Oct 8, 2019 | Non classifiƩ(e)
Tonadico dans les Dolomites : Ā« Viser haut Ā» – Visages et Ć©chos de la Mariapolis EuropĆ©enne. Jeunes et adultes, participants de l’Est et de l’Ouest, ont vĆ©cu une expĆ©rience importante d’ouverture, de connaissance des diffĆ©rentes cultures et de dialogue en Europe.
https://vimeo.com/363599921
Ā
Oct 6, 2019 | Non classifiƩ(e)
300 conversations tĆ©lĆ©phoniques de Chiara Lubich avec les communautĆ©s des Focolari du monde entier ont Ć©tĆ© rĆ©unies en un volume. Nous en parlons avec Maria Caterina Atzori, membre du comitĆ© directeur de la collection “Åuvres de Chiara Lubich” au Centre Chiara Lubich Ć Rocca di Papa (Rome). Conversazioni est le deuxiĆØme volume de la collection Ā« Åuvres de Chiara Lubich Ā» que l’Ć©diteur CittĆ Nuova, en collaboration avec le Centre Chiara Lubich, a commencĆ© en 2017 par la publication d’un premier volume sur les Paroles de la Vie. Pouvez-vous nous prĆ©ciser de quoi il s’agit?
Le livre “Conversazioni” recueille 285 pensĆ©es spirituelles Ć©crites par Chiara entre 1981 et 2004 et transmises personnellement par des confĆ©rences tĆ©lĆ©phoniques aux diffĆ©rentes communautĆ©s des Focolari prĆ©sentes sur les diffĆ©rents continents. Ce sont des riches pensĆ©es qui racontent une vie et esquissent, par Ć©tapes, ce qui est un vĆ©ritable chemin spirituel vĆ©cu Ć la lumiĆØre du charisme de l’unitĆ©. C’est lāĆ©bauche d’un chemin de saintetĆ© collective qui ouvre une voie nouvelle, un chemin nettement communautaire, par lequel nous allons Ć Dieu Ā« ensemble Ā» avec le frĆØre. Ce parcours a Ć©tĆ© accompli en premier lieu par Chiara et, en mĆŖme temps, par les personnes qui, conquises par son exemple et guidĆ©es par ces Ā« liaisons tĆ©lĆ©phoniques Ā», ont acceptĆ© l’invitation Ć rĆ©aliser ensemble ce que Chiara elle-mĆŖme, reprenant les paroles du Psaume 83, a dĆ©fini par le Ā« Saint Voyage Ā» de la vie. Peut-on dire que Chiara Lubich a en quelque sorte crƩƩ un Ā« nouveau genre littĆ©raire Ā» ? Chiara n’a certainement pas eu l’intention de crĆ©er un nouveau genre littĆ©raire. En fait, elle nāa pas Ć©crit pour la publication d’un livre. La publication est venue plus tard, sous forme de livrets publiĆ©s par CittĆ Nuova, trĆØs demandĆ©s non seulement par les membres du Mouvement des Focolari, mais aussi par les personnes qui, Ć diffĆ©rents niveaux, Ć©taient en contact avec le Charisme de l’unitĆ©. Au dĆ©but, ces textes ont Ć©tĆ© Ć©crits pour ĆŖtre lus et transmis de vive voix par le combinĆ© tĆ©lĆ©phonique (cāest ici la nouveautĆ© de ce Ā« genre littĆ©raire Ā»). Chaque confĆ©rence tĆ©lĆ©phonique a crƩƩ un dialogue immĆ©diat avec les interlocuteurs et a formĆ© une famille Ć©tendue sur tous les continents, devenue Ā« une Ā» par la volontĆ© de parcourir ensemble le Ā« Saint Voyage Ā» de la vie. Ce n’est que plus tard que ces textes ont Ć©tĆ© rassemblĆ©s en vue dāune publication. En ce sens, on peut dire quāun nouveau genre littĆ©raire est nĆ© avec Conversazioni: c’est un genre qui conjugue la parole, la mĆ©thodologie communicative et la vie, qui noue un dialogue intime et profond entre l’auteur et ses interlocuteurs, au sens large, entre l’animateur et le rĆ©cepteur, entre l’auteur et le lecteur. Quelles sont les caractĆ©ristiques de ces textes ? Dans le passage de la Ā« liaison tĆ©lĆ©phonique Ā» Ć la page Ć©crite, chaque texte se prĆ©sente comme une lettre qui, bien que contextualisĆ©e dans le temps et dans l’espace, veut Ć©tablir un contact direct avec de nouveaux lecteurs, interpellĆ©s Ć chaque fois par la formule d’ouverture : Ā« Chers Ā». Ce sont des conversations qui se poursuivent non plus par le combinĆ© tĆ©lĆ©phonique mais Ć travers les pages d’un livre. Le langage utilisĆ© par Chiara est riche en chaleur et en couleurs ; il s’adapte aux jeunes et moins jeunes, aux diffĆ©rentes catĆ©gories sociales. Chiara se greffe parfois dans la rĆ©alitĆ© contemporaine, relit l’existence humaine Ć la lumiĆØre du charisme de l’unitĆ©, raconte son expĆ©rience sur la pensĆ©e qu’elle veut transmettre ; elle interagit avec ses interlocuteurs, elle propose une parole Ć vivre jusquāau prochain rendez-vous tĆ©lĆ©phonique (dans le volume : jusquāĆ la prochaine lettre). Elle exprime ensuite sa pensĆ©e spirituelle par des images concrĆØtes prises dans la vie quotidienne, proches de ses interlocuteurs. Les similitudes sont frĆ©quentes, tout comme les mĆ©taphores, les slogans animĆ©s et facilement mĆ©morisables qui rendent le message limpide, engageant, Ā« facile Ā» Ć vivre. Chacun de ces textes demande en effet au lecteur, encore aujourdāhui, d’ĆŖtre traduit en vie. Ce livre est le deuxiĆØme, aprĆØs Ā« Paroles de vie Ā», de la collection qui prĆ©voit la publication de l’Åuvre complĆØte de la fondatrice des Focolari. Quelles sont les prochaines publications prĆ©vues ? Plus que dāune Ā« Åuvre complĆØte Ā», il s’agit simplement dāÅuvres. En effet, le matĆ©riel documentaire signĆ© par Chiara Lubich, susceptible entre autres de faire l’objet de nouvelles acquisitions, est trĆØs important et nĆ©cessite un travail d’organisation et de catalogage qui prend pas mal de temps. Cependant, dĆØs maintenant, il est possible d’Ć©diter un corpus d’Åuvres qui prĆ©sente systĆ©matiquement le patrimoine de rĆ©fĆ©rence de sa pensĆ©e, en s’appuyant sur ce qui a dĆ©jĆ Ć©tĆ© ou non publiĆ©. C’est l’intention de la collection Ā« Åuvres de Chiara Lubich Ā». Le projet prĆ©voit 14 volumes, articulĆ©s en trois grands domaines thĆ©matiques : 1. La personne ; 2. La voie spirituelle (dans ce deuxiĆØme domaine, il y a prĆ©cisĆ©ment les deux premiers volumes de la sĆ©rie qui vient d’ĆŖtre publiĆ©e par CittĆ Nuova Parole di Vita et Conversazioni) ; 3. LāÅuvre (dans ce troisiĆØme domaine, il y a une rĆ©fĆ©rence au prochain volume en prĆ©paration, qui recueillera les discours dans les domaines civil et ecclĆ©sial et qui devrait ĆŖtre terminĆ© en 2020). Est-ce que ces textes sortent uniquement en italien ou dans d’autres langues ? Le volume Parole di Vita est en cours de traduction en anglais. Nous espĆ©rons que le livre Conversazioni pourra bientĆ“t ĆŖtre traduit en plusieurs langues, Ć©tant donnĆ© que les pensĆ©es spirituelles individuelles (ainsi que les commentaires sur les Paroles de vie) ont Ć©tĆ© traduits dans le passĆ© en diffĆ©rentes langues pour permettre une communication immĆ©diate avec les destinataires non italiens. Nous espĆ©rons donc voir bientĆ“t dans les librairies la traduction des volumes de la sĆ©rie “Åuvres de Chiara Lubich” dans un large Ć©ventail de langues.
Anna Lisa Innocenti
Oct 4, 2019 | Non classifiƩ(e)
Le Mouvement des Focolari participe Ć la joie de Chiara Amirante et de la CommunautĆ© Nouveaux Horizons quāelle a fondĆ©e, pour la visite surprise du Pape FranƧois dans leur Ā« Citadelle Ciel Ā» prĆØs de Frosinone (Italie). Ā« Si je commenƧais Ć rĆ©pondre aux questions, ce serait des paroles, des paroles, des paroles…Je crois que ce serait comme salir la sacralitĆ© de ce que vous avez dit, parce que vous nāavez pas dit des paroles, vous avez dit des vies : les vĆ“tres. Histoires. Cheminements. Recherches, mais recherches de chair, dāesprit, la personne tout entiĆØre Ā». Cāest ainsi que sāest adressĆ© le Pape FranƧois, librement, Ć cinq jeunes de la CommunautĆ© Nouveaux Horizons qui lui ont offert leurs tĆ©moignages forts de souffrances et de renaissance durant la visite privĆ©e que le Pape a faite au SiĆØge de la CommunautĆ©, dans la province de Frosinone (Italie) le 24 septembre dernier. Ā« Vos histoires sont des histoires de regards ā a continuĆ© le Pape ā et Ć un moment donnĆ©, vous avez senti un regard ā un ā qui nāĆ©tait pas comme les autres, mais cāĆ©tait celui-ci seulement : un regard qui tāa regardĆ© avec amour. Moi aussi je connais ce regard. Un regard qui tāa pris par la main et tāa laissĆ© aller, il ne tāa pas enlevĆ© la libertĆ© Ā». Accueilli avec joie et Ć©motion, le pape FranƧois Ć©tait arrivĆ© Ć 9:30 du matin dans la Ā« Citadelle Ciel Ā», siĆØge central de cette CommunautĆ© qui, grĆ¢ce Ć des parcours de guĆ©risons et de connaissance de soi basĆ©es sur lāĆvangile, permet Ć de nombreux jeunes de sortir de tunnels infernaux de souffrances et de dĆ©pendances et de devenir des tĆ©moins dāespĆ©rance pour dāautres jeunes qui sont dans des situations graves de mal-ĆŖtre. Cāest vraiment Ć la Ā« fĆ©conditĆ© du tĆ©moignage Ā» quāa entre autre fait allusion le Pape dans son intervention : Ā« Votre tĆ©moignage, cāest aussi semer, non pas une idĆ©e, mais le fait que Dieu est amour, que Dieu nous aime, que Dieu est occupĆ© Ć nous chercher Ć chaque moment, que Dieu est Ć nos cĆ“tĆ©s, que Dieu nous prend par la main pour nous sauver (ā¦). Nous sommes des femmes et des hommes du Magnificat, cāest-Ć -dire du chant de Marie, dāaller raconter que Dieu māa regardĆ©, māa caressĆ©, māa parlĆ©, a vaincu. Et il est avec moi. Il māa pris par la main et māa retirĆ© de lāenfer Ā». Le Pape a ensuite saluĆ©, aussi personnellement, les membres de la CommunautĆ© et les responsables des Centres en Italie et Ć lāĆ©tranger qui se retrouvent lĆ rĆ©unis, pour lāAssemblĆ©e Centrale annuelle. Il a cĆ©lĆ©brĆ© la Messe, a dĆ©jeunĆ© et plantĆ© un olivier dans le jardin de cette citadelle, une des cinq qui sont nĆ©es de la CommunautĆ© fondĆ©e par Chiara Amirante. Comme enfant, Chiara avait connu la spiritualitĆ© des Focolari et avait aussi rencontrĆ© personnellement la fondatrice, Chiara Lubich. Ensuite, une fois adulte, en se mettant Ć lāĆ©coute du cri des jeunes de la rue et de leur demande dāaide de fuir lāenfer dans lequel ils vivaient, lāidĆ©e est nĆ©e de donner vie Ć une communautĆ© dāaccueil. Cette visite du Pape FranƧois fait suite au coup de tĆ©lĆ©phone du Pape et au message vidĆ©o du mois de juin dernier pour cĆ©lĆ©brer cette annĆ©e spĆ©ciale au cours de laquelle la CommunautĆ© cĆ©lĆØbre ses 25 ans dāexistence. Tout en saluant le pape FranƧois, Chiara a rappelĆ© les dĆ©buts de son aventure lorsquāau contact avec le Ā« peuple de la nuit Ā», lāavait guidĆ©e la certitude que la rencontre avec Ā« Christ RessuscitĆ© allait pouvoir ramener la vie lĆ où je ne voyais que mort Ā». En ā94, elle a ainsi donnĆ© naissance Ć la premiĆØre communautĆ© Ć Trigoria (Rome) et en ā97, Ć Piglio, dans la province de Frosinone, Ć une communautĆ© de formation et dāaccueil. Aujourdāhui, ils sont au nombre de 228, les centres dāaccueil, de formation et dāorientation, avec beaucoup dāinitiatives de solidaritĆ©, de projets sociaux et dāinitiatives de promotion humaine dans diffĆ©rents pays. En 2006, Chiara a lancĆ© la proposition de devenir des Ā« chevaliers de la lumiĆØre Ā», cāest-Ć -dire, tĆ©moigner la joie du Christ RessuscitĆ© Ć qui est le plus dĆ©sespĆ©rĆ©, essayer de vivre lāĆvangile Ć la lettre, afin de renouveler le monde avec la rĆ©volution de lāAmour. A cet engagement ont adhĆ©rĆ© plus de 700.000 personnes. Ā« Les nouvelles pauvretĆ©s constituent une rĆ©elle urgence qui continue Ć rĆ©colter des millions de morts invisibles dans lāinconscience de ceux qui sont les plus dĆ©sespĆ©rĆ©s Ā» a encore expliquĆ© Chiara devant le pape FranƧois en parlant dāutilisation et dāabus dāalcool et de drogues, dāanorexie, de boulimie, de dĆ©pression, de ludopathie, dāaddiction Ć internet, dā harcĆØlement, dāabus, de dĆ©pendance au sexe… Ā« Nous sentons plus fort que jamais ā a t-elle conclu ā lāurgence de faire tout ce qui est possible de faire pour rĆ©pondre au cri de nombreuses personnes, qui nāest pas Ć©coutĆ© Ā».
Anna Lisa Innocenti
Oct 2, 2019 | Non classifiƩ(e)
Le Synode pan-amazonien commence bientĆ“t. Cette histoire se dĆ©roule dans une ville pĆ©ruvienne d’Amazonie et elle ne parle pas dāincendies, de dĆ©forestation, de compagnies pĆ©troliĆØres ni de chercheurs de mĆ©taux prĆ©cieux. C’est l’histoire de Jenny et de Javier qui ont choisi de vivre en Amazonie avec le dĆ©sir d’apporter, en tant que famille, la lumiĆØre de l’Evangile « aux plus petitsĀ Ā».
« Nous vivions en Argentine mais nous avions dĆ©cidĆ© de nous installer Ć Lamud, la petite ville où Jenny est nĆ©e, dans ce qu’on appelle « Ceja de SelvaĀ Ā» (moitiĆ© forĆŖt, moitiĆ© montagne), prĆØs des sources des grandes riviĆØres Marañón et Amazone. Nous voulions ĆŖtre proches de ses parents qui sont Ć¢gĆ©s et en mauvaise santĆ©. Javier est argentin et il a rencontrĆ© Jenny pendant leurs Ć©tudes Ć Rosario. Ils ont deux jeunes filles (2 et 4 ans) et Angie (17 ans). Passer d’une grande ville comme Rosario Ć une petite ville perdue de 2 500 habitants et Ć 2 300 mĆØtres d’altitude a sans aucun doute Ć©tĆ© un grand saut. Ils me racontent qu’ils ont vendu « le peu qu’ils avaientĀ Ā» et sont partis pour l’Amazonie, la rĆ©gion la plus pauvre du PĆ©rou, Ć 1 600 km de Lima et Ć 14 heures du focolare le plus proche, sachant « que nous n’aurions pas de voyage de retourĀ Ā». C’Ć©tait, surtout pour Javier, un vrai dĆ©fi. DĆØs leur plus jeune Ć¢ge, ils avaient dĆ©couvert la spiritualitĆ© de l’unitĆ© des Focolari et maintenant, en famille, ils avaient dĆ©cidĆ© de mettre l’Ćvangile en pratique. C’est pourquoi « leur plus grande prĆ©occupationĀ Ā» – me disent-ils – Ć©tait d’arriver Ć un endroit où ils seraient « seulsĀ Ā», sans que les gens partagent leurs mĆŖmes idĆ©aux. Ils dĆ©cidĆØrent alors de tout faire pour tĆ©moigner et annoncer l’Evangile par leur vie, afin que, mĆŖme dans ce petit village amazonien, naisse une semence de la spiritualitĆ© de l’unitĆ©. Ils se sont proposĆ© de vivre le commandement de l’amour rĆ©ciproque pour que JĆ©sus soit toujours spirituellement prĆ©sent dans leur famille, selon la promesse que « lĆ où deux ou trois sont rĆ©unis en mon nom, je suis au milieu d’euxĀ Ā» (Mt 18,20). Avec cette conviction et croyant en l’affirmation de Chiara Lubich que « l’un des fruits de la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu d’eux est qu’Il donne naissance Ć la communauté », ils sont partis au PĆ©rou avec dĆ©termination. Quelques jours aprĆØs leur arrivĆ©e, l’Ć©vĆŖque a visitĆ© le petit village de Lamud et ils se sont prĆ©sentĆ©s comme « famille focolareĀ Ā». L’Ć©vĆŖque les a bĆ©nis et les a encouragĆ©s Ć poursuivre leur engagement. Ils ont commencĆ© par visiter la pĆ©riphĆ©rie de la ville, visitant « les plus pauvres des pauvres, les derniersĀ Ā». Ils sont allĆ©s dans les maisons (si on peut les appeler ainsiĀ !) où ils ont trouvĆ© des personnes Ć¢gĆ©es qui « n’avaient mĆŖme pas un lit dĆ©cent pour y mourir, tellement grande Ć©tait la pauvreté ». Ils ont rencontrĆ© de nombreuses familles qui avaient pour unique attente de trouver une assiette de nourriture quotidienne pour eux-mĆŖmes et leurs enfants. « Nous avons essayĆ© de les caresser, de les regarder dans les yeux, de les encourager, de leur apporter Ć manger. Parfois, et quand nous le pouvions, nous restions 2 ou 3 jours avec eux pour partager leurs souffrances, leur pauvretĆ©, leurs joies et leurs espĆ©rances.
Dans lāespoir de faire naĆ®tre une petite communautĆ©, ils ont commencĆ© Ć organiser des rencontres de la « Parole de VieĀ Ā», mais sans succĆØs. Ils ont changĆ© de tactique plusieurs fois. « Nous n’avons jamais Ć©tĆ© dĆ©couragĆ©s parce que nous savions que JĆ©sus a son temps et que l’important Ć©tait d’ĆŖtre Ć son jeuĀ Ā». Ils ont insistĆ© pour inviter les voisins Ć se rencontrer autour de la Parole de Dieu et, peu Ć peu, des gens se sont joints Ć eux, parmi eux, des mamans d’enfants qui vont Ć l’Ć©cole maternelle avec leurs filles. Ils ont aussi prĆ©parĆ© des moments pour les petits. C’Ć©tait le dĆ©but, une petite flamme. Entre-temps, le curĆ© de la paroisse leur a demandĆ© de prendre en charge la catĆ©chĆØse familiale du village et de dix autres villages voisins, dont certains sont Ć deux heures de route. RĆ©cemment, ils ont eu la premiĆØre visite d’un groupe de la communautĆ© des Focolari de la ville de Talara, Ć 650 km de Lamud (12 heures en voiture). Une visite qui, selon eux, a marquĆ© « un avant et un aprĆØs dans la vie de notre communauté ». Jenny et Javier affirment avec la joie de ceux qui ont trouvĆ© leur place dans le monde : “Nous sommes petits, mais quelque chose est nĆ© ! Nous ne voulons pas crĆ©er des attentes pour nous-mĆŖmes, mais nous croyons que JĆ©sus a une certaine faiblesse pour l’Amazonie, pour les plus pauvres. Peut-ĆŖtre parce qu’il est aussi nĆ© parmi les pauvres… et qu’il est restĆ© parmi eux. Nous ne savons pas comment il veut nous emmener, mais ce sont les seuls que nous voulons aller ! Nous voulons, comme Lui, donner notre vie pour notre peuple”.
Gustavo E. ClariĆ”
Sep 30, 2019 | Non classifiƩ(e)
A Rocca di Papa sāest conclue la rencontre annuelle des dirigeants du Mouvement des Focolari. Parmi les prioritĆ©s Ć©mises pour 2020, il y a un nouvel engagement dans le domaine des droits humains et de la justice, le centenaire de Chiara Lubich et la prochaine AssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale des Focolari.
A la fin, la boucle est bouclĆ©e. Une longue communion entre les participants de la rencontre annuelle entre les dĆ©lĆ©guĆ©s du Mouvement des Focolari dans le monde et le Conseil GĆ©nĆ©ral, qui a eu lieu du 14 au 28 septembre 2019 Ć Rocca di Papa, a remis en lumiĆØre, le principe qui Ā« avait donnĆ© le ālaā Ā» dĆØs le dĆ©but du congrĆØs et qui sera le principe qui guidera tout le Mouvement lāannĆ©e qui vient : tout ce qui se fait au nom du Mouvement dans le domaine ecclĆ©sial, social ou culturel, comme des activitĆ©s pour les petits ou pour les grands, pour les familles ou pour ceux qui sont engagĆ©s en politique, nāa de sens que si cāest caractĆ©risĆ© et guidĆ© par la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu de ceux qui sāaiment comme lui nous lāa enseignĆ©. Ceci ne signifie pas que les focolari sont en train de prendre un raccourci spirituel. En effet, la premiĆØre partie de la rencontre a Ć©tĆ© consacrĆ©e Ć la rĆ©colte de la vie du Mouvement. Avec lāempreinte des diffĆ©rents domaines ecclĆ©siaux, politiques et culturels dans lesquels le Mouvement se trouve, ont donc Ć©tĆ© prĆ©sentĆ©s, des projets sociaux et Ć©ducatifs, lāengagement pour les rĆ©fugiĆ©s de la part de rĆ©gions dont on entend peu parler dans les mĆ©dias, des initiatives artistiques ou bien en faveur de la dignitĆ© humaine.
Lors de cet Ć©change, lāaccent a Ć©tĆ© mis sur le fait que la rĆ©forme, en application depuis quelques annĆ©es et Ć©tant intitulĆ©e Ā« Nouvelle configuration Ā», est en train de porter les premiers fruits. En plusieurs endroits du monde, les structures plus allĆ©gĆ©es semblent libĆ©rer de nouvelles forces crĆ©atives. De nouvelles formes dāannonce et dāĆ©vangĆ©lisation, des synergies entre les diffĆ©rentes branches du Mouvement et avec dāautres rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales et laĆÆques. Mais Ć©galement le rapport entre le gouvernement central et les rĆ©gions gĆ©ographiques, cāest-Ć -dire entre les sensibilitĆ©s globales et lāagir local est projetĆ© vers un nouvel Ć©quilibre. Forts de cet Ć©quilibre, il a Ć©tĆ© possible, dāidentifier ensemble les prioritĆ©s Ć affronter lāannĆ©e 2019/2020, tout en respectant les diversitĆ©s prĆ©sentes Ć©galement au sein du Mouvement, diversitĆ©s telles que celles des cultures, des confessions, des forces et des ressources.
En continuant un parcours proposĆ© par les jeunes, le Mouvement lāannĆ©e qui vient, sāengagera avec le mot dāordre Ā« A temps pour la paix Ā», dans les domaines des droits humains, de la paix, de la lĆ©galitĆ© et de la justice, en essayant dāimpliquer aussi dāautres personnes et institutions Ć faire des pas concrets et importants dans ces domaines-lĆ . Le Centenaire de la naissance de Chiara Lubich tiendra aussi un rĆ“le particulier lors des prochains mois. Les activitĆ©s qui commencent le 7 dĆ©cembre 2019 avec comme intitulĆ© Ā« CĆ©lĆ©brer pour rencontrer Ā» veulent offrir la possibilitĆ© dāune rencontre vivante avec la fondatrice et son charisme. Et enfin, lāan 2020 sera caractĆ©risĆ© par lāAssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale du Mouvement qui a lieu tous les six ans et qui offrira de nouvelles perspectives. Ā« Mais tout ce que nous faisons a un unique but ā a rĆ©affirmĆ© Maria Voce, PrĆ©sidente des Focolari, Ć la conclusion de cette rencontre ā Nous voulons transformer le monde, en donnant visibilitĆ© Ć la prĆ©sence de Christ en celui-ci, Ć travers lāamour rĆ©ciproque entre nous Ā». Cāest cela ā pour ainsi dire ā le typique Ā« soft skill Ā» des Focolari, leur Ā« compĆ©tence transversale Ā» qui ne se produit pas avec des mĆ©thodologies et des programmations, mais qui est Ć la base de chacun de leurs engagements, comme point de dĆ©part et point dāarrivĆ©e.
Joachim Schwind
Sep 29, 2019 | Non classifiƩ(e)
Cette annĆ©e encore, dans le monde entier, le Mouvement des Focolari a invitĆ© aux Mariapolis, hommes et femmes, petits et grands, personnes de tous milieux, Ć vivre lāexpĆ©rience dāune ville basĆ©e sur la loi de la fraternitĆ©.
L’expĆ©rience est identique mĆŖme si les chemins sont diffĆ©rents: la Mariapolis est l’expression typique des Focolari. Pendant plusieurs jours, les participants Ć ces rencontres gĆ©nĆ©ralement estivales, sont invitĆ©s Ć rĆ©aliser lāutopie d’une sociĆ©tĆ© fondĆ©e sur l’amour mutuel de l’Evangile. Avec la grande Mariapolis europĆ©enne qui sāest dĆ©roulĆ©e en quatre Ć©tapes d’une semaine chacune, sur son lieu dāorigine, Ć Fiera di Primiero, cette expĆ©rience a cĆ©lĆ©brĆ© en cet Ć©tĆ© 2019 ses 70 ans de vie. Dans de nombreuses autres parties du monde, la Mariapolis a attirĆ© des personnes de tous milieux. Ils Ć©taient 46.000 Ć participer aux 235 Mariapolis en 2019. Notre rĆ©daction a reƧu des lettres et des articles du Pays de Galles, du Vietnam, du PĆ©rou, du Canada, de Finlande, d’Italie, de Bulgarie et du BrĆ©sil.
En Turquie, la Mariapolis a eu lieu Ć Åile, une petite ville au bord de la mer Noire prĆØs d’Istanbul qui a donnĆ© une touche de vacances apprĆ©ciĆ©e de tous. Les 70 participants venaient d’Ankara, Iskenderun, Izmir et de l’Ć©tranger. Le thĆØme central, la saintetĆ© personnelle et communautaire, a Ć©tĆ© abordĆ©, entre autres, par la prĆ©sentation de quelques-uns des saints de cette terre : saint Jean Chrysostome, saint Ephrem, sainte HĆ©lĆØne et sainte ThĆØcle dont l’histoire a manifestĆ© un regard de gratitude pour l’Ćglise des premiers temps. A Kerrville, Texas (USA), les participants ont approfondi le thĆØme l’Esprit Saint et l’Eglise, thĆØme qui a guidĆ© cette annĆ©e la vie des Focolari dans le monde. Sur les 350 prĆ©sents, 100 participaient pour la premiĆØre fois, peut-ĆŖtre parce que l’Ć©tude de l’Ćglise, dans un contexte marquĆ© par tant de scandales et de souffrances, suscitait un intĆ©rĆŖt particulier. Le mĆŖme sujet, approfondi d’un point de vue ÅcumĆ©nique, Ć©tait au centre de la Mariapolis de la SuĆØde tenue Ć Marielund-Stockholm avec la participation de luthĆ©riens et de catholiques, ainsi que deux personnes de religion bouddhiste et quelques non-croyants. Les participants venaient de diffĆ©rentes villes de SuĆØde avec une bonne dĆ©lĆ©gation de la NorvĆØge.
