Août 25, 2019 | Non classifié(e)
Avec la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, le 1er septembre marquera le début d’un mois riche en initiatives pour la protection de l’environnement et plus encore. Entretien avec Cecilia Dall’Oglio qui travaille au service du Global Catholic ClimateMovement. Qu’est-ce que les questions environnementales et l’œcuménisme ont en commun ? Beaucoup, voire énormément de choses si l’on considère qu’en 1989, c’est le patriarche de l’Église orthodoxe de Constantinople, Dimitrios, qui a donné l’impulsion décisive aux différentes Églises chrétiennes pour déclarer conjointement le 1er septembre Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création. Cet anniversaire s’inscrit cette année dans une année riche en actions mondiales pour le climat, grâce aussi au coup d’accélérateur de millions de jeunes qui, avec GretaThunberg, se sont mobilisés, ont secoué les consciences et interpellé les parlements. « Non seulement les individus, mais aussi nos communautés devraient s’interroger sur le caractère durable de leurs activités au regard de la protection de la nature », déclare Luca Fiorani, physicien et coordinateur international d’EcoOne, un mouvement culturel en faveur de l’environnement, inspiré par la spiritualité des Focolari. « Et pour commencer à changer de mentalité et adopter un mode de vie écologique, il faut d’abord s’informer. Je me fais de la publicité : je viens de publier un petit livre de moins de 80 pages : “Le rêve (fou) de François. Petit manuel (scientifique) d’écologie intégrale”. Je conduis le lecteur par la main à travers les mots-clés de l’encyclique Laudato Si’, les résultats récents des négociations internationales sur le changement climatique et les données scientifiques les plus récentes sur l’état de santé de notre planète ». Luca Fiorani explique également qu’EcoOne collabore avec le Global Catholic ClimateMovement depuis une dizaine d’années. Cecilia Dall’Oglio est responsable des programmes de cette organisation et nous lui avons posé quelques questions. – Quelles sont vos motivations personnelles pour vous engager en faveur de l’environnement ? Le désir de ne pas abandonner mes frères et sœurs dans le monde qui souffrent pour les mêmes raisons que notre mère la Terre. Le désir de donner ma contribution pour que d’autres puissent faire l’expérience directe de la rencontre, que j’ai pu avoir, avec des témoins d’espérance, d’une Église vivante engagée pour la justice sociale. Dans Laudato si’, le Pape François nous rappelle qu’ « il n’y a pas deux crises différentes, environnementale et sociale, mais une seule crise sociale et environnementale à laquelle il faut faire face avec « une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre leur dignité aux exclus et en même temps pour prendre soin de la nature » (LS 139). Depuis plus de vingt ans, je travaille avec la FOCSIV pour coordonner les campagnes en faveur de la justice sociale avec les bureaux de la CEI et les associations catholiques et je voudrais évoquer tout particulièrement le souvenir de notre cher Marco Aquini du Mouvement des Focolari. Cette annonce, cette résistance active, doit être vraiment efficace et libérer les pauvres qui crient et c’est pourquoi je suis heureuse de relever ce défi actuel au service du Global Catholic ClimateMovement, dont le mouvement des Focolari est un membre actif. – Quel est le “plus” que la foi peut apporter au mouvement environnemental ? La foi est fondamentale pour contribuer, dans le domaine de l’environnement, à l’approche d’une écologie intégrale. La conversion écologique et l’adoption de nouveaux styles de vie sont proposées pour vivre une joie pleine, cette “sobriété heureuse” dont parle aussi l’Instrumentumlaboris du Synode spécial de l’Amazonie, la plénitude de la vie, la vraie liberté. Tous les chrétiens sont appelés à être les gardiens de la création de Dieu parce que « vivre la vocation de gardiens de l’œuvre de Dieu est un facteur essentiel pour mener une vie vertueuse, ce n’est pas une option, ni même un aspect secondaire de l’expérience chrétienne” (LS 217). Le Mouvement Catholique Mondial pour le Climat a été créé en 2015 pour aider les communautés catholiques du monde entier à répondre à l’appel urgent du Pape François dans Laudato Si par une conversion écologique à un niveau spirituel qui conduit à des styles de vie renouvelés et à la participation conjointe des catholiques aux mobilisations pour la justice climatique. – Qu’est-ce que le “Temps de la Création” et que peut faire chacun de nous pour y adhérer ?
Le Temps de la Création est un “temps favorable”, un Kairos, pendant lequel on prie et on agit pour le soin de notre maison commune. Il a lieu chaque année du 1er septembre, Journée mondiale de prière pour la protection de la création, au 4 octobre, fête de saint François, et est célébré par des milliers de chrétiens dans le monde. Le thème de cette année, “Le Réseau de la vie : la biodiversité comme don de Dieu”, est étroitement lié au Synode des évêques de la région panamazoniennequi se tiendra en octobre prochain. Des milliers de chrétiens dans le monde entier célèbrent le Temps de la Création en organisant des événements. Le guide de célébration et d’autres outils en plusieurs langues sont disponibles sur le siteTime of Creation. Grâce au thème choisi pour les célébrations, les événements nous rapprocheront de nos frères et sœurs d’Amazonie et de tous ceux qui souffrent de la “mentalité extractiviste” qui détruit non seulement l’Amazonie mais toute la Création, ils sont donc un signe clair de communion ecclésiale et de soutien dans le chemin de l’Église vers le Synode.
Stefania Tanesini
Août 23, 2019 | Non classifié(e)
Antonio De Sanctis nous a quittés le 21 juin. Il a magnifiquement incarné, au sein des Focolari, la figure des “volontaires de Dieu”, en raison de son fort engagement dans la vie sociale.
Tonino, c’est ainsi que tout le monde l’appelait, nous a quittés le 21 juin dernier. Il a vécu à Frascati, une belle ville des Castelli Romani aux portes de Rome (Italie). Il a magnifiquement incarné la figure des Volontaires de Dieu qui, au sein du Mouvement des Focolari, s’investissent fortement dans le social et en faveur de l’humanité. Il a participé, seul ou en équipe, à de nombreuses initiatives, dont certaines inspirées par lui. Époux fidèle et attentionné de Marie, père très présent à ses enfants, travailleur infatigable, citoyen engagé, capable de créer des relations authentiquement fraternelles, Tonino a trouvé dans la communauté un lieu où la présence de Dieu et de l’Église pouvait être rendue visible, sans craindre de briser des conventions sociales ou une respectabilité inutile. Attentif aux plus petits, les préceptes évangéliques invitant aux oeuvres de miséricorde, essentiels pour un chrétien, caractérisent bien sa vie : « Parce que j’avais faim et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger et vous m’avez accueilli ; nu et vous m’avez vêtu ; malade et vous êtes venu me voir, prisonnier et vous êtes venus me visiter… ». Ce sont ces derniers qui ont fortement marqué sa vie au service de divers détenus et de leurs familles. Une occasion fortuite marque est à l’origine de son action auprès d’eux . Il visite beaucoup de jeunes en prison. Un jour, il est touché par la tristesse d’une religieuse bénévole à la vue des “chariots de revues pornographiques” qui entrent dans ce lieu. « Je suis rentré chez moi avec ce souci et sur la place principale j’ai rencontré le curé d’un village voisin, un vieil ami à moi. Je lui ai immédiatement confié ma peine et il m’a répondu : « Ce que vous m’avez dit, venez le dire à mes paroissiens dimanche prochain, afin de recueillir des dons pour envoyer la revue Città Nuova aux prisonniers ».
C’est le début d’une longue expérience : depuis de nombreuses années, le dimanche, dans les différentes paroisses situées entre Roma Sud et les Castelli Romani, il raconte de sa voix reconnaissable entre toutes, modeste et timide, son engagement auprès des prisonniers et demande des dons pour les abonner à la revue des Focolari. Il a fait parvenir des dizaines de numéros aux différentes prisons qu’il a visitées. Depuis février 2012, Città Nuova, sous la rubrique : “L’arcobaleno oltre le sbarre” (L’arc-en-ciel au- delà des barreaux), a publié en 4 épisodes les expériences de Tonino et de sa famille qui ont la saveur des “fioretti de Saint François”. Dans certains cas, même si cela semblait risqué, il n’a pas hésité à accueillir des prisonniers chez lui. Pour beaucoup d’entre eux, il est devenu un second père, même lorsqu’ils ont recouvré leur liberté. Sgnificatif l’extrait de la lettre de MG: « Chez vous, je me suis enfin sentie “chez moi”. Nulle part je n’ai éprouvé ce sentiment d’appartenance à un lieu, à des personnes. C’est grâce à vous que l’amour de Jésus a atteint mon cœur, à travers cela, j’ai compris quelle place Dieu occupe dans ma vie. Le matin ma première pensée va vers Lui et quand je m’endors ma dernière aussi. Je suis heureux parce qu’il est arrivé dans ma vie comme un grand ouragan qui emporte tout. Antonio, tu es, avec toute ta famille, un témoin vivant de l’Évangile, tu es une Œuvre de Dieu ». Le jour de ses funérailles il y avait beaucoup de monde dans la cathédrale de Frascati. Ses trois enfants, Myriam, Gabriele et Stefano, l’ont salué par ces mots : « Port sûr où accoster à la fin d’une journée ensoleillée ou après une tempête, tu étais toujours là, prêt à nous écouter, à nous accueillir, à nous encourager et à nous inviter à prendre à nouveau le large sans crainte ». En ce 22 juin, c’était son beau-frère Don Enrico Pepe et le cardinal João Braz de Aviz qui concélèbraient.
Lina Ciampi
Août 22, 2019 | Non classifié(e)
Depuis 2012, le Festival de musique classique de Salzbourg, le plus important au monde, s’ouvre à une dimension spirituelle en proposant une série de concerts de musique sacrée et de conférences dédiée au dialogue entre les religions. De nombreux grands noms de la scène musicale internationale y participent et pour la première fois cette année, l’archidiocèse de Salzbourg était également présent avec une exposition de l’artiste français Michel Pochet.
Le samedi après-midi 20 juillet 2019, à 17 heures, le hall d’entrée de l’Archevêché de Salzbourg est bondé : la Présidente du Festival, Helga Rabl-Stadler, et Mgr Franz Lackner inaugurent l’exposition de l’artiste français Michel Pochet, intitulée “Larmes”. « Pour la première fois, l’Église catholique de Salzbourg participe à “l’ouverture spirituelle” du festival de musique » – explique Mgr MatthäusAppesbacher, vicaire épiscopal, en retraçant la genèse de cette exposition. Lui-même avait su que l’artiste avait eu l’occasion de donner au Pape François une toile représentant le visage en pleurs de Dieu-miséricorde. Depuis lors, il avait décidé de l’inviter à l’ouverture spirituelle de cette année, dont le thème central est consacré aux larmes. « La beauté – Michel Pochet l’a souligné dans son bref discours – est un besoin primordial de l’homme ». Et pour souligner la nécessité de libérer les artistes du complexe de leur inutilité sociale, il raconte l’histoire d’un garçon d’Amazonie qui, avec la musique de sa flûte, a essayé de soutenir sa famille qui souffrait de la faim. Les œuvres choisies pour cette exposition, qui s’est achevée le 30 juillet, invitent au dialogue. L’exposition s’est déroulée dans le cadre prestigieux de la ville de Salzbourg, où tout rappelle l’alliance entre l’Église et le pouvoir au cours de son histoire. Dans cette ville la rencontre entre l’Église et l’art a produit des œuvres fastueuses, tandis que celles de Pochet sont résolument sobres par leur matière, leur forme et leur contenu.
Ses toiles le démontrent, comme celle dans laquelle il “raconte” la présence de Dieu à Auschwitz, en utilisant untrait léger sur une étoffe blanche réduite presque en lambeaux. Pochet dessine l’horreur indicible de la montagne de cadavres observée par le cœur de Dieu en pleurs. Un détail surprenant et presque irritant : chaque cadavre possède une carte d’identité qui, pourtant, n’existait pas dans les camps d’extermination. C’est cependant le cas dans les séries policières de la télévision : même s’il s’agit d’une procédure bureaucratique, dans les morgues les morts sont ainsi arrachés à l’anonymat. Sur la toile, ces cartes sont un rappel timide de la mémoire de Dieu : bien qu’on ait tenté d’effacer d’innombrables noms de la surface de la terre, Lui n’oublie pas. A côté de cette scène, comme en contrepoint, apparaît un grand visage de Marie aux traits franchement droits, qui offre un aspect presque viril ; ce tissu aux couleurs tendres est plein de poésie : les larmes de Marie sont comme des perles de rosée et suggèrent l’aube d’une nouvelle création. L’exposition avait été installée dans le hall d’entrée et dans une salle adjacente. Elle comprenait un graphisme en noir et blanc : un “Chemin de Croix” qui incluait des scènes de la passion de Jésus et des douleurs de notre temps. Elle se prolongeait par une série de méditations sur d’autres “visages de Dieu” par lesquels il a approché son peuple dans ses archanges. On peut la considérer comme “art sacré”, bien qu’elle s’éloigne beaucoup des représentations qui portent ce nom. Elle n’illustre pas des scènes de l’Écriture Sainte ou – comme c’est souvent le cas à l’époque baroque et rococo – des concepts théologiques, mais elle a l’audace de la réflexion personnelle.L’accent mis sur levisage fait penser aux proposdu philosophe Giuseppe M. Zanghì, pour qui “le Sacré émergeant” au XXIe siècle reflète l’”Un sans visage”, un “Pouvoir sans visage “(1).
Peter Seifert, historien de l’art
(1) Giuseppe Maria Zanghí, Nuit de la culture européenne, Rome 2007, p. 46-47
Août 20, 2019 | Non classifié(e)
Dans le jargon international, les « expats » sont les expatriés qui ont trouvé du travail et ont gagné leur vie à l’étranger. Chacun a ses propres raisons, sa propre histoire. Mitty est italienne ; elle fait des recherches sur les biocapteurs de glucose dans une université japonaise et elle vit au focolare de Tokyo. “Aujourd’hui, la technologie a un pouvoir énorme dans tous les domaines, y compris les soins de santé. Je me sens appelée à travailler dans ce domaine pour aider à orienter la recherche technique en fonction de choix éthiques et non commerciaux. Parfois, c’est nous, ingénieurs biomédicaux, qui inventons des choses qui font de l’homme un robot, des choses qui ne servent pas sa santé”. Il n’y a aucun doute : Maria-Antonietta Casulli, Mitty pour tous, a les idées claires. Elle étudie l’ingénierie biomédicale en Italie, elle s’installe pour sa thèse en Suisse, à la prestigieuse Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) où elle obtient un doctorat de recherche. Toutes les conditions pour une carrière promettante sont donc réunies : un bon salaire, une belle maison avec vue sur le lac Léman, d’excellents amis. Que pouvait-elle désirer de plus ? “Et pourtant – dit Mitty – quelque chose ne tournait pas rond: nous étions en 2013 ; nous étions au beau milieu d’une crise économique et moi, j’avais une vie parfaite. Mais au-delà des Alpes, en Italie, beaucoup de mes amis risquaient de tomber en dépression car ils ne trouvaient pas de travail et moi, je ne voulais pas m’isoler dans une vie de carrière et d’argent. J’ai reçu le coup de grâce lors d’un voyage aux Philippines où je me suis retrouvée au milieu d’un des typhons les plus puissants et les plus dévastateurs au monde : le typhon Yolanda. Le contraste que j’ai ressenti était énorme : ce peuple philippin n’avait rien de ce que mes amis et moi avions, mais il vivait avec un grand “V” ; sa vie était pleine, riche en relations et d’une grande dignité. Paradoxalement, cela m’a semblé être le remède à la crise que traversait mon continent, l’Europe : ce n’était pas seulement une crise économique, c’était bien plus : le vide des valeurs fondamentales de la vie”. Après ce voyage, Mitty ne revient pas en Suisse parce qu’elle sent qu’elle doit redonner à Dieu la vie pleine qu’il lui a donnée. Ainsi, après une période à l’école de formation des focolarini, elle est au Japon depuis deux ans, où elle vit au focolare de Tokyo. L’étude de la langue l’a absorbée et elle était donc absente du monde du travail depuis cinq ans. Aurait-elle pu reprendre la recherche, surtout dans une société comme la société japonaise ? “Alors que je me posais ces questions, un ami de passage me parle d’un professeur japonais, catholique, d’une université de Tokyo qui fait de la recherche justement sur les biocapteurs du glucose: mon sujet de diplôme!” Comme les probabilités de trouver quelqu’un au Japon qui travaille dans les mêmes études sont à peu près nulles, Mitty comprend que Dieu est à l’œuvre dans sa vie et qu’Il continuera à lui en donner continuellement la preuve. Le professeur lui offre la possibilité de faire le doctorat mais il reste encore un problème: “Au Japon, je n’aurais jamais eu un salaire comme en Suisse, au contraire, j’aurais même dû le payer”.
Là aussi, la réponse de Dieu est surprenante. Presque par hasard, Mitty se retrouve en train d’interviewer six managers de différentes entreprises japonaises: une situation plutôt difficile pour une jeune femme étrangère. “J’ai senti que Dieu était avec moi et qu’en fin de compte, ils étaient tous des personnes à aimer. Cela a changé ma façon de présenter le projet et de les écouter lors des différentes interventions. Pendant une heure, je leur ai parlé de mon projet mais dans l’heure suivante, j’ai répondu à leurs questions sur mon choix de vie comme focolarine et de la raison pour laquelle j’étais au Japon. J’ai reçu 100% des financements pour le projet et je dois dire que j’ai vu la puissance de Dieu faire son chemin dans cette culture et cet environnement dans un monde que je n’aurais jamais imaginé. Moins de deux mois après le début de mon doctorat, mon ancien professeur suisse est venu à Tokyo et nous avons pu organiser un séminaire dans ma nouvelle université. Au dîner, en regardant les deux professeurs parler ensemble, j’ai eu l’impression de comprendre ce que Dieu veut de moi maintenant. Non seulement je suis là pour la recherche, mais là aussi pour construire des ponts : entre les universités et les entreprises, entre l’Orient et l’Occident. C’est à moi de continuer à être toute de Dieu”.
Stefania Tanesini
Août 16, 2019 | Non classifié(e)
#intimeforpeace – à temps pour la paix : c’est le hashtag qui exprime l’engagement des jeunes des Focolari pour l’année prochaine et qui est déjà au centre de campus, ateliers et sessions dans différentes parties du monde. À commencer par Loppiano. Si jusqu’en mai 2019 ils se sont concentrés sur des actions et des campagnes pour une Économie plus humaine, axée sur la communion, attentive aux personnes en situation de précarité, depuis quelques mois les jeunes des Focolari ont commencé à travailler dans les différents secteurs de la Justice. Précisément parce que l’Économie et la Justice sont les deux premières étapes de Pathways for a United World : six parcours d’un an chacun, sur lesquels se concentrent l’engagement et l’action des Jeunes pour un Monde Uni (JPMU) sous toutes ses latitudes. “Chaque année, nous faisons face à un défi différent, sans oublier l’engagement que nous avons pris l’année précédente » – explique l’un des organisateurs – « notre engagement va de l’économie à la politique, de la justice à l’art, du dialogue entre les cultures au sport et nous mettons en marche des actions, des collaborations et des projets basés sur la fraternité, avec un impact local qui vise aussi le global”. “À temps pour la paix” est donc la devise qui résume l’engagement l’année à venir qui se terminera en Corée, du 1er au 7 mai 2019. Entre-temps, dans le monde entier il y a plusieurs rendez-vous de formation, d’approfondissement et d’échanges à l’initiative des Gen et des Jeunes pour un Monde Uni, y compris sur les thèmes de la justice, de la paix, de la légalité et des droits. Celui de Loppiano (Italie) a été important: du 7 au 22 juillet, une université d’été a réuni 40 jeunes de nombreux pays, dont la Corée, Hong Kong, Malte, l’Écosse, l’Italie, le Brésil, Cuba, le Myanmar, la Pologne et la Colombie. Maria Giovanna Rigatelli, avocate du réseau Communion et Droit, y a participé en tant qu’experte, soulignant l’importance d’expériences similaires qui permettent aux jeunes de s’immerger à la fois dans le patrimoine culturel et dans les blessures des différents pays avec lesquels ils entrent en contact. « La situation mondiale est caractérisée par une méconnaissance des valeurs des droits de l’homme. Au cours de la session , l’importance de l’engagement personnel est apparue pour contribuer, par exemple, au drame des deux Corée, ou à celui de Hong Kong. Dans de nombreuses régions du monde, nous pouvons grâce à notre notre engagement éclaircir les situations”. “Notre nation est divisée en deux – a commenté Y., Coréen – et nous avons beaucoup de blessures qui ne justifient pas cette division. Pour qu’advienne la paix, nous devons apprendre à dialoguer. Au cours de cette session, je me suis dit: si nous continuons à aimer, à aimer sans cesse, peut-être qu’à la fin, nous pourrons réunir les deux Corées !”. D. explique : “Avant de venir ici, beaucoup de choses se sont passées à Hong Kong qui m’ont fait penser que la paix n’était peut-être pas le seul moyen de résoudre les problèmes et que, peut-être, parfois, nous devons recourir à la violence. Je me sentais frustré. Mais j’ai été très heureux de ce que j’ai vécu ici avec les nombreuses personnes qui m’ont parlé de paix. Cette année, en tant que jeunes, nous allons approfondir et vivre le “pathway” (sentier) consacré aux droits de l’homme, à la justice et à la paix. Je me demande donc : est-il bon de recourir à la violence, que des gens soient blessés et tués ? Ici, j’ai appris à aimer les autres et à me concentrer sur l’amour entre nous. Je sais qu’il est difficile de suivre le chemin de la paix, mais je pense que nous devrions essayer d’y parvenir sans recourir à la violence. Quand je rentre chez moi, je veux utiliser ce que j’ai appris et vécu à Loppiano pour aimer les gens à Hong Kong, même ceux que je déteste”.
