prĆ©sentĆ©e par Andrea Riccardi de la CommunautĆ© de Sant’Egidio, les dimensions ecclĆ©siales qui dĆ©coulent du charisme de Chiara ont Ć©tĆ© approfondies : une Ćglise qui devient dialogue ; la Ā« mystique du nous Ā» qui se rĆ©alise dans une Ćglise-communion ; la dimension ÅcumĆ©nique ; les diffĆ©rents parcours de formation offerts par le mouvement des Focolari pour approfondir et diffuser ces dimensions. Les expĆ©riences de la vie des Ć©vĆŖques du monde entier ont illustrĆ© la possibilitĆ© de rĆ©alisation dans la vie personnelle des Ć©vĆŖques et dans leur service Ć l’Ćglise. Ā« Ce n’Ć©tait pas une rĆ©trospective Ā», a soulignĆ© un Ć©vĆŖque africain Ć la fin du congrĆØs, Ā« mais une ouverture, c’est-Ć -dire un dĆ©but et une dĆ©couverte de l’avenir Ā». Le Ā« pacte Ā» que les Ć©vĆŖques ont conclu Ć Loppiano, dans l’Ć©glise de la MĆØre de Dieu, avait Ć©tĆ© signĆ©, au mĆŖme endroit, par le pape FranƧois avec les habitants de Loppiano lors de sa visite. C’est un pacte qui, signĆ© avec le soutien du Peuple de Dieu qui le met en Åuvre et en tire continuellement des forces, peut aussi ĆŖtre pour les Ć©vĆŖques un dĆ©but, un point de dĆ©part, une ouverture qui laisse entrevoir l’allumage de nouvelles notes sur le chemin du dialogue, de nouvelles harmonies sur le chemin de la communion de l’Ćglise du futur.
Joachim Schwind ā Anna Lisa Innocenti
FƩv 14, 2020 | Non classifiƩ(e)
Tout au long de sa vie, JĆ©sus nous a enseignĆ© la logique du service, le choix de la derniĆØre place. C’est la meilleure position pour transformer la dĆ©faite apparente en une victoire qui ne soit pas Ć©goĆÆste et Ć©phĆ©mĆØre, mais partagĆ©e et durable. Alcoolique Connaissant la tragĆ©die que nos deux familles vivaient Ć cause de l’alcool, j’avais Ć©tĆ© claire avec mon conjoint. Il m’avait jurĆ© son engagement. Les premiĆØres annĆ©es se sont bien passĆ©es. Cependant, jāavais des soupƧons de temps en temps : un dĆ©ficit dans l’Ć©conomie, un retard injustifiĆ© … La vĆ©ritable tragĆ©die ne fut pas de dĆ©couvrir qu’il Ć©tait alcoolique depuis toujours, mais que nous, sa femme et ses enfants, n’avions pas rĆ©ussi Ć le sortir de ce milieu. Je me suis sentie humiliĆ©e. Lorsque j’en ai parlĆ© au curĆ© de la paroisse, tout en reconnaissant la gravitĆ© d’une tromperie qui durait depuis des annĆ©es, il m’a demandĆ© si, pour le bien des enfants, j’Ć©tais prĆŖte Ć recommencer. Non pas seule car la communautĆ© māaurait soutenue. Avec une force hĆ©roĆÆque dans certains moments, je suis restĆ©e avec mon mari ; je l’ai persuadĆ© d’accepter de se dĆ©sintoxiquer, je l’ai soutenu dans les crises Ć©videntes d’abstinence. Deux ans se sont passĆ©s. La famille a beaucoup souffert de ce choc mais une nouvelle force s’est dĆ©veloppĆ©e en moi et en mes enfants. La vie quotidienne est devenue un merveilleux cadeau. (J.K. – Roumanie) RĆ©fugiĆ©s La guerre au Rwanda nous a tout pris : la maison et des membres de la famille. De Kigali, nous avions dĆ©mĆ©nagĆ© dans mon village natal, que nous avons dĆ» quitter pour un camp de rĆ©fugiĆ©s, en n’emportant que quelques affaires, dont des vĆŖtements pour notre bĆ©bĆ© qui allait naĆ®tre. Dans le camp, de nombreuses personnes Ć©taient dĆ©sespĆ©rĆ©s et dĆ©nuĆ©es de tout. Avec l’arrivĆ©e de religieuses, je me suis portĆ©e volontaire pour aider aux premiers soins. On m’a confiĆ© le service social mais il n’y avait pas de moyens, rien Ć donner aux rĆ©fugiĆ©s. Parmi un groupe d’orphelins un garƧon de sept ans Ć©tait seul et sĆ©parĆ© de sa famille. Sa mĆØre l’a retrouvĆ© aprĆØs plusieurs jours de marche mais elle Ć©tait Ć©puisĆ©e Ć son arrivĆ©e au camp. Il me restait 300 francs, environ un dollar : une fortune pour moi. J’en avais besoin, mais elle en avait encore plus besoin que moi. Je les lui ai donnĆ©s, convaincue que Dieu aurait pensĆ© aussi Ć moi ; elle a pu ainsi acheter de la nourriture et une petite cabane pour se mettre Ć l’abri. Peu aprĆØs, j’ai rencontrĆ© ma sÅur aĆ®nĆ©e qui nous cherchait depuis trois jours dans le camp : elle m’apportait 1 000 francs. (C.E. – Rwanda) Cicatrices Il n’Ć©tait pas facile de savoir comment Ć©lever Marta, notre quatriĆØme fille, qui nous a Ć©tĆ© confiĆ©e par le tribunal des mineurs. Il y avait en elle un rejet total de sa souffrance suite Ć un accident qui avait laissĆ© sur son corps des cicatrices qu’elle dissimulait Ć tout le monde comme une marque d’infamie. Ce n’est qu’avec un amour patient, par le dialogue et la collaboration des membres de la famille, qu’elle a pu surmonter ce traumatisme, en dĆ©couvrant et en valorisant les talents qu’elle possĆ©dait. Ainsi, peu Ć peu, la fille difficile s’est rĆ©conciliĆ©e avec son corps et le milieu qui l’entourait. Avec soulagement, nous avons vu mĆ»rir en elle l’amour pour la vie. Au cours de cette expĆ©rience, nous avons pu lui communiquer la valeur de la douleur. Un jour, dĆØs son retour Ć la maison, Marta nous a parlĆ© d’une compagne qui, ayant remarquĆ© ses cicatrices, avait fait une grimace de mĆ©pris; cependant, au lieu d’ĆŖtre blessĆ©e, elle avait remontĆ© sa manche pour mieux lui montrer ces signes, en lui expliquant l’origine. Sa compagne sāest alors excusĆ©e. Depuis lors, elles sont amies. (O.N. – Italie)
DāaprĆØs Stefania Tanesini (extrait de Il Vangelo del Giorno, cittĆ Nuova, anno VI, n.1, janvier-fĆ©vrier 2020)
FƩv 12, 2020 | Non classifiƩ(e)
A deux mois de lāĆ©vĆ©nement mondial qui rĆ©unira autour du Pape FranƧois des centaines de jeunes Ć©conomistes, nous avons rencontrĆ© lāĆ©quipe qui organise lāĆ©vĆ©nement. Quāattendent-ils ? Que le monde change de direction ? https://vimeo.com/389740689
FƩv 10, 2020 | Non classifiƩ(e)
Dans la capitale italienne, une soirĆ©e a Ć©tĆ© dĆ©diĆ©e Ć la fondatrice des Focolari et Ć sa relation Ć©troite avec Rome dont elle Ć©tait devenue citoyenne d’honneur il y a vingt ans. Le livre Ā« Conversations. En liaison tĆ©lĆ©phonique Ā» a Ć©galement Ć©tĆ© prĆ©sentĆ©.
