Mai 8, 2019 | Non classifié(e)
Maria Voce disait à la jeunesse syrienne : « Ne vous laissez pas voler vos valeurs et unissez-vous aux jeunes qui veulent un monde meilleur. L’humanité vous attend ». « Merci pour l’espérance et la force de vie que vous nous avez apportées. Ce sont les paroles que Maria Voce a adressées aux communautés des Focolari à travers un message vidéo à la fin de son voyage en Syrie, du 1er au 8 mai. Au cours de ce séjour intense, la présidente et le coprésident des Focolari, Maria Voce et Jesús Morán, ont visité les villes de Homs, Kafarbo, Seydnaya et Damas. Ils ont rencontré les communautés, les personnes engagées dans les paroisses et dans le social, les familles, les enfants, les ados, les jeunes, les prêtres et les religieux. Ils ont été reçus par les évêques et le Nonce apostolique, le Cardinal Mario Zenari.
Ils ont vu et touché du doigt les terribles blessures que la guerre a infligées aux structures et à l’âme du peuple syrien : des traumatismes et des tragédies de toutes sortes. Ils ont connu, de l’intérieur, la situation difficile et presque désespérée d’un pays qui est devenu la marionnette de nombreux intérêts de forces extérieures ; un pays qui a subi une pesante guerre économique alors que le conflit militaire n’est pas encore terminé. Comment conclure alors le voyage et remercier pour l’espérance et la force reçues ? L’une des clés de lecture se trouve dans la dernière étape. A l’invitation du Patriarche Melkita, Monseigneur Youssef Absi, 230 jeunes catholiques et de diverses Eglises se sont réunis le lundi 6 mai dans la cathédrale gréco-catholique de Damas. A cette occasion, en réponse à quelques questions, Maria Voce a lancé un vibrant appel à la jeunesse syrienne : « Ne vous laissez pas voler vos valeurs et unissez-vous aux jeunes qui veulent un monde meilleur. L’humanité vous attend ». Jesús Morán a expliqué la motivation profonde de ces paroles : « Ces jeunes ont fait l’expérience que tout s’écroule mais ils ont gardé une soif profonde de Dieu et un véritable sens communautaire. Peut-être n’en sont-ils pas tout à fait conscients mais ils sont dans une situation spirituelle optimale d’où de grandes choses peuvent naître ». Que peut-on donc faire pour créer les conditions dans lesquelles ces semences d’espérance peuvent pousser et germer en Syrie ? Ceux qui connaissent un peu le passé et l’histoire récente de ce pays suggéreraient peut-être une double solution : laisser en paix la Syrie et les Syriens car il faut avant tout que les conflits cessent. Il appartiendrait aussi aux grandes forces du Moyen-Orient et d’autres parties du monde qui veulent exploiter la Syrie de la laisser trouver sa propre voie. Ce peuple, fort et doux à la fois, comme l’a décrit Maria Voce, est plus que capable de prendre en main son destin.
Joachim Schwind
Mai 6, 2019 | Non classifié(e)
La Semaine Monde Uni a commencé le 1er mai. De nombreuses initiatives ont lieu sous toutes les latitudes pour atteindre l’objectif « Personne dans le besoin », le titre de l’édition 2019. Imaginons que nous puissions regarder la terre avec des lunettes capables de mettre en évidence le degré de fraternité vécue entre les êtres humains dans le monde, nous remarquerions un pic inhabituel du 1er au 7 mai, une grande effervescence sous toutes les latitudes de la planète. En effet, la Semaine Monde Uni 2019, sous le thème « Personne dans le besoin » (“#NoOneInNeed”), a déjà commencé et de nombreuses personnes – jeunes, adultes, communautés entières – sont en action pour témoigner qu’un monde uni est possible ! Commençons par l’Amérique du Sud. Le 1er mai, à Palmas, au Brésil, un groupe de jeunes a invité leurs amis et tous ceux qui désiraient participer à vivre pour l’unité et la paix. Comment ? En aidant une famille en difficulté financière. Ils contribuaient en faisant don d’un kilo de nourriture. La collecte s’est déroulée dans le parc Cesamar, animée par des jeux et de la musique.
Le même jour, à Loppiano, le village international des Focolari, dans la province de Florence, 1400 jeunes et familles ont participé à l’événement traditionnel du 1er mai de cette année, intitulé “Bonnes vibrations”, qui a invité chaque participant à entamer un processus de changement et à être acteur, dépassant individualisme et solitude par la culture du don, le préjudice et la peur de la différence par l’accueil et la fraternité. En route vers l’Est, également le 1er mai, à Bandra, en Inde, dans l’église de l’église Mt Mary’s Church, les Jeunes pour un Monde Uni de la ville ont invité la communauté à un moment de prière pour le Sri-Lanka, victime des récents actes de violence, et à s’engager pour la paix. Toujours en Inde, mais à Mumbai, du 2 au 4 mai, se tient une session intitulée “#NoOneInNeed”. Les jeunes y découvrent leurs besoins et ceux des autres, s’approprient une perspective de vie nouvelle basée sur la culture du don. Au cours de la session, de nombreux thèmes ont été abordés : la communication, les exigences de relation, l’écologie, la paix. Les ateliers comportaient une session de travail dédiée à IntotheLABel, le laboratoire de la consommation responsable. Parmi les participants, on rencontrait des jeunes de diverses régions de l’Inde, du Népal et du Sri Lanka. Sur l’île de Cebu, aux Philippines, le soir du 1er mai, les Jeunes pour un Monde Uni ont lancé la campagne “#NoOneInNeed” à la Fondation Bukas Palad Cebu, Inc.
L’invitation publiée sur les réseaux sociaux était pour le moins originale : « Commence par apporter des objets superflus ou que tu n’utilises plus pour les partager et les mettre à disposition ! » Et beaucoup de jeunes ont répondu à leur appel. Comme Fred, un joueur de « Pokemon Go », un ami de Jeunes pour un Monde Uni qui sont passionnés du même jeu. Le soir du 1er mai, il apporta 85 vêtements qu’il avait portés moins de deux fois et qu’il ne considère plus comme « siens » mais de ceux qui en ont davantage besoin. Du grand événement au geste personnel, la Semaine Monde Uni a pris vie ! Et durant le week-end, elle se poursuivra avec la course qui vise à unir le monde : Run4unity (dimanche 5 mai) également animée par le slogan “No One In Need”. Beaucoup de villes sont concernées. Pour la troisième année consécutive, les jeunes courront de part et d’autre de la frontière entre le Mexique et les États-Unis, le long du mur, en présence des maires des villes concernées (Mexicali et Calexico). Les patients de l’hôpital psychiatrique de Branice en Pologne participeront également à Run4Unity pour la troisième fois. Ils nous écrivent : « Nous sommes un hôpital psychiatrique centenaire. Nous soignons dans notre hôpital 500 personnes souffrant de troubles mentaux. L’année dernière, 300 personnes ont participé à Run4unity et nous étions les seuls représentants de la Pologne ». Les jeunes courront aussi en Nouvelle-Calédonie et en Nouvelle-Zélande, à Christchurch, la ville des attentats perpétrés aux deux mosquées en mars dernier. Ici, la course impliquera des jeunes de différentes religions. En Italie, on courra à Pise, Rome, Matera, Ischia, Ischia, Turin, Foggia, Milan, Abbiategrasso et Pérouse, où l’événement est organisé par le lycée international Maria Montessori avec la coopérative Amatori Nuoto. L’événement coordonne des associations d’enfants handicapés. Parmi les différentes activités est également prévu un match d’handball en fauteuils roulants, pour faire une expérience d’intégration par le sport. Pour découvrir les autres rendez-vous, il suffit de visiter le site : Run4unity. Heureuse Semaine du Monde Uni ! Et n’oubliez pas de partager vos aventures avec l’hashtag #NoOneInNeedNeed.
Tamara Pastorelli
Source: United World Project
Mai 6, 2019 | Non classifié(e)
La présidente et le coprésident des Focolari ont rencontré, samedi 4 mai, la communauté syrienne du Mouvement : ils ont perçu dans les témoignages la douleur, la perte et le deuil, mais aussi la richesse culturelle, les traditions et la volonté de vivre et de reconstruire leur patrie. Dès les premières heures, la journée du samedi 4 mai s’annonce dense. Trois cents membres de la communauté syrienne des Focolari se sont réunis au couvent Saint Éphrem le Syrien à Seydnaya, à environ 40 kilomètres au nord de Damas. La matinée commence par l’histoire du mouvement, racontée avec les mêmes mots que Chiara Lubich a utilisés à maintes reprises. Cette histoire est connue presque par cœur par les communautés du monde entier: « C’était la guerre, tout s’écroulait … ». Mais la particularité du récit d’aujourd’hui est qu’après avoir récité chaque épisode de la vie de Chiara, la parole passe à quelqu’un qui l’illustre par son expérience vécue récemment dans ce pays meurtri.
Il y a ceux qui, de retour dans leur ville, n’ont plus trouvé leur maison ; ceux qui ont perdu le travail, ceux qui ont perdu la santé physique ou psychique, ceux à qui on a volé l’avenir ou la foi en Dieu et dans les relations ; ceux – et ils sont nombreux – qui ont perdu un être cher. Et souvent, jusqu’à aujourd’hui, ces pertes n’ont pas été compensées. « Nous sommes morts à l’intérieur », dit l’un d’eux, résumant l’état d’esprit de beaucoup, peut-être même de tous. Pourtant, sur le fond de la scène, nous lisons en arabe la phrase que Chiara et ses compagnes voulaient voir inscrite sur leurs tombes à l’aube des premiers temps où le Mouvement faisait ses premiers pas au beau milieu de la Seconde Guerre mondiale : « Et nous avons cru à l’amour ». Ceci est également souligné par le chant final qui reprend le célèbre « Art d’aimer » que Chiara expliquait souvent : aimer tout le monde, aimer en premier, voir Jésus dans chaque prochain, aimer ses ennemis. Les personnes présentes se lèvent, se mettent à danser et expriment, par les cinq sens, le souhait commun de tourner la page. Encore une fois, nous constatons de nos yeux les deux réalités qui distinguent le voyage de la délégation du Centre International des Focolari en Syrie : d’une part la rencontre avec la douleur : blessures, traumatismes, désespoir, souci de l’avenir surtout pour leurs enfants ; d’autre part la volonté de continuer à espérer, à reprendre la vie en main, dans la liberté. Pour soutenir ces deux réalités, la spiritualité est centrée sur la foi qui dit : nous avons cru à l’amour.
Cette vie qui se déroule entre désespoir et espérance, entre mort et résurrection, trouve un écho aussi dans le bref discours du Nonce apostolique en Syrie, le Cardinal Mario Zennari, et dans les réponses de Maria Voce et de Jesús Morán. Le Cardinal Zennari invite les participants à accepter aujourd’hui le message que le Crucifié a adressé il y a 800 ans à saint François, de réparer l’Église. « Mais ici – ajoute le Cardinal – il ne s’agit pas seulement de réparer l’Église, mais de réparer votre pays. Il s’agit de construire une nouvelle Syrie ». Jesús Morán, coprésident des Focolari, présente à la communauté syrienne du Mouvement l’exemple de Marie, la mère de Jésus qui, dans son plus grand désespoir, « a cru à l’impossible », c’est-à-dire dans la force de la Résurrection.
Mais que faire aujourd’hui en Syrie : rester ou partir ? Maria Voce formule la question fondamentale de plusieurs participants: au-delà de ce choix, certainement pas facile, la présidente les invite à saisir l’instant, à se fixer, c’est-à-dire, dans ce qui semble être dans l’instant présent « la volonté de Dieu » et à la vivre avec authenticité et cohérence, « même si Dieu nous laisse parfois vivre dans le mystère ». La journée se termine par une grande fête où les différentes régions sont représentées. Le grand nombre d’enfants et de jeunes suscitent un certain embarras chez ceux qui étaient peut-être venus en pensant rencontrer un peuple pauvre. Il n’y a peut-être pas le bien-être matériel mais il y a une richesse de vie, de traditions, de coutumes, de danses, de chants, d’expressions de joie, de volonté de vivre. Elles sont magnifiques ces personnes qui ont cru à l’amour, malgré tout!
Joachim Schwind
Mai 5, 2019 | Non classifié(e)
Plus jamais personne dans le besoin, plus jamais la faim à commencer par son quartier. C’est le défi relevé par les Juniors pour un Monde Unité de Mumbai (Inde) et pour lequel ils s’activent : de la récolte du plastique usagé à la collecte des journaux en faisant du porte-à-porte, afin de soutenir un centre pour des femmes en difficulté et des familles touchées par le virus du sida. Ce que quelques jeunes ont commencé implique désormais plus de 200 familles des quartiers environnants. https://vimeo.com/333138818
Mai 3, 2019 | Non classifié(e)
Homs est la première étape en Syrie du voyage de la Présidente et du Coprésident du Mouvement des Focolari. Ils ont rencontré la petite communauté qui est restée en ville malgré la guerre et qui se consacre maintenant à la reconstruction humaine et sociale de leur pays. Quand nous leur demandons quels sont les plus grands défis, la réponse nous bouleverse : « Si nous répondons par l’amour à la haine, nous paraissons être faibles et ce n’est pas facile à supporter ou à transmettre à nos enfants. Mais les gens autour de nous ne savent pas que l’amour est l’arme la plus puissante ».