MalgrĆ© cette diversitĆ©, il a Ć©tĆ© possible d’approfondir Ā« l’Esprit Saint comme Celui qui est l’Ć©nergie vitale de l’Ćglise – Ć©crivent-ils – et qui donne Ć chacun une grĆ¢ce particuliĆØre pour rĆ©aliser son propre appel en fonction de l’unitĆ© de tous les membres du corps mystique du Christ Ā». Les nouvelles gĆ©nĆ©rations ont donnĆ© une touche joyeuse au programme de la Mariapolis de Lviv, en Ukraine. Les jeunes et les enfants avaient en main la prĆ©paration et la gestion d’une journĆ©e entiĆØre. Ils l’ont gĆ©rĆ©e avec dynamisme et contagion. Au dĆ©but de chaque journĆ©e, les enfants Ā« enseignaient Ā» aux adultes en leur racontant comment ils avaient vĆ©cu la veille les paroles de l’Evangile. La Mariapolis organisĆ©e Ć Penang, en Malaisie, Ć©tait caractĆ©risĆ©e par la diversitĆ© des langues, des cultures, des origines ethniques et mĆŖme des grandes distances. Les participants arrivĆ©s de Singapour, par exemple, avaient affrontĆ© un voyage de 700 km. Ā« L’effort pour maintenir vivant l’amour rĆ©ciproque entre nous – Ć©crivent-ils – et ainsi donner de l’espace Ć la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu de nous, l’engagement pour affronter et surmonter les difficultĆ©s et la disponibilitĆ© de perdre nos propres opinions, a rendu cette expĆ©dition possible Ā».
A la Mariapolis de Boconó Ć l’ouest du Venezuela, la rencontre a voulu offrir aux participants l’occasion de se reposer, Ć©tant donnĆ© les difficultĆ©s d’une vie quotidienne fatigante due aux pĆ©riodes prolongĆ©es sans Ć©lectricitĆ©, aux files interminables pour l’essence et aux contraintes Ć©conomiques. Plus du double de personnes prĆ©vues ont participĆ© Ć cette offre attractive, y compris sur le plan Ć©conomique. Mais, la premiĆØre nuit, un ouragan avec grĆŖle, pluie, arbres dĆ©racinĆ©s et vents violents, a causĆ© une panne d’Ć©lectricitĆ© qui a durĆ© jusqu’Ć la fin de la Mariapolis. La consĆ©quence en a Ć©tĆ© un effondrement total : plus dāeau dans les toilettes, impossibilitĆ© de cuisiner et problĆØmes pour conserver les aliments. Par l’approfondissement de la spiritualitĆ©, l’amour invincible de Dieu est devenu une expĆ©rience existentielle ; ils ont trouvĆ© le moyen de cuisiner avec du bois, un voisin a offert un gĆ©nĆ©rateur, l’attention de tous pour les besoins des autres a grandi. Ā« Dieu ne se laisse pas vaincre en gĆ©nĆ©rositĆ© Ā», Ć©crivent-ils Ć l’issue de cette merveilleuse expĆ©rience.
Joachim Schwind
Sep 27, 2019 | Non classifiƩ(e)
Douze chansons qui ont fait l’histoire de ce Groupe deviennent un recueil, tirĆ© de leur tournĆ©e mondiale “Life” qui se poursuivra dans les mois Ć venir. Prochainement le Gen Rosso proposera aussi des cours, des projets Ć©ducatifs, des coproductions et la troisiĆØme Ć©dition du “Gen Rosso Music and Arts Village”.
Plus de cinquante ans de vie et une proposition artistique capable de renouvellement continu. Mais en gardant la boussole sur quelques points clĆ©s : une vie vĆ©cue sous le signe de la fraternitĆ©, une production rĆ©sultant de la collaboration entre artistes de diffĆ©rentes nationalitĆ©s qui met en valeur lāunitĆ© entre les hommes et les peuples, un message qui, attentif aux dĆ©fis de notre planĆØte, propose une culture du don et du partage. C’est le Groupe international Gen Rosso, composĆ© de musiciens et techniciens de diffĆ©rentes vocations en provenance d’Europe, d’Asie et d’AmĆ©rique latine. RĆ©cemment, leur tournĆ©e “Life” est devenue un album avec dix-huit titres choisis parmi les chansons qui ont fait l’histoire du Gen Rosso. Nous en parlons avec un de ses membres, Michele Sole. – Le 1er juillet, votre album live de la tournĆ©e “LIFE” est sorti. Comment ce nouveau travail a-t-il vu le jour et quelles sont ses caractĆ©ristiques ? De l’automne 2018 jusqu’Ć aujourd’hui nous avons rĆ©alisĆ© de beaux concerts dans toute l’Italie avec notre tournĆ©e “LIFE”, aprĆØs quoi nous avons dĆ©cidĆ© de mettre sur CD cette Åuvre “live” qui a fait vibrer le public, et nous aussi. Une fois que les enregistrements rĆ©alisĆ©s sur les scĆØnes ont Ć©tĆ© recrƩƩs, nous avons procĆ©dĆ© Ć leur mixage en essayant de garder toute l’Ć©nergie et l’Ć©motion que nous respirons dans nos concerts. Vous pouvez entendre le public chanter avec nous, applaudir, ce qui donne Ć l’auditeur le sentiment d’ĆŖtre sur scĆØne avec nous. Bref, un vrai disque live ! –
RĆ©cemment, vous avez crƩƩ, dans la citĆ©-pilote internationale de Loppiano où vous avez votre siĆØge, le “Gen Rosso Music and Village”. De quoi s’agit-il et quels sont ses objectifs ? Le “Gen Rosso Music and Arts Village” verra cette annĆ©e (27 dĆ©cembre 2019 – 5 janvier 2020) sa troisiĆØme Ć©dition : cāest une expĆ©rience d’approfondissement artistique et de partage de valeurs Ć la lumiĆØre du charisme de l’unitĆ©. Il implique de jeunes professionnels et Ć©tudiants Ć¢gĆ©s de plus de 18 ans, de diffĆ©rentes disciplines telles que la musique, la danse, le chant, le théâtre. La mĆ©thodologie d’enseignement est conƧue par des tuteurs du Gen Rosso et des professeurs ayant des compĆ©tences et une expĆ©rience artistiques reconnues. Le programme comprend l’approfondissement de thĆØmes spĆ©cifiques au monde de l’art, l’Ć©change d’expĆ©riences, des espaces crĆ©atifs et des ateliers pratiques qui convergeront dans un spectacle final. Vous pouvez vous inscrire Ć l’adresse village@genrosso.com Le programme dĆ©butera le 27 dĆ©cembre 2019 et se terminera le 5 janvier 2020. –
Au cours de vos voyages, participez Ć des Ć©vĆ©nements qui favorisent la paix, l’amitiĆ© entre les peuples et la fraternitĆ© universelle. Y en a-t-il un rĆ©cent dont vous vous souvenez en particulier et pourquoi ? Oui, au printemps, nous avons eu la joie d’ĆŖtre en Jordanie, grĆ¢ce Ć “Caritas Jordanie”, pour rĆ©aliser le projet “Soyez le changement” avec des centaines d’Ć©tudiants de diffĆ©rentes classes sociales, religions et nationalitĆ©s pour encourager le dialogue et promouvoir une culture de paix et d’amitiĆ©, pour les inviter Ć ĆŖtre eux-mĆŖmes les promoteurs de changement dans leur vie et dans leur ville en vue dāun avenir meilleur. – Quels sont vos projets et vos prochains rendez-vous ? Tout d’abord, nous poursivons notre tour du monde avec le concert “Life” accompagnĆ© de projets Ć©ducatifs en intĆ©grant sur scĆØne des jeunes prĆ©parĆ©s dans diffĆ©rents ateliers. On commencera par lāItalie (28 septembre Ć Venosa ; 12 octobre Ć Piacenza ; 23 et 24 octobre Ć Acerra ; 26 octobre Ć Prato, 1er novembre Ć Teano), suivie dā une tournĆ©e asiatique en IndonĆ©sie pendant presque tout le mois de novembre 2019.
En mĆŖme temps, Ć la citĆ© pilote de Loppiano, des stages comportant des temps de formation, des Ć©changes d’expĆ©riences et des crĆ©ations artistiques continueront dāavoir lieu. Du 15 au 17 octobre, nous approfondirons la conception de la lumiĆØre, destinĆ©e aux personnes dĆ©sireuses dā Ć©largir leurs connaissances dans le domaine de l’Ć©tude de la lumiĆØre et de la couleur. Par ailleurs, pour soutenir les jeunes artistes Ć©mergents, nous avons lancĆ© des coproductions. La premiĆØre est Stabat in Silentium, la mise en scĆØne de la piĆØce de théâtre du jeune Ć©crivain Francesco Bertolini, fruit d’une profonde expĆ©rience de solidaritĆ© Ć la suite du sĆ©isme d’Amatrice (Italie). Ā« Comment peut-on croire encore en Dieu aprĆØs un tremblement de terre ? Ā» Cāest par cette question “embarrassante” que dĆ©bute cette oeuvre, dont les protagonistes sont les jeunes victimes, mais aussi les bĆ©nĆ©voles qui quittent leur vie tranquille pour se rendre sur les lieux de la tragĆ©die.
Anna Lisa Innocenti
Sep 25, 2019 | Non classifiƩ(e)
Du 2 au 7 septembre s’est tenue Ć la Mariapolis d’Arny, Ć 35 km au sud de Paris (France), la premiĆØre formation des “Ambassadeurs du Monde Uni”, Ć laquelle ont participĆ© 16 jeunes de 14 pays du monde.
Le slogan qui les a guidĆ©s Ć©tait : “Ensemble, cāest mieux”. Le programme a Ć©tĆ© promu par l’Association internationale HumanitĆ© Nouvelle, une organisation non gouvernementale, expression du mouvement des Focolari, qui s’inspire de l’esprit et des valeurs qui l’animent. L’objectif Ć©tait de renforcer les compĆ©tences d’un groupe de jeunes acteurs du changement, bĆ¢tisseurs de paix et leaders de communautĆ©s, en les formant Ć la culture de l’unitĆ©, de la paix et de la fraternitĆ©, pour en faire de vĆ©ritables “ambassadeurs” d’un monde uni, capables de devenir les porte-paroles des ONG au niveau national et international. Les 16 jeunes participants venaient de Belgique, du BrĆ©sil, du Cameroun, de CorĆ©e du Sud, de Colombie, de l’Ćquateur, des Philippines, du Kenya, d’Irak, d’Italie, du Liban, du Mexique, du Nigeria, d’Espagne et des Ćtats-Unis. Ā« Ce fut le premier stage de formation ” pour l’humanitĆ© nouvelle ” – note Chantal GrĆ©vin, principale ReprĆ©sentante dāHumanitĆ© Nouvelle auprĆØs du siĆØge de l’UNESCO Ć Paris -, une expĆ©rience efficace qui nous a permis, en une semaine, de leur transmettre les compĆ©tences nĆ©cessaires pour devenir des opĆ©rateurs actifs de notre ONG. Ā»
Ā« Nous avons parlĆ© de ce que nous entendons par “monde uni”, de ce que sont la paix et les droits de l’homme et par consĆ©quent de ce Ć quoi renvoie le mot “personne”- explique Marco Desalvo, prĆ©sident de l’ONG -, nous avons essayĆ© de traduire dans un langage qui puisse inspirer les institutions internationales, toutes les bonnes pratiques que nos jeunes favorisent quotidiennement dans le monde pour diffuser, dans tous les domaines sociaux et Ć tous les niveaux, l’esprit de fraternitĆ© universelle proclamĆ© dans la DĆ©claration universelle des Droits de l’Homme Ā». Les jeunes ambassadeurs ont Ć©tĆ© reƧus par des responsables de l’UNESCO dans le domaine des Sciences humaines et sociales (section jeunesse) et celui de l’Ćducation (citoyennetĆ© mondiale et culture de la paix). Ā« Ce fut lāoccasion dā un dialogue ouvert et libre qui a permis Ć ces reprĆ©sentants de mieux dĆ©couvrir l’action dā HumanitĆ© Nouvelle Ć travers le tĆ©moignage de ces jeunes ambassadeurs qui ont pu s’impliquer ensemble en mettant en pratique ce qu’ils avaient appris les jours prĆ©cĆ©dents, tout en vivant une expĆ©rience positive de citoyennetĆ© mondiale Ā», a dĆ©clarĆ© Chantal GrĆ©vin.
Chaque jeune a eu l’occasion de rencontrer personnellement les reprĆ©sentants de la dĆ©lĆ©gation de son propre Pays auprĆØs de l’UNESCO et de prĆ©senter sa vision des grands dĆ©fis concernant la paix, l’Ć©cologie et la fraternitĆ©. Au cours de cette session de formation (training school) , les jeunes ont Ć©galement pu rencontrer et de dialoguer avec Mgr Follo, Observateur permanent du Saint-SiĆØge, ainsi quāavec Marie-Claude Machon, Philippe Beaussant et Patrick Gallaud, respectivement prĆ©sidente, vice-prĆ©sident et ancien prĆ©sident du ComitĆ© de liaison ONG-UNESCO. Ā« GrĆ¢ce Ć ce cours, j’ai beaucoup appris sur le fonctionnement des Nations Unies et sur les activitĆ©s des ONG Ć travers le monde – a dĆ©clarĆ© Luciana, avocate italienne, Ć la fin de la session – mais surtout j’ai redĆ©couvert les vĆ©ritables motivations qui m’ont poussĆ©e Ć māengager dans ce domaine . En tant qu’ambassadrice de New Humanity, j’aimerais promouvoir l’idĆ©e que s’entraider peut faire la grande diffĆ©rence pour construire un monde plus uni, j’ai compris que les petites actions peuvent avoir un grand impact sur le bien-ĆŖtre des gens. VoilĆ pourquoi je me sens trĆØs honorĆ©e dāĆŖtre associĆ©e Ć ce projet fantastique ! Ā»
Pascale, libanaise, a fait part de son vĆ©cu : Ā« Quand je suis arrivĆ©e, j’Ć©tais dĆ©couragĆ©e de ne pouvoir trouver de solutions pour mon Pays. Ici, j’ai trouvĆ© courage et espoir, j’ai compris que nous pouvons nous soutenir mutuellement, que nous pouvons vraiment travailler en vue dāun monde uni. Je sais que cela arrivera ! Je suis trĆØs heureuse de retourner dans mon pays et de commencer Ć travailler dans ce sens! Ā» Quant Ć NoĆ©, du Mexique, il dit : Ā« Je suis venu ici avec mon ami Josef des USA. Nous vivons Ć quelques kilomĆØtres de la frontiĆØre qui sĆ©pare nos Pays. Nous travaillons dĆ©jĆ ensemble sur des projets en faveur des migrants. Ć notre retour, nous pourrons mettre en pratique ce que nous avons appris ici.Ā»
Tamara Pastorelli
Sep 23, 2019 | Non classifiƩ(e)
Communication et Ć©vangĆ©lisation aujourd’hui – SĆ©minaire d’Ć©tudes le 1er octobre Ć Rome promu par la Pontificia UniversitĆ Salesiana de Rome et par sa FacoltĆ di Scienze della Comunicazione sociale, du Centro Chiara Lubich du Mouvement des Focolari et du Gruppo Editoriale CittĆ Nuova. Intervenants: Mauro Mantovani, Recteur de lāUniversitĆ© Pontificale SalĆ©sienne; Paolo Ruffini, PrĆ©fet du DicastĆØre de la Communication du Saint-SiĆØge; Fabio Pasqualetti, Doyen de la FacultĆ© des Sciences de la Communication sociale; Giulia Paola Di Nicola, Sociologue, UniversitĆ© Leonardo da Vinci/Chieti ; Cesare Borin, Directeur informatique auprĆØs du Mouvement des Focolari ; Michel Vandeleene, Directeur du livre; Cristiana Freni, Professeur de philosophie des langues Ć l’UniversitĆ© SalĆ©sienne ; Marco Aleotti, Directeur de la tĆ©lĆ©vision RAI. ModĆ©rateur : Alessandro De Carolis de Radio Vatican. L’urgence de diffuser le message de la foi et de la Parole de Dieu a toujours caractĆ©risĆ© l’histoire de l’Ćglise ; un engagement qui dans le temps a conduit l’Ćglise Ć utiliser la tradition orale et Ć©crite, les diverses expressions de l’art, la liturgie jusqu’aux mass media modernes. Face Ć l’Ć©volution constante des mĆ©dias, comment cet engagement Ć©volue-t-il aujourd’hui ? C’est autour de cette question que s’articuleront les rĆ©flexions du SĆ©minaire d’Ć©tudes. Le point de dĆ©part et le stimulant de la question seront l’expĆ©rience Ā« mondiale Ā» et la doctrine spirituelle recueillie et reprĆ©sentĆ©e dans le volume Conversazioni. In collegamento telefonico de Chiara Lubich (publiĆ© par CittĆ Nuova, 2019). Dans le texte, en effet, Ć partir d’une confĆ©rence tĆ©lĆ©phonique limitĆ©e, Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des Focolari, utilise le dĆ©veloppement technologique des moyens de communication pour dialoguer, partager, encourager et inviter au bien un nombre croissant de personnes (on peut vraiment parler de quelques dizaines de milliers de personnes), bien consciente qu’une rĆ©ponse concrĆØte et positive aux questions urgentes de nos contemporains ne peut ĆŖtre donnĆ©e Ā« quāensemble Ā» en tant que personnes en lien Ć©troit les unes avec les autres, personnes pour qui lāengagement Ć changer le monde commence par Ā« se changer soi-mĆŖme Ā» mais non Ā« pour soi Ā». A l’occasion de la publication du volume Opere di Chiara Lubich CONVERSAZIONI in collegamento telefonico Vol. 8.1 – a cura di Michel Vandeleene (CittĆ Nuova, 2019) Depuis le dĆ©but des annĆ©es 80, grĆ¢ce aux moyens de communication modernes, Chiara Lubich a donnĆ© vie Ć une confĆ©rence tĆ©lĆ©phonique mensuelle ou bimensuelle qui permettait de connecter simultanĆ©ment depuis la Suisse (d’où le nom de nom de Liaison CH) les centres les plus importants du Mouvement des Focolari rĆ©partis sur les cinq continents. A cette occasion, elle communiquait une pensĆ©e spirituelle, fruit de sa vie et de son charisme. Une expĆ©rience trĆØs originale de vie communautaire chrĆ©tienne est nĆ©e au niveau mondial et a vu une foule de personnes marcher ensemble, s’entraidant sur le chemin de la saintetĆ©. Le livre rassemble 300 pensĆ©es spirituelles communiquĆ©es par Chiara Lubich entre 1981 et 2004 et quelques-unes sont inĆ©dites.
Source : Bureau de communication des Focolari
Sep 23, 2019 | Non classifiƩ(e)
Lāanniversaire du Centenaire de la naissance de Chiara Lubich devient pour les Ć©tudiants italiens une premiĆØre occasion dāapprofondir sa pensĆ©e Ć la lumiĆØre des Ć©vĆ©nements nationaux et internationaux qui ont caractĆ©risĆ© lāhistoire du XXĆØme siĆØcle.
Sur le site du MinistĆØre de lāInstruction, de lāUniversitĆ© et Recherche en Italie (https://www.miur.gov.it/competizioni-e-concorsi-per-studenti) a Ć©tĆ© publiĆ© lāavis du Concours National pour les Ć©coles secondaires des collĆØges et lycĆ©es sur le thĆØme : Ā« Une ville ne suffit pas Ā». Chiara Lubich, citoyenne du monde. ConnaĆ®tre sa figure marquante, son engagement, et son tĆ©moignage dans le CENTENAIRE DE SA NAISSANCE pour la construction de la FraternitĆ© et de lāUnitĆ© entre les peuples. Le concours est organisĆ© par le Centre Chiara Lubich/New Humanity et par la Fondation du MusĆ©e historique du Trentin, en collaboration avec le MinistĆØre de lāInstruction, de lāUniversitĆ© et Recherche, pour le Centenaire de la naissance de Chiara Lubich. A qui est-il adressĆ© ? Il est adressĆ© aux Ć©tudiantes et aux Ć©tudiants de toutes les Ć©coles italiennes du secondaire, du collĆØge au lycĆ©e, qui pourront participer avec la rĆ©alisation dāun travail Ć©laborĆ© (sous forme dāun texte Ć©crit ou multimĆ©dia) en choisissant un des domaines thĆ©matiques suivants : – Chiara Lubich dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale – Chiara et lāeffondrement et la destruction du mur de Berlin – Chiara Ā« citoyenne du monde Ā», en dialogue avec les peuples et les cultures Les Ć©tudiantes et Ć©tudiants peuvent en outre ā et cāest un quatriĆØme domaine thĆ©matique ā raconter des expĆ©riences positives vĆ©cues, en produisant des textes de Ā«faits divers positifs Ā», inspirĆ©s par le message des Ć©crits de Chiara Lubich. Quels sont les objectifs du Concours ? Le concours se donne comme objectif celui de dĆ©velopper lāesprit dāinitiative en crĆ©ant des situations de comparaison didactique entre auteures et auteurs encore inexplorĆ©s; il veut faire connaĆ®tre Chiara Lubich en tant que protagoniste significative du XXĆØme siĆØcle en approfondissant son rĆŖve dā Ā« un monde uni Ā» ; il veut aussi accompagner les nouvelles gĆ©nĆ©rations lors de parcours actifs de paix et de fraternitĆ© entre cultures, langues, religions et peuples diffĆ©rents.
A quelles sources peuvent-ils puiser pour affronter les thĆØmes proposĆ©s ? Chiara Lubich est une figure marquante dĆ©jĆ bien connue. Toutefois, aussi bien les professeurs que les Ć©tudiants pourront contacter, sāils le dĆ©sirent, le Centre Chiara Lubich, par le biais de son propre site ou en Ć©crivant Ć : concorso.studenti@centrochiaralubich.org La Fondation MusĆ©e historique du Trentin inaugurera aussi une Exposition internationale multimĆ©dia sur Ā« Chiara Lubich Ville Monde Ā» (ouverture du 7 dĆ©cembre 2019 jusque fin novembre 2020), qui prĆ©voit des parcours spĆ©cifiques adressĆ©s aux Ć©coles. Quels sont les dĆ©lais de participation au concours ? Les textes, rigoureusement inĆ©dits, devront ĆŖtre envoyĆ©s avant le 31 mars 2020. Lāavis du concours donne des indications prĆ©cises sur les modalitĆ©s de transmission des travaux. La commission dāĆ©valuation sera composĆ©e de membres du MIUR, du Centre Chiara Lubich/New Humanity et de la Fondation du MusĆ©e historique du Trentin. Et la remise des prix ? Les prix seront remis aux Ć©coles gagnantes au cours dāune cĆ©rĆ©monie officielle qui se tiendra avant la fin de lāannĆ©e scolaire 2019/2020, vraisemblablement Ć Rome.
Maria Caterina Atzori (Professeure rĆ©fĆ©rente du projet ā Centre Chiara Lubich/New Humanity)
Sep 20, 2019 | Non classifiƩ(e)
Koen Vanreusel, entrepreneur belge de l’ĆdC, dit : “Nous avons besoin d’une alliance entre les gĆ©nĆ©rations d’entrepreneurs”.
Ā« Nous avons besoin que les jeunes ouvrent de nouvelles voies et nous sommes heureux de les aider par notre travail et le partage de biens et de connaissances Ā». Koen Vanreusel, 4 enfants et 9 petits-enfants, directeur gĆ©nĆ©ral de Ā« Easykit Ā», une entreprise de 100 employĆ©s en Belgique, parle de son engagement envers les jeunes entrepreneurs dans diffĆ©rentes parties du monde. Un choix basĆ© sur l’adhĆ©sion aux principes de l’Ćconomie de Communion (ĆdC) et qui l’emmĆØnera Ć Assise, où se tiendra du 26 au 28 mars 2020 l’Ć©vĆ©nement Ā« LāĆconomie de FranƧois Ā», voulu par le Pape pour les jeunes Ć©conomistes et entrepreneurs du monde entier. Koen, comment les principes de l’Ćconomie de Communion inspirent-ils ton travail ? L’Ć©conomie de communion est le fruit de la Ā« culture du donner Ā» nĆ©e au sein du mouvement des Focolari. Une culture qui trouve ses racines dans l’Ćvangile, où il est dit Ā« Donnez et on vous donnera Ā» (Lc 6,36-38). Elle conduit au partage des biens, matĆ©riels et immatĆ©riels, et engendre une nouvelle Ć©conomie, une Ć©conomie de communion. Dans le contexte du travail dans mon entreprise, cela signifie mettre la personne au centre du travail et respecter sa dignitĆ© : avec nos employĆ©s, nous essayons de crĆ©er une famille, une communautĆ© ; nous avons 9 magasins dans diffĆ©rents endroits et nous veillons toujours Ć crĆ©er une bonne relation avec les employĆ©s. AdhĆ©rer Ć l’ĆdC, c’est aussi pour nous donner chaque annĆ©e une partie des bĆ©nĆ©fices de l’entreprise et contribuer ainsi Ć la lutte contre la pauvretĆ© dans le monde. Quelles difficultĆ©s rencontres-tu en vivant l’Ćconomie de communion dans ton travail et comment les surmontes-tu ? Notre entreprise est comme toutes les autres sur le marchĆ© et nous rencontrons les mĆŖmes difficultĆ©s que les autres entreprises. Mais lorsque nous avons des problĆØmes, nous essayons de crĆ©er une atmosphĆØre dans laquelle nous pouvons parler entre collĆØgues et avec la direction. Pour moi, il est trĆØs important de pouvoir partager ces expĆ©riences avec d’autres entrepreneurs qui essaient eux-aussi de vivre l’ĆdC : nous nous rencontrons dans un climat de confiance, nous parlons des difficultĆ©s et nous essayons ensemble de voir les opportunitĆ©s qui existent. Comment essayes-tu d’intĆ©resser tes employĆ©s Ć vivre la Ā« culture du donner Ā» ? Nos employĆ©s savent que nous partageons les bĆ©nĆ©fices de l’entreprise avec les pauvres et nous leur montrons les projets que nous soutenons afin qu’ils puissent les partager. En outre, Ć la fin de l’annĆ©e, lors du calcul des bĆ©nĆ©fices, ils en reƧoivent eux aussi une partie et peuvent dĆ©cider Ć quelle Åuvre les donner ; ils participent ainsi en partie Ć l’affectation des bĆ©nĆ©fices de l’entreprise. En mĆŖme temps, nous essayons dāĆŖtre un exemple pour eux en donnant quelque chose en plus dans le travail, en rĆ©alisant quelque chose de gratuit pour un collĆØgue ou un fournisseur, et en leur montrant que cela aussi procure une grande joie. Comment tāes venue l’idĆ©e de soutenir les entreprises des jeunes dans les pays d’Europe et d’autres continents ?
Lors d’une des rĆ©unions annuelles dāentrepreneurs europĆ©ens de l’ĆdC, nous avons rencontrĆ© des jeunes de Serbie et dāHongrie qui ont beaucoup apprĆ©ciĆ© notre modĆØle d’entreprise et nous avons dĆ©cidĆ© de le partager avec eux. Nous les avons aidĆ©s Ć crĆ©er une entreprise dans leur pays et nous avons vĆ©cu ce parcours avec eux : nous sommes heureux de voir qu’Ć travers notre entreprise nous pouvons partager notre savoir et notre modĆØle de travail. Puis, Ć l’occasion de la rencontre internationale de lāĆdC Ć Nairobi, au Kenya, nous avons rencontrĆ© un groupe de jeunes entrepreneurs congolais dĆ©terminĆ©s Ć ne pas quitter leur pays en guerre mais Ć rester et Ć aider les gens dans le besoin en crĆ©ant une entreprise. Nous voulions rester aux cĆ“tĆ©s de ces jeunes en leur offrant nos compĆ©tences. Nous souhaitons que de nouvelles gĆ©nĆ©rations d’entrepreneurs rejoignent l’Ćconomie de communion. Quels effets Ć grande Ć©chelle peut avoir l’application du paradigme de l’EdC ? Elle peut contribuer Ć construire une sociĆ©tĆ© plus juste et avec moins de dĆ©sĆ©quilibres, avec un Ć©cart moins important entre riches et pauvres et un taux de pauvretĆ© plus faible. En travaillant ensemble, nous pouvons dĆ©couvrir qu’un monde meilleur est possible. Nous en parlerons en octobre, Ć Bruxelles, lors d’une journĆ©e consacrĆ©e Ć ces questions.