Le 22 janvier est un jour important pour Rome, non seulement parce que c’est l’anniversaire de Chiara Lubich, nĆ©e en 1920 – et dont le centenaire est cĆ©lĆ©brĆ© cette annĆ©e – mais aussi parce que le 22 janvier 2000, en plein jubilĆ©, le maire de Rome de l’Ć©poque, Francesco Rutelli, a voulu lui accorder la citoyennetĆ© d’honneur. Ć cette occasion, Chiara a rappelĆ© que le nom de Rome, lu Ć l’envers, est Ā« amor Ā». D’où sa vision d’une capitale envahie par l’amour Ć©vangĆ©lique Ć travers ce qu’on a appelĆ© plus tard lāopĆ©ration Ā« Rome-Amor Ā». A partir de ce 22 janvier 2000, une nouvelle phase a commencĆ© pour la communautĆ© des Focolari Ć Rome, par un engagement et un tĆ©moignage plus importants pour la ville. Vingt ans aprĆØs cet Ć©vĆ©nement, le 22 janvier 2020, on sāest rappelĆ© de Chiara en lui consacrant une soirĆ©e. Ā« Je pense qu’il y a un Ć©lĆ©ment de l’expĆ©rience de Chiara Ć relier Ć l’expĆ©rience de Saint Paul, tous deux devenus citoyens de Rome Ā», a dĆ©clarĆ© l’ancien maire Francesco Rutelli. Chiara a mentionnĆ© Saint Paul Ć plusieurs reprises et ce lien entre les deux a une force et un symbolisme extraordinaires. Et c’est Ć partir de ce 22 janvier 2000 que Chiara a pris l’engagement de se consacrer plus et mieux Ć Rome, incarnant partout l’amour rĆ©ciproque. Quoi de plus beau que faire nĆ“tres aujourd’hui ces paroles Ā». Au cours de la soirĆ©e, le livre Ā« Conversations. En liaison tĆ©lĆ©phonique Ā» de Michel Vandeleene, qui contient 300 pensĆ©es spirituelles de Chiara, a Ć©galement Ć©tĆ© Ć©tudiĆ© en profondeur. Des textes qu’elle communiquait, en se connectant pĆ©riodiquement par confĆ©rence tĆ©lĆ©phonique, d’abord depuis la Suisse (d’où le nom de Liaison CH), avec les centres les plus importants du Mouvement des Focolari dissĆ©minĆ©s sur les cinq continents, une occasion aussi de faire participer le monde entier aux Ć©vĆ©nements et aux nouvelles de la vie du Mouvement dans le monde. Ā« Nous nous trouvons Ć la source d’une sorte de journal personnel et communautaire dans lequel l’expĆ©rience de Chiara est liĆ©e Ć la vie des membres du Mouvement Ā», a dĆ©clarĆ© la professeure Maria Intrieri, professeure d’histoire ancienne Ć l’UniversitĆ© de Calabre (Italie) ; Ā« il y a une double typologie : la grande histoire de Chiara et de son Åuvre dans l’Ćglise et avec l’Ćglise dans les rues du monde, mais il y a aussi la micro-histoire, les petites expĆ©riences, les rencontres qu’elle a faites au Centre international des Focolari, ses voyages, une lettre qui lui venait d’un enfant. Chiara le faisait pour ĆŖtre de plus en plus une seule famille Ā». Ā« Nous nous rendons compte que les deux termes – conversation et liaison- cachent des racines trĆØs profondes : ĆŖtre au mĆŖme endroit et ĆŖtre liĆ©s ensemble Ā», a dĆ©clarĆ© la professeure Cristiana Freni, professeure de philosophie du langage Ć lāuniversitĆ© salĆ©sienne. C’est ce que Chiara dĆ©sirait faire dĆØs 1980: se sentir membres d’une mĆŖme famille et Ć©tablir des liens profondĆ©ment ontologiques grĆ¢ce aux Liaisons CH. De cette maniĆØre, une foule peut devenir un peuple Ā». Michel Vandeleene a soulignĆ© l’importance du langage utilisĆ© dans les pensĆ©es spirituelles de Chiara : Ā« le vocabulaire d’une personne reflĆØte son Ć¢me et en voyant le vocabulaire de Chiara, on voit une personne ouverte, joyeuse, Ć©vangĆ©lique et tenace. L’utilisation des paroles par une personne permet de comprendre beaucoup de choses Ć son sujet. Pour elle, le mot douceur renvoie Ć l’union avec Dieu ou Ć la prĆ©sence aimante de Dieu au milieu de nous. En remplissant cet index, j’ai Ć©tĆ© frappĆ© par la vision du christianisme de Chiara : une religion positive, fascinante, qui ne peut quāentraĆ®ner Ā». Enfin, le rĆ©alisateur Marco Aleotti a expliquĆ© ce qu’est aujourd’hui la Liaison CH. Ā« Depuis la mort de Chiara, nous nous sommes demandĆ© : quāest-ce-qui se passera avec la liaison CH ? Tous les deux mois, nous continuons Ć la rĆ©aliser et tout le monde peut sāy connecter sur le web. Les rĆ©actions qui nous parviennent aprĆØs la diffusion en direct sont le tĆ©moignage de diverses personnes qui continuent Ć vivre la mĆŖme expĆ©rience d’ĆŖtre une unique famille comme lors des liaisons avec Chiara Ā».
Lorenzo Russo
FƩv 8, 2020 | Non classifiƩ(e)
Un message du Pape FranƧois, suivi par une salutation de la PrĆ©sidente des Focolari, Maria Voce, ont ouvert Ć Trente le congrĆØs Ā« Un Charisme au service de lāĆglise et de lāhumanitĆ© Ā» auquel ont participĆ© 7 cardinaux et 137 ĆvĆŖques, amis des Focolari, venus de 50 pays diffĆ©rents.

Ā© CSC audiovisivi
Ā« Il est bon, pour les Ć©vĆŖques aussi, de se remettre toujours Ć lāĆ©cole de lāEsprit Saint Ā». Cāest avec cette sollicitation du Pape FranƧois que sāest ouvert ce matin Ć Trente, le congrĆØs international Ā« Un Charisme au service de lāĆglise et de lāhumanitĆ© Ā» auquel participent 7 Cardinaux et 137 ĆvĆŖques, amis du Mouvement des Focolari, en reprĆ©sentation de 50 pays. A lāoccasion du centenaire de la naissance de Chiara Lubich, le congrĆØs souhaite approfondir la signification et la contribution du charisme de lāunitĆ© des Focolari au service de lāĆglise et de lāhumanitĆ©. Une dĆ©lĆ©gation des participants a Ć©tĆ© reƧue le 6 fĆ©vrier dernier en audience par le Saint PĆØre qui a affirmĆ© Ā« Vous māavez apportĆ© la joie, allez de lāavant ! Ā». Dans son message lu ce matin par lāarchevĆŖque de Bangkok, le cardinal Francis X. Kriengsak Kovithavanij, le Pape FranƧois a affirmĆ© que les dons charismatiques comme celui de la spiritualitĆ© des Focolari sont Ā« co-essentiels, avec les dons hiĆ©rarchiques, pour la mission de lāĆglise Ā». Ā« Le charisme de lāunitĆ© ā continue le souverain pontife ā est une de ces grĆ¢ces pour notre temps qui connaĆ®t un changement de portĆ©e historique et requiert une rĆ©forme spirituelle et pastorale simple et radicale, qui reporte lāĆglise Ć la source toujours nouvelle et actuelle de lāĆvangile de JĆ©sus Ā». Le Pape encourage les ĆvĆŖques prĆ©sents Ć vivre eux aussi les points cardinaux de la spiritualitĆ© de Chiara Lubich : lāengagement pour lāunitĆ© ; la prĆ©dilection de JĆ©sus crucifiĆ© comme unique boussole ; le fait de se faire un Ā« Ć commencer par les derniers, les exclus, par ceux qui sont rejetĆ©s, pour leur apporter la lumiĆØre, la joie, la paix Ā» ; lāouverture Ā« au dialogue de la charitĆ© et de la vĆ©ritĆ© avec chaque homme et chaque femme de toutes cultures, traditions religieuses, convictions idĆ©ales afin dāĆ©difier dans la rencontre, la civilisation nouvelle de lāamour Ā» ; Ć lāĆ©coute de Marie de qui Ā« on apprend que ce qui a de la valeur et demeure, cāest lāamour Ā» et qui enseigne comment porter aussi aujourdāhui au monde, le Christ Ā« qui vit ressuscitĆ© au milieu de ceux qui sont un en son nom Ā». Maria Voce, PrĆ©sidente du Mouvement des Focolari, dans un message vidĆ©o a soulignĆ© le fait que cette spiritualitĆ© veut ĆŖtre ā comme le dit le titre de ce congrĆØs – Ā« au service de lāĆglise et de lāhumanitĆ© Ā». Dans une Ć©poque dans laquelle Ā« il y a des dĆ©fis Ć relever pour lāĆglise dans toutes les rĆ©gions du monde Ā» – a affirmĆ© la PrĆ©sidente des Focolari – Ā« nous sommes appelĆ©s Ć une nouvelle inculturation de lāĆvangile de JĆ©sus, qui sache tirer profit de lāexpĆ©rience du passĆ©, en la reformulant de faƧon prophĆ©tique pour notre Ć©poque. Pour cela, il faut aussi nous ouvrir et dĆ©couvrir la force de nouveau innovatrice qui existe dans les nombreux nouveaux charismes prĆ©sents dans lāĆglise dāaujourdāhui Ā». Ā« La rĆ©alitĆ© des ĆvĆŖques amis du Mouvement des Focolari Ā» – a affirmĆ© la PrĆ©sidente ā veut rĆ©ellement promouvoir Ā« un style de vie de communion entre ĆvĆŖques catholiques du monde entier, mais aussi entre ĆvĆŖques de diffĆ©rentes Ćglises Ā» et contribuer ainsi Ā« Ć rendre la collĆ©gialitĆ© toujours plus effective et affective Ā». Le programme continuera dans lāaprĆØs-midi avec la visite des participants Ć lāexposition Ā« Chiara Lubich ā Ville monde Ā» Ā» Ć la Galerie Bianca Ć Piedicastello. A 17:15, en lāĆ©glise Santa Maria Maggiore, ils participeront Ć lāĆ©vĆ©nement artistique Ā« Du Concile de Trente Ć Chiara nĆ©e Ć Trente Ā». A 19:15, au Centre Mariapolis de Cadine, aura lieu la messe prĆ©sidĆ©e par Mgr. Lauro Tisi, ArchevĆŖque de Trente. Demain, dimanche 9 fĆ©vrier, Ć 10:00 dans le DĆ“me de Trente, aura lieu la concĆ©lĆ©bration de la messe. PrĆ©sidĆ©e par le cardinal Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij et ouverte par la salutation de lāArchevĆŖque de Trente, elle sera transmise en direct par TV2000 et en streaming sur le site www.centenariolubichtrento.it. Ensuite, ils seront accueillis Ć la Salle Depero du palais de la Province par les PrĆ©sidents du Conseil Provincial, Walter Kaswalder et par lāAdjoint Provincial, Maurizio Fugatti, et par le Maire de Trente, Alessandro Andreatta, pour une salutation adressĆ© aux autoritĆ©s locales. Le congrĆØs continuera ensuite, du 10 au 12 fĆ©vrier, Ć Loppiano (Florence), dans la citĆ©-pilote internationale du Mouvement des Focolari. En collaboration avec le Ā« Centre Evangelii Gaudium Ā», de lāInstitut Universitaire Sophia de Loppiano, on y parlera de quelques thĆØmes dāactualitĆ© pour lāĆglise et la sociĆ©tĆ© dāaujourdāhui par le biais de confĆ©rences, de tables rondes et de moments de dialogue. Parmi les sujets au programme : Ā« LāĆglise et les dĆ©fis actuels Ā» avec la participation dāAndrea Riccardi, historien et fondateur de la CommunautĆ© de Saint Ćgide ; Ā« LāĆglise se fait dialogue Ā» avec lāapprofondissement de quatre dimensions de la vie de lāĆglise : lāannonce du kĆ©rygme, dans la communion, le dialogue et la prophĆ©tie. Chaque jour sera enrichi par le tĆ©moignage de Cardinaux et dāĆvĆŖques de diffĆ©rentes rĆ©gions du monde. Voici le texte du message du pape FranƧois Voici le texte du message vidĆ©o de Maria Voce
Info et contacts : Ufficio comunicazione Focolari : ufficio.comunicazione@focolare.org Anna Lisa Innocenti- +39 338 3944209
FƩv 7, 2020 | Non classifiƩ(e)
Pour des milliers de personnes, la vie revient peu Ć peu Ć la normalitĆ© aprĆØs lāĆ©ruption du volcan Taal dans les Philippines du 12 janvier 2020 qui a causĆ© de graves dĆ©gĆ¢ts aux rĆ©gions environnantes, mĆŖme si lāurgence nāest pas terminĆ©e. Selon lāInstitut philippin de vulcanologie et sismologie (PHIVOLCS), le niveau 4 des alarmes a Ć©tĆ© abaissĆ© au niveau 3et la zone de danger a Ć©tĆ© rĆ©duite de 14 kilomĆØtres Ć 7 du cratĆØre. La communautĆ© des Focolari utilise nāimporte quel moyen afin de pourvoir aux besoins des personnes Ć©vacuĆ©es du dĆ©sastre : elles ont Ć©tĆ© plus de 300.000 les personnes contraintes Ć Ć©vacuer.