C’est ce qu’affirme une jeune mère de Homs, la troisième plus grande ville de Syrie, une des plus touchées et détruites pendant la guerre civile. C’est la première étape du voyage de Maria Voce et Jesús Moran, Présidente et Coprésident du Mouvement des Focolari, dans ces terres qui dévoilent les blessures de la guerre mais qui commencent aussi à se relever de la poussière. Dans l’après-midi du 1er mai, une quinzaine de membres de la plus ancienne communauté des Focolari de Syrie se sont réunis au Centre des Jésuites. Ils sont heureux de rencontrer la Présidente et la Coprésidente venus – comme l’a dit Maria Voce avant de partir – pour connaître, réconforter et donner l’espérance. Mais déjà à cette première rencontre, les rôles semblent s’inverser car ce sont ces personnes, restées en Syrie malgré de grands risques, qui offrent espoir, joie et courage à ceux qui ont le bonheur de les écouter. Avec clarté et authenticité déconcertantes, ils racontent comment ils ont vécu et survécu dans ces moments terribles où beaucoup d’entre eux ont tout perdu, gardant cependant leur foi en un Dieu Amour et en donnant la preuve dans leur quotidien fait de bombes, de destruction et de mort.
« Nous avons toujours essayé d’être l’Evangile vivant par notre vie » – dit l’un d’eux – « car la spiritualité des Focolari a mis en nous une semence différente qu’ont arrosée ceux qui nous ont accompagnés et qui semble avoir porté ses fruits car les personnes autour de nous réalisent que nous avons en nous quelque chose de différent ». Ce n’est pas seulement le fait d’être restés dans une telle situation ou d’avoir eu le courage de reconstruire sa propre existence. Une grande partie de cette petite communauté d’une cinquantaine de personnes est aujourd’hui engagée dans des projets concrets pour aider leur population : soutien aux malades du cancer, accompagnement de physiothérapie et de psychologie pour les personnes souffrant de traumatismes de guerre, assistance pédagogique aux élèves du primaire et du secondaire avec des cours de formation à l’éthique. « Vous avez gardé vivante la flamme de l’Évangile », leur dit Maria Voce, non sans émotion. « Vous avez compris un des points fondamentaux de notre spiritualité, c’est-à-dire que le secret du véritable amour réside dans l’amour pour Jésus qui crie l’abandon sur la croix. C’est vraiment une grâce pour nous de vous avoir rencontrés ».
Joachim Schwind
Mai 1, 2019 | Non classifié(e)
“Into The Label” est l’une des actions proposées par la Semaine pour un Monde Uni ; elle offre à chacun la possibilité de faire, à sa mesure, la différence et de choisir la qualité, la production éthique et la responsabilité sociale.
Retenez la date : le 11 mai prochain, quelques jours après la fin de la Semaine pour un Monde Uni (1-7 mai 2019), sera la journée de “Into The Label”, littéralement : « à l’intérieur de l’étiquette ». Une journée où l’on peut s’exercer à “voter avec son portefeuille”. C’est l’une des principales actions promues par les Jeunes pour un Monde Uni des Focolari pour cette édition 2019, un exercice de “démocratie économique”, comme l’a appelé son initiateur, l’économiste italien Leonardo Becchetti. Voyons de quoi il s’agit et comment participer. « Le vote avec son portefeuille » exprime la souveraineté du consommateur – explique Becchetti – qui décide d’utiliser son pouvoir d’achat et d’épargne pour récompenser ou, inversement, sanctionner les entreprises et/ou les pays responsables ou irresponsables d’un point de vue social et environnemental. Beaucoup des problèmes que nous rencontrons, comme le dit aussi le Pape François, sont dus à un mauvais système économique qui n’est plus capable de résoudre nos problèmes et sont liés à l’environnement. La solution est de créer un nouveau modèle économique durable, inclusif et participatif, poursuit l’économiste, mais le seul moyen pour y parvenir est de le construire ensemble, à partir de la base. C’est l’objectif du « vote avec son portefeuille » : devenir des consommateurs responsables, conscients de leur rôle et de pouvoir récompenser par leurs achats les entreprises qui font du profit en respectant les travailleurs, les clients et l’environnement. C’est le pouvoir d’évaluer et de choisir les entreprises leaders en matière de durabilité sociale, environnementale et fiscale. La proposition des jeunes des Focolari va donc dans ce sens : choisir de faire des achats plus éthiques et de soutenir les entreprises économiquement et socialement responsables. Mais comment se déroule ce vote ?
Il se déroule dans des supermarchés, où les clients sont invités à participer à un atelier d’une durée d’environ 2 heures. Des tableaux, des urnes et de vrais bulletins de vote sont mis en place. L’expérience consiste à présenter les candidats qui sont un échantillon de produits répartis en 5 catégories : pâtes, café, chocolat, thon en conserve, orangeade. Chaque produit dispose d’une fiche d’information avec des caractéristiques et des critères d’évaluation tels que la protection de l’environnement, le respect des travailleurs, la traçabilité des matières premières, etc. L’atelier est conçu comme un jour d’élection et le vote se fait par l’achat (ou non) de produits sur la base de leurs différents programmes, c’est-à-dire des informations recueillies. Le tout avec des talk-shows, des pools de sortie, des projections et le décompte des voix. Les laboratoires “Into the Label” ont trois objectifs : combler le fossé entre le consommateur et les choix commerciaux cachés derrière le produit, en générant un processus de sensibilisation ; encourager la participation collective par l’expression du vote pour le produit. Enfin susciter le changement : les choix des consommateurs, lorsqu’ils sont orientés vers le bien, ont la capacité d’influencer même les entreprises, qui peuvent aller dans le sens du comportement récompensé. Sur ce site et sur le site United World Project, nous suivrons l’évolution de la campagne « Into the Label ». Des informations sur les produits “candidats” sont également disponibles sur le site de l’initiative.
Stefania Tanesini
Avr 30, 2019 | Non classifié(e)
Une boutique où l’argent ne circule pas, mais où les biens sont donnés gratuitement et réutilisés par ceux qui en ont besoin. C’est un des fruits les plus récents de l’expérience du Mouvement Diocésain à Ascoli Piceno, au centre de l’Italie.
On l’appelle la « boutique du don et du réemploi ». On ne paye pas avec des billets de banque ou des cartes de crédit mais avec un sourire et une poignée de main. Cette boutique est située dans le centre historique d’Ascoli Piceno, une ville du centre de l’Italie dominée de tours médiévales et de clochers en pierre de travertin. « De main en main » (« passamano ») est le nom de la boutique, un des derniers fruits par ordre chronologique de l’expérience du Mouvement Diocésain à Ascoli Piceno. Branche du Mouvement des Focolari, profondément enracinée dans six diocèses du centre de l’Italie, le Mouvement Diocésain travaille au service de l’Église locale en favorisant une intense vie de communion dans la réalité ecclésiale. Alessia Giammarini, jeune mère de deux enfants de 9 et 6 ans, en fait partie depuis l’école primaire : « J’ai commencé à participer aux réunions paroissiales dès la troisième élémentaire, tous les samedis après-midi. Plus tard, j’ai découvert qu’il y avait une communauté autour de notre groupe, composée de jeunes et d’adultes qui s’occupaient des petits. Je me souviens encore du premier camp scolaire, un moment de croissance fondamentale, où j’ai compris que Dieu m’appelait à m’engager personnellement. Pendant de nombreuses années, en plus d’animer le groupe des jeunes de la paroisse, je me suis engagée dans le catéchisme et la chorale. C’est encore un chemin de croissance pour moi, comme pour beaucoup d’autres. Nous vivons la paroisse non seulement comme un lieu de service, mais surtout de communion ». L’histoire personnelle d’Alessia s’est encore enrichie lorsque cet engagement s’est étendu au niveau diocésain. « Certains d’entre nous, explique-t-elle, se sont mis au service de l’Eucharistie en tant que diacres ou ministres de l’Eucharistie. D’autres, comme moi, ont proposé une émission à la radio diocésaine pour parler de la
communauté chrétienne locale. Dans chaque émission, nous avons invité des personnes de différents mouvements et associations, communautés religieuses, organismes diocésains ou l’évêque, à présenter des initiatives et des événements. Notre présence en tant que Mouvement Diocésain a commencé à être visible aux niveaux politique et institutionnel. Par exemple, la première édition du Prix International « Ville pour la Fraternité » a été décerné à Ascoli, en la personne du Maire, pour une initiative que nous avons lancée en impliquant toute la ville. Ces dernières années, nous avons créé des événements dédiés à la citoyenneté, comme la « Fête de la Fantaisie », dans le cadre du carnaval d’Ascoli, ou le « Nouvel An pour tous » avec la participation des personnes les plus défavorisées ». Comment êtes-vous arrivé à l’ouverture du « passamano »? « Nous avions fait la proposition au diocèse et à Caritas de répondre aux nombreuses situations de pauvreté causées par le récent tremblement de terre dans le centre de l’Italie. “De main en main” est devenu dans la ville une réalité visible, un outil pour promouvoir la culture du don, l’émancipation de la logique de la consommation et la pratique de la réutilisation ».
Chiara Favotti
Avr 29, 2019 | Non classifié(e)
De #faimzéro à ‘’Into the label’’: les jeunes et les juniors des Focolari vont aussi sur le terrain pour un présent et un futur meilleurs pour tous : conjurer la faim, la pauvreté et augmenter le sens de la responsabilité sociale, ce sont seulement quelques-uns des objectifs qui font d’eux des protagonistes. L’édition 2019 de la Semaine Monde Uni (SMU) ne pouvait pas tomber à un meilleur moment : alors que les jeunes et surtout les plus jeunes de la planète entière envahissent les places, les parlements et les réseaux sociaux avec des expressions hautes en couleur d’une unique voix : l’envie de sauver la planète pour avoir un futur et un monde meilleur de celle-ci. Ce qui est en train de ressortir justement maintenant c’est que Greta est surtout la pointe d’un l’iceberg, on pourrait dire, la mèche qui a allumé et donné du courage à des milliers de jeunes qui sont arrivés à montrer aux jeunes de leur âge et aux adultes, les raisons de leurs protestations mais aussi de leur espérance. ‘’Nous avons concentré notre message du 1er au 7 mai prochains : une semaine au cours de laquelle chaque année, nous les jeunes du Mouvement des Focolari, avec les adultes, nous voulons crier au monde notre engagement afin qu’il n’y ait plus de gens dans le besoin sur terre, et pour cela, nous voulons travailler pour conjurer la faim’’, explique Marina, brésilienne, du Centre international des jeunes des Focolari. Deux actions: #faimzéro et # intothelabel ‘’Les actions sont des centaines en cours dans le monde – continue Marina – ; je me souviens de deux en particulier que nous sommes en train de diffuser le plus possible. La première est l’action #faimzéro avec laquelle les juniors pour un monde uni proposent à tous, un style de vie avec des engagements concrets pour éliminer la faim, comme partager un repas avec des personnes en situation précaire ou encourager des restaurants de nos villes pour mettre sur pied le ‘’repas sauté’’, c’est-à-dire permettre aux clients de payer à l’avance un ou plusieurs repas qui seront ensuite distribués à des personnes qui en ont besoin. Il y a ensuite Into the LABel, l’atelier de consommation responsable mis sur pied par un groupe de jeunes proches de l’Économie de Communion. Cela consiste dans la possibilité que chacun d’entre nous a de ‘’voter avec le portefeuille’’ car, sur base du produit qu’on s’apprête à acquérir, on récompense ou non les valeurs et le style productif d’une entreprise plutôt que d’une autre. ‘’On vote aussi au supermarché – explique Chiara, du groupe organisateur – avec le portefeuille, on exerce notre ‘’pouvoir d’achat’’. Et le professeur Leonardo Becchetti, chevronné du concept de vote avec le portefeuille explique que c’est un exemple de responsabilité civile : ‘’Nous n’y pensons peut-être pas mais il est évident que lorsque nous achetons un produit, nous sommes en train d’exprimer une préférence, nous sommes en train de récompenser et de soutenir le travail de l’entreprise qui produit son modèle de business, la mission déclarée, les processus internes, la gestion des rapports avec les employés et les fournisseurs, l’impact environnemental’’. Les rendez-vous ‘’globaux’’ Elles sont au nombre de deux, les dates à retenir pour la prochaine SMU : le 5 mai prochain, lorsque partira dans le monde entier Run4unity, la course relais mondiale désormais traditionnelle dans laquelle les jeunes et les très jeunes manifesteront leur engagement à construire une unique famille humaine, afin qu’il n’y ait plus de personnes indigentes sur terre. Il y aura ensuite l’événement ‘’No One In Need’’, du 9 au 16 juin à la Mariapolis Luminosa (USA) où l’on fera le point sur toutes les actions qui ont eu lieu dans le monde à l’occasion de la campagne pour conjurer la faim et l’indigence.