Claudia Di Lorenzi
Sep 18, 2019 | Non classifiƩ(e)
Ā L’Evangile fait germer la semence de bontĆ© que Dieu a plantĆ©e dans le cÅur humain. C’est une semence d’espĆ©rance qui grandit dans la rencontre personnelle et quotidienne avec l’amour de Dieu et qui s’Ć©panouit dans l’amour rĆ©ciproque. C’est une incitation Ć combattre la mauvaise graine de l’individualisme et de l’indiffĆ©rence qui provoquent l’isolement et les conflits, Ć porter les fardeaux les uns des autres et Ć s’encourager mutuellement. HĆ©ritage A la mort de nos parents, des incomprĆ©hensionsĆ©taient survenues entre ma sÅur et moi, tous les deux mariĆ©es, au sujet de l’hĆ©ritage que nous pensions mal rĆ©parti, au point de devenir ennemies. Cela me paraissait tellement absurde et pourtant cāĆ©tait ainsi. En regardant mes enfants, j’ai pensĆ© qu’ils pourraient un jour devenir comme nous et j’ai commencĆ© Ć rĆ©flĆ©chir Ć ce qu’il fallait faire. J’ai pris mon courage Ć deux mains et je suis allĆ©e voir ma sÅur. Elle Ć©tait surprise mais heureuse de m’embrasser. Nous nous sommes demandĆ© pardon, nous avons dĆ©cidĆ© de prendre les bijoux de notre mĆØre, Ć©galement rĆ©partis entre nous, et dāen faire don Ć une Åuvre caritative. AprĆØs cela, nous nous sommes senties libres : la gĆ©nĆ©rositĆ© envers les autres nous avait rapprochĆ©es et nous sentions aussi plus proches nos parents au Paradis. (P.F. – France) Ce que j’ai en plus ne m’appartient pas. Il y a quelque temps, lorsque nous passions les nuits au centre de premier accueil pour migrants, Gabriel et moi, aprĆØs y avoir passĆ© la nuit, avons accompagnĆ© tĆ“t le matin au port un prĆŖtre et quelques jeunes du centre. Ils partaient remplir des documents. Il faisait froid, nous Ć©tions bien habillĆ©s, mais un des jeunes ne portait qu’un t-shirt lĆ©ger. Je lui ai demandĆ© s’il nāavaitpas froid et en voyant son regard Ć©bahi, jāai rĆ©alisĆ© quāil n’avait pas compris ma question. J’ai donc enlevĆ© ma veste (j’avais un gros pull en dessous) et je lui ai donnĆ©e. Gabriele, pour sa part, lui a glissĆ© quelques piĆØces de monnaie pour quāil puisse manger quelque chose pendant la journĆ©e. Je suis rentrĆ© Ć la maison, le cÅur joyeux. Ma femme m’a annoncĆ© que sa sÅur voulait depuis longtemps me faire un cadeau et que le choix est tombĆ© sur une veste (Rosario – Italie). Tous, enfants de Dieu Comme tous les matins, en montant dans le mĆ©tro bondĆ© de personnes de toutes sortes, je māapprĆŖtais Ć lire ou Ć pianoter sur le smartphone et j’ai Ć©prouvĆ©de la peine et de la tristesse pour tous ces gens. Savent-ils pour quoi vivre ? Ont-ils un idĆ©al de vie ? Etj’ai pensĆ©: chacun d’entre eux aura eu une douleur dans la vie, peut-ĆŖtre mĆŖme que quelquāun souffre actuellement pour quelque chose… et je les voyais diffĆ©remment : non plus comme des pauvres, mais comme des enfants de Dieu qui aime chacun et qui nous soutient. (C.T. – Italie) PartagerĀ Ā Ā J’Ć©tais Ć l’universitĆ© pour passer un examen, quand j’ai vu le comptable venir chercher un Ć©tudiant qui nāavait pas payĆ© les taxes universitaires. Comme j’avais de l’argent en poche, j’ai proposĆ© Ć cet Ć©tudiant de payer pour lui. Depuis lors, nous sommes devenus amis. En le connaissant mieux, j’ai appris qu’il Ć©tait orphelin des deux parents et qu’il cherchait un job pour payer son logement. J’ai partagĆ© cette nĆ©cessitĆ© avec des amis et nous nous sommes engagĆ©s Ć l’aider tant sur le plan Ć©conomique que spirituel. (Steve – Burundi)
Sous la direction de Chiara Favotti
Sep 17, 2019 | Non classifiƩ(e)
Pour rĆ©aliser sa mission de rĆ©former lāĆglise, le jĆ©suite italien, le PĆØre Riccardo Lombardi (1908- 1979), voulait mobiliser les foules en prĆ©diquant sur les places et par le biais de la radio. A quarante ans de sa mort, le 9 septembre 2019 Ć Rome, un congrĆØs pour redĆ©couvrir cette figure charismatique qui a eu aussi un rĆ“le important dans lāhistoire des FocolariĀ .
La grandeur et ā nous pourrions aussi oser dire ā la saintetĆ© de figures charismatiques, se vĆ©rifie lorsque Dieu les met Ć lāĆ©preuve en leur enlevant la santĆ©, la propre inspiration ou aussi, lāÅuvre fondĆ©e par eux. Cette logique Ć©vangĆ©lique, on peut lāentrevoir dāune faƧon trĆØs limpide dans la vie du PĆØre Riccardo Lombardi, jĆ©suite italien, grand prĆ©dicateur, fondateur du Mouvement pour un Monde Meilleur. Un congrĆØs Ć Rome, organisĆ© par son Mouvement, Ć 40 ans de sa mort, en collaboration avec les Focolari et avec la CommunautĆ© de Saint Ćgide, lāa mis en Ć©vidence. Face au pouvoir dāautodestruction atteint par lāhomme, et parmi les dĆ©combres Ć la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Lombardi se fit prĆ©dicateur de fraternitĆ© universelle sur les places et par le biais de la radio, une activitĆ© pour laquelle on lāappelait « le microphone de DieuĀ Ā». AprĆØs une cĆ©lĆØbre exhortation quāen 1952, le Pape Pie XII adressa au DiocĆØse de Rome, le PĆØre Lombardi voulut crĆ©er un groupe de personnes qui renouvelle lāĆglise selon une spiritualitĆ© de communion. Lombardi ā a soulignĆ© durant le congrĆØs, Andrea Riccardi, historien et fondateur de la CommunautĆ© de Saint Ćgide ā fit et dit ce que le Pape Pie XII ne pouvait pas dire ni faire publiquement et devint ainsi, aussi le « microphone du PapeĀ Ā», auquel Lombardi Ć©tait particuliĆØrement liĆ©.

©CSC media
Mais avec la mort de Pie XII et le nouveau pontificat de Jean XXIII, commenƧa « la nuit obscureĀ Ā» du PĆØre Lombardi. Son style de prĆ©dicateur des masses ne pouvait plus maintenant se concilier avec la vision de lāĆglise du nouveau Pape et de Vatican II. Lombardi se sentit marginalisĆ©, en Ć©chec et souffrit de fortes dĆ©pressions. Dans cette mĆŖme pĆ©riode lui revint Ć lāesprit ā comme lāa dit la PrĆ©sidente des Focolari, Maria Voce ā lāidĆ©e de faire converger son Åuvre avec celle des Focolari quāil avait connus dans les Mariapolis de 1956 et de 1957. Mais Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, avec laquelle Lombardi avait un lien Ć©troit, nāaccepta pas que Lombardi « dĆ©truiseĀ Ā» lāÅuvre qui lui Ć©tait propre, car elle y voyait une Åuvre de Dieu. 
©CSC media
Cela aura peut-ĆŖtre Ć©tĆ© une rĆ©compense de lāEsprit Saint pour la contribution que le PĆØre Lombardi lui-mĆŖme avait donnĆ© quelques annĆ©es auparavant pour sauver lāÅuvre de Chiara LubichĀ ? Dans les annĆ©es cinquante, au cours desquelles Chiara passait la « nuit obscureĀ Ā» au cours de laquelle son Åuvre Ć©tait Ć lāĆ©tude par le Saint Office et avait risquĆ© plusieurs fois dāĆŖtre dissoute par lāĆglise, Chiara avait Ć©tĆ© prĆŖte Ć laisser dissoudre son Åuvre afin dāobĆ©ir Ć lāĆglise. Une des possibilitĆ©s avait Ć©tĆ© celle de fusionner avec le Mouvement pour un Monde Meilleur. La perspective dāune collaboration des deux Åuvres guidĆ©es par le PĆØre Lombardi, a probablement arrĆŖtĆ© la dissolution totale des Focolari. Maria Voce, lors de son intervention, a soulignĆ© lāactualitĆ© de lāamitiĆ© spirituelle entre le PĆØre Lombardi et Chiara LubichĀ : « Chiara lāavait invitĆ© Ć construire un rapport qui se modĆØle sur la TrinitĆ©ā dans le fait de donner et de recevoir ce que de divin, le Seigneur avait Ć©largi Ć tous les deuxā. Cela a rendu la communion entre eux, prĆŖte au don de soi et jusquāau prix de lāoffrande de ce que chacun des deux, par le vouloir de Dieu, avait engendrĆ©…Le dialogue entre ces deux charismes reste semence pour la floraison dāune communion toujours plus profonde entre les diffĆ©rentes rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales que Dieu attend de nous dans notre monde si dĆ©chirĆ© par la divisionĀ Ā».
Joachim Schwind
Sep 15, 2019 | Non classifiƩ(e)
A la conclusion de leur assemblĆ©e, les jeunes des Focolari ont consignĆ© au Mouvement un document qui rĆ©sume un parcours qui nāest pas facile. Cāest stimulant pour la rencontre annuelle des dĆ©lĆ©guĆ©s mondiaux qui va commencer.
Cāest une superposition voulue et significativeĀ : les deux derniers jours de lāAssemblĆ©e des Jeunes du Mouvement des Focolari ā samedi 14 et dimanche 15septembre ā coĆÆncident avec les deux premiers jours de la rencontre annuelle des dĆ©lĆ©guĆ©s des Focolari du monde entier. Ainsi, les presque 200 jeunes issus de 66 pays et de diffĆ©rentes branches du Mouvement ont la possibilitĆ© de prĆ©senter la synthĆØse de leurs travaux sur leur identitĆ©, sur leur formation, leur rĆ“le dans le Mouvement et leur engagement dans le monde, Ć une rĆ©elle reprĆ©sentation mondiale des Focolari. Pour les 44 dĆ©lĆ©guĆ©s, en revanche, qui reprĆ©sentent les subdivisions territoriales des Focolari, la possibilitĆ© est ainsi offerte de commencer les travaux en prenant conscience des sensibilitĆ©s et des exigences des nouvelles gĆ©nĆ©rations. Lāimpact dans la matinĆ©e du samedi, 14 septembre, est fortĀ : le document des jeunes en lui-mĆŖme et les questions quāils adressent aux « gĆ©nĆ©rations un peu plus mĆ»resĀ Ā» – comme ils les dĆ©finissent dāune faƧon humoristique ā font entrevoir que les travaux nāont pas Ć©tĆ© simples. En peu de jours, ils ont expĆ©rimentĆ© et affrontĆ© les diversitĆ©s dāorigines, de cultures, de sensibilitĆ©s, de religions et de confessions. Et avec authenticitĆ© et courage, ils prĆ©sentent aussi les difficultĆ©s et les questions ouvertes qui ont chez un grand nombre dāentre eux, crƩƩ la perplexitĆ© et des souffrances. La profondeur humaine et spirituelle qui se rĆ©vĆØle derriĆØre leurs travaux touche et Ć©merveille dāautant plus. On cueille un profond et inlassable dĆ©sir de sāengager dans tous les domaines de leur vie pour lāunitĆ© Ć grande Ć©chelle, le « monde uniĀ Ā», et la promptitude Ć affronter des situations douloureuses avec un amour prĆ©fĆ©rentiel Ć JĆ©sus dans son abandon sur la croix. Cāest sur cette base-lĆ , que les jeunes, avec une grande libertĆ©, encouragent le Mouvement Ć valoriser encore davantage les diversitĆ©s comme partie intĆ©grante et constitutive de chaque expĆ©rience dāunitĆ© et de crĆ©er des instruments et des espaces qui favorisent mieux le dialogue aussi Ć propos de sujets controversĆ©s. Tout naturellement, ils demandent plus de participation Ć la direction du Mouvement aussi bien au niveau local que central afin dāen partager davantage la responsabilitĆ© pour les futures gĆ©nĆ©rations. Mais avec la mĆŖme franchise, ils prĆ©sentent aussi la nĆ©cessitĆ© dāĆŖtre davantage formĆ©s Ć la spiritualitĆ© mĆŖme des Focolari et dāapprofondir les rapports avec les membres adultes du Mouvement. Maria Voce et JesĆŗs MorĆ”n, la prĆ©sidente et le coprĆ©sident des Focolari, soulignent lāimportance et la maturitĆ© de lāexpĆ©rience que ces jeunes ont faite en quelques jours. Ils voient dans cette AssemblĆ©e et dans son document final, « un pas fondamental et un grand patrimoine pour le MouvementĀ Ā».
LāaprĆØs-midi de ce jour mĆ©morable, jeunes et adultes ensemble cĆ©lĆØbrent lāinauguration de lāauditorium restructurĆ© auprĆØs du siĆØge international du Mouvement Ć Rocca di Papa. Pour Maria Voce, cāest lāoccasion dāoffrir aux deux assemblĆ©es, le discours spirituel programmatique pour lāannĆ©e qui suit qui a pour thĆØme la rĆ©alitĆ© de JĆ©sus prĆ©sent au milieu de « deux ou trois, rĆ©unis en mon nomĀ Ā» (cfr. Mt 18,20). Cāest lāAlpha et lāOmĆ©ga de la spiritualitĆ© du Mouvement , cāest ainsi que le dĆ©finit la prĆ©sidente lors dāune intervention trĆØs touchante et personnelle, on dirait presque, une consigne au dĆ©but de la derniĆØre annĆ©e de son mandat.
Vivre lāamour rĆ©ciproque, aussi dans les moments douloureux, pour crĆ©er lāespace dans lequel JĆ©sus puisse ĆŖtre prĆ©sent au milieu des hommes dāaujourdāhui et de leur donner sa joieĀ : voilĆ le parcours auquel Maria Voce invite les Focolari au cours des prochains mois. Pour les jeunesĀ , cette invitation pourra ĆŖtre une clĆ© de lecture de leur expĆ©rience faite ces jours-ci. Pour les dĆ©lĆ©guĆ©s du Mouvement, ce sera la stimulation pour les consultations qui vont commencer.
Joachim Schwind
Sep 13, 2019 | Non classifiƩ(e)
Pour guĆ©rir la crise de l’emploi, nous avons besoin d’une nouvelle Ć©conomie. Pour ce faire, nous devons donner une voix et un espace aux jeunes qui, plus que quiconque, comprennent la nouveautĆ© et savent comment la mettre en Åuvre. Ce sera justement l’un des objectifs de l’Ć©vĆ©nement Ā« Economie de FranƧois Ā» qui aura lieu Ć Assise en 2020. En mai 2019, le nombre de chĆ“meurs en Europe a diminuĆ©. Selon Eurostat, ils sont descendus Ć 7,5% dans les 19 pays de la zone euro et Ć 6,3% dans les 28 pays de l’UE. Un chiffre en clair-obscur, cependant, qui s’accompagne d’un taux Ć©levĆ© de chĆ“mage des jeunes : malgrĆ© l’amĆ©lioration des donnĆ©es, des politiques plus efficaces sont nĆ©cessaires de toute urgence. Nous en avons parlĆ© avec Luigino Bruni, Ć©conomiste Ć l’UniversitĆ© Lumsa de Rome (Italie) et directeur scientifique du ComitĆ© qui organise l’Ć©vĆ©nement Ā« L’Ć©conomie de FranƧois Ā», voulu par le Pape et dĆ©diĆ© aux jeunes Ć©conomistes et entrepreneurs du monde entier, qui aura lieu du 26 au 28 mars 2020 Ć Assise.
Selon vous, Ć quoi peut-on s’attendre de cet Ć©vĆ©nement ? Je crois qu’il y aura une grande promotion de la pensĆ©e et de la pratique des jeunes. Ces jeunes diront leur idĆ©e du monde parce qu’ils le changent dĆ©jĆ sur le plan de l’Ć©cologie, de l’Ć©conomie, du dĆ©veloppement, de la pauvretĆ©. Ce ne sera pas un congrĆØs, mais un processus qui commence lentement et qui permet de rĆ©flĆ©chir et de sāinterroger, par exemple, sur les empreintes et les lieux de saint FranƧois, ce que signifie aujourd’hui construire une nouvelle Ć©conomie ou qui sont les marginalisĆ©s d’aujourd’hui. Ce sera surtout le moment où les jeunes feront un pacte solennel avec le Pape FranƧois, assurant leur engagement Ć changer l’Ć©conomie. Ce sera le cÅur de l’Ć©vĆ©nement. Ce sont prĆ©cisĆ©ment les jeunes qui ont des idĆ©es claires Ć cet Ć©gard… Les jeunes font des choses intĆ©ressantes. Ils sont les premiers Ć rĆ©agir aux changements car ce sont eux qui comprennent le mieux la nouveautĆ©. Il y a une quantitĆ© d’expĆ©riences prĆ©cieuses dans le monde en termes d’entreprises, de start-ups ; les jeunes ont une conception de l’Ć©conomie mais les adultes – qui ont le pouvoir et les chaires dans les universitĆ©s ā nāarrivent pas Ć les Ć©couter et Ć leur donner de lāespace parce qu’ils raisonnent avec 20 ans de retard, alors que les jeunes ont des choses Ć dire. A Assise, ce sont eux qui parleront et des adultes seront disponibles pour Ć©couter et aider.
Qu’est-ce qui ne va pas avec les recettes Ć©conomiques mises en place jusqu’Ć prĆ©sent contre la crise du travail ? Les donnĆ©es d’Eurostat, l’Office statistique de l’Union europĆ©enne, doivent ĆŖtre lues attentivement. Le fait que le chĆ“mage ait diminuĆ© en Europe ne signifie pas que l’emploi a augmentĆ©. En Italie, par exemple, il y a beaucoup de gens qui ne cherchent plus de travail. De plus, nous travaillons moins parce que de nombreux contrats prĆ©voient moins d’heures pour donner du travail Ć plus de personnes. Aujourd’hui, les machines font des travaux qui, jusqu’Ć il y a 10 ans, Ć©taient effectuĆ©s par des hommes : les robots sont nos alliĆ©s, mais nous devons inventer de nouveaux mĆ©tiers, car les mĆ©tiers traditionnels nāarrivent plus Ć absorber assez de travail. Ces nouveaux outils exercent donc une sĆ©lection naturelle parmi les travailleurs, favorisant les plus compĆ©tents, car de moins en moins de personnes sont capables de rĆ©sister Ć la concurrence des machines. Cela signifie que moins de personnes travaillent et qu’elles sont les mieux prĆ©parĆ©es, ce qui crĆ©e des inĆ©galitĆ©s. Un Ā« pacte social Ā» est donc nĆ©cessaire pour garantir l’accĆØs de tous Ć un travail rĆ©munĆ©rĆ©, en imaginant de nouvelles formes de travail. Avons-nous besoin d’une nouvelle approche ? En quelques annĆ©es, nous avons connu un changement historique, Ć une vitesse extraordinaire, mais les catĆ©gories de pensĆ©e, les systĆØmes de travail, changent beaucoup plus lentement et ce contraste produit la crise. Nous devons donc travailler davantage au niveau culturel, scientifique et de la recherche, car – comme l’a dit le Pape FranƧois – le monde souffre aujourd’hui de l’absence d’une pensĆ©e adaptĆ©e Ć notre Ć©poque.
Claudia Di Lorenzi
Sep 11, 2019 | Non classifiƩ(e)
C’est par ces trois mots que la PrĆ©sidente des Focolari a ouvert les travaux de l’AssemblĆ©e des jeunes, qui sāachĆØvera le dimanche 15 septembre.
En les regardant, mais surtout en les Ć©coutant se prĆ©senter Ć Maria Voce et Ć JĆ©sus Moran, respectivement prĆ©sidente et coprĆ©sident des Focolari, ils donnent l’impression d’un parlement de moins de 30 ans qui, au lieu de traiter avec une seule nation, a le monde entier pour domaine d’action. Ce sont les 190 reprĆ©sentants des jeunes des Focolari qui sont arrivĆ©s Ć Castelgandolfo (Rome) en provenance de 67 pays pour la premiĆØre AssemblĆ©e des jeunes qui rassemble des Gen, des jeunes religieux et sĆ©minaristes, des filles et garƧons engagĆ©s dans le Mouvement paroissial et le Mouvement diocĆ©sain. Ā« Nous sommes ici non seulement pour agir et organiser, mais surtout pour nous connaĆ®tre et partager nos motivations les plus profondes, celles qui sont Ć la base de notre choix de travailler pour un monde plus solidaire Ā», explique l’un des organisateurs.
Ils viennent dāunivers diffĆ©rents par leurs origines, leurs cultures, leurs religions; engagĆ©s dans divers domaines, ils Åuvrent en faveur de la justice, de la paix, du dĆ©sarmement, dāune Ć©conomie Ć Ć©chelle humaine, de la protection de lāenvironnement, du dialogue entre les religions et les peuples. Ils viennent de passer un Ć©tĆ© pour le moins ” engagĆ© “, si l’on considĆØre le congrĆØs Gen du Moyen-Orient Ć Amman (Jordanie) avec des reprĆ©sentants d’autres pays, pour signifier que chaque rĆ©gion du monde est la leur ; celui de lāOcĆ©anie ; plusieurs campus où ils ont approfondi les questions de la lĆ©galitĆ© et des luttes contre les diverses formes de pauvretĆ©, sans oublier les sessions de formation et les vacances organisĆ©es par le Mouvement paroissial et le Mouvement diocĆ©sain. Dans cette assemblĆ©e, on apprend, on partage, on Ć©labore des projets, avec lāaide dāexperts et dans de nombreux ateliers. On aborde les questions d’identitĆ© et de choix de vie avec le PĆØre Vincenzo Di Pilato, de leadership et de protagonisme avec Jonathan Michelon, de tĆ©moignage et d’engagement avec SÅur Alessandra Smerilli. Francisco Canzani prĆ©sentera le document “Christus Vivit”, fruit des travaux du rĆ©cent synode que l’Ćglise catholique a consacrĆ© aux jeunes.
Pour lāorientation de ces journĆ©es, la PrĆ©sidente des Focolari a indiquĆ© trois axes : unitĆ©, courage, transmission. UnitĆ© – Maria Voce les a encouragĆ©s Ć se dĆ©tacher de leurs Ā« terresĀ» dāorigine, Ć vivre Ā« un amour rĆ©ciproque intense Ā» pour faire lāexpĆ©rience de l’unitĆ©. Courage ā Ā« J’attends du courage de votre part. Je souhaite que vous ayez le courage de nous dĆ©fier, de nous mettre Ć l’Ć©preuve Ā». Elle les a invitĆ©s Ć s’exprimer et Ć partager, Ć ne pas cacher les points critiques, mais Ć les communiquer, toujours dans un esprit constructif. Enfin, elle les a encouragĆ©s Ć transmettre le charisme de l’unitĆ© : Ā« Vous devez vous prĆ©parer Ć donner aux nouvelles gĆ©nĆ©rations ce que vous avez reƧu. La transmission ne se fera que par des personnes qui vivent le charisme, qui veulent le charisme et qui le transmettent. Ā» Le parcours effectuĆ© lors de ces journĆ©es d’AssemblĆ©e sera recueilli dans un document final rassemblant les contributions et les propositions des jeunes gĆ©nĆ©rations des Focolari et leur engagement Ć travailler toujours davantage ensemble.
Stefania Tanesini
Sep 10, 2019 | Non classifiƩ(e)
En Autriche, 61 Ć©vĆŖques catholiques amis du Mouvement des Focolari, se sont rĆ©unis pour un meeting international. Les āāblessuresāā de lāĆglise et les dĆ©fis des communautĆ©s chrĆ©tiennes aujourdāhui, ont Ć©tĆ© au centre de leurs rĆ©flexions lors dāune rencontre enrichie par des approfondissements de spiritualitĆ© et par le partage de vie fraternelle.
Un espĆØce de tsunami sāest abattu ces derniĆØres annĆ©es sur lāinstitution Ćglise. Si depuis longtemps dĆ©jĆ , dans de nombreux pays traditionnellement chrĆ©tiens, elle apparaissait en rĆ©cession, le fait que de scandaleux abus aient Ć©tĆ© mis en lumiĆØre a en effet secouĆ© jusquāaux fondements de sa crĆ©dibilitĆ©. Mais ce nāest pas lāunique plaie qui afflige les communautĆ©s chrĆ©tiennes au niveau mondial. Urbanisation, pauvretĆ©, situations de guerre, corruption dans la sociĆ©tĆ© et dans lāĆglise elle-mĆŖme, pressions politiques et culturelles, formes dāintolĆ©rance et dāintĆ©grisme religieux, opportunitĆ©s de dĆ©veloppement manquĆ©es et risques environnementaux, coupent Ć tous le souffle, lāespĆ©rance. Ce sont seulement quelques-unes des āāblessuresāā que les 61 Ć©vĆŖques de quatre continents qui connaissent et vivent la spiritualitĆ© des Focolari, ont partagĆ© lorsquāils se sont retrouvĆ©s du 2 au 10 aoĆ»t prĆØs de Graz, en Autriche. MĆŖme sāils sont venus pour une rencontre dāapprofondissement spirituel et pour des journĆ©es de vie fraternelle, ils se sont mis ensemble Ć lāĆ©coute du āācriāā de leurs concitoyens. Sinon, comment ĆŖtre les tĆ©moins dāun Dieu crucifiĆ© et ressuscitĆ© qui sāest chargĆ© de chaque mal et qui y a rĆ©pondu ?! Il ne faut pas sāarrĆŖter aux phĆ©nomĆØnes ā se sont-ils dit ā ni cĆ©der au pessimisme, mais aller aux racines du mal. Parmi celles-ci, sur le front Ćglise, ont Ć©tĆ© mis en Ć©vidence, lāindividualisme et le clĆ©ricalisme, un dĆ©ficit de formation et de tĆ©moignage cohĆ©rent, le besoin dāune solide spiritualitĆ© et dāaccompagnement, la nĆ©cessitĆ© de grandir dans la capacitĆ© Ć Ć©couter et Ć dialoguer.
Comment rĆ©pondre Ć ces dĆ©fis ? Non dāen-haut, en se faisant lāillusion de pouvoir imposer des solutions, mais bien dāen-bas, en parcourant la vie de JĆ©sus qui, en se faisant petit et mĆŖme, rien pour ĆŖtre don, il a apportĆ© Ć lāextrĆŖme, lāamour et justement ainsi, il a gĆ©nĆ©rĆ© la fraternitĆ©. Regarder la situation Ć partir de cette perspective permet de discerner des potentialitĆ©s du bien, lĆ aussi où, Ć premiĆØre vue, seul le mal semble apparaĆ®tre. Cāest la voie par laquelle ces Ć©vĆŖques veulent cheminer avec dĆ©cision, nous rappelant quāil sāagit ā comme le recommande lāExhortation Apostolique āāEvangelii gaudiumāā – de dĆ©clencher des processus qui seulement avec le temps, produiront des fruits. Rien de moins nāest demandĆ© aujourdāhui : fidĆØles aux origines, explorer de nouvelles faƧons dāĆŖtre Ćglise. Avec des pistes bien prĆ©cises parmi lesquelles : baser lāannonce et la catĆ©chĆØse sur la vie de lāĆvangile et la communion du vĆ©cu ; former Ć la spiritualitĆ© de communion et au āānousāā ecclĆ©sial et social ; susciter des āācellules vivantesāā ; ĆŖtre Ć lāĆ©coute aussi de celui qui pense diffĆ©remment. āāMontrez vous ĆŖtre un groupe joyeuxāā a Ć©tĆ© le souhait du pape FranƧois pour ce meeting dāĆvĆŖques amis du Mouvement des Focolari. Et cela sāest passĆ© ainsi. Car, dans la sincĆØre communion entre eux, ils ont fait une expĆ©rience de Dieu. Et cela change tout, Ć la racine. Seulement de lāĆŖtre peut naĆ®tre un faire Ć©clairĆ©.