Purisa Plaras, focolarine et codirectrice de la Ā« Mariapolis Pace Ā», la citĆ©-pilote des Focolari Ć Tagaytay, raconte : Ā« Quelques jours aprĆØs lāĆ©ruption du volcan Taal, nous sommes retournĆ©s Ć Tagaytay afin de voir la situation de notre communautĆ© et tout partager avec les diffĆ©rentes familles qui vivent autour de notre Centre qui se trouve au sein de la zone de danger, dans un rayon de 14 km du volcan. PrĆ©occupĆ©s par leurs besoins de base, nous avons distribuĆ© de la nourriture et de quoi boire aux familles Ā». Une de nos jeunes des Focolari nous partage : Ā« Ce nāest vraiment pas facile dāaffronter cette situation. Cāest dĆ©chirant et je nāai pas pu faire autrement que de pleurer. Je ne peux pas expliquer comment je me sens en ce moment, mais dans mon for intĆ©rieur, je sais que Dieu nous aime immensĆ©ment, embrassant ensemble le visage de JĆ©sus CrucifiĆ© et AbandonnĆ© dans cette situation. Je serai forte ici, pour servir JĆ©sus prĆ©sent aussi dans les autres. Ā».
Randy Debarbo, le focolarino responsable de la zone environnante Ć la Mariapolis Pace, raconte : Ā« Dimanche 12 janvier, alors que nous rentrions Ć la maison aprĆØs une rencontre, nous avons remarquĆ© la mauvaise odeur du souffre dans lāair. Il a commencĆ© Ć pleuvoir, mais cāĆ©tait quelque chose de bizarre. Lāeau pluviale Ć©tait en train de salir nos parapluies et nos vĆŖtements. Puis nous nous sommes rendu compte quāil sāagissait de cendre volcanique mĆ©langĆ©e Ć la pluie qui descendait comme de la boue ! Lorsque nous nous sommes rĆ©veillĆ©s le lendemain matin, nous ne reconnaissions plus ce qui nous entourait. Tout Ć©tait gris comme si nous avions Ć©tĆ© daltoniens. Nous avons constatĆ© alors lāĆ©norme dĆ©vastation provoquĆ©e par lāĆ©ruption du volcan Taal. LāĆ©cole publique proche du centre des Focolari est devenue un refuge temporaire et un centre de transit pour environ 500 personnes qui arrivaient des villages situĆ©s au bord du lac proche au volcan. Face Ć une telle dĆ©vastation, une voix en moi parlait Ć voix haute : Ā« Jāavais faim et tu māas donnĆ© Ć manger… Ā». Cette prĆ©occupation pour JĆ©sus prĆ©sent dans les voisins dans le besoin, le pousse Ć rester avec dāautres focolarini Ć Tagaytay. Randy continue : Ā« Avec dāautres focolarini, nous sommes allĆ©s en camion jusquāĆ environ 20 km de Tagaytay pour acheter de lāeau Ć distribuer Ć quelques familles qui Ć©taient encore Ć Tagaytay. Cela a Ć©tĆ© une trĆØs forte sensation que de voir les familles momentanĆ©ment soulagĆ©es de leurs prĆ©occupations, les enfants Ć©taient heureux de recevoir mĆŖme simplement un seau dāeau. Avec un mĆ©decin qui se trouve ici Ć Tagaytay, nous avons dĆ©cidĆ© de rendre visite aux familles des alentours afin de satisfaire leurs exigences de caractĆØre mĆ©dical. En arrivant Ć un endroit, les gens du quartier Ć©taient tous le long de la route, en attendant et en demandant de la nourriture. Au lieu de rendre visite seulement Ć une maison, nous avons pu offrir un contrĆ“le mĆ©dical gratuit Ć ceux qui attendaient la nourriture. Nous avons mis ensemble les petites sommes dā argent que nous possĆ©dions dans nos poches et avons achetĆ© personnellement des mĆ©dicaments pour ceux qui avaient un besoin urgent de soins mĆ©dicaux Ā». En plus de lāaide gĆ©nĆ©reuse venant des familles du Mouvement dans les Philippines, le Mouvement dans le monde entier soutient de ses priĆØres et de contribution financiĆØre, la Mariapolis Pace qui est au service du travail des Focolari en Asie.
Jonas Lardizabal
FƩv 5, 2020 | Senza categoria
- Date de mort: 06/02/2020
- Branche: ĆvĆŖque
- Nation: Italie
FƩv 5, 2020 | Non classifiƩ(e)
La collaboration de jeunes artistes entre Montecatini (Florence) et BethlĆ©em continue. Les prochains programmes. Dans les lieux meurtris par les conflits, principalement motivĆ©s par des raisons Ć©conomiques et militaires, les peuples en lutte sont avant tout victimes de leurs prĆ©jugĆ©s rĆ©ciproques. PrĆ©jugĆ©s qui alimentent les hostilitĆ©s entre la population civile, mais qui peuvent ĆŖtre dissous par le biais de la rencontre dans un Ā« territoire neutre Ā», entendu aussi bien dans le sens physique que culturel et social. Un territoire où lāĆ¢me sāouvre Ć la rencontre authentique afin de se libĆ©rer de la haine et des peurs et de se disposer Ć la rĆ©conciliation. Cāest de lĆ quāest nĆ© le projet Ā« Harmonie entre les peuples Ā» organisĆ© par lāAssociation Culturelle Dancelab Armonia (*), qui a choisi la danse comme lieu de rencontre pour la paix. Expression sociale du Laboratoire AcadĆ©mique Danse, qui a son siĆØge Ć Montecatini Terme (Fi), lāassociation fondĆ©e par Antonella Lombardo, qui sāoccupe de la direction artistique. Nous lui avons demandĆ© comment est nĆ©e lāidĆ©e de lāAssociation :
AprĆØs 20 annĆ©es dāenseignement de la danse, je me suis rendu compte que les jeunes se rapprochaient de cette discipline seulement pour en obtenir un succĆØs personnel. Jāai donc voulu leur faire expĆ©rimenter que la danse peut donner sens Ć la vie indĆ©pendamment du fait dāavoir du succĆØs et quāelle peut contribuer Ć amĆ©liorer la vie des autres et Ć propager des semences de paix. LāidĆ©e est donc nĆ©e, de campus internationaux, tout dāabord Ć Montecatini puis en Terre Sainte, Ć BethlĆ©em. Pouvez-vous nous raconter ce parcours ? Nous avons commencĆ© par inviter, en Italie, des jeunes provenant de diffĆ©rents coins du monde, qui dĆ©jĆ Ć©tudiaient la danse, afin de leur proposer une vision de lāart qui cueille la capacitĆ© Ć unir des personnes de diffĆ©rentes origines, sociale, politique, ethnique et religieuse car elle parle un langage universel. En invitant des jeunes palestiniens et israĆ©liens nous avons Ć©tabli des contacts avec la Garde de la Terre Sainte et avec la Fondation Jean-Paul II, qui, il y a six ans, nous avaient invitĆ©s Ć BethlĆ©em et Ć JĆ©rusalem afin de mettre sur pied campus dāarte pour les enfants des camps de rĆ©fugiĆ©s des territoires palestiniens. Comment le campus se dĆ©roule-t-il ?