Stefania Tanesini
Avr 28, 2019 | Non classifié(e)
Dans chaque situation, même dans les plus complexes et tragiques, il y a quelque chose que nous devons et pouvons faire pour contribuer au ‘’bien commun’’. Fermer l’entreprise ? Nous étions sur le point de devoir fermer l’entreprise, dans la mesure où la forte crise économique que traversait notre pays, semblait ne pas nous offrir de voie d’issue. En considérant cependant que six familles de nos employés avaient comme unique source financière, le travail qu’ils effectuaient chez nous, avec nos enfants, nous avons demandé l’aide de Dieu et nous nous sommes lancés en cherchant d’autres possibilités afin de résoudre la situation difficile, même si cela signifiait qu’il fallait risquer. Malgré le fait qu’il avait peu d’espoir, Raul s’est rendu dans le plus grand magasin de la ville pour proposer la vente de nos briques. A sa grande surprise, les gestionnaires du magasin les ont commandées, mais en plus, ils lui ont demandé de travailler avec nous en exclusivité. Le travail a augmenté et nous avons dû engager d’autres personnes. Cette affaire a renforcé le lien familial et dans l’entreprise. (R.F. – Brésil) Réfugiés Deux semaines avant Pâques sont arrivés dans ma caserne, 180 réfugiés d’Érythrée, d’Éthiopie, de Somalie et du Soudan, surtout des jeunes chrétiens parmi lesquels aussi des enfants. Arrêtés à la frontière de l’Égypte sans documents valables, ils étaient réduits à l’état de détention. Bouleversé par les conditions inhumaines dans lesquelles ils étaient obligés de vivre, en mangeant seulement un morceau de pain par jour avec de temps en temps un peu de riz – et malgré cela, étant en période de Carême ils jeûnaient ! – j’ai senti que Jésus m’appelait à l’aimer concrètement, présent dans ces frères. J’ai impliqué mes amis en ville, afin de récolter de l’argent, des médicaments, de la nourriture et pour la préparation d’une réelle fête de Pâques pour eux. En peu de temps, nous avons préparé un repas avec de la viande, des fruits et des légumes : toutes des choses qu’ils ne mangeaient plus depuis longtemps. Mon père m’a aidé avec son auto à transporter ce que nous avions préparé. Je n’arrive pas à décrire leur joie. Une fête de Pâques que je n’oublierai jamais. (M.A. – Égypte) Les ordures Chaque fois que je rencontrais notre voisine, nous finissions par nous disputer, parce qu’elle laissait souvent ses ordures en tas devant notre porte. Cela a continué pendant des années, jusqu’à ce que le témoignage de quelques amis chrétiens m’a convaincue que je devais aimer en premier. Un jour, la scène habituelle s’est répétée et j’ai tout de suite pensé que c’était là, ‘mon‘ occasion. Je suis sortie avec mon balai et j’ai ramassé les détritus. Elle était là, attendant ma réaction. Cette fois-là, je l’ai regardée, je lui ai souri, et lui ai demandé comment elle allait. Surprise, elle m’a répondu à son tour avec gentillesse. Depuis lors, chaque fois qu’elle nettoie devant chez elle, elle le fait aussi devant ma maison et nous sommes devenues amies. (R.C. – Colombie)
Chiara Favotti
Avr 27, 2019 | Non classifié(e)
A Rome, la quatrième édition Prendre soin de la terre et de l’homme, en identifiant des parcours et des objectifs communs. C’est avec cette intention que des associations, des professionnels, des institutions civiles et ecclésiales se retrouvent ces jours-ci (25-29 avril 2019) à Villa Borghese (Rome, Italie), pour la quatrième édition du ‘’Village pour la Terre’’. Organisé par Earth Day Italie et par le Mouvement des Focolari, l’événement se veut être une contribution à la réalisation des 17 objectifs pour le Développement Durable fixés par l’agenda ONU pour 2030 et à la réalisation des principes exprimés par le Pape François dans l’Encyclique ‘’Laudato si’’. Antonia Testa, coresponsable du Mouvement des Focolari de Rome, raconte comment est née l’amitié entre le Mouvement et Earth Day Italie : ‘’Nous nous sommes connus en novembre 2015 à l’occasion de la marche pour ‘’Laudato si’’ que le Vicariat de Rome avait demandé à Earth Day d’organiser. Ensuite, ayant entendu que nous désirions apporter au cœur de Rome, la Mariapolis, rencontre annuelle des Focolari – selon le désir de la fondatrice du Mouvement, Chiara Lubich – Earth Day nous a offert de nous accueillir dans les espaces où depuis des années ils célèbrent la Journée Mondiale de la Terre. Cela a été une rencontre providentielle : eux, une entreprise de promotion sociale, en vue d’essayer d’avancer à propos des thèmes environnementaux et nous, un peuple engagé avec passion sur différents fronts et avec le désir de montrer tout ce que Rome peut donner de beau et de bien’’. Le Pape a visité ‘’ Le Village’’ en 2016, en encourageant les personnes présentes à continuer dans cet engagement à ‘’transformer le désert en forêt’’. Il ne faisait pas seulement référence au milieu du point de vue physique, mais aussi aux endroits humains où manque la vie… ‘’Le Pape nous parla d’amitié sociale. Il vit devant lui ce peuple, constitué aussi d’immigrés, d’imams, d’ex-détenus, de jeunes dépendants du hasard – une forêt désordonnée mais pleine de vie. La phrase ‘’transformer les déserts en forêt’’ est devenue notre mission’’.
Dans quelle manière ‘’Le Village pour la Terre’’ veut-il être une réponse à la sollicitation du Pape ? ‘’ ‘Le Village ‘’ veut être un modèle, un lieu où chacun puisse se sentir à part entière, membre d’une communauté, et où l’on peut expérimenter que des relations fraternelles – qui sont à la racine de l’écologie intégrale – sont possibles, que la part que chacun peut faire, n’est pas petite si elle est partagée, que l’engagement pour rejoindre les objectifs de la durabilité dans le développement économique, en vaut la peine’’. L’offre des contenus bouge, grâce à ‘’Laudato si’’ et à l’Agenda ONU 2030. Comment se fait-il qu’il y ait eu le choix de consacrer une attention particulière à l’Amazonie ? ‘’L’Amazonie est le symbole de la biodiversité environnementale mais aussi ethnique et culturel. Dans le sillage du Synode des Évêques, qui affrontera le thème en automne, ‘Le Village’ veut mettre en lumière ces aspects et porter une attention particulière à l’engagement de l’Église en Amazonie. Au Village sont présents les Franciscains Capucins, qui ont une Mission en Amazonie depuis plus de cent ans, Survival International, qui célèbre les 50 ans d’activités en faveur des peuples indigènes et le Parvis des Gentils du Conseil Pontifical pour la Culture’’. Rejoindre l’homme dans ses milieux de vie les plus divers, c’est une autre voie d’évangélisation…
‘’Comment ne pas se souvenir des paroles de Chiara Lubich :’’se perdre dans la foule afin de l’imprégner de divin’’. Dans le ‘Village’ en effet, tu te trouves entouré par 200 associations et des dizaines d’intervenants, de sportifs, d’artistes et de personnes de passage. Tu as un seul instrument, ton cœur, et l’engagement partagé est celui d’aimer chacun. Souvent nous voyons réellement des déserts se transformer en forêts et nous ne pouvons pas ne pas reconnaître l’intervention de Dieu. Les rapports personnels mûrissent et on sème les perles de l’Évangile : l’amour vécu, l’engagement social, l’attention aux plus vulnérables, la réciprocité. Parmi les lieux à rejoindre, il y a l’univers des jeunes, qui en ce qui concerne le thème de la protection de l’environnement, veulent en être les protagonistes. Quels espaces ont-ils dans le Village pour la Terre ? ‘’Le 29 avril au ‘Village’, il y a les jeunes avec leurs écoles et les universitaires qui, par le biais du ‘service learning’ aident à approfondir les 17 objectifs de l’Agenda ONU. Un service volontaire commencé l’année passée avec l’Université Catholique du Sacré Cœur, et qui cette année, englobe des étudiants des universités pontificales et des jeunes arrivés d’autres pays à travers la Fondation Scholas Occurrentes.
Claudia Di Lorenzi
Avr 27, 2019 | Non classifié(e)
Alors que le monde est encore sous le choc et que le peuple Sri-Lankais se serre pour pleurer les victimes du terrible attentat de Pâques, nous recevons le message de Suchith Abeyewickreme, une jeune militante pour la paix et co-fondatrice d’un réseau interreligieux de jeunes. Que pouvons-nous faire pour les Sri Lankais après l’horreur qu’ils ont vécue après les attentats terroristes de Pâques ? En regardant les images d’autant d’horreur, nous éprouvons souvent ce sentiment d’impuissance face à la violence ou cette impossibilité d’alléger la souffrance de ceux qui pleurent leurs morts. Un chemin existe pourtant: « Dieu nous met au défi de croire en Son amour et d’avancer courageusement sur le chemin de la paix et de l’unité », comme l’a écrit la présidente des Focolari, Maria Voce, à Suchith Abeyewickreme, jeune dirigeante d’un réseau interreligieux cinghalais. Elle a écrit le 25 avril ce message aux membres des Focolari dans le monde, que nous publions ci-dessous dans son intégralité. Chers amis du Focolare, Je vous parle du Sri Lanka où nous pleurons les pertes causées par les récentes attaques du dimanche de Pâques sur notre belle île. Nous sommes choqués, attristés et secoués par ces événements sans précédent. Notre priorité est d’aider les victimes et leurs familles. Nous soutenons les efforts des uns et des autres au sein des différentes communautés. Après les attentats, beaucoup d’entre nous sont sortis pour donner leur sang, aider les victimes et leur donner le matériel médical. Nous sommes maintenant sur le point de donner ensemble le dernier salut à ceux que nous avons perdus. Nous sommes conscients que ces actes de terrorisme visent à causer la destruction, la peur, la suspicion et la division dans nos communautés. Main dans la main, chrétiens cinghalais, bouddhistes, hindous, musulmans et membres d’autres traditions religieuses et culturelles, nous disons à ceux qui nous imposent la terreur que nous ne leur permettrons pas d’atteindre leurs objectifs. Dans de telles attaques, nous comprenons que la peur, la suspicion, la haine et la division suivent la destruction physique et la mort. Certes, il y a eu des réactions de haine mais nous devons dire que la majorité des Cinghalais ont fait preuve d’empathie et d’attention les uns envers les autres. Nous travaillons d’arrache-pied pour faire en sorte que ces gestes de quelques extrémistes ne finissent pas par être utilisés pour discriminer et aliéner des personnes innocentes ou des communautés entières. Ces événements se sont produits au Sri Lanka, alors que nous étions sur le point de commémorer les dix années qui se sont écoulées depuis la fin des 26 ans du conflit armé. En tant que société, nous avons de nombreuses blessures du passé à guérir et nous sommes de nouveau blessés. Mais le peuple du Sri Lanka est fort et résistant. Nous travaillerons ensemble pour nous guérir et guérir notre société. C’est dans ce moment difficile que nous devons pratiquer les vertus de compassion, d’amour, d’empathie, de responsabilité et de paix, guidés par nos enseignements spirituels. Nous devons nous élever au-dessus de la division pour reconnaître nos liens et notre humanité commune. L’appel que nous vous lançons n’est pas pour solliciter des dons. Par notre appel, nous vous demandons de consacrer votre temps et votre engagement à renforcer le travail dans vos communautés, à construire des ponts au-delà des divisions, à intensifier les voix modérées et à soutenir la non-violence. Partout dans le monde, il y a beaucoup de polarisation, de discrimination, de haine et de violence et elles constituent un terrain idéal pour l’extrémisme violent. Nous devons travailler ensemble pour être les dirigeants sensibles, empathiques et responsables de ce monde, pour guérir ses blessures. « Les ténèbres ne chassent pas les ténèbres : seule la Lumière peut le faire. La haine ne chasse pas la haine : seul l’Amour peut le faire ». Je vous remercie de votre solidarité avec nous, ici au Sri Lanka, en cette période si difficile. Je vous souhaite santé, bonheur et paix.
Merci, Suchith Abeyewickreme
Militante pour la paix, cofondatrice d’Interfaith Colombo and Interfaith Youth Network Global Council Trustee, United Religions Initiative
Avr 26, 2019 | Non classifié(e)
Dans le nord et le centre du Mali, il y a eu des tensions et des affrontements. Il y a deux groupes ethniques impliqués: les Dogon et les Peulhs. Le massacre récent de 160 Peulhs n’était qu’un des nombreux épisodes d’une violence continue. Dans l’intervalle, les Nations Unies appellent également à une action urgente en faveur de la paix. Dans le pays, il y a une communauté de Focolari, dont le Père E.M.S. est aussi membre, que nous avons interviewée.
