Jan 14, 2020 | Non classifiƩ(e)
La nouvelle de lāĆ©ruption du volcan Taal a fait le tour du monde. Elle a commencĆ© le 12 janvier dernier Ć quelques kilomĆØtres Ć peine de la Mariapolis Pace des Focolari Ć Tagaytay sur lāĆ®le philippine de Luzon.
GrĆ¢ce aux rĆ©seaux sociaux, les photos des maisons et des routes couvertes de cendres et de boue sont arrivĆ©es partout comme Ć©galement les nouvelles de premiĆØre main des trĆØs nombreuses personnes qui ces jours-ci sont en train de quitter la rĆ©gion touristique de Tagaytay, situĆ©e Ć 60 km environ de la capitale Manille. Les autoritĆ©s philippines ont sollicitĆ© lāĆ©vacuation totale dāenviron 500.000 personnes suite Ć lāalerte diffusĆ©e par lāinstitut de vulcanologie et sismologie des Philippines (PHILVOLCS). On craint en effet une Ć©ruption explosive. Ā« On dirait quāon marche dans une ville fantĆ“me ā commente une fille sur Facebook, en dĆ©crivant Tagaytay, sa ville : tout est dāune seule couleur : le gris ; il nāy a plus dāĆ©lectricitĆ©, plus dāeau et les secousses de tremblement de terre sont frĆ©quentes Ā». A environ 30 km du volcan Taal, il y a aussi la Mariapolis Pace des Focolari ; elle est nĆ©e en 1982 avec une vocation marquĆ©e au dialogue entre personnes de religions diffĆ©rentes et ce matin, nous avons rejoint Ding Dalisay et Chun Boc Tay, responsables des Focolari dans les Philippines afin dāavoir des nouvelles de ses habitants ; ils nous ont assurĆ© que lāĆ©vacuation de ses habitants a Ć©tĆ© quasiment complĆØte. Ā« Presque toutes les focolarines sont parties ; les prĆŖtres et les sĆ©minaristes ont Ć©tĆ© transfĆ©rĆ©s dans le SĆ©minaire de San Carlos et les 7 Gen ā les jeunes des Focolari ā sont maintenant Ć Manille. Les focolarini sont en partie dans leurs familles et quelques-uns sont restĆ©s dans leurs focolare respectifs, nos familles vont assez bien et quelques-unes se sont transfĆ©rĆ©es. Nous distribuons de la nourriture et de lāeau Ć ceux qui en ont besoin et nous sommes en train de nous organiser pour accueillir les personnes Ć©vacuĆ©es si nĆ©cessaire. Cāest difficile de communiquer car nous ne pouvons pas recharger les batteries des tĆ©lĆ©phones portables ni utiliser les ordinateurs. Hier, nous avons cĆ©lĆ©brĆ© la messe et mangĆ© ensemble Ć la lumiĆØre des bougies. Nous essayons de mĆ©riter la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu de nous Ā». Ding raconte ensuite lāextraordinaire rĆ©silience du peuple philippin, visible dans des gestes normaux qui deviennent hĆ©roĆÆques dans des situations extrĆŖmes comme celle-ci : Ā« Cāest incroyable, la crĆ©ativitĆ© des personnes les plus pauvres qui, tout en ne possĆ©dant rien, invente des ressources impensables au service de celui qui est plus dans le besoin quāeux. Nous avons vu un homme avec un handicap qui a mis au bord de la route, une petite table pour distribuer gratis des masques contre la suie ; ou bien le propriĆ©taire dāun petit restaurant qui a Ć©crit sur une pancarte : Ā« Celui qui a besoin dāun repas peut entrer sans payer Ā» ; ou un monsieur qui se propose pour nettoyer les voitures pleines de cendres avec une pompe Ć eau Ā». La communautĆ© des Focolari de Tagaytay et des environs remercie toutes les personnes dans le monde pour les priĆØres, les messages, les nombreux appels. Nous continuons Ć suivre la situation et Ć en donner des nouvelles surtout par le biais des rĆ©seaux sociaux du Mouvement des Focolari.
Stefania Tanesini
Jan 11, 2020 | Non classifiƩ(e)
Comment, dans son quotidien, se dĆ©roule, la vie dāun focolare ? Nous sommes allĆ©s Ć Stockholm, en SuĆØde, où nous avons accompagnĆ© les focolarines chez elles, au travail et dans les diverses activitĆ©s avec la communautĆ© des Focolari. https://vimeo.com/378573247
Jan 10, 2020 | Non classifiƩ(e)
Le Mouvement Politique pour l’UnitĆ© et New Humanity encouragent la crĆ©ation d’un comitĆ© trilatĆ©ral de haut niveau entre les reprĆ©sentants spĆ©ciaux des Ćtats-Unis, de l’Union europĆ©enne et de l’Iran, avec pour mandat de rĆ©tablir le dialogue entre les Ćtats-Unis et l’Iran. L’appel a Ć©tĆ© envoyĆ© Ć Josep Borrell, (Haut ReprĆ©sentant de l’UE), Seyed Mohammad Ali Hosseini (Ambassadeur d’Iran Ć Rome) et Lewis M. Eisenberg (Ambassadeur des Etats-Unis Ć Rome). Voici le texte : Le Mouvement politique pour l’unitĆ© exprime sa grave prĆ©occupation face Ć l’escalade du conflit entre l’Iran et les Ćtats-Unis. La politique internationale, avec ses institutions, mais aussi avec ses organisations non gouvernementales, a la responsabilitĆ© particuliĆØre de mettre son action au service de la paix et des droits des peuples. Seul le dialogue international et la diplomatie – celle rĆ©siduelle, celle qui suscite lāespĆ©rance contre toute espĆ©rance – peut encore prendre des initiatives dans la logique de la paix. C’est l’un des plus grands dĆ©fis du XXIĆØme siĆØcle. Le chemin vers une solution doit exister et il nous est montrĆ© par les valeurs humaines et la docilitĆ© des cÅurs. Ā« Nous ne voyons plus le visage de l’homme : l’homme qui souffre, qui est limitĆ©, tourmentĆ© et finalement massacrĆ© sur les champs de bataille Ā», affirmait le dĆ©putĆ© Igino Giordani, dans un vibrant discours au Parlement italien. Nous sommes appelĆ©s Ć voir, Ć redĆ©couvrir le visage de l’homme pour dire non Ć la guerre, Ć tout acte de guerre. Mais pour parvenir Ć la paix, la diplomatie et la nĆ©gociation sont indispensables, sans se lasser, car la guerre et le terrorisme sont la grande dĆ©faite de l’humanitĆ©. C’est pourquoi nous proposons et appelons Ć la crĆ©ation d’un comitĆ© trilatĆ©ral de haut niveau entre les reprĆ©sentants spĆ©ciaux des Ćtats-Unis, de l’Union europĆ©enne et de l’Iran, avec pour mandat de rĆ©tablir un dialogue significatif et de parvenir, en fin de compte, Ć une solution pacifique du conflit. Mario BrunoĀ Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Marco Desalvo PrĆ©sident ā Mouvement Politique pour lāUnité                PrĆ©sident – New Humanity NGO contact: Mario Bruno +39 334 998 0260 Texte pdf
Jan 6, 2020 | Non classifiƩ(e)
76 ans aprĆØs ce fameux 7 dĆ©cembre 1943, Paolo Balduzzi nous emmĆØne Ć Trente pour visiter certains lieux des premiers temps de Chiara et de la communautĆ© des Focolari. Aujourdāhui, la ville où tout a commencĆ© porte dans son tissu social et civil, des signes et des pratiques dāune mentalitĆ© de fraternitĆ© qui, de lĆ , a atteint les extrĆ©mitĆ©s du monde. https://vimeo.com/378573918
Jan 3, 2020 | Non classifiƩ(e)
Le 30 aoĆ»t 2019, par une journĆ©e ensoleillĆ©e de cette fin dāĆ©tĆ©, Albert Dreston nous a quittĆ©s aprĆØs 52 ans passĆ©s Ć Loppiano (Italie), la citĆ©-pilote internationale des Focolari où il il Ć©tait professeur, thĆ©ologien, focolarino et, depuis des gĆ©nĆ©rations, grand promoteur du football. DĆØs les premiĆØres annĆ©es de sa vie son histoire est tout, sauf simple. NĆ© en RhĆ©nanie en 1939, il perd son pĆØre Ć l’Ć¢ge de six ans pendant la Seconde Guerre mondiale. MalgrĆ© sa douleur, il fait sa premiĆØre grande dĆ©couverte de Dieu au milieu des larmes : Ā« Soudain – dit-il – une force et une voix en moi, comme si Dieu me disait : ” Tu n’es pas orphelin, je suis ton pĆØre “. A partir de ce moment, mon pĆØre ne m’a plus jamais manquĆ©, je ne me suis plus jamais senti seul. Ā» Quand il Ć©tait jeune, on avait dĆ» lui enlever un rein et il semblait qu’il ne pourrait pas vivre longtemps. Mais, comme souvent, la disposition intĆ©rieure Ć tout quitter permet aussi le premier pas vers la rĆ©vĆ©lation d’un grand “trĆ©sor”. C’est ainsi qu’en 1957, Ć Münster, lors d’une rencontre avec quelques focolarini, il est profondĆ©ment touchĆ© par la prĆ©sence de Ā« JĆ©sus au milieu, fruit de l’amour rĆ©ciproque. Ā» Cāest alors quāil oriente sa vie sur le chemin de l’IdĆ©al de lāunitĆ© qui l’aidera Ć vivre ses Ć©preuves et ses problĆØmes de santĆ© un esprit nouveau. L’annĆ©e suivante, Don Foresi et Chiara donnent leur accord pour quāil entre au focolare et quelques annĆ©es plus tard, c’est Don Foresi lui-mĆŖme qui lui dit qu’une fois terminĆ©es ses Ć©tudes Bibliques, il ira enseigner Ć Loppiano, la premiĆØre Mariapolis permanente. Nous sommes en 1967, Albert a 28 ans, sa santĆ© physique s’amĆ©liore et Ć Loppiano le sport est considĆ©rĆ© comme un Ć©lĆ©ment essentiel pour la relation avec les autres, l’accueil et la connaissance mutuelle. C’est dans ce contexte qu’une nouvelle Ć©tape commence pour ce jeune enseignant au milieu de jeunes en provenance du monde entier. Au cours de ses annĆ©es au service de la citĆ©-pilote, il n’a jamais cessĆ© d’ĆŖtre un point de rĆ©fĆ©rence. Il enseignait en classe tout comme sur le terrain de sport, grĆ¢ce Ć sa passion pour le football, Ć la clartĆ© de ses cours et Ć son amour Ć©vangĆ©lique. On ne peut pas dire que cāĆ©tait le champion du jeu raffinĆ©, ni mĆŖme un grand buteur. Il Ć©tait plus que cela. Ces derniĆØres annĆ©es, Ć¢gĆ© de plus de 75 ans, il arrivait qu’il n’ait pas envie de jouer, mais il Ć©tait lĆ , 30 minutes en avance, pour accueillir les joueurs et et les placer sur le terrain qui porte aujourdāhui son nom. Il avait assurĆ©ment un charisme particulier, il Ć©tait toujours dans les temps, capable au cours dāun seul match, dā ĆŖtre le gardien du terrain, l’entraĆ®neur, l’arbitre, le juge de touche, lāavant-centre et surtout le directeur sportif… car il fallait d’abord composer les Ć©quipes et il savait toujours trouver parmi les africains, les asiatiques ou les brĆ©siliens deux bons dĆ©fenseurs. Pour toutes ces raisons, Ć Loppiano, Albert Dreston incarnait le foot, cāĆ©tait un vrai capitaine, parce qu’il Ć©tait le coĆ©quipier de tous, y compris de lāĆ©quipe adverse. Une authentique…”lĆ©gende” Ć lui tout seul ! Prononcer son nom aujourd’hui, c’est ouvrir tout grand le livre des du Mouvement des Focolari, une histoire peuplĆ©e dāĆŖtres chers, de vies prĆ©cieuses. C’est s’attarder sur le chapitre d’un homme qui, sous les formes les plus diverses, a su offrir son temps pour aider les autres. Ces derniĆØres annĆ©es, on pouvait se demander s’il pourrait continuer Ć jouer au foot, si le temps n’Ć©tait pas venu pour lui dāorganiser une derniĆØre partie d’adieu, de mettre ses chaussures au placard et de clore cette aventure en beautĆ©. Certains se sont risquĆ©s Ć le lui suggĆ©rer dĆ©licatement. NaĆÆves tentatives de notre part! Albert, avec son habituelle dĆ©termination dāoutre-Rhin, nous a rĆ©pondu : Ā« Je passerai directement du terrain de sport au terrain sacrĆ© (cimetiĆØre).Ā» Et, dāune certaine maniĆØre, cāest ce qui sāest passĆ©. Il nous a dit adieu un vendredi. Comme d’habitude, tout Ć fait dans les temps : pour les derniĆØres convocations la veille du match, pour composer les Ć©quipes et continuer Ć renvoyer la balle… au milieu des Champs ĆlysĆ©es. Bons matchs de foot au paradis, capitaine …. et merci !
Andrea Cardinali
Jan 1, 2020 | Non classifiƩ(e)
Chiara Lubich a affirmĆ© Ć diffĆ©rentes reprises, que travailler pour Ć©tablir des rapports de paix dans le monde est un fait rĆ©volutionnaire. Une nouvelle dĆ©cennie sāouvre, elle coĆÆncide aussi avec le centenaire de la naissance de la fondatrice des Focolari. Ā« Sais-tu qui sont les artisans de paix dont parle JĆ©sus ? Cāest ainsi que Chiara Lubich commence son commentaire Ć la Parole de Vie du mois de fĆ©vrier 1981. Une question quāelle adresse aussi Ć nous aujourdāhui plus que jamais, en cette JournĆ©e internationale de la paix. Celui qui Åuvre pour la paix crĆ©e et Ć©tablit des liens, aplanit les tensions – explique Chiara. Nous dĆ©couvrirons ainsi que les occasions pour ĆŖtre de rĆ©els artisans de paix sont infinies. https://vimeo.com/333138318
DƩc 30, 2019 | Non classifiƩ(e)
Une des plus beaux aspects de notre travail Ć la rĆ©daction de focolare.org est la relation avec les personnes et les communautĆ©s des Focolari dans le monde. A lāoccasion de ces fĆŖtes de NoĆ«l nous tenons Ć remercier ceux d’entre vous qui nous envoient des nouvelles, ils permettent ainsi Ć la vie du charisme de l’unitĆ© de devenir une inspiration pour beaucoup. Dans cet esprit, le courriel du PĆØre Domenico De Martino, 36 ans, originaire de Naples (Italie), en mission actuellement au Burkina Faso, a Ć©tĆ© un vrai cadeau car il ouvre les portes Ć une portion du monde qui vit un moment difficile, où la paix, la dignitĆ© et la libertĆ© religieuse sont sĆ©rieusement menacĆ©es, rĆ©gion Ć lāĆ©cart des radars des mĆ©dias internationaux. Au cours des cinq derniĆØres annĆ©es, le Burkina Faso a Ć©tĆ© touchĆ© par la violence de groupes extrĆ©mistes qui ont causĆ© la mort de centaines de personnes, par une vague d’enlĆØvements et par la fermeture de nombreuses Ć©coles et Ć©glises. Cette violence a entraĆ®nĆ© un dĆ©placement massif et continu de populations des rĆ©gions touchĆ©es vers la capitale et les grands centres urbains. Selon les derniĆØres informations des Nations Unies, depuis le dĆ©but dāoctobre, 486 360 personnes dĆ©placĆ©es Ć l’intĆ©rieur du pays ont Ć©tĆ© enregistrĆ©es, soit plus de deux fois qu’en juillet, et les chiffres nāarrĆŖtent pas dāaugmenter. Certains parlent mĆŖme d’un million de personnes dĆ©placĆ©es.
Le pĆØre Domenico fait partie de la CommunautĆ© Missionnaire de Villaregia. Son premier contact avec les Focolari remonte Ć l’Ć¢ge de 12 ans lorsqu’il lit pour la premiĆØre fois la Parole de Vie, le commentaire mensuel aux Ćcritures dans l’esprit du charisme de l’unitĆ©, commencĆ© par Chiara Lubich il y a plus de quarante ans. Cāest en rendant aux missionnaires quāil le trouve. Ā« A 17 ans, j’ai Ć©crit Ć Chiara Lubich pour lui demander de māindiquer une parole de l’Ćvangile qui pourrait ĆŖtre une lumiĆØre pour ma vie et parce que je voulais partager avec elle mon parcours de la quĆŖte de ma vocation. Je garde prĆ©cieusement sa rĆ©ponse dans ma Bible et de temps en temps je la reprends. La parole qu’elle m’a donnĆ©e est : “Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole et mon PĆØre l’aimera ; nous viendrons Ć lui et nous Ć©tablirons chez lui notre demeure ” (Jn 14, 23). Une Parole exigeante et forte dont j’essaie de comprendre toujours plus le sens pour ma vie. En 2012, je suis ordonnĆ© prĆŖtre aprĆØs une annĆ©e d’expĆ©rience au PĆ©rou, Ć Lima Ā». Le pĆØre Domenico est en mission Ć Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, depuis deux ans et s’implique dans des projets de promotion humaine. Ā« Burkina Faso signifie littĆ©ralement āla terre des hommes intĆØgresā. La famille et le sens de la communautĆ© figurent parmi les valeurs du peuple burkinabĆ©. Nous avons crƩƩ une Ć©cole d’alphabĆ©tisation qui compte aujourd’hui 160 Ć©lĆØves ; la plupart sont des filles et des jeunes mĆØres qui n’ont pas pu Ć©tudier. Nous avons Ć©galement activĆ© un projet pour les femmes qui ont lancĆ© de petites activitĆ©s productrices qui leur permettent de joindre les deux bouts : il y a beaucoup de candidatures et la sĆ©lection n’est pas toujours facile. L’Evangile et le dĆ©sir de s’immerger dans ce peuple nous guident dans les choix.
Ces derniers mois, les cours ont repris dans les Ć©coles de la capitale ; on ne peut malheureusement pas en dire autant des autres rĆ©gions du pays. Dans le nord, le nord-est et le nord-ouest du pays, de nombreuses Ć©coles ont Ć©tĆ© incendiĆ©es par des groupes terroristes et, Ć la fin de l’annĆ©e scolaire derniĆØre, plusieurs enseignants ont Ć©tĆ© tuĆ©s. Le procĆ©dĆ© est toujours le mĆŖme : les bandits ou les terroristes surgissent dans les villages, prennent tout – le bĆ©tail et les rĆ©coltes – vident les petites boutiques et cherchent ensuite les enseignants en leur disant que s’ils ne partent pas, ils seront les prochaines victimes Ć moins qu’ils n’enseignent l’arabe ou ce qu’ils appellent āla vraie religionā. J’ai eu l’occasion de parler Ć certains enseignants qui, malgrĆ© cette situation de crise, doivent se rendre Ć leur travail dans ces provinces car l’Ćtat ne peut pas leur permettre de cesser leurs activitĆ©s, mais ils ont la peur au ventre. MĆŖme si notre rĆ©gion est calme, nous essayons d’ĆŖtre proches de nos gens, en partageant les peurs et les angoisses. En septembre dernier, lors d’une attaque Ć une base militaire, 40 soldats ont perdu la vie, dont 3 de nos jeunes paroissiens. Nous Ć©tions particuliĆØrement proches de l’un d’eux, le fils aĆ®nĆ© d’une famille que nous connaissons bien. Lorsque nous sommes allĆ©s les trouver pour leur prĆ©senter nos condolĆ©ances, face Ć sa veuve et Ć ses deux enfants dĆ©truits par la douleur, je n’ai pu donner de rĆ©ponse au pourquoi de tant de haine et d’horreur. En croisant les yeux de Jean, le pĆØre du jeune homme tuĆ©, ses paroles me reviennent sans cesse : āVous, les prĆŖtres, vous ĆŖtes le signe de Dieu pour nous ; nous pouvons tout vous demander parce que vous nous donnez la parole de Dieu, sa consolation et sa volontĆ©ā ; je nāai pas pu faire autre chose que lui serrer la main, sans rien pouvoir lui dire, seulement lui faire sentir que Dieu leur est proche. Dans cette situation de grave instabilitĆ©, un signe d’espĆ©rance est la communion croissante entre les diffĆ©rentes Ćglises chrĆ©tiennes et les personnes d’autres religions, en particulier les musulmans, avec lesquels nous nous rĆ©unissons dans la priĆØre et invoquons la paix de Dieu Ā». Un autre signe d’espoir que le pĆØre Domenico nous a partagĆ© est le projet de soutien aux frais scolaires des enfants. A ce jour, 96 enfants en ont bĆ©nĆ©ficiĆ©. Ā« Nous avons Ć©tĆ© choquĆ©s de constater que de nombreux enfants n’ont pas d’acte de naissance et quāils n’existent donc pas pour l’Ćtat et pour le monde. Les situations que nous rencontrons sont complexes et nĆ©cessitent un accompagnement sur plusieurs fronts. Il est beau de voir comment un projet rĆ©alisĆ© en mettant Dieu au centre conduit Ć une comprĆ©hension et une gestion plus profonde car nous regardons la personne dans sa globalitĆ©. Nous nous organisons pour obtenir des certificats de naissance et cela nous permettra de rendre la dignitĆ© aux enfants de nos quartiers Ā». Entre les lignes, nous comprenons que le pĆØre Domenico pourrait nous partager encore beaucoup de choses et ses paroles pleines d’amour pour le peuple burkinabĆ© nous rapprochent de cette terre. Ā« La communion nous aide Ć ĆŖtre Ćglise au vrai sens du terme, les pieds sur terre et les mains dans la pĆ¢te, pour tous les enfants de Dieu qui sont dans l’Ć©preuve et dans le besoin Ā», conclut le pĆØre Domenico.
Stefania Tanesini
DƩc 28, 2019 | Non classifiƩ(e)
Romaamor est une organisation à but non lucratif qui opère dans la capitale italienne depuis treize ans, récupérant les surplus ou les invendus de nourriture. Elle prépare 250 repas par jour pour les pauvres et travaille également à promouvoir leur insertion sociale.
L’accumulation et le gaspillage sont des flĆ©aux de notre temps et de nombreuses plaies de nos sociĆ©tĆ©s ; mais nous rencontrons aussi des personnes qui, en silence, recueillent la nourriture destinĆ©e Ć ĆŖtre jetĆ©e et la donnent aux plus pauvres. Elles ne le font pas seulement pour offrir de l’aide mais elles le font comme geste concret d’accompagnement vers un chemin de rĆ©demption. C’est l’histoire de Dino Impagliazzo et de Romaamor (Rome-amour), l’organisation Ć but non lucratif qu’il a fondĆ©e dans la capitale en rĆ©ponse Ć l’invitation de Chiara Lubich en 2000, lorsquāelle reƧut la citoyennetĆ© d’honneur de Rome, où elle demanda de coopĆ©rer pour une Ā« rĆ©volution d’amour Ā» dans la ville. Depuis 13 ans, Romaamor offre 250 repas par jour aux sans-abri assis dans les gares de Tuscolana et Ostiense et sur la place Saint-Pierre. Et Dino, aujourd’hui Ć¢gĆ© de 90 ans, Ć©prouve chaque jour la mĆŖme joie Ć se donner aux autres : Ā« En aidant ces personnes, il y a parfois de grandes difficultĆ©s – explique-t-il – il faut se sacrifier, mais on ressent alors une grande joie dāavoir fait le bien. Le Christ nous a enseignĆ© que l’essence du christianisme est aimer Dieu et le prochain ; Chiara Lubich nous invite Ć vivre pour la fraternitĆ© universelle : c’est le fondement de notre service aux pauvres Ā». Dino a reƧu le Prix International de Carthage 2018 pour son engagement, parce que Ā« son travail de sensibilisation et de formation restitue l’Ć©thique Ć la ville et crĆ©e concrĆØtement des alternatives valables qui redonnent une juste valeur aux personnes et aux choses Ā». Nous l’avons interrogĆ© :
Comment a commencĆ© l’expĆ©rience Romaamor ? J’ai commencĆ© seul, par hasard, en apportant un sandwich Ć un pauvre que j’avais rencontrĆ© Ć la gare, et peu Ć peu j’ai pensĆ© Ć inclure le plus de gens possible. En commenƧant par ma femme, les personnes de mon immeuble et ceux du quartier. Nous avons toujours approchĆ© les pauvres en sachant que cāest mon frĆØre qui est dans le prochain, qu’il soit riche, pauvre, en bonne santĆ© ou malade, et quand mon frĆØre est en difficultĆ©, nous devons l’aider et le considĆ©rer comme tel. A l’occasion de la JournĆ©e de l’Alimentation 2019, le Pape a soulignĆ© la nĆ©cessitĆ© d’un retour Ć la sobriĆ©tĆ© dans nos modes de vie, pour entretenir une relation saine avec nous-mĆŖmes, nos frĆØres et la CrĆ©ationā¦. C’est un choix essentiel. Si tu es chrĆ©tien et si tu sais que chaque personne est ton frĆØre, car JĆ©sus te l’a dit, si tu vis non seulement pour toi-mĆŖme mais en relation avec les autres et si tu sais que parmi nous il y a des personnes qui vont bien et dāautres qui sont malades, alors comment peux-tu penser autrement ? Ta disponibilitĆ© doit ĆŖtre toujours pleine et offerte avec joie. Face Ć la prĆ©dominance de la “culture du gaspillage”, vous qui choisissez de servir les pauvres, vous allez Ć contre-courant…. C’est important, mais nous ne nous contentons pas de ramasser les aliments sur le point dāĆŖtre pĆ©rimĆ©s, de les cuire et de les apporter aux personnes dans le besoin. Nous essayons d’entrer en contact avec eux pour faire quelque chose de plus que simplement les nourrir. Nous essayons d’adapter les repas aux personnes que nous aidons : les enfants, les personnes Ć¢gĆ©es, les femmes, les malades ont des besoins diffĆ©rents ; pour nos hĆ“tes musulmans nous prĆ©parons des repas sans viande de porc. Notre objectif est aussi de promouvoir l’insertion : j’invite les bĆ©nĆ©voles Ć essayer d’Ć©tablir une relation Ć©troite avec au moins certaines de ces personnes. En offrant le repas, je leur demande d’apporter deux plateaux, un pour le pauvre et un pour quāils puissent s’asseoir et manger avec lui. Quelle est la valeur du groupe ? C’est fondamental, nous faisons tout ensemble, en dĆ©cidant du menu, de la cuisine, du partage des tĆ¢ches. Un se renseigne s’il y a des malades, un autre sāoccupe de ceux qui ont besoin d’ĆŖtre en contact avec les organismes publics, un encourage l’autre. Nous passons de nombreuses heures ensemble : nous commenƧons Ć cuisiner l’aprĆØs-midi, nous finissons Ć vingt heures, nous sortons et nous restons deux heures dehors. Nous partageons tout, les joies et les difficultĆ©s. Y a-t-il des personnes que vous avez aidĆ©es qui sont devenues bĆ©nĆ©voles ? Bien sĆ»r ! Parmi les volontaires, un tiers sont des Ć©trangers qui, par exemple, se trouvent dans les centres d’accueil et attendent d’ĆŖtre reconnus comme rĆ©fugiĆ©s politiques. Certains nous sont signalĆ©s par les juges pour faire des services sociaux, et enfin des sĆ©minaristes envoyĆ©s par les diocĆØses. Nous venons d’horizons diffĆ©rents, mais nous travaillons tous pour le mĆŖme but. Pourquoi un jeune homme devrait-il venir Ć Romaamor ? Parmi les volontaires, il y a un flot de jeunes qui ne cesse de croĆ®tre. Ils font cette expĆ©rience avec joie, ils sont heureux et ils essaient d’amener leurs amis.
Claudia Di Lorenzi
DƩc 26, 2019 | Non classifiƩ(e)
Signature d’un accord de partenariat entre la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et New Humanity, l’ONG internationale du mouvement des Focolari. Objectif : continuer Ć travailler ensemble pour vaincre la faim dans le monde d’ici 2030.