Dans le campus, les jeunes feront un travail avec un rythme trĆØs dense : on commence Ć 9:00 et on continue jusquāĆ 18:00 afin dāexpĆ©rimenter diffĆ©rents styles de danses. Il y a la possibilitĆ© de vivre ensemble dans une maison et donc de prĆ©parer le repas du soir ensemble, dāĆŖtre aussi avec les jeunes italiens et de vivre des moments de fĆŖte. On travaille Ć une chorĆ©graphie intitulĆ©e Danzare la Pace qui montre comment ā par exemple ā des jeunes israĆ©liens et palestiniens, qui, vivent le conflit sur le terrain, rĆ©ussissent ici, Ć crĆ©er un climat dāharmonie dans les rapports personnels et sur la scĆØne. Et ceci vaut pour les artistes de tous les pays, qui apportent au campus leur culture artistique et leur sensibilitĆ©. Comment sāest passĆ©e lāexpĆ©rience avec les jeunes Ć BethlĆ©em ? Ā« Lorsque nous sommes arrivĆ©s, nous nous sommes rendu compte quāils nāavaient aucune connaissance de lāart, ils nāavaient mĆŖme jamais vu des crayons. Les quinze jours du campus que nous faisons lĆ , reprĆ©sentent pour eux ā prisonniers Ć ciel ouvert ā un espace de libertĆ©, une maniĆØre de surmonter idĆ©alement ce terrible mur qui les sĆ©pare des israĆ©liens. Les enseignants sont des jeunes palestiniens et israĆ©liens qui ont frĆ©quentĆ© le campus en Italie. LāexpĆ©rience de ces six annĆ©es a Ć©tĆ© tellement fructueuse que la Garde de Terre Sainte nous a demandĆ© dāouvrir une Ć©cole permanente Ć BethlĆ©em, qui sera effective l āannĆ©e prochaine Ā». Quand aura lieu le prochain campus italien et comment y participer ? Il se tiendra Ć Montecatini du 27 aoĆ»t au 5 septembre 2020 et accueillera des jeunes de diffĆ©rents pays dont la Jordanie, lāĆgypte, la Palestine et IsraĆ«l. Il est adressĆ© Ć des aspirants professionnels qui partagent lāidĆ©e que lāart puisse ĆŖtre un instrument universel dāharmonie entre les peuples, pour quāils puissent favoriser ce changement de mentalitĆ© lĆ où ils iront Åuvrer, dans les théâtres, dans les Ć©coles, dans les lieux dāart. Ils peuvent nous contacter en Ć©crivant Ć info@dancelab.it. Les campus font partie dāun projet plus vaste comme les jalons du Festival de lāHarmonie entre les peuples, organisĆ© par lāAssociation… Le Festival est arrivĆ© cette annĆ©e Ć la XV ĆØme Ć©dition, il a lieu en Toscane sous le patronage de toutes les communes de la VallĆ©e de Nievole et de villes comme Florence, Assise, Palerme et sāarticule en une sĆ©rie de rendez-vous. Lāinauguration aura lieu le 14 mars Ć Florence, dans le Salon des 500 du Palazzo Vecchio, lors de la commĆ©moration de la disparition de Chiara Lubich, pour la contribution que la fondatrice des Focolari a donnĆ©e, en portant lāharmonie dans le monde, Ć 20 ans de la remise de la citoyennetĆ© honoraire de Florence et dans le cadre des cĆ©lĆ©brations pour le centenaire de sa naissance. Quels sont les autres rendez-vous ? Pendant lāannĆ©e, il y aura des interventions dans les Ć©coles afin de dĆ©velopper un travail sur le dĆ©sarmement. Notre souhait est que la voix des jeunes puisse arriver jusquāaux chefs dāĆ©tats des pays impliquĆ©s dans la fabrication et dans le commerce des armes afin de pouvoir Ć©branler ces rĆ©alitĆ©s. Une initiative apprĆ©ciĆ©e par les jeunes et dont la musique sera la protagoniste comme moment de rĆ©flexion sur le thĆØme de la rencontre. Il y a au programme des rendez-vous culturels et des dĆ®ners interculturels Ć Montecatini et Ć Palerme. Le Festival, tout comme les campus, sont offerts Ć la participation gratuite. Un choix engageant⦠DĆØs le dĆ©but, jāai voulu distinguer cette expĆ©rience des stages habituels de danse que les Ć©coles font et sont source de lucre, parce que les jeunes ne viennent pas seulement pour Ć©tudier la danse mais parce quāils ont choisi de vivre la paix et dāĆŖtre constructeurs de ponts de paix.
Claudia Di Lorenzi
(*)https://www.festivalarmonia.org/
FƩv 3, 2020 | Non classifiƩ(e)
Une grande partie de la culture dans laquelle nous sommes immergĆ©s exalte l’agressivitĆ© sous toutes ses formes comme l’arme gagnante pour atteindre le succĆØs. L’Ćvangile, en revanche, nous prĆ©sente un paradoxe : reconnaĆ®tre notre faiblesse, nos limites, notre fragilitĆ© comme point de dĆ©part pour entrer en relation avec Dieu et participer avec lui Ć la plus grande des conquĆŖtes : la fraternitĆ© universelle. RĆ©cession En raison de la situation de crise dans notre pays, je voyais mon travail diminuer et mes revenus se rarĆ©fier. Nos clients ne faisaient plus de commandes. Ć la maison, nous avons rĆ©duit nos dĆ©penses, en essayant de vivre avec moins. J’ai appris Ć m’endormir malgrĆ© les dettes, Ć passer plus de temps avec les enfants pour que la situation ne pĆØse pas trop sur eux. J’ai recommencĆ© Ć prier, Ć croire fermement en l’Ćvangile qui dit : Ā« Donne et il te sera donnĆ© Ā». Nous l’avons vĆ©cu sans rĆ©serve tous les jours. Entre-temps, nous avons fait tout ce que nous pouvions : collecter des journaux, des cartons, des boĆ®tes de conserve et des bouteilles en verre pour les vendre⦠Les enfants sont allĆ©s vendre des sachets de bonbons… De nombreuses personnes venaient nous demander de quoi manger et il nous est arrivĆ© de leur donner la seule chose qui nous restait. Un jour, ma femme leur a donnĆ© un kilo de riz et le soir mĆŖme, nous avons reƧu deux kilos de lentilles. Un de nos voisins a laissĆ© une voiture devant notre porte : Ā« RĆ©parez-la, vous la paierez quand vous le pourrez Ā». DĆ©sormais nous pouvons conduire notre troisiĆØme fille, nĆ©e avec le syndrome de Down, au centre de soins qui assure son traitement. (M.T. – Chili) Grandir en tant que parents Nous avions remarquĆ© quelques changements chez notre fils. Un jour, avec une infinie dĆ©licatesse, je lui ai demandĆ© s’il y avait un problĆØme. Il m’a confiĆ© qu’il s’Ć©tait droguĆ©. J’en ai parlĆ© Ć mon mari. Nous n’avons pas fermĆ© l’Åil de la nuit. En tant que parents nous nous sommes sentis impuissants et en situation dāĆ©chec. Joao a aussi ramenĆ© ses amis Ć la maison. Nous avons souffert Ć cause de leur faƧon dāagir. Mon mari et moi Ć©tions devant un choix : nous avons dĆ©cidĆ© d’aimer et de nous mettre au service de ces jeunes. Par amour pour notre fils, nous ne sommes plus partis en vacances pour ne pas le laisser seul. Entre-temps, nous avons eu, mon mari et moi, la certitude toujours plus grande que l’amour serait plus fort. Un jour, Joao nous a dit qu’il ne voulait pas quitter la maison et nous a demandĆ© d’aider aussi ses amis. Une nouvelle vie a commencĆ©. Avec cette expĆ©rience, bien que nāayant pas d’autre formation que la vie de l’Ćvangile vĆ©cu, nous avons fondĆ© dans notre ville le groupe Familles Anonymes, confrontĆ©es Ć ce problĆØme, pour les aider. De nombreux jeunes ont pu sāen sortir. (O.P. – Portugal) RĆ©fugiĆ©s Ayant appris qu’un jeune rĆ©fugiĆ© albanais cherche un logement, nous l’ aidons dans ses recherches et, entre-temps, nous l’ accueillons chez nous. Nos proches ne sont pas d’accord, ils nous posent beaucoup de problĆØmes et nous disent que nous sommes inconscients. Mais cet isolement momentanĆ©, nous incite Ć trouver dans l’unitĆ© entre nous la force de continuer quand mĆŖme. AprĆØs quelques jours, nous trouvons un appartement. Avec B., un artisan qui avait dĆ©cidĆ© d’embaucher un Albanais, nous nous rendons Ć la caserne pour concrĆ©tiser les choses. PĆ©nĆ©trer dans ce lieu où des centaines de personnes attendent un logement, est un vĆ©ritable choc. Nous nous sentons impuissants, mais B. dĆ©cide finalement d’engager non pas un mais trois Albanais, dont un mineur, qu’il hĆ©bergera lui-mĆŖme comme famille d’accueil. Quelques mois suffisent pour que les trois jeunes se mettent au travail et s’intĆØgrent dans la vie du village, où nous avons essayĆ© d’impliquer le plus de personnes possible pour qu’ils se sentent membres d’une grande famille. (S.E. – Italie) Confirmation Ma fiancĆ©e, Giorgia, veut se marier Ć lāĆ©glise. Il y a besoin d’un certificat de confirmation que je n’ai pas et pour cela il me faut suivre une prĆ©paration. Au dĆ©but, tout semble simple, mais quand je me retrouve au catĆ©chisme avec des garƧons beaucoup plus jeunes que moi, cela me semble trop. J’ai envie de tout envoyer balader. Giorgia ne change pas d’avis, elle est convaincue du sacrement de mariage. Notre relation sāenfonce dans un tunnel. ConcrĆØtement nous reportons la date de notre mariage. Suivent des mois dāĆ©preuve et de questionnements. Mon Ć©ducation mā a portĆ© Ć voir l’Ćglise comme une institution rĆ©trograde et maintenant me voilĆ en train de mendier un certificat ! Ce qui me met en colĆØre, c’est que pour Giorgia, ce n’est pas une formalitĆ©, mais une faƧon de fonder une famille. Notre relation part en fumĆ©e. Cāest alors quāĆ la suite dāun accident ma mĆØre devient paralysĆ©e. Giorgia lui rend visite tous les jours et ma mĆØre trouve en elle non seulement de l’amitiĆ©, mais aussi une sorte de prĆ©sence qui l’aide Ć accueillir son Ć©tat avec sĆ©rĆ©nitĆ©. Je comprends que Giorgia a de profondes raisons d’agir ainsi. Tous mes doutes disparaissent: quoi qu’il advienne, elle est la femme de ma vie. (M.A. – Italie)