Stefania Tanesini
Août 14, 2019 | Non classifié(e)
La richesse matérielle, peut, quelquefois, occuper notre ‘’cœur’’ et générer une anxiété croissante de posséder encore, une réelle dépendance. Le partage des biens, matériels et spirituels au contraire, avec ceux qui en ont besoin, permet d’expérimenter une vraie liberté : c’est cela le style de vie chrétienne qui témoigne de la confiance en Dieu Père et met les bases solides à la civilisation de l’amour. Un cadeau de Dieu David, notre cinquième enfant, semblait être normal à la naissance. Cependant, peu de temps après, les médecins nous ont révélé que l’enfant était un enfant trisomique. Ce moment fut extrêmement dur. Avec mon mari, nous nous sommes cependant souvenus que nous avions accepté David, dès sa conception, comme un cadeau de Dieu. Notre fille aînée, en l’apprenant, a écrit dans son journal intime :’’Je veux être pour David, non seulement une sœur, mais aussi une mère’’. Entouré par un grand amour, David continue maintenant à faire de grands progrès. Il va régulièrement à l’école et est très affectueux, toujours enthousiaste de la vie. Son bonheur est contagieux. Il s’est réellement révélé un vrai cadeau de Dieu. (Jacqueline – Écosse) En prison Dans ma cellule, il y avait un jeune qui n’avait pas d’argent et qui, pour manger, s’était approprié la gamelle d’un autre détenu qui l’a menacé en l’obligeant à payer trois Naira. Il a alors commencé à les demander à d’autres compagnons. Moi, j’avais seulement cinq Naira qui me servaient à m’acheter quelque chose à manger. Je me suis souvenu de l’Évangile et j’ai compris que pour aimer Dieu, je devais aimer ce compagnon. Je lui ai ainsi donné mes sous. Plus tard, dans la cellule, quelqu’un m’a apporté à manger. (Sylvester – Nigeria) Le repas du soir Ce soir, à peine rentré de l’université, je m’assieds comme d’habitude devant la télévision en attendant que ma mère, absorbée par son programme préféré, se lève pour me préparer le repas du soir. Et puis une pensée me traverse l’esprit : il y a quelques jours, j’ai entendu parlé de l’Évangile par trois étudiants en médecine, qui soulignaient l’importance de faire la volonté de Dieu pendant notre journée. Alors, je me suis levé et suis allé en cuisine pour préparer le repas. Ce fut mon premier acte d’amour conscient. (T.C. – Italie) Les bases de notre mariage Une fois mariés, malgré tout l’amour qu’il y avait entre nous, chacun de nous était resté ‘’celui d’avant’’, chacun avec ses propres habitudes. Un jour, on n’était pas d’accord avec la manière de préparer un plat tchèque. A ce moment-là, une telle distance s’était créée entre nous que nous avons pris une décision : nous devions nous accueillir tels que nous sommes, sans vouloir changer l’autre. Ce fut peut-être à cette occasion que nous avons mis les bases à notre mariage. Maintenant que nous sommes grands-parents, nous essayons de transmettre à nos petits-enfants, la même expérience, reconnaissants envers Dieu qui nous a ouvert les yeux. (J. et T. – Bohême)
D’après Chiara Favotti
Août 13, 2019 | Non classifié(e)
Histoire racontée à la Mariapolis européenne d’une amitié possible semant des graines de paix. S’ouvrir et « choisir un style de vie inclusif ». S’ouvrir pour se réconcilier et découvrir la perle qui est en chaque homme. S’ouvrir comme Jésus qui se fit rencontre à tous et laisser agir l’Esprit Saint « qui se réjouit dans la diversité mais poursuit l’unité ». C’est le chemin que Ken Newell, ministre presbytérien à Belfast, la capitale d’Irlande du Nord, poursuit depuis de nombreuses années. Cette terre souffre encore aujourd’hui des blessures laissées par le conflit qui oppose depuis 30 ans, depuis la fin des années 60, les unionistes aux séparatistes : les premiers, protestants, partisans de l’appartenance au Royaume-Uni ; les seconds, catholiques, défenseurs de la réunification de l’Irlande du Nord et du Sud. Un conflit politique qui a empoisonné le tissu social, transformant les villes en champs de bataille et conduisant à une « ségrégation religieuse » : les protestants et les catholiques vivent dans des quartiers différents, les communautés ne se rencontrent pas, il y a méfiance et préjugés. Ce n’était pas facile pour le révérend Ken d’essayer de construire des ponts. « J’ai dû faire le premier travail sur moi-même ; j’ai grandi à Belfast dans une communauté protestante et unioniste – dit-il à la Mariapolis européenne – ; j’ai été façonné par la culture de ma communauté dans mes premières années, (…) ; beaucoup de choses étaient saines, bonnes et sereines mais d’autres aspects m’ont influencé par des attitudes négatives envers la communauté catholique, irlandaise et nationaliste ; j’ai mis plusieurs années pour les surmonter ». Un chemin l’a vu s’ouvrir lentement et lui a fait découvrir la beauté de la diversité. Ainsi, aux Pays-Bas où la rencontre avec un prêtre l’a convaincu de participer à une messe. Ou en Indonésie, où, en tant qu’enseignant dans un séminaire au Timor, il a pu s’immerger dans un pays différent par sa langue, sa nourriture et sa culture. « J’ai commencé à réaliser que, tout comme il y a différentes couleurs dans un arc-en-ciel, Dieu a créé la race humaine avec une incroyable diversité ; valoriser les cultures du Timor m’a appris à apprécier le positif dans ma culture ». Dans sa relation avec le prêtre Noël Carrel, il fait la découverte d’une amitié possible : « nous nous sommes rendus compte que nous étions au Timor pour servir l’unique Christ, que nous avions le même Père du Ciel et que nous étions frères. Je me suis demandé s’il aurait été possible d’avoir un tel ami en Irlande du Nord. D’où une prise de conscience claire : L’Esprit Saint m’a ouvert à la “diversité” à l’autre bout du monde et m’a poussé à rechercher le meilleur dans la culture et dans la spiritualité catholique irlandaise ». De retour à Belfast en 1976, il est appelé à diriger l’Eglise presbytérienne de Fitzroy : son style de vie inclusif est à contre-courant. Dans l’un des moments les plus difficiles du conflit, son invitation à construire de nouvelles relations est reprise par les membres d’un monastère rédemptoriste de Clonard. C’est ainsi que naît l’Association de Clonard – Fitzroy. L’amitié humaine et spirituelle avec le Père Gerry Reynolds, à la tête de la Communauté de Clonard, « compagnon dans la construction de la paix », a donné lieu à de nombreuses expériences de partage : « Nous commençons à aller ensemble aux funérailles des policiers tués par des terroristes et des civils innocents tués par des groupes paramilitaires loyalistes ; il est rare de voir des ministres protestants et des prêtres catholiques ensemble aux obsèques pour réconforter les familles des disparus». Ils participent aux célébrations l’un de l’autre ; le Père Gerry et le Révérend Ken participent ensemble à des mariages entre personnes de différentes Églises. Une autre étape inattendue est rendue possible : le prêtre et le ministre sont invités à des rencontres avec les dirigeants politiques des partis en lutte pour parvenir à un cessez-le-feu et adopter des politiques de paix. Lentement, les politiciens des principaux partis d’Irlande du Nord, le DUP pro-britannique et le Sinn Fein pro-irlandais, reconnaissent l’association Clonard – Fitzroy comme un « espace sûr » pour la discussion. Le désir de réconciliation conduira en 2007 au « miracle de Belfast ». Le révérend Newell dit : « A Stormont, qui est l’édifice gouvernemental de l’Irlande du Nord, « le révérend Ian Paisley, Premier ministre du pouvoir exécutif partagé, et le vice-premier ministre Martin McGuinness, ancien commandant de l’IRA, descendent l’escalier de marbre, s’assoient côte à côte devant la presse mondiale et s’adressent aux habitants d’Irlande du Nord ; ils parlent de leur détermination à conduire le pays vers un avenir meilleur et plus réconcilié ». C’est l’aube d’un nouveau jour. L’association Clonard-Fitzroy, qui existe désormais depuis 38 ans et a inspiré des milliers d’initiatives similaires, a reçu en 1999 le Prix international pour la paix Pax Christi.
Claudia di Lorenzi
Août 12, 2019 | Non classifié(e)
Il a potentiellement tous les atouts en main pour être un modèle du « vivre ensemble » social et religieux pour le monde entier, et pourtant, la longue crise économique et politique risque de faire voler en éclat cet équilibre. Depuis 50 ans, les Focolari cherchent à apporter leur contribution spécifique. https://vimeo.com/343606216
Août 10, 2019 | Non classifié(e)
lire le texte de la vidéo
Août 10, 2019 | Non classifié(e)
A la conclusion de la Mariapolis européenne, Maria Voce remet à l’honneur la valeur et l’actualité du pacte mondial pour la fraternité scellé il y a soixante ans. Nous reportons plus bas l’intégralité des propos de la Présidente des Focolari.
« Si un jour les hommes apprennent – non pas en tant qu’individus mais en tant que peuples, si un jour donc, les peuples acceptent de faire passer à la deuxième place eux-mêmes, l’idée qu’ils ont de leurs patries, de leurs royaumes, pour les offrir au Seigneur comme un encens, (…) s’ils font cela à cause de l’amour réciproque que Dieu demande entre États comme il le demande entre frères, ce jour-là marquera le début d’une ère nouvelle ; parce ce que, ce jour-là, Jésus sera vivant et présent entre les peuples, exactement comme il est vivant et présent entre deux personnes qui s’aiment en Christ (…). »* Nous sommes le 30 août 1959 et, par ces mots, Chiara Lubich, fondatrice du Mouvement des Focolari, esquisse le rêve d’unité entre tous les peuples, qui deviendra la mission confiée par Dieu au Mouvement naissant, pour l’humanité. Alors que les échos de la Seconde Guerre mondiale, avec ses poisons et ses blessures, résonnent encore, des milliers d’hommes et de femmes de 27 pays différents, représentant tous les continents, font un pacte d’unité entre eux. C’est le 22 août, jour où l’Eglise catholique célèbre Marie Reine et nous sommes à la fin de la Mariapolis, dans la vallée de Primiero. A distance de 60 ans, le 10 août dernier, la Mariapolis européenne, conclue depuis peu à Tonadico, a voulu célébrer cet anniversaire et relancer la valeur et l’actualité de ce pacte pour la fraternité entre les peuples. Nous reportons à présent les propos tenus par Maria Voce à cette occasion. « Il y a soixante ans, en ces lieux, des parlementaires de différents pays se sont unis dans une prière de consécration à Marie de leur peuple et de tous les peuples de la Terre. Chacun apportait avec lui les raisons et les espoirs de son peuple et devait y répondre, de façon responsable, par des choix politiques appropriés.Ils étaient confrontés à des défis majeurs, à une époque marquée par des conflits idéologiques qui polarisaient le monde en blocs opposés et constituaient une menace pour la paix. Il y avait, après la guerre, des villes à reconstruire et des communautés à faire redémarrer, en encourageant le développement économique, en garantissant la légalité et en assurant les services aux citoyens.Il s’agissait de problèmes urgents auxquels il fallait répondre avec compétence politique et passion civique. Et pourtant, ces hommes politiques ne se sont pas réunis en table ronde, ils n’ont pas organisé de sommet international, mais ils ont prié pour l’unité des peuples. Ce fut un choix inhabituel, certes, mais plein d’avenir. Ce qu’on demande à la politique, c’est d’agir avec compétence et responsabilité, d’être honnête et cohérente, de faire preuve de passion et de courage. Mais la valeur qui qualifie le plus l’action politique est la clairvoyance, c’est-à-dire la capacité de porter le regard au-delà, plus loin, pour planifier les aménagements futurs de la société et en favoriser la croissance. Oui, en temps de crise et de reconstruction, il peut être important de décrypter le changement et entrevoir l’avenir peut faire la différence. Et plus on sait voir loin, plus l’action a une efficacité et un effet de transformation dans le présent. Ces personnalités politiques qui, il y a soixante ans, demandèrent à Dieu le don de l’unité et décidèrent de s’engager pour sa réalisation, ont su regarder très loin. De leur adhésion au charisme de Chiara Lubich, ils tirèrent un grand enseignement : le destin du cosmos est l’unité. Ils n’ont pas reçu un éclairage purement intellectuel, car l’unité était le mode de vie et la norme de la Mariapolis : on en faisait l’expérience dans les petits, dans les grands gestes et dans les choix du quotidien. L’unité vécue dans le Mouvement naissant diffusait une lumière particulière sur les relations sociales que chacun était appelé à vivre, quelles que soient les circonstances dans lesquelles il se trouvait. L’unité se présente toujours, à chaque époque, comme une manière nouvelle et révolutionnaire de concevoir la vie et le monde. Ce n’est pas simplement un idéal comme tant d’autres ; en effet, elle jaillit de la prière même que Jésus a adressée au Père lorsque, levant les yeux vers le ciel, il pria pour ‘que tous soient un’.L’histoire humaine prend forme et signification à partir de cette invocation. Et ce n’est pas un hasard si l’un des premiers hommes politiques à suivre Chiara Lubich fut le parlementaire Igino Giordani, qui accueillit l’idéal de l’unité en l’interprétant avec cette expression significative : “L’histoire est un cinquième Evangile”,car elle montre la réalisation constante et progressive de la prière de Jésus, et donc du dessein de Dieu sur la Création. Tout est en marche vers l’unité : cela signifie que les changements sociaux qui peuvent transformer positivement le présent sont ceux qui accompagnent les citoyens, les associations, les États vers un monde plus cohérent et solidaire. Ce qui soutient la coopération, la paix, le rapprochement des communautés et des groupes, est en phase avec le progrès authentique et fonde le développement. En d’autres termes, si l’on veut faire le bien de son peuple, il faut s’occuper du bien des autres. C’est pourquoi, sur les ailes d’un message prophétique toujours actuel, Chiara Lubich a continué à diffuser le message d’unité, en s’adressant aux politiques et à tous les citoyens engagés dans le social, les exhortant à « aimer le parti des autres comme le leur »,à « aimer le pays des autres comme le leur ». Les défis actuels ne sont pas moins urgents que ceux d’il y a soixante ans. Au contraire, la nécessité d’œuvrer pour l’unité des peuples est encore plus évidente aujourd’hui. Les processus mondiaux en cours montrent l’interdépendance planétaire des États, des nations et des communautés. Il est de plus en plus évident qu’il existe une destinée commune à tous les peuples de la Terre, et que les grands thèmes d’actualité touchent des questions vitales pour tous : la protection de l’environnement, les anciennes et les nouvelles pauvretés, les conflits invisibles et les guerres proclamées, les migrations à une échelle mondiale (souvent le fruit précisément de la pauvreté, des guerres et des changements climatiques). La redistribution des richesses, l’accès aux ressources naturelles, la reconnaissance des droits de l’homme. Ce sont des questions qui traversent les différences culturelles, civiles et politiques. De ce fait, elles mettent les peuples dans un circuit constant de confrontation, afin de faire mûrir des processus d’intégration politique et de convergence décisionnelle Oui, aujourd’hui, le devenir de l’humanité appelle, haut et fort, l’unité. Le Mouvement des Focolari répond à cette invocation en encourageant le dialogue entre les différents partis politiques (par exemple avec le Mouvement Politique pour l’Unité), en promouvant la communion des biens et la culture du don (avec l’Economie de Communion), en approfondissant la doctrine de l’unité (par exemple avec l’Institut Universitaire Sophia), en donnant une impulsion à l’unité dans les lieux d’engagement professionnel et social, et par de nombreuses autres initiatives spécifiques (par l’intermédiaire d’Humanité Nouvelle). Aujourd’hui encore, comme il y a soixante ans, nous pouvons prier Dieu pour l’unité entre les peuples de la Terre. Mon souhait est que cette prière soit accompagnée de l’engagement renouvelé – tant au niveau personnel que communautaire -, à vivre pour le monde uni. Nous diffuserons les semences du changement qui sont nécessaires pour transformer le présent et pour écrire des pages toujours nouvelles de l’histoire de la famille humaine en marche vers l’unité. » (*)http://www.centrochiaralubich.org/it/documenti/scritti/4-scritto-it/183-maria-regina-del-mondo.html
Août 8, 2019 | Non classifié(e)
Au cours de ses 66 années de vie, Christine, focolarine ougandaise, a dit par sa vie qu’il n’y a pas de murs insurmontables dans le monde. Elle a su aimer tous les pays avec une grande ouverture : d’abord comme artiste du groupe international Gen Verde, puis en Italie, au service des focolarines ; et enfin en Afrique, d’abord en Tanzanie, puis au Kenya.
Au début des années 70, Chiara Lubich avait une relation presque quotidienne avec le Gen, les jeunes du mouvement des Focolari. Dans un monde en rapide évolution, secoué par des révolutions idéologiques aux couleurs différentes, la fondatrice des Focolari les a préparés à la conquête du monde par l’amour évangélique. Un projet de vie qui, pour être embrassé, exigeait de tout laisser derrière soi et de savoir regarder au loin. En 1972, à Masaka, en Ouganda, Christine Naluyange fait son choix. A l’âge de vingt ans, elle part pour Fontem (Cameroun) pour participer à l’une des expériences les plus prophétiques de coexistence sociale de l’époque : vivre dans une petite ville, construite moins de dix ans auparavant, où noirs et blancs vivaient ensemble, parmi eux des personnes en bonne santé et d’autres non, certaines instruites et d’autre pas, pour se dire et dire au monde que la fraternité est un mode de vie possible, fécond et même exportable. Parler de Christine, une focolarine africaine, quelques jours après sa mort survenue le 21 juillet dernier à cause d’une funeste maladie, n’est pas seulement un devoir, mais aussi une nécessité à une époque, où au nom de revendications souverainistes, des murs de toutes sortes se dressent et où l’on ne veut voir, du continent africain, que les visages de ceux qui fuient en quête d’un avenir.
En 66 ans de vie, Christine n’a jamais considéré les nombreuses différences qu’elle a rencontrées comme des murs insurmontables. Au contraire, elle les a accueillies en elle-même, elle a fait sienne la richesse de chaque personne, de chaque peuple et de chaque culture : d’abord comme artiste, pendant 23 ans au sein du groupe international Gen Verde, puis en Italie, au Centre du Mouvement, au service des focolarines, puis en Afrique, d’abord en Tanzanie puis au Kenya. Au cours de sa vie pleine et très variée, elle a tout fait. On a pu la voir évoluer sur scène, être au service de ses frères et sœurs, ainsi qu’assumer des responsabilités ; tout cela avec beaucoup de naturel et de simplicité. Sa vie relationnelle était très riche; elle approchait les personnes avec le cœur d’une mère, plus pour les écouter que pour parler, pour prendre soin de chacun concrètement. Une façon de vivre la phrase de l’Évangile que Chiara Lubich avait choisie pour elle : « Allez, annoncez le Royaume de Dieu » (cf. Mc 16, 15). Parmi les nombreux témoignages qui nous sont parvenus en signe de gratitude et de louange à Dieu, nous en présentons deux qui expriment bien sa richesse humaine et spirituelle. Maricel Prieto, une Espagnole, qui a passé 18 ans avec Christine au Gen Verde, écrit : « Avant tout, le mot qui me vient à l’esprit est : ” royale “. Christine l’était sur scène, mais elle aussi lorsqu’elle approchait les gens, lorsqu’elle accueillait quelqu’un, lorsqu’elle chargeait ou déchargeait le matériel de nos camions, lorsqu’elle travaillait au jardin, lorsqu’elle préparait le déjeuner. Et ce n’était pas une simple attitude : elle plongeait constamment dans le moment présent avec une ferme adhésion à la volonté de Dieu qui la rendait toujours disponible, proche ». Ayant vécu plus de la moitié de sa vie hors du continent africain – dit Liliane Mugombozi – Chris, comme nous l’appelions, avait acquis en un certain sens une “culture” universelle, même si – pour ceux qui la connaissaient bien – elle était une femme ougandaise, une authentique fille de sa terre. Ceux qui la côtoyaient appréciaient sa grande ouverture d’esprit ; c’était une « femme-monde ». On était frappé par sa constance à croire et à vivre pour l’unité avec un regard élargi, qui savait aller au-delà des injustices qu’elle avait subies. Comment expliquer tout cela ? Je crois que Chris a fait un choix de vie : aimer et faire de Jésus crucifié et abandonné son modèle dans tous ses efforts pour être en cohérence avec le style évangélique de la spiritualité de l’unité.
Stefania Tanesini
Août 6, 2019 | Non classifié(e)
Dans le souk d’Alep, nous écoutons le récit de Jalal : la guerre est destruction et pertes, c’est vrai ; mais en franchissant les portes du Focolare, nous découvrons une maison et une communauté, un refuge, lieu de réconfort, d’espérance, de joie où l’on se soutient réciproquement pour se remettre debout et recommencer. https://vimeo.com/343606909
Août 4, 2019 | Non classifié(e)
60 ans après la « Consécration des peuples à Marie » que des milliers de personnes de tous les continents ont fait après la guerre par un pacte d’unité entre eux et leurs peuples, la Mariapolis européenne relance le rêve de la fraternité universelle. «Aimer la patrie des autres comme la sienne » est l’invitation que le Mouvement politique pour l’unité (MPPU), fondé par Chiara Lubich, renouvelle dans le contexte de la Mariapolis européenne en cours dans les Dolomites. Une proposition de fraternité qui suggère de nouvelles voies dans les relations entre États et peuples. Nous en parlons avec Letizia De Torre, présidente du Centre international du MPPU : Le MPPU est un courant de pensée qui veut promouvoir la « culture de la fraternité » dans la sphère politique. Quelles implications peut avoir l’adoption de cette catégorie dans les relations entre les États, les institutions internationales, les partis politiques et des représentants des groupes politiques ? Votre question est une demande, je dirais sincère, pour un changement à 360° en politique ! C’est vrai, les citoyens sont déçus, en colère, outrés. Ils se sentent trahis. Et ils ont raison. La politique, à de rares exceptions près, n’a pas été en mesure de saisir à temps les changements qui ont marqué l’époque dans le monde entier. En conséquence, les relations et les organisations internationales, les partis et le système de représentation sont en crise profonde. Les mouvements de citoyens sont en train de jouer un rôle partout, mais à qui peuvent-ils s’adresser ? Qui peut réaliser ce qu’ils demandent ? Il ne suffit pas de protester pour changer les choses. Pour nous faire comprendre la portée que l’idéal d’unité pourrait avoir dans les relations internationales, imaginons ce qui se passerait si les Etats (à partir des plus grandes puissances en compétition pour leur suprématie géopolitique) agissaient – dans une des actuelles zones de crise – envers les autres « comme ils voudraient que les autres États agissent envers eux ». Imaginons que ce comportement soit réciproque… Ce ne serait pas une utopie mais un réalisme pratique. Dans le domaine de la recherche scientifique, dans le domaine spatial par exemple, le choix de la coopération au lieu de la concurrence a permis d’obtenir de grandes conquêtes pour le bien de tous. De même, si les Etats découvraient la coopération, ou mieux encore, si les peuples découvraient qu’ils peuvent s’aimer, imaginons quelles conquêtes de paix, de partage de biens, de connaissance, de respect pour notre « maison Terre » … ! En réalité, le monde évolue lentement dans cette direction et l’idée d’unité peut être un puissant accélérateur. Au début des années 50’, les pays européens ont commencé à créer des institutions communes : la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) en 52’ et la Communauté économique européenne (CEE) en 57’. Comment pouvons-nous renouveler aujourd’hui cet élan unitaire qui semble perdu ? Je ne crois pas que le projet d’unité européenne soit perdu. Je crois plutôt que l’UE est secouée, comme le reste du monde, par les grandes transformations de ce siècle et, à cause de la crise culturelle qui traverse l’Occident, elle ne trouve pas l’énergie pour une nouvelle vision politique, pour un nouveau rôle à assumer au niveau international et pour saisir que c’est précisément dans sa devise “unité et diversité” qu’elle a le secret pour affronter la grande complexité actuelle. Toutefois, nous devons nous rendre compte que l’Union européenne n’est pas composée des institutions de Bruxelles, mais d’abord et avant tout de ses citoyens, et donc de nous. Les étapes futures dépendent donc, de diverses façons, de nous tous. Au niveau international, outre les situations de tension, il existe également des exemples de collaboration et de conciliation entre pays. Cela se passe sur le continent africain, dans les relations entre les Etats-Unis et la Corée du Nord et dans le vieux continent. Comment lire ces passages de l’histoire ? Le monde ne peut qu’aspirer à la paix, à l’harmonie, à la collaboration. C’est certainement un chemin lent, contradictoire, semé de nombreuses chutes en arrière, de lest aux pieds à partir de la corruption. Mais c’est un chemin auquel nous voudrions contribuer avec le paradigme mentionné plus haut « Fais à l’autre peuple ce que tu voudrais qu’il te fasse ». Pour le réaliser, cela ne suffirait pas d’élire des dirigeants préparés (même si cela serait déjà beaucoup !), capables de se dépenser pour leur peuple et pour l’unité entre les peuples, il faudrait aussi que les citoyens donnent leur consentement, voire poussent vers une fraternité globale, sachent dépasser l’étroitesse de vue pour un bien commun universel.