Un accord qui renforce une collaboration dĆ©jĆ en cours, un document qui confirme notre engagement commun Ć Ć©radiquer la faim et la pauvretĆ© de notre planĆØte: c’est le sens du partenariat signĆ© le 19 dĆ©cembre dernier Ć Rome entre la FAO, la plus grande agence des Nations Unies s’occupant dĆ©diĆ©e Ć lāalimentation et Ć l’agriculture, et New Humanity, l’ONG internationale du mouvement des Focolari. L’accord vise Ć promouvoir, en particulier auprĆØs des nouvelles gĆ©nĆ©rations, des actions, des activitĆ©s, des initiatives pour mettre en Åuvre le projet Faim ZĆ©ro, conformĆ©ment aux objectifs de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le dĆ©veloppement durable. Ā«Merci pour le travail que vous avez dĆ©jĆ accompli avec nous en tant qu’HumanitĆ© Nouvelle en collaborant pour les Objectifs de DĆ©veloppement Durable (SDG), pour la Faim ZĆ©ro et pour l’avenir de la planĆØte et du monde.Ā» C’est par ces mots que Mme Yasmina Bouziane, Directrice du Bureau de la Communication institutionnelle de la FAO, a accueilli au siĆØge de la FAO Ć Rome M. Marco Desalvo, PrĆ©sident de l’ONG New Humanity, ainsi qu’une petite dĆ©lĆ©gation de jeunes du mouvement des Focolari. Ā«Nous savons qu’il ne nous reste que 10 ans pour atteindre les objectifs. Ce que vous faites avec les jeunes de tous les horizons est extrĆŖmement important, parce que les jeunes sont porteurs dāinnovation, de changement, ce sont eux qui attendent lā information, sans laquelle nous ne pouvons pas rĆ©aliser les actions concrĆØtes que nous voulons faire.Ā» Ā«Ce que nous signons aujourd’hui – a-t-elle ajoutĆ© – est une nouvelle confirmation que ce n’est qu’en partenariat que nous pouvons aller de l’avant. Nous apprĆ©cions dĆ©jĆ beaucoup ce que le Mouvement des Focolari et HumanitĆ© nouvelle ont fait grĆ¢ce Ć leurs initiatives, alors, ensemble, je pense que nous pouvons certainement aller de l’avant et soutenir vraiment les pays et la planĆØte entiĆØre pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2030.Ā» Ā«Merci. Pour nous aussi, cette signature revĆŖt une grande signification – a dit Marco Desalvo en parlant de l’accord – je pense aux milliers de jeunes qui travaillent dĆ©jĆ pour le projet Faim ZĆ©ro. Mais c’est aussi un nouvel engagement pour nous. Hier, j’ai pensĆ© que Chiara Lubich, la fondatrice du mouvement des Focolari, avait commencĆ© par aller voir ceux qui avaient faim, Ć Trente, avec lāidĆ©e de rĆ©soudre le problĆØme social de la ville. Maintenant, nous sommes partout dans le monde et nous voulons continuer et atteindre ce but.Ā» La collaboration entre la FAO et New Humanity a commencĆ© depuis dĆ©jĆ quelque temps. En rĆ©ponse Ć l’invitation de la FAO faite aux jeunes et aux juniors Ć s’engager particuliĆØrement en faveur de Faim ZĆ©ro, de nombreuses initiatives ont Ć©tĆ© lancĆ©es. Un groupe de jeunes de 11 pays a Ć©laborĆ© la “Charte d’engagement” (http://www.teens4unity.org/cosa-facciamo/famezero/) des Juniors pour un Monde Uni vers Faim ZĆ©ro. Chaque annĆ©e en mai, “La Semaine Monde Uni” et la course mondiale de relais āRun4Unityā sont Ć©galement consacrĆ©es Ć sensibiliser et Ć agir en vue de Faim ZĆ©ro. La revue bimestrielle Teens offre une rubrique consacrĆ©e aux thĆ©matiques de Faim ZĆ©ro (https://www.cittanuova.it/riviste/9772499790212/).- En juin 2018, 630 jeunes filles (de 9 Ć 14 ans) du mouvement des Focolari (https://www.focolare.org/news/2018/06/26/prime-cittadine-famezero/) ont Ć©tĆ© accueillies au siĆØge de la FAO Ć Rome. GrĆ¢ce Ć leur engagement dans ce but, chacune dāelles a reƧu un passeport et est devenue āpremiĆØre citoyenne Faim ZĆ©ro”. RĆ©cemment a Ć©tĆ© publiĆ© un livre (http://new-humanity.org/it/pdf/italiano/diritto-allo-sviluppo/214-new-humanity-e-fao-libro-generazione-fame-zero-ragazzi-in-cammino-verso-un-mondo-senza-fame/file.html) fruit de la collaboration entre la FAO et New Humanity pour les adolescents (12-14 ans), intitulĆ© “GĆ©nĆ©ration #FaimZero. Jeunes sur la route d’un monde sans faim”. Il propose, Ć partir d’un vĆ©ritable tĆ©moignage, un nouveau mode de vie qui peut contribuer Ć un monde uni et, par consĆ©quent, Ć vaincre la faim et la pauvretĆ©. Un exemplaire a Ć©galement Ć©tĆ© remis Ć Mme la Professeure Yasmina Bouziane: Ā«Je vais garder prĆ©cieusement ce livre, merci !Ā» Elle a poursuivi en disant qu’en tant que jeunes et juniors, ils doivent Ć©valuer ensemble quelles sont les prioritĆ©s sur lesquelles ils veulent s’engager. Les jeunes prĆ©sents ont expliquĆ© que ces prioritĆ©s seront Ć©galement discutĆ©es lors des prochaines rencontres internationales de formation pour les nouvelles gĆ©nĆ©rations, Ć Trente au dĆ©but de 2020 et lors des Chantiers Juniors pour lāUnitĆ©, au Kenya et en CĆ“te d’Ivoire. Ā«Notre engagement – a conclu Mme Bouziane – est de travailler avec vous sur vos prioritĆ©s afin d’atteindre Faim ZĆ©ro, car notre prioritĆ© est d’atteindre cet objectif avec vous.Ā»
Stefania Tanesini
DƩc 23, 2019 | Non classifiƩ(e)
VÅux de NoĆ«l de Maria Voce, prĆ©sidente du Mouvement des Focolari
NoĆ«l est pour nous tous qui le cĆ©lĆ©brons chaque annĆ©e un moment trĆØs attendu, rempli d’Ć©motions, de joie, dāĆ©changes. Mais au milieu de cette atmosphĆØre de NoĆ«l si joyeuse et festive, nous oublions souvent qu’Ć la base de cette fĆŖte il y a un Ć©vĆ©nement mystĆ©rieux, je dirais presque scandaleux : le scandale d’un Dieu qui s’abaisse et devient homme, du Tout-Puissant qui devient un petit enfant, de l’IllimitĆ© qui entre dans les limites de la chair humaine. Et Dieu ne le fait pas seulement par solidaritĆ©, pour ĆŖtre proche de nous et partager notre existence. Il entre dans la condition humaine pour nous dĆ©montrer, avec notre langage, avec nos gestes, nos Ć©motions, sa vie mĆŖme : celle d’un Dieu ; une vie capable de rĆ©parer des fractures, de guĆ©rir des blessures, de reconstruire des relations. Il l’a fait il y a 2 000 ans et il veut le refaire aujourd’hui. Dans un mois, le 22 janvier, nous cĆ©lĆ©brerons le centenaire de la naissance de Chiara Lubich, la fondatrice de notre Mouvement des Focolari. Et Ć cette occasion, je ne peux manquer de rappeler le cÅur de son message, de sa spiritualitĆ©, qui est la spiritualitĆ© de lāunitĆ© : la dĆ©couverte que JĆ©sus peut encore naĆ®tre aujourd’hui, lĆ où deux ou plusieurs personnes s’aiment Ā« par un amour de service, de comprĆ©hension, de participation aux souffrances, aux poids, aux angoisses et aux joies de leurs frĆØres, par un amour qui couvre tout, qui pardonne tout, cet amour typique du christianisme . Ā» D’où la proposition de faire de nos rapports humains la crĆØche, le berceau, qui accueille JĆ©sus parmi nous ; JĆ©sus qui veut recomposer notre monde, aujourd’hui si fragmentĆ©. Mon souhait, en ce NoĆ«l, est qu’il soit pour tous une fĆŖte de joie profonde, dans l’engagement Ć nous entraĆ®ner chaque jour afin d’attirer, par notre amour rĆ©ciproque, la prĆ©sence de JĆ©sus parmi nous, lui permettant ainsi de transformer le monde.
DƩc 22, 2019 | Non classifiƩ(e)
Figure de premier plan du bouddhisme theravada thaĆÆlandais, le VĆ©nĆ©rable Phra Phrom Mongkol Vi sāest Ć©teint le 12 dĆ©cembre dernier Ć lāĆ¢ge de 97 ans. A haut niveau, lāexpĆ©rience de dialogue bouddhiste et chrĆ©tien entre lui et Chiara Lubich. Au milieu des annĆ©es quatre-vingt-dix, grĆ¢ce Ć Phramaha Thongratana, un moine qui avait eu lāoccasion de rencontrer Jean-Paul II et de connaĆ®tre le Mouvement des Focolari et Chiara Lubich , le Grand MaĆ®tre avait passĆ© une pĆ©riode dans la citĆ©-pilote de Loppiano, avec son disciple, connu dans le milieu catholique aussi sous le nom de Luce Ardente. AprĆØs les premiĆØres rencontres que ceux-ci avaient eues avec la fondatrice des Focolari, Ć©tait nĆ© le dĆ©sir dāun dialogue entre bouddhisme et christianise en ThaĆÆlande, qui, selon les mots du moine, devait ĆŖtre rĆ©alisĆ© Ā« doucement, avec une exquise charitĆ©, avec beaucoup dāamour et en sāen occupant avec le cÅur Ā». Il ajoutait Ć cela une considĆ©ration fondamentale pour le dialogue : Ā« Ces deux termes ā bouddhisme et christianisme ā sont seulement deux mots [ā¦] le bien, lāamour, est ce qui unit tous les hommes de nāimporte quelle ethnie, religion, langue et qui fait en sorte que tous puissent se retrouver et vivre ensemble Ā». De lĆ , son engagement, dĆ©cidĆ©, et dāun certain cĆ“tĆ©, surprenant : Ā« JusquāĆ mon dernier soupir, tant que je serai en vie, jāessaierai de construire des rapports vrais, et beaux avec tous les gens dans le monde Ā». Chiara Lubich confirmait ces sentiments avec une invitation qui est aussi prophĆ©tie : Ā« Continuons Ć prĆ©parer la route en vivant selon la LumiĆØre que nous avons reƧue et beaucoup nous suivront Ā». Cāest avec cette prĆ©paration que lāĆ¢gĆ© et vĆ©nĆ©rable moine Ć©tait arrivĆ© dans la citĆ©-pilote de Loppiano où il avait sĆ©journĆ© dans le Centre de spiritualitĆ© appelĆ© Claritas, qui accueille rĆ©guliĆØrement des religieux de diffĆ©rentes congrĆ©gations qui dĆ©sirent vivre une expĆ©rience de communion des charismes. Deux moines theravada avec des franciscains, des salĆ©siens, des jĆ©suites, des dominicains et autres : une vraie prophĆ©tie. Le VĆ©nĆ©rable Phra Phrom Mongkol avait Ć©tĆ© profondĆ©ment touchĆ© par lāaccueil reƧu et, rencontrant Chiara Lubich, il avait commentĆ© : Ā« Le fait que tu aies invitĆ© des moines bouddhistes Ć venir ici, au milieu de ton peuple, est une chose trĆØs belle Ā». Tout cela nāĆ©tait pas seulement une formalitĆ© ou de la gentillesse, mĆŖme si ce sont des aspects typiques de la culture thaĆÆ. Il sāagissait des premiers pas dāune profonde expĆ©rience spirituelle dont les deux moines Ć©taient bien conscients. Chiara avait confirmĆ© son attente de cette premiĆØre rencontre avec une attitude dāĆ©coute visant Ć apprendre plutĆ“t quāĆ enseigner : Ā« je suis contente de cette visite aussi pour apprendre quelque chose de beau . Quel est le cÅur de votre enseignement ? Ā» De lĆ avait commencĆ© un parcours imprĆ©visible. Au dĆ©but de lāannĆ©e 1997, en effet, la leader catholique avait Ć©tĆ© invitĆ©e en ThaĆÆlande par ces personnalitĆ©s du monachisme bouddhiste et il ne sāagissait pas seulement dāune visite de courtoisie. Chiara fut invitĆ©e Ć adresser sa parole de tĆ©moignage chrĆ©tien Ć diffĆ©rents groupes de moines, moniales et laĆÆcs bouddhistes, aussi bien Ć Bangkok que surtout, Ć Chiang Mai. Cāest justement lĆ , au Wat Rampoeng Temple que le Grand MaĆ®tre lāintroduisit avec ces surprenantes paroles : Ā« Vous tous qui ĆŖtes mes disciples, vous vous demandez pourquoi la maman qui est une femme a Ć©tĆ© invitĆ©e. Je voudrais que vous, moines et sĆ©minaristes, vous oubliiez cette question et que vous ne pensiez pas quāelle est une femme. Celui qui est sage, est en mesure dāindiquer la voie juste pour notre vie, quāil soit homme ou femme, il mĆ©rite le respect. Cāest comme lorsque nous sommes dans lāobscuritĆ© : si quelquāun vient nous apporter une lampe pour nous guider, nous lui en sommes reconnaissants, et cela ne nous importe pas que cette personne, qui est venue nous apporter la lumiĆØre pour nous faire cheminer sur la juste voie, soit une femme ou un homme, un enfant ou un adulte Ā». En ces quelques mots, semble se condenser la grande sagesse de cet homme capable, avec dāautres, de cheminer sur la voie du dialogue sans crainte, en entraĆ®nant dāautres dans cette expĆ©rience prophĆ©tique. Chiara Lubich elle-mĆŖme, touchĆ©e par cette ouverture et sensibilitĆ©, avait cueilli une prĆ©sence supĆ©rieure dans ce rapport et sāĆ©tait adressĆ©e au Grand MaĆ®tre avec des paroles qui semblent ĆŖtre une prophĆ©tie : Ā« Continuons Ć prĆ©parer la voie en vivant selon la LumiĆØre que nous avons reƧue et beaucoup nous suivront Ā». Et il en fut ainsi. Depuis 25 ans, cette expĆ©rience de dialogue continue et se dĆ©veloppe. Dans la mort Ć©galement, quelque chose semble rapprocher ce moine vieillard, issu de la millĆ©naire tradition theravada avec la femme catholique fondatrice dāun mouvement ecclĆ©sial rĆ©cent. Le 7 dĆ©cembre en effet, Ć Trente, se sont ouverts les festivitĆ©s pour le centenaire de la naissance de Chiara Lubich qui se concluront avec un Ć©vĆ©nement interreligieux le 7 juin 2020. Le VĆ©nĆ©rable Grand MaĆ®tre avait exprimĆ© le souhait dāĆŖtre prĆ©sent Ć cette occasion. Une amitiĆ© destinĆ©e maintenant Ć continuer dans lāĆ©ternitĆ©.
Roberto Catalano (Coresponsable pour le Dialogue Interreligieux du Mouvement des Focolari)
En conversation avec le Grand MaƮtre Ajahn Thong, un service du Collegamento CH du 13 fƩvrier 2016 https://vimeo.com/155689880
DƩc 20, 2019 | Non classifiƩ(e)
Depuis 15 ans, le Centre Ā« Nueva Vida Ā» des Focolari mĆØne une action sociale importante de soutien aux plus jeunes et Ć leurs familles dans un quartier de la pĆ©riphĆ©rie de Montevideo (Uruguay). Nous en parlons avec Luis Mayobre, directeur du centre. Ā« Les jeunes sont le moteur de ‘Nueva Vida’ ; cette action sociale nous interpelle et nous stimule Ć ne pas perdre de vue ce qui est important, c’est-Ć -dire l’amour rĆ©ciproque. Nous voudrions que cet amour soit la seule loi de notre centre Ā». C’est ainsi quāa commencĆ© Luis Mayobre, prĆ©sident du centre depuis presque le dĆ©but, en 2004, lorsque l’archevĆŖque de Montevideo a demandĆ© aux Focolari de continuer Ć gĆ©rer un projet social lancĆ© par une religieuse dans un quartier suburbain de la capitale uruguayenne. Cāest ainsi que naĆ®t Ā« Nueva Vida Ā», dont les objectifs sont inscrits dans son appellation : donner l’espĆ©rance d’un nouveau dĆ©part Ć ceux qui franchissent les portes du centre qui fait partie de l’association CO.DE.SO (Communion pour le dĆ©veloppement social crƩƩe par les Focolari) et collabore avec l’INAU, l’Institut de lāenfance et de lāadolescence, un organisme public qui gĆØre les politiques liĆ©es Ć lāenfance et Ć lāadolescence en Uruguay. Ā« L’annĆ©e 2018 a Ć©tĆ© marquĆ©e par un climat de violence dans le ‘Barrio Borro’ – dit Mayobre – ; ce furent des mois d’angoisse. En raison de l’affrontement entre deux familles de narcotrafiquants rivaux, tout le monde risquait sa vie. Les personnes, ainsi que les Ć©ducateurs et le personnel de Nueva Vida, ont affrontĆ© avec courage les tirs incessants qui ont Ć©clatĆ© de jour comme de nuit. Nous avons dĆ» doubler notre prĆ©sence au centre parce que les familles nous le demandaient ; beaucoup dāentre elles avaient Ć©tĆ© cambriolĆ©es et leurs pauvres maisons Ć©taient occupĆ©es par des narcotrafiquants Ā».
Comment vous ĆŖtes-vous comportĆ© dans un climat aussi hostile ? Ā« Nous nous sommes tournĆ©s vers le ministre de l’IntĆ©rieur ; comme la rĆ©ponse tardait Ć arriver, nous avons dĆ» accueillir et protĆ©ger certaines familles que nous avons ensuite orientĆ©es vers les services de l’Ćtat qui leur ont donnĆ© de nouveaux logements. L’une de ces familles – deux de leurs enfants participent aux activitĆ©s de la maison des jeunes – avait Ć©tĆ© menacĆ©e de mort. Notre coordonnatrice a contactĆ© une autre fille, dont l’aide n’Ć©tait pas prise pour acquise parce qu’elle avait une relation problĆ©matique avec ses parents. Tout s’est dĆ©nouĆ© de la meilleure des faƧons car elle a fourni une partie dāun terrain de sa propriĆ©tĆ© pour la construction d’une nouvelle maison, plus digne et plus sĆ»re. Je me souviens aussi d’un cas de violence familiale dont notre Ć©quipe a eu connaissance et qui a conduit Ć l’intervention des autoritĆ©s pour protĆ©ger les enfants et la mĆØre. MalgrĆ© les menaces et les insultes reƧues, nous sommes allĆ©s de l’avant, en permettant Ć la famille de retrouver la paix et la sĆ©curitĆ© Ā». Qui sāadresse au Centre et quels services offrez-vous ? Ā« Nous rĆ©alisons trois projets : le CAIF, le Club des enfants et la Maison des jeunes. Dans ce climat de violence, nous nous sommes proposĆ©s d’ĆŖtre des bĆ¢tisseurs de paix, d’espĆ©rance et, surtout, de joie, pour vaincre la haine et la peur. L’environnement favorable qui a Ć©tĆ© crƩƩ a permis Ć 48 enfants de 2 Ć 3 ans et Ć 60 plus jeunes – de 0 Ć 2 ans – de participer Ć divers ateliers avec leurs mĆØres. Nous avons Ć©galement organisĆ© des excursions Ć©ducatives pour crĆ©er des espaces de beautĆ© et d’harmonie. Une expĆ©rience positive Ć laquelle ont Ć©galement participĆ© des familles dites “rivales”, dont les relations se sont considĆ©rablement amĆ©liorĆ©es Ā». Au Club des enfants, nous accueillons Ć©galement 62 enfants en Ć¢ge scolaire (de 6 Ć 11 ans). Nous nous engageons dans la lutte contre le dĆ©crochage scolaire et nous nous efforƧons de faire en sorte que chaque enfant puisse accĆ©der aux classes supĆ©rieures. Aujourd’hui, seulement 5 % des enfants abandonnent l’Ć©cole, contre 36 % en 2004. Nous avons encouragĆ© la tenue d’ateliers d’art, de musique et de loisirs pour sensibiliser les petits aux valeurs culturelles de la coexistence, Ć l’attention portĆ©e aux autres et Ć la āculture du donā. Nous nous sommes efforcĆ©s d’exclure la violence des styles de comportement. De plus, les cours de natation et les sorties favorisent l’apprentissage des soins corporels et de l’hygiĆØne. Dans la Maison des jeunes, nous accueillons 52 jeunes Ć¢gĆ©s de 12 Ć 18 ans. Cette annĆ©e, environ 95 % des jeunes participent Ć des activitĆ©s qui se dĆ©roulent en dehors des heures de classe, un objectif que nous nous sommes fixĆ© depuis le dĆ©but. Parmi eux 6 frĆ©quentent le lycĆ©e, un grand succĆØs puisque dans le quartier la moyenne ne dĆ©passe pas les premiĆØres annĆ©es d’Ć©cole. Nous organisons Ć©galement des ateliers complĆ©mentaires Ć leur formation tels que la couture, la menuiserie et la communication. Toutes ces activitĆ©s sont menĆ©es sur une base volontaire par des membres des Focolari Ā». Quelle relation le centre entretient-il avec les associations qui travaillent dans la rĆ©gion ? Ā« Au fil des annĆ©es, un rĆ©seau s’est constituĆ© avec toutes les institutions travaillant dans le Borro avec lesquelles nous collaborons et nous nous entraidons. Nous participons aussi Ć la vie de la paroisse de la rĆ©gion, Notre-Dame de Guadalupe. Le curĆ© et un prĆŖtre nous rendent visite une fois par semaine. Des volontaires d’autres pays viennent aussi, comme cette annĆ©e, Elisa Ranzi et Matteo Allione, des italiens qui ont laissĆ© une marque profonde. Nous remercions toujours ceux qui nous aident. Leur collaboration est trĆØs importante pour soutenir une partie des activitĆ©s que nous menons. Toute aide, aussi petite soit-elle, est prĆ©cieuseĀ».
Stefania Tanesini
DƩc 18, 2019 | Non classifiƩ(e)
Au cours du mois de novembre 2019, la clĆ“ture de la phase diocĆ©saine des causes de bĆ©atification de Chiara Lubich et de don Oreste Benzi, fondateurs respectivement dāun Mouvement et dāune nouvelle communautĆ© ecclĆ©siale. Cāest dans lāeffervescence de ā68, phĆ©nomĆØne rĆ©volutionnaire du XXĆØme siĆØcle, qui intĆ©resse des pays sous de nombreuses latitudes, que naissent, suscitĆ©es par des charismes, de nombreuses CommunautĆ©s ecclĆ©siales. FondĆ©es par des laĆÆcs, elles font irruption dans la vie de jeunes femmes et de jeunes hommes, elles mettent immĆ©diatement des racines, elles bouleversent et se diffusent dans la sociĆ©tĆ©. Celles-ci aussi portent une rĆ©volution, mais Ć©vangĆ©lique, la priĆØre Ć lāEsprit Saint, des PĆØres qui avaient participĆ© au Conseil ÅcumĆ©nique Vatican II, qui sāest terminĆ© en 1965, se montrait sans se faire attendre. DĆØs les premiers instants du XXĆØme siĆØcle bourgeonnent dĆ©jĆ de nouvelles rĆ©alitĆ©s charismatiques dans lāĆglise. Vers la moitiĆ© du siĆØcle, donc vingt ans avant le Concile, naĆ®t le Mouvement des Focolari et apporte avec lui des nouveautĆ©s. : lāinspiration est Ā« consignĆ©e Ā» Ć une jeune fille de Trente, laĆÆque, Chiara Lubich. NĆ©e en 1920, elle se caractĆ©rise par une foi gĆ©nĆ©reuse et rĆ©alise son rĆŖve de se donner Ć Dieu Ć lāaube du 7 dĆ©cembre 1943, avec en toile de fond, la seconde guerre mondiale. La prĆ©dilection pour les pauvres, la vie communautaire soutenue par une spiritualitĆ© collective, qui sāappuie sur la Parole de Dieu, elle est le lieu où sāincarne le charisme de lāunitĆ© qui rapidement sāouvrira au monde. Don Oreste Benzi naĆ®t en 1927 Ć Saint ClĆ©ment, un village dans lāarriĆØre-pays de la rĆ©gion de Rimini. OrdonnĆ© prĆŖtre Ć lāĆ¢ge de 24 ans, il se consacre aux adolescents. Faire Ā« une rencontre sympathique avec le Christ Ā», sera le leitmotiv de sa vie. Avec les adolescents, il passe les pĆ©riodes estivales dans la Maison Marie des Sommets de Canazei, et lĆ , en 1968, naĆ®tra lāAssociation Pape Jean XXIII, qui prend vraiment lāengagement dāaimer le plus pauvre parmi les plus pauvres en Ć©troite relation avec le Christ car : Ā« seul celui qui sait rester Ć genoux peut rester debout Ć cĆ“tĆ© des pauvres Ā» . Il accomplit des Åuvres retenues irrĆ©alisables : du partage quotidien avec les marginaux Ć la lutte contre la traite des ĆŖtres humains. Chiara et don Benzi, deux personnes diffĆ©rentes : une femme et un homme, une laĆÆque et un prĆŖtre, une femme de la montagne et un homme des collines proches de la mer, tous deux fondateurs dāÅuvres gĆ©nĆ©rĆ©es par un charisme, lumiĆØre qui sāinsĆØre dans lāhistoire. RĆ©alitĆ©s inĆ©dites dans lāĆglise, ils proposent Ć nouveau lāannonce ancienne et nouvelle de JĆ©sus, en impliquant celui qui y adhĆØre dans un cheminement renouvelĆ© de foi et dāhumanitĆ©. Le tĆ©moignage Ć©clatant de lāĆvangile, ne sāarrĆŖte pas aux fondateurs, mais sāĆ©largit aux membres. Cāest aussi grĆ¢ce Ć des Mouvements et des CommunautĆ©s quāĆ la fin du troisiĆØme millĆ©naire, et aprĆØs, la saintetĆ© de peuple avance, en sāinsĆ©rant dans le quotidien. Chiara trouve le sympathique slogan des six S, pour suivre JĆ©sus : Ā« Je serai saint si je suis saint tout de suite . Ā» VariĆ©es, chez les Focolari, les causes de bĆ©atification en cours. Don Benzi, lorsquā arrive en 2004, le DĆ©cret ecclĆ©sial de reconnaissance dĆ©finitive de son Association, affirme : Ā« Un don inestimable Ā» car, Ā« les frĆØres et les sÅurs membres de la CommunautĆ© ( ā¦) peuvent vivre heureux et sereins dans la certitude absolue que la vocation de la CommunautĆ© est voie sĆ»re pour se sanctifier (ā¦). Ā» Dans lāAssociation Pape Jean XXIII a commencĆ© la cause de bĆ©atification de la Servante de Dieu, Sandra Sabattini. Cāest depuis le 2 octobre dernier que la nouvelle est arrivĆ©e : Sandra sera proclamĆ©e bienheureuse en lāan 2020. Parmi les derniers coups de fil de don Oreste, celui du 31 octobre 2007 au Centre international du Mouvement des Focolari, sa voix douce souhaite vivement informer Chiara de lāinitiative que lāAssociation est en train dāorganiser et si elle a lāintention de la soutenir. Malheureusement, il nāarrivera pas Ć temps pour entendre la rĆ©ponse positive de Chiara : la nuit suivante, entre le premier et le deux novembre, il quittera cette terre. En 2008, le 14 mars, Chiara, elle aussi retournera Ć la maison du PĆØre. Aujourdāhui, ce mois de novembre semble ĆŖtre le symbole de leurs deux parcours, distincts mais proches.