DāaprĆØs Stefania Tanesini (extrait de Il Vangelo del Giorno, cittĆ Nuova, anno VI, n.1, janvier-fĆ©vrier 2020)
Jan 29, 2020 | Non classifiƩ(e)
Depuis 2014, dans le Ā« Morro de la Croix Ā» vit une communautĆ© de focolarini qui partagent la vie simple et pauvre de ce bidonville populeux de Florianópolis. Vilson Groh, qui vit lĆ depuis plus de 30 ans, affirme : Ā« C’est une expression du dĆ©sir de Chiara, d’avoir des focolares Ć©galement dans les banlieues du monde. Ā» https://vimeo.com/378572926
Jan 27, 2020 | Non classifiƩ(e)
Ā« Nous ne donnons une gloire plus grande Ć Dieu que lorsque nous nous efforƧons dāaccepter notre prochain, car alors, nous jetons les bases de la communion fraternelle et rien ne donne autant de joie Ć Dieu que la rĆ©elle unitĆ© entre les hommes. LāunitĆ© attire la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu de nous et sa prĆ©sence transforme toute chose Ā». (Chiara Lubich) Le collĆØge Dans le collĆØge où jāhabitais, Ć Prague, jāavais souvent rencontrĆ© la technicienne de surface . Ayant Ć©tĆ© gentil avec elle, je remarquai quāelle nettoyait plus souvent la chambre que je partageais avec un bulgare et quāelle cirait souvent le parquet. Je ne savais pas comment la remercier et, ayant avec moi une machine Ć cafĆ© expresso, je pensai un jour lui faire plaisir en lui offrant un bon cafĆ©. Elle ne me dit rien mais par aprĆØs, elle me confessa que pour elle, habituĆ©e au cafĆ© Ā« Ć la maniĆØre turque Ā», lāautre Ć©tait trop fort. Cāest ainsi que commenƧa un dialogue sur les habitudes dans les diffĆ©rentes cultures et nous arrivĆ¢mes Ć parler aussi de foi. Elle me raconta que lorsquāelle Ć©tait enfant, elle avait frĆ©quentĆ© la paroisse, mais ensuite, pendant le communisme, elle sāen Ć©tait Ć©loignĆ©e. Les jours suivants, une fois terminĆ© le nettoyage, si jāĆ©tais au collĆØge, elle sāarrĆŖtait chez moi, toujours avec beaucoup de questions sur la vie chrĆ©tienne. Un jour elle me confia : Ā« Ce travail a toujours Ć©tĆ© humiliant pour moi, mais depuis que jāai connu cette autre vision de la vie, il me semble avoir retrouvĆ© mon enfance, dāavoir compris le sens de la vie Ā». (T.M. – Slovaquie) Avec des yeux nouveaux Ma femme et moi Ć©tions arrivĆ©s Ć un carrefour : je voyais seulement ses dĆ©fauts et elle voyait seulement les miens. Les disputes sāĆ©taient intensifiĆ©es et il semblait que chaque Ć©vĆ©nement, aussi ceux qui concernaient les enfants, alimentaient cette guerre. Un jour, alors que jāaccompagnais la plus jeune Ć lāĆ©cole, je me suis entendu dire : Ā« Tu sais Papa, le professeur de religion nous a expliquĆ© que le pardon, cāest comme une paire de lunettes qui fait voir avec des yeux nouveaux Ā». Cette phrase prononcĆ©e par une fillette ne māa pas laissĆ© tranquille. Jāy ai repensĆ© toute la journĆ©e. Le soir, en rentrant Ć la maison, jāai eu une idĆ©e : aller chez le fleuriste et acheter autant de roses que dāannĆ©es de notre mariage. Au dĆ©but, ma femme a mal rĆ©agi (lāĆ©niĆØme gaffe?) puis, vu la joie des enfants, surtout de la plus jeune, elle a changĆ© dāattitude. Ce soir-lĆ , aprĆØs de longs silences, quelque chose a changĆ©. Cela a Ć©tĆ© le dĆ©but dāun nouveau cheminement. Vraiment, il māa semblĆ© avoir de nouveaux yeux et de voir ma femme et nos enfants comme je ne les avais pas encore vus. (J.B. – Espagne) Tentation Nous Ć©tions dans une situation de grande nĆ©cessitĆ© Ć cause dāune grosse somme dāargent dont nous avions besoin afin de payer une importante note de frais. Ce matin-lĆ , un client passa chez nous, entra avec lāintention dāacheter six machines. AprĆØs avoir conclu lāaffaire, il nous fit la proposition dāappliquer un autocollant avec le nom dāune marque rĆ©putĆ©e. TrĆØs surprise, tout en sachant que cāest une pratique habituelle dans notre marchĆ©, jāai vĆ©cu un moment de suspension : nous risquions de perdre cette grosse affaire, mais je ne sentais pas que je pouvais accepter cette offre. AprĆØs en avoir parlĆ© avec mon mari, nous avons clairement compris que nous ne pouvions pas cĆ©der et trahir notre conscience de chrĆ©tiens. Le client nous a regardĆ©s surpris . A sa question si nous Ć©tions chrĆ©tiens, nous avons rĆ©pondu que oui. Son visage sāest dĆ©tendu. Ā« Aujourdāhui, jāai constatĆ© ce que signifie ĆŖtre fidĆØle Ć sa propre foi. Ne vous prĆ©occupez pas, jāachĆØterai chez vous. Vous māavez enseignĆ© quelque chose de trĆØs important. JāĆ©tais chrĆ©tien moi aussi, mais en voyant comme tout le monde fait dans le commerce, je me suis laissĆ© prendre par la tentation. A partir dāaujourdāhui, je ne le ferai plus Ā». (G.A. – Nigeria) Un travail pour deux Pendant un cours de vendeurs de boissons et baguettes dans les trains, jāavais demandĆ© si on pouvait distribuer les baguettes invendues aux sans domicile fixe. Cela ne rentrait pas dans le cadre de la sociĆ©tĆ© où je pouvais travailler, et donc, je nāai pas Ć©tĆ© engagĆ©. DƩƧu mais certain que Dieu viendrait Ć ma rencontre, jāavais finalement trouvĆ© une place dans la cuisine dāun restaurant. LĆ , en accord avec les collĆØgues, le soir, je pouvais distribuer de la nourriture Ć ceux qui en avaient besoin. Jāai ainsi connu des situations dramatiques de faim, de misĆØre, de solitude. Un jour, le chef māa annoncĆ© quāil ne fallait plus quāun travailleur dans la cuisine. Nous Ć©tions un homme musulman qui Ć©tait devenu un ami et moi-mĆŖme. Lorsque jāai rĆ©pondu que je prĆ©fĆ©rais que lui reste, car il avait une famille Ć sa charge, le chef me rĆ©pliqua que le choix Ć©tait tombĆ© sur moi. MalgrĆ© la reconnaissance que je lui exprimai, je lui dis aussi ce que je pensais. Et lui de me rĆ©pondre : Ā« Pour la premiĆØre fois, je me sens encouragĆ© par un garƧon comme toi Ć revoir ma dĆ©cision Ā». Le jour suivant, rĆ©examinant la situation financiĆØre de lāentreprise, il avait dĆ©cidĆ© que nous pouvions continuer Ć travailler tous les deux ! (D. Angleterre) Pas seulement hĆ“te Nous avions accueilli chez nous durant une annĆ©e entiĆØre une jeune fille brĆ©silienne venue en Italie avec un programme dāĆ©change culturel. Mais Julia ne rĆ©ussissait pas Ć sāinsĆ©rer dans notre famille et nous, la considĆ©rant seulement comme hĆ“te, nous ne contribuions pas au but quāelle se sente bien chez nous. Quand on sāen est rendu compte, et que nous avons commencĆ© Ć la traiter comme nos deux filles, les choses ont changĆ© : elle sāest sentie aimĆ©e et peu Ć peu, sāest liĆ©e Ć nous comme une de nos filles, avec ses autres sÅurs. Julia est devenue un membre Ć part entiĆØre de notre famille Ć tel point quāelle a senti le besoin dāapprofondir la beautĆ© dāune famille chrĆ©tienne, elle nous a demandĆ© de suivre la formation aux sacrement du baptĆŖme, de la confirmation et de la communion quāelle nāavait pas reƧue dans son pays mĆŖme si elle avait 17 ans. Pour lāoccasion, ses parents sont venus du BrĆ©sil et nous avons fait une grande fĆŖte qui a impliquĆ© toute la communautĆ©. Aujourdāhui le lien avec Julia continue. Nous continuons Ć ĆŖtre pour elle Ā« maman et papa Ā» toutes les fois que nous nous voyons par Skype ou que nous nous Ć©crivons. (A. – Italie)
DāaprĆØs Stefania Tanesini (extrait de Il Vangelo del Giorno, cittĆ Nuova, anno VI, n.1, janvier-fĆ©vrier 2020)
Jan 25, 2020 | Non classifiƩ(e)
Ā«On peut ĆŖtre trĆØs forts tout en Ć©tant doux et ouverts aux bonnes raisons des autresĀ», et dāailleurs, Ā«cāest seulement ainsi que lāon est vraiment fortsĀ» : cāest lāenseignement de Chiara Lubich selon les mots de Mattarella, qui accueille lāinvitation de Maria Voce Ć Ā«lāextrĆ©misme du dialogueĀ».