Hubertus Blaumeiser
Sep 8, 2019 | Non classifiƩ(e)
Du 1er au 5 juillet 2019, 100 membres consacrĆ©s et religieux de diverses communautĆ©s et mouvements appartenant Ć 50 ordres, congrĆ©gations et instituts religieux de six pays et de diverses Ćglisesse sont rĆ©unisdans la CitĆ© pilote oecumĆ©nique des Focolari en Allemagne. SÅur Tiziana Longhitano, sfp, et le PĆØre Salvo D’Orto, OMI, responsable des personnes consacrĆ©es du Mouvement des Focolari, ont Ć©tĆ© interrogĆ©s sur la signification de cette rencontre.

Photo: Ursula Haaf
P. Salvo: nous la considĆ©rons comme l’Ć©tape d’un parcours qui a plus de dix ans d’expĆ©rience. Cette annĆ©e, la rencontre a atteint une maturitĆ© ecclĆ©siale considĆ©rable grĆ¢ce Ć l’implication, dĆØs le dĆ©but de saprĆ©paration, de la ConfĆ©rence des SupĆ©rieurs des Ordres allemands (DOK). SÅur Tiziana : il est maintenant Ć©vident que nous sommes en prĆ©sence dāun”carrefour idĆ©al”où se rencontrent les anciens et les nouveaux charismes pour un enrichissement mutuel. Il y a unĆ© change vivant et crĆ©atif dans lequel chacun offresa propre contribution comme signe d’une participation profonde Ć la vie de tous et reste spirituellement enrichi et nourri par elle. La participation, pour la deuxiĆØme annĆ©e consĆ©cutive, du PrĆ©fet de la CongrĆ©gation du Vatican pour les Instituts de vie consacrĆ©e et les SociĆ©tĆ©s de vie apostolique, le Cardinal JoĆ£o Braz De Aviz, souligne que ce tĆ©change est nĆ©cessaire dans la vie de l’Ćglise et de l’humanitĆ©. Quel est le rĆ“le du Mouvement des Focolari dans cet Ć©vĆ©nement ? P. Salvo: le Mouvement des Focolari a Ć©tĆ© le promoteur de la rencontre dans la multiplicitĆ© de ses vocations, parceque se sont Ć©galement joints aux consacrĆ©s et aux consacrĆ©es, des focolarines, focolarini, des hommes et des femmes volontaires de Dieu, appartenant Ć diffĆ©rentes Ćglises. SÅur Tiziana: le Mouvement propose une space de communion et d’unitĆ©. Il existe d’autres organismes qui permettent aux religieux de se rencontrer, mais le Mouvement des Focolari offre un lieu charismatique où chaque charisme se sent Ć l’aise et accueille une harmonie relationnelle qui constitue la toile de fond de chaque mot, de chaque expression verbale et non-verbale. Des pistes ou des projets concrets de collaboration ont-ils Ć©tĆ© ouverts ? En tant que responsables des personnes consacrĆ©es du Mouvement des Focolari, comment voyez-vous l’avenir aprĆØs cette rencontre ? 
Photo: Maria Kny
P. Salvo: grĆ¢ce aux nombreuses interventions d’importants reprĆ©sentants de diverses Ćglises, la rencontre a Ć©tĆ© rĆ©solument oecumĆ©nique. Nous croyons donc que la collaboration avec eux va grandir, en s’ouvrant, dans les prochaines Ć©ditions, Ć la participation de personnes consacrĆ©es de diffĆ©rentes Ćglises. Elle s’ouvrira probablement aussi Ć la participation de laĆÆcs qui partagent les charismes des fondateurs des ordres. La PrĆ©sidente de la ConfĆ©rence des SupĆ©rieurs des Ordres allemands, SÅur Katharina Kluitmann, a Ć©galement souhaitĆ© l’implicationĀ d’autres mouvements ecclĆ©siaux pour une communion encore plus vasste de la dimension charismatique et prophĆ©tique des Eglises, surtout en Allemagne, en Autriche et en Suisse. L’avenir qui s’ouvre aprĆØs cette rencontre est celui d’une pleine confiance dans le potentiel du Mouvement des Focolari Ć crĆ©er des “espaces” de communion et d’enrichissement mutuel qui seront offerts aux ordres religieux. L’annĆ©e prochaine, nous prĆ©parons, dans ce sens, un Ć©vĆ©nement consacrĆ© au Centenaire de la naissance de Chiara Lubich, sur la relation entre le Charisme de l’UnitĆ© et les autres charismes, qui se tiendra Ć Castelgandolfo les 8 et 9 fĆ©vrier 2020. SÅur Tiziana: lāĆ©vĆ©nement de fĆ©vrier 2020 sera une Ć©tape importante dans le chemin de l’unitĆ© entre consacrĆ©s et laĆÆcs qui se sentent appelĆ©s, dans leur Ć©tat de vie, Ć partager les charismes des fondateurs et Ć participer Ć la mĆŖme rĆ©alitĆ© charismatique que les religieux. Une plus grande famille, la “famillec harismatique”, se forme – dit le Pape FranƧois – dans la quelle hommes et femmes consacrĆ©s et laĆÆcs se reconnaissent dans le mĆŖme charisme. En fĆ©vrier, nous voulons promouvoir une plus grande unitĆ© entre les familles charismatiques en encourageant la communion entre les institutions religieuses. Cela nous semble ĆŖtre la prophĆ©tie du prĆ©sent et de l’avenir de l’Ćglise et de l’humanitĆ© sur le cheminv ers lā ut omnes unum sint(que tous soient un) que JĆ©sus a demandĆ© Ć son PĆØre.
EntretienrƩalisƩ par Anna Lisa Innocenti
Ā
Sep 6, 2019 | Non classifiƩ(e)
Deux cents jeunes de 67 nations, reprĆ©sentant tous les visages de la jeunesse du Mouvement dans le monde, rĆ©unis pour la premiĆØre fois Ć Rome : des jeunes appartenant Ć diffĆ©rentes Ćglises, Ć diffĆ©rentes religions et cultures. Une assemblĆ©e transversale qui esquissera des propositions et des perspectives pour les six prochaines annĆ©es. “Il y a une soif renouvelĆ©e de radicalitĆ© et d’authenticitĆ© parmi nous, les jeunes, qui sommes confrontĆ©s aux dĆ©fis du monde d’aujourd’hui. Nous nous rendons compte que c’est trĆØs difficile si nous restons seuls. Nous pouvons ĆŖtre en rĆ©seau avec de nombreux autres jeunes qui veulent promouvoir des changements et nous pouvons le faire ensemble avec des adultes. Ils ont ainsi rĆ©pondu Ć la question de savoir dans quelle direction vont les jeunes du Mouvement des Focolari : Nicolas, 27 ans, italien, et Amanda, 29 ans, brĆ©silienne, deux jeunes membres de la commission prĆ©paratoire de la premiĆØre AssemblĆ©e mondiale des jeunes du Mouvement, qui se tiendra Ć Castel Gandolfo (Italie) du 10 au 15 septembre 2019. Une idĆ©e nĆ©e en 2017 et Ć©laborĆ©e au cours de ces deux annĆ©es, Ć©galement Ć travers des prĆ©-AssemblĆ©es de jeunes dans diffĆ©rentes parties du monde. Pourquoi une AssemblĆ©e des jeunes ? Ā« Parce que nous sentons que “nous sommes” le mouvement des Focolari, il nous tient Ć cÅur. De nombreux jeunes avaient exprimĆ© le dĆ©sir de se rencontrer et de dialoguer sur des questions importantes qui concernent notre gĆ©nĆ©ration. Les adultes de notre Mouvement ont aussi ressenti le besoin de savoir comment nous, les jeunes, nous voyons le Mouvement, quelle est notre contribution spĆ©cifique aujourd’hui pour nous engager toujours davantage en faveur dā un monde uni. Nous avons nous-mĆŖmes identifiĆ© les thĆØmes qui seront abordĆ©s au cours de l’AssemblĆ©e et avons cherchĆ© des mĆ©thodes attractives et dynamiques pour que les jeunes puissent s’exprimer librement et faire ensemble “une expĆ©rience de Dieu”. Qui participera Ć l’AssemblĆ©e ? Il y aura 200 jeunes reprĆ©sentant tous les continents (67 nations) : Jeunes pour un Monde Uni, jeunes engagĆ©s dans le Mouvement Paroissial et le Mouvement DiocĆ©sain, Genās (jeunes sĆ©minaristes), Genāre (jeunes religieux et consacrĆ©es). C’est-Ć -dire que seront rĆ©unis – et c’est la bonne nouvelle de cette AssemblĆ©e – des reprĆ©sentants de toutes les expressions de la jeunesse du Mouvement. Une collaboration qui a commencĆ© dĆØs sa prĆ©paration : en novembre 2018, une commission prĆ©paratoire a Ć©tĆ© formĆ©e avec 15 personnes reprĆ©sentatives des rĆ©alitĆ©s de la jeunesse des diffĆ©rentes parties du monde, principalement des jeunes de moins de 30 ans. Quels thĆØmes seront abordĆ©s Ć l’AssemblĆ©e ? Un questionnaire nous a semblĆ© le meilleur moyen de recueillir les pensĆ©es et les dĆ©sirs des jeunes du monde entier. En tant que comitĆ©, nous avons rĆ©digĆ© quatre questions. Nous avons demandĆ© de dĆ©crire deux aspects qui caractĆ©risent le profil d’un jeune membre des Focolari, dāen prĆ©ciser deux points forts et deux que nous aimerions changer, en expliquant pourquoi , et nous avons invitĆ© chacun Ć rĆ©flĆ©chir sur la maniĆØre de donner plus de voix aux jeunes au sein du Mouvement et sur quelles prioritĆ©s viser au cours des six prochaines annĆ©es. 7300 messages sont arrivĆ©s ! Nous les avons collectĆ©s et traitĆ©s : nous avons mesurĆ© toute notre responsabilitĆ© dans la “gestion” du matĆ©riel reƧu ! Cāest devenu un outil de travail pour les prĆ©-assemblĆ©es de chaque rĆ©gion du monde qui ont Ć©galement choisi leurs reprĆ©sentants. En approfondissant les questions qui se sont dĆ©gagĆ©es, un bref “istrumentum laboris” (instrument de travail) est nĆ© avec des perspectives, des orientations et des propositions selon quatre thĆØmes qui seront aussi au centre des travaux de l’AssemblĆ©e Mondiale : formation et accompagnement ; ĆŖtre Ā« en sortie Ā» ; identitĆ© des jeunes du Mouvement ; rĆ“le et action des jeunes des Focolari. Et maintenant…nous voulons ĆŖtre surpris par notre AssemblĆ©e ! Il y aura certainement une nouvelle impulsion forte qui nous aidera Ć rĆ©aliser le rĆŖve de JĆ©sus : Ā« Que tous soient un Ā» (Jn 17, 21), pour donner notre contribution Ć la construction d’un monde uni.
Anna Lisa Innocenti
Sep 4, 2019 | Non classifiƩ(e)
La Parole de Vie que nous essayons de mettre en pratique ce mois-ci est tirĆ©e de la lettre aux ThessaloniciensĀ : āāRĆ©confortez-vous mutuellement et Ć©difiez-vous lāun lāautreāā (1Ts 5,11). Cāest une Parole simple, que tous, nous pouvons comprendre et mettre en pratique, mais qui peut rĆ©volutionner nos rapports personnels et sociaux.Ā Dans lāautobus En montant dans le bus pour rentrer dans la ville où jāĆ©tudie, je me rends compte quāĆ cĆ“tĆ© de moi, il y a une dame avec un enfant couvert de plaies. Jāaurais envie de changer de place, mais jāessaie de surmonter le dĆ©goĆ»t que je ressens. Le voyage est long et nous commenƧons Ć parler. La dame me raconte quāelle se rend Ć la mĆŖme destination que la mienne pour essayer de faire soigner son enfant. Mais elle nāa pas dāargent ni de lieu où pouvoir loger. Elle a uniquement le nom de la personne qui lāattend et beaucoup dāespoir. Nous arrivons de nuit, mais je ne peux pas la laisser ainsi seule sur la route, je lāinvite donc Ć monter dans ma chambre que je partage avec une autre Ć©tudiante. Avant de monter dans la maison, je vois quāelle salue quelquāun. CāĆ©tait justement la personne qui lāattendait. (M.F. – BrĆ©sil) RĆ©conciliation Depuis plusieurs annĆ©es, des incomprĆ©hensions qui, Ć la longue Ć©taient devenues gigantesques, avaient Ć©levĆ© un mur entre nous et quelques personnes de la famille. Des explications et des tentatives de rĆ©conciliation, mĆŖme avec une aide extĆ©rieure, sāĆ©taient avĆ©rĆ©es inutiles. Le fait est quāun jour, conscients que de leur cĆ“tĆ©, quelquāun pensait la mĆŖme chose que nous, mon mari et moi avons commencĆ© une chaĆ®ne de priĆØres en impliquant aussi des amis, afin dāobtenir de Dieu, le don de la rĆ©conciliation. Et bien, ce quāen tant dāannĆ©es, la raison nāavait pas obtenu, la grĆ¢ce lāobtintĀ : en quelques minutes trĆØs Ć©mouvantes pour les deux parties, nous sommes arrivĆ©s Ć mettre une pierre au-dessus du passĆ©, avec une amnistie complĆØte du cÅur. (Giovanna et Franco ā Italie) En dehors de mes quatre murs Lorsque jāĆ©tais jeune, jāavais redĆ©couvert, avec plusieurs de mes amis, lāactualitĆ© de lāĆvangile et depuis lors, nos journĆ©es avaient acquis une autre saveur. Mais maintenant que jāĆ©tais Ć©pouse et mĆØre, je me sentais comme āāinstallĆ©eāā. Je compris alors que le choix de mettre Dieu Ć la premiĆØre place dans ma vie, devait ĆŖtre refait Ć chaque moment. Depuis lors, les moments passĆ©s avec mon mari sont devenus plus prĆ©cieux, les gestes quotidiens avec les enfants, plus constructifs, jusquāĆ mĆŖme faire les courses ou Ć©couter la voisine, ces moments sont devenus des occasions de rencontre et non de perte de temps. Le dĆ©sir de māengager dāune maniĆØre non seulement occasionnelle māa poussĆ©e Ć māinsĆ©rer dans les institutions scolaires et Ć solliciter auprĆØs des organes compĆ©tents de notre quartier, dāautres actions utiles Ć la communautĆ©. Tourner lāattention vers celui qui est Ć cĆ“tĆ© de moi, me fait sortir des limites exiguĆ«s de mes quatre murs. (Nuccia ā Italie)
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā DāaprĆØs Chiara Favotti
Ā Ā Ā
Sep 2, 2019 | Non classifiƩ(e)
Confiance, ouverture, gratitude sont les mots avec lesquels la PrĆ©sidente des Focolari Maria Voce et le CoprĆ©sident JesĆŗs MorĆ”n rĆ©sument la rencontre avec le Pape FranƧois lors de l’audience privĆ©e du 2 septembre 2019. “Portez de l’avant les prophĆ©ties de Chiara” a Ć©tĆ© l’encouragement du Pape. https://vimeo.com/357332500 Maria Voce: Nous quittons Ć peine lāaudience avec le Pape. Cela a Ć©tĆ© une trĆØs belle rencontre dāune cordialitĆ© extraordinaire. On lui avait apportĆ© comme cadeau, le livre de Chiara sur les Collegamenti quāil a apprĆ©ciĆ©, a regardĆ© soigneusement et aussi une icĆ“ne de Marie, qui sāappelle āāJoie pour tous les affligĆ©sāā. Il a beaucoup aimĆ© le titre ainsi que lāicĆ“ne parce quāil disait quāil ne lāavait jamais vue et que le fait de voir ces personnes ā quāon voyait souffrir et aller vers Marie ā lui a fait venir Ć lāesprit la derniĆØre page de Manzoni sur le lazzaretto, où tous les lĆ©preux prient Marie, en invoquant Marie dans leur affliction. Mais toute la rencontre a eu lāempreinte dāune grande confiance, dāune grande ouverture, il nāarrĆŖtait pas de dire:āāAllez de lāavant, allez de lāavantāā, il lāaura rĆ©pĆ©tĆ© mille fois. Il a remerciĆ© pour le bien que nous faisons, et on sentait quāil Ć©tait vraiment content de nous voir. Et:āāPriez pour moiāā. Alors nous lui avons assurer que nous prions. A un certain moment, je lui ai dit:āāMais tous prient, parce que tout le Mouvement sait que nous sommes avec vous et tous prient pour cette rencontre, non seulement les catholiques, mais tousāā. Et lui a ouvert les bras comme pour prendre dedans tous ceux qui prient et aussi les autres. Cela a Ć©té un beau moment. JesĆŗs MorĆ”n: TrĆØs beau. Je crois que cela sāest passĆ© sous lāenseigne de lāamour rĆ©ciproque car il nous a souvent dit:āāJe vous remercie pour ce que vous faites, allez de lāavantāā, et nous continuions Ć lui dire:āāNous soutenons ce que vous faitesĀ ; nous dĆ©fendons votre pensĆ©eāā. Jāai tout de suite pensĆ© Ć cette expĆ©rience de Chiara lorsquāelle est allĆ©e chez Paul VI, que Paul VI lui avait ditĀ :āāIci, tout est possibleāā. Vraiment, lĆ , tout est possible. AprĆØs il faut voir concrĆØtement, mais lui nous a dit:āāAllez de lāavant, portez de lāavant les prophĆ©ties de Chiaraāā. Car ensuite, nous avons parlĆ© de beaucoup de choses concrĆØtes.
Maria Voce: Il nous a exprimĆ© une fois encore sa dĆ©ception de constater les nationalismes, quāil y a des obstacles Ć la paix, quāil y a des conflits aussi entre les nĆ“tresĀ ; il disait:āāAussi au sein de lāĆglise, il y a ceux qui pensent diffĆ©remment. Mais est-ce possible quāon nāapprenne rien de lāhistoire? Moi jāai pleurĆ© ā disait-il ā je pleure en entendant certaines affirmations contre la paix et contre la comprĆ©hension rĆ©ciproqueāā. Puis il nous a dit une chose qui nous a semblĆ© trĆØs belle, il disait que parfois, il vaut mieux demander pardon que de demander lāautorisation, quāil faut peut-ĆŖtre se tromper et puis demander pardon; cāest mieux de faire plus souvent comme Ƨa. JesĆŗs MorĆ”n: Il souffrait beaucoup du fait que certains antagonismes continuent Ć provoquer des morts. Il dit:āāMais est-ce possible que nous nāayons pas appris ce que nous avons Ć faire, aprĆØs les guerres sanglantes que nous avons connues? En parlant de lāEurope, nous lāavons vu prĆ©occupĆ©. Nous lui avons dĆ©crit la Mariapolis EuropĆ©enne. Comme premiĆØre chose, nous lui avons parlĆ© du Centenaire de Chiara et il a apprĆ©ciĆ©, il a senti que nous ne voulons pas le fĆŖter comme une commĆ©moration, mais plutĆ“t parce que nous sentons que le Charisme de Chiara est vraiment actuel. Maria Voce: Une chose que nous avons comprise est quāil a fort Ć cÅur les prĆŖtres, les religieux et les Ć©vĆŖques, dans le sens vraiment de nous dire: aidez-nous dans ces domaines-lĆ .
Sep 1, 2019 | Non classifiƩ(e)
Au dĆ©part, il s’agissait d’une Ć©cole pour sourds-muets, mais lāIRAP est beaucoup plus que cela : entre ses murs, tous trouvent une maison et, au fil des ans, des ateliers de pĆ¢tisserie et d’artisanat sont nĆ©s, crĆ©ant des emplois et des espaces de vie. Une histoire qui dit que l’intĆ©gration n’est pas une exception, mais le quotidien et la destinĆ©e du peuple libanais. https://vimeo.com/343606485
Aoƻt 29, 2019 | Non classifiƩ(e)
Lundi, le 2 septembre, Ć 10 :45, la PrĆ©sidente et le CoprĆ©sident du Mouvement des Focolari, Maria Voce et JesĆŗs MorĆ”n, seront accueillis par le Pape FranƧois en audience privĆ©e. Une annĆ©e importante pour les Focolari approche Ć grands pas : du 7 dĆ©cembre 2019 au 7 dĆ©cembre 2020, le Mouvement se souviendra du Centenaire de la naissance de Chiara Lubich. Avec des expositions, des publications et des manifestations, il veut offrir au plus grand nombre, la possibilitĆ© de connaĆ®tre davantage la fondatrice et son āāCharisme de lāUnitĆ©āā. Le mot dāordre officiel du Centenaire Ć©tant :āācĆ©lĆ©brer pour rencontrerāā, montre quāil ne sāagit pas dāun souvenir nostalgique mais que le message original de Chiara Lubich est plus que jamais actuel et engageant. Lors de la rĆ©cente āāMariapolis EuropĆ©enneāā dans les Dolomites, les participants, issus de tout le continent, ont exprimĆ© une forte invitation Ć tous les peules europĆ©ens afin quāils scellent entre eux un pacte de fraternitĆ©. Celle-ci a Ć©tĆ© un exemple dāactualitĆ© Ć©galement politique du message de Chiara. Pour la vie interne du Mouvement, lāannĆ©e du Centenaire sera aussi dāune grande importance : en septembre 2020 aura lieu lāAssemblĆ©e GĆ©nĆ©rale des Focolari qui ā en plus dāĆ©lire la PrĆ©sidente et le CoprĆ©sidentĀ – donnera les orientations au Mouvement pour les 6 prochaines annĆ©es. Raisons suffisantes pour informer le Pape FranƧois sur la vie actuelle du Mouvement, sur les projets en cours, sur les dĆ©fis Ć relever. La requĆŖte de Maria Voce, adressĆ©e au Vatican le 18 juin 2019, de rencontrer le Pape en audience privĆ©e, a reƧu une rĆ©ponse en peu de temps. Cāest ainsi que le souverain pontife accueillera la PrĆ©sidente et le CoprĆ©sident lundi prochain, le 2 septembre, Ć 10:45. Maria Voce a invitĆ© Ć prier pour cette rencontre āāafin quāelle donne de la joie au Pape et quāelle soit une grĆ¢ce pour tout le Mouvement des Focolariāā.
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Joachim Schwind
Aoƻt 28, 2019 | Non classifiƩ(e)
Les āJeunes pour un monde uniā des Focolari ont animĆ© un camp sur la lĆ©galitĆ© Ć Bologne (Italie). Un espace de formation, de participation et d’actions sociales pour activer les processus de changement et de reconstruction du tissu social.
Du 20 au 28 juillet, une quarantaine de jeunes de presque toutes les rĆ©gions d’Italie se sont retrouvĆ©s Ć Bologne pour animer un camp dans le but de s’engager concrĆØtement pour les autres. Ils ont rencontrĆ© et travaillĆ© avec des associations et des groupes qui s’engagent dans le social, comme l’intĆ©gration des immigrĆ©s et la lutte contre les jeux de hasard. Ils ont soutenu des centres d’Ć©tĆ© et de jeunesse, des cantines, cherchant ensemble des faƧons diffĆ©rentes et originales de faire les choses. Francesco Palmieri, l’un des organisateurs explique que āle camp est nĆ© d’une premiĆØre expĆ©rience Ć Syracuse, il y a quelques annĆ©es, qui a Ć©tĆ© couronnĆ©e de succĆØsĀ ; elle a Ć©tĆ© rĆ©pĆ©tĆ©e Ć Rome et Ć Turin. Cette annĆ©e, les jeunes ont identifiĆ© le district de CyrĆ©naĆÆque Ć Bologne, un quartier multiethnique où la situation sociale est trĆØs complexe. Le camp Ć©tait une expĆ©rience d’engagement civil qui partait des jeunes pour d’autres jeunes comme nous, pour rĆ©pondre Ć une question: pouvons-nous faire quelque chose?Ā Nous avons donc parlĆ© d’engagement personnel, mĆŖme lors des moments de formation avec divers experts, magistrats, professeurs d’universitĆ©, bĆ©nĆ©voles, prĆŖtres et laĆÆcs engagĆ©s en premiĆØre ligne dans le domaine civil. Le thĆØme de la lĆ©galitĆ© refaisait surface, dĆ©clinĆ© sous plusieurs aspects, tels que l’accueil des migrants, la lutte contre les mafias et les jeux de hasard. Cette expĆ©rience du camp nous a enrichi et nous sommes rentrĆ©s chez nous avec beaucoup de rĆ©ponses et de questions que nous ne nous Ć©tions jamais posĆ©esā. Parmi les experts prĆ©sents figurait la Professeur Adriana Cosseddu, responsable du rĆ©seau international Communion et Droit. Nous lāavons interrogĆ©eĀ : En 2018, les jeunes des Focolari ont lancĆ© les “Sentiers pour un monde uni“, six parcours vers un monde uni avec des actions et des contenus sur six thĆØmes majeurs. Le premier approfondissait l’Ć©conomie, la communion et le travail, le second, cette annĆ©e, vise Ć approfondir les droits de l’homme, la justice, la lĆ©galitĆ© et la paix. Quels sont les objectifs ? āDans ces parcours, les jeunes et les communautĆ©s des Focolari dans le monde sāengagent comme protagonistes Ć faire de l’humanitĆ© une famille. Les chemins sont nombreux et nous en avons choisi quatre cette annĆ©e: ouvrir les portes au dialogue et Ć l’accueil pour que les droits de l’homme soient reconnus et appliquĆ©s.Ā Travailler de toutes nos forces pour la paix, afin que nous arrivions Ć surmonter la logique du conflit par celle de la rencontre, afin que la paix soit universellement poursuivie comme droit de l’humanitĆ©. Mais pour obtenir une paix authentique, il faut exercer la justice, la gardienne des relations qui sont Ć la base de notre coexistence. Et c’est lĆ l’importance de la lĆ©galitĆ©, qui exige aussi, par des normes et des comportements, l’activation de processus capables de briser la logique du profit et du privilĆØge, de la corruption gĆ©nĆ©ralisĆ©e, pour promouvoir l’impartialitĆ© et l’Ć©quitéˮ.
Quel est le « plusĀ Ā» que le charisme de l’unitĆ© apporte au droit ? āLe charisme de l’unitĆ© engendre un regard nouveau sur lāautre : lāautre nāest plus l’Ć©tranger ou l’ennemi dont je dois me dĆ©fendre mais il est un don pour moi dans la richesse de sa diversitĆ©. La rĆ©ciprocitĆ© dans le droit se traduit en droits et devoirs et devient par le “plus” que lāamour mutuel un appel Ć la responsabilitĆ© envers lāautre dont je dois prendre soin. Ainsi, si aujourd’hui le droit tend Ć protĆ©ger les droits des individus, l’horizon que Chiara Lubich nous a ouvert est celui d’un droit āinstrumentĖ® de communion.Ā Et la communion indique un objectif: travailler afin que les concrĆØtes relations humaines concrĆØtes, mĆŖme celles qui se dĆ©roulent sous le signe du droit, aident les parties concernĆ©es Ć se dĆ©passer et Ć se reconnaĆ®tre mutuellement, dans leur dignitĆ© respective et selon une libertĆ© responsable, Ć s’ouvrir Ć la collaboration. C’est ainsi que des fragments de fraternitĆ© sont gĆ©nĆ©rĆ©sĖ®. Prochaine Ć©tape du parcours :
- SĆ©minaire international ā Des droits de l’homme au droit Ć la paix : en route avecĀ l’humanitéˮ, organisĆ© par le rĆ©seau international āCommunion et droitĖ® Ć Loppiano (Italie), du 19 au 21 septembre 2019.