Lina Ciampi
DƩc 16, 2019 | Non classifiƩ(e)
Chaque petit acte dāamour, chaque gentillesse, chaque sourire transforme notre existence en une continue et fĆ©conde attente. Chorale dāenfants En prĆ©paration Ć la fĆŖte de NoĆ«l, nous sommes allĆ©s dans un hĆ“pital avec un beau groupe dāenfants pour Ć©gayer JĆ©sus prĆ©sent dans les enfants hospitalisĆ©s avec nos chants. On ne nous a pas permis dāaccĆ©der Ć leur service, mais nous avons reƧu lāautorisation de chanter dans le hall dāentrĆ©e de lāhĆ“pital. CāĆ©tait impressionnant de constater la mĆ©tamorphose des visiteurs : ils entraient peut-ĆŖtre avec un visage sĆ©rieux et Ć peine voyaient-ils les enfants chanter, esquissaient-ils un sourire. Plusieurs sont aussi revenus avec les patients quāils Ć©taient venus visiter. Dāautres malades qui nāattendaient pas de visite, se sont faits porter dans le grand hall afin dāassister Ć la performance et beaucoup se sont unis Ć la chorale. Le personnel de lāhĆ“pital sāest Ć©galement rĆ©joui de cette inhabituelle atmosphĆØre. La direction de lāhĆ“pital nous a dĆ©jĆ invitĆ©s pour lāan prochain, en promettant de nous faire entrer aussi dans le service rĆ©servĆ© aux enfants. (N.L. – Pays-Bas) En cuisine Chef-coq dans la cuisine dāun jardin dāenfants, je me donnais Ć fond dans mon travail. Un jour, alors que jāentendais une enseignante raconter que pour elle, chaque enfant est un trĆ©sor Ć protĆ©ger, je me suis rendu compte quāen rĆ©alitĆ©, je ne pensais pas mettre de lāamour dans tout ce que je faisais. Maintenant, au contraire, considĆ©rer que chaque repas est un aliment de personnes qui un jour auront le monde en main, est devenu une vĆ©ritable incitation Ć la fantaisie. Dans les repas, jāai commencĆ© Ć mettre lāune ou lāautre dĆ©coration imprĆ©vue, Ć arranger la nourriture dāune maniĆØre toujours nouvelle. La joie et la surprise des enfants māont confirmĆ© quāon ne sait pas ce qui peut naĆ®tre dāun simple acte dāamour. (K.J. – CorĆ©e) Lāincident Le travail au centre de dĆ©sintoxication pour droguĆ©s Ć©tait devenu aliĆ©nant. Prise dans le tourbillon des choses Ć faire, je ressentais toujours plus un sens de vide en moi et Dieu toujours plus loin. Un soir où il pleuvait des cordes, ma voiture sāest dĆ©portĆ©e, a heurtĆ© un mur et jāai fini ma course sur la voie opposĆ©e. Lorsque je suis arrivĆ©e aux urgences, la vue dāun crucifix suspendu Ć un mur māa donnĆ© du courage. Tandis que les mĆ©decins sāoccupaient de moi, je ressentais une paix subtile, comme je ne sentais plus depuis longtemps. Fort heureusement, Ć part des blessures et des contusions pas trop importantes, il nā y avait rien de grave, jāai donc pu quitter lāhĆ“pital mais jāai dĆ» rester au lit quelques semaines. Autour de mon lit où jāĆ©tais immobile, il y eut des allĆ©es et venues de personnes, des coups de tĆ©lĆ©phones et des cadeaux. Touchantes les visites rĆ©pĆ©tĆ©es de mes toxicomanes : Ā« Tu lāas Ć©chappĆ© belle parce que tu fais beaucoup de bien Ā». Mes collĆØgues de travail Ć©galement me furent trĆØs proches : un lien solide sāĆ©tait construit avec eux dāune faƧon Ć©vidente. GrĆ¢ce Ć ce repos forcĆ©, je retrouvai aussi le goĆ»t de la priĆØre et je crus comprendre pourquoi Dieu ne māavait pas prise avec Lui cette fois-ci. (Lucia ā Italie) Vaisselle Ć laver AprĆØs une fĆŖte en paroisse, organisĆ©e pour donner un repas chaud aux SDF, je me suis retrouvĆ© au beau milieu dāun dĆ©sordre de dĆ©tritus, de casseroles et de vaisselle Ć laver. En cuisine, le curĆ© Ć©tait dĆ©jĆ en train de laver la vaisselle, heureux de la soirĆ©e. TouchĆ© par une de ses phrases : Ā« Tout est priĆØre Ā», je lui ai demandĆ© : Ā« Aussi faire la vaisselle ? Ā»Et lui : Ā« Le trĆ©sor le plus grand est dāarriver Ć comprendre que tout a une valeur immense car derriĆØre cette casserole, il y a un prochain qui a besoin de moi Ā». A partir de ce moment- lĆ , mon lourd travail de maƧon, les enfants Ć accompagner au jardin dāenfants, le lampadaire Ć rĆ©parer⦠tout est devenu une occasion pour moi, de sublimer lāaction et faire en sorte quāelle devienne sacrĆ©e. (G.F. – Italie)
Stefania Tanesini (extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année V, n.6, novembre-décembre 2019)
DƩc 15, 2019 | Non classifiƩ(e)
Le phĆ©nomĆØne des migrations forcĆ©es vers lāEurope reste un des sujets non rĆ©solus du dĆ©bat entre les pays de lāUE. Trop divisĆ©s par des intĆ©rĆŖts particuliers pour identifier une politique commune, inspirĆ©e par des principes de solidaritĆ© et de durabilitĆ©. Nous en avons parlĆ© avec Pasquale Ferrara, ambassadeur italien Ć Alger. Selon lāUNHCR*, du premier janvier au 21 octobre 2019, ont dĆ©barquĆ© par la mer sur les cĆ“tes europĆ©ennes dāItalie, de Malte, de Chypre, dāEspagne et de GrĆØce, 75.522 migrants. A ceux-ci, sāajoutent les 16.322 arrivĆ©s par voie terrestre en GrĆØce et en Espagne, pour un total de 91.844 personnes, dont 9.270 en Italie, 2.738 Ć Malte, 1.183 Ć Chypre, 25.191 en Espagne, 53.462 en GrĆØce, donnĆ©es qui suivent une tendance Ć la baisse, et classent la phase dāurgence mais ne suffisent pas Ć lāEurope pour engager un dialogue Ć©largi et constructif sur le thĆØme : la perspective de la crĆ©ation dāun systĆØme europĆ©en de gestion des flux est assez lointaine et en gĆ©nĆ©ral, la confrontation au niveau institutionnel ne tient pas compte de la perspective des pays africains. A Alger, nous avons rejoint lāAmbassadeur italien, Pasquale Ferrra : 2ĆØme Partie On dit depuis longtemps quāil serait nĆ©cessaire de structurer une collaboration avec les pays du Nord de lāAfrique, mais aussi avec ceux de transit. Bonnes intentions mais peu de faits concrets⦠Pour passer aux faits concrets, il faut prendre acte de la rĆ©alitĆ©, du fait que les pays africains, surtout ceux du Nord, que nous considĆ©rons comme des pays de transit, sont eux-mĆŖmes pays de destination de lāimmigration. LāĆgypte accueille plus de 200 mille rĆ©fugiĆ©s sur son propre territoire, alors que pour toute lāEurope, en 2018, sont arrivĆ©es Ć peine plus de 120 mille personnes. Les quelques centaines de migrants irrĆ©guliers qui arrivent de lāAlgĆ©rie sont tous algĆ©riens, et non des subsahariens qui transitent par lāAlgĆ©rie, car bien souvent, ces migrants restent ici. De plus, ces pays nāacceptent pas des programmes qui tendent Ć crĆ©er des Ā« hotspot Ā» (centres de rĆ©coltes) pour rĆ©fugiĆ©s subsahariens. Ici, le modĆØle de la Turquie ne fonctionne pas, Ć laquelle lāUnion EuropĆ©enne a donnĆ© 6 milliards dāeuros, pour gĆ©rer des camps où accueillir plus de 4 millions de rĆ©fugiĆ©s syriens et non seulement. Avec la Turquie, lāopĆ©ration fonctionna parce quāil y avait la guerre en Syrie et pour les intĆ©rĆŖts stratĆ©giques de la Turquie. En Afrique, les phĆ©nomĆØnes sont trĆØs diffĆ©rents, il faut trouver dāautres faƧons. Quelles pourraient ĆŖtre les formes de collaboration ? Des collaborations asymĆ©triques ne servent pas mais bien des partenariats entre Ć©gaux. Nous devons considĆ©rer que nous ne sommes pas nous europĆ©ens Ć ĆŖtre seuls Ć avoir le problĆØme migratoire, il est donc nĆ©cessaire de respecter ces pays avec leurs exigences internes, aussi en matiĆØre de migration. Cāest seulement ensuite que lāon peut rechercher ensemble Ć gĆ©rer le phĆ©nomĆØne. Il existe par exemple dĆ©jĆ des accords de coopĆ©ration entre lāItalie et lāAlgĆ©rie qui remontent Ć lāan 2000 et Ć lāan 2009 et qui fonctionnent bien. Que prĆ©voient-ils ? La gestion conjuguĆ©e du phĆ©nomĆØne migratoire en termes de lutte contre lāexploitation et contre la traite des ĆŖtres humains, contre la criminalitĆ© trans-nationale qui utilise le phĆ©nomĆØne pour se financer, avec le danger dāinfiltrations terroristes. Il y a aussi des dispositions pour le rapatriement convenu, ordonnĆ© et digne des migrants irrĆ©guliers. On dit que les pays occidentaux doivent soutenir les pays africains afin de crĆ©er des conditions de vie meilleure telles que cela pourrait dĆ©courager les dĆ©parts. Quand cette solution sera-t-elle mise en Åuvre ? Dans les conditions actuelles de lāĆ©conomie et de la culture politique internationale, je ne le vois guĆØre possible et tout compte fait, peu efficace. En premier lieu, nous parlons dĆ©jĆ dāun milliard dāAfricain : aucun Ā« plan Marshall Ā» europĆ©en ou mondial ne pourrait affronter de telles dimensions dĆ©mographiques. Par ailleurs, lāAfrique est trĆØs diversifiĆ©e, il y a des pays en conditions de dĆ©veloppement avancĆ©es : le Ghana a un taux dāinnovations technologiques supĆ©rieur Ć plusieurs pays dĆ©veloppĆ©s ; lāAngola est un pays trĆØs riche en ressources qui est en train dāessayer de rĆ©organiser sa structure Ć©conomique dāune maniĆØre plus participative. Nous avons des leaders, comme le nĆ©o- prix Nobel de la paix, le Premier Ministre de lāĆthiopie, Abiy Ahmed Ali qui a 42 ans et regarde vers les nouvelles gĆ©nĆ©rations. Il a dĆ©jĆ fait planter 350 millions dāarbres dans un programme de reforestation mondiale appelĆ© Ā« Trillion Tree Campaign Ā». LāOuganda vit une phase de fort dĆ©veloppement. Le problĆØme plutĆ“t, ce sont les disparitĆ©s Ć©conomiques, dramatiques et injustes, et lĆ , lāOccident peut intervenir en aidant Ć amĆ©liorer la gouvernance de ces pays, pour quāelle soit plus inclusive et participative. Mais souvenons-nous que ce sont les mĆŖmes problĆØmes de polarisation socio-Ć©conomique que nous avons en Europe : malheureusement, ; nous ne pouvons pas donner beaucoup de leƧons dans ce domaine-lĆ . Dans les rĆ©flexions sur le phĆ©nomĆØne migratoire, au niveau institutionnel en premier lieu, il y a la dimension Ć©conomique, alors que la dimension humaine est nĆ©gligĆ©e. Que signifie mettre lāhomme au centre du problĆØme migratoire ? DerriĆØre chaque migrant, il y a une histoire, une famille, un parcours accidentĆ©, la fatigue de se procurer lāargent et peut-ĆŖtre des dettes avec des organisations criminelles. Certainement, nous ne pouvons accepter lāimmigration irrĆ©guliĆØre car tout doit se faire dans le respect des lois, mais donner de la valeur Ć la dimension humaine signifie tenir compte de ce passĆ© et ne pas voir dans ces personnes des numĆ©ros qui arrivent Ć bord dāembarcations ou par voie terrestre. Jāai profondĆ©ment Ć©tĆ© touchĆ© par lāhistoire de ce garƧon de 14 ans, originaire du Mali, avec un bulletin cousu Ć lāintĆ©rieur de sa veste, avec dāexcellents points. Cāest une histoire qui nous laisse sans voix. Et derriĆØre, il y a une tragĆ©die familiale, humaine, un tissu social lacĆ©rĆ©. Je conseille le beau livre de Cristina Cattaneo, Ā« Naufrages sans visages. Donner un nom aux victimes de la MĆ©diterranĆ©e Ā». Nāoublions pas non plus cependant les histoires de notre Marine militaire ā en particulier celle du commandant Catia Pellegrino ā qui a sauvĆ© des milliers de naufragĆ©s. Personnes, visages, Ć©vĆ©nements rĆ©els. *https://data2.unhcr.org/en/situations/mediterranean (Lisez la 1ĆØre partie de lāinterview)
DāaprĆØs Claudia Di Lorenzi
DƩc 13, 2019 | Non classifiƩ(e)
Inauguration de l’exposition “Chiara Lubich Ville Monde” Ć Tonadico di Primiero « On ne peut pas comprendre Chiara sans la situer dans le contexte où elle a vĆ©cu.Ā Ā» C’est par ces mots que JesĆŗs MorĆ”n, coprĆ©sident du Mouvement des Focolari, a conclu, le dimanche 8 dĆ©cembre, les interventions de Ā la cĆ©rĆ©monie d’inauguration de l’exposition dĆ©diĆ©e Ć Chiara Lubich, au Palais Scopoli, Ā Ć Tonadico di Primiero, juste un jour aprĆØs celle de Trente. « Pendant la guerre Chiara s’est beaucoup donnĆ©e Ć Trente, sa ville natale, mais c’est Ć Primiero, en 1949, que Dieu lui a donnĆ© la clĆ© pour comprendre ce qu’elle Ć©tait appelĆ©e Ć rĆ©aliser. Chiara a trouvĆ© la lumiĆØre ici, dans les montagnes, mais il faut aller Ć Trente et dans chaque ville pour comprendre les consĆ©quences de son charisme.Ā Ā» Cāest ce lien profond qui unit les deux expositionsĀ : celle de Tonadico n’est pas une annexe de celle de Trente, mais l’histoire d’une dĆ©cennie de lumiĆØre.
La vallĆ©e du Primiero a exprimĆ© sa reconnaissanceĀ de diverses maniĆØres et Ć travers diffĆ©rentes voixĀ : celle de la conseillĆØre pour la culture, Francesca Franceschi, (« Primiero reprĆ©sente l’origine, la retraite où Chiara a trouvĆ© des rĆ©ponses Ć ses questionsĀ Ā»), celle du maire adjoint Paolo Secco (« Notre tĆ¢che n’est pas seulement de garder vivant son souvenir, mais d’ĆŖtre une communautĆ© qui rĆ©pond aux inspirations idĆ©ales qui ontĀ animĆ© ChiaraĀ Ā»), celle du prĆ©sident de la CommunautĆ© du Primiero, Roberto Pradel, (« Chiara sāest consacrĆ©e au dĆ©veloppement de relations humaines : que la semence quāelle a jetĆ©e porte du fruitĀ Ā»). Giuseppe Ferrandi, directeur de la Fondation MusĆ©e HistoriqueĀ du Trentin, a illustrĆ© le sens profond des deux expositions : “Pour la premiĆØre fois notre Fondation a rĆ©alisĆ© une exposition dĆ©diĆ©e Ć une personne : nous l’avons fait parce que Chiara est une figure avec qui la rĆ©gion de Trente, mais pas seulement, doit composer. Le Trentin, qui lā vue naĆ®tre, doit dĆ©couvrir chez Chiara la dimension d’un fort attachement Ā aux traditions vivantes, fruit de relations, mais sans s’arrĆŖter Ć elles, pour s’ouvrir au monde afin de ne pas ĆŖtre stĆ©rile. Qui mieux que Chiara Lubich peut nous garantir cette capacitĆ© de relations dont le monde a besoin aujourd’hui ?
Alba Sgariglia, co-responsable du Centre Chiara Lubich, a exprimĆ© la gratitude de tout le Mouvement envers la Fondation : « Nous avons travaillĆ© en tandem pour cette Ć©tape historique. D’ici, depuis ces montagnes, Chiara s’est projetĆ©e vers toute l’humanitĆ© : c’est la mission qu’elle a comprise ici.Ā Ā» Annamaria Rossi et Giuliano Ruzzier, Ā les commissaires de l’exposition avec Maurizio Gentilini, en ont soulignĆ© les caractĆ©ristiques : de grandes images, des citations et de brĆØves lĆ©gendes dĆ©filent sur le Palazzo Scopoli, juste devant la baĆÆta[1] où Chiara et quelques-unes de ses premiĆØres compagnes ont sĆ©jounĆ© au cours de l’Ć©tĆ© 1949. Au rez-de-chaussĆ©e du palais, où sont conservĆ©s les restes des fresques de la chapelle de San Vittore, il y a quelques Ć©crits et des souvenirs essentiels de cet Ć©tĆ©, ainsi que des vidĆ©os sur les premiĆØres Mariapolis , qui, au fil des Ć©tĆ©s, jusqu’en 1959, se sont enrichies de personnes de diffĆ©rentes professions, cultures et origines. Sans oublier les “citĆ©s-pilotes” du Mouvement dans le monde, les Mariapolis permanentes, où aujourd’hui, tout comme alors dans le Primiero, onĀ tĆ©moigne et on expĆ©rimente que lāunitĆ© est possible.
Paolo Crepaz
[1] grange ou grenier (dāun chalet de montagne)
DƩc 10, 2019 | Non classifiƩ(e)
Le mercredi 20 novembre, les responsables de Schönstatt de différents pays européens ont visité le Centre International des Focolari à Rocca di Papa (Rome, Italie).
Le mercredi 20 novembre, les responsables du Mouvement Schƶnstatt d’Autriche, de RĆ©publique TchĆØque, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, d’Italie, d’Espagne et de Suisse ont visitĆ© le Centre international des Focolari Ć Rocca di Papa. Le groupe Ć©tait accompagnĆ© par le PĆØre Heinrich Walter, ancien prĆ©sident du PrĆ©sidium GĆ©nĆ©ral de Schƶnstatt. Ā« Rencontrer Chiara Ā» en visitant sa maison et en priant devant sa tombe Ć©tait l’un des objectifs de cette visite. Un deuxiĆØme objectif des responsables de Schƶnstatt Ć©tait d’entrer en dialogue avec les Focolari au sujet des changements sociaux et politiques en Europe, le rĆ“le des Mouvements avec leurs charismes et le sens de la communion entre eux – surtout Ensemble pour l’Europe – dans le contexte des transformations ecclĆ©siales, politiques et culturelles. La dĆ©lĆ©gation a Ć©tĆ© accueillie au Centre des Focolari par le coprĆ©sident, JesĆŗs MorĆ”n, et par divers conseillers. Pour mettre les charismes au service du continent et du dialogue, est apparue clairement la nĆ©cessitĆ© de rĆ©aliser des projets culturels qui soient le fruit de la spĆ©cificitĆ© de chacun, mais aussi de la communion entre tous. La rencontre et le dialogue vĆ©cus ont Ć©tĆ© qualifiĆ©s de cordiaux, prĆ©cieux et fructueux par les reprĆ©sentants des deux mouvements. Ce n’Ć©tait Ć©videmment qu’une Ć©tape dans le long chemin de communion et de collaboration entre Schƶnstatt et les Focolari, qui a commencĆ© en 1998, Ć la veille de la PentecĆ“te, sur la place Saint-Pierre Ć Rome. En outre, depuis 20 ans, c’est-Ć -dire depuis le dĆ©but, Schƶnstatt fait Ć©galement partie du rĆ©seau des mouvements et communautĆ©s qui composent l’initiative Ensemble pour l’Europe et le PĆØre Heinrich Walter est membre Ć part entiĆØre de son comitĆ© directeur. Ces derniĆØres annĆ©es, des relations fraternelles se sont dĆ©veloppĆ©es entre les Focolari et Schƶnstatt, mais pas seulement, toutes orientĆ©es vers l’unitĆ© entre les chrĆ©tiens, entre les diffĆ©rentes Ćglises et confessions ; une unitĆ© qui prĆ©suppose comme principe de base une rĆ©conciliation profonde et vĆ©ritable, considĆ©rĆ©e comme un accĆØs direct Ć l’unitĆ©, tout en maintenant la diversitĆ© nĆ©cessaire, source dāenrichissement et de complĆ©mentatritĆ© rĆ©ciproques. Le mouvement Schƶnstatt, dotĆ© dāun charisme pĆ©dagogique, a Ć©tĆ© fondĆ© par le P. Josef Kentenich en 1914 Ć Schƶnstatt, prĆØs de Coblence, en Allemagne. Il est particuliĆØrement prĆ©sent en Europe, en AmĆ©rique et en Afrique et regroupe une vingtaine d’instituts sĆ©culiers, dāassociations et de mouvements autonomes.
Severin Schmid
DƩc 9, 2019 | Non classifiƩ(e)
Veiller: cāest une invitation Ć garder les yeux ouverts, Ć reconnaĆ®tre les signes de la prĆ©sence de Dieu dans lāHistoire, dans le quotidien et Ć aider les autres qui vivent dans les Ć©preuves, Ć trouver la voie de la vie. Un autre fils Est-ce que jāĆ©tais prĆŖte Ć avoir dāautres enfants alors que jāen avais dĆ©jĆ trois ? A cette question dāune amie, jāai rĆ©pondu en racontant combien chaque enfant est un don unique et lāexpĆ©rience de la maternitĆ© incomparable Ć aucune autre, parce que la joie qui accompagne une nouvelle naissance est un bien pour toute la famille, sans parler de lāaspect financier qui semble mystĆ©rieusement souligner que chaque fils est voulu par le Ciel. AprĆØs ma rĆ©ponse, mon amie māa confiĆ© ĆŖtre enceinte pour la seconde fois. Avec son mari, ils avaient pensĆ© Ć lāavortement, car une nouvelle crĆ©ature aurait compromis la situation financiĆØre de la famille. En partant, elle me disait : Ā« Je me sens prĆŖte Ć une nouvelle maternitĆ© Ā». (P.A. – Italie) Faire confiance Nous avions un cousin qui Ā« faisait main basse sur des objets Ā» : lorsquāil venait chez nous, de petits objets disparaissaient pour rĆ©apparaĆ®tre chez notre oncle et notre tante. DĆ©licatement, Maman signala la chose Ć cet oncle et Ć cette tante, mais ceux-ci rĆ©agirent comme sāils Ć©taient offensĆ©s et rompirent tout contact avec nous. Comme chrĆ©tiens, nous avons essayĆ© de reconstruire le rapport et lāoccasion se prĆ©senta lorsque le cousin, dĆ©sormais adolescent, fut exclu de son Ć©cole car on avait dĆ©couvert quāil volait ses camarades de classe. A ce moment-lĆ , mon pĆØre fit la suggestion du nom dāun spĆ©cialiste Ć mon oncle et ma tante, spĆ©cialiste qui allait pouvoir les aider. Tout en Ć©tant honteux et en souffrance, lāoncle et la tante admirent que leur fils Ć©tait cleptomane. Ma mĆØre leur proposa de passer des vacances ensemble, et Ć nous, elle nous recommanda dāĆŖtre gĆ©nĆ©reux avec le cousin, en lui faisant confiance un maximum. Ce furent des journĆ©es belles et sereines. Lui aussi Ć©tait heureux. Lāaccompagnement psychothĆ©rapeutique, aidĆ© par des mĆ©dicaments , fut utile pour toute la famille. Ma tante se confia un jour Ć nous : Ā« Nous Ć©tions si orgueilleux de notre famille que nous nous sentions supĆ©rieurs. Nous Ć©tions malades dāorgueil Ā». (J.G. – Espagne) Justice et comprĆ©hension En tant que magistrat dans une localitĆ© Ć haute densitĆ© mafieuse, jāinterrogeais depuis des heures un dĆ©tenu qui en avait fait voir de toutes les couleurs. Lāheure du dĆ®ner Ć©tant dĆ©passĆ©e, on me demanda si je dĆ©sirais manger. Jāacceptai Ć condition quāon apporte aussi quelque chose pour le dĆ©tenu. Ce petit geste reprĆ©senta pour lui un petit Ā« choc Ā». Il nāy croyait presque pas. Une peur qui me tomba dessus de me retrouver tout-Ć -coup face au dĆ©tenu en ce moment de pause, me suggĆ©rait de māĆ©loigner de lui. Mais puis une autre pensĆ©e : Ā« Non, si je suis ici pour aimer ce prochain, je nāai rien Ć craindre Ā». Lāinterrogatoire se poursuivit avec la mĆŖme attitude vis-Ć -vis de lui : jāessayais de lui faire comprendre la gravitĆ© de ce quāil avait fait, mais sans le juger, en lui parlant sereinement. Peu de temps aprĆØs, une lettre de sa part me parvint. Une demande de rĆ©duction de peine ? Non, seulement une longue libĆ©ration sur papier avec le rĆ©cit des propres misĆØres et la demande de comprĆ©hension. Ćtrange quāil lāĆ©crive Ć moi qui avais Ć©mis un jugement de condamnation en ce qui le concernait. Il avait Ć©videmment cueilli quelque chose dāautre. (Elena ā Italie)
Stefania Tanesini (extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année V, n.6, novembre-décembre 2019)
DƩc 8, 2019 | Non classifiƩ(e)
Ouverture Ć Trente des cĆ©lĆ©brations du 100ĆØme anniversaire de la naissance de la fondatrice des Focolari. La Province autonome de Trente a dĆ©cernĆ© Ć Maria Voce le Ā« Sceau de Saint Venceslas Ā». Ā« Chiara Lubich, ville monde Ā» est le titre de l’exposition qui a Ć©tĆ© inaugurĆ©e aujourd’hui, ce 7 dĆ©cembre, aux Ā« Galeries Ā» de Trente. Cet Ć©vĆ©nement a ouvert le Centenaire de la naissance de la fondatrice du mouvement des Focolari. L’exposition, placĆ©e sous le haut patronage du PrĆ©sident de la RĆ©publique italienne, est promue par la Fondation du MusĆ©e historique du Trentin en collaboration avec le Centre Chiara Lubich. Le directeur de la Fondation du MusĆ©e historique, Giuseppe Ferrandi, a introduit et coordonnĆ© les interventions de la journĆ©e d’ouverture qui ont esquissĆ© le portrait de Chiara Lubich, cette personnalitĆ© de grande envergure, profondĆ©ment enracinĆ©e dans la terre du Trentin, dans son histoire, sa culture et ses traditions, mais qui, par son charisme, a su parler un langage universel ; elle a traversĆ© les frontiĆØres gĆ©ographiques et culturelles pour apporter un message de paix et de fraternitĆ©. L’exposition propose un parcours interpellant et interactif qui accompagne le visiteur dans la dĆ©couverte de Chiara Lubich, avec l’invitation Ć s’engager aujourd’hui pour continuer Ć rendre concrĆØtes les valeurs qui ont marquĆ© sa vie. La province autonome de Trente a voulu remettre Ć Maria Voce, la PrĆ©sidente des Focolari, le Ā« Sceau de saint Venceslas Ā» dont la motivation est : Ā« pour avoir su interprĆ©ter les valeurs d’unitĆ© et de paix par un engagement inlassable Ā». Maria Voce rĆ©pond : Ā« Je suis vraiment reconnaissante et Ć©mue par cette reconnaissance car elle souligne les valeurs de la personnalitĆ© de Chiara Lubich et des Focolari, je la reƧois pour l’ensemble du Mouvement Ā». Ā« Deux mots me viennent Ć l’esprit quand je pense Ć Chiara Lubich : charisme et prophĆ©tie Ā», a dit Giorgio Postal, le PrĆ©sident de la Fondation du MusĆ©e historique du Trentin, lors de l’inauguration de l’exposition. Ā« S’interroger sur Chiara Lubich et la situer dans l’histoire devient une maniĆØre de faire face aux dĆ©fis auxquels nous sommes confrontĆ©s, en tant que sociĆ©tĆ© et individus Ā». Ā« Nous sommes fiers de participer Ć ce parcours, a dĆ©clarĆ© le PrĆ©sident de la Province autonome de Trente, Maurizio Fugatti ; ce parcours nous permet de connaĆ®tre et d’approfondir le grand message de Chiara Lubich, une figure exceptionnelle, une femme du Trentin, qui a rĆ©ussi Ć porter son extraordinaire message de paix et d’unitĆ© dans le monde entier Ā». Monseigneur Lauro Tisi, archevĆŖque de Trente, a invitĆ© en cette annĆ©e chacun, et en particulier le mouvement des Focolari, Ć Ā« faire connaĆ®tre le Dieu de Chiara pour renverser le rĆ©cit de Dieu, ce Dieu de la protection irrĆ©vocable de l’autre Ā». Ā« De cette vision de Dieu amour, conclut-il, naĆ®t une vision positive de la crĆ©ation, de la nature, de l’homme et du corps Ā». Une invitation qui a Ć©tĆ© immĆ©diatement accueillie par le coprĆ©sident du mouvement des Focolari, JesĆŗs MorĆ”n, qui a rappelĆ© la devise du centenaire Ā« CĆ©lĆ©brer pour rencontrer Ā» Chiara Lubich, une femme qui Ā« a incarnĆ© l’unitĆ© Ć 360° et qui nous a donnĆ© la carte de navigation pour le troisiĆØme millĆ©naire Ā». Ā« Ce centenaire sera une occasion extraordinaire pour dĆ©couvrir la grandeur de Chiara Ā», a dit le maire de Trente, Alessandro Andreatta. Ā« Celle de la rencontre, du dialogue, de l’unitĆ©. Femme de foi, de service, d’espĆ©rance, celle qui est au cÅur de l’Ćglise et de l’humanitĆ© Ā». Et Lorenzo Dellai, ancien maire de Trente, qui en 1995 a remis Ć Chiara Lubich le sceau de la ville, a rappelĆ© comment elle a exhortĆ© les Trentins Ć ĆŖtre Ć la hauteur de l’Ć¢me de cette ville. Ā« Je pense qu’aujourd’hui il y a un besoin toujours plus grand de ce charisme, de cette prophĆ©tie Ā». Le sĆ©nateur Stanislao Di Piazza, sous-secrĆ©taire d’Ćtat au ministĆØre du Travail et des Politiques sociales, a apportĆ© le salut du Gouvernement italien : Ā« Chiara Ć©tait une personne qui aimait particuliĆØrement l’Italie Ā». Il a rappelĆ© quāelle avait rencontrĆ© des hommes politiques de tous les partis pour mettre en avant la valeur de la fraternitĆ©, afin que nous puissions Ā« crĆ©er un nouveau modĆØle politique Ā». Les reprĆ©sentants des expositions qui s’ouvriront dans le monde au cours de l’annĆ©e, Ć Mexico, Sydney, Mumbai, Sao Paulo, JĆ©rusalem, Alger et Nairobi, ont Ć©galement saluĆ© les personnes prĆ©sentes. Un projet qui a obtenu le patronage du Conseil de l’Europe. Les expositions reproduiront celle du Trentin, mais chacune aura sa propre particularitĆ© : de celle de Sao Paulo, où sera central le projet pour une Ćconomie de communion lancĆ© au BrĆ©sil par Chiara Lubich, Ć celle de Sidney, terre multiculturelle ; Ć celle de JĆ©rusalem, ville qui a peut-ĆŖtre plus que toute autre besoin de paix et de fraternitĆ©, Ć celle de l’Inde reprĆ©sentĆ©e par le message de la consule italienne Ć Mumbai, Stefania Constanza. Etaient Ć©galement prĆ©sents Ć l’inauguration: Veronica Cimino, vice-maire rĆ©gente de Rocca di Papa (Rome) et Francesca Franceschi, conseillĆØre de la municipalitĆ© de Primiero San Martino di Castrozza, Alba Sgariglia et Joao Manoel Motta, co-responsables du Centre Chiara Lubich et les commissaires de l’exposition, Giuliano Ruzzier, Anna Maria Rossi et Maurizio Gentilini, ce dernier auteur de la rĆ©cente biographie de la fondatrice des Focolari. De nombreux membres de la famille de Chiara Lubich Ć©taient Ć©galement prĆ©sents Ć l’inauguration.