Claudia Di Lorenzi
Août 2, 2019 | Non classifié(e)
La Douma, le Parlement russe, a invité des membres des Parlements et des experts pour une discussion sur le développement des systèmes parlementaires. Letizia De Torre , présidente du MPPU a participé. ‘’Il est important de cheminer ensemble avec celui qui, dans le monde, d’une quelconque manière, tente le changement. Nous tous, comme personnes et comme peuples, nous sommes appelés à l’unité et nous devons faire venir à la lumière chaque pas positif’’. C’est cela, la première impression à chaud, de Letizia De Torre, ex-députée au Parlement italien et Présidente du Centre international du Mouvement politique pour l’unité (MPPU) qui du 30 juin au 3 juillet dernier a participé au Forum ‘’Development Of Parliamentarism’’, sur le développement des systèmes parlementaires. Elle a proposé une co-gouvernance, c’est-à-dire l’idée d’une coresponsabilité entre les institutions et la société civile dans le gouvernement des villes et dans les relations internationales. Une idée qui était au centre du congrès qui a eu lieu en janvier dernier à Castelgandolfo (Rome, Italie), reproposée à différents niveaux et dans différents pays et qui connaîtra un second événement semblable à haut niveau au Brésil en 20121.
Comment la co-gouvernance est-elle arrivée à Moscou ? Le Secrétaire Général et l’Advisor de la IAO (Interparliamentary Assembly on Othodoxy), http://eiao.org/home english iao , – réseau de parlementaires orthodoxes, également russes, avec lesquels nous collaborons – sont intervenus à Rome, à l’événement CO-Gouvernance 2019. Ils ont trouvé l’idée intéressante et ont fait en sorte que le Mppu soit invité au Forum – http://duma.gov.ru/en/international/forum english/ .Je dois dire que c’est seulement en arrivant à Moscou que j’en ai réellement compris la raison. En effet, on peut en être surpris : le système institutionnel russe est défini avec des expressions telles que : ‘’Démocratie contrôlée’’, ‘’centralisme’’, ‘’ambivalence entre modernisation et traditionalisme’’, tandis que la co-gouvernance comporte coresponsabilité, participation diffusée, relations novatrices entre politiques et citoyens… En effet, et c’est symptomatique du changement d’époque que nous sommes en train de vivre. Un changement est demandé à la politique. Les citoyens n’ont plus confiance et Internet nous a catapultés dans un monde différent de la rigidité des palais de la politique. Beaucoup de parlementaires cherchent des voies nouvelles et Co-gouvernance exprime l’idée d’une relation intense entre les politiques et les citoyens, d’une coresponsabilité de gouvernement à tous les niveaux, sans peur pour cette époque aussi complexe.
Comment votre proposition a-t-elle été accueillie ? L’idée de la collaboration est en train de mûrir dans toutes les sociétés, la déclaration finale du Forum va aussi dans cette direction. Mais ce qui a été accueilli avec surprise, c’est la logique politique sous-jacente : ‘’Agis vis-à-vis de l’autre État, vis-à-vis de chaque ‘autre que toi’, comme tu voudrais que ce soit fait à toi’’. Cette attitude révolutionne la politique, elle lui confère le nouveau rôle nécessaire aujourd’hui : celui de facilitateur de la collaboration entre tous. Qu’emporte -t-il avec lui, le Mppu, de cette présence officielle en Russie ? J’ai avant tout ressenti un changement au niveau personnel. Le peuple russe est merveilleux, l’accueil attentif ; Moscou est très belle, riche en histoire, efficace, tu ne peux pas te l’enlever du cœur. Dans ce sens-là, il est facile de se sentir être des peuples frères. Mais approcher le système politique d’un autre pays, c’est autre chose. J’ai ‘’atterri’’ dans une culture politique très différente et je craignais ne pas la comprendre. Aux premières difficultés, je me suis retrouvée comme à un carrefour : me distinguer ou bien mettre en pratique ‘’la méthode’’ qui m’a un jour fascinée : j’ai fait consciemment le choix d’aimer la Russie avec la même mesure avec laquelle j’aime mon pays. Tu n’aimes pas ton pays parce qu’il est parfait : tu l’aimes et puis c’est tout ; tu te réjouis et tu souffres avec lui et pour lui pour les bons comme pour les mauvais jours. C’est ainsi que j’ai commencé à comprendre la Russie d’aujourd’hui, à regarder le monde de son point de vue, aussi à être atteinte par les jugements négatifs qu’elle reçoit, souvent instrumentalisés dans la course à la suprématie géopolitique. J’ai apprécié l’intention de ‘’soft power’’ de ce Forum, avec lequel il me semble que la Russie tente de conquérir la confiance d’autres États, en les approchant avec plus de dignité et de respect. Je me suis retrouvée davantage ouverte à accueillir, par exemple, la volonté d’unité entre les deux Corée de la députée nord coréenne ; l’engagement à chercher ‘’partnership’’ et non dépendance d’un parlementaire du Ghana ; l’espérance de la délégation syrienne ; la question du parlementaire libanais ‘’Mais pourquoi nous entre-tuons-nous ?’’, qui concluait avec la force qui venait de sa foi orthodoxe :’’Dieu ne veut pas de cela !’’.
Stefania Tanesini
Août 1, 2019 | Non classifié(e)
Le ‘’cœur’’est ce que nous avons de plus intime, caché, vital ; le ‘’trésor’’ est ce qui a le plus de valeur , qui nous donne la sécurité pour aujourd’hui et pour le futur. Le cœur est le siège de nos valeurs, la racine des choix concrets ; le lieu secret dans lequel nous jouons le sens de la vie : à quoi donnons-nous vraiment la première place ? Dans la métropolitaine Alors que je me trouve dans la métropolitaine, je repasse un sujet qui me semble extrêmement important en vue de l’examen que je vais bientôt passer. A une station suivante, entre une étudiante que je connais. Elle doit passer le même examen et me pose des questions sur un sujet qui à moi, semble moins important. En voyant son agitation, ‘’j’oublie’’ mon programme et me consacre au sujet qu’elle me propose. Lorsque plus tard, je passe l’examen, le professeur me demande justement le sujet affronté avec elle avant ! (M.L. – Allemagne) La vie allumée par Dieu Je suis turque, musulmane. Lorsque j’ai confié à mon mari Sahib, le fait que j’étais enceinte pour la quatrième fois, il a commencé à énumérer tous les sacrifices que nous allions devoir faire. Complètement bouleversée, j’ai demandé à la gynécologue s’il était encore temps d’avorter. Elle m’a répondu que je devais seulement me mettre sur la liste. En moi cependant, je sentais que personne au monde n’avait l’autorité d’éteindre une vie que Dieu avait allumée. Les mois suivants ont été très durs, mais j’étais bien décidée à lutter. Plusieurs amies, chrétiennes et musulmanes m’ont été proches. En lisant le Coran, je sentais la chaleur de Dieu qui me donnait de la force. Sahib a retrouvé peu à peu la paix. Nous n’avons jamais été aussi heureux qu’avec cet enfant. Avec lui, Dieu est venu sous notre toit. (F.O. – Allemagne) Malade en phase terminale Lors de journées passées à l’hôpital pour une tumeur irréversible, j’expérimentais la proximité de Dieu et je suis senti imprégné d’une grande, inexplicable joie. J’essayais d’être proche des autres malades et nous nous sentions frères, non seulement dans notre chambrée mais aussi avec les autres. Chaque fois que quelqu’un quittait l’hôpital, c’était dur de se séparer. On aurait dit que la maladie était une occasion pour aller en profondeur dans notre relation. Maintenant que les forces diminuent, je sens que la fraternité construite à l’hôpital m’accompagne et me soutient pour la dernière étape de mon chemin. (M.J. – France) Solidarité Un hôpital nous avait fait la demande de faire quelque chose pour une jeune albanaise qui avait accouché. Elle vivait dans une auto avec son mari et son frère. Mon mari est allé demander au directeur de l’hôpital s’il pouvait encore garder quelques jours la maman et son bébé et il a eu l’accord. Ainsi j’ai demandé à mes parents s’ils étaient disponibles pour accueillir la petite famille dans un vieil appartement dont ils étaient propriétaires. Avec l’aide des deux jeunes albanais et d’autres amis, mon mari a repeint l’appartement en blanc. Un ami a mis des meubles à la disposition, un plombier a fait gratuitement des travaux. Sortie de l’hôpital, L. a trouvé une maison accueillante. Les services sociaux de la commune leur ont procuré un repas gratuit par jour jusqu’à ce qu’ils aient trouvé un travail. (A.A. – Italie)
D’après Chiara Favotti
Juil 31, 2019 | Non classifié(e)
‘’Qu’en penses-tu ?’’, ‘’que ferais-tu si tu étais à ma place ?’’. Combien de fois quelqu’un ne nous demande-t-il pas un coup de main ou que nous comprenons qu’il en aurait besoin, ou encore que nous sommes certains que pour aider cet ami, ce frère, cette personne, on devrait vraiment ‘’faire ainsi’’.
En quelques lignes extraites de ‘’Méditations’’, le volume qui recueille ses tout premiers écrits spirituels, Chiara Lubich nous invite à changer de perspective et à nous mettre du côté de Dieu afin de ne pas avoir le nôtre, mais bien Son amour envers quiconque.
Certains agissent par amour, d’autres en cherchant à être l’amour. Celui qui fait les choses par amour peut les faire bien. Pourtant, persuadé de rendre un grand service à un frère, malade par exemple, il se peut qu’il l’importune de ses bavardages, ses conseils, son aide, de sa charité maladroite et pesante. C’est dommage ! Il a peut-être du mérite, mais l’autre en porte la charge. Et cela, parce qu’il faut être l’amour. Notre destin ressemble à celui des astres. Leur vie est mouvement. Qu’ils cessent de tourner et ils se désagrègent. Quant à nous, nous existons – la vie de Dieu en nous et non pas la nôtre – si nous ne cessons pas un instant d’aimer. Aimer nous établit en Dieu et Dieu est l’amour. Or l’amour – Dieu – est lumière et, à cette lumière, nous voyons si notre façon de nous approcher de notre frère et de le servir est conforme au cœur de Dieu, si elle correspond à ce que souhaiterait notre frère, ce qu’il désirerait si Jésus prenait notre place à côté de lui.
Chiara Lubich
Chiara Lubich, « Méditations » – Nouvelle Cité, rééd. 2000, page 41
Juil 30, 2019 | Non classifié(e)
Est-ce encore le cas de s’engager dans la fraternité en politique ? Lors de la Mariapolis européenne, le 10 août prochain, le pacte pour la fraternité des peuples, conclu pour la première fois il y a 60 ans, sera renouvelé. De quoi s’agit-il ? Nous en avons parlé avec Marco Titli du Mouvement politique pour l’Unité (Focolari). Nous sommes le 22 août 1959, les retombées de la guerre se font encore sentir, mais à la fin de la Mariapolis, dans la vallée de Primiero, des représentants des cinq continents font un pacte d’unité : ils consacrent leurs peuples à Marie en priant dans neuf langues. La fraternité, c’est leur conviction, est possible. Après 60 ans, dans le contexte politique actuel, proposer un pacte d’unité pour la fraternité des peuples semble utopique, qu’il vienne “de la base”, comme en 1959, ou d’une initiative gouvernementale. Faut-il se résigner ou faut-il encore s’engager dans la fraternité en politique ? Nous avons abordé la question avec Marco Titli, 33 ans, collaborateur parlementaire, engagé dans le Mouvement politique pour l’unité (Focolari), à Turin, conseiller de circonscription : Face à une Europe divisée entre intégration et particularismes, quel message la mariapolis européenne offre-t-elle ? « Le rôle des Mariapolis n’est pas d’entrer dans la dialectique politique. Le message que nous voulons transmettre est que l’unité de l’Europe est une valeur à préserver, dans le respect de l’identité de chaque pays : si l’Europe s’effondre, nous retournons aux frontières fortifiées, alors que ponts et routes élargissent nos horizons et apportent du bien-être. Le Mouvement des Focolari est en réseau avec d’autres réalités ecclésiales, comme la motion contre l’exportation d’armes au Yémen ou la lutte contre les jeux d’argent. » La crise de confiance envers les partis a été exacerbée et les citoyens renoncent à une participation active. Comment rétablir la confiance ? « A côté de la crise politique, je constate aussi une crise des médias qui met l’accent sur les mauvaises nouvelles. De nombreux maires risquent leur vie pour lutter contre le crime organisé ou risquent leur réputation en menant des actions courageuses en faveur de leur ville. Au niveau national aussi, il y a des politiciens qui se battent pour le bien commun. Sortons des lieux communs, aujourd’hui il y a beaucoup de gens bien en politique. » Être cohérent avec ses idéaux signifie parfois déplaire à quelqu’un. Quel est donc le critère pour agir en politique ? « Si l’on fait de la politique, on doit être prêt à faire des compromis, parce que nous vivons dans une réalité complexe, mais pas n’importe quel compromis. Face à des pratiques illégales ou à des faits graves, il faut dire non, et cela signifie aussi prendre des risques : de nombreux dirigeants ont perdu leur place parce qu’ils ont dit non et ils n’ont même pas été compris dans leur propre camp. Mais si l’on refuse le compromis et qu’on se lance en politique pour défendre ses propres idées, on crée la division. C’est un chemin difficile qui rencontre des résistances, mais les politiciens sont appelés à écouter des intérêts particuliers, pour ensuite en faire une mosaïque ». Peux-tu vous nous partager une initiative de collaboration entre partis dans ta ville ? « Près de la gare de Turin-Porta Susa un pont était en construction en vue de relier deux quartiers de la ville autrefois séparés par la voie ferrée. Avec d’autres membres de ma circonscription et aussi de celle qui se trouve de l’autre côté du pont, j’ai proposé qu’on donne à cet ouvrage le nom de l’Union Européenne, symbole d’unité entre peuples différents. Le projet a été voté à l’unanimité et divers partis politiques étaient présents le jour de l’inauguration. Ce fut un moment d’espoir : j’espère que de tels signes pourront rétablir la confiance des citoyens envers la politique. »
Claudia Di Lorenzi
Immagine:© Ufficio stampa Mariapoli Europea
Juil 29, 2019 | Non classifié(e)
Andrea Cardinali, jeune écrivain, raconte l’histoire de la quatrième édition du Camp d’été des jeunes « Harmonie entre les peuples », qui a eu lieu en juillet en Terre Sainte. C’est l’histoire personnelle d’une expérience vécue sur une terre capable de toucher l’âme comme peu d’endroits dans le monde. Il y a des voyages dont on revient détendu parce que vécus comme des vacances, d’autres qui imposent de prendre des jours de repos pour récupérer et puis il y a des voyage après lesquels on se demande : “Mais… où suis-je allé ?
Parfois nous vivons tout si intensément qu’on n’a pas le temps de se poser des questions, s’interroger sur le sens, le lieu, le pourquoi. Ce n’est pas nécessairement un mal. Bien au contraire. Surtout quand il s’agit de passer la plus grande partie du temps avec des enfants qui ignorent encore qu’ils sont “prisonniers” sur leur lieu de naissance, la Palestine. Ce manque de temps pour le questionnement n’est pas le signe d’une absence de réflexion. Pour certains voyages, peut-être les plus grands, c’est ainsi que ça marche, on part en disant “oui” presque à notre insu et on plonge dans l’aventure. Il n’est plus possible d’en saisir le sens de l’extérieur, on est tellement projeté hors de soi qu’on vit ce sens intérieurement.
J’ai passé 18 jours en Palestine, invité par Antonella Lombardo et les merveilleuses filles de l’école Dance Lab de Montecatini (Italie), dont certaines rencontrées au cours de l’inoubliable Genfest Let’s Bridge en 2012. “Harmonie entre les peuples” voit le jour en 2005 dans le but de promouvoir l’unité entre les peuples et les cultures à travers l’art et la danse. Après plusieurs éditions et ateliers en Italie, avec des jeunes de différents Pays, est né, il y a quelques années, grâce à la collaboration avec le Père Ibrahim Faltas, le projet “Enfants sans frontières” qui cet
été en est à sa quatrième édition en Palestine. J’ai été le dernier à rejoindre ce groupe d’artistes-éducateurs et avec Luca Aparo de Sportmeet nous avons commencé à avancer aussi dans le domaine du sport. Celui-ci, nous le savons, est tout aussi précieux pour apprendre à nous détendre dans le respect de toutes nos différences. Après deux semaines d’ateliers artistiques, nous sommes montés sur scène avec les enfants le 14 juillet au Théâtre Notre Dame de Jérusalem et le 16 juillet à la Fondation Jean-Paul II à Bethléem, pour représenter la rencontre historique de saint François d’Assise avec le sultan d’Égypte Malik Al-Kamil qui eut lieu il y a 800 ans, en 1219. Pour agrémenter les deux soirées, il y avait aussi avec nous le chanteur Milad Fatouleh, connu en Italie pour “Une étoile à Bethlehem”, élue meilleure chanson étrangère au Zecchino d’Oro de 2004. De nombreuses personnalités politiques et religieuses étaient présentes aux deux spectacles pour célébrer la rencontre du christianisme et de l’Islam, signe prophétique du dialogue interreligieux et de la paix possible.
Andrea Cardinali
Juil 28, 2019 | Non classifié(e)
Les défis de l’actuelle et future humanité à la lumière des intuitions et des expériences de Chiara Lubich au cours de l’été de 1949. Le théologien Hubertus Blaumeiser raconte le récent séminaire de l’École Abbà à Tonadico (Trente, Italie) Qui sommes-nous ? Comment nous réalisons-nous et comment est notre rapport aux autres ? Vers où allons-nous et où se situent nos racines ? Ce sont des questions que l’on se pose aujourd’hui, avec une nouvelle urgence, lorsque l’être humain, vu par la science, peut apparaître comme un simple fruit de l’évolution, déterminé par ses gênes et par l’activité de son cerveau ; et lorsque, avec les nouvelles technologies, il peut être toujours plus potentialisé mais aussi manipulé ; lorsque des personnes en masse, vivent en fuite ou sont réduites à la pauvreté dans les bidonvilles et lorsque l’intervention de l’homme risque de compromettre irrémédiablement les équilibres de la planète.
Ce sont des défis du futur, trop complexes pour être affrontés d’une manière sectorielle, défis nécessitant de nouvelles approches, de ‘’lumière’’. C’est avec cette conviction que du 14 au 16 juillet, des chercheurs dans une vingtaine de disciplines, se sont retrouvés à Tonadico dans les Dolomites. Un séminaire qui a impliqué l’ ‘’École Abbà’’ (le centre interdisciplinaire d’études du Mouvement des Focolari), l’Institut Universitaire ‘’Sophia’’ (Loppiano, Italie) et le ‘’Centre Chiara Lubich’’. L’objectif ? Une fois mise de côté la prétention d’arriver à de rapides conclusions, on s’est mis d’accord pour ouvrir des pistes de recherche à parcourir ensemble. L’occasion était offerte par le lieu et par la date : dans ces montagnes, il y a exactement 70 ans, avait commencé, pour Chiara Lubich et pour quelques personnes du premier noyau des Focolari, une période de bouleversantes expériences et intuitions. Se sentant transportées en Dieu, elles s’étaient retrouvées à regarder le monde, non de la ‘’hauteur’’, ou ‘’d’en bas’’, mais de l’ ‘’intérieur’’ si l’on peut dire. Une expérience qui a imprimé en elles une empreinte ineffaçable, décisive pour le développement du Mouvement des Focolari, mais – comme on l’a compris par après – également source de développements culturels inédits qui investit tout l’ensemble des disciplines scientifiques. Diversifiée et pourtant convergente, la vision de l’être humain qui en est sortie de cette rencontre. On a le devoir – a expliqué le président de l’Institut Universitaire Sophia, Piero Coda – de développer toujours davantage, une conscience de soi universelle, ‘’le pan cosmique et le pan humain’’, en citant Chiara Lubich : « Mon moi est l’humanité, avec tous les hommes qui furent, qui sont et qui seront ». Vision de la personne et de la société qui n’est en effet pas statique, a souligné la française Anouk Grevin, économiste et chercheuse des dynamiques du don : « Que ce soit donner ou recevoir, les deux attitudes se basent sur une capacité à se reconnaître nous-même dans l’autre, à faire sien tout ce qui est à lui, de manière à pouvoir communiquer nous- même dans notre entièreté et recevoir pleinement l’autre en soi ». En se référant aux problématiques environnementales, le politologue Pasquale Ferrara et le scientifique de la nature, Sergio Rondinara, ont ouvert un horizon ultérieur : « La politique mondiale adopte une vision anthropocentrique du globe, alors que reste toujours dans l’ombre, la dimension socio- naturelle de la vie de la planète ». Il est urgent de passer d’un anthropocentrisme ‘’despotique’’ à une anthropologie qui ne soit pas hégémonique mais bien oblative ». En qualité de coordinateur de l’École Abbà, Fabio Ciardi en a tiré les conclusions : « Alors que les heures passaient, nous sommes toujours plus descendus dans les réalités de l’existence. On doit aller de l’avant dans cette dynamique : travailler dans son propre milieu et se confronter avec les autres disciplines ». De son côté, Jesús Morán, coprésident des Focolari, a indiqué une double tâche : une herméneutique du charisme de l’unité et « le service à l’humanité, en affrontant au moins quelques questions décisives de notre temps ».