Les médias parlent de violence d’origine inter-ethnique. Pensez-vous que c’est la cause des affrontements ? La violence existe au nord du Mali depuis 2012. Cette violence s’est propagée actuellement au centre du Mali et surtout aux pays habités par la population dogon, la Région de Mopti. Je la connais bien. Il y a des groupes armés, des groupes de terroristes qui se sont implantés dans cette partie du Pays et qui ont été accueillis par des Dogons et par des communautés Peulhs. Petit à petit, ces terroristes qui parlent peulh se sont mis à attaquer des villages dogons. Puisque l’armée n’est pas présente dans cette zone, les villages dogons se sont organisés pour se défendre. Vu la complicité de certains peulhs, les dogons leur ont demandé de quitter les lieux. En réalité ce n’est pas un conflit entre ethnies, mais les terroristes font croire à une guerre inter-ethnique pour mieux gagner du terrain. Les massacres de ces derniers jours ont incité les Églises catholique et évangélique à envoyer un message commun de condoléances à la nation diffusé lors des services religieux festifs il y a quelques dimanches. Comment ce geste a-t-il été reçu ? Tout peuple en difficulté trouve la consolation lorsque les gens compatissent à leur difficulté. Les messages et prières organisés non seulement par les Églises catholique et protestante, mais aussi par la communauté musulmane, ont été un signe bien reçu par tout le monde. Cela est l’expression de l’aspiration de tout le monde à la paix. La population malienne veut la fin de la violence. Voilà pourquoi aujourd’hui, il y a au Mali beaucoup de rencontres, de concertations pour calmer les uns et les autres et s’unir pour vaincre la violence ensemble. La population malienne est consciente que ce n’est pas un conflit entre Peulhs et Dogon, mais un problème qui concerne tout le Pays.
Comment la communauté des Focolari au Mali vit-elle ce moment ? Au Mali, il y a une belle communauté du Mouvement. Nous sommes présents dans différents diocèses. Et les activités qui ont lieu sont coordonnées par la communauté de Bamako. Au Mali, il n’y a pas de focolares, mais nous sommes en contact étroit avec les deux qui sont à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso. Ce qui nous aide dans cette situation, c’est que, comme Chiara Lubich l’a découvert pendant le conflit qu’elle a vécu, Dieu est le seul idéal qui ne passe pas. De nombreux groupes s’organisent et travaillent pour le retour de la paix. Dans mon diocèse avec les membres du Mouvement nous cherchons par tous les moyens à nous aider à vivre l’amour fraternel entre nous et avec tous ceux qui nous entourent. Et nous prions pour la paix en demandant à chacun d’implorer ce don de Dieu. Et nous croyons qu’il entendra notre cri. Mais j’aimerais inviter tout le monde à porter le Mali dans leur prière. Aux maliens, qu’ils soient chrétiens (catholiques et évangéliques), musulmans ou incroyants, j’aimerais dire que nous devons travailler pour faire passer notre pays et la fraternité humaine avant nos différences. Ce que nous avons en commun l’emporte sur ce qui nous divise, nous ne devons pas l’oublier.
Anna Lisa Innocenti
Avr 24, 2019 | Non classifié(e)
Valoriser le potentiel éducatif du réseau : le travail de Daniela Baudino Le phénomène n’est pas nouveau, mais nous ne sommes pas encore suffisamment équipés pour y faire face. Depuis des années, nos relations amicales, familiales, professionnelles et émotionnelles se tissent non seulement dans les milieux de vie communs mais aussi sur le web. Grâce aux réseaux sociaux, aux chats et aux communautés, nous sommes en relation avec tout un chacun, qu’il s’agisse de connaissances ou d’inconnus. Ce n’est pas une banalité, car tout en surfant sur le web nous n’avons pas encore appris à nager efficacement. Nous ne connaissons pas les règles qui nous permettent de nous maintenir à flot, pour éviter les « pièges » que cache le Net et pour profiter des opportunités qu’il nous offre. Cela s’applique aux adultes mais encore plus aux jeunes, moins conscients des conséquences de leurs actes, des jeunes qui doivent gérer leurs sentiments et émotions, leur personnalité en formation qui a besoin de guide et d’orientations précises, aussi pour éviter le risque réel d’abus et de brimades. Éduquer les jeunes à l’affectivité aujourd’hui, c’est aussi explorer l’univers des relations numériques, qui ne sont pas virtuelles mais réelles, quoique limitées dans le temps et l’espace. Il ne fait aucun doute qu’Internet a changé la nature des relations sociales. Nous en avons parlé avec Daniela Baudino, experte en éducation numérique, tutrice dans le projet Up2Me de l’éducation de l’affectivité des enfants, projet promu par le Mouvement des Focolari sur différents continents : Le plus évident, c’est qu’avec l’environnement numérique, nous sommes tous devenus « voisins » et qu’il est donc plus facile d’entrer en relation, ne serait-ce qu’une seule fois, avec des personnes avec lesquelles nous n’aurions peut-être jamais noué une relation d’une autre manière. Toutefois, cela signifie que les relations risquent souvent d’être consommées plus rapidement et donc d’être plus fragmentées. Le risque existe que cela se traduise par de la superficialité et cette attitude implique également des relations nées en dehors de l’environnement numérique. Quelles sont les illusions que donne cet environnement ? Tout d’abord, l’idée que c’est la quantité, c’est-à-dire le nombre d’amis, de « likes » qui expriment ce que nous apprécions. Ensuite, la conviction que le maintien d’une relation ne nécessite pas d’effort, ni d’implication complète. Croire aussi qu’à travers un réseau social nous pouvons connaître et avoir une idée exacte d’une autre personne.
Comment vivre cette dimension relationnelle de manière consciente et positive ? Nous devons prendre conscience de ce qu’implique chacune de nos actions numériques, par exemple en termes de protection de la vie privée, de réputation et au niveau relationnel, et comprendre que l’environnement numérique n’est qu’une des dimensions relationnelles qui peut enrichir les autres mais ne doit pas les remplacer. Les adolescents en particulier sont exposés aux dangers du Web, victimes d’harcèlement, de vengeance pornographique ou de sollicitation d’adultes. Comment se conjugue ici l’éducation des jeunes aux médias? Je crois que nous devons reproposer des modèles que nous connaissons déjà dans d’autres dimensions plus « réelles », en aidant les jeunes à comprendre que tous ceux que nous rencontrons ne veulent pas nécessairement notre bien et que des dangers existent donc et que tout ce que nous faisons dans l’environnement digital est imprimé à jamais et donc nous devons réfléchir attentivement avant de cliquer. Le sexting est une pratique répandue chez les jeunes ; il consiste à se prendre en vidéos ou photos sexy et à les envoyer à son fiancé ou à des amis. Un jeu qui devient dangereux si le destinataire, par vengeance ou par plaisir, partage ces images sur des plateformes publiques, en exposant ainsi son ami à la risée : c’est la vengeance pornographique. Ces phénomènes les exposent à l’attention de personnes malveillantes, souvent des adultes. Mais pourquoi les jeunes négligent-ils ces dangers et comment les éduquer avant tout à respecter leur propre personne ? Ils négligent les dangers parce qu’il leur manque la perception de la matérialité de ces lieux et la conscience que nos actions sur le web ont des conséquences. Nous devons faire comprendre aux jeunes que l’interaction nous concerne entièrement en tant que personnes et que, par conséquent, les conséquences des actes que nous posons sont bien réelles et durables. Avec eux, nous devons beaucoup travailler sur le sens des actions. Vous participez à des activités d’éducation aux médias, dont le projet Up2Me promu par le Mouvement des Focolari. D’après votre expérience, vivre online a un potentiel éducatif ou n’est qu’un éventuel piège? Je crois que la dimension numérique est un terrain fertile dans le domaine de l’éducation parce que c’est un lieu de rencontre où nous pouvons trouver des personnes différentes avec des idées différentes, et cela nous donne la possibilité de grandir en humanité. Par exemple, en développant une approche critique ou la capacité de remettre en question son propre point de vue, ou en choisissant les mots justes pour ne pas blesser l’autre qui ne peut entendre notre voix. Ce sont des choses que les adultes ne savent souvent pas faire et les jeunes peuvent donc devenir des spécialistes en la matière.
Claudia Di Lorenzi
Avr 22, 2019 | Non classifié(e)
La Parole de Vie d’avril 2019 est une invitation claire de Jésus qui se montre le premier à laver les pieds des disciples. Une invitation que nous pouvons tous comprendre et mettre en pratique, dans chaque situation, dans chaque contexte social et culturel. Le composant manquant Je travaille pour une société informatique. Depuis des mois, je cherche un composant électronique spécifique qui réduirait considérablement le coût d’un produit, mais aucun fournisseur ne l’a trouvé pour moi. C’est pourquoi j’ai décidé de le réaliser moi-même, et d’annoncer lors la notre réunion hebdomadaire, le report d’une semaine de la livraison, enraison de l’importance de ce travail. Mais au cours de cette rencontre un collègue qui traversait un moment familial difficile nous a dit qu’il n’avait pas été en mesure de terminer un travail qui lui avait été confié. Le directeur général a commencé à lui faire des reproches, alors j’ai proposé de terminer ce travail à sa place. Tout de suite après, j’ai pensé que je n’aurais plus le temps de terminer mon projet et que j’arriverais toujours en retard à la maison. Mais quand je suis retourné à mon bureau, je me suis retrouvé avec un fournisseur en train de m’attendre et qui, sans rendez-vous, était venu m’apporter exactement le composant que je cherchais. (M. A. – Italie) Dans la cour de l’immeuble De nombreux garçons du quartier jouent dans la cour de la copropriété où nous vivons. Parmi eux il y a Robert, un garçon mal dans sa peau, qui passe son temps à errer dans les rues et se dispute souvent avec les autres. Nous avons appris que ses parents n’ont pas de temps pour lui et qu’il est lui-même suivi par un psychiatre. Un jour, alors que les querelles reprenaient, ma femme et moi sommes descendus dans la cour et avons invité Robert à venir chez nous, où il a joué jusqu’au soir avec nos deux enfants, plus jeunes que lui. Les jours suivants, quand la situation devenait difficile, ils l’invitaient à venir chez nous. Nous avons appris plus tard que Robert avait raconté au psychiatre comment il passait ses après-midis. Depuis qu’il vient à la maison, son comportement s’est amélioré au point point qu’il a pu arrêter de prendre ses médicaments. (D. H. – Usa) L’œuf de Pâques Alors que je dis au revoir à un ami malade que j’étais allé voir, ma femme me donne un œuf de Pâques pour mon fils César. De retour à la maison, je le vois en train de jouer avec un petit-fils qui vient souvent nous voir à cause du climat difficile qui règne dans sa famille. Je fais un clin d’œil à mon fils et mets l’œuf entre les mains de son cousin, qui s’en trouve très heureux. César joue le jeu, puis quand nous sommes seuls, je lui explique qu’en donnant on se sent plus proches de Jésus. L’après-midi, sa grand-mère arrive avec un œuf de Pâques encore plus gros. Heureux, César me dit : “Papa, pourquoi ne pas dire ce secret à tout le monde ?”. (Z. C. – Italie) Une grande famille Après de nombreuses tentatives, un immigrant africain que nous avions accueilli dans la paroisse avait aussi réussi à faire venir d’Afrique sa femme et ses six enfants, mais il leur manquait tout ce dont ils avaient besoin. Leur habitation était encore en chantier et il n’y avait pas d’électricité. J’ai donc proposé de laver leur linge et d’autres ont offert leur disponibilité pour la nourriture et d’autres besoins. Ces frères ont éprouvé la joie d’avoir retrouvé la grande famille qu’ils pensaient avoir perdue à jamais en quittant leur pays. (F. F. – Belgique)
Propos recueillis par Chiara Favotti
Avr 20, 2019 | Non classifié(e)
La Résurrection ! Jean et Pierre vont au tombeau vide et ils trouvent les linges sur le sol et le linceul roulé à part. Madeleine s’arrête et pleure, et elle voit deux anges, l’un à la place de la tête de Jésus, l’autre à la place des pieds. Elle leur parle puis, se retournant, elle voit Jésus. Les Apôtres ne l’ont pas vu et parmi eux se trouvait celui que Jésus aimait, certes aussi à cause de son innocence. Marie, la pécheresse, voit les anges et Jésus. « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8). Qui a vu le plus à cette occasion ? Madeleine. Ses larmes qui coulaient sans arrêt, l’attente en dehors du tombeau, signe d’un amour qui croit et attend tout ; et puis l’entretien avec les anges et avec celui qu’elle prenait pour le jardinier, comme si Jésus était une personne à qui elle était la seule à s’intéresser, avaient purifié ce cœur peut-être plus que tout autre : au point qu’il méritait de voir les êtres célestes et Jésus ressuscité. Voici le sens de la Résurrection. Le rachat est accompli. La mort est vaincue. Le péché est recouvert par la miséricorde jaillie en surabondance de l’arbre de la croix.
Chiara Lubich
(Extrait de : Chiara Lubich, L’essenziale di oggi. Scritti spirituali / 2, Rome 1978, p. 67.)