Anna Lisa Innocenti
_________ L’exposition des Ā« Galeries Ā» sera ouverte jusqu’au 7 dĆ©cembre 2020 (du mardi au dimanche de 9h00 Ć 18h00) ; elle est traduite dans les principales langues europĆ©ennes. L’entrĆ©e est gratuite. Outre les trois sections de l’exposition installĆ©es aux Ā« Galeries Ā» de Trente, une section distincte a Ć©tĆ© inaugurĆ©e le 8 dĆ©cembre 2019 Ć 17h00 dans les salles du Palazzo Scopoli, Ć Tonadico, dans la commune de Primiero San Martino di Castrozza (Tn). Cette section est consacrĆ©e en particulier aux annĆ©es 1949-1959 : de la profonde expĆ©rience spirituelle vĆ©cue par Chiara Lubich Ć Primiero en Ć©tĆ© 1949 Ć la mariapolis d’Ć©tĆ© qui s’y est dĆ©roulĆ©e jusqu’en 1959.
DƩc 7, 2019 | Non classifiƩ(e)
Ā« Donne-toi toute Ć moi Ā» – 7 dĆ©cembre 1943 Aujourd’hui sāouvre le centenaire de la naissance de Chiara Lubich, qui sera cĆ©lĆ©brĆ© partout où se trouvent des personnes qui ont fait leur son “IdĆ©al” – comme elle avait l’habitude de dire – d’unitĆ© et de fraternitĆ© universelle. “CĆ©lĆ©brer pour rencontrer”, cāest sous cet intitulĆ© que des Ć©vĆ©nements trĆØs divers verront le jour tout au long de lāannĆ©e 2020. “CĆ©lĆ©brer” parce qu’on fera mĆ©moire dāelle, mais ce sera pour donner Ć de nombreuses personnes l’occasion de connaĆ®tre le message qui Ć©tait le sien. Aujourd’hui dans les ”Gallerie” (Tunnels) de Trente, sa ville natale, aura lieu lāinauguration de l’exposition “Chiara Lubich Ville-Monde”, une crĆ©ation remarquable rĆ©alisĆ©e par la Fondation MusĆ©e historique du Trentin et le Centre Chiara Lubich (Rocca di Papa). Pourquoi le 7 dĆ©cembre 2019 et non le 22 janvier 2020, jour de lāanniversaire de Chiara, ou le 14 mars, jour de sa naissance au Ciel (dies natalis) ? Tout simplement parce que le 7 dĆ©cembre 1943, Silvia Lubich est devenue Chiara, si lāon peut dire ainsi. En effet, quelques jours plus tĆ“t, sa mĆØre avait demandĆ© Ć ses deux sÅurs d’aller chercher du lait dans une ferme voisine : comme elles hĆ©sitaient Ć quitter la maison Ć cause du froid, Silvia y alla Ć leur place. Pendant qu’elle accomplissait cet acte d’amour, elle perƧut clairement un appel intĆ©rieur : Ā« Donne-toi toute Ć moi. Ā» De retour chez elle, Silvia avait envoyĆ© une lettre enflammĆ©e au prĆŖtre qui l’accompagnait et celui-ci, aprĆØs un entretien approfondi, l’avait autorisĆ©e Ć se donner Ć Dieu pour toujours. Ainsi, le 7 dĆ©cembre 1943, avant lāaube, lors d’une messe matinale cĆ©lĆ©brĆ©e pour l’occasion, Silvia avait, dans le plus grand secret – comme elle-mĆŖme le dira -, “Ć©pousĆ© Dieu”. Trente ans plus tard, elle Ć©crit Ć ce sujet : Ā« Imaginez une jeune fille amoureuse ; amoureuse de cet amour qui est le premier, le plus pur, qui n’est pas encore dĆ©clarĆ©, mais qui commence Ć enflammer son Ć¢me. Avec une seule diffĆ©rence : la jeune fille qui est ainsi Ć©prise sur cette terre a dans les yeux le visage de son bien-aimĆ© ; mais elle, elle ne le voit pas, elle ne lāentend pas, ne le touche pas, ne sent pas son parfum avec les sens de ce corps, mais avec ceux de l’Ć¢me, par lesquels l’Amour est entrĆ© et lāa envahie tout entiĆØre. D’où une joie caractĆ©ristique, difficile Ć Ć©prouver Ć nouveau dans la vie, joie secrĆØte, sereine, exultante. Ā» Silvia Lubich, selon l’Ć©tat civil, avait Ć©tĆ© trĆØs frappĆ©e par la rĆ©ponse donnĆ©e par Claire d’Assise Ć saint FranƧois qui lui avait demandĆ© ce qu’elle voulait : Ā« Dieu ! Ā» Cette jeune fille d’Assise de dix-huit ans, belle et pleine d’espĆ©rances, avait su mettre tous les dĆ©sirs de son cÅur en ce seul Ćtre digne de tout lāamour : Ā« Dieu. Ā» Avec cet exemple devant les yeux, Silvia avait transformĆ© son nom en Chiara (Claire), parce qu’elle aussi Ć©prouvait au-dedans d’elle les mĆŖmes sentiments. Changer de nom, c’est comme acquĆ©rir une nouvelle identitĆ©. Ce changement, dĆ©sirĆ© d’abord en son cÅur, se concrĆ©tisait le 7 dĆ©cembre 1943. Ce matin-lĆ , Silvia Ć©pousa Dieu et devint Chiara. Plus tard, le 7 dĆ©cembre a Ć©tĆ© choisi comme date symbolique de la naissance du Mouvement des Focolari. GrĆ¢ce Ć cet acte de donation totale, en fait, sa premiĆØre pierre avait Ć©tĆ© posĆ©e. Des annĆ©es plus tard, l’Ćglise catholique donnera Ć cet Ć©difice le nom d’ Ā«Oeuvre de Marie Ā». C’est avec ce nom : Ā« Dieu Ā», que commenƧa la divine aventure de Chiara et avec elle aussi celle du Mouvement des Focolari. Ā« Dieu Ā» rĆ©sume tout ce que signifie le 7 dĆ©cembre pour Chiara Lubich. Il n’y a donc assurĆ©ment pas de meilleure date pour inaugurer l’annĆ©e du centenaire de sa naissance.
Michel Vandeleene
DƩc 4, 2019 | Non classifiƩ(e)
De lāintervention dāAndrea Riccardi, fondateur de Saint Ćgide et ami personnel de Chiara, Ć la confĆ©rence de presse du 18 novembre dernier. A quelques jours de lāouverture officielle du centenaire de Chiara Lubich, le 7 dĆ©cembre prochain, nous proposons une grande partie de lāintervention dāAndrea Riccardi, fondateur de la CommunautĆ© de Saint Ćgide, Ć la confĆ©rence de presse du 18 novembre dernier. Ami personnel de Chiara, collaborateur dans la construction du cheminement dāunitĆ© des mouvements dans lāĆglise, il offre une rĆ©flexion sur lāhumanitĆ© et lāhistoricitĆ© de sa figure, encore beaucoup Ć dĆ©couvrir. Il arrive que le temps rĆ©duise les grandes figures Ć des Ā« images pieuses Ā», les rende poussiĆ©reuses ou les fasse tomber dans lāoubli. Chiara avait un cÅur plein de SaintetĆ©, mais elle nāĆ©tait pas une image pieuse, elle Ć©tait une femme vraie, une femme Ā« volcanique Ā», une femme de la rĆ©gion de Trente qui sāĆ©tait ouverte au monde. Elle est partie de Trente pour aller dans le monde entier ; ce fut cela lāhistoire de Chiara : de Trente, Ć Rome, au monde. Et cāest vrai ce qui a Ć©tĆ© dit : si tu vas dans de nombreuses parties du monde, inconnues, mĆŖme en Afrique, tu trouves non seulement des filles et des fils de Chiara, mais tu sens le passage de Chiara et de sa pensĆ©e. Cent ans sont passĆ©s depuis sa naissance. Cent annĆ©es, cāest beaucoup. Chiara est nĆ©e en 1920, la mĆŖme annĆ©e que Jean Paul II, qui toujours lorsquāil la voyait lāappelait : Ā« ma contemporaine Ā». Tous deux ont Ć©tĆ© touchĆ©s par le drame de la Seconde Guerre Mondiale . A Trente, Chiara lāa trĆØs fort ressenti et a portĆ© son Charisme Ć maturation ā si je peux māexprimer ainsi ā au cÅur de la seconde guerre mondiale, dans un monde profondĆ©ment divisĆ© et dĆ©chirĆ© par la douleur de la guerre. Chiara, selon moi, est une figure importante aussi au-dehors de lāĆglise car elle nāa pas Ć©tĆ© seulement une figure interne Ć lāĆglise, mĆŖme si elle Ć©tait profondĆ©ment ancrĆ©e dans lāĆglise, en unitĆ© avec celle-ci, mais toujours tendue vers le monde. Elle nāa pas Ć©tĆ© une chrĆ©tienne Ā« de sacristie Ā», mais elle a aimĆ© et regardĆ© le monde. Chiara a Ć©tĆ© un personnage historique. Dans une histoire du christianisme du 20ĆØme siĆØcle, faite en grande partie par les hommes qui ont laissĆ© aux femmes un coin ou lāautre de mystique ou de lāune ou lāautre expĆ©rience de charitĆ©, Chiara a Ć©tĆ© une femme qui a fait lāhistoire au monde entier : mystique, charitĆ©, mais aussi politique, changement de vie, passion. Cāest ainsi que je lāai connue. Elle avait une grande capacitĆ© de rapport personnel, dāamitiĆ© : elle avait le charisme de lāamitiĆ©, personne nāĆ©tait le mĆŖme que lāautre. CāĆ©tait une femme qui rencontrait des milliers de personnes, et pourtant, pour elle, personne nāĆ©tait Ć©gal Ć un autre. Elle avait ensuite une grande capacitĆ© : celle de communiquer une passion. Elle a Ć©tĆ© une femme passionnĆ©e, passionnĆ©e par lāunitĆ© du monde. LāUnitĆ© est ce qui aide Ć comprendre son existence et sa recherche de la paix, qui est aussi ÅcumĆ©nisme. Elle vĆ©cut une profonde sensibilitĆ© ÅcumĆ©nique ā plus que beaucoup dāexperts en ÅcumĆ©nisme – et je voudrais rappeler Ć ce propos ā son rapport avec le Patriarche AthĆ©nagoras, dont jāai parlĆ© aussi dans un de mes livres. Il y a aussi une lettre que jāai publiĆ©e, dans laquelle on affirme ceci : Ā« on dit de la demoiselle Chiara Lubich, par le fait quāelle est femme et quāelle nāest pas thĆ©ologienne, elle se passionne dĆØs lors facilement… Ā», mais aujourdāhui je voudrais dire que, justement parce quāelle nāĆ©tait pas thĆ©ologienne et ayant Ć©tĆ© une femme, Chiara avait compris plus que les techniciens de lāÅcumĆ©nisme. UnitĆ©, cāest aussi dialogue afin de rejoindre la paix. Chiara Ć©crit Ā« Les enfants de Dieu sont les enfants de lāamour, ils combattent avec une arme qui est la vie elle-mĆŖme de lāhomme Ā». Cāest-Ć -dire, la vie en tant que don, et, Ć travers le don de la vie, on lutte pour changer le monde et pour changer les autres et rĆ©aliser cet idĆ©al. Chiara a Ć©tĆ© consumĆ©e par la passion pour lāidĆ©al. Et cela me semble, personnellement, un point fondamental sur lequel il faut revenir et rĆ©flĆ©chir. Maria Voce a parlĆ© du fait que nous sommes dans une Ć©poque de division. Jāajouterais que nous sommes aussi dans une Ć©poque de petites passions. Chiara peut aussi ĆŖtre impopulaire aujourdāhui, justement parce que nous pensons en termes de divisions et vivons de petites passions. Mais je crois que cette annĆ©e que vous dĆ©diez, que nous dĆ©dions, Ć rappeler et Ć faire revivre et rencontrer Chiara Lubich est aussi une annĆ©e qui remet en question les modestes passions et la rĆ©signation Ć un monde divisĆ©. Chiara Ć©crit : Ā« EspĆ©rons que le Seigneur compose un ordre nouveau dans le monde. Lui est le seul capable de faire de lāhumanitĆ©, une famille, de cultiver ces distinctions entre les peuples pour que, dans la splendeur de chacun au service de lāautre, reluise lāunique lumiĆØre de vie qui, embellissant la patrie terrestre, fait de celle-ci une antichambre de la patrie Ć©ternelle Ā». Je pense que cĆ©lĆ©brer ce centenaire est un service Ć lāhumanitĆ© et aussi Ć la pensĆ©e un peu aride de notre temps. Son contemporain Wojtyla Ć©crivait : Ā« le monde souffre, surtout pour le manque de vision Ā». Je crois que notre monde peut refleurir grĆ¢ce Ć une vision qui est celle de Chiara Lubich. Une seule mise en garde : lorsque nous utilisons la parole cĆ©lĆ©bration, nous devons faire attention. Maria parle Ć juste titre de rencontre. Cāest une rencontre engageante et cette rencontre, chĆØre Maria, doit aussi ĆŖtre histoire. Nous devons avoir le courage de rƩƩcrire lāhistoire de Chiara Lubich Ć son Ć©poque, afin de mieux comprendre comment son action a changĆ© lāhistoire. Je pense par exemple Ć lāaventure dāenvoyer des focolarini dans lāEst europĆ©en et combien cela a ainsi contribuĆ© aussi Ć la chute du mur. Chiara nāa pas choisi de se rĆ©fugier en Occident, en acceptant le mur. Et donc, je suis certain que cette annĆ©e, qui sāouvre aujourdāhui, fera grandir la figure de Chiara dans une nouvelle rencontre avec notre temps et ne la fera pas rapetisser.
DƩc 4, 2019 | Non classifiƩ(e)
Rencontre entre la PrĆ©sidence de l’Action Catholique italienne et le Conseil GĆ©nĆ©ral du Mouvement des Focolari. DĆ©cision dāune action commune dāaide aux victimes du tremblement de terre en Albanie. Le 29 novembre 2019 aprĆØs-midi, une cinquantaine de personnes, parmi les membres de la PrĆ©sidence nationale de l’Action catholique, du Conseil GĆ©nĆ©ral du Mouvement et les responsables des Focolari pour l’Italie, se sont rĆ©unis au Centre international des Focolari Ć Rocca di Papa. Lāentente est palpable dĆØs le dĆ©but et, au fil du dĆ©roulement de la rencontre, elle manifeste toute la richesse de la communion : Ā« La saison est propice, l’Esprit souffle dans cette direction Ā», dit Matteo Truffelli, prĆ©sident de l’Action catholique italienne (ACI). Ā« RĆ©unis avec dāautres rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales, nous expĆ©rimentons un surplus d’ecclĆ©sialitĆ© Ā», dit JesĆŗs MorĆ”n, co-prĆ©sident du Mouvement des Focolari. Suite Ć la priĆØre de Mgr Gualtiero Sigismondi, assistant ecclĆ©siastique de l’ACI, Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, explique la vocation spĆ©cifique du Mouvement Ć l’unitĆ©. Matteo Truffelli a Ć son tour prĆ©sente le point fort de son association : l’esprit missionnaire auquel le Pape FranƧois a invitĆ© l’Action catholique. Le dĆ©fi de l’universalitĆ© est celui que nous voulons relever avec enthousiasme. Les deux organisations Ć©changent leurs expĆ©riences dans diffĆ©rents milieux. Les Focolari retracent l’inspiration de Chiara dans les domaines interreligieux, culturels et ÅcumĆ©niques. Une initiative rassemble aujourd’hui des mouvements de diverses Ćglises chrĆ©tiennes (Ć©vangĆ©liques, orthodoxes et anglicans), Ć donner des rĆ©ponses concrĆØtes Ć l’Europe dans le parcours Ā« Ensemble pour l’Europe Ā». Le dialogue interreligieux trouve une clĆ© dans la fraternitĆ© humaine. Les relations avec les fondateurs de mouvements d’autres religions sont Ć©galement fructueuses. A l’ĆØre du pluralisme, le difficile dĆ©fi est de gĆ©rer la diversitĆ© culturelle, le rejet de la diversitĆ©, le risque du fondamentalisme ou de l’assimilation. Il existe un large Ć©ventail d’initiatives dans les domaines politique, Ć©conomique, du dĆ©sarmement, environnemental, scolaire, mais nous voulons rendre aussi l’Ćglise plus belle. Les enfants et les jeunes sont parmi les protagonistes des plus importantes questions contemporaines. En nous interrogeant sur comment concrĆ©tiser sa propre expĆ©rience de foi dans le monde du travail, l’Action Catholique a lancĆ© le projet Fuori Sede pour les jeunes, les Ć©tudiants ou les travailleurs, qui doivent poursuivre ailleurs leur obligation. Avec le Pellegrinaggio Mariano nous pensons aussi aux adultes qui ont une affinitĆ© avec la religiositĆ© populaire. Nous collaborons aussi avec le projet Policoro de la ConfĆ©rence Ć©piscopale italienne. A la fin de cet aprĆØs-midi de communion, Matteo Truffelli propose une action commune pour soutenir la population touchĆ©e ces derniers jours par un tremblement de terre sĆ©vĆØre en Albanie. JesĆŗs MorĆ”n se fait le porte-parole de l’Ć©cho immĆ©diatement positif. Les experts des deux organisations Ć©laborent un plan d’action pour mettre en Åuvre cette collaboration.
Lina Ciampi
DƩc 1, 2019 | Non classifiƩ(e)
Quelle vision a-t-on, au Nord de lāAfrique, du phĆ©nomĆØne migratoire vers lāEurope ? Dans quelle mesure est-il possible de mettre lāhomme au centre, en passant ainsi dāune vision purement Ć©conomique Ć celle humaine de la migration ? Interview faite Ć Pasquale Ferrara, ambassadeur italien Ć Alger. Selon lāUNHCR*, du premier janvier au 21 octobre 2019, ont dĆ©barquĆ© par la mer sur les cĆ“tes europĆ©ennes dāItalie, de Malte, de Chypre, dāEspagne et de GrĆØce, 75.522 migrants. A ceux-ci sāajoutent les 16.322 arrivĆ©s par voie terrestre en GrĆØce, et en Espagne, pour un total de 91.844 personnes, dont 9.270 en Italie, 2.738 Ć Malte, 1.183Ć Chypre, 25.191 en Espagne, 53.462 en GrĆØce. DonnĆ©es qui suivent une tendance Ć la baisse et classent la phase dāurgence, mais ne suffisent pas Ć lāEurope pour engager un dialogue Ć©largi et constructif sur le thĆØme : la perspective de la crĆ©ation dāun systĆØme europĆ©en de gestion des flux est assez lointaine, et en gĆ©nĆ©ral, la confrontation au niveau institutionnel ne tient pas compte de la perspective des pays africains. A Alger, nous avons rejoint lāAmbassadeur italien, Pasquale Ferrara : Ambassadeur, quelle vision a-t-on, au Nord de lāAfrique, du phĆ©nomĆØne des migrations vers lāEurope ? Vu de lāAfrique, il sāagit dāun phĆ©nomĆØne historique et structurel, surtout infra-africain, car lāĆ©crasante majoritĆ© des mouvements de migrations et de rĆ©fugiĆ©s advient entre pays africains : plus de 20 millions de personnes vivent dans un pays diffĆ©rent de celui dāorigine. Une autre chose, les migrations vers lāEurope qui craignent un flux incontrĆ“lable. Ici, le cadre dans lequel lire le phĆ©nomĆØne est seulement celui du diffĆ©rentiel de dĆ©veloppement. En Europe, on fait souvent la distinction entre rĆ©fugiĆ©s politiques et migrants Ć©conomiques. Mais souvent, les migrants Ć©conomiques africains sont le rĆ©sultat dāune trĆØs mauvaise gestion politique des Ć©tats, car il y a un problĆØme de gouvernance, dāappropriation des ressources de la part des oligarchies, dāinclusion sociale. Et donc, dāune certaine maniĆØre, ceux-ci sont aussi qualifiables de rĆ©fugiĆ©s politiques. Au-delĆ des migrations irrĆ©guliĆØres, en ce qui concernent lāAfrique du Nord, il faudrait rĆ©tablir dans la rĆ©gion mĆ©diterranĆ©enne, cette mobilitĆ© circulaire des populations quāon a toujours observĆ©e au cours de lāhistoire. Cela signifie par exemple, la possibilitĆ© de venir en Europe pour une pĆ©riode dāĆ©tude ou de travail, pour ensuite retourner dans le pays dāorigine. Actuellement, ces dĆ©placements sont soumis Ć lāoctroi du visa, quāil est cependant trĆØs difficile Ć obtenir Ć cause des nombreux et nĆ©cessaires contrĆ“les. Pour de nombreuses personnes, cela reprĆ©sente un drame, dāoù la tentation, pour celui qui reƧoit le visa, mĆŖme sāil sāagit de personnes ayant de bonnes intentions, cāest souvent celle de ne plus retourner dans le pays dāorigine. Le visa doit ĆŖtre maintenu, mais, dans lāoptique de favoriser la mobilitĆ© circulaire, il est nĆ©cessaire de penser Ć un systĆØme plus structurĆ©. Il y a ensuite un autre facteur qui donne une impulsion Ć la migration, et cāest la diffĆ©rence en ce qui concerne la qualitĆ© des services quāune sociĆ©tĆ© offre : les services de santĆ© et ceux de la sĆ©curitĆ© sociale en gĆ©nĆ©ral, dont le manque de disponibilitĆ© et de qualitĆ© influence aussi celle-ci, avec dāautres facteurs comme la violence endĆ©mique, sur le sentiment dāinsĆ©curitĆ©, ou les services dāĆ©ducation et donc mĆŖme celui qui ne vit pas une situation de misĆØre absolue tente dāaccoster en Europe pour donner une meilleure Ć©ducation aux enfants. Nous devrions donc plus investir dans la formation des classes dirigeantes des praticiens, des Ć©ducateurs. A Alger, mĆŖme si cāest pour un nombre limitĆ©, nous essayons de le faire, en augmentant les bourses dāĆ©tude pour les jeunes algĆ©riens qui vont en Italie pour Ć©tudier la musique, lāart, la restauration, comme investissement pour leur futur professionnel. Y a-t-il une responsabilitĆ© de lāOccident dans lāappauvrissement des pays africains ? Ā« Je serais trĆØs prudent. Cāest une explication qui donne bonne conscience Ć certaines oligarchies afro-africaines pour dĆ©charger les propres responsabilitĆ©s aussi au niveau de la gouvernance qui est douteuse dans sa lĆ©gitimation et dans ses rĆ©sultats. La pĆ©riode coloniale a beaucoup marquĆ© lāAfrique et les responsabilitĆ©s passĆ©es de lāOccident sont prouvĆ©es, mais depuis la dĆ©colonisation, 50 annĆ©es au moins sont passĆ©es et il est difficile dāimputer Ć lāOccident les problĆ©matiques des sociĆ©tĆ©s africaines dāaujourdāhui. La qualitĆ© de la gouvernance a un poids trĆØs important. Il y a plutĆ“t aujourdāhui, en Afrique, une prĆ©sence forte de la Chine avec des programmes liĆ©s aux ressources naturelles et minĆ©rales dans presque tous les pays. La Chine considĆØre lāAfrique comme un grand marchĆ©, mais lāĆ©change est asymĆ©trique Ć la faveur de PĆ©kin. Toutefois, pour compenser ce dĆ©sĆ©quilibre, la Chine rĆ©alise Ć ses frais, des travaux dāinfrastructure, des stades, des théâtres, des centres culturels pour des milliards de dollars. Dans la gestion du phĆ©nomĆØne, lāEurope fait des pas incertains. Il manque des politiques communautaires et il semble que le principe de responsabilitĆ© partagĆ©e ne rĆ©chauffe pas les cÅurs en Europe⦠Le choix de la solidaritĆ© ne peut pas dĆ©pendre de la bonne volontĆ© des diffĆ©rents gouvernements et des diffĆ©rentes variations des orientations de ceux-ci. La question migratoire doit devenir une compĆ©tence exclusive de lāUnion europĆ©enne en tant que telle, comme cāest le cas pour les politiques commerciales pour lesquelles les Ć©tats de lāUE ont donnĆ© Ć Bruxelles, la responsabilitĆ© exclusive de nĆ©gocier des accords avec des pays extra-europĆ©ens. Aujourdāhui au contraire, dāun cĆ“tĆ©, pour une question de souverainetĆ© nationale, les Ć©tats veulent garder le contrĆ“le sur les migrations et sur les frontiĆØres et cāest comprĆ©hensible. Dāun autre cĆ“tĆ©, ils accusent lāEurope dāinertie, Ć laquelle ils ne donnent cependant pas les compĆ©tences nĆ©cessaires pour Åuvrer efficacement. Mais passer Ć cette dimension dĆ©cisive me semble improbable maintenant, en considĆ©rant la rĆ©sistance que ce sujet rencontre vis-Ć -vis des politiques internes. * https://data2.unhcr.org/en/situations/mediterranean Fin 1ĆØre PARTIE
DāaprĆØs Claudia Di Lorenzi
Nov 29, 2019 | Non classifiƩ(e)
La communautĆ© locale des Focolari et la Coordination Urgences du Mouvement, travaillent avec la Caritas et d’autres familles religieuses, pour aider les personnes touchĆ©es par le sĆ©isme. Dans la nuit du 25 au 26 novembre derniers, un violent tremblement de terre a frappĆ© la cĆ“te nord de l’Albanie, dans la zone de la ville de Durres. Ć ce jour, il y a au moins 47 morts, 600 blessĆ©s et des milliers de personnes dĆ©placĆ©es et il semble quāil y ait encore de nombreuses personnes sous les dĆ©combres. Le sĆ©isme a causĆ© d’Ć©normes dĆ©gĆ¢ts – des bĆ¢timents effondrĆ©s et des centaines de personnes sans abri – il a Ć©tĆ© ressenti Ć©galement dans d’autres rĆ©gions d’Albanie et de la cĆ“te adriatique. La communautĆ© locale des Focolari est engagĆ©e – avec la Caritas Albanie, les Caritas diocĆ©saines, les paroisses et d’autres familles religieuses – Ć cartographier le territoire afin de recenser les maisons, les Ć©coles, les Ć©glises et les bĆ¢timents endommagĆ©s et Ć planifier des interventions coordonnĆ©es. De Tirana, ils nous ont communiqué : « Nous sommes ensemble avec la Caritas et les autres rĆ©alitĆ©s et, comme toujours, nous agissons ensembleĀ Ā». Nous portons une attention particuliĆØre aux villages et aux zones Ć©loignĆ©es des grands centres urbains – inconnus des mĆ©dias – qui ont pourtant subi des dĆ©gĆ¢ts importants. « CrĆ©er des ponts, favoriser les circuits de communication, mettre en rĆ©seau les besoins et les ressources – soulignent-ils ā est une prioritĆ© commune.Ā Ā» Le Mouvement des Focolari apporte un soutien concret en accueillant les familles et les personnes qui ne peuvent retourner dans leurs maisons endommagĆ©es, en leur offrant un hĆ©bergement dans les maisons d’autres familles, situĆ©es dans des zones non touchĆ©es par le sĆ©isme. On offre Ć©galement la possibilitĆ© de faire une estimation technique des dommages subis. La prĆ©sence des Focolari est Ć©galement tangible dans l’assistance psychologique apportĆ©e aux victimes du tremblement de terre, qui souffrent Ć©galement de l’Ć©tat d’alerte permanent dĆ» Ć la persistance des secousses. Les centres des Focolari de MacĆ©doine ont manifestĆ© leur solidaritĆ© et les jeunes du Mouvement sāactivent Ć©galement pour apporter de lāaide. Il est clair qu’un effort de coordination unanime est la prioritĆ© de ces premiers jours d’urgence, tandis que dans les mois Ć venir, il sera nĆ©cessaire de construire un plan de reconstruction. Le Pape FranƧois a Ć©galement voulu exprimer sa proximitĆ© spirituelle et son soutien paternel aux personnes et aux territoires touchĆ©s : « Je suis proche des victimes, je prie pour les morts, les blessĆ©s, les familles – a-t-il dit Ć l’audience gĆ©nĆ©rale du mercredi 27 novembre – que le Seigneur bĆ©nisse ce peuple que j’aime tant.Ā Ā» Ā ________________________________________ Les comptes courants suivants ont Ć©tĆ© activĆ©s pour ceux qui souhaiteraient apporter leur collaboration : Azione per un Mondo Unito ONLUSĀ (Action pour un Monde Uni ASBL) (AMU) IBAN: IT58 S050 1803 2000 0001 1204 344 Codice SWIFT/BIC: CCRTIT2T Ć la Banca Popolare Etica Azione per Famiglie Nuove ONLUS (Action pour Familles Nouvelles ASBL) (AFN) IBAN: IT11G0306909606100000001060 Codice SWIFT/BIC: BCITITMM Ć la Banca Intesa San Paolo MOTIF : Emergenza terremoto in Albania (Urgence tremblement de terre en Albanie) ——————————————— Les contributions versĆ©es sur ces deux comptes courants seront gĆ©rĆ©es conjointement par l’AMU et AFN. Pour de tels dons, des avantages fiscaux sont prĆ©vus dans de nombreux pays de lāUnion europĆ©enne et dans dāautres pays du monde, selon les diffĆ©rentes rĆ©glementations locales. Les contribuables italiens pourront obtenir des dĆ©ductions sur leurs revenus, conformĆ©ment Ć la rĆ©glementation applicable aux associations sans but lucratif, Ć concurrence de 10% de leurs revenus et dans la limite de 70.000,00 ⬠par an, Ć l’exclusion des dons en espĆØces.