Aoƻt 25, 2019 | Non classifiƩ(e)
Avec la JournĆ©e mondiale de priĆØre pour la sauvegarde de la crĆ©ation, le 1er septembre marquera le dĆ©but dāun mois riche en initiatives pour la protection de l’environnement et plus encore. Entretien avec Cecilia Dall’Oglio qui travaille au service du Global Catholic ClimateMovement. Qu’est-ce que les questions environnementales et l’ÅcumĆ©nisme ont en commun ? Beaucoup, voire Ć©normĆ©ment de choses si l’on considĆØre qu’en 1989, c’est le patriarche de l’Ćglise orthodoxe de Constantinople, Dimitrios, qui a donnĆ© l’impulsion dĆ©cisive aux diffĆ©rentes Ćglises chrĆ©tiennes pour dĆ©clarer conjointement le 1er septembre JournĆ©e mondiale de priĆØre pour la sauvegarde de la CrĆ©ation. Cet anniversaire s’inscrit cette annĆ©e dans une annĆ©e riche en actions mondiales pour le climat, grĆ¢ce aussi au coup dāaccĆ©lĆ©rateur de millions de jeunes qui, avec GretaThunberg, se sont mobilisĆ©s, ont secouĆ© les consciences et interpellĆ© les parlements. « Non seulement les individus, mais aussi nos communautĆ©s devraient s’interroger sur le caractĆØre durable de leurs activitĆ©s au regard de la protection de la natureĀ Ā», dĆ©clare Luca Fiorani, physicien et coordinateur international d’EcoOne, un mouvement culturel en faveur de lāenvironnement, inspirĆ© par la spiritualitĆ© des Focolari. « Et pour commencer Ć changer de mentalitĆ© et adopter un mode de vie Ć©cologique, il faut d’abord s’informer. Je me fais de la publicitĆ© : je viens de publier un petit livre de moins de 80 pages : “Le rĆŖve (fou) de FranƧois. Petit manuel (scientifique) d’Ć©cologie intĆ©grale”. Je conduis le lecteur par la main Ć travers les mots-clĆ©s de l’encyclique Laudato Si’, les rĆ©sultats rĆ©cents des nĆ©gociations internationales sur le changement climatique et les donnĆ©es scientifiques les plus rĆ©centes sur l’Ć©tat de santĆ© de notre planĆØteĀ Ā». Luca Fiorani explique Ć©galement qu’EcoOne collabore avec le Global Catholic ClimateMovement depuis une dizaine d’annĆ©es. Cecilia Dall’Oglio est responsable des programmes de cette organisation et nous lui avons posĆ© quelques questions. – Quelles sont vos motivations personnelles pour vous engager en faveur de l’environnement ? Le dĆ©sir de ne pas abandonner mes frĆØres et sÅurs dans le monde qui souffrent pour les mĆŖmes raisons que notre mĆØre la Terre. Le dĆ©sir de donner ma contribution pour que d’autres puissent faire l’expĆ©rience directe de la rencontre, que j’ai pu avoir, avec des tĆ©moins d’espĆ©rance, d’une Ćglise vivante engagĆ©e pour la justice sociale. Dans Laudato si’, le Pape FranƧois nous rappelle qu’ « il n’y a pas deux crises diffĆ©rentes, environnementale et sociale, mais une seule crise sociale et environnementale Ć laquelle il faut faire face avec « une approche intĆ©grale pour combattre la pauvretĆ©, pour rendre leur dignitĆ© aux exclus et en mĆŖme temps pour prendre soin de la natureĀ Ā» (LS 139). Depuis plus de vingt ans, je travaille avec la FOCSIV pour coordonner les campagnes en faveur de la justice sociale avec les bureaux de la CEI et les associations catholiques et je voudrais Ć©voquer tout particuliĆØrement le souvenir de notre cher Marco Aquini du Mouvement des Focolari. Cette annonce, cette rĆ©sistance active, doit ĆŖtre vraiment efficace et libĆ©rer les pauvres qui crient et c’est pourquoi je suis heureuse de relever ce dĆ©fi actuel au service du Global Catholic ClimateMovement, dont le mouvement des Focolari est un membre actif. – Quel est le “plus” que la foi peut apporter au mouvement environnemental ? La foi est fondamentale pour contribuer, dans le domaine de l’environnement, Ć l’approche dāune Ć©cologie intĆ©grale. La conversion Ć©cologique et l’adoption de nouveaux styles de vie sont proposĆ©es pour vivre une joie pleine, cette “sobriĆ©tĆ© heureuse” dont parle aussi l’Instrumentumlaboris du Synode spĆ©cial de l’Amazonie, la plĆ©nitude de la vie, la vraie libertĆ©. Tous les chrĆ©tiens sont appelĆ©s Ć ĆŖtre les gardiens de la crĆ©ation de Dieu parce que « vivre la vocation de gardiens de l’Åuvre de Dieu est un facteur essentiel pour mener une vie vertueuse, ce n’est pas une option, ni Ā mĆŖme un aspect secondaire de l’expĆ©rience chrĆ©tienne” (LS 217). Le Mouvement Catholique Mondial pour le Climat a Ć©tĆ© crƩƩ en 2015 pour aider les communautĆ©s catholiques du monde entier Ć rĆ©pondre Ć l’appel urgent du Pape FranƧois dansĀ Laudato Si par une conversion Ć©cologique Ć un niveau spirituel qui conduit Ć des styles de vie renouvelĆ©s et Ć la participation conjointe des catholiques aux mobilisations pour la justice climatique. – Qu’est-ce que le “Temps de la CrĆ©ation” et que peut faire chacun de nous pour y adhĆ©rer ?
Le Temps de la CrĆ©ation est un “temps favorable”, un Kairos, pendant lequel on prie et on agit pour le soin de notre maison commune. Il a lieu chaque annĆ©e du 1er septembre, JournĆ©e mondiale de priĆØre pour la protection de la crĆ©ation, au 4 octobre, fĆŖte de saint FranƧois, et est cĆ©lĆ©brĆ© par des milliers de chrĆ©tiens dans le monde. Le thĆØme de cette annĆ©e, “Le RĆ©seau de la vie : la biodiversitĆ© comme don de Dieu”, est Ć©troitement liĆ© au Synode des Ć©vĆŖques de la rĆ©gion panamazoniennequi se tiendra en octobre prochain. Des milliers de chrĆ©tiens dans le monde entier cĆ©lĆØbrent le Temps de la CrĆ©ation en organisant des Ć©vĆ©nements. Le guide de cĆ©lĆ©bration et d’autres outils en plusieurs langues sont disponibles sur le siteTime of Creation. GrĆ¢ce au thĆØme choisi pour les cĆ©lĆ©brations, les Ć©vĆ©nements nous rapprocheront de nos frĆØres et sÅurs d’Amazonie et de tous ceux qui souffrent de la “mentalitĆ© extractiviste” qui dĆ©truit non seulement l’Amazonie mais toute la CrĆ©ation, ils sont donc un signe clair de communion ecclĆ©siale et de soutien dans le chemin de l’Ćglise vers le Synode.
Stefania Tanesini
Aoƻt 23, 2019 | Non classifiƩ(e)
Antonio De Sanctis nous a quittĆ©s le 21 juin. Il a magnifiquement incarnĆ©, au sein des Focolari, la figure des “volontaires de Dieu”, en raison de son fort engagement dans la vie sociale.
Tonino,Ā cāest ainsi que tout le monde l’appelait, nous a quittĆ©s le 21 juin dernier. Il a vĆ©cu Ć Frascati, une belle ville des Castelli Romani aux portes de Rome (Italie). Il a magnifiquement incarnĆ© la figure des Volontaires de Dieu qui, au sein du Mouvement des Focolari, sāinvestissentĀ fortement dans le social et en faveur de l’humanitĆ©. Il a participĆ©, seul ou en Ć©quipe, Ć de nombreuses initiatives, dont certaines inspirĆ©es par lui. Ćpoux fidĆØle et attentionnĆ© de Marie, pĆØre trĆØs prĆ©sent Ć ses enfants, travailleur infatigable, citoyen engagĆ©, capable de crĆ©er des relations authentiquement fraternelles, Tonino a trouvĆ© dans la communautĆ© un lieu où la prĆ©sence de Dieu et de l’Ćglise pouvait ĆŖtre rendue visible, sans craindre de briser des conventions sociales ou une respectabilitĆ© inutile. Attentif aux plus petits, les prĆ©ceptes Ć©vangĆ©liques invitant aux oeuvres de misĆ©ricorde, essentiels pour un chrĆ©tien, caractĆ©risent bien sa vie : « Parce que j’avais faim et vous m’avez donnĆ© Ć manger ; j’avais soif et vous m’avez donnĆ© Ć boire ; j’Ć©tais un Ć©tranger et vous m’avez accueilli ; nu et vous m’avez vĆŖtu ; malade et vous ĆŖtes venu me voir, prisonnier et vous ĆŖtes venus me visiter…Ā Ā». Ce sont ces derniers qui ont fortement marquĆ© sa vie au service de divers dĆ©tenus et de leurs familles. Une occasion fortuite marque est Ć lāorigine de son action auprĆØs dāeux . Il visite beaucoup de jeunes en prison. Un jour, il est touchĆ© par la tristesse d’une religieuse bĆ©nĆ©vole Ć la vue des “chariots de revues pornographiques” qui entrent dans ce lieu. « Je suis rentrĆ© chez moi avec ce souci et sur la place principale j’ai rencontrĆ© le curĆ© d’un village voisin, un vieil ami Ć moi. Je lui ai immĆ©diatement confiĆ© ma peine et il māa rĆ©pondu : « Ce que vous m’avez dit, venez le dire Ć mes paroissiens dimanche prochain, afin de recueillir des dons pour envoyer la revue CittĆ Nuova aux prisonniersĀ Ā».
C’est le dĆ©but dāune longue expĆ©rience : depuis de nombreuses annĆ©es, le dimanche, dans les diffĆ©rentes paroisses situĆ©es entre Roma Sud et les Castelli Romani, il raconte de sa voix reconnaissable entre toutes, modeste et timide, son engagement auprĆØs des prisonniers et demande des dons pour les abonner Ć la revue des Focolari. Il a fait parvenir des dizaines de numĆ©ros aux diffĆ©rentes prisons qu’il a visitĆ©es. Depuis fĆ©vrier 2012, CittĆ Nuova,Ā sous la rubriqueĀ : “L’arcobaleno oltre le sbarre” (Lāarc-en-ciel au- delĆ des barreaux), a publiĆ© en 4 Ć©pisodes les expĆ©riences de Tonino et de sa famille qui ontĀ la saveur des “fioretti de SaintĀ FranƧois”. Dans certains cas, mĆŖme si cela semblait risquĆ©, il n’a pas hĆ©sitĆ© Ć accueillir des prisonniers chez lui. Pour beaucoup d’entre eux, il est devenu un second pĆØre, mĆŖme lorsqu’ils ont recouvrĆ© leur libertĆ©. Sgnificatif l’extrait de la lettre de MG: « Chez vous, je me suis enfin sentie “chez moi”. Nulle part je n’ai Ć©prouvĆ© ce sentiment d’appartenance Ć un lieu, Ć des personnes. Cāest grĆ¢ce Ć vous que lāamour Ā Ā de JĆ©sus a atteint mon cÅur, Ć travers cela, j’ai compris quelle place Dieu occupe dans ma vie. Le matin ma premiĆØre pensĆ©e va vers Lui et quand je māendors ma derniĆØre aussi. Je suis heureux parce qu’il est arrivĆ© dans ma vie comme un grand ouragan qui emporte tout. Antonio, tu es, avec toute ta famille, un tĆ©moin vivant de l’Ćvangile, tu es une Åuvre de DieuĀ Ā». Le jour de ses funĆ©railles Ā il y avait beaucoup de monde dans la cathĆ©drale de Frascati. Ses trois enfants, Myriam, Gabriele et Stefano, l’ont saluĆ© par ces mots : « Port sĆ»r où accoster Ć la fin d’une journĆ©e ensoleillĆ©e ou aprĆØs une tempĆŖte, tu Ć©tais toujours lĆ , prĆŖt Ć nous Ć©couter, Ć nous accueillir, Ć nous encourager et Ć nous inviter Ć prendre Ć Ā nouveau le large sans crainteĀ Ā». En ce 22 juin, Ā cāĆ©tait son beau-frĆØre Don Enrico Pepe et le cardinal JoĆ£o Braz de Aviz qui concĆ©lĆØbraient.
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Lina Ciampi
Aoƻt 22, 2019 | Non classifiƩ(e)
Depuis 2012, le Festival de musique classique de Salzbourg, le plus important au monde, sāouvre Ć une dimension spirituelle en proposant une sĆ©rie de concerts de musique sacrĆ©e et de confĆ©rences dĆ©diĆ©e au dialogue entre les religions. De nombreux grands noms de la scĆØne musicale internationale y participent et pour la premiĆØre fois cette annĆ©e, l’archidiocĆØse de Salzbourg Ć©tait Ć©galement prĆ©sent avec une exposition de l’artiste franƧais Michel Pochet.
Le samedi aprĆØs-midi 20 juillet 2019, Ć 17 heures, le hall d’entrĆ©e de l’ArchevĆŖchĆ© de Salzbourg est bondĆ© : la PrĆ©sidente du Festival, Helga Rabl-Stadler, et Mgr Franz Lackner inaugurent l’exposition de l’artiste franƧais Michel Pochet, intitulĆ©e “Larmes”. « Pour la premiĆØre fois, l’Ćglise catholique de Salzbourg participe Ć “l’ouverture spirituelle” du festival de musiqueĀ Ā» – explique Mgr MatthƤusAppesbacher, vicaire Ć©piscopal, en retraƧant la genĆØse de cette exposition. Lui-mĆŖme avait su que l’artiste avait eu l’occasion de donner au Pape FranƧois une toile reprĆ©sentant le visage en pleurs de Dieu-misĆ©ricorde. Depuis lors, il avait dĆ©cidĆ© de l’inviter Ć l’ouverture spirituelle de cette annĆ©e, dont le thĆØme central est consacrĆ© aux larmes. « La beautĆ© – Michel Pochet l’a soulignĆ© dans son bref discours – est un besoin primordial de l’hommeĀ Ā». Et pour souligner la nĆ©cessitĆ© de libĆ©rer les artistes du complexe de leur inutilitĆ© sociale, il raconte l’histoire d’un garƧon d’Amazonie qui, avec la musique de sa flĆ»te, a essayĆ© de soutenir sa famille qui souffrait de la faim. Les Åuvres choisies pour cette exposition, qui s’est achevĆ©e le 30 juillet, invitent au dialogue. L’exposition s’est dĆ©roulĆ©e dans le cadre prestigieux de la ville de Salzbourg, où tout rappelle lāalliance entre l’Ćglise et le pouvoir au cours de son histoire. Dans cette ville la rencontre entre l’Ćglise et l’art a produit des Åuvres fastueuses, tandis que celles de Pochet sont rĆ©solument sobres par leur matiĆØre, leur forme et leur contenu.
Ses toiles le dĆ©montrent, comme celle dans laquelle il “raconte” la prĆ©sence de Dieu Ć Auschwitz, en utilisant untrait lĆ©ger sur une Ć©toffe blanche rĆ©duite presque en lambeaux. Pochet dessine l’horreur indicible de la montagne de cadavres observĆ©e par le cÅur de Dieu en pleurs. Un dĆ©tail surprenant et presque irritant : chaque cadavre possĆØde une carte d’identitĆ© qui, pourtant, n’existait pas dans les camps d’extermination. Cāest cependant le cas dans les sĆ©ries policiĆØres de la tĆ©lĆ©vision : mĆŖme s’il s’agit d’une procĆ©dure bureaucratique, dans les morgues les morts sont ainsi arrachĆ©s Ć l’anonymat. Sur la toile, ces cartes sont un rappel timide de la mĆ©moire de Dieu : bien qu’on ait tentĆ© d’effacer d’innombrables noms de la surface de la terre, Lui n’oublie pas. A cĆ“tĆ© de cette scĆØne, comme en contrepoint,Ā Ā apparaĆ®t un grand visage de Marie aux traits franchement droits,Ā qui offre un aspect presque viril ; ce tissu aux couleurs tendres est plein de poĆ©sie : les larmes de Marie sont comme des perles de rosĆ©e et suggĆØrent l’aube d’une nouvelle crĆ©ation. L’exposition avait Ć©tĆ© installĆ©e dans le hall d’entrĆ©e et dans une salle adjacente. Elle comprenait un graphisme en noir et blanc : un “Chemin de Croix” qui incluait des scĆØnes de la passion de JĆ©sus et des douleurs de notre temps. Elle se prolongeait par une sĆ©rie de mĆ©ditations sur d’autres “visages de Dieu” par lesquels il a approchĆ© son peuple dans ses archanges. On peut la considĆ©rer comme “art sacrĆ©”, bien qu’elle sāĆ©loigne beaucoup des reprĆ©sentations qui portent ce nom. Elle n’illustre pas des scĆØnes de lāĆcriture Sainte Ā ou – comme cāest souvent le cas Ć lāĆ©poque baroque et rococo – des concepts thĆ©ologiques, mais elle a l’audace de la rĆ©flexion personnelle.Lāaccent mis sur levisage fait penser aux proposdu philosophe Giuseppe M. ZanghƬ, pour quiĀ “le SacrĆ© Ć©mergeant” au XXIe siĆØcle reflĆØte lā”Un sans visage”, un “Pouvoir sans visage “(1).
Ā Peter Seifert, historien de l’art
(1) Giuseppe Maria ZanghĆ, Nuit de la culture europĆ©enne, Rome 2007, p. 46-47
Aoƻt 20, 2019 | Non classifiƩ(e)
Dans le jargon international, les « expatsĀ Ā» sont les expatriĆ©s qui ont trouvĆ© du travail et ont gagnĆ© leur vie Ć l’Ć©tranger. Chacun a ses propres raisons, sa propre histoire. Mitty est italienneĀ ; elle fait des recherches sur les biocapteurs de glucose dans une universitĆ© japonaise et elle vit au focolare de Tokyo. “Aujourd’hui, la technologie a un pouvoir Ć©norme dans tous les domaines, y compris les soins de santĆ©. Je me sens appelĆ©e Ć travailler dans ce domaine pour aider Ć orienter la recherche technique en fonction de choix Ć©thiques et non commerciaux.Ā Parfois, c’est nous, ingĆ©nieurs biomĆ©dicaux, qui inventons des choses qui font de l’homme un robot, des choses qui ne servent pas sa santĆ©”. Il n’y a aucun doute : Maria-Antonietta Casulli, Mitty pour tous, a les idĆ©es claires. Elle Ć©tudie l’ingĆ©nierie biomĆ©dicale en Italie, elle s’installe pour sa thĆØse en Suisse, Ć la prestigieuse Ecole polytechnique fĆ©dĆ©rale de Lausanne (EPFL) où elle obtient un doctorat de recherche. Toutes les conditions pour une carriĆØre promettante sont donc rĆ©unies : un bon salaire, une belle maison avec vue sur le lac LĆ©man, dāexcellents amis. Que pouvait-elle dĆ©sirer de plusĀ ? “Et pourtant – dit Mitty – quelque chose ne tournait pas rond: nous Ć©tions en 2013 ; nous Ć©tions au beau milieu d’une crise Ć©conomique et moi, jāavais une vie parfaite. Mais au-delĆ des Alpes, en Italie, beaucoup de mes amis risquaient de tomber en dĆ©pression car ils ne trouvaient pas de travail et moi, je ne voulais pas māisoler dans une vie de carriĆØre et d’argent. Jāai reƧu le coup de grĆ¢ce lors dāun voyage aux Philippines où je me suis retrouvĆ©e au milieu d’un des typhons les plus puissants et les plus dĆ©vastateurs au monde : le typhon Yolanda. Le contraste que j’ai ressenti Ć©tait Ć©norme : ce peuple philippin n’avait rien de ce que mes amis et moi avions, mais il vivait avec un grand “V” ; sa vie Ć©tait pleine, riche en relations et d’une grande dignitĆ©. Paradoxalement, cela m’a semblĆ© ĆŖtre le remĆØde Ć la crise que traversait mon continent, l’Europe : ce n’Ć©tait pas seulement une crise Ć©conomique, c’Ć©tait bien plus : le vide des valeurs fondamentales de la vie”. AprĆØs ce voyage, Mitty ne revient pas en Suisse parce qu’elle sent qu’elle doit redonner Ć Dieu la vie pleine qu’il lui a donnĆ©e.Ā Ainsi, aprĆØs une pĆ©riode Ć l’Ć©cole de formation des focolarini, elle est au Japon depuis deux ans, où elle vit au focolare de Tokyo. L’Ć©tude de la langue l’a absorbĆ©e et elle Ć©tait donc absente du monde du travail depuis cinq ans. Aurait-elle pu reprendre la recherche, surtout dans une sociĆ©tĆ© comme la sociĆ©tĆ© japonaise ? “Alors que je me posais ces questions, un ami de passage me parle d’un professeur japonais, catholique, d’une universitĆ© de Tokyo qui fait de la recherche justement sur les biocapteurs du glucose: mon sujet de diplĆ“me!” Comme les probabilitĆ©s de trouver quelqu’un au Japon qui travaille dans les mĆŖmes Ć©tudes sont Ć peu prĆØs nulles, Mitty comprend que Dieu est Ć l’Åuvre dans sa vie et quāIl continuera Ć lui en donner continuellement la preuve. Le professeur lui offre la possibilitĆ© de faire le doctorat mais il reste encore un problĆØme: “Au Japon, je n’aurais jamais eu un salaire comme en Suisse, au contraire, j’aurais mĆŖme dĆ» le payer”.
LĆ aussi, la rĆ©ponse de Dieu est surprenante. Presque par hasard, Mitty se retrouve en train d’interviewer six managers de diffĆ©rentes entreprises japonaises: une situation plutĆ“t difficile pour une jeune femme Ć©trangĆØre. “J’ai senti que Dieu Ć©tait avec moi et qu’en fin de compte, ils Ć©taient tous des personnes Ć aimer. Cela a changĆ© ma faƧon de prĆ©senter le projet et de les Ć©couter lors des diffĆ©rentes interventions. Pendant une heure, je leur ai parlĆ© de mon projet mais dans l’heure suivante, j’ai rĆ©pondu Ć leurs questions sur mon choix de vie comme focolarine et de la raison pour laquelle j’Ć©tais au Japon. J’ai reƧu 100% des financements pour le projet et je dois dire que j’ai vu la puissance de Dieu faire son chemin dans cette culture et cet environnement dans un monde que je n’aurais jamais imaginĆ©. Moins de deux mois aprĆØs le dĆ©but de mon doctorat, mon ancien professeur suisse est venu Ć Tokyo et nous avons pu organiser un sĆ©minaire dans ma nouvelle universitĆ©. Au dĆ®ner, en regardant les deux professeurs parler ensemble, j’ai eu l’impression de comprendre ce que Dieu veut de moi maintenant. Non seulement je suis lĆ pour la recherche, mais lĆ aussi pour construire des ponts : entre les universitĆ©s et les entreprises, entre l’Orient et lāOccident. C’est Ć moi de continuer Ć ĆŖtre toute de Dieu”.
Stefania Tanesini
Aoƻt 16, 2019 | Non classifiƩ(e)
#intimeforpeace ā Ć temps pour la paix : c’est le hashtag qui exprime l’engagement des jeunes des Focolari pour l’annĆ©e prochaine et qui est dĆ©jĆ au centre de campus, ateliers et sessions dans diffĆ©rentes parties du monde. Ć commencer par Loppiano. Si jusqu’en mai 2019 ils se sont concentrĆ©s sur des actions et des campagnes pour une Ćconomie plus humaine, axĆ©e sur la communion, attentive aux personnes en situation de prĆ©caritĆ©, depuis quelques mois les jeunes des Focolari ont commencĆ© Ć travailler dans les diffĆ©rents secteurs de la Justice.Ā PrĆ©cisĆ©ment parce que l’Ćconomie et la Justice sont les deux premiĆØres Ć©tapes de Pathways for a United World : six parcours d’un an chacun, sur lesquels se concentrent l’engagement et l’action des Ā Jeunes pour un Monde Uni (JPMU) sous toutes ses latitudes. āChaque annĆ©e, nous faisons face Ć un dĆ©fi diffĆ©rent, sans oublier l’engagement que nous avons pris l’annĆ©e prĆ©cĆ©dente Ā» – explique l’un des organisateurs ā Ā« notre engagement va de l’Ć©conomie Ć la politique, de la justice Ć l’art, du dialogue entre les cultures au sport et nous mettons en marche des actions, des collaborations et des projets basĆ©s sur la fraternitĆ©, avec un impact local qui vise aussi le globalā. “Ć temps pour la paix” est donc la devise qui rĆ©sume l’engagement lāannĆ©e Ć venir qui se terminera en CorĆ©e, du 1er au 7 mai 2019. Entre-temps, dans le monde entier il y a plusieurs rendez-vous de formation, d’approfondissement et d’Ć©changes Ć lāinitiative des Gen et des Jeunes pour un Monde Uni, y compris sur les thĆØmes de la justice, de la paix, de la lĆ©galitĆ© et des droits. Celui de Loppiano (Italie) a Ć©tĆ© important: du 7 au 22 juillet, une universitĆ© d’Ć©tĆ© a rĆ©uni 40 jeunes de nombreux pays, dont la CorĆ©e, Hong Kong, Malte, l’Ćcosse, l’Italie, le BrĆ©sil, Cuba, le Myanmar, la Pologne et la Colombie. Maria Giovanna Rigatelli, avocate du rĆ©seau Communion et Droit, y a participĆ© en tant qu’experte, soulignant l’importance d’expĆ©riences similaires qui permettent aux jeunes de s’immerger Ć la fois dans le patrimoine culturel et dans les blessures des diffĆ©rents pays avec lesquels ils entrent en contact. Ā« La situation mondiale est caractĆ©risĆ©e par une mĆ©connaissance des valeurs des droits de l’homme. Au cours de la session , l’importance de l’engagement personnel est apparue pour contribuer, par exemple, au drame des deux CorĆ©e, ou Ć celui de Hong Kong. Dans de nombreuses rĆ©gions du monde, nous pouvons grĆ¢ce Ć notre notre engagement Ć©claircir les situationsā. āNotre nation est divisĆ©e en deux – a commentĆ© Y., CorĆ©en – et nous avons beaucoup de blessures qui ne justifient pas cette division. Pour quāadvienne la paix, nous devons apprendre Ć dialoguer. Au cours de cette session, je me suis dit: si nous continuons Ć aimer, Ć aimer sans cesse, peut-ĆŖtre qu’Ć la fin, nous pourrons rĆ©unir les deux CorĆ©es !ā. D. explique : “Avant de venir ici, beaucoup de choses se sont passĆ©es Ć Hong Kong qui m’ont fait penser que la paix n’Ć©tait peut-ĆŖtre pas le seul moyen de rĆ©soudre les problĆØmes et que, peut-ĆŖtre, parfois, nous devons recourir Ć la violence. Je me sentais frustrĆ©. Mais j’ai Ć©tĆ© trĆØs heureux de ce que j’ai vĆ©cu ici avec les nombreuses personnes qui m’ont parlĆ© de paix. Cette annĆ©e, en tant que jeunes, nous allons approfondir et vivre le “pathway” (sentier) consacrĆ© aux droits de l’homme, Ć la justice et Ć la paix. Je me demande donc : est-il bon de recourir Ć la violence, que des gens soient blessĆ©s et tuĆ©s ? Ici, j’ai appris Ć aimer les autres et Ć me concentrer sur l’amour entre nous. Je sais qu’il est difficile de suivre le chemin de la paix, mais je pense que nous devrions essayer d’y parvenir sans recourir Ć la violence. Quand je rentre chez moi, je veux utiliser ce que j’ai appris et vĆ©cu Ć Loppiano pour aimer les gens Ć Hong Kong, mĆŖme ceux que je dĆ©testeā.