Avr 19, 2019 | Non classifié(e)
Igino Giordani a consacré de nombreuses pages à Marie, à la compréhension de son mystère. Dans l’une de ces pages, il invite à contempler Marie au pied de la croix, à devenir comme elle. Que Marie Désolée soit ton modèle, elle qui, après avoir donné la vie à Jésus, après l’avoir aimé et servi, tout en se sentant détachée de lui et rejetée par la masse qui n’était pas encore Église, n’a pas oscillé dans sa fidélité ; et dans l’épreuve suprême, elle n’a pas manqué le rendez-vous au pied de la croix. Elle fut telle que l’Esprit Saint l’avait modelée : un cœur où les offenses des hommes s’éteignaient ; un centre d’où ne jaillissait que l’amour. Toute donation. Morte à elle-même, elle vivait de Dieu : en elle ne vivait que Dieu. (…) Les hommes te laissent seul, afin que tu restes seul avec Dieu. Ton âme alors n’est plus distraite ou absente : elle devise en silence avec l’Eternel. Elle se trouve, avec le Crucifié, sur le plan de Dieu.
Igino Giordani
(Igino Giordani, Maria Modello perfetto, Città Nuova, Roma, 1989, 131-133)
Avr 18, 2019 | Non classifié(e)
Qu’est-ce que le mystère d’un Dieu qui meurt sur la croix peut dire à l’homme et à la femme de notre temps ? Dans ce sacrifice extrême, Dieu prend sur lui nos fautes et nous demande d’avoir le courage de le revivre pour aimer le monde. Tiré d’un écrit de Pasquale Foresi. « Comment Jésus peut-il avoir souffert une authentique séparation, un authentique abandon de la part du Père s’il était le Fils de Dieu, lui-même Dieu ? Efforçons-nous de pénétrer, au moins un peu, dans ce qui a pu se produire au moment de la Passion, lorsque Jésus a souffert l’abandon de la part de son Père. Jésus a expérimenté en lui la séparation d’avec Dieu. Il a pu en arriver là car justement, en tant qu’homme, il était uni à toute l’humanité. Là, sur la croix, nous tous, un à un, nous étions présents en Jésus en raison du mystérieux dessein de Dieu qui avait voulu le voir récapituler en soi toute l’humanité. Là, en lui, toutes nos souffrances, toutes nos fautes étaient réunies. Il les avait prises sur lui et faites siennes pour ensuite se tourner vers le Père en disant : « En tes mains, je remets mon esprit. » (Lc 23,46) Vraiment, à cet instant, tout était accompli ; nos fautes étaient remises. Ainsi, si nous aussi, en tant que chrétiens, nous sommes appelés à vivre le Christ, nous devons vivre ce qu’il a vécu. Le Christ a vécu de façon toute particulière la rédemption du genre humain. Par conséquent, revivre en nous Jésus crucifié et abandonné, signifiera se conformer aux sentiments de Jésus ; et même beaucoup plus : ce sera laisser revivre en nous cette souffrance-amour qu’il a vécue sur la croix pour participer, nous aussi, à l’accomplissement de sa Passion et partager, avec lui, sa gloire.»
Pasquale Foresi
(Pasquale Foresi, Dio ci chiama (Dieu nous appelle) – Città Nuova Ed. 1974, pag. 58-61)
Avr 17, 2019 | Non classifié(e)
https://vimeo.com/330955031
Avr 17, 2019 | Non classifié(e)
Une réflexion sur la journée d’aujourd’hui, Jeudi Saint. Extrait d’une homélie de Klaus Hemmerle (1929-1994), philosophe, théologien et évêque, préparée pour cette solennité, en 1993. Si les disciples voient en Jésus le Dieu grand et puissant là-haut, ils ne le trouvent pas. Ils doivent s’incliner très bas, jusqu’en bas, regarder dans la poussière ; là se trouve Jésus qui lave les pieds aux siens. Donation, humiliation, service, prendre au sérieux la banalité des exigences humaines, devenir petit, renoncer, la dureté de l’épuisement, être modestes, être cachés : tout ce qui n’a rien à voir avec la splendeur divine est la splendeur du vrai Dieu, c’est le contenu le plus intime de notre adoration de Dieu, c’est ‘’Eucharistie’’.
Klaus Hemmerle
(Klaus Hemmerle, Gottes Zeit-unsere Zeit, Munich 2018, p. 65 – traduction de la rédaction)
Avr 16, 2019 | Non classifié(e)
Le 16 avril dernier, une délégation de Trente a rendu visite au Centre International des Focolari en vue des célébrations des cent ans de la naissance de la fondatrice. ‘’Nous ne sommes pas ici pour célébrer Chiara Lubich, pour faire d’elle un monument ou pour la consigner à l’histoire, ce n’est pas nécessaire. Nous sommes ici pour en revivre le message, pour en recueillir l’héritage et pour nous confronter aujourd’hui avec son charisme.’’. Alessandro Andreatta, maire de Trente a ainsi expliqué quelle est la motivation avec laquelle la délégation venue de Trente a rendu visite le 16 avril dernier, à Rocca di Papa, (Rome), au Centre international du Mouvement des Focolari, à l’occasion des prochaines célébrations du centenaire de la naissance de Chiara, prévues pour 2020. Étaient également présents, le président de la Province autonome de Trente, Maurizio Fugatti, le président de la communauté de Primiero, Roberto Pradel, le directeur de la Fondation Musée historique de Trente, Giuseppe Ferrandi et Maurizio Gentilini (archiviste et historien au CNR), auteur d’une biographie de Chiara Lubich qui sortira en 2020. Pour les accueillir, il y avait la présidente, Maria Voce, le coprésident, Jesús Morán ainsi qu’une représentation des 60 membres du Conseil Général des Focolari. Sont aussi intervenus quelques maires des communes des Castelli Romani où Chiara a vécu et œuvré pendant plus de cinquante ans. Le but de la visite étant le renforcement des liens d’amitié et de collaboration entre Trente et la communauté de Trente avec le Mouvement des Focolari, promoteurs, ensemble, de nombreuses initiatives au cours du centenaire, en ville et dans la vallée de Primiero, en plus que dans de nombreuses villes du monde. Les célébrations débuteront le 7 décembre 2019 avec l’inauguration de l’exposition multimédia ‘’Chiara Lubich Ville Monde’’ organisée par le Centre Chiara Lubich et par la Fondation Musée Historique de Trente. ‘’Nous voudrions que de nombreuses personnes connaissent Chiara, sa pensée, – a expliqué Alba Sgariglia, coresponsable du Centre – comme également sa spiritualité, son œuvre, sa figure de promotrice infatigable d’une culture de l’unité et de fraternité entre les peuples’’. Giuseppe Ferrandi a parlé du défi culturel et des complexités affrontées lors du parcours de réalisation de l’exposition : ‘’Il s’agit de prendre l’extraordinaire patrimoine de vie et de pensée de Chiara Lubich et de le transformer dans un format communicatif et avec le style essentiel et immersif que nos espaces d’exposition permettent de réaliser. Comme le dit le titre de l’exposition, la catégorie ‘’ville’’ est centrale dans la pensée de Chiara Lubich ; pour elle, la ville est un pôle dialectique qui peut entrer en relation avec le monde. Elle nous offre donc la possibilité de ne pas rester enfermés au niveau local mais de nous ouvrir’’. L’exposition aura un détachement dans la vallée de Primiero qui, à partir des années ‘40 a d’abord accueilli Chiara avec un petit groupe, puis des milliers de personnes du monde entier qui s’y retrouvaient pour faire une expérience d’un style de vie centré sur la fraternité. Ultérieurement, l’exposition sera reproposée dans neuf capitales extra-européennes et on l’annonce fort différenciée, en fonction de la culture du lieu, dans une vision qui s’élargit sur le monde. Au cours de l’année, en plus de l’afflux de visiteurs venus de tout le globe à Trente, une série de congrès nationaux et internationaux sont au programme et auront lieu soit à Trente, soit dans les différents centres des Focolari présents sur les cinq continents. Le Président de la Province autonome de Trente s’est fait porte-parole de l’orgueil d’ ‘’être ici, aujourd’hui, pour représenter cette unité de buts, de points de vue. La région de Trente est une terre du Milieu, de frontière : Chiara Lubich a su assumer les caractéristiques de ce territoire et l’exporter. Lorsqu’en juin 2001, Madame Lubich parlait à Trente de fraternité dans l’horizon de la ville, elle respectait tous les sujets qui composaient la communauté et savait les écouter. De cette façon, on réussit à interpréter au mieux les intérêts et les besoins des personnes’’. Au terme de la matinée, Maria Voce a souligné la valeur de l’action de Chiara Lubich pour la ville :’’Elle se trouvait dans la vallée de Primiero lorsqu’elle a compris de Dieu qu’elle devait retourner à Trente et dans les villes du monde qu’elle a rencontrées tout au long de sa vie – nombreuses d’entre elles lui ont conféré la citoyenneté d’honneur – elle a trouvé partout cette fascination qui venait de la découverte des souffrances et des problèmes, en les assumant et en leur apportant des germes de vie et d’amour’’.
Stefania Tanesini
Avr 15, 2019 | Non classifié(e)
Les coupures continues et prolongées dans tout le pays paralysent les services de base et les activités commerciales, rendant la vie très difficile à la population. Un drame humanitaire qui crée aussi de profondes fractures sociales. Rosa et Oscar Contreras, une famille de la communauté des Focolari, racontent comment il est possible de ne pas se laisser emporter par le désespoir et de continuer, avec foi et courage, à tisser des liens de fraternité. « La situation ne cesse de s’aggraver. – Il y a quelques semaines, après 105 heures sans électricité, notre ville était détruite, surtout sur le plan commercial et financier. Ce qui complique les choses, c’est l’absence ou la présence intermitante des services publics tels que l’approvisionnement en eau, la collecte des déchets, la téléphonie et Internet. Et puis, le fait que les pannes nationales continuent… » « Nous pensons toujours que, même à l’heure actuelle, la vie doit continuer – explique Oscar. – Nous avons pu ouvrir à nouveau notre entreprise, qui fabrique des articles en bois et en acrylique, et reprendre certaines activités. C’est toujours un défi de rester opérationnel malgré la diminution des ventes. Nous déployons des efforts considérables pour être en mesure de respecter nos engagements envers nos fournisseurs et nos employés, sans que cela présente un risque d’échec. Avec de la créativité et une volonté de changer constamment de stratégie, nous avons réagi à l’inflation galopante et aux politiques fiscales complexes.
C’est pourquoi nous avons complètement modifié la politique salariale de nos employés en trouvant de nouvelles façons d’améliorer leurs revenus, d’encourager une plus grande motivation au travail et d’obtenir de meilleurs résultats. Entre temps, les événements imprévus ne manquent pas. Encore tout récemment, nous pouvions nous déplacer pour rendre visite aux personnes et être près d’elles, mais, en ce moment, notre voiture a été endommagée et sa réparation coûte cher, le long terme dépend aussi du manque d’électricité. Par ailleurs nos économies s’épuisent, même si la Providence de Dieu ne nous abandonne pas car avons récemment réussi à acheter le nécessaire pour subvenir à nos besoins en cette période. » « Et nous avons réalisé que se présentait un nombre incroyable d’occasions de vivre pleinement l’Évangile – continue Rose – Chaque jour, chez les voisins et au contact de nos voisins et de nos proches, nous sommes en présence de détresses et de besoins qui nous obligent à être attentifs, à chaque instant, pour partager le peu que nous avons. Chaque fois nous nous demandons ce que Marie, Joseph et Jésus feraient à notre place. Nous avons vu avec joie qu’un bon groupe de voisins, au lieu de rester enfermés chez eux, a commencé à se faire des amis, fruit, nous semble-t-il, de nombreuses initiatives que nous avons menées en silence pour aider et encourager ces relations. » « La réalité c’est que nous sommes physiquement, mentalement et émotionnellement épuisés, dit Oscar, mais même s’il en est ainsi, nous sommes certains que l’Esprit Saint nous aidera et qu’à travers nous, Il pourra donner aux autres la joie et l’espérance que nous voulons transmettre. Il y a une semaine, même si nous n’avions pas d’électricité, nous avons pensé rencontrer un groupe de jeunes du Mouvement pour partager nos expériences, nos réflexions et regarder un film ensemble. Ils nous ont tous dit que ces jours difficiles favorisent de nombreux échanges dans leurs familles : grâce à l’absence de téléphones portables, de télévision, d’école, de travail et d’autres engagements, des dialogues profonds naissent dans les familles et des questions qui ne sont jamais abordées sont traitées. Beaucoup ont pu prier ensemble et partager ce qu’ils avaient avec leurs voisins. Il est intéressant de noter que les personnes font preuve d’une attention particulière en faisant leurs achats : elles pensent non seulement à leur propre famille, mais aussi à l’éventuelle utilité de ces articles pour les autres.