Ā© Domenico Salmaso – CSC Audiovisivi
Le chef de lāĆtat, au Centre Mariapolis Ā« Chiara Lubich Ā» de Cadine (Trente), a participĆ© avec une intervention passionnĆ©e en souvenir de la fondatrice des Focolari en ce centenaire de sa naissance. Pour lāaccueillir, Maria Voce, prĆ©sidente du Mouvement, et les autoritĆ©s locales, avec les citoyens : plus de 400 personnes prĆ©sentes dans la salle, environ 500 autres dans les autres salles reliĆ©es Ć Cadine et Ć Trente et plus de 20.000 les visualisations du streaming. La dimension artistique, grĆ¢ce Ć la rĆ©gie de Fernando Muraca, a fait office de toile de fond Ć la narration, en parcourant Ć nouveau les passages les plus significatifs de la vie de Chiara comme femme en relation. Entre sons et images se sont entrecroisĆ©es les voix des autoritĆ©s civiles et ecclĆ©siales. Le prĆ©sident de la Province Autonome de Trente, Maurizio Fugatti, a soulignĆ© combien Chiara reprĆ©sente, avec dāautres figures comme De Gasperi, Ā« lāexcellence de cette terre Ā». Une rĆ©gion, celle de Trente, dont elle a mis trois caractĆ©ristiques en Ć©vidence : la force de volontĆ©, le Mouvement coopĆ©ratif, le fait dāĆŖtre terre de frontiĆØre. Ā« Chiara a su interprĆ©ter cette appartenance ā a-t-il affirmĆ© – qui est en fait un trait distinctif de notre autonomie, de notre spĆ©cificitĆ© Ā». 
Ā© Domenico Salmaso – CSC Audiovisivi
LāarchevĆŖque de Trente, Mgr. Lauro Tisi, tout en remerciant son prĆ©dĆ©cesseur Carlo De Ferrari qui Ć lāĆ©poque, accueillit le Ā« doigt de Dieu Ā» dans la spiritualitĆ© de Chiara Lubich, a rappelĆ© que Ā« si aujourdāhui le charisme embrasse toute lāhumanitĆ©, nous le devons Ć cet Ć©vĆŖque qui lāa protĆ©gĆ© Ā» ; et il a montrĆ© dans la provocation du Ā« Christ AbandonnĆ© Ā» sa grande actualitĆ©. Alessandro Andreatta, maire de Trente, a exprimĆ© sa joie en rappelant Ā« la jeune fille qui, il y a presque quatre-vingts ans, se mit au service des pauvres Ā» et qui Ā« continue encore aujourdāhui Ć nous inviter Ć lāouverture, Ć lāaccueil, Ć lāengagement pour et avec les autres. Car dĆØs le dĆ©but, cela ne fut pas pour Chiara une expĆ©rience personnelle, isolĆ©e, solitaire mais un engagement qui ne se comprend seulement que sāil est vu Ć la lumiĆØre du paradigme de la relation Ā». Ensuite de nombreux tĆ©moignages ont Ć©tĆ© rapportĆ©s qui disent la tĆ©nacitĆ© dans le quotidien de personnes qui ont Ć©tĆ© et sont, inspirĆ©es par Chiara et par son charisme dans sa maniĆØre dāagir : comme Amy Uelman, professeure dāĆ©thique et de droit Ć lāuniversitĆ© de la Georgetown University de Washington, qui forme ses Ć©tudiants Ć affronter des sujets de division en Ć©vitant les affrontements ; les entrepreneurs Lawrence Chong et Stanislaw Lencz, qui avec leurs entreprises, contribuent Ć une Ć©conomie solidaire et durable ; Arthur Ngoy et Florance Mwanabute, mĆ©decins congolais qui se consacrent au soin des plus faibles et Ć la formation sanitaire ; et lāhistoire de Yacine, migrant algĆ©rien, accueilli comme un frĆØre par quelques jeunes italiens aprĆØs le difficile voyage Ć travers les Balkans. Mais aussi celle de lāex- maire de Trente, Alberto Pacher, qui avec des enseignants et des Ć©tudiants, a accueilli lāinvitation ā le coup de fil dāun enfant ā dāoù sont nĆ©s les projets Tuttopace et Trento, une ville pour Ć©duquer. 
Ā© Domenico Salmaso – CSC Audiovisivi
Ā« La lumiĆØre donnĆ©e Ć Chiara dĆ©passe les frontiĆØres du Mouvement des Focolari et va encourager et inspirer de nombreuses personnes, femmes et hommes de bonne volontĆ© partout dans le monde, comme cet anniversaire est occupĆ© Ć manifester Ā», a affirmĆ© la prĆ©sidente des Focolari Maria Voce. Ā« Comme chacun dāentre vous, je sens Chiara vivante, prĆ©sente, active, proche chaque jour. Elle nous invite Ć aller vers un public large avec courage Ā». Et elle a vivement encouragĆ© tout le monde par ces paroles : Ā« A cette sociĆ©tĆ© qui semble ne pas avoir de racines ni de but, il faut rĆ©pondre avec radicalitĆ©, avec lāĀ«extrĆ©misme du dialogue Ā», alimentĆ© par la culture de la confiance Ā». En guise de conclusion de la soirĆ©e, la longue et passionnĆ©e intervention du PrĆ©sident de la RĆ©publique ; qui a identifiĆ© en particulier dans la fraternitĆ©, appliquĆ©e par lāagir citoyen et politique, le signe distinctif de la spiritualitĆ© de Chiara Lubich ā en rĆ©servant aussi un chaleureux souvenir Ć Igino Giordani, que Mattarella connut et qui, de cette spiritualitĆ©, fut un interprĆØte de premier ordre. Une fraternitĆ© qui est Ā« la pierre angulaire de toute civilisation et moteur du bien-ĆŖtre Ā», Ć tel point que sans celle-ci, Ā« nous risquons de ne pas avoir la force de surmonter les inĆ©galitĆ©s et pour assainir les fractures sociales Ā». Chiara Lubich, en proposant avec vigueur la culture du don et du dialogue, en particulier interreligieux qui Ā« en cette pĆ©riode de lāhistoire est dĆ©cisif pour la paix Ā», avait eu lāintuition Ā« avec un esprit de prophĆ©tie Ā» de ce que devait ĆŖtre la route Ć suivre. Un enseignement qui prouve que Ā« lāon peut ĆŖtre trĆØs forts tout en Ć©tant doux et ouverts aux bonnes raisons des autres. Par ailleurs, Ć dire la vĆ©ritĆ©, comme le dĆ©montre la vie de Chiara Lubich, cāest seulement ainsi que lāon est rĆ©ellement forts Ā».
Stefania Tanesini
Jan 24, 2020 | Non classifiƩ(e)
La rĆ©alisation est confiĆ©e Ć Giacomo Campiotti. Le tournage commencera au printemps prochain et se dĆ©roulera entre Rome et Trente, sa ville natale. Ā« La force d’une figure comme celle de Chiara aujourd’hui est de nous faire regarder l’autre comme une possibilitĆ©, un don, porteur d’une graine de vĆ©ritĆ© Ć valoriser et Ć aimer, aussi lointaine soit-elle. La fraternitĆ© universelle est le fondement du dialogue et de la paix Ā». Nous lisons dans le communiquĆ© de presse que Luca Barbareschi, producteur d’Eliseo Fiction et de Rai Fiction se disent Ā« fiers Ā» d’annoncer qu’un tĆ©lĆ©film sur Chiara Lubich sera rĆ©alisĆ© pour la tĆ©lĆ©vision italienne. La rĆ©alisation est confiĆ©e Ć Giacomo Campiotti. Le tournage commencera au printemps prochain et se dĆ©roulera entre Rome et Trente, sa ville natale. La note poursuit en expliquant que Ā« Chiara est trĆØs jeune quand, dans les annĆ©es de la Seconde Guerre mondiale, elle se sent appelĆ©e Ć construire un monde meilleur, un monde plus uni. Elle se fixe alors pour objectif de jeter des ponts entre les hommes, quelle que soit leur race, leur nation ou leur religion. La fraternitĆ© universelle est le fondement du dialogue et de la paix. Le message de Chiara n’appartient pas seulement au monde catholique et sa figure contribue Ć la valorisation de la femme et de son rĆ“le aussi et surtout en dehors de l’institution ecclĆ©siastique Ā».