Stefania Tanesini
Aoƻt 14, 2019 | Non classifiƩ(e)
La richesse matĆ©rielle, peut, quelquefois, occuper notre āācÅurāā et gĆ©nĆ©rer une anxiĆ©tĆ© croissante de possĆ©der encore, une rĆ©elle dĆ©pendance. Le partage des biens, matĆ©riels et spirituels au contraire, avec ceux qui en ont besoin, permet dāexpĆ©rimenter une vraie libertĆ© : cāest cela le style de vie chrĆ©tienne qui tĆ©moigne de la confiance en Dieu PĆØre et met les bases solides Ć la civilisation de lāamour. Un cadeau de Dieu David, notre cinquiĆØme enfant, semblait ĆŖtre normal Ć la naissance. Cependant, peu de temps aprĆØs, les mĆ©decins nous ont rĆ©vĆ©lĆ© que lāenfant Ć©tait un enfant trisomique. Ce moment fut extrĆŖmement dur. Avec mon mari, nous nous sommes cependant souvenus que nous avions acceptĆ© David, dĆØs sa conception, comme un cadeau de Dieu. Notre fille aĆ®nĆ©e, en lāapprenant, a Ć©crit dans son journal intime :āāJe veux ĆŖtre pour David, non seulement une sÅur, mais aussi une mĆØreāā. EntourĆ© par un grand amour, David continue maintenant Ć faire de grands progrĆØs. Il va rĆ©guliĆØrement Ć lāĆ©cole et est trĆØs affectueux, toujours enthousiaste de la vie. Son bonheur est contagieux. Il sāest rĆ©ellement rĆ©vĆ©lĆ© un vrai cadeau de Dieu. (Jacqueline ā Ćcosse) En prison Dans ma cellule, il y avait un jeune qui nāavait pas dāargent et qui, pour manger, sāĆ©tait appropriĆ© la gamelle dāun autre dĆ©tenu qui lāa menacĆ© en lāobligeant Ć payer trois Naira. Il a alors commencĆ© Ć les demander Ć dāautres compagnons. Moi, jāavais seulement cinq Naira qui me servaient Ć māacheter quelque chose Ć manger. Je me suis souvenu de lāĆvangile et jāai compris que pour aimer Dieu, je devais aimer ce compagnon. Je lui ai ainsi donnĆ© mes sous. Plus tard, dans la cellule, quelquāun māa apportĆ© Ć manger. (Sylvester ā Nigeria) Le repas du soir Ce soir, Ć peine rentrĆ© de lāuniversitĆ©, je māassieds comme dāhabitude devant la tĆ©lĆ©vision en attendant que ma mĆØre, absorbĆ©e par son programme prĆ©fĆ©rĆ©, se lĆØve pour me prĆ©parer le repas du soir. Et puis une pensĆ©e me traverse lāesprit : il y a quelques jours, jāai entendu parlĆ© de lāĆvangile par trois Ć©tudiants en mĆ©decine, qui soulignaient lāimportance de faire la volontĆ© de Dieu pendant notre journĆ©e. Alors, je me suis levĆ© et suis allĆ© en cuisine pour prĆ©parer le repas. Ce fut mon premier acte dāamour conscient. (T.C. – Italie) Les bases de notre mariage Une fois mariĆ©s, malgrĆ© tout lāamour quāil y avait entre nous, chacun de nous Ć©tait restĆ© āācelui dāavantāā, chacun avec ses propres habitudes. Un jour, on nāĆ©tait pas dāaccord avec la maniĆØre de prĆ©parer un plat tchĆØque. A ce moment-lĆ , une telle distance sāĆ©tait crƩƩe entre nous que nous avons pris une dĆ©cision : nous devions nous accueillir tels que nous sommes, sans vouloir changer lāautre. Ce fut peut-ĆŖtre Ć cette occasion que nous avons mis les bases Ć notre mariage. Maintenant que nous sommes grands-parents, nous essayons de transmettre Ć nos petits-enfants, la mĆŖme expĆ©rience, reconnaissants envers Dieu qui nous a ouvert les yeux. (J. et T. – BohĆŖme)
DāaprĆØs Chiara Favotti
Aoƻt 13, 2019 | Non classifiƩ(e)
Histoire racontĆ©e Ć la Mariapolis europĆ©enne d’une amitiĆ© possible semant des graines de paix. Sāouvrir et Ā« choisir un style de vie inclusif Ā». Sāouvrir pour se rĆ©concilier et dĆ©couvrir la perle qui est en chaque homme. Sāouvrir comme JĆ©sus qui se fit rencontre Ć tous et laisser agir l’Esprit Saint Ā« qui se rĆ©jouit dans la diversitĆ© mais poursuit l’unitĆ© Ā». Cāest le chemin que Ken Newell, ministre presbytĆ©rien Ć Belfast, la capitale d’Irlande du Nord, poursuit depuis de nombreuses annĆ©es. Cette terre souffre encore aujourd’hui des blessures laissĆ©es par le conflit qui oppose depuis 30 ans, depuis la fin des annĆ©es 60, les unionistes aux sĆ©paratistes : les premiers, protestants, partisans de l’appartenance au Royaume-Uni ; les seconds, catholiques, dĆ©fenseurs de la rĆ©unification de l’Irlande du Nord et du Sud. Un conflit politique qui a empoisonnĆ© le tissu social, transformant les villes en champs de bataille et conduisant Ć une « sĆ©grĆ©gation religieuseĀ Ā» : les protestants et les catholiques vivent dans des quartiers diffĆ©rents, les communautĆ©s ne se rencontrent pas, il y a mĆ©fiance et prĆ©jugĆ©s. Ce n’Ć©tait pas facile pour le rĆ©vĆ©rend Ken d’essayer de construire des ponts. « J’ai dĆ» faire le premier travail sur moi-mĆŖmeĀ ; jāai grandi Ć Belfast dans une communautĆ© protestante et unioniste – dit-il Ć la Mariapolis europĆ©enne –Ā ; j’ai Ć©tĆ© faƧonnĆ© par la culture de ma communautĆ© dans mes premiĆØres annĆ©es, (…) ; beaucoup de choses Ć©taient saines, bonnes et sereines mais d’autres aspects m’ont influencĆ© par des attitudes nĆ©gatives envers la communautĆ© catholique, irlandaise et nationalisteĀ ; jāai mis plusieurs annĆ©es pour les surmonterĀ Ā». Un chemin l’a vu s’ouvrir lentement et lui a fait dĆ©couvrir la beautĆ© de la diversitĆ©. Ainsi, aux Pays-Bas où la rencontre avec un prĆŖtre l’a convaincu de participer Ć une messe. Ou en IndonĆ©sie, où, en tant qu’enseignant dans un sĆ©minaire au Timor, il a pu s’immerger dans un pays diffĆ©rent par sa langue, sa nourriture et sa culture. « J’ai commencĆ© Ć rĆ©aliser que, tout comme il y a diffĆ©rentes couleurs dans un arc-en-ciel, Dieu a crƩƩ la race humaine avec une incroyable diversitĆ© ; valoriser les cultures du Timor m’a appris Ć apprĆ©cier le positif dans ma cultureĀ Ā». Dans sa relation avec le prĆŖtre NoĆ«l Carrel, il fait la dĆ©couverte d’une amitiĆ© possible : « nous nous sommes rendus compte que nous Ć©tions au Timor pour servir l’unique Christ, que nous avions le mĆŖme PĆØre du Ciel et que nous Ć©tions frĆØres. Je me suis demandĆ© s’il aurait Ć©tĆ© possible d’avoir un tel ami en Irlande du Nord. D’où une prise de conscience claire : L’Esprit Saint m’a ouvert Ć la “diversitĆ©” Ć l’autre bout du monde et m’a poussĆ© Ć rechercher le meilleur dans la culture et dans la spiritualitĆ© catholique irlandaiseĀ Ā». De retour Ć Belfast en 1976, il est appelĆ© Ć diriger l’Eglise presbytĆ©rienne de Fitzroy : son style de vie inclusif est Ć contre-courant. Dans l’un des moments les plus difficiles du conflit, son invitation Ć construire de nouvelles relations est reprise par les membres d’un monastĆØre rĆ©demptoriste de Clonard. Cāest ainsi que naĆ®t l’Association de Clonard – Fitzroy. L’amitiĆ© humaine et spirituelle avec le PĆØre Gerry Reynolds, Ć la tĆŖte de la CommunautĆ© de Clonard, « compagnon dans la construction de la paixĀ Ā», a donnĆ© lieu Ć de nombreuses expĆ©riences de partage : « Nous commenƧons Ć aller ensemble aux funĆ©railles des policiers tuĆ©s par des terroristes et des civils innocents tuĆ©s par des groupes paramilitaires loyalistes ; il est rare de voir des ministres protestants et des prĆŖtres catholiques ensemble aux obsĆØques pour rĆ©conforter les familles des disparusĀ». Ils participent aux cĆ©lĆ©brations l’un de l’autreĀ ; le PĆØre Gerry et le RĆ©vĆ©rend Ken participent ensemble Ć des mariages entre personnes de diffĆ©rentes Ćglises. Une autre Ć©tape inattendue est rendue possible : le prĆŖtre et le ministre sont invitĆ©s Ć des rencontres avec les dirigeants politiques des partis en lutte pour parvenir Ć un cessez-le-feu et adopter des politiques de paix. Lentement, les politiciens des principaux partis d’Irlande du Nord, le DUP pro-britannique et le Sinn Fein pro-irlandais, reconnaissent l’association Clonard – Fitzroy comme un « espace sĆ»rĀ Ā» pour la discussion. Le dĆ©sir de rĆ©conciliation conduira en 2007 au « miracle de BelfastĀ Ā». Le rĆ©vĆ©rend Newell ditĀ : « A Stormont, qui est l’Ć©difice gouvernemental de l’Irlande du Nord, « le rĆ©vĆ©rend Ian Paisley, Premier ministre du pouvoir exĆ©cutif partagĆ©, et le vice-premier ministre Martin McGuinness, ancien commandant de l’IRA, descendent l’escalier de marbre, s’assoient cĆ“te Ć cĆ“te devant la presse mondiale et sāadressent aux habitants d’Irlande du NordĀ ; ils parlent de leur dĆ©termination Ć conduire le pays vers un avenir meilleur et plus rĆ©concilié ». C’est l’aube d’un nouveau jour. L’association Clonard-Fitzroy, qui existe dĆ©sormais depuis 38 ans et a inspirĆ© des milliers d’initiatives similaires, a reƧu en 1999 le Prix international pour la paix Pax Christi.
Claudia di Lorenzi
Aoƻt 12, 2019 | Non classifiƩ(e)
Il a potentiellement tous les atouts en main pour être un modèle du « vivre ensemble » social et religieux pour le monde entier, et pourtant, la longue crise économique et politique risque de faire voler en éclat cet équilibre. Depuis 50 ans, les Focolari cherchent à apporter leur contribution spécifique. https://vimeo.com/343606216
Aoƻt 10, 2019 | Non classifiƩ(e)
lire le texte de la vidƩo
Aoƻt 10, 2019 | Non classifiƩ(e)
A la conclusion de la Mariapolis europĆ©enne, Maria Voce remet Ć lāhonneur la valeur et lāactualitĆ© du pacte mondial pour la fraternitĆ© scellĆ© il y a soixante ans. Nous reportons plus bas lāintĆ©gralitĆ© des propos de la PrĆ©sidente des Focolari.
« Si un jour les hommes apprennent – non pas en tant quāindividus mais en tant que peuples, si un jour donc, les peuples acceptent de faire passer Ć la deuxiĆØme place eux-mĆŖmes, lāidĆ©e quāils ont de leurs patries, de leurs royaumes, pour les offrir au Seigneur comme un encens, (ā¦) sāils font cela Ć cause de lāamour rĆ©ciproque que Dieu demande entre Ćtats comme il le demande entre frĆØres, ce jour-lĆ marquera le dĆ©but dāune ĆØre nouvelleĀ ; parce ce que, ce jour-lĆ , JĆ©sus sera vivant et prĆ©sent entre les peuples, exactement comme il est vivant et prĆ©sent entre deux personnes qui sāaiment en Christ (ā¦).Ā Ā»* Nous sommes le 30 aoĆ»t 1959 et, par ces mots, Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari, esquisse le rĆŖve d’unitĆ© entre tous les peuples, qui deviendra la mission confiĆ©e par Dieu au Mouvement naissant, pour l’humanitĆ©. Alors que les Ć©chos de la Seconde Guerre mondiale, avec ses poisons et ses blessures, rĆ©sonnent encore, des milliers d’hommes et de femmes de 27 pays diffĆ©rents, reprĆ©sentant tous les continents, font un pacte d’unitĆ© entre eux. C’est le 22 aoĆ»t, jour où l’Eglise catholique cĆ©lĆØbre Marie Reine et nous sommes Ć la fin de la Mariapolis, dans la vallĆ©e de Primiero. A distance de 60 ans, le 10 aoĆ»t dernier, la Mariapolis europĆ©enne, conclue depuis peu Ć Tonadico, a voulu cĆ©lĆ©brer cet anniversaire et relancer la valeur et l’actualitĆ© de ce pacte pour la fraternitĆ© entre les peuples. Nous reportons Ć prĆ©sent les propos tenus par Maria Voce Ć cette occasion. « Il y a soixante ans, en ces lieux, des parlementaires de diffĆ©rents pays se sont unis dans une priĆØre de consĆ©cration Ć Marie de leur peuple et de tous les peuples de la Terre. Chacun apportait avec lui les raisons et les espoirs de son peuple et devait y rĆ©pondre, de faƧon responsable, par des choix politiques appropriĆ©s.Ils Ć©taient confrontĆ©s Ć des dĆ©fis majeurs, Ć une Ć©poque marquĆ©e par des conflits idĆ©ologiques qui polarisaient le monde en blocs opposĆ©s et constituaient une menace pour la paix. Il y avait, aprĆØs la guerre, des villes Ć reconstruire et des communautĆ©s Ć faire redĆ©marrer, en encourageant le dĆ©veloppement Ć©conomique, en garantissant la lĆ©galitĆ© et en assurant les services aux citoyens.Il s’agissait de problĆØmes urgents auxquels il fallait rĆ©pondre avec compĆ©tence politique et passion civique. Et pourtant, ces hommes politiques ne se sont pas rĆ©unis en table ronde, ils n’ont pas organisĆ© de sommet international, mais ils ont priĆ© pour l’unitĆ© des peuples. Ce fut un choix inhabituel, certes, mais plein dāavenir. Ce qu’on demande Ć la politique, c’est d’agir avec compĆ©tence et responsabilitĆ©, d’ĆŖtre honnĆŖte et cohĆ©rente, de faire preuve de passion et de courage. Mais la valeur qui qualifie le plus l’action politique est la clairvoyance, c’est-Ć -dire la capacitĆ© de porter le regard au-delĆ , plus loin, pour planifier les amĆ©nagements futurs de la sociĆ©tĆ© et en favoriser la croissance. Oui, en temps de crise et de reconstruction, il peut ĆŖtre important de dĆ©crypter le changement et entrevoir l’avenir peut faire la diffĆ©rence. Et plus on sait voir loin, plus l’action a une efficacitĆ© et un effet de transformation dans le prĆ©sent. Ces personnalitĆ©s politiques qui, il y a soixante ans, demandĆØrent Ć Dieu le don de l’unitĆ© et dĆ©cidĆØrent de s’engager pour sa rĆ©alisation, ont su regarder trĆØs loin. De leur adhĆ©sion au charisme de Chiara Lubich, ils tirĆØrent un grand enseignementĀ : le destin du cosmos est l’unitĆ©. Ils n’ont pas reƧu un Ć©clairage purement intellectuel, car l’unitĆ© Ć©tait le mode de vie et la norme de la MariapolisĀ : on en faisait lāexpĆ©rience dans les petits, dans les grands gestes et dans les choix du quotidien. L’unitĆ© vĆ©cue dans le Mouvement naissant diffusait une lumiĆØre particuliĆØre sur les relations sociales que chacun Ć©tait appelĆ© Ć vivre, quelles que soient les circonstances dans lesquelles il se trouvait. L’unitĆ© se prĆ©sente toujours, Ć chaque Ć©poque, comme une maniĆØre nouvelle et rĆ©volutionnaire de concevoir la vie et le monde. Ce n’est pas simplement un idĆ©al comme tant d’autresĀ ; en effet, elle jaillit de la priĆØre mĆŖme que JĆ©sus a adressĆ©e au PĆØre lorsque, levant les yeux vers le ciel, il pria pour āque tous soient unā.L’histoire humaine prend forme et signification Ć partir de cette invocation. Et ce n’est pas un hasard si l’un des premiers hommes politiques Ć suivre Chiara Lubich fut le parlementaire Igino Giordani, qui accueillit l’idĆ©al de l’unitĆ© en l’interprĆ©tant avec cette expression significativeĀ : “L’histoire est un cinquiĆØme Evangile”,car elle montre la rĆ©alisation constante et progressive de la priĆØre de JĆ©sus, et donc du dessein de Dieu sur la CrĆ©ation. Tout est en marche vers l’unité : cela signifie que les changements sociaux qui peuvent transformer positivement le prĆ©sent sont ceux qui accompagnent les citoyens, les associations, les Ćtats vers un monde plus cohĆ©rent et solidaire. Ce qui soutient la coopĆ©ration, la paix, le rapprochement des communautĆ©s et des groupes, est en phase avec le progrĆØs authentique et fonde le dĆ©veloppement. En d’autres termes, si lāon veut faire le bien de son peuple, il faut sāoccuper du bien des autres. C’est pourquoi, sur les ailes d’un message prophĆ©tique toujours actuel, Chiara Lubich a continuĆ© Ć diffuser le message d’unitĆ©, en s’adressant aux politiques et Ć tous les citoyens engagĆ©s dans le social, les exhortant à « aimer le parti des autres comme le leurĀ Ā»,à « aimer le pays des autres comme le leurĀ Ā». Les dĆ©fis actuels ne sont pas moins urgents que ceux d’il y a soixante ans. Au contraire, la nĆ©cessitĆ© d’Åuvrer pour l’unitĆ© des peuples est encore plus Ć©vidente aujourd’hui. Les processus mondiaux en cours montrent l’interdĆ©pendance planĆ©taire des Ćtats, des nations et des communautĆ©s. Il est de plus en plus Ć©vident qu’il existe une destinĆ©e commune Ć tous les peuples de la Terre, et que les grands thĆØmes d’actualitĆ© touchent des questions vitales pour tousĀ : la protection de l’environnement, les anciennes et les nouvelles pauvretĆ©s, les conflits invisibles et les guerres proclamĆ©es, les migrations Ć une Ć©chelle mondiale (souvent le fruit prĆ©cisĆ©ment de la pauvretĆ©, des guerres et des changements climatiques). La redistribution des richesses, l’accĆØs aux ressources naturelles, la reconnaissance des droits de l’homme. Ce sont des questions qui traversent les diffĆ©rences culturelles, civiles et politiques. De ce fait, elles mettent les peuples dans un circuit constant de confrontation, afin de faire mĆ»rir des processus d’intĆ©gration politique et de convergence dĆ©cisionnelle Oui, aujourd’hui, le devenir de l’humanitĆ© appelle, haut et fort, l’unitĆ©. Le Mouvement des Focolari rĆ©pond Ć cette invocation en encourageant le dialogue entre les diffĆ©rents partis politiques (par exemple avec le Mouvement Politique pour l’UnitĆ©), en promouvant la communion des biens et la culture du don (avec l’Economie de Communion), en approfondissant la doctrine de l’unitĆ© (par exemple avec l’Institut Universitaire Sophia), en donnant une impulsion Ć l’unitĆ© dans les lieux dāengagement professionnel et social, et par de nombreuses autres initiatives spĆ©cifiques (par lāintermĆ©diaire dāHumanitĆ© Nouvelle). Aujourd’hui encore, comme il y a soixante ans, nous pouvons prier Dieu pour l’unitĆ© entre les peuples de la Terre. Mon souhait est que cette priĆØre soit accompagnĆ©e de lāengagement renouvelĆ© – tant au niveau personnel que communautaire -, Ć vivre pour le monde uni. Nous diffuserons les semences du changement qui sont nĆ©cessaires pour transformer le prĆ©sent et pour Ć©crire des pages toujours nouvelles de l’histoire de la famille humaine en marche vers l’unitĆ©.Ā Ā» (*)http://www.centrochiaralubich.org/it/documenti/scritti/4-scritto-it/183-maria-regina-del-mondo.html
Aoƻt 8, 2019 | Non classifiƩ(e)
Au cours de ses 66 annĆ©es de vie, Christine, focolarine ougandaise, a dit par sa vie qu’il n’y a pas de murs insurmontables dans le monde. Elle a su aimer tous lesĀ pays avec une grande ouverture : d’abord comme artiste du groupe international Gen Verde, puis en Italie, au service des focolarines ; et enfin en Afrique, d’abord en Tanzanie, puis au Kenya.
Au dĆ©but des annĆ©es 70, Chiara Lubich avait une relation presque quotidienne avec le Gen, les jeunes du mouvement des Focolari. Dans un monde en rapide Ć©volution, secouĆ© par des rĆ©volutions idĆ©ologiques aux couleurs diffĆ©rentes, la fondatrice des Focolari les a prĆ©parĆ©s Ć la conquĆŖte du monde par lāamour Ć©vangĆ©lique. Un projet de vie qui, pour ĆŖtre embrassĆ©, exigeait de tout laisser derriĆØre soi et de savoir regarder au loin. En 1972, Ć Masaka, en Ouganda, Christine Naluyange fait son choix. A l’Ć¢ge de vingt ans, elle part pour Fontem (Cameroun) pour participer Ć l’une des expĆ©riences les plus prophĆ©tiques Ā de coexistence sociale de l’Ć©poque : vivre dans une petite ville, construite moins de dix ans auparavant, où noirs et blancs vivaient ensemble, parmi eux des personnes en bonne santĆ© et dāautres non, certaines instruites et dāautre pas, Ā pour se dire et dire au monde que la fraternitĆ© est un mode de vie possible, fĆ©cond et mĆŖme exportable. Parler de Christine, une focolarine africaine, quelques jours aprĆØs sa mort survenue le 21 juillet dernier Ć cause d’une funeste maladie, n’est pas seulement un devoir, mais aussi une nĆ©cessitĆ© Ć une Ć©poque, où au nom de revendications souverainistes, des murs de toutes sortes se dressent et où lāon ne Ā veut voir, du continent africain, que les visages de ceux qui fuient en quĆŖte dāun avenir.
En 66 ans de vie, Christine n’a jamais considĆ©rĆ© les nombreuses diffĆ©rences quāelle a rencontrĆ©es comme des murs insurmontables. Au contraire, elle les a accueillies en elle-mĆŖme, elle a fait sienne la richesse de chaque personne, de chaque peuple et de chaque culture : d’abord comme artiste, pendant 23 ans au sein du groupe international Gen Verde, puis en Italie, au Centre du Mouvement, au service des focolarines, puis en Afrique, d’abord en Tanzanie puis au Kenya. Au cours de sa vie pleine et trĆØs variĆ©e, elle a tout fait. On a pu la voir Ć©voluer sur scĆØne, ĆŖtre au service de ses frĆØres et sÅurs, ainsi quāassumer des responsabilitĆ©sĀ ; tout cela avec beaucoup de naturel et de simplicitĆ©. Sa vie relationnelle Ć©tait trĆØs riche; elle approchait les personnes avec le cÅur d’une mĆØre, plus pour les Ć©couter que pour parler, pour prendre soin de chacun concrĆØtement. Une faƧon de vivre la phrase de l’Ćvangile que Chiara Lubich avait choisie pour elle : « Allez,Ā annoncezĀ le Royaume de DieuĀ Ā» (cf. Mc 16, 15). Parmi les nombreux tĆ©moignages qui nous sont parvenus en signe de gratitude et de louange Ć Dieu, nous en prĆ©sentons deux qui expriment bien sa richesse humaine et spirituelle. Maricel Prieto, une Espagnole, qui a passĆ© 18 ans avec Christine au Gen Verde, Ć©crit : « Avant tout, le mot qui me vient Ć l’esprit est : ” royale “. Christine lāĆ©tait sur scĆØne, mais elle aussi lorsqu’elle approchait les gens, lorsqu’elle accueillait quelqu’un, lorsqu’elle chargeait ou dĆ©chargeait le matĆ©riel de nos camions, lorsqu’elle travaillait au jardin, lorsqu’elle prĆ©parait le dĆ©jeuner. Et ce n’Ć©tait pas une simple attitudeĀ : elle plongeait constamment dans le moment prĆ©sent avec une ferme adhĆ©sion Ć la volontĆ© de Dieu qui la rendait toujours disponible, procheĀ Ā». Ayant vĆ©cu plus de la moitiĆ© de sa vie hors du continent africain – dit Liliane Mugombozi – Chris, comme nous l’appelions, avait acquis en un certain sens une “culture” universelle, mĆŖme si – pour ceux qui la connaissaient bien – elle Ć©tait une femme ougandaise, une authentique fille de sa terre. Ceux qui la cĆ“toyaient apprĆ©ciaient sa grande ouverture d’esprit ; c’Ć©tait une « femme-mondeĀ Ā». On Ć©tait frappĆ© par sa constance Ć croire et Ć vivre pour l’unitĆ© avec un regard Ć©largi, qui savait aller au-delĆ des injustices qu’elle avait subies.Ā Comment expliquer tout cela ? Je crois que Chris a fait un choix de vie : aimer et faire de JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ© son modĆØle dans tous ses efforts pour ĆŖtre en cohĆ©rence avec le style Ć©vangĆ©lique de la spiritualitĆ© de l’unitĆ©.
Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Stefania Tanesini
Aoƻt 6, 2019 | Non classifiƩ(e)
Dans le souk d’Alep, nous Ć©coutons le rĆ©cit de Jalal : la guerre est destruction et pertes, c’est vrai ; mais en franchissant les portes du Focolare, nous dĆ©couvrons une maison et une communautĆ©, un refuge, lieu de rĆ©confort, d’espĆ©rance, de joie où lāon se soutient rĆ©ciproquement pour se remettre debout et recommencer. https://vimeo.com/343606909
Aoƻt 4, 2019 | Non classifiƩ(e)
60 ans aprĆØs la Ā« ConsĆ©cration des peuples Ć Marie Ā» que des milliers de personnes de tous les continents ont fait aprĆØs la guerre par un pacte d’unitĆ© entre eux et leurs peuples, la Mariapolis europĆ©enne relance le rĆŖve de la fraternitĆ© universelle. Ā«Aimer la patrie des autres comme la sienne Ā» est l’invitation que le Mouvement politique pour l’unitĆ© (MPPU), fondĆ© par Chiara Lubich, renouvelle dans le contexte de la Mariapolis europĆ©enne en cours dans les Dolomites. Une proposition de fraternitĆ© qui suggĆØre de nouvelles voies dans les relations entre Ćtats et peuples. Nous en parlons avec Letizia De Torre, prĆ©sidente du Centre international du MPPU : Le MPPU est un courant de pensĆ©e qui veut promouvoir la Ā« culture de la fraternitĆ© Ā» dans la sphĆØre politique. Quelles implications peut avoir l’adoption de cette catĆ©gorie dans les relations entre les Ćtats, les institutions internationales, les partis politiques et des reprĆ©sentants des groupes politiques ? Votre question est une demande, je dirais sincĆØre, pour un changement Ć 360° en politique ! Cāest vrai, les citoyens sont dƩƧus, en colĆØre, outrĆ©s. Ils se sentent trahis. Et ils ont raison. La politique, Ć de rares exceptions prĆØs, n’a pas Ć©tĆ© en mesure de saisir Ć temps les changements qui ont marquĆ© l’Ć©poque dans le monde entier. En consĆ©quence, les relations et les organisations internationales, les partis et le systĆØme de reprĆ©sentation sont en crise profonde. Les mouvements de citoyens sont en train de jouer un rĆ“le partout, mais Ć qui peuvent-ils s’adresser ? Qui peut rĆ©aliser ce qu’ils demandent ? Il ne suffit pas de protester pour changer les choses. Pour nous faire comprendre la portĆ©e que l’idĆ©al d’unitĆ© pourrait avoir dans les relations internationales, imaginons ce qui se passerait si les Etats (Ć partir des plus grandes puissances en compĆ©tition pour leur suprĆ©matie gĆ©opolitique) agissaient – dans une des actuelles zones de crise – envers les autres Ā« comme ils voudraient que les autres Ćtats agissent envers eux Ā». Imaginons que ce comportement soit rĆ©ciproque… Ce ne serait pas une utopie mais un rĆ©alisme pratique. Dans le domaine de la recherche scientifique, dans le domaine spatial par exemple, le choix de la coopĆ©ration au lieu de la concurrence a permis d’obtenir de grandes conquĆŖtes pour le bien de tous. De mĆŖme, si les Etats dĆ©couvraient la coopĆ©ration, ou mieux encore, si les peuples dĆ©couvraient qu’ils peuvent s’aimer, imaginons quelles conquĆŖtes de paix, de partage de biens, de connaissance, de respect pour notre Ā« maison Terre Ā» … ! En rĆ©alitĆ©, le monde Ć©volue lentement dans cette direction et l’idĆ©e d’unitĆ© peut ĆŖtre un puissant accĆ©lĆ©rateur. Au dĆ©but des annĆ©es 50ā, les pays europĆ©ens ont commencĆ© Ć crĆ©er des institutions communes : la CommunautĆ© europĆ©enne du charbon et de l’acier (CECA) en 52ā et la CommunautĆ© Ć©conomique europĆ©enne (CEE) en 57ā. Comment pouvons-nous renouveler aujourd’hui cet Ć©lan unitaire qui semble perdu ? Je ne crois pas que le projet dāunitĆ© europĆ©enne soit perdu. Je crois plutĆ“t que l’UE est secouĆ©e, comme le reste du monde, par les grandes transformations de ce siĆØcle et, Ć cause de la crise culturelle qui traverse l’Occident, elle ne trouve pas l’Ć©nergie pour une nouvelle vision politique, pour un nouveau rĆ“le Ć assumer au niveau international et pour saisir que c’est prĆ©cisĆ©ment dans sa devise “unitĆ© et diversitĆ©” qu’elle a le secret pour affronter la grande complexitĆ© actuelle. Toutefois, nous devons nous rendre compte que l’Union europĆ©enne n’est pas composĆ©e des institutions de Bruxelles, mais d’abord et avant tout de ses citoyens, et donc de nous. Les Ć©tapes futures dĆ©pendent donc, de diverses faƧons, de nous tous. Au niveau international, outre les situations de tension, il existe Ć©galement des exemples de collaboration et de conciliation entre pays. Cela se passe sur le continent africain, dans les relations entre les Etats-Unis et la CorĆ©e du Nord et dans le vieux continent. Comment lire ces passages de l’histoire ? Le monde ne peut qu’aspirer Ć la paix, Ć l’harmonie, Ć la collaboration. C’est certainement un chemin lent, contradictoire, semĆ© de nombreuses chutes en arriĆØre, de lest aux pieds Ć partir de la corruption. Mais c’est un chemin auquel nous voudrions contribuer avec le paradigme mentionnĆ© plus haut Ā« Fais Ć lāautre peuple ce que tu voudrais qu’il te fasse Ā». Pour le rĆ©aliser, cela ne suffirait pas dāĆ©lire des dirigeants prĆ©parĆ©s (mĆŖme si cela serait dĆ©jĆ beaucoup !), capables de se dĆ©penser pour leur peuple et pour l’unitĆ© entre les peuples, il faudrait aussi que les citoyens donnent leur consentement, voire poussent vers une fraternitĆ© globale, sachent dĆ©passer l’Ć©troitesse de vue pour un bien commun universel.