Propos recueillis par Anna Lisa Innocenti
Avr 13, 2019 | Non classifié(e)
Des voix des habitants de Jérusalem, un point de vue qui laisse entrevoir des germes d’espoir dans la ville la plus contestée du monde, au-delà de ce que la chronique nous transmet quotidiennement. https://vimeo.com/319726800
Avr 11, 2019 | Non classifié(e)
Roberto Catalano, du Centre pour le dialogue interreligieux des Focolari, nous offre une lecture du contexte, du parcours historique et géopolitique qui a accompagné la rédaction du document historique sur la Fraternité humaine pour la paix et la vie commune, co-signé par le Pape François et l’Imam d’al-Azhar, Ahamad al-Tayyib à Abu Dhabi, le 4 février dernier. La fraternité universelle est-elle encore un objectif prioritaire pour l’humanité ? Quelle valeur a-t-elle à une époque dominée par les empreintes digitales, les frontières personnelles et collectives toujours plus tranchées, les nouveaux protectionnismes économiques et ainsi de suite ? La déclaration d’Abu Dhabi signée par le pape François et l’imam d’al-Azhar remet la fraternité au centre de l’échiquier géopolitique et médiatique : le ton clair et concret du document-déclaration propose la fraternité comme un objectif pour toute la famille humaine et pas seulement pour les deux religions chrétienne et musulmane. Roberto Catalano nous explique le contexte et le parcours de cette étape fondatrice du dialogue pour la paix mondiale. Quelle est la valeur de la déclaration signée par le pape François et l’imam al-Tayyib à Abou Dhabi le 4 février dernier ? Le document sur la fraternité représente un jalon et propose un texte qui restera un paradigme de référence. Il est impossible de ne pas reconnaître sa valeur profondément novatrice. Une fois de plus, nous sommes confrontés à une « première absolue » de la part du Pape Bergoglio. Jamais auparavant dans l’histoire de l’Église un pape avait signé un document commun avec un dirigeant d’une autre religion. La signature s’est déroulée dans un contexte précis, caractérisé par des accolades, des discours, des déplacements, main dans la main, des dirigeants de l’Eglise catholique et d’al-Azhar. Le texte commun interpelle non seulement les chefs religieux et les experts, mais aussi tous les croyants et les habitants du monde.
Les Emirats Arabes sont représentatifs de ce monde globalisé : la péninsule arabique est le cœur de l’Islam mais elle compte aussi une présence croissante de travailleurs d’autres pays et cultures…. Abu Dhabi, capitale des Emirats Arabes Unis et lieu de la signature du document, est la dernier prolongement de la péninsule arabique. Tous ces Etats ont une signification importante tant sur l’échiquier de l’économie que sur celui de la géopolitique. En quelques décennies, la possession de pétrole a permis un progrès vertigineux grâce à une main d’œuvre provenant de pays comme les Philippines, l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh. La péninsule arabique est le cœur de l’Islam mais elle est une véritable mosaïque musulmane. Le Royaume saoudien est dominant, l’image de l’Islam sunnite qui s’identifie au wahhabisme, qui soutient également le salafisme au niveau international. Face à tout cela, on assiste à un nouveau phénomène de communauté chrétienne. Alors que les Églises chrétiennes traditionnelles et apostoliques du Moyen-Orient vivent des moments dramatiques qui forcent souvent les chrétiens à fuir, la région des Émirats est peuplée par un nouveau christianisme, un véritable échantillon du christianisme d’aujourd’hui. La majorité des catholiques sont philippins et indiens mais proviennent aussi du Moyen-Orient. Nous sommes dans la période de la mondialisation et l’Église dans les Émirats est l’une des expressions les plus caractéristiques. Le 800ème anniversaire de la rencontre entre François d’Assise et le sultan Malik al-Kamil a été évoqué lors du récent voyage du pape François au Maroc. Ce pape semble avoir entrepris une sorte de « pèlerinage de paix »…. C’est vrai. Abu Dhabi s’insère dans cet anniversaire, comme le signe du souhait d’être « un frère qui cherche la paix avec ses frères ” pour « être des instruments de paix ». La déclaration du Concile Nostra Aetate déclare « qu’au cours des siècles, de nombreux désaccords et inimitiés sont apparus entre chrétiens et musulmans » et, par conséquent, le Concile les a exhorté « à oublier le passé et à exercer sincèrement la compréhension mutuelle ainsi qu’à défendre et promouvoir ensemble pour tous les hommes la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté”. En 2006, à Ratisbonne, une citation de Benoît XVI avait provoqué un contentieux douloureux et complexe avec le monde musulman. Beaucoup avaient perçu la phrase citée par Ratzinger comme une offense au Coran même si elle faisait référence à la relation entre foi et raison et entre religion et violence. Une saison plutôt orageuse s’était ouverte durant laquelle l’Université d’al-Azhar avait interrompu ses contacts avec le Vatican. Dans les années qui suivirent, avec une grande patience diplomatique, les relations se sont rétablies, inspirées à la Evangelii Gaudium qui, après avoir défini le dialogue interreligieux comme un « devoir pour les chrétiens comme pour les autres communautés religieuses » (EG 250), avait affirmé la pertinence des relations entre chrétiens et musulmans. Enfin, en mai 2016, l’Imam al-Tayiib était au Vatican. Son commentaire à chaud était significatif : « Nous reprenons le chemin du dialogue et nous espérons qu’il sera meilleur de ce qu’il l’était auparavant ». La réponse au geste d’accueil de François n’a pas tardé à venir. En 2017, l’Imam a accueilli le Pape François au Caire, l’invitant à une Conférence internationale pour la paix. A cette occasion, le Pape, après avoir affirmé avec force que « seule la paix est sainte et qu’aucune violence ne peut être perpétrée au nom de Dieu car elle profanerait son Nom », a proposé trois orientations qui « peuvent aider au dialogue : le devoir d’identité, le courage de l’altérité et la sincérité des intentions ». Une profonde compréhension spirituelle entre les deux chefs religieux s’est progressivement développée.
Stefania Tanesini
Avr 9, 2019 | Non classifié(e)
En Colombie, une Fondation pour les enfants contraints à combattre ou à travailler dans les plantations de coca. ‘’Créer un lieu où les enfants pauvres puissent trouver de la dignité, puissent penser et réaliser leurs rêves et parcourir un chemin sur lequel ils puissent être formés à une mentalité de justice et de paix’’. C’est avec ces objectifs que Don Rito Julio Alvarez, prêtre du diocèse de Ventimiglia-Sanremo, a donné naissance en 2006, au cœur de la région du Catatumbo, au nord est de la Colombie, à la Fondation Oasis d’Amour et de Paix.
Issue d’un des quartiers les plus pauvres de la région, où Don Rito est né et a vécu pendant vingt ans, l’ONG veut offrir une opportunité de réparer les dégâts causés à tant d’enfants qui dans le pays, ont été enrôlés parmi les milices de guerre et contraints à travailler dans les plantations de coca. Un but mûri par l’expérience personnelle de Don Rito, qui – lit-on sur le site de la Fondation http://www.oasisdeamorypaz.org/ – ‘’depuis tout petit, il a connu la guérilla, les groupes révolutionnaires illégaux qui passaient souvent par le village et essayaient de convaincre les plus petits à s’enrôler. Quelques-uns de ses copains, âgés aussi de 11 ou 12 ans, ont cédé aux chantages des révolutionnaires et sont morts tués dans les heurts avec l’armée régulière. Son ami d’enfance aussi est parti avec les groupes armés et a été tué à 14 ans. On n’a même pas retrouvé la trace de son corps, abandonné’’. Dans les années ‘90 – raconte-t-il – les paysans de la zone ont été dupés par le fait qu’en cultivant la Coca, ils auraient eu la vie changée, mais bien au contraire, cela a aggravé la situation. En ‘99 les paramilitaires entrèrent et il y eu de grands massacres’’. Devenu prêtre en 2000, de l’Italie, don Rito observe la souffrance de son peuple blessé par la guerre éclatée à cause du contrôle des plantations de coca, qui voyait s’opposer, les forces paramilitaires, les groupes armés pro-gouvernementaux et les guérilleros. Sur un territoire de 250.000 habitants, 13.000 environ furent tués en quelques années. Sa famille fut également obligée à évacuer et nombreux de ses amis furent tués.
Le besoin d’aider ces gens était fort. Avec les membres de sa famille à Catatumbo, il décida de mettre sur pied une maison pour les enfants-soldats et pour ceux qui viennent des plantations de coca. ‘’Nous avons commencé en 2007 – se souvient-il – dans une petite cabane dans laquelle nous avons accueilli les premiers 10 adolescents. Nous n’avions pas un sou mais beaucoup de bonne volonté. Nous avons arrangé les lits, ma sœur jouait le rôle de maman et s’occupait de faire à manger. Ma maman m’a prêté les couverts, les assiettes, les casseroles et les couvertures. L’aventure a ainsi commencé’’. Aujourd’hui, la Fondation a deux centres, des projets qui concernent l’élevage de poissons et de bétail et des plantations de bananes et de café. Les jeunes qui sont accueillis sont des centaines : quelques-uns sont devenus eux-mêmes des formateurs et responsables de l’ONG. Un d’entre eux, qui avait parmi les membres de sa famille un narcotrafiquant, est engagé en politique. ‘’J’aime beaucoup voir à la Fondation, ces enfants que j’ai vu cueillir les feuilles de coca avec les mains blessées – c’est la pensée émue de don Rito – ici, ils grandissent et vivent dans un environnement de paix, se sentent en sécurité et peuvent penser à un futur différent. Tout cela me pousse à aller de l’avant sans craintes. La confiance dans le Seigneur me donne la certitude que cette œuvre pourra aller de l’avant’’.
Claudia Di Lorenzi
Avr 7, 2019 | Non classifié(e)
Amine Mohammed Sahnouni, jeune sociologue algérien, voit l’éducation comme un processus : « Nous devons donner plus de responsabilités aux enfants, leur faire confiance et les guider afin que leurs compétences de leadership se développent dès le plus jeune âge “.
« Les enfants sont le pilier de notre travail ; depuis toujours, nous nous consacrons à eux dans le but de les rendre forts parce qu’ils sont l’avenir ». A l’occasion de la conférence promue le 2 mars dernier en Italie par le Mouvement des Focolari sur le thème de l’éducation, Amine Mohammed Sahnouni, jeune sociologue algérien, parle de son engagement éducatif en faveur des jeunes : il faut partir d’eux pour construire un monde meilleur.
Amine, tu as dit que pour obtenir des résultats, il est important d’avoir une vision, des objectifs à long terme, et de les partager si possible avec d’autres. Quelle est ta vision dans le domaine de l’éducation ?
Je crois que nous, les sociologues, nous sommes les médecins de la société et qu’en tant que tels, nous devrions aller sur le terrain et affronter les phénomènes sociaux de toutes sortes. Dans cette perspective, ma vision est de « rendre le monde meilleur », non seulement pour nous mais aussi pour les générations futures. Nous pouvons tous le faire, mais seulement si nous commençons à nous changer nous-mêmes, à partir aussi des petites choses.
Si nous voulons construire une société plus juste, il est essentiel de nous consacrer à la formation des jeunes. Quels sont les contenus, les compétences et les méthodes à proposer ?
Mes parents m’encouragent, me soutiennent et me guident constamment. Depuis mon enfance, ils m’ont donné le sens des responsabilités. Je me souviens encore des paroles de mon père : « Amine, rends-nous fiers de toi ». Il disait toujours de mettre « Allah », « Dieu » à la première place dans tout ce que je faisais : c’est alors seulement que je réussirais. Le premier pilier de l’éducation, à mon avis, est donc la famille. Il faut ensuite travailler les compétences : donner plus de responsabilités aux enfants, leur faire confiance et les guider pour qu’ils acquièrent des compétences en leadership dès leur plus jeune âge ; leur faire confiance, les soutenir et utiliser des paroles positives afin qu’ils puissent développer leur estime de soi, leurs désirs et leurs objectifs ; encourager les enfants à penser de manière critique et leur apprendre à partager leurs opinions avec les autres. Toutes ces compétences ne peuvent être acquises qu’en travaillant sur le terrain, notamment par le biais de programmes d’échanges où des jeunes de différents pays se rencontrent, et aussi en changeant la méthode d’enseignement traditionnelle pour rendre l’apprentissage facile et amusant.
Les chefs religieux, les institutions et les ONG demandent une attention particulière pour l’environnement mais leurs initiatives sont insuffisantes. On parle d’une nomination pour le prix Nobel de la Paix de la jeune Suédoise Greta Thunberg, promotrice des marches des jeunes pour le climat à travers l’Europe. Cela signifie-t-il que nous avons besoin de jeunes pour réveiller les adultes ?
J’admire beaucoup le courage et la détermination de cette jeune fille qui, bien que très jeune, est pleinement consciente des problèmes environnementaux, ce qui est très rare aujourd’hui, même chez les adultes. Cette grande « battante » envoie un message fort au monde. J’ai beaucoup de respect pour elle, nous devrions être inspirés par son exemple. Je crois que les grandes réalisations commencent par de petites choses.