Hubertus Blaumeiser
Juil 25, 2019 | Non classifié(e)
En voyage de Damas à Alep, en passant par Homs. Nous voyons de nos yeux ce qui se passe : la reconstruction, la ténacité des personnes pour revenir à la normale dans un pays où la guerre n’est pas encore terminée et où les décombres envahissent rues et existences. La présence et le travail des Focolari, à travers quelques projets d’AMU (Action Monde Uni) et de AFN (Action Familles Nouvelles). https://vimeo.com/343606702
Juil 23, 2019 | Non classifié(e)
Entretien avec Lucia Abignente qui, avec Giovanni Delama, reconstruit l’histoire de la première Mariapolis dans le livre « Una città tutta d’oro », qui paraîtra en septembre aux éditions Città Nuova. La première mariapolis a eu lieu il y a 70 ans dans les Dolomites du Trentin. C’était au cours de l’été 1949 et Chiara Lubich, qui, dans la ville de Trente, partageait le choix de vivre l’Évangile avec quelques compagnes, se rendit à Tonadico di Primiero pour un temps de repos. Ce fut un moment décisif et lumineux dans l’histoire du Mouvement des Focolari où Chiara a compris le plan de Dieu concernant l’Œuvre qui était en train de naître : l’Œuvre de Marie. Depuis lors, des expériences similaires, appelées Mariapolis, se sont répétées chaque année pendant l’été, et avec le temps, elles auront lieu dans le monde entier. Dans l’histoire de la Mariapolis, les dix premières années, de 1949 à 1959, ont été particulièrement importantes. Pouvez-vous expliquer pourquoi ? Ces années marquent les origines de la Mariapolis, celles où la force du charisme de l’unité, donné par Dieu à Chiara pour l’Église, produit de nouveaux fruits. Nous vivons une communion très forte, partagée et enrichissante entre des personnes de tous âges et de toutes classes sociales de différents pays du monde (en 1959 il y aura 12 000 participants en provenance de 27 nations ). C’est une expérience intense de Dieu, un chemin de sainteté que nous faisons ensemble comme frères. Elle préfigure en quelque sorte la réalité du peuple de Dieu que le Concile Vatican II mettra en évidence. Pourquoi le nom Mariapolis ? Ce nom n’est apparu qu’en 1955 : au fil des années, cette expérience collective s’est identifiée à celle d’une ville, d’un peuple qui se sentait conduit par Marie. L’amour évangélique vécu entre tous a généré la présence du divin. Les paroles de Jésus se sont réalisées : “Là où deux ou plusieurs sont unis en mon nom, je suis au milieu d’eux” (Mt 18,20). C’est l’expérience de cette réalité lumineuse qui inspire le titre du livre. Quelles sont les caractéristiques essentielles de ces rassemblements qui ont encore lieu aujourd’hui de différentes manières ? Je les résumerais en un mot : communion, voire communions. Communion dans l’Eucharistie, renouvelée quotidiennement ; communion dans la Parole de l’Évangile ; communion avec nos frères et sœurs. C’est cette caractéristique qui donne une forte empreinte à l’expérience de 1949 et que l’on retrouve au cours les années suivantes. De là est né l’engagement de continuer à vivre cette expérience dans nos lieux de vie habituels, de coopérer au plan d’amour de Dieu pour la Création et pour la réalité sociale qui nous accueille. Qu’est-ce qui vous a frappé dans les histoires de ceux qui ont participé à la première Mariapolis? Lorsque j’ai rencontré ces témoins, j’ai pu constater que l’expérience de la mariapolis n’est pas un souvenir mais une réalité encore vivante aujourd’hui. A partir des témoignages écrits, j’ai saisi l’authenticité d’une vie vécue comme un corps, à la recherche de l’unité. Les Mariapolis ont également permis des réalisations dont le rayonnement est toujours actuel … Tout d’abord le journal “Città Nuova”, qui a vu le jour pendant la Mariapolis : une manière de permettre aux participants de rester en lien une fois rentrés chez eux. Il y a aussi les Mariapolis “permanentes”, des Cités pilotes internationales stables dont Chiara parlait déjà en 1956. Par ailleurs des chemins de dialogue ont commencé avec des personnes d’autres Églises chrétiennes, déjà présentes à Fiera en 1957, et avec d’autres figures charismatiques de l’Église catholique : autants de chemins de communion qui se développeront avec le Concile Vatican II et au cours des années suivantes. Ces premières mariapolis portent aussi les prémisses de l’engagement du Mouvement en faveur de la réalité politique et sociale. Dans la Mariapolis “permanente” vivent ensemble des personnes d’âges, de pays, de cultures et de dénominations chrétiennes différents, mettant en pratique l’Évangile. Une expérience où la diversité est vécue dans l’unité. Dans cette Europe fragmentée par le nationalisme et le populisme, quel est le message de ces cités pilotes ? Ce que le Pape François a dit il y a un an aux habitants de la Cité pilote de Loppiano est très significatif : il insiste sur la “mystique du nous”, qui nous fait avancer ensemble au cœur de l’histoire. Une réalité déjà très présente au cours de la première Mariapolis. En 1959, par exemple, malgré les conséquences de la guerre, les Italiens et les Allemands, et des personnes de différentes nationalités, dépassent toutes les barrières et consacrent leurs Pays respectifs à Marie : ils veulent le faire ensemble, comme un acte d’amour réciproque qui exprime la réalité d’un seul peuple.
Claudia Di Lorenzi
Juil 21, 2019 | Non classifié(e)
« Tout au long de l’Évangile, Jésus nous invite à donner – écrivait Chiara Lubich en 2006 – donner aux pauvres, à ceux qui demandent, à ceux qui veulent un prêt ; donner à ceux qui ont faim, donner ton manteau à ceux qui demandent une tunique ; donner gratuitement… Il a lui-même été le premier à donner : la santé aux malades, le pardon aux pécheurs et la vie pour nous tous. Au besoin égoïste de s’accaparer, il oppose la générosité ; au souci de ses propres besoins, l’attention à l’autre ; à la culture de la possession, celle du don ». Le mariage Une de mes filles allait se marier, mais comme nous étions une famille de condition très modeste, il était difficile de couvrir toutes les dépenses. Il me restait dix jours et je n’avais toujours pas de robe convenable pour la cérémonie. Étant donné ma taille, il n’était même pas évident qu’on m’en prête une. C’est précisément à cette époque qu’est arrivé de Florence un container rempli de vêtements et d’articles ménagers, préparés et expédiés par des familles italiennes pour notre communauté. Une amie a commencé à chercher quelque chose pour moi au milieu de cette manne. C’est avec une grande joie qu’elle a trouvé un très beau tissu et qu’elle a pensé au modèle d’une robe. Le jour du mariage, à ceux qui me félicitaient pour mon élégance, j’ai répondu que la providence de Dieu s’était servie d’amis proches et lointains. (M.A. – Paraguay) En dialyse J’ai trois dialyses par semaine depuis trois ans, en attendant une greffe. Dans la clinique où je vais, je côtoie des situations difficiles et j’essaie de construire une relation avec chaque patient. Si quelqu’un aime parler de nourriture, je parle de nourriture ; si quelqu’un s’intéresse au sport, nous parlons sport. Mais un jour, j’étais particulièrement fatiguée de devoir lutter et relever des défis. Je n’avais pas la force de sourire, ni même de dire au revoir. Une infirmière qui me connaît bien m’a dit : « Toi aussi, Araceli ? ». L’angoisse et le découragement ont disparu et j’ai recommencé à penser non pas à moi-même, mais aux autres. (Araceli J. – Brésil) Adopté J’ai toujours eu honte de ne pas savoir qui sont mes parents biologiques, même si la famille qui m’a adopté a tout fait pour combler mes manques. Quand je suis tombé amoureux et que j’ai épousé K., mes problèmes, qui semblaient avoir été effacés auparavant, ont ressurgi : pour ce qui est de l’éducation de nos enfants, nous n’étions pas d’accord. Je ne lui ai pas donné d’explications. Ceux qui ont eu une famille ne peuvent pas comprendre la solitude existentielle. Maintenant, après de nombreuses années, essayer d’extraire l’amour d’un cœur aride m’aide à guérir. (T.A.F. – Hongrie) Le défi Un jour, une collègue me remet un feuillet en me disant que c’était une phrase de l’Évangile avec un commentaire pour aider à la vivre. J’ai lu : « Aimez vos ennemis. » J’y pense et le lendemain, je me sens prête à relever le défi. Dans la cuisine, je retrouve ma mère, avec qui je n’ai pas parlé depuis deux mois. Je m’assois pour prendre un café avec elle et je lui demande si elle a bien dormi. L’après-midi, mon frère vient dans ma chambre pour m’emprunter un pull. « Ouvre le placard et choisis celui que tu veux », lui dis-je. Ce sont de petits rendez-vous, mais je me sens déjà différente. (A.F. – Italie)
d’Après Chiara Favotti
Juil 20, 2019 | Non classifié(e)
L’événement aura lieu du 26 au 28 mars, avec la présence, entre autres, de Yunus, Frey, Meloto, Petrini, Raworth, Sachs, Sen, Shiva et Zamagni. ASSISI (PERUGIA), LUG – Les inscriptions pour les trois jours souhaités par le Pape François destinés aux jeunes, économistes, entrepreneurs et change-makers sont ouvertes. Du 26 au 28 mars, Assise accueillera l’événement international The ECONOMY of FRANCESCO (L’Économie de François). Les jeunes, un pacte, l’avenir. L’invitation à participer vient directement du Saint-Père et s’adresse aux jeunes de moins de 35 ans. Vous pouvez soumettre votre candidature le 30 septembre sur le site Web www.francescoeconomy.org
L’événement L’Économie de François sera composé d’ateliers, d’événements artistiques et de séances plénières avec les économistes les plus reconnus, des experts en développement durable, des entrepreneurs et des entrepreneures qui s’engagent aujourd’hui dans le monde entier pour une économie différente et qui réfléchiront et travailleront avec des jeunes. Les prix Nobel Muhammad Yunus et Amarthya Sen ont déjà confirmé leur présence, ainsi que Bruno Frey, Tony Meloto, Carlo Petrini, Kate Raworth, Jeffrey Sachs, Vandana Shiva et Stefano Zamagni. Il ne s’agit pas d’une conférence traditionnelle, mais d’une expérience où la théorie et la pratique se rencontrent pour construire de nouvelles idées et collaborations. Un programme où le temps ralentit pour laisser place à la réflexion et au silence, aux histoires et aux rencontres, à l’art et à la spiritualité, pour qu’émergent la pensée et l’action économique des jeunes. La rencontre s’adresse aux moins de 35 ans engagés dans la recherche : étudiants et chercheurs en économie et autres disciplines annexes (étudiants en maîtrise, doctorants, jeunes chercheurs) ; et aux entreprises : entrepreneurs et cadres. Possibilité de participer aussi pour les change-makers, promoteurs d’activités au service du bien commun et d’une économie juste, durable et solidaire. La proposition est de faire un pacte avec les jeunes, au-delà des différences de croyance et de nationalité, pour changer l’économie actuelle et donner une âme à celle de demain, afin qu’elle soit plus juste, plus durable et engage une autre façon de promouvoir ceux qui sont exclus aujourd’hui. Parmi tous les candidats, 500 jeunes seront choisis pour participer à un pré-événement prévu les 24 et 25 mars : une occasion de travail et d’étude qui se poursuivra pendant les journées consacrées à l’événement proprement dit (26-27-28) avec l’ensemble de tous les autres participants. Toutes les informations sont disponibles sur le site www.francescoeconomy.org
Juil 18, 2019 | Non classifié(e)
La première Mariapolis européenne organisée par le Mouvement des Focolari, à Tonadico dans les Dolomites, du 14 juillet au 11 août, vient de commencer. Dans un contexte historique et politique d’une Europe divisée et conflictuelle, l’événement veut témoigner du fait que le rêve de fraternité entre les peuples n’est pas une utopie. L’intuition initiale de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, à cheval entre les années ‘40 et ‘50 du siècle passé, trouve sa réalisation dans les différents domaines du savoir, comme dans le cœur des relations entre les personnes et entre les peuples. On en parle avec le Père Fabio Ciardi, responsable du centre d’études interdisciplinaires du Mouvement ‘’École Abbà’’ : Quel est le lien entre les expériences mystiques que Chiara Lubich eut dans les années ‘49 et ‘50, pendant et après la première Mariapolis, et la naissance de l’École Abbà ? ‘’L’École Abbà est née afin d’approfondir ce qui s’est passé au cours de ces années-là. Chiara a eu l’occasion d’écrire quelque chose de cette expérience au fur et à mesure qu’elle avait lieu, consciente qu’il y avait là une doctrine, des valeurs si profondes et si riches qu’elles auraient pu nourrir non seulement l’Oeuvre mais aussi l’Église. A un certain moment, elle a ressenti le besoin de reprendre en main ces écrits et a commencé à appeler autour d’elle des personnes d’un certain niveau culturel afin d’entrer en profondeur dans son expérience et à en faire jaillir la doctrine qui est déjà comprise en elle’’. Parmi les disciplines qui sont l’objet d’étude de l’École Abbà, il y a l’histoire et la politologie. La réflexion de l’École dans ces domaines peut-elle aider à comprendre les raisons fondatrices de l’Union Européenne ? ‘’L’expérience que Chiara a faite en ‘49, lui a permis d’avoir une vision d’en haut du dessein de Dieu sur l’humanité et sur l’histoire. On y retrouve donc des valeurs qui se trouvent à la base aussi de l’Europe. L’École Abbà veut les mettre en évidence et en montrer l’actualité. Aujourd’hui la Mariapolis nous aide à redécouvrir ce dessein, à comprendre quel est le projet de Dieu sur notre histoire, sur notre identité’’. Lors des premières années du Mouvement, Chiara eut l’intuition que l’Europe était appelée à être unie à l’intérieur d’elle-même – Igino Giordani, cofondateur du Mouvement, souhaitait la naissance des États-Unis d’Europe – et à se présenter comme entité fédératrice des peuples dans le contexte mondial. Aujourd’hui cependant, nous sommes loin de cette vision et l’Europe est traversée par des nationalismes et des populismes. Comment retrouver cet élan et le rendre ‘’contagieux’’ ? ‘’Il me semble personnellement que dans l’expérience initiale de ‘49, il y ait tous les éléments qui permettent d’élargir le cœur, afin de faire grandir le sens de fraternité, d’accueil, de partage, et de promouvoir un chemin commun. Au début, la réflexion de Chiara était concentrée sur l’Italie : elle parlait de Sainte Catherine et de Saint François comme étant les patrons de l’Italie. Mais bien vite, les horizons se sont ouverts car des personnes d’autres pays d’Europe et d’autres continents se sont unies au Mouvement et Chiara voyait le charisme de l’unité vibrait en tous, et chacun y retrouvait ses valeurs les plus profondes. Elle voyait toute l’humanité en marche vers l’unité. Et cela me semble être l’idéal fondamental qui peut être réalisé aujourd’hui aussi. On a besoin d’une réflexion culturelle qui sache conjuguer le grand projet de Dieu sur l’humanité avec la situation politique, historique, économique actuelle’’. L’expérience d’une Mariapolis européenne, quel message peut-elle faire parvenir aux citoyens d’Europe ? ‘’L’idée que l’unité européenne n’est pas uniformité ou imposition, mais elle est richesse qui vient d’une grande diversité. Non seulement des peuples historiques mais également des nouveaux peuples qui arrivent. L’Europe se façonne, elle est en construction continue depuis ses origines, et devrait pouvoir conjuguer ces deux éléments : promouvoir la fraternité, le partage, la communion, l’unité et, en même temps, valoriser la grande diversité culturelle, l’histoire particulière de chaque peuple. Je pense que la Mariapolis peut être le nouveau creuset dans lequel on apprend à se respecter, à s’aimer, à vivre ensemble’’. La Mariapolis donc, comme ‘’laboratoire’’ d’unité pour l’Europe. On pourrait objecter qu’il s’agit d’une perspective utopique… ‘’Les lieux de l’utopie sont des lieux imaginaires dans lesquels quelqu’un rêve une réalité qui n’existe pas dans les faits. La Mariapolis au contraire est un lieu différent, il n’est pas utopique mais réel, et je pense qu’il faut reproposer des expériences comme celle-ci, significatives, même si de petite dimension, qui fassent voir comment pourrait être le monde si on pouvait réellement vivre la loi de la fraternité, de l’amour et de l’unité’’.
Claudia Di Lorenzi
Juil 15, 2019 | Non classifié(e)
Il y a soixante-dix ans, Chiara Lubich a défini ainsi – “Paradis de 1949” – l’expérience mystique par laquelle Dieu lui ouvrait – et, par son intermédiaire, au Mouvement naissant – la pleine compréhension du charisme de l’unité et de l’Œuvre qui allait naître. Depuis des années, cette expérience fait l’objet d’études et d’approfondissements de la part de l'”École Abba”, le Centre culturel du Mouvement des Focolari ; ses membres participent, ces jours-ci avec d’autres chercheurs à un séminaire d’études sur le “Paradis de 1949”. Nous avons demandé à Jesús Morán, Coprésident du Mouvement des Focolari, qui y participe également, de nous en expliquer la pertinence et les perspectives. https://vimeo.com/348249423 « Ce que nous connaissons dans le Mouvement des Focolari et – je pense maintenant même au-delà – comme “Paradis de 1949” est une expérience mystique, inédite en quelque sorte, unique – Dieu ne se répète jamais ; inédite et unique dans sa forme et son contenu. Tout est parti d’un pacte d’unité entre Chiara Lubich et Igino Giordani : une femme et un homme ; une jeune fille dépositaire d’un charisme qui vient de Dieu et un homme politique engagé dans le social ; une vierge et un marié : cela nous dit déjà beaucoup de choses. Il est vrai que nous devons garder à l’esprit le contexte qui précède : c’est très important. Les signes précurseurs de cette expérience sont une vie profonde de la Parole – le logos humain uni au logos divin ; Jésus crucifié et abandonné qui unit Ciel et terre et donc remplit chaque vide ; la communion eucharistique comme symbole de la fraternité universelle, de la communion universelle. Ceux qui étudient cette expérience nous disent que tout est parti de là, que tout est né dans ce contexte et il est logique que si les choses se sont passées ainsi, un mouvement d’un ample souffle ecclésial et social ait pu naître, doté d’une méthodologie de dialogue tous azimuts : dialogue dans l’Église catholique, dialogue œcuménique, dialogue interreligieux, dialogue avec la culture. Un mouvement capable de donner vie à d’importantes réalités sociales telles que l’Économie de communion et le Mouvement politique pour l’unité, mais aussi à d’importantes réalités culturelles comme la maison d’Édition Città Nuova (Nouvelle Cité) ou l’Institut universitaire Sophia. Ce que nous célébrons aujourd’hui est précisément cet événement particulier dans un contexte merveilleux où la nature se fond dans la culture, où le Divin brille dans l’humain et où l’humain brille dans le Divin et dans les rapports sociaux. Certes, dans un monde comme celui dans lequel nous vivons aujourd’hui, fragmenté et marqué par une polarisation extrême, je pense que cette expérience est réellement d’une grande actualité et qu’elle peut apporter une contribution significative au chemin que parcourt l’humanité. »
Juil 15, 2019 | Non classifié(e)
Du pacte spirituel spécial que Chiara Lubich et Igino Giordani scellèrent le 16 juillet 1949, est née une expérience mystique originale, ouverte à l’humanité et transformant l’histoire des communautés et des peuples. « Toutes les pages que j’ai écrites ne valent rien si l’âme qui les lit n’aime pas, n’est pas en Dieu. Elles ont de la valeur si c’est Dieu qui les lit en elle. Or ce que je désire laisser à ceux qui suivront mon Idéal est la certitude que l’Esprit Saint suffit – et la fidélité à qui a commencé – pour que l’Œuvre continue. […] Accessoirement je peux aussi laisser ce que j’ai écrit, mais cela ne vaut que si c’est considéré comme ‘’ accessoire ‘’. Jésus même, tout en étant Dieu et en ayant tout en lui-même, n’est pas venu pour détruire et tout refaire à zéro mais pour compléter. Ainsi donc ceux qui me suivront pourront compléter ce que j’ai fait. Je ne veux pas aimer ceux qui viendront après moi moins que moi-même. Je désire donc qu’ils aient l’Esprit Saint jaillissant en eux, comme Dieu me le donna. Ils ne L’auront pas directement, ils L’auront par un intermédiaire, mais ils L’auront, vivant, de la bouche même de la personne qui Le transmettra parce qu’elle vit ce qu’Il enseigne à travers moi. Il est bon alors d’éliminer résolument tout souci pour n’avoir que celui de faire la divine volonté qui nous est manifestée instant après instant, mais sans rien suggérer à Dieu. » (Chiara Lubich (Paradis de 1949, versets 237-243) Quelles sont ces “pages” dont parle Chiara Lubich ? Ce sont les pages du texte connu sous le nom de Paradis de 1949, qu’elle a écrites il y a soixante-dix ans, sous l’action d’une lumière spirituelle qui se prolongera les mois suivants. Dans le passage cité, Chiara s’adresse directement à ceux qui, aujourd’hui, veulent non seulement se souvenir de ce qui s’est passé à ce moment-là, mais également se greffer sur l’expérience mystique qu’elle et quelques membres de la communauté naissante des Focolari vivaient alors. Les belles paroles, les métaphores suggestives et la dimension conceptuelle de ces pages peuvent satisfaire le sens esthétique du lecteur, lui faire goûter le climat religieux qui régnait alors, mais rien de plus. Seuls ceux qui aiment sont en mesure de saisir le sens profond de la mystique du Paradis de 1949. Une telle signification découle de la compréhension de la réalité humaine et de toute créature directement inspirée par la contemplation de Dieu et en Dieu. Les fruits de cette expérience sont sous nos yeux : nous voyons la spiritualité de communion, la pensée qui émane du charisme de l’unité, la mission du Mouvement des Focolari, les initiatives et les œuvres qui naissent de son engagement dans le domaine social. Ce n’est pas un hasard si le début de cette expérience mystique s’est effectué grâce à un pacte spirituel spécial que Chiara a scellé avec Igino Giordani, époux et père de famille, parlementaire et écrivain. Habituellement, la mystique est inaccessible à qui est plongé dans les défis de la vie quotidienne, à qui a une famille, un travail, des engagements impératifs et des défis compliqués à relever. Le fait que le Paradis de 1949 ait été ouvert par l’unité entre Chiara et Igino laisse entendre que la spiritualité de Chiara Lubich n’est pas réservée, qu’elle n’est pas destinée à ceux qui vivent une condition religieuse particulière, mais qu’elle s’adresse à l’humanité et est appelée à soutenir la marche vers l’unité de tous, hommes et femmes, communautés et groupes, peuples et nations, quelles que soient les circonstances et les conditions. Aujourd’hui, Chiara nous demande de continuer son œuvre.
Alberto Lo Presti
Juil 14, 2019 | Non classifié(e)
Pour la première fois une semaine vécue entre juifs, musulmans, hindous, bouddhistes, chrétiens. Ils appartiennent à la famille de Chiara Lubich. Liridona vient du nord de la Macédoine, elle est musulmane sunnite. Lors de son récent voyage, elle a présenté au Pape François son expérience, ainsi que d’autres jeunes des Focolari, chrétiens et musulmans, en concluant par cette question : “Est-il permis de continuer à rêver ?” Du 17 au 23 juin, son rêve a rejoint celui d’une quarantaine de personnes de 15 pays, de 5 confessions différentes, attendues à Castel Gandolfo, comme “chez elles “, par l’équipe du centre du dialogue interreligieux des Focolari. La première étape est la chapelle qui abrite la tombe de Chiara Lubich (1) . Avec une chanson, Vinu Aram, indienne, leader du mouvement Shanti Ashram, exprime au nom de tous l’amour qui les lie à la “source” qui a changé leur vie.
Et le Dr Amer, musulman, professeur de théologie comparée : “Je viens de Jordanie, là où coule le Jourdain. Cela me fait penser que notre voyage commence par la purification de l’âme. Je me demande souvent comment les gens peuvent s’emparer de la vie des autres et de la leur, poussés par l’extrémisme radical. Je demande à Dieu le courage d’être prêts à donner la vie pour le Bien, pour témoigner de cet amour entre nous et envers tous.”
Un quart des participants a moins de trente-cinq ans. Parmi eux se trouvent Kyoko, un bouddhiste japonais, Nadjib et Rassim, musulmans d’Algérie, Israa et Shahnaze, des chiites vivant aux Etats-Unis, Vijay Hindu de Coimbatore. Nous vivons des jours de “prophétie” en approfondissant l’expérience mystique de l’été 1949. Shubhada Joshi, hindou, dit : “Quand j’ai entendu parler pour la première fois de “Jésus abandonné”, je souffrais beaucoup et je ne pouvais pas comprendre. J’ai commencé à le considérer comme l’autre face de la médaille de l’amour. Je comprends mieux ma tradition.”