Nov 28, 2019 | Non classifiƩ(e)
“CĆ©lĆ©brer pour se rencontrer Ā» : l’ouverture du centenaire la naissance de Chiara Lubich a Ć©tĆ© annoncĆ©e Ć la presse. Elle aura lieu le 7 dĆ©cembre prochain Ć Trente, avec l’inauguration de l’exposition internationale “Chiara Lubich ville-monde”.

Ā© CSC Audiovisivi
Ā« Chiara est vivante. Elle est vivante Ć travers l’esprit qu’elle nous a donnĆ©, l’Oeuvre qu’elle a fondĆ©e et le nombre considĆ©rable de ses disciples, dĆ©sormais prĆ©sents dans le monde entier. Ā» C’est avec ces mots que la prĆ©sidente des Focolari, Maria Voce, a rĆ©sumĆ© l’esprit avec lequel, partout dans le monde, le mouvement se prĆ©pare Ć vivre l’annĆ©e 2020, celle du 100e anniversaire de la naissance de sa fondatrice. Chiara Lubich est nĆ©e le 22 janvier 1920 Ć Trente, la ville “pilote” qui accueillera de nombreux Ć©vĆ©nements du centenaire, dont celui qui l’ouvrira officiellement le 7 dĆ©cembre prochain avec une exposition internationale aux “Gallerie de Piedicastello” (les Tunnels de Piedicastello). Une date trĆØs symbolique, car c’est le 7 dĆ©cembre 1943, en pleine Seconde Guerre mondiale, que Chiara se consacre Ć Dieu, donnant naissance Ć “la divine aventure” de sa vie et de celle de millions de personnes dans le monde. Lors de la confĆ©rence de presse qui s’est tenue Ć Rome le 18 novembre au Bureau de la Presse ĆtrangĆØre, la PrĆ©sidente a expliquĆ© que le but de cet anniversaire – intitulĆ© “CĆ©lĆ©brer pour se rencontrer” – n’est pas de se souvenir de Chiara, mais de la “rencontrer” Ć travers ses Åuvres, les tĆ©moignages de ceux qui lāont connue , la vie des membres du Mouvement et son Ā« message de fraternitĆ©, d’unitĆ© et de communion. Ā» Un message qu’elle a “vĆ©cu dāabord elle-mĆŖme” en nouant des relations Ā« avec les personnes les plus diverses en termes de culture, de religion et d’ethnie Ā», parce qu’elle Ć©tait convaincue Ā« que Dieu est notre PĆØre Ć tous et que chacun est donc un frĆØre. Ā» Un message de fraternitĆ© universelle qui est aujourd’hui plus que jamais d’actualitĆ© Ā« en raison des courants sĆ©paratistes, des divisions, des murs qui s’Ć©lĆØvent, des barriĆØres quāon essaie de construire et que, convaincus qu’elles peuvent ĆŖtre renversĆ©es, nous essayons de faire tomber. Ā» A quelques jours du 30ĆØme anniversaire de la chute du mur de Berlin, Andrea Riccardi, fondateur de la CommunautĆ© de Sant’Egidio, liĆ© Ć Chiara par une profonde amitiĆ© spirituelle, rappelle que Ā«LāodyssĆ©e des focolarini envoyĆ©s en Europe de l’Est a contribuĆ© Ć la chute du mur.Ā» Pour Riccardi, Chiara est une “figure historique” au profil inĆ©dit : Ā« Dans une histoire du christianisme du XXe siĆØcle composĆ©e en grande partie d’hommes Ā» et Ā« qui a laissĆ© aux femmes quelques espaces rĆ©servĆ©s Ć la mystique ou Ć la charitĆ©, Chiara a Ć©tĆ© une femme qui a marquĆ© l’histoire Ć tous points de vue : non seulement dans le domaine de la mystique et de la charitĆ© mais aussi de la politique, des modes de vie, de la passion [ndt : des aspirations humaines]. Ā» Ā« L’unitĆ© est la clĆ© qui permet de comprendre son existence, sa recherche de la paix, de lāÅcumĆ©nisme Ā», a-t-il ajoutĆ©, en rappelant sa relation avec le Patriarche ÅcumĆ©nique AthĆ©nagoras. Selon lui, mĆŖme si elle n’Ć©tait pas thĆ©ologienne, Chiara, prĆ©cisĆ©ment en tant que femme, Ā« avait davantage cernĆ© cette question que les spĆ©cialistes de lāoecumĆ©nisme. Ā» Dans ce monde de divisions et de petites passions, qui Ā« souffre avant tout d’un manque de vision Ā», dit-il en citant Saint Jean Paul II, Ā« Chiara peut ĆŖtre trĆØs impopulaire Ā», mais sa conception de la vie peut Ć juste titre faire “refleurir” l’humanitĆ©. La valeur prophĆ©tique de son message a Ć©tĆ© soulignĆ©e par Maurizio Gentilini, historien et chercheur, auteur de la biographie “Chiara Lubich, la voie de l’unitĆ© entre histoire et prophĆ©tie”, qui sera publiĆ©e prochainement par CittĆ Nuova. En ce qui concerne les avancĆ©es du MagistĆØre de l’Ćglise, observe-t-il, Chiara est, avec 20 ans dāavance, en profonde harmonie avec les perspectives et les intuitions qui seront celles de l’esprit du Concile Vatican II. De plus, Ā« aprĆØs des siĆØcles d’hermĆ©neutique abstraite, Chiara semble donner Ć la TrinitĆ© une valeur empirique parce qu’elle affirme que nous sommes faits de relations Ā» et que Ā« Dieu, qui est PĆØre, Fils et Esprit Saint, qui nous a crƩƩs Ć son image, a imprimĆ© en nous ce dĆ©sir de communion Ā». A l’ĆØre de l’individualisme et du choc des civilisations, elle s’approprie ce dĆ©sir et Ā« le concrĆ©tise en prĆ“nant la nĆ©cessitĆ© du dialogue, qui devient le moyen privilĆ©giĆ© pour contribuer Ć lāavĆØnement de la fraternitĆ© au sein de la famille humaine Ā». Dans l’analyse de Gentilini, Chiara Lubich anticipe la nĆ©cessitĆ© d’une Ćglise en sortie, qui trouvera Ā« une forte impulsion dans l’Evangelii Gaudium Ā» du Pape FranƧois, et propose le Ā« critĆØre de lāamour et de la misĆ©ricorde Ā» comme guide pour l’application de toute loi, qui sera par la suite “au coeur de Amoris Laetitia”. 
Ā© CSC Audiovisivi
L’E xposition qui inaugurera Ć Trente le riche calendrier de manifestations qui auront lieu sur les cinq continents – promue par la Fondazione Museo Storico del Trentino (Fondation MusĆ©e Historique du Trentin) et le Centre Chiara Lubich ā est intitulĆ©e “Chiara Lubich, CittĆ Mondo”(Chiara Lubich ville-monde) et raconte l’histoire de la naissance et de la diffusion de son message de fraternitĆ© universelle, qui dĆ©passe les frontiĆØres de cette premiĆØre ville pour se rĆ©pandre dans le monde et atteindre les autres cultures, religions, sensibilitĆ©s, mais aussi celles dāaujourdāhui pour se projeter avec intensitĆ© dans le futur. Le choix du lieu est d’ailleurs significatif, explique Giuseppe Ferrandi, directeur de la Fondation : ce sont deux tunnels dĆ©saffectĆ©s, marquĆ©s par lāasphalte et le bĆ©ton armĆ©, construits au cÅur du quartier pour sĆ©parer la place et la cathĆ©drale. La rencontre de cette “pĆ©riphĆ©rie” avec Chiara Lubich et son message d’unitĆ© “est fantastique”. Les dĆ©tails de l’Exposition et des Ć©vĆ©nements Ć venir peuvent ĆŖtre consultĆ©s Ć l’adresse www.centrochiaralubich.org
Claudia Di Lorenzi
Nov 27, 2019 | Non classifiƩ(e)
La biographie s’intitule “Chiara Lubich. Le chemin de l’unitĆ© entre histoire et prophĆ©tie”. Elle est publiĆ©e par CittĆ Nuova et sera prĆ©sentĆ©e, – pour l’instant en italien – en avant-premiĆØre le 30 novembre 2019, Ć l’Auditorium de la Polyclinique Gemelli Ć Rome.
La biographie s’intitule Ā« Chiara Lubich. Le chemin de l’unitĆ© entre histoire et prophĆ©tie Ā». L’auteur est l’historien italien Maurizio Gentilini. C’est la derniĆØre biographie Ć©crite sur la fondatrice du Mouvement des Focolari Ć la veille du centenaire de sa naissance. Des traductions en anglais, espagnol et corĆ©en sont prĆ©vues. Pour ceux qui vivent Ć Rome ou dans les environs, il sera possible de rencontrer l’auteur le 30 novembre Ć l’auditorium de la Polyclinique Gemelli, Ć 16 h 30. C’est l’une des publications que les Ćditions CittĆ Nuova ont prĆ©parĆ©es pour ce centenaire qui dĆ©butera le 7 dĆ©cembre prochain ; une date symbolique car Chiara s’est consacrĆ©e Ć Dieu ce 7 dĆ©cembre 1943, commenƧant ainsi l’aventure des Focolari. Ce livre reprĆ©sente une tentative de lecture du parcours biographique de la fondatrice du Mouvement des Focolari, cent ans aprĆØs sa naissance et douze ans aprĆØs sa mort. Il est nĆ© dāune intention de vulgarisation mais il entend favoriser aussi l’approfondissement des aspects individuels et des grandes questions liĆ©es Ć la figure de Chiara et des Focolari (les laĆÆcs dans l’Ćglise, Vatican II, le monde, l’ÅcumĆ©nisme, la paix …). Il offrira une lecture de Chiara immergĆ©e dans le contexte historique qu’elle a traversĆ© au cours de sa longue et complexe existence, contribuant Ć enrichir une offre Ć©ditoriale dĆ©jĆ large, mais peut-ĆŖtre un peu Ā« dĆ©pourvue de contributions composĆ©es de ces caractĆ©ristiques Ā». L’auteur, qui aime se dĆ©finir un Ā« simple baptisĆ© Ā», essaie de lire les Ć©vĆ©nements qu’il tente de raconter par une rĆ©fĆ©rence constante aux sources, selon l’application de la mĆ©thode historico-critique et sa sensibilitĆ© de croyant, ainsi qu’avec la clĆ© hermĆ©neutique qui trouve sa synthĆØse dans le rapport entre spiritualitĆ© et action, entre histoire et prophĆ©tie.
Stefania Tanesini
Nov 25, 2019 | Non classifiƩ(e)
Un anniversaire important cĆ©lĆ©brĆ© lors dā une rencontre qui a eu lieu Ć la CitĆ© pilote ÅcumĆ©nique d’Ottmaring et qui sāest conclu par une cĆ©rĆ©monie Ć l’HĆ“tel de ville d’Ausburg (Allemagne). Un engagement renouvelĆ© Ć ĆŖtre des ambassadeurs de paix et des signes d’espĆ©rance dans les diffĆ©rentes Ćglises et dans la sociĆ©tĆ©.

Foto: Ā© Ursula Haaf
Plus de 300 membres du rĆ©seau “Ensemble pour l’Europe” (IpE) reprĆ©sentant 55 Mouvements et CommunautĆ©s de 25 pays se sont rĆ©unis du 7 au 9 novembre dans la citĆ© pilote internationale des Focolari d’Ottmaring et Ć Augsburg en Allemagne. A cette occasion on a aussi fĆŖtĆ© le 20ĆØme anniversaire dā “Ensemble pour l’Europe”. C’est le 31 octobre 1999, jour de la signature solennelle de la “DĆ©claration commune sur la doctrine de la justification” dans l’Ć©glise Sainte-Anne d’Augsbourg, qu’un groupe de responsables de diffĆ©rents mouvements chrĆ©tiens de diffĆ©rentes confessions s’est rĆ©uni Ć Otttmaring pour prendre conscience de leur responsabilitĆ© commune pour promouvoir et vivre ensemble un rĆ©el ÅcumĆ©nisme en Europe. AprĆØs la signature, par les responsables de la FĆ©dĆ©ration luthĆ©rienne mondiale et de l’Ćglise catholique, dāun document commun mettant fin aux condamnations doctrinales de ces derniers siĆØcles, les reprĆ©sentants des charismes des diffĆ©rentes confessions ont dĆ©cidĆ© de mieux se connaĆ®tre et de promouvoir lāunitĆ© dans la diversitĆ© au sein de leurs Ćglises, dans la sociĆ©tĆ© et en politique. Leur engagement a donnĆ© vie Ć “Ensemble pour l’Europe”. Aujourd’hui cette petite semence porte du fruit dans toute lāEurope : au fil des ans, plus de 300 communautĆ©s, mouvements et ministĆØres se sont associĆ©s Ć cette initiative. Ā« Jamais il nāy a eu autant de Pays reprĆ©sentĆ©s dans nos rĆ©unions annuelles que cette fois-ci, – a fait remarquer l’un des animateurs du groupe des amis du rĆ©seau “Ensemble pour l’Europe” – et 20 ans aprĆØs sa naissance, des liens nombreux et profonds se sont tissĆ©s, y compris entre personnes de nations diffĆ©rentes. Les reprĆ©sentants des Ćglises ainsi que les hommes politiques apprĆ©cient notre contribution. Ā» 
Foto: Ā© Ursula Haaf
Le grand intĆ©rĆŖt dont tĆ©moigne aujourdāhui la ville dāAugsbourg pour “Ensemble pour l’Europe” est significatif : les reprĆ©sentants de l’Europe prĆ©sents Ć la rĆ©union ont Ć©tĆ© invitĆ©s Ć une rĆ©ception dans la ” Salle d’Or ” de la Mairie et le maire, M. Stefan Kiefer, les a reƧus en soulignant, dans son discours, les nombreuses convergences et les objectifs communs existant entre le rĆ©seau et la ville. Ć l’occasion de son jubilĆ©, la ville a mis l’HĆ“tel de ville Ć la disposition de la rĆ©union, exprimant ainsi son estime et sa gratitude. En mĆŖme temps, la prĆ©sence des autoritĆ©s civiles et religieuses a montrĆ© que le rĆ©seau joue un rĆ“le de “pont” important au sein des Ćglises et de la sociĆ©tĆ©. Ā« Nous devons devenir des citoyens actifs, avoir le courage de dĆ©fendre les faibles, faire entendre notre voix pour la justice Ā», a Ć©tĆ© l’invitation du sĆ©nateur tchĆØque Pavel Fischer. La rencontre sāachĆØve par une priĆØre ÅcumĆ©nique Ć©mouvante dans l’Ć©glise luthĆ©rienne Sainte-Anne et par la procession aux flambeaux sur la place de l’Ć©glise : beaucoup se souviennent des mouvements pacifiques qui, trente ans auparavant jour pour jour, avaient conduit Ć la chute du mur de Berlin et Ć une nouvelle ĆØre de lāEurope unie. Gerhard ProĆ, modĆ©rateur de cette rencontre, a vu un “fil conducteur” entre ces Ć©vĆ©nements et une mission pour l’avenir : Ā« En ces temps de repli et de tendance Ć la dĆ©marcation, nous voulons ĆŖtre, grĆ¢ce Ć “Ensemble pour l’Europe”, un signe prophĆ©tique en vue dāune entente et dāune collaboration crĆ©dibles en Europe”.
Andrea Fleming
www.together4europe.org/fr/
Nov 24, 2019 | Non classifiƩ(e)
Ā« Dans un monde divisĆ©, unis dans le Christ Ā» est lāintitulĆ© de la rencontre annuelle qui a eu lieu du 21 au 25 octobre derniers, qui depuis trente-huit ans, rassemble des ĆvĆŖques de diffĆ©rentes Ćglises. Un rendez-vous ÅcumĆ©nique que plusieurs ont qualifiĆ© dāhistorique pour la terre dāIrlande. Ā« Cāest rĆ©ellement prophĆ©tique, le fait que Belfast ait accueilli cet Ć©vĆ©nement ÅcumĆ©nique international avec des rĆ©flexions de grande espĆ©rance, mĆŖme au beau milieu de nombreuses divisions. LāEsprit Saint souffle ! Ā». Cāest Darren OāReilly, le coresponsable de la communautĆ© Koinonia qui a son siĆØge Ć Belfast, lāauteur de ce tweet qui rĆ©sume bien le cÅur ā mais aussi lāaspect exceptionnel ā de ce qui sāest passĆ© du 21 au 25 octobre derniers en Irlande du Nord, Ć lāoccasion du trente-huitiĆØme rendez-vous des ĆvĆŖques de diffĆ©rentes Ćglises amis des Focolari. Un focus sur cette Ć©dition a Ć©tĆ© le partage de rĆ©flexions et de tĆ©moignages sur le dĆ©fi de lāunitĆ© dans le Christ, dans un monde divisĆ© comme celui dāaujourdāhui.
Ces rencontres, organisĆ©es par les Focolari, offrent aux ĆvĆŖques, un espace de dialogue et de partage autour de la spiritualitĆ© de lāunitĆ©. Pour cette Ć©dition, les 30 Ć©vĆŖques appartenant Ć 18 Ćglises, arrivĆ©s de 14 pays diffĆ©rents, se sont rencontrĆ©s dans les villes de Larne et de Belfast, en choisissant comme chaque annĆ©e, pour leur rencontre annuelle, un lieu symbolique. Cette annĆ©e, un lieu où les Ć©vĆŖques ont pu constater le Ā« peace process Ā», cāest-Ć -dire lāengagement pour une rĆ©conciliation dans une sociĆ©tĆ© divisĆ©e. Les participants ont pu connaĆ®tre lāhistoire et lāactuel cheminement ÅcumĆ©nique de lāIrlande, en restant trĆØs admiratifs des rapports qui y ont Ć©tĆ© construits et qui ont portĆ© de nombreux fruits. LāĆ©vĆŖque anglican Trevor Williams de lāĆglise dāIrlande, qui a offert une intervention apprĆ©ciĆ©e sur lāhistoire du christianisme en Irlande, commentait : Ā« Cela a Ć©tĆ© encourageant de sentir la prĆ©occupation des Ć©vĆŖques pour nos āaffaires inachevĆ©esā de construction de la paix et de constater leur joie dāassister Ć de nombreuses activitĆ©s entreprises par des chrĆ©tiens de diffĆ©rentes traditions pour assainir la fracture Ā». Ćgalement lāĆ©vĆŖque du lieu, NoĆ«l Treanor de Down et Connor, a donnĆ© une importante contribution pour dĆ©peindre le panorama ecclĆ©sial, social et politique. A Belfast, les Ć©vĆŖques ont visitĆ© des lieux significatifs pour la rĆ©conciliation et la paix comme le Centre mĆ©thodiste Ć Belfast Est où les a accueillis, le pasteur Brian Anderson qui est aussi le PrĆ©sident du Conseil des Ćglises dāIrlande, et ont participĆ© aux services liturgiques dans les Ćglises presbytĆ©riennes, anglicanes et catholiques. Et dans lāĆglise catholique de Saint Patrick, devant les fidĆØles, les Ć©vĆŖques ont donnĆ© un tĆ©moignage de comment vivre le Ā« Commandement nouveau Ā» de JĆ©sus, en renouvelant un Ā« pacte Ā», un engagement solennel Ć aimer lāĆglise dāautrui comme la sienne. Ce pacte est, chaque fois, un des moments les plus Ć©levĆ©s de ces rendez-vous.
Mais ce sera lāaprĆØs-midi ouvert du 23 octobre dans la session qui a eu lieu Ć Larne qui restera dans le cÅur de beaucoup : un moment dĆ©fini dāĀ« historique Ā». Un aprĆØs-midi que lāĆ©vĆŖque catholique de Limerick, Brendan Leahy, a dĆ©crit ainsi : Ā« Cela sāest passĆ© comme lāexpĆ©rience des disciples sur la route dāEmmaüs qui ont vu leurs cÅurs brĆ»ler alors que JĆ©sus entre eux, expliquait et parlait avec eux Ā». Y ont participĆ©, en plus dāune centaine de personnes de toute lāIrlande, de nombreuses Ćglises (ArmĆ©nienne apostolique, lāĆglise dāIrlande (anglicane), Orthodoxe (Le Patriarche dāAntioche), PresbytĆ©rienne, Catholique, MĆ©thodiste, Moravienne, LuthĆ©rienne et Syriaque-orthodoxe). Ćtaient prĆ©sents, le PrĆ©sident de lāĆglise MĆ©thodiste, en Irlande et le reprĆ©sentant du ModĆ©rateur de lāĆglise PresbytĆ©rienne en Irlande, les reprĆ©sentants du Conseil irlandais des Ćglises, du ComitĆ© des Ćglises en Irlande, du Conseil des Ćglises de Dublin, en plus de diffĆ©rents mouvements et groupes. Ce rendez-vous avec la participation dāĆ©vĆŖques de diffĆ©rentes Ćglises, a mis en lumiĆØre les fruits du Ā« dialogue de la vie Ā» que Chiara Lubich a toujours encouragĆ© Ć vivre : un dialogue fait par le peuple, qui inclut aussi ses pasteurs ; un peuple uni dans le Christ, grĆ¢ce Ć lāamour vĆ©cu par tous. Un exemple a Ć©tĆ© le tĆ©moignage de rĆ©elle amitiĆ© en Christ et de collaboration des deux ArchevĆŖques dāArmagh, Eamon Martin, catholique et Richard Clarke, anglican, tous deux primats de toute lāIrlande. Un Ā« dialogue de la vie Ā» qui, en Irlande, se concrĆ©tise aussi en engagement pour les dĆ©fis et les blessures sociales et civiles, comme lāadhĆ©sion Ć Ā« Embrace Northem Ireland Ā» qui sāoccupe de lāaccueil de rĆ©fugiĆ©s ; lāorganisation au Ā« Four Corners Festival Ā» (Ā« Le Festival des 4 angles Ā») qui soutient la rencontre et lāamitiĆ© au-delĆ des barriĆØres gĆ©ographiques et sectaires encore prĆ©sentes Ć Belfast ; la participation aux rencontres du Conseil des Ćglises de Dublin auxquelles collaborent 14 Ćglises. Le pasteur Ken Newell, ex-modĆ©rateur de lāĆglise presbytĆ©rienne en Irlande, a dĆ©crit lāĆ©vĆ©nement comme une Ā« Nouvelle PentecĆ“te dans laquelle les chrĆ©tiens de diffĆ©rentes Ćglises du monde entier Ć©taient rĆ©unis dans lāEsprit Saint, où on sentait lāunitĆ© de lāĆglise pour le bien-ĆŖtre du monde Ā».
Stefania Tanesini
Nov 21, 2019 | Non classifiƩ(e)
Ā« Pour aimer chrĆ©tiennement il faut āse faire unā avec chaque frĆØre [ā¦] : entrer aussi profondĆ©ment que possible dans son Ć¢me, comprendre ses soucis, ses exigences, partager ses souffrances, ses joies, se pencher vers lui, se faire lui, dāune certaine faƧon, se faire lāautre. VoilĆ le christianisme ! JĆ©sus sāest fait homme, il sāest fait lāun de nous pour nous faire Dieu. De cette maniĆØre, le prochain se sent compris, soulagĆ© . Ā» (Chiara Lubich) ĆlĆØve candidat au redoublement Une de mes collĆØgues me confie quāelle est en souci pour un Ć©lĆØve , avec qui jāai Ć©galement Ć faire dans d’autres disciplines, et qui devrait ĆŖtre proposĆ© pour le redoublement. Je lui demande s’il y a des matiĆØres où il rĆ©ussit bien : Ā« Nāa-til pas besoin dāĆŖtre aidĆ© et encouragĆ© ? Ā» Elle change de ton : Ā« En fait, dans certaines matiĆØres il est mĆŖme bon Ā». Nous rĆ©flĆ©chissons ensemble Ć ce qu’il faut faire et comment agir. Ensuite, nous invitons l’Ć©lĆØve Ć un entretien et nous lāamenons Ć regarder la situation en face. En quelques semaines, les choses changent d’une faƧon incroyable. Me trouvant un jour avec la mĆŖme collĆØgue, elle me confie : Ā« Cette histoire māa aussi aidĆ©e en famille. J’Ć©tais terriblement en colĆØre contre mon aĆ®nĆ© qui perdait son temps Ć jouer de la guitare et nĆ©gligeait tout le reste. AprĆØs notre entretien avec cet Ć©lĆØve, j’ai commencĆ© Ć l’encourager. Il m’a chantĆ© deux poĆØmes qu’il avait mis en musique : une surprise non seulement pour moi, mais aussi pour mon mari. Ses frĆØres, en revanche, Ć©taient complices et connaissaient son talent. On fait quelque chose pour quelqu’un et voilĆ que notre cÅur s’ouvre et lāon voit ce que lāon ne voyait pas Ā». (C.A. – Pologne) Ćpouse et belle-mĆØre Un ami m’a confiĆ© sa douleur de ne pas pouvoir mettre dāaccord sa femme et sa belle-mĆØre : leurs querelles et leur animositĆ© mettaient la famille de mauvaise humeur et les enfants en souffraient. Je l’ai Ć©coutĆ© longtemps. Je ne pouvais que lui dire de ne pas prendre parti, mais d’Ć©couter les deux. Par la suite, Ć la maison, j’ai pu ĆŖtre proche de cette famille en difficultĆ© en lui faisant parvenir quelques douceurs et autres marques dāattention. Au bout d’un moment, mon ami est venu me voir au travail. Tout sāĆ©tait rĆ©solu de faƧon inattendue. Ā« C’est ton Ć©coute qui m’a donnĆ© la force de faire la mĆŖme chose. Ā» (J.F. – CorĆ©e) Un cadeau en appelle un autre J’avais offert Ć un sans-abri une bouteille que je remplissais dāeau et que jāemportais toujours avec moi en voiture. Un jour, assoiffĆ©, je me suis arrĆŖtĆ© Ć une fontaine, mais il n’Ć©tait pas facile de boire : il aurait fallu une bouteille pour y arriver et je nāen avais plus. J’allais presque partir quand un vieil homme qui chargeait des bouteilles dans sa voiture m’a demandĆ© si j’avais soif. Ā« Oui, mais comme vous pouvez le voir, je n’ai pas les moyens dāaccĆ©der Ć l’eau. Cāest alors quāen me souhaitant bonne chance, il m’a donnĆ© une de ses bouteilles qui entrait juste dans ma voiture et qui dĆ©sormais me comble de joie, parce qu’elle me rappelle quāun cadeau en appelle un autre. (R.A. – Albanie) La force de l’amitiĆ© Quand je me suis retrouvĆ© un jour avec une amie de la paroisse, je me suis entendu dire que j’aurais dĆ» me consacrer davantage Ć ma famille. Quāen savait-elle, elle qui n’Ć©tait mĆŖme pas mariĆ©e ? En tout cas, sa remarque m’a troublĆ©e et ne m’a pas laissĆ© tranquille. J’ai analysĆ© la relation que j’avais avec mes quatre enfants. Tout semblait aller bien, mais…. avec M., quelque chose n’allait pas. Jāai trouvĆ© un prĆ©texte pour aller le voir pendant qu’il Ć©tait dans sa chambre en train dāĆ©couter de la musique et je lui ai demandĆ© son avis Ć propos dāune affaire. Au bout d’un moment, il s’est effondrĆ© et sāest mis Ć pleurer. C’Ć©tait Ć©trange pour moi qui le connaissais comme un garƧon fort et sĆ»r de lui. Mais au bout d’un certain temps, il est arrivĆ© au cÅur du problĆØme : il venait de vivre une grande dĆ©ception avec sa copine et il avait mĆŖme eu l’idĆ©e du suicide. Je suis restĆ©e pĆ©trifiĆ©e. Mon amie m’avait ouvert les yeux. J’ai aussi reportĆ© cette “attention” sur mes autres enfants. Je pensais ĆŖtre une mĆØre parfaite, j’avais pensĆ© Ć tout, mais il me manquait quelque chose : un amour actuel, prĆŖt Ć affronter les imprĆ©vus. (F.G. – Philippines)
Stefania Tanesini (extrait de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, année V, n.6, novembre-décembre 2019)
Nov 18, 2019 | Non classifiƩ(e)
La contribution du Mouvement des Focolari au dialogue entre les Ćglises chrĆ©tiennes.Discours de Maria Voce Ć l’Angelicum, Ć Rome, 25 ans aprĆØs l’encyclique Ut unum sint Ā« Tout commence par la dĆ©couverte que Dieu est Amour Ā». Maria Voce, PrĆ©sidente du Mouvement des Focolari, identifie ainsi le point de dĆ©part de lāitinĆ©raire qui a conduit Ć l’intuition progressive et Ć la dĆ©finition de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© qui anime le Mouvement fondĆ© par Chiara Lubich.