La rƩdaction de focolare.org
Jan 24, 2020 | Non classifiƩ(e)
L’exposition internationale consacrĆ©e Ć la personne et au charisme de Chiara Lubich dĆ©bute le 7 dĆ©cembre 2019. C’est la premiĆØre exposition multimĆ©dia jamais rĆ©alisĆ©e sur elle. Giuseppe Ferrandi, directeur du MusĆ©e historique du Trentin et Anna Maria Rossi, l’une des commissaires de lāexposition, en racontent la genĆØse, le parcours et l’actualitĆ©. https://vimeo.com/378573747
Jan 21, 2020 | Non classifiƩ(e)
Il y a 100 ans naissait Ć Trente la fondatrice du Mouvement des Focolari . Le mot de la PrĆ©sidente Maria Voce. Dans un monde où Ā« Ć©mergent continuellement des courants de particularismes et de divisions et où se dressent de nouveaux murs et de nouvelles frontiĆØres Ā», le message d’unitĆ© de Chiara Lubich est Ā« d’une trĆØs grande actualitĆ©. Ā» Cette pensĆ©e est au cÅur du message vidĆ©o par lequel Maria Voce, PrĆ©sidente du Mouvement des Focolari, rappelle aujourd’hui, 22 janvier 2020, le centiĆØme anniversaire de la naissance de la fondatrice des Focolari. https://vimeo.com/386026053 texte du message
Jan 20, 2020 | Non classifiƩ(e)
La Semaine de priĆØre pour l’unitĆ© des chrĆ©tiens est cĆ©lĆ©brĆ©e chaque annĆ©e du 18 au 25 janvier, dans l’hĆ©misphĆØre nord, entre les fĆŖtes de l’Ascension et de la PentecĆ“te, dans l’hĆ©misphĆØre sud . Pour 2020, le thĆØme choisi est un verset des Actes des ApĆ“tres proposĆ© par des chrĆ©tiens de diffĆ©rentes Ćglises de l’Ć®le de Malte : Ā« Ils nous ont tĆ©moignĆ© une humanitĆ© peu ordinaire Ā» (Actes 28,2). Nous proposons Ć cette occasion un extrait dāune intervention de Chiara Lubich, le 27 octobre 2002 dans la CathĆ©drale protestante Saint-Pierre de GenĆØve (Suisse). Lāamour ! Comme le monde a besoin dāamour ! Et nous aussi, chrĆ©tiens ! Tous ensemble, de toutes les Ćglises, nous sommes plus dāun milliard. Cāest beaucoup et cela devrait se voir. Mais nous sommes encore divisĆ©s et, pour cette raison, beaucoup ne nous voient pas et ne voient pas JĆ©sus qui devrait transparaĆ®tre de notre vie. JĆ©sus lāa dit : le signe auquel le monde devrait nous reconnaĆ®tre comme sesdisciples et devrait Le reconnaĆ®tre Ć travers nous, cāest lāamour rĆ©ciproque, lāunitĆ© : Ā« Si vous avez de lāamour les uns pour les autres, tous reconnaĆ®tront que vous ĆŖtes mes disciples Ā» (Jn 13,35). Lāamour rĆ©ciproque, lāunitĆ©, voilĆ ce qui devrait ĆŖtre notre signe distinctif, notre uniforme. VoilĆ le signe distinctif de lāĆglise du Christ. Mais nous nāavons pas maintenu entre nous la pleine communion, la communion visible et, aujourdāhui encore, elle nāest pas rĆ©alisĆ©e. Aussi sommes-nous convaincus que les Ćglises, en tant quāĆglises, devraient sāaimer de cet amour-lĆ . Nous nous efforƧons de travailler en ce sens. Que de fois les Ćglises semblent avoir oubliĆ© le Testament de JĆ©sus et, par leurs divisions, ont scandalisĆ© le monde quāelles auraient dĆ» conquĆ©rir au Christ ! Un rapide tour dāhorizon de nos 2000 ans dāhistoire, notamment du second millĆ©naire, nous montre quāelle est faite dāune succession dāincomprĆ©hensions, de conflits, de luttes qui ont dĆ©chirĆ© la tunique sans couture du Christ, son Ćglise. La responsabilitĆ©, certes, peut ĆŖtre attribuĆ©e aux circonstances historiques, culturelles, politiques, gĆ©ographiques, sociales… Mais Ć©galement Ć la dĆ©faillance de lāĆ©lĆ©ment unificateur qui devait caractĆ©riser les chrĆ©tiens : lāamour. Aussi, pour tenter de remĆ©dier Ć un si grand mal, pour trouver de nouvelles forces pour recommencer, nous devons placer toute notre confiance en cet amour Ć©vangĆ©lique. Si nous diffusons lāamour, lāamour rĆ©ciproque entre nos Ćglises, cet amour les conduira Ć ĆŖtre, chacune dans sa diversitĆ©, un don pour les autres. Chers frĆØres et sÅurs, Oui, nous lāavons compris : notre Ć©poque demande de chacun de nous lāamour, elle demande lāunitĆ©, la communion, la solidaritĆ©. Et elle appelle aussi les Ćglises Ć ārecoudreā lāunitĆ© dĆ©chirĆ©e depuis des siĆØcles. Cāest cela la rĆ©forme par excellence que Dieu nous demande. Cāest le premier jalon, un jalon incontournable pour susciter la fraternitĆ© universelle avec tous les hommes et femmes du monde. Le monde croira si nous sommes unis. JĆ©sus lāa dit : Ā« Que tous soient un [ļ¼] afin que le monde croie… Ā» (Jn 17,21). Cāest cela que Dieu veut ! Croyez-moi ! Il nous le dit, il nous le crie Ć travers les circonstances actuelles quāil permet. Quāil nous donne la grĆ¢ce, si ce nāest de voir rĆ©alisĆ© tout cela, au moins dāen prĆ©parer le terrain.
Chiara Lubich
Extrait de : āIl dialogo ĆØ vitaā (CittĆ Nuova 2007, p. 16-33)
Jan 17, 2020 | Non classifiƩ(e)
Le mouvement des Focolari prĆ©sent aux cĆ“tĆ©s des nombreuses personnes qui ont subi des pertes et des dommages : Ā« La personne avec son vĆ©cu et ses besoins est au centre de nos efforts. Pour lāinstant il est essentiel dāaccueillir, dāĆ©couter et de partager. Mais un grand effort sera nĆ©cessaire pour planifier la reconstruction.Ā» SolidaritĆ© avec les victimes du tremblement de terre qui a frappĆ© l’Albanie le 26 novembre 2019, faisant 52 morts, plus de 2 000 blessĆ©s et des dĆ©gĆ¢ts matĆ©riels considĆ©rables. Environ deux mois aprĆØs le sĆ©isme, des initiatives de collecte de fonds, des Ć©vĆ©nements commĆ©moratifs et des secours sur le territoire mobilisent institutions, mouvements dā Ćglise et de solidaritĆ©. Une fois l’urgence passĆ©e, toutes les Ć©nergies sont orientĆ©es pour favoriser la coordination des forces sur le terrain afin de planifier et de dĆ©marrer la reconstruction. Dans l’incertitude du prĆ©sent, un grand rĆ©confort vient du fait de se sentir membre d’une famille, d’un large rĆ©seau de personnes qui assurent soutien et proximitĆ©. C’est lĆ que se trouve le cÅur de l’engagement du mouvement des Focolari. Nous avons entendu Fabio Fiorelli, un focolarino qui vit et travaille dans un des centres de Tirana.
Depuis la nuit du tremblement de terre, quelles initiatives le Mouvement a-t-il pu mener Ć bien pour soutenir les personnes touchĆ©es ? ” Certains d’entre nous ont Ć©tabli des liens avec la Caritas nationale et diocĆ©saine en collaborant Ć la prĆ©paration de vĆŖtements et de couvertures pour ceux qui Ć©taient loin de chez eux, et en se rendant dans les abris temporaires pour Ć©couter les gens et faire jouer les enfants. Sur proposition des familles du Mouvement, le 21 dĆ©cembre nous avons prĆ©parĆ© une aprĆØs-midi de fĆŖte de NoĆ«l pour les plus petits – mais pas seulement – avec des chants, des jeux, la crĆØche ” vivante ” et les cadeaux du PĆØre NoĆ«l : une pause de sĆ©rĆ©nitĆ© et de communion pour aller de l’avant. De plus, Ć Durazzo, une psychologue du Mouvement, dont la maison a Ć©tĆ© endommagĆ©e, collabore avec une Ć©quipe qui va dans les villages pĆ©riphĆ©riques trĆØs touchĆ©s par le tremblement de terre, où les gens vivent sous des tentes et manquent des biens de premiĆØre nĆ©cessitĆ©. Sur un plan trĆØs pratique, les familles du Mouvement qui ont subi de graves dommages dans leurs maisons ont Ć©tĆ© interrogĆ©es, nos ingĆ©nieurs ont effectuĆ© des inspections et analysĆ© les coĆ»ts de rĆ©paration. Ā» Quelles sont les autres activitĆ©s que vous prĆ©voyez ? Ā« Un “projet” a Ć©tĆ© Ć©laborĆ© avec des objectifs et la mise en Åuvre de stratĆ©gies en lien avec l’Association Monde Uni (AMU), qui fait partie du Mouvement, et nous attendons qu’il dĆ©marre. Ā» DĆØs les premiĆØres heures aprĆØs le tremblement de terre, en pleine phase d’urgence, Marcella Ioele, responsable d’un des centres des Focolari Ć Tirana, est arrivĆ©e avec d’autres personnes Ć Durazzo et dans les environs pour lancer les premiers secours en lien avec la Caritas et l’Ćglise locale et pour apporter un soutien aux victimes. Nous lui avons demandĆ© quelles expĆ©riences lāont frappĆ©e en parlant avec des personnes dĆ©placĆ©es : Ā« Une jeune femme m’a dit qu’au dĆ©but des secousses, son frĆØre, qui Ć©tait Ć la maison avec la famille, s’est instinctivement enfui pour sortir du bĆ¢timent, mais est immĆ©diatement revenu pour s’occuper d’eux. Ce geste l’a aidĆ©e Ć comprendre que dans ces moments-lĆ , elle