Au bout de trois jours, ce “laboratoire” s’ouvre à une centaine de personnes, pour la plupart chrétiennes, engagées sur le chemin de fraternité des Focolari. Le message du nouveau Président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, Mgr Ayuso Guixot, exprime un signe d'”harmonie” profonde avec l’action du Pape François. En retraçant ce dialogue au cours du Magistère des derniers Papes, Rita Moussallem et Roberto Catalano, soulignent l’ouverture et l’esprit prophétique de Vatican II. Formation et transformation, donc. Chacun, arrivé “chargé” de ses propres expériences, trouve en partageant avec des frères et sœurs de diverses confessions la véritable “école”, il fait l’expérience d’un “Dieu présent”. Au-delà du dialogue, nous regardons vers l’avenir ensemble. Pape François a d’ailleurs répondu à Liridona : “Devenir de bons tailleurs de la pierre de ses propres rêves, avec application et effort, et surtout avec un grand désir de voir comment cette pierre, pour laquelle personne n’aurait rien donné, devient une œuvre d’art”.
Gianna Sibelli
(1) La chapelle du centre du Mouvement des Focolari, à Rocca di Papa, abrite la tombe de Chiara Lubich ainsi que celles des cofondateurs de l’Oeuvre de Marie: Igino Giordani et d. Pasquale Foresi
Juil 12, 2019 | Non classifié(e)
Soixante-dix jeunes se sont donné rendez-vous aux USA pour un des événements internationaux liés à la Semaine Monde Uni 2019. Une semaine qui a conclu le premier des 6 ‘’Parcours pour un Monde Uni’’ lancés par les jeunes des Focolari, centrés sur le travail et l’économie et a ouvert le second sur la paix, la justice et la légalité.
Feuilles d’un même arbre ou fils d’une même trame. Différents mais liés au même rêve de fraternité, unis par l’identique engagement à le réaliser. C’est ce qu’ont expérimenté les plus de soixante-dix jeunes originaires des États-Unis, du Canada, du Mexique, du Paraguay, de l’Italie, du Brésil, du Liban et de la République Tchèque, qui se sont réunis du 9 au 16 juin à la Mariapolis Luminosa, au Nord de New York (USA), la cité pilote internationale des Focolari de l’Amérique du Nord. Nous avons demandé à Chris Piazza, jeune américain présent lors de l’événement, de nous raconter cet événement qui était un des rendez-vous internationaux de la Semaine Monde Uni 2019. Quelle était la thématique principale de la rencontre ? L’an passé, à l’occasion du Genfest 2018 à Manille (Philippines) , les Jeunes pour un Monde Uni (Y4UW) ont lancé ‘’Pathways for a United World’’ : 6 ‘’Sentiers pour un Monde uni’’ pour 6 grandes thématiques à approfondir et à vivre en 6 années. La première, qui embrasse les thèmes de l’économie, du travail et de la communion, a également été au centre de l’événement qui a eu lieu à la Mariapolis Luminosa. Et comment l’avez-vous affrontée et développée ? Nous avons fait des approfondissements et des workshops sur des thématiques liées à la finance, au leadership, à la pauvreté des ressources et avons réfléchi en petits groupes sur comment vivre et diffuser une culture basée sur ‘’donner’’ et ‘’partager’’, en participant aussi à un exercice de sensibilisation des consommateurs appelé ‘’Into the Label’’. Le titre du dernier jour ‘’Vivre afin que plus personne ne soit dans le besoin’’ résume ce que nous avons vécu. Étaient également présents, quelques entrepreneurs qui adhèrent à l’Économie de Communion, un nouveau modèle économique qui veut promouvoir la fraternité dans tous les aspects de l’entreprise.
Deux d’entre eux, chefs d’entreprises concurrentes, ont raconté comment ils ont essayé de ne pas compromettre leur rapport personnel malgré la concurrence impitoyable de leurs deux entreprises. Parmi les événements de la semaine il y a également eu ‘’Hands4Humanity’’ : la visite rendue à une maison de soin et de revalidation. Ensuite, des actions anti-gaspillage et en faveur du recyclage, ainsi qu’une exposition d’art intitulée ‘’Trame de fraternité’’, un voyage sur la manière avec laquelle on peut devenir constructeurs en tissu de fraternité. Un jour, vous avez été à New York City. Qu’y avez-vous fait ? Ce fut une journée dédiée à la crise climatique. Avec Lorna Gold, auteure du livre ‘’Climate Generation’’ et avec d’autres activistes environnementaux, on a parlé de la manière avec laquelle on pouvait combattre l’injustice climatique. Chacun a écrit sur une feuille de papier quelle était sa contribution ou un désir à propos de ce thème et l ‘a placée à côté du dessin d’un grand tronc d’arbre. Nos engagements formaient ainsi un grand arbre, un appel à l’action collective et individuelle. ‘’Cet événement m’a aidée à comprendre qu’un monde uni est, non seulement possible, mais est déjà en train de devenir réalité ! – a dit Maria Bisada di Toronto – Même si ce parcours est presque terminé, notre mission ne se termine pas là’’. Mettant à profit les engagements pris et les mettant en pratique, maintenant nous ouvrons en effet, avec tous les jeunes des Focolari, le deuxième des ‘’Sentiers pour un monde uni’’, centré sur la paix, les droits de l’homme, la justice et la culture de la légalité.
Stefania Tanesini
Juil 11, 2019 | Non classifié(e)
Du 29 juin au 4 juillet dernier, Maria Voce et Jesús Morán se sont rendus à Birmingham (Royaume-Uni) pour participer à une session de la rencontre des Secrétaires généraux des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE). Ils ont également rencontré la communauté des Focolari et visité l’un des centres Sikhs de la ville. Connue depuis des siècles comme la “ville aux mille métiers” et l’ « atelier du monde », Birmingham est la deuxième ville la plus peuplée du Royaume-Uni ; elle a aujourd’hui un visage jeune – 25% de ses habitants ont en fait moins de 25 ans – et fortement multiculturel. Une conséquence, en grande partie, de la manière dont les travailleurs de tout le pays et du monde entier ont arpenté (et construit) les rues de cette ville et forgé l’économie du pays depuis la Révolution industrielle jusqu’à aujourd’hui. C’est là que s’est tenue, du 1er au 4 juillet, la rencontre des Secrétaires généraux des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) sur la contribution du christianisme à l’éveil d’une conscience que l’on peut qualifier de véritablement européenne. Maria Voce a été invitée à donner son témoignage sur l’importance des charismes dans l’Église, avec un exposé intitulé « Profil pétrinien et profil marial : ensemble pour une nouvelle Pentecôte ». Malgré son voyage-éclair, la présidente du Mouvement des Focolari a pu connaître la petite communauté du Mouvement qui reflète la diversité des races et des cultures présentes dans la ville. Il y avait des personnes originaires du Burundi, de l’Ouganda, de l’Inde, de Malaisie et des Philippines aux côtés de celles nées en Grande-Bretagne ; il y avait des sikhs, des musulmans et des chrétiens des Églises catholique et anglicane, mais aussi des personnes de convictions non-religieuses.
Dans un dialogue simple et spontané, Maria Voce leur a montré un chemin : « La fraternité du genre humain est notre but et chacun de nous doit faire son propre pas ; et nous le faisons quand nous aimons, car l’amour nous fait voir ce dont les autres ont besoin. Cette ville aux mille métiers peut devenir la ville aux mille visages, aux mille saveurs et aux mille rencontres avec de nombreuses personnes. J’espère que chaque personne que vous rencontrerez sera vraiment touchée par l’amour que vous aurez envers tous. »
Elle a également visité le Gourou Nanak Nishkam Sewa Jatha Gurdwara où se trouve le centre de l’une des communautés Sikh de la ville. Le président, Bhai Sahib Bhai Mohinder Singh, l’a accueillie avec affection, ainsi qu’un groupe d’enfants de deux écoles secondaires de la ville, la Sikh Nishkam High School et l’école catholique Saint Paul’s High. L’archevêque catholique de Birmingham, Bernard Longley, et un représentant de l’évêque anglican David Urquhart étaient également présents. Depuis des années, les deux communautés – les Sikhs et les Focolari – travaillent côte à côte pour la paix, pour témoigner, comme on l’a dit, que ce qui unit est beaucoup fort que ce qui divise. L’étape à Birmingham du groupe international Gen Verde en novembre dernier en est un exemple : de nombreux jeunes de différentes confessions ont participé aux ateliers organisés par le groupe et au spectacle final. Lors de sa visite au Gurdwara, Maria Voce a reçu la « Charte de la paix pour le pardon et la réconciliation », signée par plusieurs dirigeants et organisations religieuses internationales et qui vise à « promouvoir la guérison des divisions, l’harmonie, la justice et une paix durable dans notre monde », comme le dit le préambule lui-même. « La division n’est pas le plan de Dieu ; le plan de Dieu est l’unité et nous y croyons – a conclu Maria Voce – ce qui nous lie, ce ne sont pas seulement les efforts de collaboration à des fins communes. Nous sommes liés par un don de Dieu : le rêve de l’unité de toute la famille humaine ». Elle a ensuite souligné la place centrale du pardon dans un mode de vie et de relations centrées sur le dialogue et l’acceptation mutuelle : « Ce n’est qu’à travers ces petits pas que nous pourrons surmonter aussi les conflits qui tentent de nous diviser chaque jour. » Bhai Sahib Bhai Mohinder Singh a ensuite donné à la présidente des Focolari un passage des Saintes Écritures Sikh qui raconte l’amour et l’union entre Dieu et la création, dans l’espoir de continuer à marcher ensemble pour la paix et l’harmonie des peuples.
Le 2 juillet, la Présidente des Focolari a prononcé son discours lors de la rencontre des Secrétaires généraux des Conférences épiscopales d’Europe ; Jesús Moran, coprésident, était également présent et a participé à une session de dialogue. Maria Voce a souligné la « co-essentialité entre dons hiérarchiques et charismatiques dans l’Église ». Pour la présidente des Focolari, les différentes réalités « qui naissent d’un charisme ont besoin de vivre bien greffées sur toute la structure ecclésiale dont elles font partie et de cultiver un échange fructueux avec toutes les autres réalités. » « Il ne s’agit pas de faire la même chose tous ensemble, en restant ” chez soi “, mais de partir dans les directions les plus diverses, animés par le désir commun d’atteindre les extrémités de la terre». Enfin, elle a indiqué le profil marial de l’Église comme une dimension qui « enseigne comment donner vie à une authentique pastorale de l’engendrement ».
Stefania Tanesini
Juil 9, 2019 | Non classifié(e)
Le meeting emblématique des Focolari va s’organiser aussi à l’échelle continentale et l’Europe sera la première à inaugurer cette formule. Du 14 juillet au 11 août prochain, 3 000 personnes sont attendues dans les Dolomites italiennes. Pour la première fois depuis 70 ans, les Focolari organisent leur rassemblement historique, la “Mariapolis” (ville de Marie), pour tout un continent, l’Europe. La Mariapolis européenne intitulée “Viser haut” aura lieu du 14 juillet au 11 août 2019 à Fiera di Primiero, dans les Dolomites italiennes, là où a débuté, voilà 70 ans, cette expérience inspirée par le charisme de l’unité.
Selon les organisateurs, l’événement suscite beaucoup d’intérêt. En quelques semaines seulement, les réservations ont dépassé de loin le nombre de logements disponibles. Au 31 janvier, date de clôture des pré-inscriptions, près de 3 000 personnes étaient enregistrées, soit environ 600 personnes par semaine. La mariapolis européenne se situe dans le contexte d’un continent de plus en plus fragmenté. « Notre rêve est de proposer un événement qui mette en valeur la beauté du continent européen dans toute sa diversité, où la richesse de chaque culture émerge dans la belle tapisserie qu’est l’Europe », a déclaré Peter Forst, membre du mouvement des Focolari. « Nous croyons qu’en partageant et en approfondissant la connaissance de nos témoignages, de nos cultures et de notre histoire, nous pouvons jeter les bases d’une Europe plus unie ». La Mariapolis est une rencontre où les citoyens d’une ville temporaire tentent de construire un nouveau type de société humaine basée sur les relations, comme dans une famille : la fraternité et le respect mutuel sont au centre de ces vacances. Les participants seront logés dans des hôtels, des instituts religieux, des maisons et des appartements à louer dans la belle vallée du Primiero. Une équipe de personnes de différents pays européens a préparé le programme des quatre semaines, qui comprendra une série de contributions thématiques, des moments d’échanges culturels, des ateliers et des tables rondes. « Espérons qu’il y en ait pour tous les goûts ! Et, bien sûr, que ce soit aussi des vacances ! Les participants auront un large choix : promenades, excursions et autres événements culturels », a commenté Ana Siewniak du Royaume-Uni, membre du Comité scientifique. Elle a dit à CatholicIreland.net que l’un des objectifs de la Mariapolis européenne est de créer “des espaces pour échanger la richesse de nos cultures et de nos expériences”, par exemple en apprenant les répertoires musicaux ou les danses de nos pays respectifs. Dans une récente interview, Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, a décrit sa première expérience vécue lors de la dernière Mariapolis qui s’est tenue à Primiero en 1959. « Je m’en souviens bien, nous dormions dans des salles de classe, tous les matelas étaient par terre. Il y avait une chaise entre chaque lit et c’était le mobilier pour tous les participants. Il n’y avait pas d’armoires, pas de miroirs, et pourtant rien de tout cela ne compromettait l’expérience de la Mariapolis ». « Même si la Mariapolis était matériellement pauvre, poursuit Maria Voce, elle était très riche en grâces spirituelles. Le divin construit parmi tous brillait parmi le public de la Mariapolis, impliquant les participants ». Parmi les 12 000 personnes qui sont passées à la Mariapolis de Fiera di Primiero en 1959, il y avait des gens de toutes classes sociales et de nombreux pays, explique la présidente des Focolari. « Les pauvres et les riches sont arrivés grâce à une grande communion des biens entre tous. C’était vraiment la rencontre d’une ville riche en relations et en amour mutuel. Les gens étaient tous égaux et l’amour donnait à tous la même vie divine et la même joie ».
Susan Gately
Source: Catholicireland.net Renseignements: mariapolieuropea.org
Juil 7, 2019 | Non classifié(e)
La logique de Jésus et de l’Évangile est toujours de recevoir pour partager, jamais en vue d’ accumuler pour soi. C’est aussi une invitation pour nous tous à reconnaître ce que nous avons reçu : énergies, talents, capacités, biens matériels, et à les mettre au service des autres. Les frais de scolarité Je suis responsable d’un foyer d’étudiants dans un village du Pendjab. Le jour de l’inscription au baccalauréat, deux frères viennent me dire qu’ils n’ont pas l’argent pour s’inscrire. Malheureusement, je n’ai pas non plus les moyens de les aider. Mais je ne peux pas me reposer à la pensée de ces jeunes et deux jours plus tard, ayant fait quelques économies, à leur insu, j’envoie les demandes d’inscription respectives au bureau du surintendant. Le même jour, j’ai reçu l’offre d’un gros travail dans les champs avec mon tracteur. (M.A. – Pakistan) Le surplus de monnaie Je vérifie rarement la monnaie qu’on me rend à la caisse, parce que je suis toujours pressé. Mais un soir, en rentrant chez moi, je fais cette vérification. Le surplus qui me reste n’est pas très élevé, mais je pense que la caissière pourrait avoir des problèmes si,en fin de journée, ses comptes ne sont pas justes. Je retourne donc rendre ce qui ne m’appartient pas. (Annalisa – Suisse) Tout ce que j’ai Je suis vieux et je vis seul, avec une pension misérable qui ne me permet pas d’arriver à la fin du mois, mais la providence de Dieu ne me fait jamais manquer du nécessaire. Un jour je dois me rendre à l’hôpital pour des examens et je n’ai que 2 euros dans ma poche pour le ticket de bus. Un pauvre homme me demande l’aumône. Je lui donne ces 2 euros. Ici, je suis connu, peut-être que quelqu’un m’emmènera dans sa voiture. Je fais quelques pas et je rencontre une personne qui me connaît bien : sans rien dire, elle prend mon portefeuille et me propose 50 euros. (Tonino – Italie) Pique-nique On a quitté la ville avec nos quatre filles. Nous avons joué, déjeuné, chanté avec joie. Le soir, nous sommes revenus fatigués, mais heureux. Mais arrivés au seuil de notre porte, nous ne trouvons pas les clés. Qui avait les clés ? Qui avait fermé la porte ? Ma femme et moi étions en train de nous disputer lorsque notre deuxième est intervenue : “Pourquoi vous disputez-vous ? Jésus ne nous a-t-il pas dit de nous aimer ?”. A ces mots, nous changeons d’attitude. Immédiatement après, nous trouvons les clés dans le sac du pique-nique. (T.V. – Madagascar)
Juil 4, 2019 | Non classifié(e)
Affectivité, sexualité et relations interpersonnelles sont au centre de ce parcours adressé aux adolescents et aux familles. Cette année ils s’ouvrent également à la tranche d’âge des enfants. On en parle avec le couple de Barbara et Paolo Rovea. Soyons honnêtes : construire des relations dignes de ce nom, ce n’est jamais facile, d’autant plus aujourd’hui où la plupart de nos rapports sont filtrés par la technologie et cela dès la plus tendre enfance. Les enfants et les adolescents apprennent beaucoup de l’écran des smartphones, pendant que les parents d’aujourd’hui sont pour le moins désorientés et continuellement à la recherche – plus ou moins consciente – de la clé, afin de comprendre et d’éduquer les propres enfants à l’affectivité et à la sexualité. C’est un défi énorme s’il est affronté seul, qui devient au contraire possible s’il est vécu en synergie entre familles, animateurs et experts . Le Projet Up2Me (littéralement :’’cela dépend de moi’’) part réellement de la recomposition du pacte éducatif. Il naît afin d’offrir aux adolescents et pré-adolescents ainsi qu’à leurs familles, un espace personnalisé mais aussi partagé et surtout qualifié, pour connaître et affronter les émotions, pour donner vie à des relations positives en famille, à l’école, dans les groupes ; en définitive, afin d’offrir des outils pour se construire un projet de vie. Né dans le cadre des parcours éducatifs des Focolari, le projet a grandi et est en train d’être diffusé dans différents pays. On en parle avec le couple de Barbara et Paolo Rovea, elle est kinésithérapeute et lui médecin, ils sont tous deux italiens, du comité scientifique d’Up2Me et membres du Centre International des Familles Nouvelles.
Up2Me a commencé en 2016 avec deux cours pilotes en Italie et quelques expérimentations dans différents pays du monde. Comment l’idée est-elle née ? Le projet mise sur une formation intégrale – à l’affectivité, la sexualité, l’émotivité et à l’orientation des choix fondamentaux de la vie – que nos enfants ont à affronter et pour lesquels, ils ne disposent souvent pas d’outils adéquats. Beaucoup de parents ne se trouvent également pas suffisamment préparés au rôle d’éducateurs et les informations reçues à l’école ou par le biais des médias, ne forment dans la plupart des cas ni à la valeur de la personne dans son intégrité, ni n’éduquent à assumer les responsabilités en matière de choix et de comportements. A la base du projet, il y a l’idée de contribuer à former une ‘’personne-relation’’ : de quoi s’agit-il ? L’être en relation est l’essence même de la personne humaine, le fondement ontologique pour favoriser une croissance complète qui puisse voir les enfants et les adolescents, selon les caractéristiques propres à leur âge, protagonistes de choix conscients et capables de vivre des relations positives, pour le développement harmonieux des dimensions biologiques, émotionnelles, intellectuelles, sociales, spirituelles et qui tiennent compte de l’historique du milieu dans lequel ils vivent. Pour pouvoir être ‘tutor’ d’Up2Me et pouvoir commencer des cours, il faut fréquenter une école internationale. Quels sont les prochains rendez-vous ? Pour 2019, trois nouvelles périodes de formation sont prévues : une aura lieu aux Philippines et est adressée en particulier au continent asiatique et à l’Australie ; tandis que celle qui aura lieu en Argentine est adressée aux participants des Amériques ; et enfin, celle de Prague (République Tchèque) est adressée à l’Europe. Lors de cette dernière formation, sera mis sur pied pour la première fois, un cours spécifique pour facilitateurs du parcours Up2Me adressé aux enfants. Up2Me prévoit trois cours pour les adolescents (9-11/12- 14/15-17) et un pour les enfants. Quelle est la méthodologie ?
Elle est de type inductif : sous le guide du ‘tutor’ la méthode aide à développer chez les jeunes, la capacité d’acquérir les connaissances d’une manière autonome. Par le biais de clips vidéos, de jeux de rôles, d’activités de groupe, les adolescents et les pré-adolescents arrivent à tirer des principes généraux, à se former une conscience personnelle. Up2Me offre en plus à leurs parents, s’ils le désirent, un parcours parallèle sur des thématiques éducatives liées aux sujets débattus par les adolescents. On échange des expériences de vie, et on découvre l’éducation comme une ‘’mission possible’’, accompagnés par un couple marié. Et enfin, dans le parcours des enfants, les parents sont impliqués activement, accompagnés par des facilitateurs, et par des experts et, avec leurs enfants, à travers des jeux, ils s’ouvrent à des thématiques spécifiques. Tout cela afin de construire une personne capable de connaître les émotions (les reconnaître en soi, dans les autres et apprendre à les gérer) et de parler de thèmes tels que la corporéité, la vie et la mort. Télécharge ici le flyer du projet en différentes langues
Stefania Tanesini
Juil 3, 2019 | Non classifié(e)
La Présidente des Focolari, Maria Voce, rapporte brièvement sa participation à la rencontre annuelle des Secrétaires généraux des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) qui se tient à Birmingham (Royaume-Uni) du 1er au 4 juillet. La relation entre institution et réalités charismatiques des Eglises d’Europe d’aujourd’hui est au centre de l’événement. « Ces jours-ci, j’ai participé, avec Jesùs Moran, à la rencontre des Secrétaires généraux des Conférences épiscopales d’Europe. J’ai été invitée parce qu’ils avaient choisi comme thème la présence du charisme et de l’institution dans les Églises d’Europe et leur co-essentialité, leur relation. Ils ont voulu baser leur rencontre de quatre jours sur ces deux thèmes principaux : l’un confié à un évêque pour la partie institutionnelle et l’autre à moi-même pour la partie charismatique. Je dois reconnaître que j’ai été accueillie avec beaucoup d’affection et d’estime et que lorsque j’ai pris la parole, j’ai senti une profonde compréhension et une écoute, je dirais, exceptionnelle. Ensuite, pendant une heure, ils ont encore discuté, en groupes, sur le sujet puis ; ils ont voulu nous rencontrer à nouveau pour approfondir certains aspects du thème avec beaucoup d’écoute. J’ai ressenti en chacun d’eux une grande estime pour notre Mouvement et une nouvelle prise en considération de tous les mouvements et de leur apport au sein des Eglises européennes. Maintenant, ils vont continuer à travailler sur ce même sujet, après nous avoir remerciés très vivement parce qu’ils ont senti que notre présence représentait précisément cette réalité charismatique. En particulier, lorsque nous avons parlé de l’intégration du profil marial et du profil pétrinien dans l’Église, ils ont été très reconnaissants qu’elle ait été présentée par une personne d’un mouvement comme le Mouvement des Focolari, par sa Présidente, et par une femme ; ils ont donc été particulièrement reconnaissants de cette présence et, d’ailleurs j’étais la seule femme parmi une quarantaine de prêtres, dont six évêques qui représentaient les différentes Conférences épiscopales d’Europe. Au début, il y a eu le mot d’introduction du Cardinal de Westminster et de l’Archevêque de Birmingham qui ont vraiment témoigné, eux aussi, d’un grand accueil et d’un grand amour pour le Mouvement et pour moi personnellement. Je remercie donc sincèrement aussi tous ceux qui m’ont accompagnée ».
par la Rédaction
Juil 2, 2019 | Non classifié(e)
Entretien avec Guilherme Baboni qui a participé, au nom des jeunes des Focolari, au XIème Forum international des jeunes, organisé par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, du 19 au 22 juin 2019. « Nous voulons apporter la lumière de l’Evangile à tout le monde, témoigner de l’amour de Jésus, sortir de nos cercles pour atteindre ceux qui sont loin ». C’est avec enthousiasme que Guilherme Baboni, 26 ans, du Brésil, raconte son expérience au XIème Forum international des jeunes, organisé par le Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, du 19 au 22 juin à Ciampino, près de Rome. Il était la conséquence idéale du Synode des évêques d’octobre dernier voulu par le Saint-Père et ce fut un moment de réflexion pour la mise en œuvre de l’Exhortation Apostolique Christus Vivit. L’événement a rassemblé 250 jeunes de 18 à 29 ans qui représentaient 109 pays et 37 communautés et mouvements ecclésiaux. Guilherme a participé en tant que membre du mouvement des Focolari. Il raconte ici son expérience : « L’image répandue de l’Église est souvent celle d’une vieille institution morte, loin de la vie réelle. Au Forum, au contraire, nous avons fait l’expérience d’une Église vivante, créative et universelle, composée de nombreux jeunes qui ont rencontré Jésus et qui, poussés par l’Esprit Saint, veulent apporter la lumière de l’Évangile à leurs pairs et aux adultes. Une Église qui a de nombreux bras qui travaillent pour cet objectif ».