Traverser l’Algérie en vélo, de sa frontière avec le Maroc jusqu’à celle avec la Tunisie, peut être un moyen pour encourager l’engagement pour l’environnement. Peux-tu nous dire comment cela s’est passé ?
Nous sommes un groupe d’amis ; nous débordons de passion et de motivation et notre désir est d’inspirer les jeunes. Depuis 2012, notre philosophie est la suivante : si t veux un changement durable, commence à te changer toi-même. Au fil du temps, nos objectifs ont grandi et nous avons décidé de relever le défi d’un nouveau projet : traverser l’Algérie d’est en ouest en 15 jours. Un projet né pour sensibiliser à la protection de l’environnement, promouvoir les valeurs de la citoyenneté, éduquer par le sport. Mes deux amis, Elhadi et Naim et moi, avons fait une vidéo sur notre projet et en seulement une semaine, la vidéo s’est répandue si vite que les gens ont commencé à nous contacter et à nous offrir leur aide. Même pendant le voyage – en août 2017 – nous avons reçu beaucoup de soutien et les résultats ont été incroyables : 2 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux et à la télévision ; nous avons collaboré avec plus de 15 associations, structures pour enfants et clubs pour cyclistes. Nous sentions qu’Allah, Dieu, était avec nous tous les jours et nous lui avons demandé courage, soutien et force pour accomplir la mission. Ce fut aussi une expérience spirituelle, nous avons reçu les prières des Algériens et le soutien de nos familles. En seulement deux semaines, nous avons lancé d’autres campagnes de sensibilisation et, après le projet, de nombreuses personnes ont suivi notre chemin.
Claudia Di Lorenzi
Avr 4, 2019 | Non classifié(e)
Fin mars, la Coordination État d’Urgence du Mouvement des Focolari a été activée pour venir en aide aux communautés touchées par les inondations dans le Sud-est africain, en particulier dans une mission à Dombe. Ildo Foppa, le responsable, nous a envoyé un message. « Ici, nous avons quatre maisons d’accueil, une école agricole et un centre de jour, qui ont été complètement submergés par l’eau. Nous avons tout perdu : meubles, papiers, animaux, tracteurs. Maintenant, nous sommes dans notre petit hôpital, qui a été épargné ainsi que l’église, la maison des moniales et le pensionnat. Nous nous occupons de 1 300 personnes hébergées dans deux écoles. Les nécessités sont nombreuses. Nous avons surtout besoin de tentes, de nourriture, de couvertures, de simples barques pour traverser la rivière. Autour de notre mission, beaucoup de gens sont morts, surtout des enfants. Ils sont beaucoup plus nombreux que ce qui a été communiqué. Lorsque le niveau de l’eau a baissé, on a retrouvé des corps suspendus aux arbres. Hier, j’ai rencontré dans la rue un jeune homme désespéré qui ne savait pas où aller, à la recherche de qui sait qui. Quand il m’a raconté son histoire, je n’ai pas pu me retenir, je l’ai pris avec moi et je l’ai emmené vivre avec nous à la mission : « Il y a eu soudain la montée des eaux », – m’a-t-il dit- “J’ai pris mon fils de huit mois, ma femme et mes deux frères et nous nous sommes retrouvés sur un arbre. Tout à coup l’arbre est tombé et je les ai vus un à un entraînés par le courant. Je suis le seul rescapé, parce que je me suis accroché à un tronc d’arbre. Je suis resté 30 heures dans l’eau, à 5 km de chez moi. » Il s’appelle Silvestre et il a 22 ans. Des histoires comme celle-ci, nous en apprenons continuellement. Nous restons ici, décidés à aider ces gens qui ont déjà beaucoup souffert auparavant. Mais quelque chose me dit qu’un grand bien nous attend. Nous vous demandons de prier pour que nous ayons la santé et la force suffisantes pour avancer dans cette mission que Dieu nous a confiée. Je vous embrasse! Ildo Foppa Si vous le souhaitez, vous pouvez nous aider de la manière suivante : Action pour un Monde Uni ONLUS (AMU) IBAN : IT58 S050 1803 2000 0001 1204 344 Banca Popolare Etica BIC : CCRTIT2T Urgence Mozambique Ou : Action pour Familles Nouvelles ONLUS (APN) IBAN : IT55 K033 5901 6001 0000 0001 060 presso Banca Prossima Code SWIFT/BIC: BCITITMX Urgence Mozambique
Avr 2, 2019 | Non classifié(e)
Silvio Daneo, décédé récemment, avait une connaissance approfondie du continent asiatique où il avait vécu pendant près de 30 ans et dont il parlait plusieurs langues, et il a apporté une contribution importante dans le domaine du dialogue interreligieux, pas seulement dans le mouvement des Focolari. Ces dernières années, il s’est engagé en faveur des personnes seules et marginalisées. Maintenant il repose au cimetière de Loppiano. « Il n’est pas facile de résumer en quelques lignes une vie intense et aventureuse comme la sienne. Dans son dernier livre, il affirme qu’il a vécu sept vies, découvrant continuellement la richesse de Dieu en chaque personne rencontrée». C’est avec ces mots que Maria Voce, présidente des Focolari, a rappelé le souvenir de Silvio Daneo qui, tout au long de sa vie, pour faire connaître la spiritualité de l’unité, a vécu dans de nombreux pays, de l’Amérique du Nord à l’Asie : USA, Philippines, Chine, Hong Kong, Macao, Taiwan, Inde, Thaïlande, Pakistan puis Singapour, Malaisie, Indonésie, Vietnam. En 1962, âgé de 21 ans, il effectue son premier voyage à destination des États-Unis et ouvre, avec deux autres focolarini, le premier centre masculin du Mouvement en Amérique du Nord. Quatre ans plus tard, il s’envole vers l’autre bout du monde et rejoint les Philippines en compagnie de Guido Mirti, connu dans le Mouvement sous le nom de Cengia. En Asie, au fil des ans, il contribuera à la naissance des communautés des Focolari dans de nombreux pays. Il avait un amour inconditionnel pour le peuple, sans idées arrêtées, soucieux des personnes et de leur bien : il aidait chacune avec un cœur généreux pour qu’elle puisse percevoir l’amour de Dieu à travers ses gestes quotidiens. Peu de discours et beaucoup de services concrets. Un jour, il accompagne un jeune homme du Mouvement dans un temple bouddhiste pour son ordination et dort par terre pendant des jours entiers, mangeant ce que les moines lui donnent, par des températures tropicales incroyables, piqué par les moustiques. Un épisode qui a marqué le début du dialogue interreligieux en Thaïlande. Silvio a apporté une contribution fondamentale à la connaissance des moines bouddhistes thaïlandais. En 1995, il organise la première rencontre entre le moine bouddhiste Phra Mahathongrattanathavorn et Chiara Lubich et il continuera à en suivre les développements tant que sa santé le lui permettra. Silvio connaissait des musulmans, des hindous, des parsis, des gourous et cherchait le bien des personnes en présence desquelles il se trouvait. Silvio m’a beaucoup apporté : je lui dois l’ouverture que je ressens envers les grandes religions et le fait de ne pas me sentir gêné en présence de personnes ayant des croyances différentes des miennes. « J’ai évoqué à plusieurs reprises – dit-il dans l’un de ses livres – que, dans chaque pays d’Asie où j’ai vécu et dont j’ai essayé d’assimiler la culture et les traditions, j’ai été enrichi par la connaissance des différentes traditions religieuses. J’ai eu de nombreuses occasions concrètes de rencontrer des personnes pratiquant les religions les plus diverses, et c’est à partir de leur témoignage de vie, de prière, de méditation, de cohérence, de dévouement aux autres, d’honnêteté dans leur travail quotidien, qu’est né en moi le besoin de connaître le contenu des doctrines enseignées par leurs religions respectives ». Ensemble, en 1990, nous avons travaillé avec succès à l’ouverture d’une ligne commerciale au Vietnam. Un jour, il nous a surpris quand, à Bangkok, nous l’avons vu en train de soigner les blessures de quelques ouvriers qui construisaient la route passant devant sa maison : à genoux, il désinfectait et pansait leurs plaies. Un geste impensable à cette époque et qui avait frappé ces simples travailleurs. Quelques jours plus tard, ceux-ci, de leur propre initiative, ont construit la rampe d’accès entre sa maison et la route sans accepter d’argent, à la grande surprise de tous. Silvio a rencontré des évêques, des prêtres, des imams, des rabbins et des moines, les saluant souvent dans la langue de leur pays, au grand étonnement de tous. « S’il venait à l’esprit de quelqu’un de faire mes éloges – écrivait Silvio Daneo dans l’introduction de son dernier livre – il commettrait involontairement une erreur. Je suis convaincu, du moins je l’espère, de n’avoir été qu’un instrument, souvent très peu docile. (…) Tout le mérite et la reconnaissance vont à Lui, Dieu, le seul capable d’accomplir de si grandes œuvres ». Au cours de ces dernières années passées à Rome, marqué par la maladie, il a suivi sa trajectoire en se dépensant pour les prisonniers, pour les gens seuls, abandonnés, en collectant des vivres et tout ce qui pouvait leur être utile. Il y a environ un an, lorsque je l’ai rencontré avec un groupe de moines bouddhistes thaïlandais, j’ai réalisé à quel point la maladie l’avait purifié. Il avait gardé son incomparable sourire et son visage lumineux, même si empreint de douleur. Parce que la vie, c’est aussi – pensai-je – savoir comment avancer jusqu’au bout en préservant ce qui compte, savoir comment transformer en amour, toujours plus intensément, toute la douleur qui vient à notre rencontre.
Luigi Butori
Mar 31, 2019 | Non classifié(e)
‘’A Dieu, il importe que nous soyons hommes et que nous vivions l’amour réciproque’’. Interview à Claude Gamble, pionnier des Focolari au Maroc. Après le voyage apostolique dans les Émirats Arabes, le voyage du Pape au Maroc a été une autre importante occasion, comme lui-même l’avait dit, ‘’afin de développer ultérieurement le dialogue interreligieux et la connaissance réciproque entre les fidèles des deux religions’’. Claude Gamble, qui a suivi dès la naissance, les premières communautés des Focolari dans le pays, nous offre quelques brefs flaches tirés de son expérience : Quels sont les défis à relever pour les chrétiens au Maroc ? Le défi à relever est celui de construire des ponts. Aujourd’hui, nous sommes dans une phase d’extrémismes qui implique tout le monde, chrétiens et musulmans. Dans les quartiers pauvres, c’est très dangereux parce que les gens sont pris par des idéalismes qui les radicalisent. En allant à la messe à Tanger, avec un groupe de personnes qui partagent l’esprit des Focolari, il nous est arrivé plusieurs fois de voir des pierres lancées pour intimider, mais nous croyons dans la fraternité universelle et c’est cela que nous sommes appelés à témoigner. Peu à peu quelqu’un accepte cette amitié. En Algérie, où j’ai vécu, les exemples de fraternité sont nombreux : chaque fois que j’allais rendre visite à une famille, je me sentais à la maison. Ils étaient tous musulmans mais nous étions des frères. L’amitié est l’antidote à l’extrémisme. A Dieu, il importe que nous soyons hommes et que nous vivions l’amour réciproque.
Que pouvons-nous nous attendre de ce voyage à la pointe du cheminement pour le dialogue ? Le dialogue n’est pas la recherche pour savoir qui a la vérité, parce que la vérité, Dieu seul la possède. Moi je pense que le Pape, en tant que représentant de l’Église catholique, peut montrer comment il vit sa manière d’être chrétien. Il s’agit donc d’un témoignage et cela, on ne peut le refuser. Surtout parce que lui vient dans la paix. La beauté de la mentalité arabe est l’accueil, ils accueilleront donc le Pape comme un frère qui leur est cher. La rencontre entre le Pape et le Roi est une invitation à vivre ensemble pour le bien de l’homme. Dans le Mouvement, nous parlons de dialogue mais aussi de ‘’communion’’. Vivre en communion signifie que je peux parler en tant que chrétien et toi en tant que musulman, et nous pouvons vivre ensemble en partageant nos expériences. Ceci peut se faire au niveau des relations personnelles ; non de peuples, car le dialogue est de l’ordre du ‘’toi à moi et de moi à toi’’. De quelle manière des personnes de fois et de convictions différentes peuvent-elles se sentir frères? Au niveau humain, il est nécessaire de valoriser ce qui est commun. Dans le Coran, toutes les sourates, mise à part une, commencent avec la phrase ‘’Au nom de Dieu, le Miséricordieux’’, et avec la parole miséricorde, un musulman se rapproche fort de ce que nous signifions par la parole amour. Donc avec les musulmans, nous pouvons partager la parole miséricorde, qui vient du terme rahma qui signifie le sein maternel, où il y a le berceau de la vie. Et Dieu, qui est miséricordieux, rappelle l’amour de la maman qui protège son enfant. La même chose vaut pour l’ hébreu rehem, qui a la même racine sémantique de rahma, et traduit les ‘’entrailles’’, ici aussi, de nouveau, le sein maternel. Et donc aussi pour le juif, la miséricorde de Dieu signifie que nous devons avoir un amour de maman pour les autres. Pour les athées, c’est la même chose : un athée qui croit dans l’homme, croit dans l’amour maternel pour l’autre. Il y a 800 ans , Saint François rencontrait le sultan al-Kãmil en signe de paix. Il envoya les premiers frères au Maroc. Depuis lors, la présence des franciscains dans le pays a toujours rencontré un grand respect. Au Maroc, les Frères Mineurs se laissaient mettre en prison pour donner du courage aux détenus dans les prisons. Deux d’entre eux ont été martyrisés. Récemment, le vicaire général de Tanger a retrouvé dans les bibliothèques espagnoles et marocaines, plus de 160 lettres écrites entre les franciscains et les sultans du Maroc, dans lesquelles les sultans expriment leur reconnaissance pour leur travail. Cela montre qu’il y a un profond respect pour l’Église Catholique. Le Roi a demandé le livre qui recueille les lettres afin de connaître cet antique rapport. En conclusion, quel terrain commun peut-il y avoir entre chrétiens et musulmans ? En commun, il y a Dieu. A celui qui me dit que nous n’avons pas le même Dieu, je réponds que ce n’est pas vrai. C’est comme une famille où il y a plusieurs enfants. Avec l’aîné, le père a peut-être été plus sévère afin de le corriger. Le dernier est peut-être le préféré. Si tu demandes aux deux comment est le père, le premier te dira qu’il en a peur, le dernier que c’est un amour de père. Et pourtant, c’est le même père vu sous des angles différents.