La PrĆ©sidente des Focolari intervenait Ć l’UniversitĆ© Saint Thomas d’Aquin Ć Rome, dans le cadre d’une sĆ©rie de confĆ©rences consacrĆ©es au 25ĆØme anniversaire de l’encyclique Ut unum sint (Que tous soient un). Elle souligna la contribution que le charisme donnĆ© par Dieu Ć Chiara Lubich, et la spiritualitĆ© de communion qui en a jailli, offre au chemin dāunitĆ© entre les Eglises chrĆ©tiennes. Les piliers de cette spiritualitĆ© identifient les Ć©tapes du chemin qui conduit Ć l’unitĆ© de la famille humaine. RĆ©aliser la priĆØre de JĆ©sus sur la Croix Ā« … Que tous soient un Ā», qui est devenu le but du Mouvement des Focolari. La dĆ©couverte de l’Amour de Dieu, qui est PĆØre, Ć©veille la conscience que nous sommes tous frĆØres. Par consĆ©quent, Chiara Lubich expliquait Ā« quāaimer Dieu en tant que fils signifiait aimer les frĆØres Ā». Maria Voce ajouta : Ā« Un autre pilier de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© qui en dĆ©coule est l’amour du prochain. Il se rĆ©alise concrĆØtement en suivant les chemins de l’Evangile. Chiara Lubich disait : Ā« Nous avons immĆ©diatement perƧu le charisme de l’unitĆ© comme [ā¦] la lumiĆØre pour mieux comprendre l’Ćvangile, la source de l’amour et de l’unitĆ© et la force pour le vivre avec dĆ©termination Ā». Maria Voce continue : Ā« BientĆ“t il devint clair que le commandement nouveau de JĆ©sus, Ā« Comme je vous ai aimĆ©s, aimez-vous les uns les autres Ā» (Jn 13, 34) indiquait la mesure de l’amour. Ce Ā« comme Ā» signifiait Ā« donner sa vie jusqu’Ć ĆŖtre prĆŖt Ć mourir pour l’autre Ā», comme le Christ l’a fait. Les premiers focolarini commencĆØrent ainsi Ć vivre dans l’amour rĆ©ciproque, souscrivant entre eux ce pacte d’unitĆ© qui constitua Ā« le dĆ©but dāun style de vie particulier que l’Esprit Saint proposait : un style communautaire Ā».
En mettant en pratique l’amour mutuel, Chiara et ses compagnes firent l’expĆ©rience de la prĆ©sence de JĆ©sus parmi elles. Maria Voce cita Chiara Lubich : Ā« Nous avons senti en nos Ć¢mes un saut qualitatif, une paix nouvelle [ā¦]. Nous avons compris ce qui se passait en lisant dans l’Ćvangile ces paroles Ā« LĆ où deux ou trois sont rĆ©unis se trouvent rĆ©unis en mon nom, je suis au milieu d’eux Ā» (Mt 18,20). La charitĆ© mutuelle nous avait unis [ā¦]. JĆ©sus prĆ©sent scellait l’unitĆ© entre nous Ā». Maria Voce explique que c’est de cette recherche de la prĆ©sence de JĆ©sus que naĆ®t le nom sous lequel le Mouvement des Focolari est connu : Ā« Åuvre de Marie Ā», comme expression de la tension Ć en faire un modĆØle. De mĆŖme que Marie a engendrĆ© le Christ, ainsi les focolarini vivent en essayant dāengendrer parmi eux et avec les autres la prĆ©sence de JĆ©sus. En vivant la spiritualitĆ© de l’unitĆ©, on s’est vite rendu compte qu’elle pouvait s’appliquer aux divers contextes. Ā« Au dĆ©but des annĆ©es 1960, Chiara Lubich entra en contact avec des frĆØres et sÅurs de l’Eglise luthĆ©rienne, puis avec des anglicans, des baptistes, des mĆ©thodistes, des orthodoxes et des membres des Eglises orthodoxes orientales, et elle a dĆ©couvert que cette prĆ©sence de JĆ©sus au milieu pouvait Ć©galement ĆŖtre Ć©tablie entre chrĆ©tiens de diffĆ©rentes Eglises Ā». C’est la dĆ©couverte qui initiera les chemins du dialogue, tant au niveau thĆ©ologique qu’au niveau de la “vie”, soutenus par l’expĆ©rience concrĆØte d’unitĆ© entre chrĆ©tiens de diffĆ©rentes Ćglises qui Ć©tait dĆ©jĆ une rĆ©alitĆ© au sein du Mouvement. Il n’est pas rare, cependant, d’Ć©prouver un manque d’unitĆ©. Une condition qui, pour les Focolari, est cependant une occasion de Ā« travailler Ā» Ć sa reconstruction. Et JĆ©sus abandonnĆ© sur la croix est le chemin pour rĆ©aliser lāunitĆ©. Maria Voce reprend les paroles de Chiara Lubich : Ā« Puisque JĆ©sus s’est couvert de tous nos maux, nous pouvons dĆ©couvrir son visage derriĆØre chaque douleur [ā¦], L’embrasser d’une certaine maniĆØre dans ces souffrances [ā¦] et lui exprimer notre Oui comme Il lāa fait [ā¦]. Il vivra alors en nous en tant que RessuscitĆ© Ā». Plus tard, Chiara dĆ©couvrira JĆ©sus abandonnĆ© dans les divisions entre les Eglises chrĆ©tiennes : travailler, ici aussi, pour guĆ©rir l’unitĆ© brisĆ©e est Ā« l’Åuvre principale du Mouvement des Focolari Ā». Dans cette perspective, Maria Voce souligne la contribution qu’une expĆ©rience d’unitĆ© entre thĆ©ologiens de diffĆ©rentes Ćglises Ā« pourrait apporter au dialogue ÅcumĆ©nique Ā» : Ā« Si les thĆ©ologiens se laissent guider par l’ĆŖtre un en Christ Ā», JĆ©sus Ā« facilitera la comprĆ©hension des diffĆ©rents points de vue thĆ©ologiques Ā» et Ā« la vĆ©ritĆ© sera redĆ©couverte ensemble Ā». Un dernier passage est consacrĆ© au charisme de l’unitĆ© comme chemin de saintetĆ©. Maria Voce rappelle que la phase diocĆ©saine du processus de canonisation de Chiara Lubich vient de prendre fin ; elle est actuellement Ć l’Ć©tude au Vatican.
Claudia Di Lorenzi
Nov 15, 2019 | Non classifiƩ(e)
Lāexhortation de FranƧois Ć lāinstitut universitaire : Ā« Je vous laisse trois mots, en vous invitant Ć continuer avec joie, vision et dĆ©cision votre cheminement: sagesse, pacte, sortie Ā». Ā« Je suis content du cheminement que vous avez fait en ces douze annĆ©es dāexistence. Allez de lā avant ! Le cheminement a Ć peine dĆ©buté» a commencĆ© le Pape FranƧois en saluant la communautĆ© acadĆ©mique de lāInstitut Universitaire Sophia, quāil a reƧue aujourdāhui en audience privĆ©e. Ā« Dans le parcours que vous avez devant vous, les points de rĆ©fĆ©rences ne vous manquent pas : en particulier, lāinspiration du charisme de lāunitĆ© dāoù votre UniversitĆ© est nĆ©e, et Ć©galement, les lignes que jāai tracĆ©es dans la Constitution apostolique Veritatis gaudium, dans laquelle votre projet acadĆ©mique et formatif veut se reflĆ©ter. Mais aussi, votre participation Ć la prĆ©paration et aux dĆ©veloppements du Pacte Ćducatif Global va dans cette direction Ā».

Ā© Servizio Fotografico Vaticano
A lāaudience, qui a eu lieu le 14 novembre dernier dans la salle du Consistoire, ont participĆ© le Cardinal Giuseppe Betori, ArchevĆŖque MĆ©tropolite de Florence et Grand Chancelier de lāInstitut, la doctoresse Emmaus Maria Voce, Vice Grande ChanceliĆØre de lāInstitut et PrĆ©sidente du Mouvement des Focolari, lā entiĆØre communautĆ© acadĆ©mique de lāInstitut Universitaire Sophia, une reprĆ©sentation du groupe de travail dā Ā« anthropologie trinitaire Ā» du CELAM et les professeurs du futur siĆØge local de Ā« Sophia Ā» en AmĆ©rique Latine et dans les CaraĆÆbes. Ā« Je vous laisse trois mots, en vous invitant Ć continuer avec joie, vision, et dĆ©cision votre cheminement : sagesse, pacte, sortie Ā» leur a dit le Pape FranƧois. La Sagesse qui, a expliquĆ© le Saint PĆØre, illumine Ā« tous les hommes Ā», avec lesquels Ā« nous sommes appelĆ©s Ć cheminer ensemble Ā». Le Pacte, parce quā Ā« il est la clĆ©, Ć la fois de la crĆ©ation et de lāhistoire Ā», Ā« le Pacte entre Dieu et les hommes, le pacte entre les gĆ©nĆ©rations, le pacte entre les peuples et les cultures, le pacte, – dans lāĆ©cole ā entre les professeurs et les apprenants et aussi les parents, le pacte entre lāhomme, les animaux, les plantes et jusquāaux rĆ©alitĆ©s mĆŖme inanimĆ©es qui font que notre maison commune est belle et bigarrĆ©e Ā». Le Pape FranƧois a invitĆ© la communautĆ© acadĆ©mique de Sophia Ć vivre ce pacte afin dā Ā« ouvrir les routes du futur Ć une civilisation nouvelle qui embrasse dans la fraternitĆ© universelle, lāhumanitĆ© et le cosmos Ā». 
Ā© Servizio Fotografico Vaticano
Et Ć la fin, Ā« sortie Ā» : Ā« Nous devons apprendre avec le cÅur, avec lāesprit, avec les mains, Ć Ā« sortir du campement Ā» – comme le dit la Lettre aux HĆ©breux (13,13) ā afin de rencontrer, justement, lĆ , dehors, le visage de Dieu dans le visage de chaque frĆØre et de chaque sÅur Ā». Au terme de lāaudience, Piero Coda, Recteur de lāInstitut, a commentĆ© : Ā« Nous sommes reconnaissants vis-Ć -vis du Pape FranƧois qui a apprĆ©ciĆ© la participation dāĆ©tudiants issus des cinq continents et aussi de diffĆ©rentes traditions religieuses, et notre engagement Ć ne pas regarder du balcon mais Ć Ā« mettre les mains Ć la pĆ¢te Ā» afin de cheminer en tant que protagonistes sur les voies nouvelles de la fraternitĆ© Ā». Lāaudience avec le pape FranƧois arrive aprĆØs seulement quelques jours aprĆØs la cĆ©rĆ©monie dāinauguration de lāannĆ©e acadĆ©mique 2019/2020 (lundi 11 novembre 2019), avec la remise du doctorat h.c. en Culture de lāUnitĆ© au philosophe et thĆ©ologien, le Professeur Juan Carlos Scannone S.J., reprĆ©sentant de la Ā« thĆ©ologie du peuple Ā» et professeur du jeune sĆ©minariste Jorge Mario Bergoglio.
Tamara Pastorelli
Nov 13, 2019 | Non classifiƩ(e)
« DĆ©fier le futur. Des femmes et des hommes en dialogueĀ Ā» Ć©tait le titre du rendez-vous qui a eu lieu du 18 au 20 octobre 2019 Ć Castel Gandolfo, organisĆ© par le Centre pour le dialogue des personnes de convictions non religieuses des Focolari. Donner la parole Ć des exigences, des aspirations et des idĆ©aux de perspectives culturelles diffĆ©rentes par le biais dāun dialogue de fond entre des personnes nāayant pas une rĆ©fĆ©rence religieuse prĆ©cise et des chrĆ©tiens catholiquesĀ ; Ć©galement prĆ©sentes, deux jeunes filles musulmanes. Ce fut cela le leitmotiv du congrĆØs « DĆ©fier le futur. Femmes et hommes en dialogueĀ Ā», qui a eu lieu Ć Castel Gandolfo (Rome, Italie) du 18 au 20 octobre derniers et organisĆ© par le Mouvement des Focolari. Un choix thĆ©matique dictĆ© par lāeffort de lire au plus profond des femmes et des hommes dāaujourdāhui, adultes et jeunes, appartenant Ć diffĆ©rentes fois ou Ć des convictions diffĆ©rentes. Quāest-ce qui les tient ensembleĀ ? Quelle est la contribution spĆ©cifique homme-femme pour un futur de paix et pour travailler au bien communĀ ? « Chacun est diffĆ©rent mais il arrive que les jeunes soient exclus de par leur aspect extĆ©rieur. Les vĆ©ritables hĆ©ros ne le font pas, mĆŖme si ce nāest pas toujours facileĀ Ā». Et lāincipit de « vĆ©ritables HĆ©rosĀ Ā», le court mĆ©trage du rĆ©alisateur belge Erik Hendricks , a donnĆ© le coup dāenvoi au congrĆØs. TournĆ© avec un casting dāĆ©tudiants, le documentaire a ouvert la voie Ć de multiples contributions qui ont Ć©tĆ© lāĆ¢me et la richesse de ces trois jours-lĆ . Au centre du congrĆØs, lāapprofondissement dāune spĆ©cificitĆ© du style opĆ©rationnel des FocolariĀ : le travail rĆ©alisĆ© ensemble et la coresponsabilitĆ© des femmes et des hommes. TrĆØs importante Ć©galement la contribution de Piero Taiti, mĆ©decin, pionnier du dialogue avec les personnes de convictions non religieuses, sur lāapport prophĆ©tique de Chiara Lubich. Moreno Orazi, architecte, que nous pourrions dĆ©finir ĆŖtre un chrĆ©tien inquiet, en recherche et avec de nombreuses questions de foi, a prĆ©sentĆ© des tĆ©moignages de femmes et dāhommes impliquĆ©s dans le domaine social. « Tout en relevant une forte diffĆ©rence dāimpact du point de vue psychologique entre le corps fĆ©minin et le corps masculin, je constate une substantielle rĆ©ciprocitĆ© de sentiments du point de vue de la condition existentielle et affective au niveau plus profondĀ ; pour tous les deux, la solitude et la reconnaissance manquante de soi-mĆŖmeĀ et des propres attentes et aspirations est source de profonde souffrance. Il existe une voix intĆ©rieure qui Ć©mane du corps des femmes, Ć lāĆ©gard de laquelle lāhomme sāest placĆ© dāune maniĆØre ambiguĆ« dans le passĆ©, amplifiĆ©e ou laissĆ©e lettre morte selon le propre intĆ©rĆŖt du moment mais jamais perƧue comme Ć©tant la clĆ© pour cueillir lāessence de la fĆ©minité ».Ā Pour Giuseppe Auriemma, mĆ©decin psychiatre, la rĆ©ciprocitĆ© qui jaillit du rapport homme-femme est une ressource pour surmonter les diffĆ©rences. « La rĆ©ciprocitĆ© coĆ»te et requiert engagement, demande de dĆ©passer la rigiditĆ© de la contradiction, de bloquer la tentation de rĆ©soudre les diffĆ©rences dans lāidentitĆ© du plus fort, de dĆ©passer la mentalitĆ© de se possĆ©der et de sāapproprier. Cāest en rĆ©alitĆ© un dur cheminement de libĆ©ration. Hommes et femmes devraient ĆŖtre davantage conscients de leurs caractĆ©ristiques spĆ©cifiques, quelles soient dons ou richesses, ou quāelles soient limites. Cāest seulement alors quāils pourront vivre une relation, une rencontre, parce que chacun aura quelque chose Ć donner et quelque chose Ć recevoirĀ Ā». Donatella Abignente, professeure de ThĆ©ologie morale, a illustrĆ© le point de vue catholiqueĀ : « Dans lāĆglise catholique, il y a un dĆ©bat trĆØs vif. Au synode sur lāAmazonie, le Pape demande que soit officiellement reconnu le ministĆØre de la femme sur la Parole. Il y a des rĆ©sistances de la part de personnes qui ont mis trop lāaccent sur les droits individuels et sur les droits des plus forts, cāest pour cela que les femmes ne sont devenues importantes que lorsquāelles ont acquis la force de faire prĆ©valoir leurs propres droits. Le droit sāaffirme sur base de la communion. En ce qui concerne la rĆ©ciprocitĆ©, celle-ci se construit avec la gratuitĆ© qui nāest pas le fait de ne pas sāoccuper de la pleine rĆ©alisation de soi-mĆŖme, le volontarisme de la mortification ou un altruisme trop semblable Ć la recherche de la propre perfection par le biais du service. Il ne sāagit pas de devenir femme ou homme mais de devenir des personnes dans la communion gratuite, en nous compromettant nous-mĆŖmes dans une transformation qui dure toute une vieĀ Ā». Les contributions de personnes originaires des continents extra-europĆ©ens nāont pas manquĆ© de sāexprimer, comme par exemple Vania Cheng qui a parlĆ© du rapport homme-femme en Chine, de Ray Asprer dans la sociĆ©tĆ© philippine et celles de Mounir Farag, Haifa Alsakkaf et Giovanna Perucca sur la femme dans les pays islamiques. Dans sa relation « ClĆ©s interprĆ©tatives de lāhistoire des relations homme-femmeĀ Ā», la sociologue Giulia Paola Di Nicola a prĆ©sentĆ© une panoramique historique, encadrant les changements advenus au cours des siĆØcles et la division des rĆ“les, des hiĆ©rarchies et des valeurs qui ont caractĆ©risĆ©, au cours des millĆ©naires, un certain ordre social et de pensĆ©e.
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Nov 11, 2019 | Non classifiƩ(e)
Interview faite Ć FrĆØre Gino Alberati, missionnaire depuis 1970 parmi les gens du sous-continent dāAmazonie. Maintenant que les projecteurs mĆ©diatiques sur le poumon vert de la terre se sont Ć©teints, parce que les incendies ont Ć©tĆ© maĆ®trisĆ©s et que le Synode pour lāAmazonie de lāĆglise catholique a adoptĆ© le document final, il nous semble important de continuer Ć donner la parole Ć celui qui habite lāAmazonie et contribue Ć son dĆ©veloppement chaque jour. Le risque est trĆØs grand, de regarder cette terre comme une carte postale exotique, loin de la vie de nos mĆ©tropoles. Il sāagit dāun des laboratoires multi-culturels les plus Ć©tendus de la planĆØte, un aspect qui fait certainement moins de bruit que la question environnementale, mais dont le respect et la sauvegarde sont tout autant centraux pour la survie de sa population. Cāest pour cela que recueillir le dĆ©fi culturel en Amazonie et soutenir lāĆ©ducation et la formation humaine est dāune importance vitale.

Ā© ACN Kirche in Not
DiffĆ©rentes communautĆ©s des Focolari font aussi partie de sa population, des familles, des jeunes et des religieux, comme frei Gino comme tout le monde lāappelle. FrĆØre Gino Alberati est un missionnaire capucin italien qui vit et travaille en Amazonie depuis 1970, en servant des dizaines de communautĆ©s sur le fleuve SolimƵes, Ć la frontiĆØre brĆ©silienne avec la Colombie et le PĆ©rou. Il voyage dans une barque reƧue dāun organisme caritatif, et sāoccupe lui-mĆŖme de lāentretien de celle-ci. Cette barque lui donne la possibilitĆ© dāaller cĆ©lĆ©brer la messe et dāapporter la Parole de Dieu aux communautĆ©s Ć©parpillĆ©es sur un immense territoire et lui permet aussi de sauver des vies humaines car le mĆ©decin le plus proche vit bien souvent Ć plusieurs jours de distance de lĆ . Nous rĆ©ussissons difficilement Ć lāatteindre, mais nous pouvons lāinterviewer via Whatsapp. A propos de sa prĆ©paration Ć la mission, frĆØre Gino raconte le rĆ©cit des journĆ©es entiĆØres quāil a passĆ©es Ć lāhĆ“pital St Jean Ć Rome. « Pendant neuf mois, jāentrais dans les laboratoires dā analyses et dans les salles opĆ©ratoiresĀ ; je le faisais pour apprendre quelque chose en mĆ©decine, parce que je savais que dans la mission Ć laquelle jāĆ©tais destinĆ©, il nāy aurait eu aucune structure sanitaire et jāallais devoir māimproviser mĆ©decin. Jāavais 29 ans lorsque je suis arrivĆ© en Amazonie et ni les distances ni les moyens de transport prĆ©caires que jāutilisais ne māimportaient ā explique Frei Gino ā ma boussole Ć©tait lāamour. Au cours de ces annĆ©es-lĆ , jāai vraiment fait de tout et maintenant, ma mission est de suivre une paroisse qui couvre un territoire long de 400 km, sur le Rio des Amazones et le Rio Içà  ». Lorsquāon lui demande de quoi vivent les gens, il rĆ©pond que le fleuve est leur vie. « Sur le fleuve, ils voyagent et pĆŖchentĀ ; lāeau fertilise les terres les plus basses. Actuellement, je peux suivre 40 communautĆ©s, en plus de la paroisse de la ville de Santo Antonio do Içà . Je suis Ć©galement conseiller municipal pour la santĆ© publique et jāapporte Ć lāadministration communale, le serviceĀ sanitaire nĆ©cessaire aux communautĆ©s auxquelles je rends visite. Nous nāavons pas vĆ©cu de prĆØs le drame des incendies car dans cette rĆ©gion, nous sommes loin des grands intĆ©rĆŖtsĀ ; et cela malgrĆ© le fait que la diminution du territoire recouvert par la forĆŖt soit sous le regard de tous. De la population font Ć©galement partie les āIndiosā de lāethnie Tikuna; ils sont environ au nombre de 45.000 et vivent dāagriculture, de chasse et de pĆŖche. Nous travaillons beaucoup afin de leur donner une formation humaine, culturelle et spirituelle de base. Depuis peu, nous avons consignĆ© Ć 200 leaders de 24 communautĆ©s, la Bible des petits, traduite justement en langue TikunaĀ Ā». FrĆØre Gino insiste sur le rĆ“le fondamental des āIndiosā pour la conservation de la planĆØteĀ : « De nombreux efforts ont certainement Ć©tĆ© faits pour combattre le risque de pollution, comme par exemple lāutilisation des moteurs Ć hydrogĆØne dans les moyens de transport, mais, malgrĆ© cela, les grands du monde voient seulement le ādieu argentā et veulent prendre les terres des autochtones pour extraire des minĆ©raux et le pĆ©trole. Le style de vie des āIndiosā suit le rythme de la natureĀ ; ils ne prennent que lāessentiel de la terre, travaillent de petites surfaces de terrain et nāont donc pas besoin de procĆ©der Ć de grands dĆ©boisementsĀ Ā». Quand on lui demande quelle est la chose la plus prĆ©cieuse dont les femmes et les hommes dāAmazonie ont besoin, aprĆØs les nĆ©cessitĆ©s matĆ©rielles, il rĆ©pond que cāest sans nul doute, de lāamour, « lāamour rĆ©ciproque qui porte Ć la fraternité »,Ā celui qui est capable de transformer les personnes et les territoires sous toutes les latitudes.
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Stefania Tanesi
Nov 10, 2019 | Non classifiƩ(e)
La phase diocĆ©saine de la Cause de bĆ©atification et de canonisation et de Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari, sāest conclue le dimanche 10 novembre. Plus de 500 personnes Ć©taient prĆ©sentes dans la cathĆ©drale de Frascati (Rome) où s’est tenue la derniĆØre session de l’enquĆŖte diocĆ©saine. Parmi les participants, le cardinal Tarcisio Bertone, la PrĆ©sidente des Focolari, Maria Voce (Emmaüs) et le CoprĆ©sident JesĆŗs MorĆ”n, quelques membres de la famille de Chiara Lubich, deux reprĆ©sentants de lāĆglise orthodoxe, plusieurs maires de la rĆ©gion du Latium, des prĆŖtres, des laĆÆcs et des religieux, et de nombreux amis qui ont connu Chiara et le charisme de lāunitĆ© des Focolari. Devant l’autel, la table avec 75 boĆ®tes contenant la documentation recueillie, qui sera remise Ć la CongrĆ©gation pour la Cause des saints prĆØs le Saint-SiĆØge, où se poursuivra l’Ć©tude et l’Ć©valuation de ce qui a Ć©tĆ© collectĆ©.

Les 3 dernières boîtes sur 75 sont scellées
La cĆ©rĆ©monie Ć©tait prĆ©sidĆ©e par Mgr Raffaello Martinelli, Ć©vĆŖque de Frascati, qui a rĆ©sumĆ© ainsi ces annĆ©es de collecte de tĆ©moignages et de matĆ©riel : Ā« Le Saint-SiĆØge et le procĆØs diocĆ©sain doivent mettre en Ć©vidence l’hĆ©roĆÆcitĆ© des vertus, pas simplement la bontĆ© d’une personne mais son hĆ©roĆÆcitĆ©. C’est ce que j’ai demandĆ© aussi dĆØs le dĆ©but dans les tĆ©moignages. Nous devons dĆ©montrer l’hĆ©roĆÆcitĆ© de la maniĆØre dont Chiara a vĆ©cu les vertus chrĆ©tiennes, c’est-Ć -dire les vertus thĆ©ologales (foi, espĆ©rance, charitĆ©), les vertus cardinales (prudence, justice, force, tempĆ©rance), et toute une sĆ©rie de vertus dĆ©rivĆ©es Dans son rapport, le dĆ©lĆ©guĆ© Ć©piscopal, Mgr Angelo Amati, a notĆ© que 166 tĆ©moins avaient Ć©tĆ© entendus lors de diffĆ©rents dĆ©placements, notamment dans les diocĆØses de Rome, Albano et Fiesole (Italie), Lausanne-GenĆØve-Fribourg (Suisse), Augusta-Ottmaring et Bamberg-Nuremberg (Allemagne), Westminster (Angleterre), Gand et Bruxelles (Belgique), et deux commissions rogatoires : Ć Bangkok (ThaĆÆlande) et Ć Ljubljana (SlovĆ©nie). Ā« L’enquĆŖte a portĆ© sur la vie, les vertus, le charisme et la spiritualitĆ© spĆ©cifique de Chiara – a soulignĆ© Mgr Amati -, ainsi que sur les questions thĆ©ologiques prĆ©sentĆ©es telles que : lāunitĆ©, JĆ©sus abandonnĆ© et JĆ©sus au milieu, sur la fondation de l’Åuvre de Marie (Mouvement des Focolari) et les contacts interconfessionnels et interreligieux. Soit un total de 35 057 pages, rassemblĆ©es en 102 volumes Ā», qui contiennent diffĆ©rentes sortes de documents (tĆ©moignages, lettres, documents publiĆ©s et non publiĆ©s, Ć©crits, journaux intimes, etc.). Venait ensuite la dĆ©claration du Promoteur de justice, le P. Joselito Loteria – qui, avec le notaire, Mme Patrizia Sabatini et le dĆ©lĆ©guĆ© Ć©piscopal forment le tribunal diocĆ©sain instituĆ© pour la Cause de Chiara Lubich ā, puis Mgr Martinelli a lu le dĆ©cret de clĆ“ture de la phase diocĆ©saine et a nommĆ© Ā« portitor Ā» (porteur) le Pr Daniel Tamborini, qui sera chargĆ© de remettre la documentation au Saint-SiĆØge Puis les serments du Portitore, de Mgr Martinelli et de tous les membres du Tribunal diocĆ©sain et de la Postulation ā Postulateur, P. Silvestre Marques ; Vice-Postulatrice, Pr Giuseppina Manici ; Vice-Postulateur, Pr Waldery Hilgeman -, et la signature du procĆØs-verbal de la session de clĆ“ture. Le moment central a Ć©tĆ© la fermeture et la pose du sceau sur les trois derniĆØres des 75 boĆ®tes contenant les 35 000 pages.