Au centre, Guilherme Baboni
Quelle contribution concrète les jeunes peuvent-ils apporter à la vie de l’Église ? « Les jeunes peuvent apporter énergie et vivacité. Comme l’a souligné le Pape François lors du Synode, être jeune est avant tout une condition de l’âme, une énergie qui vient de l’intérieur, avoir le désir de changer et de mettre le feu au monde ». Le Pape exhorte l’Église à marcher ensemble, à vivre la synodalité. Qu’est-ce que la synodalité pour toi ? « Pour moi, c’est une Église qui sort, qui s’ouvre aux gens, désireuse d’accueillir et d’accompagner tout le monde. Il ne suffit pas qu’elle ouvre sa porte, il faut qu’elle aille à contre-courant et qu’elle se rende auprès des gens, surtout auprès de ceux qui sont loin ». Que signifie pour un jeune d’être l’expression d’une Église en sortie ? « C’est témoigner par ses actions en famille, parmi ses amis, à l’école, au travail. Il ne s’agit pas tellement de parler, on peut le faire plus tard, mais d’être un exemple vivant et lumineux de l’Evangile. Il arrive alors que ceux qui nous entourent soient frappés par notre comportement et veuillent savoir ce qui nous anime. Nous pouvons alors parler de Dieu ». Quelle contribution peut apporter le Mouvement des Focolari à la promotion d’une Église synodale ? « Le Pape demande, à nous les jeunes, d’être un exemple d’unité dans un monde divisé. Et c’est précisément cet exemple d’unité que le Mouvement des Focolari, né du charisme d’unité de Chiara Lubich, peut apporter au monde. Le désir d’apporter la lumière de Dieu à tous est une expression de la spiritualité du Mouvement : une lumière qui – nous le croyons – n’est pas seulement pour les catholiques mais pour tous les chrétiens, les fidèles d’autres religions et pour ceux qui n’ont pas de référence religieuse ». Quels engagements ont pris les jeunes du Forum pour mettre en œuvre le message de Christus Vivit, que le Pape a offert à toute l’Église à la fin du Synode ? « Nous, les jeunes, nous nous sommes engagés à travailler avec l’Église d’une manière créative pour apporter l’exhortation à tous. Chaque mouvement selon son charisme, chaque groupe selon sa spécificité. Nous sommes plusieurs bras de l’unique corps vivant de l’Église ». Quelle contribution peut apporter le Mouvement à la mise en œuvre de l’Exhortation Christus Vivit ? « Écouter les jeunes et leur permettre d’être les acteurs est quelque chose que nous avons toujours fait au sein du Mouvement. Par exemple, nous aurons bientôt l’assemblée des jeunes des Focolari, ce sera un moment pour les écouter et promouvoir des initiatives. De plus, chaque année pendant la Semaine Monde Uni, les jeunes s’engagent dans de nombreuses activités pour témoigner de l’unité et de l’amour évangélique. Le Pape nous exhorte à nous engager dans l’accompagnement des jeunes ; nous avons fait un premier pas lors d’une session qui s’est tenue il y a un mois à Castelgandolfo avec 500 participants de plus de 60 pays. Elle était consacrée précisément à l’accompagnement des personnes à toutes les étapes et à tous leurs états de vie.
Claudia Di Lorenzi
Juin 30, 2019 | Non classifié(e)
01/07/2019 Comment se comporter face aux familles séparées, aux personnes divorcées ou vivant en seconde union, aux cohabitants ? Les « Familles Nouvelles » s’engagent pour les couples mariés et les familles en difficulté. « La famille c’est l’amour qui va et qui vient. C’est le partage, le soutien et la réciprocité. C’est la prise en charge des enfants et c’est le lieu privilégié de la croissance, même pour les parents. La famille, c’est toujours recommencer ». C’est ce que nous disent Lucia et Massimo Massimino, 40 ans, mariés depuis 17 ans avec trois enfants. Ils vivent à Collegno, près de Turin et sont engagés pour les Focolari dans le Mouvement Familles Nouvelles qui offre des espaces de dialogue et de formation aux couples. Nous les avons rencontrés.
On ne parle aujourd’hui que de « sacrifices » qu’implique la formation d’une famille. On omet de parler de la beauté de la famille : commençons à partir d’ici… Lucia – La beauté de la famille, c’est sentir que quelqu’un prend soin de toi et être capable de prendre soin. C’est sentir qu’on pense à toi, que tu es le bienvenu, que tu fais partie d’une communauté. Massimo – C’est aussi le fait de partager les joies et les souffrances, aussi avec les enfants, car ils savent voir au-delà de tes paroles. C’est beau de voir que ta vie continue dans tes enfants. Aujourd’hui, de nombreuses familles sont en difficulté, déchirées ou divisées. Avec Familles Nouvelles, il vous arrive d’accueillir la souffrance de nombreux couples. Quels parcours leur proposez-vous ? Lucia – Certaines crises nécessitent un accompagnement temporaire ; ces couples désirent se confier à des amis et tu comprends alors, parce que tu l’as peut-être vécu, que c’est seulement un passage dans la vie. Face à des crises plus graves, nous accompagnons les couples vers des choix qui nécessitent des professionnels animés de grandes valeurs. Massimo – En tant que Mouvement, nous misons beaucoup sur la formation. Lucia et moi, nous nous occupons de jeunes couples et nous organisons des rencontres où nous invitons des éducateurs et des psychologues dans le but d’offrir des outils pour gérer un conflit, par exemple. Il s’agit de réunions ouvertes aux couples, fiancés, mariés, cohabitants ou séparés. Une formation qui s’inspire au charisme d’unité de Chiara Lubich, né au sein de l’Église catholique mais ouvert aussi aux personnes d’autres religions ou sans référence religieuse.
Comment se comporter avec les familles séparées, les personnes divorcées ou en seconde union, les cohabitants ? Lucia – Le Mouvement des Focolari a une vraie passion pour eux. Familles Nouvelles cherche à connaître ces personnes, investit dans les relations personnelles, les seules qui peuvent aider et qui nous permettent de comprendre les raisons de la rupture, la souffrance. Les journées dédiées à la famille sont des moments privilégiés où l’on vit une atmosphère de confrontation et où l’on découvre dans l’échec une opportunité pour recommencer. Quand on parle de famille, on parle d’amour. C’est donc inévitable de « prendre Dieu à parti » dans ces réflexions ? Massimo – Nous sentons que le mariage rend Dieu présent dans notre famille, et en vertu de cette présence, la famille vit une circularité d’amour parmi ses membres qui – pour citer Chiara Lubich – rappelle celle que vit le Père, le Fils et le Saint Esprit. Nous sentons que cette présence nous soutient même dans les moments où tu voudrais t’échapper. C’est une expérience qui ne peut être enseignée, qu’on peut seulement vivre et que nous racontons ouvertement même aux couples non mariés ou non croyants. Beaucoup de gens se demandent : l’amour peut finir ? Existe-t-il une recette afin que « pour toujours » puisse durer vraiment pour toujours ? Lucia et Massimo – La période amoureuse ne dure pas mais les mots clés sont « recommencer et savoir se pardonner ». Le fait de partager le chemin du mariage avec d’autres couples, de partager des valeurs importantes et des initiatives, nourrissent le couple. Il est également important de se rappeler d’être non seulement père et mère mais aussi mari et femme, amoureux l’un de l’autre.
Claudia Di Lorenzi
Juin 28, 2019 | Non classifié(e)
29/06/2019 Un groupe de 60 personnes de différentes Églises a célébré ensemble les 500 ans de la Réforme en Suisse. Un voyage entre histoire et mémoire , un parcours de connaissance et de dialogue de vie afin de connaître les racines de l’Église réformée ainsi que ses défis actuels. ‘’En cette fin de semaine, j’ai expérimenté qu’à travers la présence de Jésus parmi ceux qui s’aiment, une ‘vie de plénitude’ est toujours davantage possible, que ce soit au sein de l’Église réformée qu’en celui de l’Église catholique. Je veux contribuer d’une manière complètement nouvelle et plus consciente à l’édification de ponts entre les deux confessions’’. C’est avec ces paroles qu’un des participants synthétise le sens des trois journées dédiées à la ‘’Zurich de la Réforme’’ organisée dans la ville suisse par le Mouvement des Focolari afin de connaître les causes de la Réforme dans cette ville. En effet, en janvier d’ il y a 500 ans, Huldrych Zwingli(1484-1531), à ce moment -là encore prêtre catholique, était monté sur la chaire du Grossmünster afin de prêcher pour la première fois et avait interprété l’Évangile de Matthieu. Un moment considéré comme étant le premier signal du début de la Réforme à Zurich. L’objectif de ces trois journées était de faire en sorte que des personnes de différentes confessions puissent se rencontrer et qu’ils connaissent l’histoire et les richesses spécifiques de l’Église Réformée. Afin d’ aimer l’ ‘’Église de l’autre comme la sienne’’ (Chiara), il faut d’abord la connaître. Y ont participé, 60 personnes venues de l’Allemagne, de l’Autriche, de l’Italie, de la Slovaquie et de différents côtés de la Suisse.
Le premier parmi les événements survenus a eu comme cadre la simplicité de l’Église réformée de Baar, complètement centrée sur la Bible, sur les fonds baptismaux et sur la chaire. Le dialogue avec le pasteur local a permis aux participants d’accéder à une profonde compréhension de la spiritualité réformée. Il n’a pas caché les difficultés de son Église, mais a transmis sa passion dans le fait de chercher soutien et orientation seulement dans la Parole de Dieu et non dans une institution. Les événement suivants ont eu lieu à Zurich. Au Séminaire de Théologie, Dr. Gergely Csukás, assistant senior de l’Institut suisse de l’histoire de la Réforme, a décrit la situation sociale, politique et religieuse de Zurich au Moyen Âge en mettant en évidence les aspirations de Zwingli en tant que réformateur et en a souligné l’actualité. ‘’Je me sens proche plus que jamais des chrétiens réformés – disait un des participants – à travers l’histoire et tout ce qui nous a été communiqué, la beauté mais aussi la souffrance pour ce qui s’est passé, j’ai été profondément impressionné. Il s’agit de la vie de chrétiens vécue ensemble. Je veux recommencer et aller de l’avant’’. Et un autre :’’jamais comme aujourd’hui, je n’avais reçu une explication et une compréhension aussi claires des aspirations de Zwingli qui sont toujours actuelles. J’ai appris à l’apprécier, lui et ses premiers compagnons et les réformateurs qui ont donné leur vie pour l’Évangile’’. Malgré des prévisions météorologiques défavorables, il a été possible de cheminer à travers les lieux dans lesquels le réformateur de Zurich a travaillé : de la Grossmünster à la Wasserkirche, de Lindenhof à la pierre tombale qui rappelle la noyade des premiers Anabaptistes dans le fleuve Limmat. C’est justement du travail de réconciliation avec les Anabaptistes et les Amish aux États-Unis dont a parlé le pasteur Peter Dettwiller, alors que la pasteure Catherine McMillan a offert un cadre de l’Église réformée aujourd’hui dans le monde. En guise de conclusion, une prière dans la crypte de Grossmünster, où nous étions réunis pour la prière comme des frères et sœurs en Christ, cela a été comme si une lumière intérieure illuminait tout-à-coup les zones d’ombre et les murs séculaires. J’ai ressenti une profonde joie et un grand respect.’’. Le dernier jour, il y a eu la lecture de quelques textes de Saint Nicolas de Flue, patron de la Suisse, et de Chiara Lubich, fondatrice des Focolari, qui ont constitué la base spirituelle de la célébration de la Sainte Cène. ‘’Le fait d’être le corps commun du Christ dans la diversité – ce fut la réflexion d’un participant – était une anticipation de l’unité visible de l’Église. C’était la rencontre avec le Christ ! J’espère que dans la cohabitation de la vie et dans le dialogue théologique, nous ferons d’ultérieurs pas en avant l’un vers l’autre’’.
Stefania Tanesini
Juin 26, 2019 | Non classifié(e)
La nouvelle version des “Directives du Mouvement des Focolari pour la promotion du bien-être et de la protection des mineurs et des personnes vulnérables” vient d’entrer en vigueur. Le texte actualisé peut être téléchargé à partir de notre site Web.

L’avocat Orazio Moscatello
Dans le sillage du « Motu Proprio » du Pape François sur la protection des mineurs, publié le 7 mai 2019, le Mouvement des Focolari actualise ses « Lignes directrices pour la promotion du bien-être et de la protection des mineurs et des personnes vulnérables ». Le texte comporte de nombreuses nouveautés qui intègrent également les principes proclamés par le droit international en la matière et orientent les activités de la Commission centrale permanente pour la promotion du Bien-être et de la Protection des mineurs (Co.Be.Tu.), l’Organe de surveillance et des représentants locaux du Mouvement. Mais quelles sont les nouveautés introduites ? Nous l’avons demandé à l’avocat Orazio Moscatello, membre de la Co.Be.Tu. « Les nouvelles Directives réaffirment les principes généraux sur lesquels doivent reposer les activités avec les enfants et les adolescents, l’obligation légale des responsables du Mouvement de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir les abus et l’obligation morale – pour tous les membres du Mouvement – de signaler les cas d’abus et de mauvais traitements dont ils prennent connaissance. La nouveauté est que le texte couvre toutes les formes d’abus et non seulement les abus sexuels, les mauvais traitements, le harcèlement et les brimades entre jeunes. En outre, le texte établit des procédures transparentes pour protéger toutes les parties impliquées dans l’affaire ; les enquêtes internes tout d’abord, visant à établir les faits, ne devraient pas durer plus de 90 jours, durée jugée suffisante pour écouter la victime, l’accusé, et pour la constitution du dossier médical attestant l’abus. L’attribution d’un délai à l’enquête est un moyen de rendre justice aux victimes ». En matière de prévention, quelles sont les activités prévues ? « La formation, tout d’abord. Il a été établi dans les lignes directrices précédentes que les adultes à qui seront confiés les mineurs devront suivre un cours de base où ils approfondiront les questions relatives à l’enfance sous l’aspect psychologique, pédagogique et juridique. Selon les nouvelles lignes, ces cours doivent être répétés tous les deux ans ; à la conclusion de ceux-ci, un contrôle sera effectué pour évaluer l’aptitude de l’adulte à mener des activités avec les mineurs. De plus, les indications sur le milieu, la relation avec les familles et les protocoles dans les situations d’urgence sont renforcés ». L’obligation de déclaration à l’autorité judiciaire n’est prévue que dans certains pays. Le Mouvement des Focolari est présent dans le monde entier, quelle est sa position sur cette question ? « Tous les adultes appartenant au Mouvement ont – comme cela a été mentionné – l’obligation morale de signaler aux organes internes responsables les cas d’abus dont ils ont connaissance. Cela vaut pour tous les pays et nous pensons qu’il devrait y avoir une « tolérance zéro » à cet égard. En ce qui concerne la communication à l’autorité judiciaire, qui doit être faite à l’issue de la procédure interne et sur la base d’une vraisemblance établie des faits exposés dans la plainte, le Mouvement suivra les indications des Conférences épiscopales et des règlements nationaux. Par conséquent, en présence d’une obligation légale ou morale de signalement, les responsables transmettront la plainte à l’autorité judiciaire compétente, contenant un compte rendu détaillé de ce qui a été constaté, assurant la coopération la plus étroite avec elle et transmettant toutes les informations en leur possession. Sur ce point, il faut tenir compte que les Conférences épiscopales des différents pays vont dans le sens de la reconnaissance de l’obligation morale des évêques de dénoncer les abus dans leur diocèse. Pour revenir aux Lignes directrices du Mouvement des Focolari, ce n’est que dans le cas de désaccord motivé des parents, qui veulent ainsi protéger leur enfant, que la communication à l’autorité judiciaire sera évitée. Dans ce cas, cependant, nous estimons qu’il est de notre devoir d’accompagner les parents en leur fournissant une assistance juridique et psychologique étendue. Il est clair que lorsque la législation nationale prévoit l’obligation légale de signaler la plainte aux autorités judiciaires, celle-ci leur sera envoyée. Si la procédure interne a révélé des situations de maltraitance au sein de la famille, il sera toujours nécessaire, pour une meilleure protection de l’enfant, de porter l’affaire devant les autorités compétentes. Chaque membre du Mouvement des Focolari a toujours le droit de porter plainte ou de faire rapport de manière indépendante à l’autorité judiciaire compétente ». Quelle est la procédure à suivre face à la constatation interne de l’abus ? « Pour les clercs, comme le prévoit le droit canonique, le Mouvement informera l’évêque du diocèse dans lequel l’abus s’est produit, de sorte que la compétence pour établir les faits sera la prérogative de l’autorité ecclésiastique. Dans ces cas, le Mouvement n’engagera pas sa propre procédure interne mais se conformera aux décisions de l’autorité ecclésiastique et prendra des mesures internes à l’encontre de la personne consacrée : démission, éloignement ou sanctions plus légères en fonction de la gravité du fait. En ce qui concerne les laïcs, une procédure interne vérifiera la vraisemblance de l’accusation : si les faits sont établis, une sanction sera imposée. En ce qui concerne les mineurs responsables d’abus envers d’autres mineurs – une autre innovation des lignes directrices – et nous parlons d’harcèlement mais aussi d’abus sexuel, en plus d’établir les faits, on aidera le mineur à commencer un processus de sensibilisation à la gravité des actes commis qui lui permettra de participer à nouveau aux activités. Cela se fera en collaboration avec la famille. Toutefois, dans les cas graves, le rapport sera transmis à l’autorité judiciaire pour mineurs. La caractéristique commune des trois cas est que, lorsqu’un signalement est reçu, des mesures de précaution seront prises. En attendant de vérifier si les faits sont vraisemblables ou non, il est approprié d’éloigner la personne accusée de toute activité avec des mineurs ». Quel type de soutien est prévu pour les victimes ? “Après avoir reçu la signalisation de l’abus, le Mouvement s’emploie activement à offrir aux victimes toute l’assistance psychologique et juridique possible, par l’intermédiaire de ses experts.
Claudia Di Lorenzi
Directives du Mouvement des Focolari pour la promotion du Bien-être et la Protection des mineurs et des personnes vulnérables Voir également: Protection des mineurs : formation, prévention et tolérance zéro
Juin 26, 2019 | Non classifié(e)
27/06/2019 Le Centre International des Focolari et tout le Mouvement sont réunis autour de la famille du Maire Emanuele Crestini et des habitants de Rocca di Papa (Rome, Italie). “Maire, ami, héros”. C’est ainsi que la page Web de la commune de Rocca di Papa (Rome, Italie), évoque le souvenir de son maire, Emmanuele Crestini, qui a été tué dans l’incendie causé par une explosion du gazoduc, lors de travaux de maintenance, le 10 juin dernier. Beaucoup pourraient se demander pourquoi communiquer cette nouvelle sur cette page Web. La raison en est simple : Rocca di Papa abrite le centre international des Focolari et les relations avec le maire Crestini étaient très fréquentes et tout aussi amicales, ainsi qu’avec les autres administrateurs locaux des Castelli Romani. Le conseiller municipal Vincenzo Eleuteri a également perdu la vie avec lui. Ils ont été les derniers à quitter le bâtiment en feu pour s’assurer que personne n’était coincé à l’intérieur. Le geste de Crestini témoigne d’un courage et d’une gratuité exceptionnels envers les personnes qui travaillaient avec lui ce jour-là, c’est un élu qui a défendu avec un dévouement extrême, au prix de sa vie, les habitants de sa ville.

A droite de Maria Voce, le maire Emanuele Crestini
Emmaüs, Maria Voce, Présidente du Mouvement des Focolari, a exprimé sa plus profonde sympathie à l’occasion du décès prématuré du maire, au nom du Mouvement dans tous les pays du monde. Dans le message adressé à la maire-adjointe de Rocca di Papa, Veronica Cimino, la Présidente rappelle la figure d’Emanuele Crestini : « Un exemple lumineux pour tous en raison de la générosité dont il a fait preuve lors de ces derniers moments dramatiques en témoignant de sa grandeur d’âme et des valeurs fondamentales qui ont animé son engagement et son action politique ». Le Président de la République italienne, Sergio Mattarella, a également exprimé ses condoléances. Rocca di Papa, où se trouve le Centre International du Mouvement des Focolari, entretient une relation particulière avec le Mouvement depuis ses débuts : c’est en effet la première ville à avoir accordé la citoyenneté d’honneur à Chiara Lubich. Au fil du temps, il y a toujours eu des preuves d’amitié partagée et de collaboration avec les institutions locales. Parmi les plus récentes, la participation du maire Crestini, le 16 avril 2019, au Centre international, avec d’autres maires du secteur, pour accueillir une délégation du venue de la ville de Trente en vue du prochain centenaire de la naissance de Chiara Lubich. À cette occasion, le site web de la Municipalité avait rédigé un article avec quelques déclarations du maire et de la maire-adjointe : “Ce fut vraiment un honneur d’accepter l’invitation de la présidente Voce et un grand plaisir d’accueillir dans notre pays la délégation du Trentin. – Nous avons eu l’occasion de nous rencontrer, d’échanger des expériences et des souvenirs liés à Chiara Lubich, certains particulièrement touchants et révélateurs de l’esprit de cette grande protagoniste de notre histoire contemporaine, le tout dans une atmosphère détendue et constructive, visant à rendre les célébrations du Centenaire le plus possible attrayantes. “Impliquer” est l’un des mots clés de l’enseignement de Chiara, qui nous a montré à quel point l’unité d’intention, l’unité des communautés et de l’humanité est la meilleure voie. Cette noble pensée peut et doit être déclinée localement à l’échelle de notre ville grâce à l’écoute mutuelle et à la volonté de se rencontrer, de soutenir ceux qui en ont besoin, sans discrimination sociale aucune. »
Patrizia Mazzola
Juin 24, 2019 | Non classifié(e)
Reportage d’un voyage avec Egilde Veri qui, après 14 ans, revient en Syrie, lieu d’un terrible conflit. Nous entrons avec elle à Damas pour rencontrer et écouter la communauté des Focolari du lieu. https://vimeo.com/343606583
Juin 22, 2019 | Non classifié(e)
A Matera, Capitale Européenne de la Culture 2019, la présidente et le coprésident des Focolari lancent un appel fort pour une Europe ouverte, inclusive et en dialogue. La ‘’Ville des Cailloux’’ comme modèle vivant d’une cohabitation harmonieuse, plus juste et fraternelle. C’est ce défi qu’ont lancé Maria Voce et Jesús Morán ce samedi, 22 juin 2019 à Matera, Capitale Européenne de la Culture 2019. Lors du congrès ‘’Habiter le temps et l’espace : la Culture de l’Unité au service de la Ville’’, organisé par la communauté des Focolari avec l’Association ‘’l’Elicriso’’ de Matera, la présidente et le coprésident ont envoyé un message fort à l’Europe, en invitant le vieux continent à redécouvrir sa mission : montrer au monde que les diversités peuvent vivre ensemble sans étouffer les différences ni violer les identités.