Claudia Di Lorenzi
Aoƻt 2, 2019 | Non classifiƩ(e)
La Douma, le Parlement russe, a invitĆ© des membres des Parlements et des experts pour une discussion sur le dĆ©veloppement des systĆØmes parlementaires. Letizia De Torre , prĆ©sidente du MPPU a participĆ©. āāIl est important de cheminer ensemble avec celui qui, dans le monde, dāune quelconque maniĆØre, tente le changement. Nous tous, comme personnes et comme peuples, nous sommes appelĆ©s Ć lāunitĆ© et nous devons faire venir Ć la lumiĆØre chaque pas positifāā. Cāest cela, la premiĆØre impression Ć chaud, de Letizia De Torre, ex-dĆ©putĆ©e au Parlement italien et PrĆ©sidente du Centre international du Mouvement politique pour lāunitĆ© (MPPU) qui du 30 juin au 3 juillet dernier a participĆ© au Forum āāDevelopment Of Parliamentarismāā, sur le dĆ©veloppement des systĆØmes parlementaires. Elle a proposĆ© une co-gouvernance, cāest-Ć -dire lāidĆ©e dāune coresponsabilitĆ© entre les institutions et la sociĆ©tĆ© civile dans le gouvernement des villes et dans les relations internationales. Une idĆ©e qui Ć©tait au centre du congrĆØs qui a eu lieu en janvier dernier Ć Castelgandolfo (Rome, Italie), reproposĆ©e Ć diffĆ©rents niveaux et dans diffĆ©rents pays et qui connaĆ®tra un second Ć©vĆ©nement semblable Ć haut niveau au BrĆ©sil en 20121.
Comment la co-gouvernance est-elle arrivĆ©e Ć Moscou ? Le SecrĆ©taire GĆ©nĆ©ral et lāAdvisor de la IAO (Interparliamentary Assembly on Othodoxy), http://eiao.org/home english iao , – rĆ©seau de parlementaires orthodoxes, Ć©galement russes, avec lesquels nous collaborons ā sont intervenus Ć Rome, Ć lāĆ©vĆ©nement CO-Gouvernance 2019. Ils ont trouvĆ© lāidĆ©e intĆ©ressante et ont fait en sorte que le Mppu soit invitĆ© au Forum ā http://duma.gov.ru/en/international/forum english/ .Je dois dire que cāest seulement en arrivant Ć Moscou que jāen ai rĆ©ellement compris la raison. En effet, on peut en ĆŖtre surpris : le systĆØme institutionnel russe est dĆ©fini avec des expressions telles que : āāDĆ©mocratie contrĆ“lĆ©eāā, āācentralismeāā, āāambivalence entre modernisation et traditionalismeāā, tandis que la co-gouvernance comporte coresponsabilitĆ©, participation diffusĆ©e, relations novatrices entre politiques et citoyens⦠En effet, et cāest symptomatique du changement dāĆ©poque que nous sommes en train de vivre. Un changement est demandĆ© Ć la politique. Les citoyens nāont plus confiance et Internet nous a catapultĆ©s dans un monde diffĆ©rent de la rigiditĆ© des palais de la politique. Beaucoup de parlementaires cherchent des voies nouvelles et Co-gouvernance exprime lāidĆ©e dāune relation intense entre les politiques et les citoyens, dāune coresponsabilitĆ© de gouvernement Ć tous les niveaux, sans peur pour cette Ć©poque aussi complexe.
Comment votre proposition a-t-elle Ć©tĆ© accueillie ? LāidĆ©e de la collaboration est en train de mĆ»rir dans toutes les sociĆ©tĆ©s, la dĆ©claration finale du Forum va aussi dans cette direction. Mais ce qui a Ć©tĆ© accueilli avec surprise, cāest la logique politique sous-jacente : āāAgis vis-Ć -vis de lāautre Ćtat, vis-Ć -vis de chaque āautre que toiā, comme tu voudrais que ce soit fait Ć toiāā. Cette attitude rĆ©volutionne la politique, elle lui confĆØre le nouveau rĆ“le nĆ©cessaire aujourdāhui : celui de facilitateur de la collaboration entre tous. Quāemporte -t-il avec lui, le Mppu, de cette prĆ©sence officielle en Russie ? Jāai avant tout ressenti un changement au niveau personnel. Le peuple russe est merveilleux, lāaccueil attentif ; Moscou est trĆØs belle, riche en histoire, efficace, tu ne peux pas te lāenlever du cÅur. Dans ce sens-lĆ , il est facile de se sentir ĆŖtre des peuples frĆØres. Mais approcher le systĆØme politique dāun autre pays, cāest autre chose. Jāai āāatterriāā dans une culture politique trĆØs diffĆ©rente et je craignais ne pas la comprendre. Aux premiĆØres difficultĆ©s, je me suis retrouvĆ©e comme Ć un carrefour : me distinguer ou bien mettre en pratique āāla mĆ©thodeāā qui māa un jour fascinĆ©e : jāai fait consciemment le choix dāaimer la Russie avec la mĆŖme mesure avec laquelle jāaime mon pays. Tu nāaimes pas ton pays parce quāil est parfait : tu lāaimes et puis cāest tout ; tu te rĆ©jouis et tu souffres avec lui et pour lui pour les bons comme pour les mauvais jours. Cāest ainsi que jāai commencĆ© Ć comprendre la Russie dāaujourdāhui, Ć regarder le monde de son point de vue, aussi Ć ĆŖtre atteinte par les jugements nĆ©gatifs quāelle reƧoit, souvent instrumentalisĆ©s dans la course Ć la suprĆ©matie gĆ©opolitique. Jāai apprĆ©ciĆ© lāintention de āāsoft powerāā de ce Forum, avec lequel il me semble que la Russie tente de conquĆ©rir la confiance dāautres Ćtats, en les approchant avec plus de dignitĆ© et de respect. Je me suis retrouvĆ©e davantage ouverte Ć accueillir, par exemple, la volontĆ© dāunitĆ© entre les deux CorĆ©e de la dĆ©putĆ©e nord corĆ©enne ; lāengagement Ć chercher āāpartnershipāā et non dĆ©pendance dāun parlementaire du Ghana ; lāespĆ©rance de la dĆ©lĆ©gation syrienne ; la question du parlementaire libanais āāMais pourquoi nous entre-tuons-nous ?āā, qui concluait avec la force qui venait de sa foi orthodoxe :āāDieu ne veut pas de cela !āā.
Stefania Tanesini
Aoƻt 1, 2019 | Non classifiƩ(e)
Le āācÅurāāest ce que nous avons de plus intime, cachĆ©, vital ; le āātrĆ©sorāā est ce qui a le plus de valeur , qui nous donne la sĆ©curitĆ© pour aujourdāhui et pour le futur. Le cÅur est le siĆØge de nos valeurs, la racine des choix concrets ; le lieu secret dans lequel nous jouons le sens de la vie : Ć quoi donnons-nous vraiment la premiĆØre place ? Dans la mĆ©tropolitaine Alors que je me trouve dans la mĆ©tropolitaine, je repasse un sujet qui me semble extrĆŖmement important en vue de lāexamen que je vais bientĆ“t passer. A une station suivante, entre une Ć©tudiante que je connais. Elle doit passer le mĆŖme examen et me pose des questions sur un sujet qui Ć moi, semble moins important. En voyant son agitation, āājāoublieāā mon programme et me consacre au sujet quāelle me propose. Lorsque plus tard, je passe lāexamen, le professeur me demande justement le sujet affrontĆ© avec elle avant ! (M.L. – Allemagne) La vie allumĆ©e par Dieu Je suis turque, musulmane. Lorsque jāai confiĆ© Ć mon mari Sahib, le fait que jāĆ©tais enceinte pour la quatriĆØme fois, il a commencĆ© Ć Ć©numĆ©rer tous les sacrifices que nous allions devoir faire. ComplĆØtement bouleversĆ©e, jāai demandĆ© Ć la gynĆ©cologue sāil Ć©tait encore temps dāavorter. Elle māa rĆ©pondu que je devais seulement me mettre sur la liste. En moi cependant, je sentais que personne au monde nāavait lāautoritĆ© dāĆ©teindre une vie que Dieu avait allumĆ©e. Les mois suivants ont Ć©tĆ© trĆØs durs, mais jāĆ©tais bien dĆ©cidĆ©e Ć lutter. Plusieurs amies, chrĆ©tiennes et musulmanes māont Ć©tĆ© proches. En lisant le Coran, je sentais la chaleur de Dieu qui me donnait de la force. Sahib a retrouvĆ© peu Ć peu la paix. Nous nāavons jamais Ć©tĆ© aussi heureux quāavec cet enfant. Avec lui, Dieu est venu sous notre toit. (F.O. – Allemagne) Malade en phase terminale Lors de journĆ©es passĆ©es Ć lāhĆ“pital pour une tumeur irrĆ©versible, jāexpĆ©rimentais la proximitĆ© de Dieu et je suis senti imprĆ©gnĆ© dāune grande, inexplicable joie. Jāessayais dāĆŖtre proche des autres malades et nous nous sentions frĆØres, non seulement dans notre chambrĆ©e mais aussi avec les autres. Chaque fois que quelquāun quittait lāhĆ“pital, cāĆ©tait dur de se sĆ©parer. On aurait dit que la maladie Ć©tait une occasion pour aller en profondeur dans notre relation. Maintenant que les forces diminuent, je sens que la fraternitĆ© construite Ć lāhĆ“pital māaccompagne et me soutient pour la derniĆØre Ć©tape de mon chemin. (M.J. – France) SolidaritĆ© Un hĆ“pital nous avait fait la demande de faire quelque chose pour une jeune albanaise qui avait accouchĆ©. Elle vivait dans une auto avec son mari et son frĆØre. Mon mari est allĆ© demander au directeur de lāhĆ“pital sāil pouvait encore garder quelques jours la maman et son bĆ©bĆ© et il a eu lāaccord. Ainsi jāai demandĆ© Ć mes parents sāils Ć©taient disponibles pour accueillir la petite famille dans un vieil appartement dont ils Ć©taient propriĆ©taires. Avec lāaide des deux jeunes albanais et dāautres amis, mon mari a repeint lāappartement en blanc. Un ami a mis des meubles Ć la disposition, un plombier a fait gratuitement des travaux. Sortie de lāhĆ“pital, L. a trouvĆ© une maison accueillante. Les services sociaux de la commune leur ont procurĆ© un repas gratuit par jour jusquāĆ ce quāils aient trouvĆ© un travail. (A.A. – Italie)
DāaprĆØs Chiara Favotti
Juil 31, 2019 | Non classifiƩ(e)
āāQuāen penses-tuĀ ?āā, āāque ferais-tu si tu Ć©tais Ć ma placeĀ ?āā. Combien de fois quelquāun ne nous demande-t-il pas un coup de main ou que nous comprenons quāil en aurait besoin, ou encore que nous sommes certains que pour aider cet ami, ce frĆØre, cette personne, on devrait vraiment āāfaire ainsiāā.
En quelques lignes extraites de āāMĆ©ditationsāā, le volume qui recueille ses tout premiers Ć©crits spirituels, Chiara Lubich nous invite Ć changer de perspective et Ć nous mettre du cĆ“tĆ© de Dieu afin de ne pas avoir le nĆ“tre, mais bien Son amour envers quiconque.
Certains agissent par amour, dāautres en cherchant Ć ĆŖtre lāamour. Celui qui fait les choses par amour peut les faire bien. Pourtant, persuadĆ© de rendre un grand service Ć un frĆØre, malade par exemple, il se peut quāil lāimportune de ses bavardages, ses conseils, son aide, de sa charitĆ© maladroite et pesante. Cāest dommage ! Il a peut-ĆŖtre du mĆ©rite, mais lāautre en porte la charge. Et cela, parce quāil faut ĆŖtre lāamour. Notre destin ressemble Ć celui des astres. Leur vie est mouvement. Quāils cessent de tourner et ils se dĆ©sagrĆØgent. Quant Ć nous, nous existons ā la vie de Dieu en nous et non pas la nĆ“tre ā si nous ne cessons pas un instant dāaimer. Aimer nous Ć©tablit en Dieu et Dieu est lāamour. Or lāamour ā Dieu ā est lumiĆØre et, Ć cette lumiĆØre, nous voyons si notre faƧon de nous approcher de notre frĆØre et de le servir est conforme au cÅur de Dieu, si elle correspond Ć ce que souhaiterait notre frĆØre, ce quāil dĆ©sirerait si JĆ©sus prenait notre place Ć cĆ“tĆ© de lui.
Chiara Lubich
Chiara Lubich, Ā« MĆ©ditations Ā» – Nouvelle CitĆ©, rƩƩd. 2000, page 41
Juil 30, 2019 | Non classifiƩ(e)
Est-ce encore le cas de s’engager dans la fraternitĆ© en politique ? Lors de la Mariapolis europĆ©enne, le 10 aoĆ»t prochain, le pacte pour la fraternitĆ© des peuples, conclu pour la premiĆØre fois il y a 60 ans, sera renouvelĆ©. De quoi s’agit-il ? Nous en avons parlĆ© avec Marco Titli du Mouvement politique pour l’UnitĆ© (Focolari). Nous sommes le 22 aoĆ»t 1959, les retombĆ©es de la guerre se font encore sentir, mais Ć la fin de la Mariapolis, dans la vallĆ©e de Primiero, des reprĆ©sentants des cinq continents font un pacte d’unitĆ© : ils consacrent leurs peuples Ć Marie en priant dans neuf langues. La fraternitĆ©, cāest leur conviction, est possible. AprĆØs 60 ans, dans le contexte politique actuel, proposer un pacte d’unitĆ© pour la fraternitĆ© des peuples semble utopique, qu’il vienne “de la base”, comme en 1959, ou d’une initiative gouvernementale. Faut-il se rĆ©signer ou faut-il encore s’engager dans la fraternitĆ© en politique ? Nous avons abordĆ© la question avec Marco Titli, 33 ans, collaborateur parlementaire, engagĆ© dans le Mouvement politique pour l’unitĆ© (Focolari), Ć Turin, conseiller de circonscription : Face Ć une Europe divisĆ©e entre intĆ©gration et particularismes, quel message la mariapolis europĆ©enne offre-t-elle ? Ā« Le rĆ“le des Mariapolis n’est pas d’entrer dans la dialectique politique. Le message que nous voulons transmettre est que l’unitĆ© de l’Europe est une valeur Ć prĆ©server, dans le respect de l’identitĆ© de chaque pays : si l’Europe s’effondre, nous retournons aux frontiĆØres fortifiĆ©es, alors que ponts et routes Ć©largissent nos horizons et apportent du bien-ĆŖtre. Le Mouvement des Focolari est en rĆ©seau avec d’autres rĆ©alitĆ©s ecclĆ©siales, comme la motion contre l’exportation d’armes au YĆ©men ou la lutte contre les jeux d’argent. Ā» La crise de confiance envers les partis a Ć©tĆ© exacerbĆ©e et les citoyens renoncent Ć une participation active. Comment rĆ©tablir la confiance ? Ā« A cĆ“tĆ© de la crise politique, je constate aussi une crise des mĆ©dias qui met l’accent sur les mauvaises nouvelles. De nombreux maires risquent leur vie pour lutter contre le crime organisĆ© ou risquent leur rĆ©putation en menant des actions courageuses en faveur de leur ville. Au niveau national aussi, il y a des politiciens qui se battent pour le bien commun. Sortons des lieux communs, aujourdāhui il y a beaucoup de gens bien en politique. Ā» Ćtre cohĆ©rent avec ses idĆ©aux signifie parfois dĆ©plaire Ć quelqu’un. Quel est donc le critĆØre pour agir en politique ? Ā« Si lāon fait de la politique, on doit ĆŖtre prĆŖt Ć faire des compromis, parce que nous vivons dans une rĆ©alitĆ© complexe, mais pas nāimporte quel compromis. Face Ć des pratiques illĆ©gales ou Ć des faits graves, il faut dire non, et cela signifie aussi prendre des risques : de nombreux dirigeants ont perdu leur place parce qu’ils ont dit non et ils n’ont mĆŖme pas Ć©tĆ© compris dans leur propre camp. Mais si lāon refuse le compromis et quāon se lance en politique pour dĆ©fendre ses propres idĆ©es, on crĆ©e la division. C’est un chemin difficile qui rencontre des rĆ©sistances, mais les politiciens sont appelĆ©s Ć Ć©couter des intĆ©rĆŖts particuliers, pour ensuite en faire une mosaĆÆque Ā». Peux-tu vous nous partager une initiative de collaboration entre partis dans ta ville ? Ā« PrĆØs de la gare de Turin-Porta Susa un pont Ć©tait en construction en vue de relier deux quartiers de la ville autrefois sĆ©parĆ©s par la voie ferrĆ©e. Avec d’autres membres de ma circonscription et aussi de celle qui se trouve de l’autre cĆ“tĆ© du pont, j’ai proposĆ© quāon donne Ć cet ouvrage le nom de l’Union EuropĆ©enne, symbole d’unitĆ© entre peuples diffĆ©rents. Le projet a Ć©tĆ© votĆ© Ć lāunanimitĆ© et divers partis politiques Ć©taient prĆ©sents le jour de lāinauguration. Ce fut un moment d’espoir : j’espĆØre que de tels signes pourront rĆ©tablir la confiance des citoyens envers la politique. Ā»
Claudia Di Lorenzi
Immagine:Ā© Ufficio stampa Mariapoli Europea
Juil 29, 2019 | Non classifiƩ(e)
Andrea Cardinali, jeune Ć©crivain, raconte l’histoire de la quatriĆØme Ć©dition du Camp d’Ć©tĆ© des jeunes Ā« Harmonie entre les peuples Ā», qui a eu lieu en juillet en Terre Sainte. C’est l’histoire personnelle d’une expĆ©rience vĆ©cue sur une terre capable de toucher l’Ć¢me comme peu d’endroits dans le monde. Il y a des voyages dont on revient dĆ©tendu parce que vĆ©cus comme des vacances, d’autres qui imposent de prendre des jours de repos pour rĆ©cupĆ©rer et puis il y a des voyage aprĆØs lesquels on se demande : “Mais… où suis-je allĆ© ?
Parfois nous vivons tout si intensĆ©ment quāon nāa pas le temps de se poser des questions, s’interroger sur le sens, le lieu, le pourquoi. Ce n’est pas nĆ©cessairement un mal. Bien au contraire. Surtout quand il s’agit de passer la plus grande partie du temps avec des enfants qui ignorent encore qu’ils sont “prisonniers” sur leur lieu de naissance, la Palestine. Ce manque de temps pour le questionnement n’est pas le signe d’une absence de rĆ©flexion. Pour certains voyages, peut-ĆŖtre les plus grands, c’est ainsi que Ƨa marche, on part en disant “oui” presque Ć notre insu et on plonge dans l’aventure. Il n’est plus possible dāen saisir le sens de l’extĆ©rieur, on est tellement projetĆ© hors de soi quāon vit ce sens intĆ©rieurement.
J’ai passĆ© 18 jours en Palestine, invitĆ© par Antonella Lombardo et les merveilleuses filles de l’Ć©cole Dance Lab de Montecatini (Italie), dont certaines rencontrĆ©es au cours de l’inoubliable Genfest Let’s Bridge en 2012. “Harmonie entre les peuples” voit le jour en 2005 dans le but de promouvoir lāunitĆ© entre les peuples et les cultures Ć travers l’art et la danse. AprĆØs plusieurs Ć©ditions et ateliers en Italie, avec des jeunes de diffĆ©rents Pays, est nĆ©, il y a quelques annĆ©es, grĆ¢ce Ć la collaboration avec le PĆØre Ibrahim Faltas, le projet “Enfants sans frontiĆØres” qui cet
Ć©tĆ© en est Ć sa quatriĆØme Ć©dition en Palestine. J’ai Ć©tĆ© le dernier Ć rejoindre ce groupe d’artistes-Ć©ducateurs et avec Luca Aparo de Sportmeet nous avons commencĆ© Ć avancer aussi dans le domaine du sport. Celui-ci, nous le savons, est tout aussi prĆ©cieux pour apprendre Ć nous dĆ©tendre dans le respect de toutes nos diffĆ©rences. AprĆØs deux semaines d’ateliers artistiques, nous sommes montĆ©s sur scĆØne avec les enfants le 14 juillet au Théâtre Notre Dame de JĆ©rusalem et le 16 juillet Ć la Fondation Jean-Paul II Ć BethlĆ©em, pour reprĆ©senter la rencontre historique de saint FranƧois d’Assise avec le sultan d’Ćgypte Malik Al-Kamil qui eut lieu il y a 800 ans, en 1219. Pour agrĆ©menter les deux soirĆ©es, il y avait aussi avec nous le chanteur Milad Fatouleh, connu en Italie pour “Une Ć©toile Ć Bethlehem”, Ć©lue meilleure chanson Ć©trangĆØre au Zecchino d’Oro de 2004. De nombreuses personnalitĆ©s politiques et religieuses Ć©taient prĆ©sentes aux deux spectacles pour cĆ©lĆ©brer la rencontre du christianisme et de l’Islam, signe prophĆ©tique du dialogue interreligieux et de la paix possible.
Andrea Cardinali
Juil 28, 2019 | Non classifiƩ(e)
Les dĆ©fis de lāactuelle et future humanitĆ© Ć la lumiĆØre des intuitions et des expĆ©riences de Chiara Lubich au cours de lāĆ©tĆ© de 1949. Le thĆ©ologien Hubertus Blaumeiser raconte le rĆ©cent sĆ©minaire de lāĆcole AbbĆ Ć Tonadico (Trente, Italie) Qui sommes-nous ? Comment nous rĆ©alisons-nous et comment est notre rapport aux autres ? Vers où allons-nous et où se situent nos racines ? Ce sont des questions que lāon se pose aujourdāhui, avec une nouvelle urgence, lorsque lāĆŖtre humain, vu par la science, peut apparaĆ®tre comme un simple fruit de lāĆ©volution, dĆ©terminĆ© par ses gĆŖnes et par lāactivitĆ© de son cerveau ; et lorsque, avec les nouvelles technologies, il peut ĆŖtre toujours plus potentialisĆ© mais aussi manipulĆ© ; lorsque des personnes en masse, vivent en fuite ou sont rĆ©duites Ć la pauvretĆ© dans les bidonvilles et lorsque lāintervention de lāhomme risque de compromettre irrĆ©mĆ©diablement les Ć©quilibres de la planĆØte.
Ce sont des dĆ©fis du futur, trop complexes pour ĆŖtre affrontĆ©s dāune maniĆØre sectorielle, dĆ©fis nĆ©cessitant de nouvelles approches, de āālumiĆØreāā. Cāest avec cette conviction que du 14 au 16 juillet, des chercheurs dans une vingtaine de disciplines, se sont retrouvĆ©s Ć Tonadico dans les Dolomites. Un sĆ©minaire qui a impliquĆ© lā āāĆcole AbbĆ āā (le centre interdisciplinaire dāĆ©tudes du Mouvement des Focolari), lāInstitut Universitaire āāSophiaāā (Loppiano, Italie) et le āāCentre Chiara Lubichāā. Lāobjectif ? Une fois mise de cĆ“tĆ© la prĆ©tention dāarriver Ć de rapides conclusions, on sāest mis dāaccord pour ouvrir des pistes de recherche Ć parcourir ensemble. Lāoccasion Ć©tait offerte par le lieu et par la date : dans ces montagnes, il y a exactement 70 ans, avait commencĆ©, pour Chiara Lubich et pour quelques personnes du premier noyau des Focolari, une pĆ©riode de bouleversantes expĆ©riences et intuitions. Se sentant transportĆ©es en Dieu, elles sāĆ©taient retrouvĆ©es Ć regarder le monde, non de la āāhauteurāā, ou āādāen basāā, mais de lā āāintĆ©rieurāā si lāon peut dire. Une expĆ©rience qui a imprimĆ© en elles une empreinte ineffaƧable, dĆ©cisive pour le dĆ©veloppement du Mouvement des Focolari, mais ā comme on lāa compris par aprĆØs ā Ć©galement source de dĆ©veloppements culturels inĆ©dits qui investit tout lāensemble des disciplines scientifiques. DiversifiĆ©e et pourtant convergente, la vision de lāĆŖtre humain qui en est sortie de cette rencontre. On a le devoir ā a expliquĆ© le prĆ©sident de lāInstitut Universitaire Sophia, Piero Coda ā de dĆ©velopper toujours davantage, une conscience de soi universelle, āāle pan cosmique et le pan humaināā, en citant Chiara Lubich : Ā« Mon moi est lāhumanitĆ©, avec tous les hommes qui furent, qui sont et qui seront Ā». Vision de la personne et de la sociĆ©tĆ© qui nāest en effet pas statique, a soulignĆ© la franƧaise Anouk Grevin, Ć©conomiste et chercheuse des dynamiques du don : Ā« Que ce soit donner ou recevoir, les deux attitudes se basent sur une capacitĆ© Ć se reconnaĆ®tre nous-mĆŖme dans lāautre, Ć faire sien tout ce qui est Ć lui, de maniĆØre Ć pouvoir communiquer nous- mĆŖme dans notre entiĆØretĆ© et recevoir pleinement lāautre en soi Ā». En se rĆ©fĆ©rant aux problĆ©matiques environnementales, le politologue Pasquale Ferrara et le scientifique de la nature, Sergio Rondinara, ont ouvert un horizon ultĆ©rieur : Ā« La politique mondiale adopte une vision anthropocentrique du globe, alors que reste toujours dans lāombre, la dimension socio- naturelle de la vie de la planĆØte Ā». Il est urgent de passer dāun anthropocentrisme āādespotiqueāā Ć une anthropologie qui ne soit pas hĆ©gĆ©monique mais bien oblative Ā». En qualitĆ© de coordinateur de lāĆcole AbbĆ , Fabio Ciardi en a tirĆ© les conclusions : Ā« Alors que les heures passaient, nous sommes toujours plus descendus dans les rĆ©alitĆ©s de lāexistence. On doit aller de lāavant dans cette dynamique : travailler dans son propre milieu et se confronter avec les autres disciplines Ā». De son cĆ“tĆ©, JesĆŗs MorĆ”n, coprĆ©sident des Focolari, a indiquĆ© une double tĆ¢che : une hermĆ©neutique du charisme de lāunitĆ© et Ā« le service Ć lāhumanitĆ©, en affrontant au moins quelques questions dĆ©cisives de notre temps Ā».