Ā« Notre seul dĆ©sir Ć prĆ©sent est d’offrir Ć l’Ćglise, Ć travers cette vaste documentation, le don que Chiara a Ć©tĆ© pour nous et pour de nombreuses personnes ā a affirmĆ© Maria Voce, PrĆ©sidente du Mouvement des Focolari, lors de son intervention dans la cathĆ©drale En accueillant le charisme que Dieu lui donnait, de faƧon cohĆ©rente, jour aprĆØs jour, cheminant et tendant Ć la plĆ©nitude de la vie chrĆ©tienne et Ć la perfection de la charitĆ©, Chiara s’est prodiguĆ©e pour que ce chemin de vie Ć©vangĆ©lique soit suivi par beaucoup, dans une dĆ©termination toujours renouvelĆ©e pour aider ceux qu’elle rencontrait Ć mettre Dieu Ć la premiĆØre place dans leur vie et Ć “devenir saints ensemble”. Son regard et son cÅur, comme cela est dĆ©montrĆ© Ć prĆ©sent, Ć©taient mus par un amour universel, capable d’Ć©treindre tous les hommes au-delĆ des diffĆ©rences, toujours tendus Ć rĆ©aliser le Testament de JĆ©sus : Ut omnes unum sint (Que tous soient un) C’est une source de joie pour nous tous de savoir que l’Ćglise va Ć©tudier et Ć©valuer maintenant la vie et les vertus de la servante de Dieu, notre bien-aimĆ©e Chiara. Ā» Lāiter diocĆ©sain Cāest le 7 dĆ©cembre 2013 que la phase diocĆ©saine de la Cause de bĆ©atification et de canonisation de Chiara Lubich a dĆ©butĆ© – un peu plus de 5 ans aprĆØs sa mort, survenue le 14 mars 2008 ā avec la signature, Ć Castel Gandolfo, de la pĆ©tition officielle pour lāouverture de la Cause. Les premiers Ć ĆŖtre entendus furent les tĆ©moins oculaires qui lāavaient connue dĆØs les premiers temps de la fondation du Mouvement des Focolari. Plus tard, Mgr Raffaello Martinelli consulta la ConfĆ©rence Ć©piscopale du Latium sur lāopportunitĆ© dāengager la Cause, obtenant un avis positif. LāĆ©vĆŖque a ainsi constituĆ© une Commission de trois experts en matiĆØre historique et archivistique qui a eu pour tĆ¢che de recueillir tous les documents inĆ©dits concernant Chiara. Mgr Martinelli a ensuite nommĆ© trois thĆ©ologiens qui ont examinĆ© les Ć©crits publiĆ©s. Le 29 juin 2014, le Saint-SiĆØge accordait son Nihil obstat (son consentement) Ć lāouverture officielle de la Cause. Le 27 janvier 2015, avait donc lieu dans la cathĆ©drale de Frascati la cĆ©rĆ©monie d’ouverture de la phase diocĆ©saine, qui s’est conclue le 10 novembre 2019.
Lorenzo Russo Bureau de communication du Mouvement des Focolari
Texte: Salut de conclusion de Maria Voce
Nov 7, 2019 | Non classifiƩ(e)
Les paroles de saint Paul Ā« RĆ©jouissez-vous avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent Ā» (Rm 12, 15) sont une invitation Ć Ā« se faire un Ā», Ć se mettre Ā« dans la peau de l’autre Ā», comme une expression concrĆØte de la vraie charitĆ©. En vivant ainsi, nous verrons les choses changer lĆ où nous sommes, en commenƧant par les relations dans nos familles, nos Ć©coles, nos lieux de travail, notre communautĆ©. Avec gratitude, nous constaterons que, tĆ“t ou tard, lāamour sincĆØre et gratuit nous est rendu et devient rĆ©ciproque. Accueil Notre communautĆ© s’Ć©tait vu confier une femme au lourd passĆ©. Quand nous avons dĆ©couvert qui elle Ć©tait, la relation est devenue difficile avec elle. Nous avons en effet appris qu’elle avait tuĆ© son propre fils et qu’elle n’avait pas Ć©tĆ© en prison parce qu’elle Ć©tait enceinte et dĆ©primĆ©e. MĆŖme si le curĆ© de la paroisse nous rappelait de ne pas juger, il Ć©tait quand mĆŖme difficile de ne pas avoir son passĆ© devant nos yeux. Avec le temps, aidĆ©s aussi par le curĆ© de la paroisse, cette femme est devenue la mesure de notre capacitĆ© d’accueil. Dans cet effort de Ā« voir avec d’autres yeux Ā», notre communautĆ© a fait un saut qualitatif. Il nous a semblĆ© que, prĆ©cisĆ©ment Ć travers cette femme qui avait besoin de notre misĆ©ricorde, Dieu nous donnait une grande leƧon dāEvangile. Mais le vrai cadeau fut lorsquāun jour, en pleurant, elle nous a racontĆ© son histoire, les drames qu’elle avait vĆ©cus et les violences qu’elle avait subies. Elle nous a remerciĆ©s parce que nous lui avions donnĆ© la preuve que l’amour existe et que le monde n’est pas aussi mauvais que celui qu’elle avait connu. (M.P. – Allemagne) Un institut pour enfants sourds et muets Notre institut est en partie subventionnĆ© par l’Etat, en partie autogĆ©rĆ© par de petites activitĆ©s artisanales internes, mais les besoins sont toujours nombreux. Un jour, un parent d’un Ć©lĆØve vient nous dire qu’il ne sait pas comment et où trouver l’argent pour rĆ©soudre un problĆØme. Je prends lāargent que nous avions dans la caisse et je lui donne. Dans l’aprĆØs-midi, nous avons reƧu la visite d’une dame inconnue : Ā« J’ai vu la statue de la Vierge dans le jardin et je me suis arrĆŖtĆ©e pour prier. Ce que vous faites mĆ©rite admiration et respect. Je ne sais pas ce que je pourrais faire pour vous, mais ceci pourrait peut-ĆŖtre vous aider Ā». Elle nous donne le double du montant donnĆ© le matin. (J. – Liban) CroisiĆØre Je ne me souviens pas dāavoir vu ma mĆØre en bonne santĆ©. Elle Ć©tait toujours au lit au cours des derniĆØres dĆ©cennies. Mon pĆØre, malgrĆ© une brillante carriĆØre pleine de succĆØs, passait du temps avec elle en ne lui laissant rien manquer en soins et traitement. Un jour, j’ai Ć©tĆ© invitĆ© Ć une croisiĆØre et j’ai acceptĆ©, me trouvant mille excuses pour penser que je la mĆ©ritais. Pendant le voyage, alors qu’un collĆØgue me parlait de sa famille, je me suis rendu compte que j’avais peu Ć dire de la mienne, j’avais presque honte d’une situation de douleur sans solutions. Quand il m’a interrogĆ© sur mes parents, je lui ai dit combien mon pĆØre sāĆ©tait toujours prodiguĆ© pour ma mĆØre, que je me sentais fier d’un tel pĆØre et que je comprenais la valeur de la douleur. En rentrant chez moi, j’ai demandĆ© pardon Ć mes parents, non pas tant pour les vacances que j’avais prises, mais parce que je n’avais pas Ć©tĆ© capable de deviner s’ils avaient besoin de moi. Avec cette Ā« croisiĆØre Ā», ma vie a changĆ©. Les derniers jours de ma mĆØre sont devenus un cadeau pour toute la famille. (S.S. – Espagne) Demander pardon Ce matin-lĆ , dans la cuisine, ma femme et moi Ć©tions agitĆ©s par des problĆØmes non rĆ©solus ; tout nous semblait noir et destinĆ© Ć donner lieu Ć une querelle furieuse entre nous, comme cela s’est dĆ©jĆ produit auparavant. Je me suis arrĆŖtĆ© un instant : toutes les promesses de recommencer faites devant Dieu tenaient encore ou s’Ć©taient-elles envolĆ©es en fumĆ©e ? Je me suis approchĆ© de ma femme et, mĆŖme si cela m’a coĆ»tĆ©, je lui ai demandĆ© pardon. Elle aussi a immĆ©diatement rĆ©agi en disant que tout Ć©tait de sa faute…. Lorsque les enfants sont arrivĆ©s, ils ont trouvĆ© non seulement le petit dĆ©jeuner prĆŖt, mais aussi des parents qui grandissaient avec eux, dĆ©sireux de transmettre Ć leurs enfants la bonne clĆ© pour bien vivre la vie. (R.H. – Slovaquie)
par Stefania Tanesini (tiré de Il Vangelo del Giorno, Città Nuova, anno V, n.6,novembre-dicembre 2019)
Nov 5, 2019 | Non classifiƩ(e)
Un plongeon dans la vie de la communautĆ© des Focolari Ć Bangalore : de l’histoire d’Angela et Louis, aux Ā« soirĆ©es pizzas Ā» organisĆ©es par les Gen au focolare, pour rĆ©colter des fonds pour diffĆ©rents projets. https://vimeo.com/363599404
Nov 3, 2019 | Non classifiƩ(e)
Le Laboratoire Culturel des Focolari s’est terminĆ© le 27 octobre 2019 Ć Castel Gandolfo. Son objectif : crĆ©er des synergies entre les disciplines et les mĆ©tiers afin de comprendre comment construire un monde plus solidaire dans une sociĆ©tĆ© en constante Ć©volution. Essayez d’imaginer le monde de demain. Essayez de vous projeter dans un avenir proche et posez-vous des questions sur le visage que prĆ©sentera notre planĆØte dans vingt ans. Essayez d’oser les idĆ©es les plus utopiques et rĆŖvez de changer le monde, dĆØs aujourd’hui. Le vieux proverbe africain qui dit : “Si tu vous voulez aller vite, avancez seuls ; si vous voulez aller loin, avancez ensemble” exprime bien le dĆ©fi relevĆ© par le groupe international et multiculturel d’adultes et de jeunes, universitaires et professionnels, rĆ©unis Ć Castel Gandolfo (Italie) : gĆ©rer ensemble la complexitĆ© du monde, et non pas seuls, mais en mettant les compĆ©tences de chacun en rĆ©seau. Venant de plus de quarante pays, les participants se sont impliquĆ©s en acceptant les propositions des diffĆ©rents tĆ©moignages et rĆ©flexions, chacun dans son propre domaine d’action et de travail, en entamant un large dialogue, en soutenant et en rĆ©alisant des propositions concrĆØtes. “Change le monde qui change”, cāĆ©tait le titre de la derniĆØre journĆ©e et demie du programme, animĆ©e par des jeunes et destinĆ© aux nouvelles gĆ©nĆ©rations. Certains ont signĆ© leur demande de participation Ć l’Ć©vĆ©nement “L’Ćconomie de FranƧois” qui se tiendra Ć Assise, du 26 au 28 mars 2020 , auquel le Pape invite les jeunes Ć©conomistes, entrepreneurs et acteurs du changement. La proposition est de faire avec eux, au-delĆ des diffĆ©rences de croyance et de nationalitĆ©, un pacte pour changer l’Ć©conomie actuelle et donner une Ć¢me Ć celle de demain afin qu’elle soit plus juste, durable et trouve de nouveaux protagonistes parmi ceux qui sont aujourd’hui exclus. Ć ce propos, Adelard Kananira, un jeune Burundais, a expliquĆ© le projet Ensemble pour une nouvelle Afrique (T4NA), qui vise Ć crĆ©er les fondations d’une nouvelle classe dirigeante et un nouveau modĆØle de leadership en Afrique. En 2019, la premiĆØre session de formation Ć ce projet a vu le jour au Kenya, avec plus de 150 jeunes, formateurs et enseignants d’Afrique de l’Est, dans le but de faire tomber les barriĆØres qui existent entre tribus, partis politiques, groupes ethniques et mĆŖme entre pays, pour atteindre l’objectif commun de dĆ©veloppement et de paix. Quant Ć Giada et Giorgia, elles veulent changer la rĆ©alitĆ© en sāengageant dans leur profession. Giada, 23 ans, travaille dans le domaine du cinĆ©ma en tant qu’assistante rĆ©alisatrice, un travail trĆØs dur mais quāelle ne changerait pour rien au monde. Elle espĆØre Ć l’avenir pouvoir rĆ©aliser des films qui mettent en valeur l’harmonie, qu’elle s’efforce de crĆ©er chaque jour avec ses collĆØgues, certaine que le cinĆ©ma est un moyen puissant qui peut vraiment contribuer Ć changer le monde. Giorgia, 32 ans, est conseillĆØre municipale dans une commune italienne, chargĆ©e des politiques concernant la jeunesse, l’innovation, la participation et le secteur de lāĆ©conomie civile. Son rĆŖve est dĆ©jĆ devenu rĆ©alitĆ© : dans sa municipalitĆ©, le budget participatif est mis en Åuvre, les objectifs de l’Agenda 2030 sont pris en compte, de nouveaux modĆØles de dĆ©veloppement sont Ć lāĆ©tude, des initiatives sont prises pour sauvegarder l’environnement, comme les jardins potagers urbains. Forts de leurs engagements pris ensemble, les jeunes et les adultes abordent dĆ©jĆ l’avenir avec des idĆ©es de projets Ć rĆ©aliser et de bonnes pratiques Ć diffuser, en essayant de changer, dĆØs Ć prĆ©sent, notre monde en mutation.
Patrizia Mazzola
Nov 1, 2019 | Non classifiƩ(e)
Une maladie grave et une hospitalisation inattendue dans un pays Ć©tranger sont le dĆ©but d’un lien profond d’amitiĆ© et de partage entre deux communautĆ©s des Focolari de Colombie et du Venezuela. Un coup de fil un soir a ouvert un chapitre inattendu de notre vie. On nous avertissait quāun parent d’un membre des Focolari au Venezuela avait Ć©tĆ© admis dans l’un des hĆ“pitaux de BogotĆ” (Colombie). Ce vĆ©nĆ©zuĆ©lien Ć©tait arrivĆ© en Colombie en tant que migrant dans des conditions prĆ©caires et travaillait comme maƧon. Il Ć©tait hospitalisĆ© pour une grave maladie. Deux personnes de la communautĆ© des Focolari se sont retrouvĆ©es dans cet hĆ“pital le lendemain, toutes deux ayant compris que Dieu les envoyait aimer ce frĆØre inconnu. Elles se sont prĆ©sentĆ©es et lui ont assurĆ© qu’Ć Bogota, il pouvait compter non seulement sur eux deux, mais aussi sur une famille Ć©largie formĆ©e par la communautĆ© des Focolari. Il leur a expliquĆ© qu’il Ć©tait Ć Bogota avec son fils qui le remplaƧait maintenant dans son travail. Les mĆ©decins ont expliquĆ© que son Ć©tat Ć©tait trĆØs grave. En contactant le fils, nous avons appris qu’ils vivaient dans une cabane de fortune. Nous avons lancĆ© un appel Ć notre communautĆ© et nous avons recueilli des vĆŖtements et des chaussures pour eux. Quelque temps plus tard, le fils a Ć©galement dĆ» quitter le travail pour se consacrer aux soins de son pĆØre. Durant cette pĆ©riode, certains parmi nous lāont accueilli au petit-dĆ©jeuner, au dĆ©jeuner ou pour se reposer afin de lui faire sentir la chaleur d’une famille. D’autres se sont relayĆ©s Ć l’hĆ“pital pour le remplacer au chevet de son pĆØre et nous avons continuĆ© Ć recueillir des produits de premiĆØre nĆ©cessitĆ© pour eux. Entre-temps, le pĆØre avait exprimĆ© le dĆ©sir de retourner au Venezuela. Il nous avait confiĆ© que la vie en Colombie lui avait fait expĆ©rimenter l’amour de Dieu en lui faisant vivre une vĆ©ritable conversion. Il voulait revoir sa petite fille, saluer sa femme et mourir dans la paix. Pour ce voyage, cependant, il fallait trouver l’argent pour les documents et pour l’avion, il ne pouvait pas en effet voyager par voie terrestre. MĆŖme les mĆ©decins et les infirmiĆØres, touchĆ©s par la situation, ont essayĆ© de les aider de diverses maniĆØres, en recueillant Ć©galement une importante somme d’argent. En attendant le voyage, il a fallu entre-temps le transfĆ©rer dans un centre mĆ©dical spĆ©cialisĆ©. MalgrĆ© les difficultĆ©s, il a Ć©tĆ© admis aprĆØs quelques mois. Sur place, les mĆ©decins ont expliquĆ© qu’il n’y avait plus rien Ć faire, qu’ils auraient dĆ» le renvoyer mais, vu la situation, ils le gardaient Ć l’hĆ“pital jusqu’Ć son dĆ©part pour le Venezuela. Nous avons aussi demandĆ© Ć un prĆŖtre de lui rendre visite ; il a ainsi pu se confesser et recevoir l’onction des malades. Le jour où ils Ć©taient dĆ©jĆ Ć l’aĆ©roport prĆŖts Ć partir, il y a eu une panne Ć Caracas (Venezuela) et l’avion a dĆ» retourner Ć BogotĆ”. Pendant ces trois jours de suspension, ils ont Ć©tĆ© logĆ©s Ć lāhĆ“tel prĆØs de l’aĆ©roport, puis ce fut enfin le dĆ©part. Le fils nous a ensuite communiquĆ©, en nous remerciant pour l’amour reƧu, que son pĆØre Ć©tait rĆ©ussi Ć rentrer chez lui et Ć©tait mort paisiblement., quelque temps plus tard,
La communautƩ de BogotƔ (Colombie)
Oct 29, 2019 | Non classifiƩ(e)
Quelle est la situation Ć Fontem ? Les demandes d’information continuent d’arriver sur la premiĆØre citĆ©-pilote construite sur le sol africain, dans le sud-ouest du Cameroun, où un conflit armĆ© est toujours en cours. Nous publions la rĆ©cente lettre des responsables des Focolari de Fontem, Etienne Kenfack et Margarit Long, qui rĆ©sident actuellement Ć Douala, Ć environ 300 km au sud de Fontem. Chers amis de Fontem dans le monde entier ! Merci de l’intĆ©rĆŖt que vous portez Ć notre situation. Votre participation nous donne la joie, le rĆ©confort et le courage d’aller de l’avant. La crise sociopolitique dans ce domaine, qui a Ć©galement provoquĆ© des actes de violence, n’a pas encore Ć©tĆ© rĆ©solue. Actuellement, il n’y a plus de fusillades, mais la situation reste tendue. NĆ©anmoins, la vie continue. Bien que nous ne puissions offrir qu’un service rĆ©duit dans notre hĆ“pital, les gens continuent Ć demander de l’aide. Au cours des derniers mois, 1894 personnes ont sollicitĆ© une consultation. 644 d’entre elles ont Ć©tĆ© hospitalisĆ©es, dont 36 femmes ayant donnĆ© naissance Ć un enfant. Actuellement, cāest la saison des pluies et nous essayons de veiller Ć l’entretien de la centrale Ć©lectrique pour assurer l’Ć©lectricitĆ© aux installations les plus importantes. Une petite Ć©quipe est Ć©galement restĆ©e au Centre Mariapolis. Avec d’autres personnes, ils forment une Ć©quipe merveilleuse qui prend Ć©galement soin de l’environnement extĆ©rieur pour Ć©viter que, en raison du climat tropical, la forĆŖt n’envahisse l’ensemble du territoire. RĆ©cemment, Ć la grande joie de tous, lāĆvĆŖque Nkea a de nouveau envoyĆ© un prĆŖtre Ć Fontem. C’est un signal fort et un signe tangible de la prĆ©occupation de lāĆvĆŖque pour le peuple Bangwa. Le prĆŖtre est aussi en contact Ć©troit avec les responsables locaux de notre communautĆ© focolarine. Sa prĆ©sence a donnĆ© une nouvelle motivation Ć la participation aux sacrements, en particulier Ć la messe quotidienne et dominicale. Au cours de ces mois, nous avons solennellement commĆ©morĆ© les anniversaires de la mort de deux pionniĆØres de Fontem, Pia Fatica et Fides Maciel, enterrĆ©es dans notre cimetiĆØre. Nous sommes souvent prĆ©occupĆ©s par ceux qui tentent d’exploiter les mĆ©dias pour des raisons politiques. Nous nous rendons compte que les informations ne sont pas toujours exactes ; c’est pourquoi nous vous demandons d’accueillir avec responsabilitĆ© et prudence les nouvelles qui circulent sur Fontem, notamment par les canaux personnels sur les mĆ©dias sociaux, et de vĆ©rifier les sources de ces informations. Notre Ā« stratĆ©gie Ā» dans cette crise est d’accroĆ®tre la communion et la collaboration entre tous dans la citĆ©-pilote pour arriver Ć des choix partagĆ©s. Comme vous pouvez l’imaginer, ce n’est pas toujours facile ; il faut parfois essayer et rĆ©essayer, prendre le temps de s’Ć©couter mutuellement. En fin de compte, cependant, tout le monde se rend compte que c’est la seule faƧon d’avancer ensemble et de continuer le tĆ©moignage de la vie apportĆ©e par Chiara Lubich sur cette terre. ______________________ Aracelis et Charles sont les responsables de la communautĆ© des Focolari de la premiĆØre CitĆ© pilote africaine. Ils font le point sur la situation et racontent comment se dĆ©roule la vie aujourd’hui. https://vimeo.com/363599741
Oct 27, 2019 | Non classifiƩ(e)
Lāhistoire de Dorotka et de sa famille Ā« Quelque chose de plus Ā» est le titre dāun film qui raconte lāhistoire de Dorotka, une adolescente de Bratislava, en Slovaquie, affectĆ©e du syndrome de Down. Une anomalie gĆ©nĆ©tique qui, malgrĆ© les difficultĆ©s, se rĆ©vĆØle vite ĆŖtre une Ā« valeur ajoutĆ©e Ā» pour tous ceux qui lāentourent. Sa maman Viera raconte ce qui se passe dans le cÅur dāune famille lorsquāon dĆ©couvre quāon attend un enfant porteur du syndrome de Down :
Cela a Ć©tĆ© un choc! Nous ne nous y attendions pas et nāavions jamais vu une personne semblable jusquāĆ prĆ©sent. Mais Dorotka semblait ĆŖtre exactement comme les autres quatre enfants et nous savions que face Ć une situation inconnue, paniquer ne sert Ć rien, il vaut mieux garder son sang froid. Mais dans mon for intĆ©rieur, quelque part dans mon Ć¢me, jāavais peur que nous ne soyons pas en mesure de lāaimer. Peu Ć peu, des choses extraordinaires se passĆØrent. Plusieurs personnes prĆ©cieuses sont entrĆ©es dans notre vie, elles nous ont beaucoup aidĆ©s et nous aident encore aujourdāhui. Les rapports en famille sont devenus plus forts. Nos quatre enfants plus grands sont devenus plus sensibles, aimables et toute la famille est unie comme jamais auparavant. Comment fait-on pour passer de la surprise jusquāĆ ressentir cela comme un cadeau ? Le nom de Dorotka signifie don de Dieu. Nous lui avons dĆ©jĆ donnĆ© ce nom pendant la grossesse, certains que Dieu ne fait pas de mauvais cadeaux. Nous avions reƧu quelque chose que nous ne comprenions pas mais nous le sentions comme une Ć©preuve de notre confiance en Dieu. Nous sentions clairement que cela Ć©tait la volontĆ© de Dieu pour nous. Un ami Ć nous nous a envoyĆ© une phrase qui disait : Ā« Celle-ci est la vraie joie car elle est construite sur la souffrance Ā». Pourquoi avez-vous dĆ©cidĆ© de partager votre expĆ©rience avec dāautres familles ? Un mĆ©decin nous a prĆ©sentĆ©s Ć dāautres familles qui avaient des enfants en bas-Ć¢ge ayant le syndrome de Down. Nous avons suivi ensemble diffĆ©rentes thĆ©rapies, nous avons partagĆ© notre expĆ©rience et fondĆ© une association appelĆ©e Ā« Up-Down syndrome Ā». Nous voulions que les enfants grandissent ensemble, de maniĆØre Ć ce quāils ne soient pas liĆ©s seulement Ć leur propre famille, afin de les prĆ©parer Ć une certaine indĆ©pendance. Ainsi avons-nous fondĆ© le théâtre Ā« DĆŗhadlo Ā», qui ouvre de nouveaux horizons pour les enfants Ć travers les arts dramatiques. Comment la collaboration avec lāUniversitĆ© de Bratislava est-elle nĆ©e ? Un de nos amis enseigne Ć©thique mĆ©dicale Ć la FacultĆ© de MĆ©decine. Il y a neuf ans, il māa invitĆ©e Ć raconter notre histoire aux Ć©tudiants et Ć leur faire connaĆ®tre davantage le syndrome de Down. Je lui en suis trĆØs reconnaissante. Nous sentions que les jeunes mĆ©decins pouvaient encore ĆŖtre ouverts et au cours des annĆ©es, nous avons toujours eu des rĆ©actions positives de la part des Ć©tudiants.
Ā« Quelque chose de plus Ā» est le titre du film qui raconte la vie de Dorotka dans son quotidien, entre joies et difficultĆ©s. Pourquoi ce titre ? Au dĆ©part, lāintention Ć©tait de faire une brĆØve vidĆ©o pour la JournĆ©e Mondiale du Syndrome de Down . Pavol KadleÄik, le rĆ©alisateur, nāavait pas dāexpĆ©rience avec ces personnes et resta tellement Ć©merveillĆ© quāil dĆ©cida de faire un film plus long. Aucun de nous ne sāimaginait quāĆ la fin, le produit aurait Ć©tĆ© un si beau documentaire. Le syndrome de Down est une maladie gĆ©nĆ©tique pour laquelle le 21ĆØme chromosome ne forme pas un couple mais un triolet. Cāest pour cela que le diagnostique est aussi appelĆ© Trisomie 21. Cela signifie que ces personnes ont un chromosome en plus et souvent, il est appelĆ© le chromosome de lāamour. Il y a quelque chose de plus en eux : ils ont cette capacitĆ© spĆ©ciale dāamour inconditionnel. Dans le film, il nāy a aucune fiction narrative, on y raconte la vie quotidienne de la protagoniste avec sa famille, les compagnons de classe, de théâtre et de musique, avec les luttes, les joies, les conquĆŖtes, les dĆ©sillusions. Un tĆ©moignage de lāamour rĆ©ciproque dans cette famille et du Ā« oui Ā» Ć la vie. Dorotka, tāes-tu amusĆ©e Ć jouer dans un film qui tāest entiĆØrement consacrĆ© ? Lorsque jāĆ©tais debout devant les camĆ©ras, jāĆ©tais parfois un peu anxieuse et jāavais peur du podium, cāĆ©tait donc difficile de ne pas regarder directement dans les camĆ©ras. Mais le cameraman Ć©tait fantastique et il māa beaucoup plu. Palko a rendu tout le monde heureux avec lāidĆ©e de ce film et je voudrais continuer avec un nouveau. Que voudrais-tu dire aux personnes qui lisent cette interview ? Je suis devenue actrice pour te rendre heureux. Cherche lāamour pour les autres.
Claudia Di Lorenzi
Oct 25, 2019 | Non classifiƩ(e)
Les juniors pour un Monde Uni dāOcĆ©anie sont allĆ©s au lac Mungo pour dĆ©couvrir la vie et la culture des aborigĆØnes. Une expĆ©rience unique qui a ouvert tout grand leur cÅur et leurs bras. https://vimeo.com/363599341
Oct 23, 2019 | Non classifiƩ(e)
Sortir de la dĆ©pendance au jeu est possible, mais pas seulement. Le philippin Christian Rigor a retrouvĆ© Dieu et le sens profond de son existence Ć la Fazenda da EsperanƧa (Ferme de lāEspĆ©rance). Quand nous pensons Ć Ā« viser haut Ā», diffĆ©rents objectifs nous viennent en tĆŖte. Des objectifs professionnels, des projets personnels, des rĆŖves pour lesquels nous devons nous battre. Ce sont des Ā« dĆ©fis Ā» souvent globaux auxquels nous consacrons une bonne partie de notre vie. Les objectifs peuvent ĆŖtre de valeur subjective ou collective. Pour les atteindre, nous devons nous dĆ©velopper, nous mettre en question, accroĆ®tre notre responsabilitĆ© envers la communautĆ©, ouvrir nos horizons Ć des mondes lointains. Certains objectifs mĆØnent au repli sur soi, enferment la personne dans ses intĆ©rĆŖts personnels, l’isolent et peuvent mĆŖme devenir destructeurs. Les objectifs que nous nous fixons marquent le parcours de notre vie. Mais nous pouvons toujours changer de direction. Christian Rigor, un Philippin de 30 ans, en est conscient. Il passe une enfance paisible dans une famille aisĆ©e qui lui assure des Ć©tudes universitaires et des spĆ©cialisations en Europe. Avec une jeunesse socialement pleine, il vit avec le dĆ©sir de sāenrichir facilement et sans effort. Une lĆ©gĆØretĆ© qui lui est fatale quand il entre pour la premiĆØre fois dans un casino. C’est lĆ que commence Ć l’Ć¢ge de 20 ans sa dĆ©pendance au jeu. Ivre de ses premiers gains, il est vite victime de l’exaltation du jeu, piĆ©gĆ© par la nĆ©cessitĆ© de rĆ©cupĆ©rer des pertes inĆ©vitables. Ce chapitre sombre de sa vie, plombĆ© par des objectifs erronĆ©s, lui fait perdre ses amis, son emploi, sa fiancĆ©e et la confiance de sa famille. MĆŖme sa basse estime de lui, sur le rebord du 24ĆØme Ć©tage d’un immeuble, marque le fond de son existence. Le tournant survient quand, encouragĆ© par sa mĆØre, il dĆ©cide d’entrer Ć la Fazenda da EsperanƧa, un projet dont les structures sont rĆ©parties dans diffĆ©rents pays du monde. Ce projet porte dans son ADN la spiritualitĆ© de l’unitĆ© dont sāen sont inspirĆ©s ses fondateurs. Il consiste en un programme de rĆ©habilitation pour les personnes souffrant de diffĆ©rents types de dĆ©pendance. Ā« En suivant le programme, j’ai appris Ć regarder au-delĆ de moi-mĆŖme, au-delĆ de mes dĆ©sirs Ć©goĆÆstes, mondains et superficiels, pour vivre pour un objectif Ć©levĆ©. J’ai appris Ć viser haut et j’ai trouvĆ© Dieu…. C’est ainsi que j’ai appris Ć aimer, Dieu et les autres, dans tout ce que je fais dans lāinstant prĆ©sent, mĆŖme quand c’est difficile ou douloureux Ā». Dans la Fazenda da EsperanƧa, la vie est rythmĆ©e en trois dimensions : spirituelle, communautaire et professionnelle. Chacune est une occasion de maturitĆ© personnelle. Ā« En tant que catholique, j’apprends Ć approfondir ma relation avec Dieu, Ć Ć©couter et Ć vivre Sa Parole, Ć chercher l’unitĆ© avec Lui Ć la Messe et Ć Le prier comme on parle Ć un ami. La vie communautaire māenseigne que pour aimer pleinement Dieu, je dois aimer les gens autour de moi et voir JĆ©sus en eux Ā». Cette vie le forme Ć aller au-delĆ des diffĆ©rences pour servir chaque frĆØre. Il partage leur nourriture, Ć©coute les compagnons tristes, remplit les tĆ¢ches mĆ©nagĆØres. Au travail, qu’il soit fatigant ou ordinaire, Christian apprend Ć donner le meilleur de lui-mĆŖme, Ā« peu importe quāil soit difficile, physiquement exigeant, ennuyeux, sale ou dĆ©sagrĆ©able Ā». Sur le chemin du rĆ©tablissement, il est appelĆ© Ć agir comme coordinateur auprĆØs de ses compagnons. Ā« C’Ć©tait difficile pour moi de moduler la gentillesse et la fermetĆ©, surtout pendant les disputes. Une fois jāai Ć©tĆ© accusĆ© injustement de vol, je ne me sentais pas aimĆ©. Je voulais abandonner mais j’ai dĆ©cidĆ© de rester parce que je voulais guĆ©rir de ma dĆ©pendance et devenir une nouvelle personne. Je me suis plongĆ© en aimant Ć chaque instant, malgrĆ© le jugement des autres. J’ai demandĆ© l’aide de Dieu et je L’ai senti encore plus proche Ā». Aujourd’hui Christian fait face au dĆ©fi de la vie en dehors du contexte protĆ©gĆ© de la Fazenda, et dans la tentation du jeu, il trouve refuge en Dieu. Il a dĆ©couvert que le bonheur authentique rĆ©side dans le fait de viser d’autres buts : Ā« Je me suis rendu compte que je trouve le bonheur quand j’aime Dieu, quand je Le sens prĆ©sent dans la priĆØre, dans les gens que je rencontre, dans les activitĆ©s que je fais, quand j’aime dans lāinstant prĆ©sent. Pour viser haut, ce nāest pas nĆ©cessaire de faire de grandes choses, il faut juste les faire avec amour. C’est mon mode de vie aujourd’hui Ā».