Environ 550 personnes présentes, parmi lesquelles l’archevêque de Matera-Irsina, Antonio Giuseppe Caiazzo Oliva, secrétaire général de la Fondation Matera Basilicata 2019, Maria Voce a décliné la ‘’culture de l’unité’’, de laquelle les Focolari se font porte-parole dans le monde entier, dans les aspects concrets de la vie d’une ville. Comment peut-on vivre aujourd’hui – c’est la question de la présidente des Focolari – ‘’une culture du dialogue, de l’accueil, de la fraternité’’ dans les milieux de l’économie et du travail, de l’interculturalité, de l’éthique sociale, de la santé et de l’environnement, de l’art, de la formation humaine ou des moyens modernes de communication ? En réponse à cette question, la présidente a présenté quelques exemples de villes dans lesquelles – également par le biais de l’engagement des Focolari – les citoyens ont découvert ‘’la vocation’’ de leur ville en aimant ‘’généreusement leurs propres voisins, la propre communauté ; en étant ‘’des citoyens actifs et coresponsables’’, en réalisant ‘’ensemble, l’art de la participation’’. Il en est ainsi à Sulcis Iglesiente, en Sardaigne, où les Focolari, avec d’autres mouvements pacifistes, ont constitué un comité qui travaille à la reconversion d’une entreprise qui produit des armes. Et également en Pologne, où l’administratrice publique dans le conseil de la Silésie Supérieure parle d’une Pologne qui n’est en rien fermée sur elle-même et souveraine et de quelques villes où la collaboration entre les communautés religieuses et les organisations non gouvernementales aide à l’intégration des migrants ukrainiens. Mais pour reconstruire les villes du XXI ème siècle, il ne suffit pas d’augmenter seulement la participation des citoyens, a conclu la présidente des Focolari. Une contribution spécifique des politiques qui sont appelés à pratiquer ‘’l’amour des amours’’, expression que Chiara Lubich utilisait pour définir l’engagement politique, est aussi nécessaire. C’est-à-dire qu’ils sont, eux, en première ligne, à donner vie à des espaces où les initiatives et la passion pour les personnes et pour les groupes peuvent se réaliser et rassembler, à l’image des couleurs de l’arc-en-ciel.
Interviewé par le journaliste de la RAI Gianni Bianco, Jesús Morán a ensuite approfondi les raisons de l’engagement pour une cohabitation fraternelle dans nos villes, en particulier celles de l’Europe. Le coprésident des Focolari s’est dit convaincu que l’Europe est appelée à être ‘’le modèle de tous les projets d’unification du monde’’. Afin de réaliser une telle vocation, a affirmé Morán, elle doit revenir aux propres racines chrétiennes, à un christianisme dont la grande prophétie est ‘’la fraternité universelle’’ qui encourage les ‘’processus qui, même s’ils ont une claire racine et identité, sont inclusifs, portés au dialogue, et qui donc se montrent ouverts à être partagés par des personnes les plus diverses au niveau du statut, de la religion ou de l’idéologie’’. Les souhaits de la présidente et du coprésident des Focolari à Matera, ont dépeint un grand horizon :’’Être une capitale d’une culture de l’unité’’, ‘’une nouvelle ville’’ qui puisse être en mesure de ‘’recomposer en unité le dessein de notre Europe et de la famille humaine’’.
Joachim Schwind
Juin 19, 2019 | Non classifié(e)
Faire nôtre le style de vie de Jésus, c’est approcher avec un esprit d’accueil et de partage les personnes que nous rencontrons dans notre milieu familial, professionnel, scolaire et de loisirs, mais en ayant à cœur un projet plus vaste, la fraternité universelle. Le sanctuaire du bonheur au bord de la route Après la mort de ma sœur, j’ai racheté le kiosque qu’elle tenait. Ce n’était pas mon rêve d’être marchand de journaux, mais j’ai commencé à le vivre comme une occasion d’aimer : souvent des gens viennent pour échanger quelques mots sur les événements du jour. Mon kiosque est devenu un lieu de partage et d’humanité. J’ai créé un petit espace avec table et chaises, et par beau temps, il y a ceux qui s’arrêtent non seulement pour lire, mais aussi pour parler. Quelqu’un m’a suggéré de remplacer sur l’écriteau le mot “Journaux” par “Le kiosque du bonheur “. (M.R. – Italie) Maternels avec leur grand-mère… Ma mère, à cause de la maladie, est retombée dans l’enfance, elle ne peut pas parler et semble ne pas comprendre. Il y a encore peu de temps, nous étions dans une situation d’exaspération dont nous ne savions pas comment sortir. Des amis et des parents nous ont conseillé de la placer dans une belle maison de retraite. Après en avoir parlé à nos deux enfants, nous avons décidé de partager les horaires pour l’aider à la maison. Mon mari et moi, cependant, craignions de les impliquer dans une situation trop lourde, mais les garçons, jour après jour, devenaient de plus en plus maternels envers leur grand-mère, la voyant comme une personne digne d’un grand respect , habitée par le mystère d’une présence que seul l’amour pouvait pénétrer. Avec maman, la relation d’amour est désormais faite d’ondes positives qui vont et viennent. (Y.O. – Japon) Donner Un soir, mon frère s’est senti si malade qu’il a dû être hospitalisé. Comme nous sommes pauvres, j’ai couru demander un prêt à nos voisins. Ensuite, ma mère et moi, avec mon frère dans les bras, nous sommes allés à l’hôpital. Après quelques mètres, voilà qu’un pauvre homme nous demande l’aumône. J’allais lui donner quelque chose, quand ma mère m’a bloqué : “On ne peut pas, on en a besoin ! » Je lui ai répondu : “Maman, si nous donnons, Dieu nous viendra en aide ». Et c’est ce que nous avons fait. A l’entrée de l’hôpital, nous avons rencontré un médecin qui nous connaissait : grâce à lui, nous avons eu la gratuité des analyses, de l’hospitalisation et des médicaments. Ma mère ne comprenait pas. (M. – Égypte) L’exemple Patty, notre plus jeune fille, était partie avec une amie en Californie pour parfaire son anglais. Peu avant la fin de son séjour à l’étranger, un coup de fil est venu comme une douche froide : elle attendait un bébé. Le père de l’enfant l’aimait, mais elle ne savait pas si elle voulait l’épouser. J’étais sans voix, et quand elle m’a demandé si elle pouvait rentrer à la maison, j’ai accepté tout en pensant à l’humiliation qui nous attendait dans le petit village où nous vivons, et où notre famille est considérée comme un exemple. Le temps qui restait avant son retour nous a permis de réfléchir et de nous préparer à l’accueillir à bras ouverts, sans jugement, comme elle en avait besoin. Une petite fille est née comme un rayon de soleil pour tout le monde. Quand plus tard une autre famille du village s’est retrouvée dans la même situation, les parents nous ont dit : ” L’exemple que vous nous avez donné en accueillant votre fille nous encourage à faire de même “. (M.J.S. – Suisse) Une journée mal engagée J’ai quitté la maison nerveuse et sur le chemin de l’école, j’ai pensé que la journée serait catastrophique. J’ai pensé à une camarade désagréable, ce qui ne pouvait que faire empirer la situation. En classe, cependant, je me suis engagée à être gentille avec elle, et du coup elle s’est montrée amicale et accueillante envers moi. La journée a pris une couleur différente. C’est vrai que parfois un petit effort suffit pour sortir de soi-même, et pour que tout retrouve son harmonie. (M.S. – Hongrie)
d’après Chiara Favotti
Juin 17, 2019 | Non classifié(e)
Le numéro de mai-juin 2019 de la revue Humanité Nouvelle est entièrement consacré à l’expérience mystique vécue par Chiara Lubich durant l’été 1949 et connue sous le nom de “Paradis de 1949”. Nous avons demandé au Père Fabio Ciardi, responsable du centre d’études interdisciplinaires “École Abbà” et membre du comité directeur pour la publication des travaux de Chiara Lubich, d’en expliquer les raisons.
Père Fabio, dans ce numéro de la revue, à côté d’un texte inédit de Chiara Lubich qui raconte en 1969 la période de contemplation spirituelle vécue vingt ans auparavant, on donne la parole aux protagonistes et aux témoins. Pourquoi ce choix ? Il y a maintenant 70 ans qu’a eu lieu l’événement qui s’est produit au cours de l’été 1949. Il mérite que notre revue s’en souvienne. Nous avons donné la parole à Igino Giordani, Pasquale Foresi, Klaus Hemmerle, Marisa Cerini, Giuseppe Maria Zanghí, Jesús Castellano, c’étaient les personnes les plus proches de Chiara pour lire et étudier ses écrits de cette période. Ils faisaient partie de ce cercle d’érudits, l’ «École Abba», que Chiara voulait autour d’elle précisément pour l’aider à mettre en valeur les enseignements inhérents à l’expérience de 1949. Leurs écrits, pour la plupart inédits, que nous avons publiés dans la revue, mettent en évidence leur contribution de chercheurs. En même temps se manifeste clairement leur vécu personnel au contact de Chiara et de son expérience: ils ont été profondément transformés. En ce sens, ce sont de véritables témoins et protagonistes du Paradis de 1949. Nous les avons choisis aussi parce qu’ils ont achevé leur “saint voyage” sur cette terre et nous croyons qu’ils sont dans ce Paradis à l’étude duquel ils se sont tant consacrés. Pendant longtemps, il y a eu beaucoup de confidentialité sur la période appelée « Paradis de 49 », ce n’est que récemment que nous avons commencé à publier des textes relatifs à cette période, pourquoi ? Parce que Chiara avait le droit à sa propre intimité. Ce fut une expérience très profonde et personnelle de Dieu, même si, dès le début, elle a été partagée avec ceux qui ont vécu avec elle. Les écrits des mystiques sont loin d’avoir tous été rendus publics avant leur mort : il a fallu 500 ans pour connaître le journal de Saint Ignace de Loyola. Il y avait aussi le risque que le Paradis de 1949 soit mal interprété. Comme tout texte mystique, il a besoin d’être introduit et il est nécessaire que cette expérience soit revécue, en recréant les conditions qui l’ont rendue possible, sinon il peut se réduire à une vaine érudition. En ces années-là, il y avait aussi une certaine méfiance à l’égard de ce nouveau Mouvement, capable d’impliquer des hommes, des femmes, des ecclésiastiques, des religieux et des religieuses… et cela d’autant plus qu’il était dirigé par une femme. Cette période de visions et de compréhension a été très importante pour Chiara Lubich et pour le développement du mouvement des Focolari à ses débuts. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? Et que signifient ces textes aujourd’hui ? Le fait que ces écrits n’aient pas été publiés dans leur intégralité n’a pas empêché de partager et de participer à l’expérience qu’ils contiennent. Chiara Lubich s’en est toujours inspirée dans son enseignement, les citant parfois explicitement, même sans en indiquer l’origine. Tout le Mouvement des Focolari s’est constamment nourri de la lumière qui a jailli de cette expérience et qui l’a forgé. Nous avons déjà en nous le Paradis de 1949, plus que nous ne pouvons l’imaginer. Ces textes marquent le début de l’Oeuvre de Marie dans toutes ses composantes, avec ses expressions de vie et ses initiatives sociales et culturelles. Ils sont aussi une prophétie qui demande encore à s’accomplir, ils offrent une vision du plan de Dieu pour l’humanité, ils indiquent le chemin qui conduit à son incarnation. Dans un temps d’égarement et d’incertitude comme celui que nous vivons, le Paradis de 1949 peut nous aider à redécouvrir le sens profond de notre vie, de la vie de l’Église, de la société, du cosmos tout entier, et nous diriger vers la plénitude de son accomplissement.
Propos recueillis par Anna Lisa Innocenti
Juin 14, 2019 | Non classifié(e)
Un centre, promu par un groupe de volontaires du Mouvement des Focolari, à Douala, accueille des filles victimes d’exploitation, de violence et d’abus et offre une formation intégrale et professionnelle. “Nous avons regardé autour de nous et, avec un sentiment de douleur et d’impuissance face aux situations dramatiques dans lesquelles vivent les adolescents dans certains quartiers de la ville, nous nous sommes demandé ce que nous pourrions faire’’. C’est par ces mots qu’ Albine Essene, de Douala (Cameroun) explique l’étincelle inspirante qui l’a amenée, avec un groupe de volontaires du Mouvement des Focolari, à s’engager en faveur des filles victimes d’exploitation, de violence et d’abus: en 1998, le centre social HUPJEFI (Halte Utile Pour Jeunes Filles) de Douala (Cameroun) est créé. “Nombreux sont les adolescents – poursuit-elle – qui, tous les soirs dans la rue, surtout devant les hôtels et les bistrots, sont obligés de se prostituer pour obtenir l’argent nécessaire à leur survie. Beaucoup d’entre elles sont mineurs, ce sont donc de véritables abus’’. Comment avez-vous commencé ? “Un soir, l’une d’entre nous et son mari se sont arrêtés pour rencontrer l’une de ces filles et l’accueillir à leur domicile. Puis elle a contacté ses parents en vue de la ramener en famille. Cet épisode nous a posé beaucoup de questions dans nos cœurs: comment pourrions-nous continuer à la suivre ? Comment pouvons-nous aussi aider d’autres filles ? Nous avions besoin d’un centre qui les accueillerait et leur offrirait une formation intégrale. Nous avons fait une communion de biens entre nous: une a offert la maison, d’autres ont pris soin des filles, d’autres ont donné leur temps pour recueillir les renseignements chez les assistantes sociales, d’autres ont offert de l’argent.
Le premier centre se trouvait au centre de la ville, où la prostitution était élevée. Nous avons commencé d’abord avec deux filles et par la suite le centre était rempli, au bout de quelques années, le besoin s’est fait ressentir et trois autres centres ont été créés qui accueillent des filles de 14 à 22 ans. Notre activité consiste à les écouter, prendre soin de leur développement intellectuel et social, mais aussi organiser des formations sur l’affectivité et la sexualité à travers le programme EVA (Education for Life and Love). Nous avons également créé un centre professionnel avec des cours de rédaction, droit commercial, coupe, couture…, des activités visant à promouvoir leur intégration sociale. Nous sommes le seul centre au pays à les prendre en charge avec une formation intégrale. Au fil des ans, vous avez rencontré beaucoup de filles, plus de 300. Y a-t-il des histoires dont vous vous souvenez en particulier ? J’ai beaucoup d’histoires dans mon cœur. Je me souviens d’une fille qui nous a confié qu’elle avait des problèmes avec sa maman. C’est pourquoi elle a décidé d’épouser un garçon qu’elle voyait. Nous lui avons demandé si elle l’aimait, lui expliquant que le mariage est une grande décision, pas une échappatoire pour résoudre ses problèmes. Elle nous a écoutés sans rien dire. Le lendemain, dans une lettre, elle nous a expliqué qu’elle n’aimait pas le garçon. Une semaine plus tard, elle est revenue nous remercier: elle avait trouvé le courage de quitter le garçon et avait demandé pardon à sa maman, entre eux la paix était revenue. ‘Maintenant, je me sens libre’, nous a-t-elle dit. Une autre, par contre, commençant à arriver toujours en retard, nous a expliqué que chaque jour, avant de venir au centre, elle voyait un garçon que sa famille ne connaissait pas. Il lui avait fait de nombreuses promesses. Nous l’avons avertie que certains garçons profitent de la faiblesse financière des filles pour abuser d’elles. Et nous avons essayé de savoir si elle avait évalué les conséquences qui peuvent découler de ce genre de fréquentation (traumatisme, maladie sexuellement transmissible, grossesse non désirée …). Si le garçon avait de bonnes intentions, il devait se présenter à ses parents. Elle nous a écoutés. Peu de temps après, elle a mis fin à toutes ses relations avec ce garçon. Elle a commencé à fréquenter un centre professionnel de couture, mais même là, les difficultés ne manquaient pas. N’ayant pas de moyen de transport, elle se rendait toujours à pied jusqu’à ce qu’elle rencontre un monsieur qui, d’abord, lui propose de l’accompagner, puis commence à lui donner des rendez-vous dans les buvettes ou les hôtels. Se sentant en danger, elle est retournée à notre centre pour demander de l’aide. Aujourd’hui, elle est très appréciée par tous les professeurs de l’école qu’elle fréquente et se prépare aux examens finaux du cours.