ne devait pas seulement penser Ć elle-mĆŖme mais aussi Ć ses proches. Une autre fille aurait voulu agir pour aider les personnes en difficultĆ©, mais devant aider sa mĆØre Ć¢gĆ©e, elle ne pouvait pas sāĆ©loigner. Mais – nous a-t-elle dit – elle pouvait Ć©couter et rĆ©conforter les nombreux passants, et elle Ć©tait heureuse parce qu’elle sentait qu’elle apportait sa contribution de cette faƧon. Ā» Quels sont les sentiments qui prĆ©valent aujourd’hui au sein de la population ? Ā« D’une part, on sait que ce type de catastrophe met en jeu les responsabilitĆ©s de ceux qui ont autorisĆ© la construction de bĆ¢timents peu sĆ»rs et fait ressortir le manque de prĆ©paration dans la gestion de l’urgence. D’autre part, la solidaritĆ© manifestĆ©e par les autres Pays dĆØs le dĆ©but fait naĆ®tre l’espoir dā une Albanie meilleure. Voir travailler ensemble des peuples, encore rĆ©cemment divisĆ©s par de vieilles querelles, a Ć©tĆ© un signe d’espoir. Il y a un grand sentiment de reconnaissance, surtout envers les Kosovars qui se sont manifestĆ©s de maniĆØre trĆØs forte, comme s’ils voulaient restituer lāamour qu’ils avaient reƧu lorsqu’ils Ć©taient ici au moment de la crise du Kosovo. Certains d’entre eux sont venus pour emmener des familles chez eux. Ā« Le tremblement de terre, m’a confiĆ© un jeune homme, nous a rapprochĆ©s plus que jamais. D’autres nous ont dit avoir ressenti la prĆ©sence de Dieu, mĆŖme dans cette rĆ©alitĆ© douloureuse. Ā»
Claudia Di Lorenzi
Jan 15, 2020 | Non classifiƩ(e)
Ā« JĆ©sus nous a dĆ©montrĆ© quāaimer signifie accueillir lāautre tel quāil est, de la maniĆØre identique Ć celle avec laquelle il a accueilli chacun de nous. Accueillir lāautre, avec ses goĆ»ts, ses idĆ©es, ses dĆ©fauts, sa diversitĆ©. (ā¦) Lui laisser de lāespace en nous, en dĆ©sencombrant tout prĆ©jugĆ© de notre cÅur, tout jugement et tout instinct de rejet Ā». (Chiara Lubich) Le Ā« village de la misĆØre Ā» Les habitants de ce bidonville qui sāĆ©tend sur les rives pentues dā un fleuve, sāarrangent avec des petits jobs et Ć©tant obligĆ©s de rester hors de la maison toute la journĆ©e, ils doivent laisser leurs enfants seuls. Il y a peu de temps, le fleuve en crue Ć cause dāune pluie torrentielle a emportĆ© dāune baraque, un bĆ©bĆ© de quelques mois Ć peine. Nous habitons dans un quartier rĆ©sidentiel proche de ce bidonville. BouleversĆ©s par ce qui sāĆ©tait passĆ©, nous tentons dāaffronter cette terrible plaie en impliquant notre famille et des amis. Nous avons louĆ© des locaux et avons commencĆ© une crĆØche où les parents peuvent laisser leurs enfants en sĆ©curitĆ© toute la journĆ©e. Dans des locaux adjacents, nous commenƧons une Ć©cole maternelle pour que les plus grands ne traĆ®nent pas dans les rues. Lāinitiative porte ses fruits : de nouveaux liens sont crƩƩs entre le personnel qui travaille et les familles, et un partage de biens, de temps et de prestations. Peu Ć peu un autre rĆŖve devient rĆ©alitĆ© : enlever le plus grand nombre de familles du Ā« village de la misĆØre Ā». Avec un systĆØme dāautogestion, nous avons construit et inaugurĆ© cette annĆ©e les premiĆØres nouvelles maisons. (S.J.B. – Argentine) Convictions politiques CāĆ©tait inĆ©vitable, au bureau, de parler politique. InĆ©vitable, expĆ©rimenter la distance qui existait entre les points de vue respectifs. FatiguĆ©e de cette tension qui augmentait de jour en jour, surtout lorsque quelquāun proclamait des Ā« vĆ©ritĆ©s Ā» inacceptables, jāen suis arrivĆ©e Ć la conclusion que plutĆ“t que changer de bureau, je devais me changer mi-mĆŖme. Cāest ainsi que je me suis efforcĆ©e de comprendre davantage ce qui pousse lāun ou lāautre de mes collĆØgues Ć dĆ©fendre une certaine position. Cette faƧon de me comporter a suscitĆ© une certaine curiositĆ©, surtout chez ceux qui māavaient toujours attaquĆ©e comme catholique-conservatrice-bigote . Cāest certainement la priĆØre qui māa aidĆ©e, mais aussi ma communautĆ© paroissiale qui māencourageait Ć ĆŖtre plus dans lāamour. Un jour, mon Ā« ennemi Ā» le plus implacable māa dit : Ā« Je ne sais plus où tāattaquer⦠et je vois que tu es heureuse. Ta libertĆ© me dĆ©soriente Ā». Sans trop dāexplications, sāest Ć©tablie entre nous une amitiĆ© constructive qui aide maintenant aussi les autres Ć avoir une attitude plus comprĆ©hensive les uns pour les autres, tout en restant chacun avec ses propres convictions. (F.H. – Hongrie) Avec les yeux dāune mĆØre Notre fils avait Ć©pousĆ© L. sur vague de contestation, en Ć©changeant par amour, une foi politique commune. Personnellement, je lāaimais comme ma fille et jā apprĆ©ciais chez elle, des dons de sensibilitĆ© et dāattention envers les plus dĆ©munis de la sociĆ©tĆ©. Lorsque aprĆØs Ć peine un an de mariage, tous les deux sont venus nous communiquer leur difficultĆ© de continuer une vie commune, jāĆ©tais presque prĆ©parĆ©e Ć cette annonce. Ce fut surtout notre fils qui y perdit beaucoup, car il sāĆ©tait donnĆ© entiĆØrement Ć la construction dāun rapport conjugal vrai. Quant Ć L., plutĆ“t que de la juger, jāai essayĆ© de ne pas oublier ce que jāavais auparavant cueilli en elle de beau et de positif, et de considĆ©rer la situation avec les yeux dāune mĆØre. Ses parents, constatant que de notre bouche nāĆ©tait jamais sortie, ni avec eux, ni avec dāautres, une parole de jugement vis-Ć -vis de leur fille, ont exprimĆ© leur estime pour cette attitude et ont continuĆ© Ć garder avec nous un rapport fraternel. Depuis lors, de nombreuses annĆ©es se sont Ć©coulĆ©es. L. nous considĆØre dĆ©sormais comme un point fixe de sa vie. (F.B. – France) Des voleurs dans la maison Je leur avais ouvert la porte parce quāils avaient lāair de braves garƧons. Au contraire, ils māont tout de suite demandĆ© où jāavais mis mon argent et ont commencĆ© Ć ouvrir les tiroirs, les armoires. Un des deux me tenait fort les bras derriĆØre le dos. Je nāavais mĆŖme pas la force de crier Ć cause de la peur…Lorsquāils sont partis, je me suis retrouvĆ©e par terre, un peu Ć©tourdie. Peut-ĆŖtre avaient -ils eu pitiĆ© de mon Ć¢ge. Puis je suis sortie sur le balcon et jāai criĆ© Ć lāaide, mais les voleurs sāĆ©taient dĆ©jĆ enfuis. Des voisins ont accouru mais ils ne pouvaient rien faire dāautre que de māaider Ć mettre un peu dāordre dans lāappartement tandis que je me rendais compte de ce quāils māavaient volĆ©. Que faire ? Ce jour – lĆ , la tragĆ©die de la solitude et de la vieillesse māest apparue dans toute sa cruautĆ©. La nuit, je nāai pas pu māendormir : la mĆŖme scĆØne me revenait toujours Ć lāesprit. Et pourtant on aurait dit de braves garƧons, ils auraient pu ĆŖtre mes petits-enfants. Pourquoi agissaient-ils de la sorte ? jāai trouvĆ© un peu de paix quand jāai commencĆ© Ć prier pour eux et pour leurs mamans. Jāai remerciĆ© Dieu dāĆŖtre toujours en vie. (Z.G. Italie) Ne pas nier la vie Cela faisait de nombreuses annĆ©es que je ne voyais plus ma voisine et plus prĆ©cisĆ©ment depuis que jāavais dĆ©mĆ©nagĆ©. Maintenant, je retrouvais une femme plus vieille que son Ć¢ge rĆ©el, elle Ć©tait une autre personne. On aurait dit qu āelle attendait lāoccasion dāouvrir son cÅur car sans tarder elle commenƧa Ć me raconter ses peines : Ā« Tout a commencĆ© le jour où, me dĆ©cidant pour lāavortement, jāavais espĆ©rĆ© rĆ©soudre les problĆØmes entre mon mari et moi⦠Au contraire, lui, mettant sur moi la faute du fils que je ne lui avais pas donnĆ©, partit avec une autre, me laissant avec un tas de problĆØmes avec nos deux filles adolescentes. Plus tard, une dāelles me confia quāelle Ć©tait enceinte ; son amoureux lāavait coincĆ©e : ou elle avortait, ou il la quittait. Je lui racontai ce que je nāavais jamais rĆ©vĆ©lĆ© et lui recommandai de ne pas nier la vie, comme je lāavais fait. Ce fut elle qui me consola en me voyant pleurer. Elle ajouta ensuite que, voyant ma souffrance, elle avait dĆ©cidĆ© de garder lāenfant. Et elle le fit. Son amoureux ne la quitta pas. Maintenant, ils vivent heureux avec ce petit garƧon qui est aussi ma consolation Ā». (S.d.G. – Malte)
DāaprĆØs Stefania Tanesini (extrait de : Il vangelo del Giorno, CittĆ Nuova, anno VI, n° 1, janvier-fĆ©vrier 2020)