Claudia Di Lorenzi
Oct 21, 2019 | Non classifiƩ(e)
Le blog vidĆ©o dāAna Clara Giovani, journaliste brĆ©silienne qui a participĆ© Ć cet Ć©vĆ©nement. https://vimeo.com/363599005
Oct 20, 2019 | Non classifiƩ(e)
Dix jours ininterrompus de protestations avec des centaines d’arrestations et cinq victimes. L’appel au dialogue entre les Ć©vĆŖques et l’ONU/Ćquateur qui porte enfin ses fruits. L’engagement des Focolari Ć contribuer Ć la paix. Depuis le 2 octobre dernier, jour où le prĆ©sident Ć©quatorien, LĆ©nine Moreno, a annoncĆ© un train de mesures d’austĆ©ritĆ©, annulant entre autres les subventions aux carburants, ce qui a fait augmenter le prix de nombreux produits de consommation courante, les manifestations en Ćquateur n’ont pas cessĆ© et l’Ć©tat d’urgence a Ć©tĆ© dĆ©crĆ©tĆ©. Ce pays d’AmĆ©rique latine, qui compte plus de 17 millions d’habitants (71,9 % de Mexicains, 7,4 % venant de lāarriĆØre-pays, 7,8 % d’Afro-Ćquatoriens, 7,1 % d’autochtones et 7 % de Blancs), fraie avec les limites des protestations pacifiques, car il suffit dāun rien pour quāelles deviennent violentes et provoquent une action rĆ©pressive des forces de lāordre. Ā« La paix est finie Ā», m’Ć©crivait ce jour-lĆ un jeune Ćquatorien en m’envoyant une vidĆ©o montrant les chars anti-Ć©meutes sur la place. Un ami m’a aussi Ć©crit quelques jours plus tard : Ā« J’ai entendu des propos xĆ©nophobes et des histoires de mĆ©tis et d’indigĆØnes trompĆ©s puis attaquĆ©s. J’ai Ć©prouvĆ© une grande tristesse aprĆØs la mort de femmes et d’enfants. A l’aube, ils ont bombardĆ© par surprise et on annoce cinq morts. MalgrĆ© la douleur j’ai trouvĆ© une population paisible, qui a utilisĆ© dāautres armes pendant la manifestation : de grands seaux dāeau pour Ć©teindre les incendies causĆ©s par les bombes, du bicarbonate, du vinaigre, des masques pour se protĆ©ger des gaz, des branches d’eucalyptus. En premiĆØre ligne, il y avait des jeunes de vingt Ć trente ans qui n’avaient pas peur de mourir. Dans la soirĆ©e, il n’y avait pas d’autochtones, mais les gens de tous Ć¢ges et de toutes couleurs sont arrivĆ©s sur la place, peut-ĆŖtre trente mille, dƩƧus parce que le gouvernement ne fait pas preuve de responsabilitĆ© ; en effet, l’AssemblĆ©e nationale sāest dĆ©clarĆ©e en vacances. Aussi nāy-a-t-il pas dāinstance de dialogue. Ā» En prĆ©sence de cette situation dĆ©licate, les Ć©vĆŖques, en collaboration avec l’ONU/Ćquateur, ont Ć©tĆ© les premiers Ć prĆ©senter une proposition de dialogue, en particulier entre les populations autochtones et le gouvernement. AprĆØs avoir rencontrĆ© les divers courants, ils ont convoquĆ© une rĆ©union le dimanche 13 octobre. Ā« Nous comptons sur la bonne volontĆ© de tous pour Ć©tablir un dialogue de bonne foi et trouver une solution rapide Ć la situation complexe que vit le Pays Ā», Ć©crivent-ils. Le Mouvement des Focolari s’engage Ć©galement pour la construction de la paix. Ā« Au cours de ces journĆ©es, nous vivons cette situation douloureuse en posant des gestes de gĆ©nĆ©rositĆ©, en allant au-delĆ de nos peurs et de nos convictions, en essayant de nous mettre Ć la place de l’autre. Nous Ć©prouvons un sentiment d’impuissance en prĆ©sence de cet affrontement entre frĆØres. Nous voulons que nos actions soient une alliance des cÅurs, des esprits et des mains qui invite Ć se demander : mes sentiments, mes pensĆ©es et mes actions expriment-ils un authentique amour envers l’autre, quel qu’il soit ? Mes faits et gestes contribuent-ils au dialogue, Ć la paix ? Nous croyons que chaque citoyen a le droit de manifester en faveur de la justice et de la dĆ©mocratie, nous rejetons toute forme de violence, quels que soient les courants qui lāencouragent , et nous voulons que nos actions soulignent notre prĆ©fĆ©rence pour les moins favorisĆ©s, comme le Pape nous l’enseigne. Nous voulons vivre l’Ćvangile sans accommodements, en aimant JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ© : celui-ci se prĆ©sente Ć nous aujourd’hui sous le visage souffrant de notre frĆØre indigĆØne, du policier qui a Ć©tĆ© frappĆ©, du jeune homme au visage en sang, de ceux qui souffrent pour leurs proches injustement tuĆ©s, du journaliste qui a Ć©tĆ© attaquĆ©, de ceux qui attaquent les autres parce qu’ils pensent diffĆ©remment, de celui qui reste passif et prĆ©fĆØre ignorer ce qui arrive, de ceux qui rĆ©pandent de fausses nouvelles, des immigrants stigmatisĆ©s ⦠».
En Ćquateur, les Focolari sont engagĆ©s dans un dialogue entre les nombreuses cultures prĆ©sentes dans le pays. Un dialogue qui semble aujourd’hui compromis. Ā« Cette situation difficile – continuent-ils – pourrait nous faire penser que tous les efforts consentis, mĆŖme avec difficultĆ©, en faveur du dialogue interculturel et de l’unitĆ©, ont Ć©tĆ© vains. Mais il nāen est rien! Peut-ĆŖtre aujourd’hui Dieu appelle-t-il chacun de nous Ć intensifier sa vie chrĆ©tienne et Ć agir comme bĆ¢tisseur de paix où quāil soit. Ā» Et de conclure : Ā« Demandons Ć l’Esprit Saint de nous Ć©clairer tous pour comprendre comment procĆ©der en ces temps difficiles. Ā» Chaque jour le rendez-vous du “time-out” offre lāoccasion de demander la paix. Au moment où j’Ć©cris (on compte plus de 700 arrestations et 5 victimes), les courants en conflit sont parvenus Ć un accord et le dĆ©cret annoncĆ© le 3 octobre a Ć©tĆ© levĆ©, avec l’engagement dāen produire un nouveau dont la rĆ©daction impliquera les deux tendances. Il ne reste plus qu’Ć espĆ©rer que les protestations cessent et que la paix sociale revienne.
Gustavo E. ClariĆ”
Oct 18, 2019 | Non classifiƩ(e)
Un trĆ©sor inestimable que nous avons reƧu de JĆ©sus lui-mĆŖme est sa parole, qui est la parole de Dieu. Ce don “[…] implique une grande responsabilitĆ© de notre part (…). Dieu nous a donnĆ© sa parole pour que nous la fassions fructifier. Il veut voir dans notre vie et dans notre action dans le monde cette transformation profonde dont elle est capable”. Une confiance renouvelĆ©e Notre situation Ć©conomique Ć©tait devenue trĆØs prĆ©caire. Un dimanche, nous avons amĆØrement renoncĆ© Ć un voyage, n’ayant mĆŖme pas d’argent pour l’essence, et Ć pied, nous sommes allĆ©s Ć l’Ć©glise. Pendant la messe, les lectures semblent nous ĆŖtre adressĆ©es, et en particulier ce passage : “La farine qui est dans le pot ne manquera point, ni lāhuile qui est dans la cruche “. Nous rentrons chez nous pleins d’une confiance renouvelĆ©e. L’aprĆØs-midi, par hasard, nous rencontrons dans la rue la personne avec qui la vente d’un terrain traĆ®nait depuis des mois. On en parle sur le moment et l’accord est conclu en quelques minutes. (L. et S. – Italie) Il m’a appris ce qu’est la cohĆ©rence AprĆØs la mort de mon pĆØre, jāai vĆ©cu des annĆ©es sombres : des expĆ©riences trĆØs nĆ©gatives et une grande dĆ©ception de ne pas avoir pu rentrer Ć l’AcadĆ©mie de l’aviation, Ć laquelle je tenais beaucoup. Ć l’Ć©poque, j’ai rencontrĆ© une personne, un vrai chrĆ©tien, trĆØs engagĆ© dans sa famille, au travail, dans son syndicat et auprĆØs de son entourage. Son exemple m’a appris comment vivre lāidĆ©al chrĆ©tien de faƧon cohĆ©rente : ĆŖtre Ć la fois uni Ć Dieu et disponible pour son prochain. (Hector – Italie) Un cadeau pour chaque naissance Quand on s’est mariĆ©s, je ne faisais que les gardes de nuit Ć lāhĆ“pital et ma femme Ć©tait physiothĆ©rapeute. Nous vivions avec peu d’argent, mais cela ne nous semblait pas ĆŖtre une raison pour vivre repliĆ©s sur nous-mĆŖmes. La naissance de chacun de nos enfants (nous en avons maintenant quatre) a coĆÆncidĆ© avec une nouvelle Ć©tape de notre vie professionnelle, presque un cadeau que chaque nouveau-nĆ© apportait avec lui. Aujourd’hui encore nous expĆ©rimentons jour aprĆØs jour la providence concrĆØte de Dieu, elle est si abondante que nous pouvons en mettre une partie en commun avec d’autres. (Michael – Italie) Le facteur J’ai commandĆ© une table et un fer Ć repasser qui devaient arriver par la poste. Le facteur ne m’avait livrĆ© que le fer : il n’y avait pas de place pour la table dans son vĆ©hicule et il māinvitait Ć aller retirer la planche directement au bureau de poste. Quand jāy suis allĆ©e l’employĆ© Ć©tait trĆØs en colĆØre et māa dit que le facteur Ć©tait obligĆ© de me livrer aussi la planche, quitte Ć la charger en fin de tournĆ©e. Le lendemain, le facteur m’a dit qu’il sāĆ©tait fait houspiller et s’est excusĆ© auprĆØs de moi. Ā« Pour moi, cāest une histoire finie ā lui rĆ©pondis-je – nous restons amis comme avant ! Ā» Le dimanche suivant, lors d’une petite fĆŖte, j’ai reƧu en cadeau un arbre en papier avec la Parole de Vie du mois : Ā« Nous sommes toujours heureux dans le Seigneur Ā». J’ai tout de suite pensĆ© : et si je le donnais au facteur ? C’est ce que j’ai fait, et le lendemain, je l’ai dĆ©posĆ© sur la boĆ®te aux lettres. En rentrant chez moi, j’ai trouvĆ© un billet où Ć©tait dessinĆ© un cÅur, avec le mot : “Merci”. (Monica – Suisse)
Sous la direction de Chiara Favotti
Oct 15, 2019 | Non classifiƩ(e)
La phase diocĆ©saine du procĆØs de bĆ©atification de la fondatrice du Mouvement des Focolari se conclura le 10 novembre Ć Frascati (Italie). Elle se poursuivra au Vatican, Ć la CongrĆ©gation pour les causes des saints. La phase diocĆ©saine de la cause de bĆ©atification et de canonisation de Chiara Lubich s’achĆØvera le dimanche 10 novembre Ć 16h30, en la cathĆ©drale Saint-Pierre de Frascati, avec la derniĆØre session de l’enquĆŖte diocĆ©saine prĆ©sidĆ©e par Mgr Raffaello Martinelli, Ć©vĆŖque de Frascati.
Avec la clĆ“ture dĆ©finitive de cette phase, tous les actes de l’enquĆŖte seront envoyĆ©s, scellĆ©s, au Vatican, au terme de prĆØs de cinq annĆ©es d’enquĆŖtes et d’Ć©tude approfondie de la vie, des vertus, de la renommĆ©e et des signes de saintetĆ© de Chiara Lubich. Avec ce passage, l’Ć©tude des actes se poursuivra Ć la CongrĆ©gation pour la Cause des Saints. Le processus dāouverture de la cause avait commencĆ© le 7 dĆ©cembre 2013 – cinq ans aprĆØs la mort de Chiara Lubich – avec la prĆ©sentation de la demande officielle Ć l’Ć©vĆŖque de Frascati de la part du Mouvement des Focolari. Le 27 janvier 2015, Mgr Martinelli donnait suite Ć cette demande en ouvrant solennellement la Cause. A cette occasion, le Pape FranƧois s’est rendu prĆ©sent par un message dans lequel il rappelait le lumineux exemple de la vie de la fondatrice du Mouvement des Focolari Ć ceux qui Ā« en conservent le prĆ©cieux hĆ©ritage spirituel Ā». Il exhortait en outre Ā« Ć faire connaĆ®tre au peuple de Dieu la vie et les Åuvres de celle qui, accueillant l’invitation du Seigneur, a allumĆ© pour l’Ćglise une nouvelle lumiĆØre sur le chemin de l’unitĆ© Ā». Bureau Communication du Mouvement des Focolari
Oct 14, 2019 | Non classifiƩ(e)
Ils sont 195, viennent de 67 pays du monde et ont entre 17 et 35 ans. Ils reprĆ©sentent tous les jeunes des Focolari et se sont rencontrĆ©s pour se connaitre, sāinterroger, concevoir un monde plus uni. Ensemble. https://vimeo.com/363599186
Oct 13, 2019 | Non classifiƩ(e)
PrĆŖtre originaire du Nord de lāItalie, Don Mario Bodega, aprĆØs trente annĆ©es passĆ©es dans le DiocĆØse de Milan comme curĆ© de paroisse puis directeur spirituel dāun collĆØge et aumĆ“nier Ć lāhĆ“pital de Niguarda, il a Ć©tĆ© au Centre des Focolari Ć Grottaferrata (Rome) et pendant dix annĆ©es, curĆ© de lāĆ©glise paroissiale de Loppiano, la citĆ©-pilote internationale des Focolari. Tu penses Ć Don Mario Bodega et les premiĆØres notes de lā Ā« hymne Ć la joie Ā» de Beethoven te viennent Ć lāesprit. Et cela pour plusieurs raisons : parce que la joie a vraiment Ć©tĆ© une de ses caractĆ©ristiques et parce que ce morceau Ć©tait parmi ceux quāil prĆ©fĆ©rait et il le jouait souvent avec lāharmonica. Il avait appris Ć jouer de lāharmonica au sĆ©minaire et la musique avait accompagnĆ© de nombreux moments de sa vie. Lorsquāil Ć©tait encore jeune aumĆ“nier Ć lāhĆ“pital, pendant la pĆ©riode de NoĆ«l, il avait lāhabitude de passer de chambre en chambre en jouant justement, de lāharmonica. Ā«Maintenant oui que cāest NoĆ«l Ā» lui disait une personne hospitalisĆ©e, Ć peine entendait-elle ses notes de musique. Ā« Tu māas jouĆ© lāhymne Ć la joie ā lui Ć©crivait un dĆ©tenu de la prison de Bollate, prĆØs de Milan ā et tu māas fait comprendre que tout le monde ne passe pas prĆØs de nous pour juger. Il y a aussi ceux qui aiment, un point cāest tout Ā» et il exprimait sa gratitude de lui avoir fait retrouver Dieu de qui il pensait avoir Ć©tĆ© abandonnĆ©. Et cāest Ć©galement de joie profonde dont a parlĆ© lāArchevĆŖque de Milan, Mgr. Mario Delpini, Ć lāannonce de sa mort : Ā« Nous accompagnons Ć la rencontre avec la joie de Dieu, un homme, un prĆŖtre, un ami qui a gardĆ© le sourire dāune intime, profonde joie, dans les jours de la jeunesse comme dans les jours de la vieillesse et de la maladie, dans le cumul des engagements pastoraux et dans les annĆ©es où lāactivitĆ© a Ć©tĆ© rĆ©duite Ć cause du dĆ©clin de ses forces Ā». Don Mario Ć©tait nĆ© le 15 septembre 1942, au beau milieu de la seconde guerre mondiale, Ć Lecco, au nord de lāItalie. Une fois terminĆ©es lāĆ©cole primaire et lāĆ©cole secondaire, il Ć©tait entrĆ© au sĆ©minaire et lĆ , Ć travers le recteur, il avait connu la spiritualitĆ© des Focolari. OrdonnĆ© prĆŖtre en 1968, il Ć©tait restĆ© trente ans avec diffĆ©rentes responsabilitĆ©s, puis, accueillant la proposition de lāĆ©vĆŖque dāalors, le Cardinal Martini, il sāĆ©tait mis Ć la disposition du Mouvement des Focolari. Pendant les onze annĆ©es passĆ©es Ć Grottaferrata (Rome), il avait approfondi le rapport avec Chiara Lubich, Ć laquelle il Ć©crivit tout au long de sa vie, 135 lettres. Dans une de ses rĆ©ponses, la fondatrice des Focolari lui indiqua une Parole de lāĆcriture Ć vivre, particuliĆØrement lui : Ā« En suivant sa misĆ©ricorde, ils ont abandonnĆ© les rĆ©alitĆ©s vaines et fausses Ā». Et Ā« Je crois la MisĆ©ricorde Ā» est le titre du livre avec des expĆ©riences quāil a Ć©crites offert par lāĆvĆŖque de Fiesole, Mgr. Meini, Ć tous les prĆŖtres du diocĆØse le Jeudi Saint de 2018. En 2009, il Ć©tait en effet arrivĆ© en ce lieu en tant que curĆ© dans la citĆ©-pilote de Loppiano. LĆ , en plus de crĆ©er une profonde communion entre les habitants, il fut pour beaucoup un guide sĆ»r dans le cheminement spirituel. Fondamentale fut sa participation Ć Ā« Parcours de LumiĆØre Ā» pour des couples en difficultĆ©. Il contribua aussi au dĆ©veloppement de lāInstitut Universitaire Sophia. Ā« Sa maison, lāĆ©glise paroissiale de San Vito a Loppiano, Ć un jet de pierre de notre Institut, et le presbytĆØre qui par tradition lui est annexĆ©e ā Ć©crit le Recteur Piero Coda ā est devenue notre maison, où la prĆ©sence et le guide de Don Mario ont Ć©tĆ© lumiĆØre, baume au cÅur, Ć©cole de vie. Et notre Institut est devenu un peu aussi sa maison. A tel point que ā parmi les Ć©chos les plus Ć©mouvants suscitĆ©s par son dĆ©part ā il y a ceux qui nous ont Ć©tĆ© communiquĆ©s par nos amis musulmans du projet Ā« Wings of Unity Ā». En 2018, il avait cĆ©lĆ©brĆ© le 50ĆØme anniversaire de son ordination sacerdotale. Peu de temps aprĆØs, Ć lāoccasion de la visite du Pape dans la citĆ©-pilote, Ć©tant donnĆ© la dĆ©tĆ©rioration de ses conditions physiques, il ne voulait pas se prĆ©senter Ć FranƧois. LāĆ©vĆŖque lāavait cependant convaincu avec un amour paternel. Ā« Je suis un curĆ© malade, je marche avec difficultĆ© et je ne rĆ©ussis plus Ć travailler Ā». Ā« Si vous ne pouvez plus travailler debout, travaillez alors assis Ā» fut la rĆ©ponse du Pape. Et Don Mario a continuĆ© Ć le faire, avec tĆ©nacitĆ© et joie, lors des 365 jours successifs que la vie lui a offerts. Il sāest Ć©teint en effet exactement un an aprĆØs, le 10 mai 2019.
Anna Lisa Innocenti
Oct 11, 2019 | Non classifiƩ(e)
Chaque chrĆ©tien a sa Ā« mission Ā» dans sa communautĆ© sociale et religieuse : construire une famille unie, Ć©duquer les jeunes, s’engager dans la politique et le travail, prendre soin des personnes fragiles, Ć©clairer la culture et l’art avec la sagesse de l’Ćvangile vĆ©cu, consacrer sa vie Ć Dieu pour le service de ses frĆØres et sÅurs. Vacances Mon mari et moi avons des faƧons diffĆ©rentes de nous reposer. J’aime le sport et la natation et lui aime visiter de nouveaux endroits et musĆ©es. Cette annĆ©e, Ć l’approche des vacances, j’ai ressenti plus que jamais le besoin de reprendre des forces mais une voix intĆ©rieure me suggĆ©rait de ne pas exprimer et imposer mes prĆ©fĆ©rences mais plutĆ“t de m’adapter aux dĆ©sirs de mon mari. Mais, lui aussi, a essayĆ© de faire la mĆŖme chose envers moi. Cela a signifiĆ© le dĆ©tachement de tous les deux aux projets personnels. Cette attitude a rendu nos vacances belles et reposantes comme jamais. (B.S. – USA) L’exemple Un jeune migrant venait Ć peine de frapper Ć ma porte pour me vendre des chaussettes. Nous Ć©changions, je māintĆ©ressais Ć lui lorsquāune voisine est passĆ©e ; je savais que son opinion nāĆ©tait pas positive au sujet des migrants. A ma grande surprise, elle l’a invitĆ© Ć passer chez elle, lui disant qu’elle avait quelque chose pour lui. Le lendemain, j’ai appris qu’elle lui avait donnĆ© des chaussures, des mĆ©dicaments et qu’elle s’Ć©tait Ć©galement engagĆ©e Ć subvenir Ć d’autres besoins. Je ne m’y attendais vraiment pas ! (C.V. – Italie) Au service des autres Notre fils souffrait de dĆ©pression. En aucune faƧon nous ne pouvions l’aider, il nous Ć©chappait. Un aprĆØs-midi d’Ć©tĆ©, il dĆ©cida de quitter cette vie. Personnellement, je me sentais punie et coupable. Lentement, avec le soutien de la communautĆ© paroissiale, j’ai commencĆ© Ć prier et je me suis rendue disponible pour ceux qui pouvaient avoir besoin d’aide, d’un mot, d’un sourire. Un jour, une maman est venue me chercher ; tout comme moi, elle avait aussi perdu sa fille. Je lui ai partagĆ© comment j’essayais de combler ce vide en me mettant au service des autres. Bien qu’elle n’Ć©tait pas croyante, elle aussi a trouvĆ© une certaine sĆ©rĆ©nitĆ© en faisant de mĆŖme. (G.F. – Italie) Une ennemie devient ma sÅur Une de mes collĆØgues infirmiĆØres Ć lāhĆ“pital m’a fait souffrir en māen faisant voir de toutes les couleurs. Un jour, je suis allĆ©e au travail avec un bouquet de fleurs et je les lui ai offertes avec le sourire. Je n’oublierai jamais son expression de stupeur. Ce fut le dĆ©but d’une nouvelle phase dans notre relation. Maintenant, nous sommes devenues comme des sÅurs. (Annamaria – Italie)
Sous la dirction de Chiara Favotti
Oct 9, 2019 | Non classifiƩ(e)
Des milliers de rĆ©fugiĆ©s, principalement des VĆ©nĆ©zuĆ©liens, continuent d’ĆŖtre accueillis au PĆ©rou. Gustavo ClariĆ” nous parle de lāaction des Focolari. Je connaissais dĆ©jĆ le contenu du “Message pour la 105ĆØme JournĆ©e mondiale des migrants et des rĆ©fugiĆ©s 2019” lancĆ© par le Pape FranƧois. Mais l’Ć©couter avec une centaine de migrants, en majoritĆ© vĆ©nĆ©zuĆ©liens, cāĆ©tait diffĆ©rent, nouveau et trĆØs touchant, surtout lors de certains passages.
Au cours de l’heure qui prĆ©cĆ©dait, tandis que les gens arrivaient au “Centre des Fleurs” de Lima (PĆ©rou) gĆ©rĆ© par le Mouvement des Focolari, engagĆ© dans l’accueil des migrants ā en particulier des VĆ©nĆ©zuĆ©liens ā jāavais eu lāoccasion d’accueillir et de connaĆ®tre beaucoup d’entre eux. Je les avais Ć©coutĆ©s raconter les raisons pour lesquelles ils avaient quittĆ© leur pays, la douleur, l’angoisse de devoir laisser leur femme, leurs enfants ou leurs parents dĆ©jà âgĆ©s et leurs efforts – souvent infructueux – pour les aider en envoyant de l’argent. Ils m’avaient parlĆ© de leur solitude, du climat de rejet et de discrimination : on les considĆ©rait responsables d’avoir pris le travail des gens du pays, ce qui engendrait des sentiments de mĆ©fiance et mĆŖme de soupƧon envers eux. Ce sont leurs Ć©motions qui m’ont aidĆ© Ć comprendre les paroles du Pape d’une maniĆØre diffĆ©rente et Ć saisir plus profondĆ©ment l’importance du contenu de son message, Ć regarder ce qui se cache derriĆØre ce qu’on appelle un Ā« phĆ©nomĆØne Ā» : les statistiques disent qu’il y a aujourd’hui 70,8 millions de personnes, dans le monde entier, qui sont obligĆ©es de fuir leur propre pays et dont environ 25,9 millions sont des rĆ©fugiĆ©s. Un nombre impressionnant. FranƧois rĆ©sume la rĆ©ponse au dĆ©fi de la migration par quatre verbes : accueillir, protĆ©ger, promouvoir et intĆ©grer. Ils ne s’adressent pas seulement aux migrants et aux rĆ©fugiĆ©s, mais Ć tous, comme l’explique le Pape FranƧois : Ā« La mission de l’Ćglise concerne tous les habitants des pĆ©riphĆ©ries existentielles Ā», en particulier Ā« les migrants, souvent les plus vulnĆ©rables. Ā»
Le message, lu par Silvano Roggero, un vĆ©nĆ©zuĆ©lien dāorigine italienne, membre de la Commission Internationale pour les Migrants mise en place par le mouvement des Focolari, a Ć©tĆ© suivi de tĆ©moignages, Ć commencer par celui de Koromoto : Ā« Nous sommes arrivĆ©s Ć travers l’Ćglise luthĆ©rienne . Au dĆ©but nous avions trĆØs peur : quāallait-il nous arriver, comment faire ? Mais lāaccueil a Ć©tĆ© gĆ©nĆ©reux et nous nous sommes sentis chez nous, comme nous le faisons ici aujourd’hui avec vous tous, avec les Focolari. Ā» L’attitude de ces migrants est impressionnante, ils sont trĆØs reconnaissants envers leur Pays dāaccueil, ils dĆ©sirent s’intĆ©grer et rendre ce qu’ils ont reƧu, tout en restant attachĆ©s Ć leurs racines et tout en aidant Ć distance leurs proches restĆ©s au Pays. La journĆ©e se poursuit par un dĆ©jeuner pris ensemble, dans une ambiance festive et familiale : tandis que certains entonnent des chants de leur Pays, le dĆ©sir se fait de plus en plus fort de se connaĆ®tre et de se retrouver entre pĆ©ruviens et vĆ©nĆ©zuĆ©liens (mais pas seulement) , ainsi que de continuer Ć traduire en vie les quatre verbes proposĆ©s par le Pape FranƧois.
Gustavo E. ClariĆ”
http://w2.vatican.va/content/francesco/it/messages/migration/documents/papa-francesco_20190527_world-migrants-day-2019.html