Anna Lisa Innocenti
Juin 13, 2019 | Non classifié(e)
Les apôtres, et avec eux tous les disciples de Jésus, sont envoyés comme « témoins ». Tout chrétien, en effet, lorsque Jésus lui fait comprendre ce que signifie être fils de Dieu, découvre aussi qu’il est envoyé. Notre vocation et notre identité d’enfants se réalisent dans la mission, en allant vers les autres comme des frères. Le portefeuille Je suis un indépendant sans salaire fixe. Un jour, alors que je vais au studio et que je suis sans argent, je trouve un portefeuille sur le sol. Je le ramasse et je vais travailler. Il contient beaucoup d’argent. Je pourrais vraiment bien l’utiliser, aussi pour mon enfant malade. Un moment de tentation, puis je décide de chercher le propriétaire. Étonnamment, je découvre que c’est un de mes voisins. Devant sa porte, la tentation me reprend mais je sonne à la porte. Il me remercie. Je m’endors le cœur léger. Le lendemain, une somme d’argent considérable tout à fait inattendue m’arrive au studio! (N. – Égypte) Alzheimer Au début, cela ressemblait à des bizarreries, à des caprices. Quand le diagnostic de la maladie d’Alzheimer a été établi, mes journées ont commencé à se remplir d’angoisse. L’homme merveilleux que j’avais épousé, le père enviable de nos enfants, était devenu un être avec qui je devais compatir. Au fur et à mesure que la maladie progressait, quelque chose se détruisait en moi aussi : ce que je faisais pour mon mari, c’est comme si je le faisais au vent. Et même les enfants, avec leurs familles et leurs problèmes, me semblaient distants. Un prêtre m’a conseillé de ne pas faire de comparaisons avec le passé et de commencer la vie aujourd’hui. Quelque chose a commencé à bouger en moi, même mon mari semblait retrouver une plus grande sérénité, que les enfants ressentaient quand ils venaient nous rendre visite. Après sa mort, le plus jeune m’a serré dans ses bras et m’a dit : « Vous avez toujours été nos modèles, surtout dans la dernière période ». (S.Q. – Portugal) Réfugiés 230 réfugiés sont arrivés dans notre ville, certains avec seulement les vêtements qu’ils portaient. Attristés en voyant cette situation, nous avons collaboré avec la Caritas, investissant notre temps et notre énergie. Peu à peu, une amitié est née avec eux et certaines mères ont commencé à fréquenter nos maisons. Un jour, Pasa, une musulmane, nous a vus inquiets pour notre fille, qui était gravement malade, et nous a promis qu’elle prierait Allah chaque jour pour elle. Tout confirme que la fraternité est possible, au-delà des différentes cultures et religions. (U.R.J. – Allemagne) La vraie socialité Dans notre pays, les commerçants, les chauffeurs de taxi à pédales, les enseignants et les employés du Gouvernement, doivent emprunter de l’argent à des usuriers avec des taux d’intérêt très élevés, étant donné leurs bas salaires. Un jour, avec un groupe, nous avons organisé une coopérative de crédit pour lutter contre la crise économique. Notre maison est devenue le siège officiel. Nous essayons d’avoir l’Evangile comme seule règle, visant à écouter attentivement chaque membre et résoudre leurs problèmes. Nous avons intéressé des gens très riches de la région, et grâce à leur aide, les chauffeurs de taxis à pédales peuvent s’acheter leurs véhicules, beaucoup de jeunes continuent leurs études et les malades peuvent se payer les soins. Certaines familles ont reçu de l’aide pour construire une maison, d’autres ont collecté l’argent pour aller travailler à l’étranger. Les familles les plus riches ont pris conscience des besoins de tous, les pauvres ont surmonté leur sentiment d’infériorité. L’Evangile nous enseigne la vraie socialité. (M.T. – Philippines) Dans le bus Des jeunes assis sur les sièges arrière écoutaient du rap à un volume très élevé, chantant à tue-tête. Les passagers les foudroyaient du regard mais ils hurlaient encore plus fort. Une femme d’âge moyen, au visage ensoleillé, s’approcha de ces jeunes en les invitant à mieux chanter, afin qu’on puisse écouter les paroles des chansons. Après un silence embarrassant, une chorale a commencé. Les jeunes ont commencé à sourire, les mots ont été compris et les gens ont commencé à applaudir. L’atmosphère dans le bus était complètement changée. (W.K. – Angleterre)
d’après Chiara favotti
Juin 11, 2019 | Non classifié(e)
Le samedi 8 juin, la présidente du Mouvement des Focolari, Maria Voce, a été invitée à participer à la conférence internationale des responsables du Renouveau charismatique catholique, organisée par CHARIS (Catholic Charismatic Renewal International Service), le nouveau service créé par le Saint-Siège par l’intermédiaire du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie qui a commencé officiellement son activité le jour de la Pentecôte. Dans son intervention, Maria Voce a parlé de ce qu’est l’Esprit Saint pour le Mouvement des Focolari. Nous en reportons ici quelques extraits. Chers amis, L’Esprit Saint a toujours eu un rôle très important dans notre histoire. Et Chiara Lubich, la fondatrice et première présidente du Mouvement des Focolari, l’a souligné à plusieurs reprises : « Il a été notre Maître », « le grand protagoniste de notre histoire » « celui qui nous a donné notre charisme ». C’est toujours Lui qui a éclairé, guidé, soutenu et diffusé ce que nous appelons l'”Idéal”, c’est-à-dire Dieu, découvert et redécouvert à travers la spiritualité de l’unité. L'”Idéal” qui, nous inondant de lumière, nous lance chaque jour dans une aventure divine, unique et magnifique, toujours nouvelle. Certes, au début de notre histoire – dans les années 40-50 – cette fonction de l’Esprit Saint n’était pas si évidente : pendant plusieurs années, on n’a pas parlé de Lui et de son action à notre égard, parce que Lui-même l’a voulu ainsi. Comme Chiara le disait en 2003, lors d’une conférence du Renouveau charismatique : « Il a tout fait pour se mettre de côté ; il s’est éclipsé, en quelque sorte, il s’est annulé et nous a, par là même, donné une leçon que nous ne sommes pas près d’oublier. Il nous a enseigné en quoi consiste l’amour, Lui qui en est la personnification : c’est vivre pour les autres, mettre les autres en lumière . » Néanmoins, dès les premiers temps, dans les différents points de la spiritualité de l’unité qui se sont progressivement dessinés, nous trouvons l’empreinte vivante de la présence silencieuse mais active de l’Esprit. Il suffit de penser à l’expérience vécue pendant la seconde guerre mondiale dans une « cave sombre » où, se mettant à l’abri des bombes, Chiara ouvre l’Évangile et a l’impression que chaque page s’éclaire d’une lumière nouvelle : c’est l’Esprit Saint qui lui fait percevoir la parole de Jésus prononcée deux mille ans auparavant comme une Parole vivante, toujours réalisable, adaptée à chaque époque et à chaque situation. L’amour pour la Parole de Dieu – que nous cherchons encore à vivre mois après mois pour continuer à nous ré-évangéliser – est l’un des points cardinaux de notre spiritualité. Au cours de l’été 1949, caractérisé par une expérience mystique particulière faite par Chiara, nous retrouvons l’Esprit Saint comme son compagnon de voyage silencieux, Celui qui lui donne chaque jour de vivre « des Réalités infiniment belles . » C’est en cette circonstance qu’elle comprend que l’Esprit Saint, la Troisième Personne de La Trinité, est « tout le souffle de Jésus, toute sa chaleur, sa Vie », « l’air du Ciel », l’air « dont le Ciel tout entier est rempli ». C’est encore à cette époque que l’Esprit Saint lui donne de comprendre de façon complètement nouvelle qui est Marie , découverte qui sera déterminante pour le développement du charisme et pour la constitution même de l’Œuvre qui Lui sera dédiée par la suite. Dans le cheminement spirituel entrepris, Chiara nous a toujours exhortés à être « des élèves assidus de ce grand Maître » ; à être « attentifs à ses impulsions mystérieuses et d’une grande délicatesse, à ne laisser tomber aucune des inspirations qui peuvent venir de Lui ». C’est donc devenu une pratique courante de notre vie d’« écouter cette voix », c’est-à-dire la voix de l’Esprit qui habite en nous, une « voix » qui parle fort, qui inspire, qui guide, si nous nous mettons dans une attitude d’amour envers Dieu et envers nos frères ; une « voix » qui aide à porter dans le monde la révolution d’amour évangélique. Parmi les nombreux effets suscités par l’Esprit Saint, celui que nous expérimentons constamment dans nos communautés, dans nos cités pilote, dans nos rassemblements plus ou moins importants, c’est l’”atmosphère” qui se crée comme le fruit d’une profonde unité générée par la présence de Jésus Ressuscité parmi nous (cf. Mt 18,20). Mais Jésus ne peut être au milieu de nous que si notre amour réciproque se mesure au sien (« comme je vous ai aimés »). C’est pourquoi il est nécessaire de regarder vers Lui, le crucifié – qui, par amour, fait même l’expérience de l’abandon – et de Le reconnaître et de L’aimer dans toutes les souffrances que nous rencontrons, en nous faisant néant comme Lui. « Jésus Abandonné est le néant, il est le point et à travers ce point (= l’Amour réduit à l’extrême, avoir tout donné) ne passe que la Simplicité qui est Dieu : l’Amour. Seul l’Amour pénètre … ». De cette façon, nous pouvons laisser le Ressuscité vivre en nous, et le Ressuscité porte avec lui son Esprit. Nous expérimentons que, lorsque Jésus est présent parmi nous, la voix du Saint-Esprit est considérablement amplifiée, comme par l’intermédiaire d’un « haut-parleur » . Nous invoquons encore la présence de l’Esprit Saint, d’une manière spéciale, avec notre prière typique, qu’est le consenserint, à la lumière des paroles de Jésus : « Amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux » (cf. Mt 18,19) Par cette prière, nous nous tournons vers le Père en lui confiant tous nos besoins et que de grâces, les plus variées et impensables, nous avons obtenues ainsi ! Nous faisons aussi l’expérience que l’Esprit Saint entre dans la vie et dans l’histoire de chacun et renouvelle de l’intérieur, non seulement un détail mais chaque réalité humaine, afin de conduire toute l’humanité à l’accomplissement du dessein de Dieu sur l’homme et sur le cosmos. Et qu’en mettant à la base des relations entre les hommes, l’amour réciproque comme reflet de l’amour trinitaire, nous pouvons véritablement transformer le monde dans tous les domaines : politique, économique, culturel, artistique, éducatif, etc. « J’ai compris – nous confie Chiara – que j’ai été créée comme un don pour ceux qui sont à côté de moi et que ceux qui sont proches de moi ont été créés par Dieu comme un don pour moi, comme le Père dans La Trinité est tout pour le Fils et le Fils est tout pour le Père. Et cette relation entre nous est l’Esprit Saint, la même relation qui existe entre les personnes de La Trinité . » Nous sommes convaincus que tous, grands et petits, nous pouvons être « porteurs » d’Esprit Saint : pour faire briller le divin non seulement dans l’Église mais aussi à l’extérieur, dans le monde qui nous est confié. Nous sommes appelés à laisser, là où nous passons, des « broderies de lumière » et à apporter ainsi, notre contribution à l’humanité qui nous entoure afin de redécouvrir ensemble le vrai sens de notre marche. Je voudrais conclure par un rêve de Chiara, qu’elle a complètement confié à l’Esprit Saint. Un rêve qui est le mien également et je pense le vôtre aussi : « Je rêve que l’Esprit Saint continue à inonder les Églises et renforce les “semences du Verbe” au-delà d’elles, afin que le monde soit envahi par les continuelles nouveautés de lumière, de vie, d’œuvres que Lui seul peut susciter. Afin que de plus en plus d’hommes et de femmes empruntent des chemins droits, convergent vers leur Créateur, et mettent cœur et âme à son service . »
Juin 9, 2019 | Non classifié(e)
Un projet de formation continue avec des cours pour éducateurs et parents organisés par les Focolari Les premiers cours commencent en Italie en 2014, mais dès l’année suivante, ils sont également organisés dans le monde entier. Ce sont les parcours de formation pour la protection des mineurs organisés par le Mouvement des Focolari et destinés aux éducateurs et animateurs, mais aussi aux parents et à la communauté plus au large. L’objectif est celui de ‘’créer des réseaux’’ afin de potentialiser la capacité de prévention. ‘’Plus nous sommes formés et sensibilisés, plus nous sommes en mesure de prévenir des situations de violence’’ dit Viviana Colonnetti, psychologue et psychothérapeute, pour les Focolari, membre de la Commission pour le Bien-être et la protection des mineurs et une des coordinatrices des cours. Nous l’avons interviewée. Quelles est la vision de l’enfant qui inspire les activités de formation du Mouvement ? ‘’C’est la vision que nous a transmise Chiara Lubich, fondatrice des Focolari : l’enfant au centre de nos activités est un autre Jésus à accueillir, une personne à aider dans son développement et dans son bien -être. C’est la vision de l’Évangile qui amène à reconnaître la dignité de chaque personne et à promouvoir la formation intégrale de l’homme’’.
Quelles sont les compétences requises aux adultes à qui des mineurs sont confiés ? ‘’Il est indispensable qu’ils soient des personnes ayant un équilibre affectif et émotionnel, capables d’écoute et d’empathie, capables de gérer des groupes d’enfants et éventuellement des conflits, qu’ils sachent travailler en équipe, qu’ils aiment jouer et être avec les jeunes’’. Des notions de type juridique sont-elles données concernant le rapport avec les mineurs ? ‘’Il existe des règles internes déjà insérées dans les Lignes directrices et elles sont valables pour tout le Mouvement des Focolari et d’autres aspects légaux doivent au contraire s’adapter aux pays en particulier. Ces réglementations sont traduites en bonnes pratiques, c’est-à-dire en comportements positifs et efficaces, à appliquer, et nous indiquons également quelques comportements à éviter, parce qu’ils peuvent être source de situations dangereuses’’. Le cours affronte-t-il également le thème du rapport avec les parents des mineurs ? Quel type de relation veut-on instaurer ? ‘’Avec les parents, on veut faire un pacte éducatif, comme le dit le Pape François, travailler ensemble pour le bien de l’enfant, comme un corps unique. C’est ainsi qu’au début des activités, nous proposons aux parents une rencontre au cours de laquelle structurer ensemble le programme de l’année, afin que les enfants puissent recevoir de leurs assistants/animateurs, les mêmes messages donnés en famille. En outre, nous proposons aux parents de participer à quelques-unes des activités. Nous essayons de soutenir les enfants et les adolescents dans leurs propres difficultés, d’où l’importance du dialogue et du travail en commun avec les parents’’.
La formation se limite-t-elle au cours de base ? ‘’Pour les personnes qui dans le Mouvement sont chargées de s’occuper des enfants et des juniors, ces moments éducatifs font partie d’une formation continue plus ample, qui s’alimente constamment avec les sujets inhérents au thème des mineurs. De plus, nous avons commencé à travailler aussi avec les parents et avec les communautés, car nous avons compris que c’est le tissu qui peut garantir la prévention des violences sur les mineurs, parce que, au-delà des activités, c’est la communauté qui soutient ses membres. Et nous avons obtenu des résultats très positifs. Parmi les interlocuteurs du Mouvement, il y a aussi les institutions, les associations et les paroisses. Pour eux, un outil spécifique a-t-il été pensé ? ‘’Le livre ‘’Protéger l’enfance’’ naît de l’expérience des cours ouverts à la société, aux associations, aux paroisses, aux centre sportifs et aux organisations intéressées par le type de formation que nous proposons avec notre vision anthropologique. L’an passé, il a été publié en Argentine, par la maison d’édition Ciudad Nueva, qui nous a proposé de recueillir tout le matériel des cours en un volume, afin de pouvoir arriver aussi à ces institutions qui n’ont pas de contact direct avec le Mouvement. A chaque présentation suit un workshop qui nous permet de parler avec des professionnels, des éducateurs, et d’autres personnes que, autrement , nous ne pourrions rejoindre. Le livre est sorti depuis peu au Brésil et en automne, il sera publié en Italie.
Claudia Di Lorenzi
Juin 7, 2019 | Non classifié(e)
Vivre en nous établissant en Quelqu’un d’autre, par exemple dans le prochain que nous côtoyons instant après instant : vivre sa vie dans toute sa plénitude. Comme dans la Trinité – seul cela est l’Amour – le Père vit dans le Fils et le Fils dans le Père. Et l’Amour réciproque est Esprit Saint. Si nous vivons en nous établissant dans notre frère (il faut perdre sa vie pour la retrouver), dès qu’il nous faut retourner en nous-mêmes pour apporter une réponse à ce frère, nous retrouvons en nous la présence d’un Troisième, l’Esprit Saint, qui a pris la place du vide que nous sommes. On peut entrer en l’autre de multiples façons : en forçant la porte, par exemple… C’est ce que fait celui qui n’écoute pas son frère jusqu’au bout. Il ne meurt pas complètement dans son frère, qui pourtant est son Paradis, son Royaume, et veut absolument lui donner les réponses qui lui viennent au fur et à mesure à l’esprit. Ces réponses peuvent d’ailleurs être inspirées, mais elles ne sont pas le souffle de l’Esprit Saint qui donnera la vie au frère. Il y a aussi celui qui, passionnément épris de Jésus abandonné, meurt plus volontiers qu’il ne vit. Il écoute son frère jusqu’au bout, sans se préoccuper d’apporter une réponse. Cette réponse lui sera donnée à la fin par l’Esprit Saint, qui synthétise en quelques mots, ou bien en un seul, tout le remède nécessaire à cette âme. (extrait d’un écrit du 8 septembre 1949)
Chiara Lubich
(Chiara Lubich, l’Esprit Saint, Nouvelle Cité 2018, p. 54)
Juin 5, 2019 | Non classifié(e)
Apprendre à faire fonction de ‘’locomotive’’ de groupes et de projets, représente un processus fondamental au moment où le sens de l’autorité vacille, les réseaux sociaux dictent leur loi et la politique semble partout en crise. Les projets du Mouvement politique pour l’unité, de NetOne, d’Humanité Nouvelle, de Sophia, de l’AMU, de Familles Nouvelles, des Juniors pour un monde uni et d’autres encore . C’est un des mots-clés du début du Troisième Millénaire : ‘’Leadership’’. Il arrive que le terme soit galvaudé et on ne sait plus ce qu’il signifie dans les faits, pour différentes raisons, déterminés par les phénomènes de la globalisation et de la révolution numérique, avec la crise parallèle des gouvernances traditionnelles, que ce soit au niveau micro (paroisses, associations, quartiers…) qu’au niveau macro (entreprises, gouvernements, administrations…). Et cela se passe un peu partout. De nombreux organismes et agences culturelles des Focolari s’y intéressent donc, en prenant naturellement le problème sous différents angles, et en lançant des processus le plus souvent synergiques. Il suffirait de donner l’exemple du congrès organisé par Humanité Nouvelle, par le Mouvement politique pour l’unité et par d’autres agences culturelles du Mouvement lors du mois de janvier dernier à Castelgandolfo, ‘’Co-gouvernance’’ en était le titre, et qui actuellement continue de différentes manières dans plusieurs coins du monde. Plus qu’un modèle, c’est un style de gouvernance qui a été proposé, qui reprend la thèse fondamentale du charisme de l’unité, c’est-à-dire ce préfixe ‘’co’’ qui dit volonté de ne pas céder aux individualismes et aux solipsismes, d’accorder une partie de la propre ‘’souveraineté’’, du propre ‘’pouvoir’’ à l’instance commune, au fait de tendre vers le bien commun. Depuis longtemps aussi, à l’Institut Sophia, on travaille sur ces aspects dans le domaine de la politique et de l’économie, ainsi que des sciences humaines et sociales. On s’intéresse en particulier au thème du leadership, sous les angles les plus divers pris du point de vue de la ‘’culture de l’unité’’. C’est, si nous voulons, la suite logique d’un des slogans lancés par le mouvement Gen naissant, dans les années ‘67-’68, en particulier par quelques français (parmi lesquels Goffinet et Garoche), qui publièrent une brochure dont l’intitulé était significatif : ‘’Se changer soi-même afin de changer le monde, changer le monde pour se changer soi-même’’. Il y avait déjà l’exigence d’un leadership illuminé par l’Évangile, riches des contributions des sciences humaines et sociales, attentif aux inspirations du charisme de l’unité. Quelques étudiants et professeurs de Sophia, Humanité Nouvelle (New Humanity) et le Mouvement politique pour l’unité, avec la collaboration d’autres agences culturelles du Mouvement, ont ensuite mis sur pied un projet triennal consacré en particulier à l’Afrique. L’acte premier a eu lieu au Kenya en janvier 2019, avec plus de 100 jeunes de 7 pays de la région (Kenya, Ouganda, Tanzanie, Sud Soudan, Rwanda, Burundi et République démocratique du Congo) pour un leadership ‘’à l’africaine’’, avec la contribution de l’Unesco, à travers la ‘Kenya National Commission’ ainsi que l’apport de Caritas et Missio. ‘’Together4Africa’’ propose un leadership ‘’à l’africaine’’, donc, détaché des modèles trop occidentaux, dans la valorisation de ce que les cultures locales ont généré dans les siècles à propos de la gestion du pouvoir et de l’autorité. Parmi les autres initiatives, celle organisée par NetOne et par Humanité Nouvelle Liban est remarquée, avec encore, Sophia et le Mouvement politique pour l’unité, pour le Moyen Orient. Dans la région, en effet, on ressent le besoin de proposer une solide formation au ‘’Leadership communautaire selon l’esprit de l’Évangile’’ (c’est le titre du projet) c’est-à-dire qui puisse amener les femmes et les hommes, surtout les jeunes, à former un groupe, à l’animer, à en résoudre les problèmes et à contribuer au bien commun de la propre ville, de la propre Église et du propre pays en relation avec les autres communautés présentes sur place, qu’elles soient civiles ou religieuses. Il faut reconstruire les maisons, mais surtout les cœurs et les esprits. Le projet représenté par une ancre (al Marsat) offre des outils de formation pour redonner un nouveau souffle de cette manière à de nombreux jeunes et à de nombreuses communautés ecclésiales en Syrie, au Kurdistan irakien, en Jordanie et au Liban. Naturellement, les différents aspects du leadership sont pris en considération, par ceux psychologiques et ceux qui sont sociaux, par ceux qui sont ecclésiaux et œcuméniques, par l’organisation de l’économie à l’annonce de la charité et ainsi de suite. L’étape libanise est déjà terminée, celle syrienne, à Alep, est en cours, tandis que celle de Jordanie aura lieu entre septembre et décembre 2019. Les autres suivront.
Michele Zanzucchi
Juin 3, 2019 | Non classifié(e)
De nombreux rendez-vous ont été pris et sont programmés en divers points du continent avec des témoignages et des projets concrets Le 9 mai 1950, Robert Schuman, l’un des pères fondateurs de l’Europe et premier Président de l’Assemblée parlementaire européenne, présentait le plan de coopération économique en vue de former une future union fédérale. Cinq ans plus tôt, le 9 mai 1945, l’Europe voyait enfin se terminer la guerre sanglante qui l’avait emportée et détruite. Dans toute l’Europe, cette date a été commémorée et divers événements ont eu lieu dans de nombreuses villes et communautés qui se sont interrogées l’avenir que les citoyens du vieux Continent veulent aujourd’hui choisir. De Bruxelles, capitale de l’Union européenne, à Prague, tout comme en Slovénie, en Suisse, en France, en Allemagne, en Autriche, en Italie et de nombreux autres Pays, des milliers de citoyens de plus de 300 confessions religieuses ont participé aux conférences, séminaires, moments de prière organisés par “Ensemble pour l’Europe“, un organisme international formé de Communautés et Mouvements qui agissent ensemble pour des objectifs communs, chacun apportant la contribution de son charisme. Des événements importants ont également eu lieu à Rome, Palerme et Castel Gandolfo. Le groupe des Mouvements et Communautés de Rome a volontiers accepté l’invitation à suivre un parcours de prière pour l’Europe pendant six semaines, du 25 mars au 9 mai 2019, impliquant les communautés de cinq basiliques importantes liées aux Saints Patrons de l’Europe, un parcours qui s’est terminé par une veillée œcuménique à la Basilique romaine des XII Apôtres. Les 8 et 11 mai, deux rendez-vous visaient également à approfondir la perspective économique et culturelle. Au sein de “L’Espace Europe “, siège de la représentation de la Commission européenne en Italie, plusieurs questions ont été abordées avec le Professeur Leonardo Becchetti : celles des migrants, des finances et de l’épargne, de l’emploi, du souverainisme et de l’euroscepticisme. L’économiste, tout en dénonçant les tentations souverainistes qui poussent de nombreux pays européens à l’isolement, a présenté de nouvelles perspectives qui voient dans la « Scuola di Economia Civile » (École d’Économie Citoyenne) la percée de propositions nouvelles, alternatives au modèle économique actuel. À Castel Gandolfo, le 11 mai, s’est tenue une soirée culturelle qui, en plus des représentants des Communautés de l’IPE, a vu la présence des conférenciers Alberto Lo Presti sur “Le projet de l’Europe selon les Évêques de Rome”, Dimitrios Keramidas sur “L’Europe et le Patriarcat de Constantinople” et Pál Tóth sur “L’Est et l’Ouest en Europe”. A Palerme, le 9 mai 1600 personnes ont participé à la conférence “La société européenne redécouvre ses valeurs chrétiennes” promue par les différentes communautés chrétiennes de « Ensemble pour l’Europe », un rendez-vous qui en est à sa sixième édition. Quelques projets concrets ont été présentés et de nombreux témoignages de personnes et de groupes qui ont donné lieu, dans cette ville, à des initiatives au service des “plus faibles”, en ouvrant les portes aux migrants, aux chômeurs, en rendant visite aux prisonniers, en choisissant la voie de la légalité, en travaillant dans le domaine de la prévention des risques de dépendance, notamment à celle des jeux de hasard, en agissant pour une citoyenneté active dans les quartiers les plus à risque ou en sensibilisant à la responsabilité en matière d’ écologie. Le prochain événement aura lieu en Allemagne (à Ottmaring et à Augsbourg) du 7 au 9 novembre pour les 20 ans de la fondation de «Ensemble pour l’Europe ».
Patrizia Mazzola
Mai 31, 2019 | Non classifié(e)
Une commission préparatoire a été créée en vue de la prochaine Assemblée générale des Focolari en 2020. La présidente Maria Voce et le coprésident Jesús Morán ont donné leurs indications : garantir une liberté d’expression maximale pour tous ! Les indications de la Présidente Maria Voce à la Commission de préparation de la prochaine Assemblée générale des Focolari ont été brèves et claires : « J’espère que cette commission aidera tous les membres du Mouvement à s’exprimer librement en vue de la prochaine Assemblée générale et qu’elle sera capable de faire la synthèse du matériel qui arrivera de sorte que personne ne se sente exclu et qu’elle ne suive aucun intérêt préétabli ». Cette commission s’est réunie pour la première fois à Castel Gandolfo du 24 au 26 mai pour préparer la prochaine Assemblée générale du Mouvement des Focolari, prévue en septembre 2020, tant sur le plan de l’organisation que sur celui des contenus à traiter. Elle est composée de 18 personnes qui représentent le Mouvement des Focolari dans sa répartition géographique et dans la diversité de ses branches et de ses expressions. Les membres viennent des cinq continents et font partie du Mouvement sous différentes formes et vocations. « L’Assemblée de 2020 sera particulièrement importante », a souligné le coprésident Jesús Morán lors d’une réunion entre la Commission et le Conseil général du Mouvement le dimanche 26 mai. Après deux mandats de six ans chacun, l’actuelle présidente Maria Voce ne pourra plus être réélue. Un changement qui – selon Jesús Morán – impliquera une nouvelle étape importante pour l’ensemble du Mouvement. « Il est certain que certaines questions cruciales seront abordées, a-t-il dit, et nous aimerions nous assurer que cela puisse se faire en toute liberté ». C’est précisément pour garantir cette liberté que Maria Voce n’a pas voulu donner d’indication quant au contenu que l’Assemblée de 2020 aura à traiter. Lorsqu’on lui a demandé si, compte tenu de sa sensibilité pour l’ensemble du Mouvement, elle avait déjà quelques thèmes à suggérer, elle a répondu : « Je ne les ai pas et je ne veux pas les avoir, parce que je ne veux pas conditionner les exigences du Mouvement à l’heure actuelle ». Il y a plusieurs domaines dans lesquels la commission préparatoire devra travailler dans les mois à venir : entamer un processus pour rassembler dans le monde entier les questions les plus importantes auxquelles le Mouvement aura à faire face dans les années à venir et sur lesquelles l’Assemblée devra s’exprimer. Identifier les personnes appropriées qui sont prêtes à poser leur candidature pour les rôles de Présidente, de Coprésident et de conseillers. Préparer et proposer un programme équilibré qui permettra à l’Assemblée de travailler sérieusement et de manière responsable. Réussir à exprimer autant que possible toutes les réalités des Focolari, dans les expressions culturelles les plus diverses.
Joachim Schwind