Hubertus Blaumeiser
Juil 25, 2019 | Non classifiƩ(e)
En voyage de Damas Ć Alep, en passant par Homs. Nous voyons de nos yeux ce qui se passe : la reconstruction, la tĆ©nacitĆ© des personnes pour revenir Ć la normale dans un pays où la guerre n’est pas encore terminĆ©e et où les dĆ©combres envahissent rues et existences. La prĆ©sence et le travail des Focolari, Ć travers quelques projets dāAMU (Action Monde Uni) et de AFN (Action Familles Nouvelles). https://vimeo.com/343606702
Juil 23, 2019 | Non classifiƩ(e)
Entretien avec Lucia Abignente qui, avec Giovanni Delama, reconstruit l’histoire de la premiĆØre Mariapolis dans le livre Ā« Una cittĆ tutta d’oro Ā», qui paraĆ®tra en septembre aux Ć©ditions CittĆ Nuova. La premiĆØre mariapolis a eu lieu il y a 70 ans dans les Dolomites du Trentin. C’Ć©tait au cours de l’Ć©tĆ© 1949 et Chiara Lubich, qui, dans la ville de Trente, partageait le choix de vivre l’Ćvangile avec quelques compagnes, se rendit Ć Tonadico di Primiero pour un temps de repos. Ce fut un moment dĆ©cisif et lumineux dans l’histoire du Mouvement des Focolari où Chiara a compris le plan de Dieu concernant l’Åuvre qui Ć©tait en train de naĆ®tre : l’Åuvre de Marie. Depuis lors, des expĆ©riences similaires, appelĆ©es Mariapolis, se sont rĆ©pĆ©tĆ©es chaque annĆ©e pendant l’Ć©tĆ©, et avec le temps, elles auront lieu dans le monde entier. Dans l’histoire de la Mariapolis, les dix premiĆØres annĆ©es, de 1949 Ć 1959, ont Ć©tĆ© particuliĆØrement importantes. Pouvez-vous expliquer pourquoi ? Ces annĆ©es marquent les origines de la Mariapolis, celles où la force du charisme de l’unitĆ©, donnĆ© par Dieu Ć Chiara pour l’Ćglise, produit de nouveaux fruits. Nous vivons une communion trĆØs forte, partagĆ©e et enrichissante entre des personnes de tous Ć¢ges et de toutes classes sociales de diffĆ©rents pays du monde (en 1959 il y aura 12 000 participants en provenance de 27 nations ). C’est une expĆ©rience intense de Dieu, un chemin de saintetĆ© que nous faisons ensemble comme frĆØres. Elle prĆ©figure en quelque sorte la rĆ©alitĆ© du peuple de Dieu que le Concile Vatican II mettra en Ć©vidence. Pourquoi le nom Mariapolis ? Ce nom n’est apparu qu’en 1955 : au fil des annĆ©es, cette expĆ©rience collective sāest identifiĆ©e Ć celle dāune ville, dāun peuple qui se sentait conduit par Marie. L’amour Ć©vangĆ©lique vĆ©cu entre tous a gĆ©nĆ©rĆ© la prĆ©sence du divin. Les paroles de JĆ©sus se sont rĆ©alisĆ©es : “LĆ où deux ou plusieurs sont unis en mon nom, je suis au milieu d’eux” (Mt 18,20). C’est lāexpĆ©rience de cette rĆ©alitĆ© lumineuse qui inspire le titre du livre. Quelles sont les caractĆ©ristiques essentielles de ces rassemblements qui ont encore lieu aujourd’hui de diffĆ©rentes maniĆØres ? Je les rĆ©sumerais en un mot : communion, voire communions. Communion dans l’Eucharistie, renouvelĆ©e quotidiennement ; communion dans la Parole de l’Ćvangile ; communion avec nos frĆØres et sÅurs. C’est cette caractĆ©ristique qui donne une forte empreinte Ć l’expĆ©rience de 1949 et que l’on retrouve au cours les annĆ©es suivantes. De lĆ est nĆ© l’engagement de continuer Ć vivre cette expĆ©rience dans nos lieux de vie habituels, de coopĆ©rer au plan d’amour de Dieu pour la CrĆ©ation et pour la rĆ©alitĆ© sociale qui nous accueille. Qu’est-ce qui vous a frappĆ© dans les histoires de ceux qui ont participĆ© Ć la premiĆØre Mariapolis? Lorsque j’ai rencontrĆ© ces tĆ©moins, j’ai pu constater que l’expĆ©rience de la mariapolis n’est pas un souvenir mais une rĆ©alitĆ© encore vivante aujourd’hui. A partir des tĆ©moignages Ć©crits, j’ai saisi l’authenticitĆ© d’une vie vĆ©cue comme un corps, Ć la recherche de l’unitĆ©. Les Mariapolis ont Ć©galement permis des rĆ©alisations dont le rayonnement est toujours actuel ⦠Tout d’abord le journal “CittĆ Nuova”, qui a vu le jour pendant la Mariapolis : une maniĆØre de permettre aux participants de rester en lien une fois rentrĆ©s chez eux. Il y a aussi les Mariapolis “permanentes”, des CitĆ©s pilotes internationales stables dont Chiara parlait dĆ©jĆ en 1956. Par ailleurs des chemins de dialogue ont commencĆ© avec des personnes d’autres Ćglises chrĆ©tiennes, dĆ©jĆ prĆ©sentes Ć Fiera en 1957, et avec d’autres figures charismatiques de l’Ćglise catholique : autants de chemins de communion qui se dĆ©velopperont avec le Concile Vatican II et au cours des annĆ©es suivantes. Ces premiĆØres mariapolis portent aussi les prĆ©misses de l’engagement du Mouvement en faveur de la rĆ©alitĆ© politique et sociale. Dans la Mariapolis “permanente” vivent ensemble des personnes d’Ć¢ges, de pays, de cultures et de dĆ©nominations chrĆ©tiennes diffĆ©rents, mettant en pratique l’Ćvangile. Une expĆ©rience où la diversitĆ© est vĆ©cue dans l’unitĆ©. Dans cette Europe fragmentĆ©e par le nationalisme et le populisme, quel est le message de ces citĆ©s pilotes ? Ce que le Pape FranƧois a dit il y a un an aux habitants de la CitĆ© pilote de Loppiano est trĆØs significatif : il insiste sur la “mystique du nous”, qui nous fait avancer ensemble au cÅur de l’histoire. Une rĆ©alitĆ© dĆ©jĆ trĆØs prĆ©sente au cours de la premiĆØre Mariapolis. En 1959, par exemple, malgrĆ© les consĆ©quences de la guerre, les Italiens et les Allemands, et des personnes de diffĆ©rentes nationalitĆ©s, dĆ©passent toutes les barriĆØres et consacrent leurs Pays respectifs Ć Marie : ils veulent le faire ensemble, comme un acte d’amour rĆ©ciproque qui exprime la rĆ©alitĆ© d’un seul peuple.
Claudia Di Lorenzi
Juil 21, 2019 | Non classifiƩ(e)
Ā« Tout au long de l’Ćvangile, JĆ©sus nous invite Ć donner – Ć©crivait Chiara Lubich en 2006 – donner aux pauvres, Ć ceux qui demandent, Ć ceux qui veulent un prĆŖt ; donner Ć ceux qui ont faim, donner ton manteau Ć ceux qui demandent une tunique ; donner gratuitement… Il a lui-mĆŖme Ć©tĆ© le premier Ć donner : la santĆ© aux malades, le pardon aux pĆ©cheurs et la vie pour nous tous. Au besoin Ć©goĆÆste de sāaccaparer, il oppose la gĆ©nĆ©rositĆ© ; au souci de ses propres besoins, l’attention Ć l’autre ; Ć la culture de la possession, celle du don Ā». Le mariage Une de mes filles allait se marier, mais comme nous Ć©tions une famille de condition trĆØs modeste, il Ć©tait difficile de couvrir toutes les dĆ©penses. Il me restait dix jours et je n’avais toujours pas de robe convenable pour la cĆ©rĆ©monie. Ćtant donnĆ© ma taille, il n’Ć©tait mĆŖme pas Ć©vident quāon māen prĆŖte une. Cāest prĆ©cisĆ©ment Ć cette Ć©poque quāest arrivĆ© de Florence un container rempli de vĆŖtements et d’articles mĆ©nagers, prĆ©parĆ©s et expĆ©diĆ©s par des familles italiennes pour notre communautĆ©. Une amie a commencĆ© Ć chercher quelque chose pour moi au milieu de cette manne. C’est avec une grande joie qu’elle a trouvĆ© un trĆØs beau tissu et qu’elle a pensĆ© au modĆØle d’une robe. Le jour du mariage, Ć ceux qui me fĆ©licitaient pour mon Ć©lĆ©gance, j’ai rĆ©pondu que la providence de Dieu s’Ć©tait servie d’amis proches et lointains. (M.A. – Paraguay) En dialyse J’ai trois dialyses par semaine depuis trois ans, en attendant une greffe. Dans la clinique où je vais, je cĆ“toie des situations difficiles et j’essaie de construire une relation avec chaque patient. Si quelqu’un aime parler de nourriture, je parle de nourriture ; si quelqu’un s’intĆ©resse au sport, nous parlons sport. Mais un jour, j’Ć©tais particuliĆØrement fatiguĆ©e de devoir lutter et relever des dĆ©fis. Je n’avais pas la force de sourire, ni mĆŖme de dire au revoir. Une infirmiĆØre qui me connaĆ®t bien m’a dit : Ā« Toi aussi, Araceli ? Ā». L’angoisse et le dĆ©couragement ont disparu et j’ai recommencĆ© Ć penser non pas Ć moi-mĆŖme, mais aux autres. (Araceli J. – BrĆ©sil) AdoptĆ© J’ai toujours eu honte de ne pas savoir qui sont mes parents biologiques, mĆŖme si la famille qui m’a adoptĆ© a tout fait pour combler mes manques. Quand je suis tombĆ© amoureux et que j’ai Ć©pousĆ© K., mes problĆØmes, qui semblaient avoir Ć©tĆ© effacĆ©s auparavant, ont ressurgi : pour ce qui est de l’Ć©ducation de nos enfants, nous nāĆ©tions pas dāaccord. Je ne lui ai pas donnĆ© dāexplications. Ceux qui ont eu une famille ne peuvent pas comprendre la solitude existentielle. Maintenant, aprĆØs de nombreuses annĆ©es, essayer d’extraire l’amour d’un cÅur aride m’aide Ć guĆ©rir. (T.A.F. – Hongrie) Le dĆ©fi Un jour, une collĆØgue me remet un feuillet en me disant que c’Ć©tait une phrase de l’Ćvangile avec un commentaire pour aider Ć la vivre. J’ai lu : Ā« Aimez vos ennemis. Ā» J’y pense et le lendemain, je me sens prĆŖte Ć relever le dĆ©fi. Dans la cuisine, je retrouve ma mĆØre, avec qui je n’ai pas parlĆ© depuis deux mois. Je m’assois pour prendre un cafĆ© avec elle et je lui demande si elle a bien dormi. L’aprĆØs-midi, mon frĆØre vient dans ma chambre pour māemprunter un pull. Ā« Ouvre le placard et choisis celui que tu veux Ā», lui dis-je. Ce sont de petits rendez-vous, mais je me sens dĆ©jĆ diffĆ©rente. (A.F. – Italie)
dāAprĆØs Chiara Favotti
Juil 20, 2019 | Non classifiƩ(e)
L’Ć©vĆ©nement aura lieu du 26 au 28 mars, avec la prĆ©sence, entre autres, de Yunus, Frey, Meloto, Petrini, Raworth, Sachs, Sen, Shiva et Zamagni. ASSISI (PERUGIA), LUG ā Les inscriptions pour les trois jours souhaitĆ©s par le Pape FranƧois destinĆ©s aux jeunes, Ć©conomistes, entrepreneurs et change-makers sont ouvertes. Du 26 au 28 mars, Assise accueillera l’Ć©vĆ©nement international The ECONOMY of FRANCESCO (L’Ćconomie de FranƧois). Les jeunes, un pacte, l’avenir. L’invitation Ć participer vient directement du Saint-PĆØre et s’adresse aux jeunes de moins de 35 ans. Vous pouvez soumettre votre candidature le 30 septembre sur le site Web www.francescoeconomy.org
L’Ć©vĆ©nement LāĆconomie de FranƧois sera composĆ© d’ateliers, d’Ć©vĆ©nements artistiques et de sĆ©ances plĆ©niĆØres avec les Ć©conomistes les plus reconnus, des experts en dĆ©veloppement durable, des entrepreneurs et des entrepreneures qui s’engagent aujourd’hui dans le monde entier pour une Ć©conomie diffĆ©rente et qui rĆ©flĆ©chiront et travailleront avec des jeunes. Les prix Nobel Muhammad Yunus et Amarthya Sen ont dĆ©jĆ confirmĆ© leur prĆ©sence, ainsi que Bruno Frey, Tony Meloto, Carlo Petrini, Kate Raworth, Jeffrey Sachs, Vandana Shiva et Stefano Zamagni. Il ne s’agit pas d’une confĆ©rence traditionnelle, mais d’une expĆ©rience où la thĆ©orie et la pratique se rencontrent pour construire de nouvelles idĆ©es et collaborations. Un programme où le temps ralentit pour laisser place Ć la rĆ©flexion et au silence, aux histoires et aux rencontres, Ć l’art et Ć la spiritualitĆ©, pour quāĆ©mergent la pensĆ©e et l’action Ć©conomique des jeunes. La rencontre s’adresse aux moins de 35 ans engagĆ©s dans la recherche : Ć©tudiants et chercheurs en Ć©conomie et autres disciplines annexes (Ć©tudiants en maĆ®trise, doctorants, jeunes chercheurs) ; et aux entreprises : entrepreneurs et cadres. PossibilitĆ© de participer aussi pour les change-makers, promoteurs d’activitĆ©s au service du bien commun et d’une Ć©conomie juste, durable et solidaire. La proposition est de faire un pacte avec les jeunes, au-delĆ des diffĆ©rences de croyance et de nationalitĆ©, pour changer l’Ć©conomie actuelle et donner une Ć¢me Ć celle de demain, afin qu’elle soit plus juste, plus durable et engage une autre faƧon de promouvoir ceux qui sont exclus aujourd’hui. Parmi tous les candidats, 500 jeunes seront choisis pour participer Ć un prĆ©-Ć©vĆ©nement prĆ©vu les 24 et 25 mars : une occasion de travail et d’Ć©tude qui se poursuivra pendant les journĆ©es consacrĆ©es Ć l’Ć©vĆ©nement proprement dit (26-27-28) avec lāensemble de tous les autres participants. Toutes les informations sont disponibles sur le site www.francescoeconomy.org
Juil 18, 2019 | Non classifiƩ(e)
La premiĆØre Mariapolis europĆ©enne organisĆ©e par le Mouvement des Focolari, Ć Tonadico dans les Dolomites, du 14 juillet au 11 aoĆ»t, vient de commencer. Dans un contexte historique et politique dāune Europe divisĆ©e et conflictuelle, lāĆ©vĆ©nement veut tĆ©moigner du fait que le rĆŖve de fraternitĆ© entre les peuples nāest pas une utopie. Lāintuition initiale de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, Ć cheval entre les annĆ©es ā40 et ā50 du siĆØcle passĆ©, trouve sa rĆ©alisation dans les diffĆ©rents domaines du savoir, comme dans le cÅur des relations entre les personnes et entre les peuples. On en parle avec le PĆØre Fabio Ciardi, responsable du centre dāĆ©tudes interdisciplinaires du Mouvement āāĆcole AbbĆ āā : Quel est le lien entre les expĆ©riences mystiques que Chiara Lubich eut dans les annĆ©es ā49 et ā50, pendant et aprĆØs la premiĆØre Mariapolis, et la naissance de lāĆcole AbbĆ ? āāLāĆcole AbbĆ est nĆ©e afin dāapprofondir ce qui sāest passĆ© au cours de ces annĆ©es-lĆ . Chiara a eu lāoccasion dāĆ©crire quelque chose de cette expĆ©rience au fur et Ć mesure quāelle avait lieu, consciente quāil y avait lĆ une doctrine, des valeurs si profondes et si riches quāelles auraient pu nourrir non seulement lāOeuvre mais aussi lāĆglise. A un certain moment, elle a ressenti le besoin de reprendre en main ces Ć©crits et a commencĆ© Ć appeler autour dāelle des personnes dāun certain niveau culturel afin dāentrer en profondeur dans son expĆ©rience et Ć en faire jaillir la doctrine qui est dĆ©jĆ comprise en elleāā. Parmi les disciplines qui sont lāobjet dāĆ©tude de lāĆcole AbbĆ , il y a lāhistoire et la politologie. La rĆ©flexion de lāĆcole dans ces domaines peut-elle aider Ć comprendre les raisons fondatrices de lāUnion EuropĆ©enne ? āāLāexpĆ©rience que Chiara a faite en ā49, lui a permis dāavoir une vision dāen haut du dessein de Dieu sur lāhumanitĆ© et sur lāhistoire. On y retrouve donc des valeurs qui se trouvent Ć la base aussi de lāEurope. LāĆcole AbbĆ veut les mettre en Ć©vidence et en montrer lāactualitĆ©. Aujourdāhui la Mariapolis nous aide Ć redĆ©couvrir ce dessein, Ć comprendre quel est le projet de Dieu sur notre histoire, sur notre identitĆ©āā. Lors des premiĆØres annĆ©es du Mouvement, Chiara eut lāintuition que lāEurope Ć©tait appelĆ©e Ć ĆŖtre unie Ć lāintĆ©rieur dāelle-mĆŖme ā Igino Giordani, cofondateur du Mouvement, souhaitait la naissance des Ćtats-Unis dāEurope ā et Ć se prĆ©senter comme entitĆ© fĆ©dĆ©ratrice des peuples dans le contexte mondial. Aujourdāhui cependant, nous sommes loin de cette vision et lāEurope est traversĆ©e par des nationalismes et des populismes. Comment retrouver cet Ć©lan et le rendre āācontagieuxāā ? āāIl me semble personnellement que dans lāexpĆ©rience initiale de ā49, il y ait tous les Ć©lĆ©ments qui permettent dāĆ©largir le cÅur, afin de faire grandir le sens de fraternitĆ©, dāaccueil, de partage, et de promouvoir un chemin commun. Au dĆ©but, la rĆ©flexion de Chiara Ć©tait concentrĆ©e sur lāItalie : elle parlait de Sainte Catherine et de Saint FranƧois comme Ć©tant les patrons de lāItalie. Mais bien vite, les horizons se sont ouverts car des personnes dāautres pays dāEurope et dāautres continents se sont unies au Mouvement et Chiara voyait le charisme de lāunitĆ© vibrait en tous, et chacun y retrouvait ses valeurs les plus profondes. Elle voyait toute lāhumanitĆ© en marche vers lāunitĆ©. Et cela me semble ĆŖtre lāidĆ©al fondamental qui peut ĆŖtre rĆ©alisĆ© aujourdāhui aussi. On a besoin dāune rĆ©flexion culturelle qui sache conjuguer le grand projet de Dieu sur lāhumanitĆ© avec la situation politique, historique, Ć©conomique actuelleāā. LāexpĆ©rience dāune Mariapolis europĆ©enne, quel message peut-elle faire parvenir aux citoyens dāEurope ? āāLāidĆ©e que lāunitĆ© europĆ©enne nāest pas uniformitĆ© ou imposition, mais elle est richesse qui vient dāune grande diversitĆ©. Non seulement des peuples historiques mais Ć©galement des nouveaux peuples qui arrivent. LāEurope se faƧonne, elle est en construction continue depuis ses origines, et devrait pouvoir conjuguer ces deux Ć©lĆ©ments : promouvoir la fraternitĆ©, le partage, la communion, lāunitĆ© et, en mĆŖme temps, valoriser la grande diversitĆ© culturelle, lāhistoire particuliĆØre de chaque peuple. Je pense que la Mariapolis peut ĆŖtre le nouveau creuset dans lequel on apprend Ć se respecter, Ć sāaimer, Ć vivre ensembleāā. La Mariapolis donc, comme āālaboratoireāā dāunitĆ© pour lāEurope. On pourrait objecter quāil sāagit dāune perspective utopique⦠āāLes lieux de lāutopie sont des lieux imaginaires dans lesquels quelquāun rĆŖve une rĆ©alitĆ© qui nāexiste pas dans les faits. La Mariapolis au contraire est un lieu diffĆ©rent, il nāest pas utopique mais rĆ©el, et je pense quāil faut reproposer des expĆ©riences comme celle-ci, significatives, mĆŖme si de petite dimension, qui fassent voir comment pourrait ĆŖtre le monde si on pouvait rĆ©ellement vivre la loi de la fraternitĆ©, de lāamour et de lāunitĆ©āā.
Claudia Di Lorenzi
Juil 15, 2019 | Non classifiƩ(e)
Il y a soixante-dix ans, Chiara Lubich a dĆ©fini ainsi ā “Paradis de 1949” – l’expĆ©rience mystique par laquelle Dieu lui ouvrait ā et, par son intermĆ©diaire, au Mouvement naissant – la pleine comprĆ©hension du charisme de l’unitĆ© et de l’Åuvre qui allait naĆ®tre. Depuis des annĆ©es, cette expĆ©rience fait l’objet d’Ć©tudes et d’approfondissements de la part de l'”Ćcole Abba”, le Centre culturel du Mouvement des Focolari ; ses membres participent, ces jours-ci avec d’autres chercheurs Ć un sĆ©minaire d’Ć©tudes sur le “Paradis de 1949”. Nous avons demandĆ© Ć JesĆŗs MorĆ”n, CoprĆ©sident du Mouvement des Focolari, qui y participe Ć©galement, de nous en expliquer la pertinence et les perspectives. https://vimeo.com/348249423 Ā« Ce que nous connaissons dans le Mouvement des Focolari et – je pense maintenant mĆŖme au-delĆ – comme “Paradis de 1949” est une expĆ©rience mystique, inĆ©dite en quelque sorte, unique – Dieu ne se rĆ©pĆØte jamais ; inĆ©dite et unique dans sa forme et son contenu. Tout est parti dāun pacte d’unitĆ© entre Chiara Lubich et Igino Giordani : une femme et un homme ; une jeune fille dĆ©positaire dāun charisme qui vient de Dieu et un homme politique engagĆ© dans le social ; une vierge et un mariĆ© : cela nous dit dĆ©jĆ beaucoup de choses. Il est vrai que nous devons garder Ć l’esprit le contexte qui prĆ©cĆØde : cāest trĆØs important. Les signes prĆ©curseurs de cette expĆ©rience sont une vie profonde de la Parole – le logos humain uni au logos divin ; JĆ©sus crucifiĆ© et abandonnĆ© qui unit Ciel et terre et donc remplit chaque vide ; la communion eucharistique comme symbole de la fraternitĆ© universelle, de la communion universelle. Ceux qui Ć©tudient cette expĆ©rience nous disent que tout est parti de lĆ , que tout est nĆ© dans ce contexte et il est logique que si les choses se sont passĆ©es ainsi, un mouvement dāun ample souffle ecclĆ©sial et social ait pu naĆ®tre, dotĆ© dāune mĆ©thodologie de dialogue tous azimuts : dialogue dans l’Ćglise catholique, dialogue ÅcumĆ©nique, dialogue interreligieux, dialogue avec la culture. Un mouvement capable de donner vie Ć d’importantes rĆ©alitĆ©s sociales telles que l’Ćconomie de communion et le Mouvement politique pour l’unitĆ©, mais aussi Ć d’importantes rĆ©alitĆ©s culturelles comme la maison dāĆdition CittĆ Nuova (Nouvelle CitĆ©) ou l’Institut universitaire Sophia. Ce que nous cĆ©lĆ©brons aujourd’hui est prĆ©cisĆ©ment cet Ć©vĆ©nement particulier dans un contexte merveilleux où la nature se fond dans la culture, où le Divin brille dans l’humain et où l’humain brille dans le Divin et dans les rapports sociaux. Certes, dans un monde comme celui dans lequel nous vivons aujourd’hui, fragmentĆ© et marquĆ© par une polarisation extrĆŖme, je pense que cette expĆ©rience est rĆ©ellement dāune grande actualitĆ© et quāelle peut apporter une contribution significative au chemin que parcourt l’humanitĆ©. Ā»
Juil 15, 2019 | Non classifiƩ(e)
Du pacte spirituel spĆ©cial que Chiara Lubich et Igino Giordani scellĆØrent le 16 juillet 1949, est nĆ©e une expĆ©rience mystique originale, ouverte Ć lāhumanitĆ© et transformant lāhistoire des communautĆ©s et des peuples. Ā« Toutes les pages que jāai Ć©crites ne valent rien si lāĆ¢me qui les lit nāaime pas, nāest pas en Dieu. Elles ont de la valeur si cāest Dieu qui les lit en elle. Or ce que je dĆ©sire laisser Ć ceux qui suivront mon IdĆ©al est la certitude que lāEsprit Saint suffit ā et la fidĆ©litĆ© Ć qui a commencĆ© ā pour que lāÅuvre continue. [ā¦] Accessoirement je peux aussi laisser ce que jāai Ć©crit, mais cela ne vaut que si cāest considĆ©rĆ© comme āā accessoire āā. JĆ©sus mĆŖme, tout en Ć©tant Dieu et en ayant tout en lui-mĆŖme, nāest pas venu pour dĆ©truire et tout refaire Ć zĆ©ro mais pour complĆ©ter. Ainsi donc ceux qui me suivront pourront complĆ©ter ce que jāai fait. Je ne veux pas aimer ceux qui viendront aprĆØs moi moins que moi-mĆŖme. Je dĆ©sire donc quāils aient lāEsprit Saint jaillissant en eux, comme Dieu me le donna. Ils ne Lāauront pas directement, ils Lāauront par un intermĆ©diaire, mais ils Lāauront, vivant, de la bouche mĆŖme de la personne qui Le transmettra parce quāelle vit ce quāIl enseigne Ć travers moi. Il est bon alors dāĆ©liminer rĆ©solument tout souci pour nāavoir que celui de faire la divine volontĆ© qui nous est manifestĆ©e instant aprĆØs instant, mais sans rien suggĆ©rer Ć Dieu. Ā» (Chiara Lubich (Paradis de 1949, versets 237-243) Quelles sont ces “pages” dont parle Chiara Lubich ? Ce sont les pages du texte connu sous le nom de Paradis de 1949, quāelle a Ć©crites il y a soixante-dix ans, sous l’action d’une lumiĆØre spirituelle qui se prolongera les mois suivants. Dans le passage citĆ©, Chiara s’adresse directement Ć ceux qui, aujourd’hui, veulent non seulement se souvenir de ce qui s’est passĆ© Ć ce moment-lĆ , mais Ć©galement se greffer sur l’expĆ©rience mystique qu’elle et quelques membres de la communautĆ© naissante des Focolari vivaient alors. Les belles paroles, les mĆ©taphores suggestives et la dimension conceptuelle de ces pages peuvent satisfaire le sens esthĆ©tique du lecteur, lui faire goĆ»ter le climat religieux qui rĆ©gnait alors, mais rien de plus. Seuls ceux qui aiment sont en mesure de saisir le sens profond de la mystique du Paradis de 1949. Une telle signification dĆ©coule de la comprĆ©hension de la rĆ©alitĆ© humaine et de toute crĆ©ature directement inspirĆ©e par la contemplation de Dieu et en Dieu. Les fruits de cette expĆ©rience sont sous nos yeux : nous voyons la spiritualitĆ© de communion, la pensĆ©e qui Ć©mane du charisme de l’unitĆ©, la mission du Mouvement des Focolari, les initiatives et les Åuvres qui naissent de son engagement dans le domaine social. Ce n’est pas un hasard si le dĆ©but de cette expĆ©rience mystique sāest effectuĆ© grĆ¢ce Ć un pacte spirituel spĆ©cial que Chiara a scellĆ© avec Igino Giordani, Ć©poux et pĆØre de famille, parlementaire et Ć©crivain. Habituellement, la mystique est inaccessible Ć qui est plongĆ© dans les dĆ©fis de la vie quotidienne, Ć qui a une famille, un travail, des engagements impĆ©ratifs et des dĆ©fis compliquĆ©s Ć relever. Le fait que le Paradis de 1949 ait Ć©tĆ© ouvert par l’unitĆ© entre Chiara et Igino laisse entendre que la spiritualitĆ© de Chiara Lubich n’est pas rĆ©servĆ©e, quāelle n’est pas destinĆ©e Ć ceux qui vivent une condition religieuse particuliĆØre, mais quāelle sāadresse Ć l’humanitĆ© et est appelĆ©e Ć soutenir la marche vers l’unitĆ© de tous, hommes et femmes, communautĆ©s et groupes, peuples et nations, quelles que soient les circonstances et les conditions. Aujourd’hui, Chiara nous demande de continuer son Åuvre.
Alberto Lo Presti