Claudia Di Lorenzi
Mar 28, 2019 | Non classifié(e)
A l’issue de la première rencontre internationale des responsables des Focolari pour la protection des mineurs, la Présidente Maria Voce et le Co-président Jesús Morán ont écrit une lettre à tous les membres du Mouvement concernant l’engagement des Focolari dans ce domaine. “Nous vous invitons tous à vous engager avec une grande responsabilité pour cet objectif si important qu’est la promotion du bien-être et la protection des mineurs”. Ce sont les paroles de la Présidente Maria Voce et du Co-président Jesús Morán, dans une lettre envoyée, le 27 mars dernier, à tous les membres des Focolari du monde entier, à la conclusion de la première rencontre internationale des responsables des Focolari pour la protection des mineurs (voir lettre jointe). Avec 162 participants de 38 pays de tous les continents, cette rencontre, qui s’est tenue du 14 au 17 mars à Castel Gandolfo (RM), a été l’occasion de faire le point sur l’engagement des Focolari pour le bien-être et la protection de chaque personne, engagement qui a toujours été présent dans le Mouvement comme en témoignent les nombreuses activités de formation, les initiatives et les projets réalisés à travers le monde pour la promotion de l’enfance et l’adolescence. Lignes directrices et commissions pour la protection des mineurs Depuis avril 2014, le Mouvement a également adopté des “Directives pour la promotion du bien-être et la protection des mineurs” et, en 2015, une Commission centrale pour la promotion du bien-être et la protection des mineurs (CO.BE.TU.) a été créée. Dans le monde, des Commissions locales, composées de représentants qualifiés, ont été mises en place. Leur tâche est “de protéger, mais aussi de promouvoir les activités de formation des membres du Mouvement, en particulier ceux qui mènent des activités avec les enfants”. Les Commissions sont également chargées de recevoir les signalements d’abus présumés et de procéder à des vérifications internes. Maria Voce et Jesús Morán expliquent dans la lettre qu’il y a eu, ces dernières années, une vingtaine de signalements et ils déclarent : ˮNous devons avouer, avec une grande tristesse, que même dans notre grande famille des Focolari, il y a eu des cas d’abus sur des mineurs causés par des membres du Mouvement ou par des personnes qui ont participé à des manifestations que nous organisons. Il s’agit, pour la plupart, d’épisodes qui se sont produits il y a longtemps (parfois plus de 20 ans) mais, malheureusement, certains d’entre eux sont récents. Des membres consacrés ont aussi été impliqués”. La mise en place de la Commission centrale et des Commissions locales – affirment avec gratitude la Présidente et le Co-président- a permis non seulement de faciliter le signalement des cas d’abus présumés, mais aussi “de comprendre comment rendre justice aux victimes, comment les accompagner ainsi que leurs familles, et quelles mesures internes appliquer à l’égard des auteurs de ces abus, indépendamment, bien sûr, des procédures judiciaires prévues par les lois de leurs pays respectifs”. Tolérance zéro Maria Voce et Jesús Morán réaffirment la ligne de “tolérance zéro” du Mouvement des Focolari pour toute forme de violence, d’abus, de mauvais traitements ou de harcèlement, commis directement ou via Internet, envers toute personne, avec une attention particulière aux mineurs et aux adultes vulnérables. ˮCela signifie – expliquent-ils – signaler aux commissions locales ou à la Commission centrale tout soupçon d’abus ou de violence”. Ils considèrent que « penser ne pas signaler des cas pour le bien de notre Mouvement, pour éviter un scandale ou pour protéger la bonne réputation de quelqu’un, est une réelle tentation”. Ils ajoutent que ˮchaque cas signifie une profonde purification pour le Mouvement. Acceptons-la avec humilité et avec une grande compassion pour ceux qui – peut-être aussi à cause de notre manque d’attention – ont subi des traumatismes indescriptibles”. Un engagement global donc, qui ne se limite pas aux seuls membres des Focolari et qui, comme observent Maria Voce et Jesus Morán en conclusion de leur lettre, devrait s’ouvrir toujours plus à toute l’humanité. ˮNous ne pouvons pas ignorer le cri de douleur de tous les enfants et les adolescents du monde. (…) Cela fait partie de notre vocation d’aller à leur rencontre. Aussi, nous devrions être à l’avant-garde de la défense des personnes les plus faibles, partout où elles sont victimes de violence ou d’abus quels qu’ils soient”. Lettre Maria Voce et Jesús Morán -protection des mineurs.FR
Mar 28, 2019 | Non classifié(e)
“Europe time to dialogue” est une initiative du Mouvement des Focolari, destinée à contribuer au débat dans la perspective des prochaines élections du Parlement européen. Le rendez-vous est sur Facebook. Le choix d’un réseau social comme Facebook est décisif : les derniers grands rendez-vous électoraux – nous disent les experts – ont été influencés par les incursions dans les réseaux sociaux de groupes intéressés par les résultats, souvent poussés par des visions incompatibles avec les principes de la démocratie. Les réseaux sociaux sont donc un territoire où il faut être présent, si l’on faire faire avancer le bien commun, la participation et la solidarité.
Avec la campagne Europe time to dialogue on exposera le bien-fondéd’une Europe plus fraternelle et plus soudée à une époque où, dans de nombreuses régions,semblent au contraire apparaître les nuages de nouveaux égoïsmes sociaux, de néo-souverainismes, de nationalismes. La culture de l’unité qui naît du charisme vécu par les membres du Mouvement des Focolari est au service d’une politique qui encourage la collaboration, le partage et les synergies. Par ailleurs, parmi les grands témoins d’une Europe unie, il y a aussi Chiara Lubich et Igino Giordani, qui ont toujours dit clairement qu’une Europe unie devrait promouvoir la paix mondiale et le partage à l’échelle planétaire. « Les États-Unis d’Europe pour les États-Unis du Monde » : ainsi, Giordani dès les années 1920 et Chiara Lubich, au cours des nombreuses occasions où elle s’est adressée aux hommes politiques du monde entier, ont clairement entrevu la vocation du Vieux Continent. C’est pourquoi la communication de Europe time to dialogue présente deux volets : un message qui nous vient de l’histoire et qui s’appuie sur certains textes concernant l’Europe unie et sa mission universelle, à travers des figures telles que Chiara Lubich, Igino Giordani, Pasquale Foresi, Alcide De Gasperi, Konrad Adenauer, Robert Schuman, Paul-Henri Spaak, Jean Monnet… et un commentaire actuel, sur la vision qui naît du message de ces grands témoins à la lecture des événements de notre temps. Pour nous suivre, il vous suffit de se connecter à Europe time to dialogue sur Facebook, d’apporter une contribution avec un commentaire, une réflexion, et partager des messages avec tous ses amis.
Alberto Lo Presti
Mar 26, 2019 | Non classifié(e)
Anna Maria, Jessica et Talat : un témoignage d’amitié entre fidèles des trois religions monothéistes. Quand les murs de la méfiance et des préjugés s’effondrent, on peut commencer à regarder l’avenir avec courage et à espérer. https://vimeo.com/319725857
Mar 24, 2019 | Non classifié(e)
Interview réalisée au secrétaire pour la Congrégation pour l’Éducation Catholique présent au congrès EduxEdu : ‘’Il faut reconstruire le pacte entre éducateur et éduqué’’. Il y a des questions qui ne trouvent pas de solutions définitives dans un monde en continuelle évolution. Il faut toujours garder le rythme, corriger, réinterpréter et surtout trouver le moyen de sortir des si nombreuses solitudes qui rongent celui qui s’occupe aujourd’hui d’éducation. Depuis toujours, mais particulièrement ces dernières années, l’Église a donné une grande importance à l’attention apportée à l’urgence éducative vue comme un des défis anthropologiques les plus courageux à relever de notre époque. Et à propos de ce défi, le Pape François continue à insister parce que c’est vraiment là qu’est le vulnus, le point le plus fragile, la cause des inégalités sociales croissantes, c’est un défi qui est trop souvent sous-évalué par la politique et donc écarté et isolé dans la totale indifférence. Mgr. Vincenzo Zani, Secrétaire de la Congrégation pour l’Éducation Catholique, en a parlé lors de la table ronde intitulée ‘’La vitalité des rêves : donner une âme à l’éducation’’, au congrès international qui s’est terminé depuis peu à Castel Gandolfo, ‘’Edu x Edu’’, ‘’S’éduquer pour éduquer – grandir ensemble dans la relation éducative’’. Le projet est né en 2016, et a vu la participation d’environ 400 éducateurs, jeunes, enseignants des Focolari, issus de différents pays. Un cartel de promoteurs, en plus du Mouvement des Focolari, a soutenu cette année l’initiative, comme l’université LUMSA, l’Institut Universitaire Sophia, l’AMU (Actions pour un Monde Uni asbl), EdC (Éducation et Unité) et AFN Actions Familles Nouvelles asbl).
L’intervention de Mgr. Zani a visé à analyser surtout la fracture entre les générations, une fracture entre les cultures, les valeurs, les idéaux, provoquée également par la révolution digitale, un potentiel extraordinaire mais qui bien souvent désoriente. L’avènement de l’ère de l’infosphère, les développements dans le domaine des technologies de l’information et de la communication sont en train de modifier les réponses à des questions fondamentales. Face à un tel scénario, quelle est la proposition du Pape François ? Si nous retournons un moment vers le passé, nous découvrons que l’éducation était une mission communautaire, un partage relationnel. Tisser un réseau, ouvrir un dialogue à 365 degrés entre tous les agents éducatifs est la clé qui peut relever ce défi. Éduquer ne signifie en effet pas rester accrochés aux propres sécurités, ni même s’abandonner uniquement aux défis, mais garder ensemble les valeurs, les propres visions et se mettre en rapport avec les autres réalités et une de ces dimensions est celle de la transcendance, du rapport avec Dieu, a souligné Mgr. Zani. L’invitation est celle de se mettre en rapport et en service avec les autres, proposer un savoir non du type sélectif, mais relationnel, qui tende à inclure, rétablir à part entière, les bases pour un ‘’pacte éducatif’’ qui laisse l’espace à la responsabilité éducative sociale afin de reconstruire harmoniquement la relation entre la famille, l’ école, les institutions éducatives et civiles ainsi que la culture. Il est donc nécessaire de refonder cette alliance pour être à la hauteur des défis que le Pape nous a lancés.
Et c’est justement afin de relancer l’engagement à reconstruire le pacte éducatif, que le Pape a chargé la Congrégation pour l’Éducation Catholique de promouvoir un événement mondial qui aura lieu le 4 octobre prochain à Rome. ‘’Il faut en effet, – a affirmé Mgr. Zani , accompagner les femmes et les hommes du troisième millénaire, mais surtout les jeunes, à découvrir le principe de fraternité qui est en toile de fond de l’entière réalité : principe rendu toujours plus évident par l’interdépendance planétaire et par le destin commun à toutes les créatures. Le Pape proposera une ‘’Magna carta’’ de principes et d’objectifs qui sera souscrite par lui-même et par un représentation de personnes influentes, expressions des différents mondes vitaux et institutionnels du monde, afin qu’elle devienne un engagement à assumer à tous les niveaux à travers des projets concrets dans le milieu éducatif. Reconstruire le pacte éducatif au niveau global, en éduquant à la fraternité universelle, signifie recomposer la trame des relations sociales souffrantes, abîmées par les égoïsmes individuels et par les avidités collectives, en misant au contraire sur le respect et sur l’amour envers l’autre pour transformer et améliorer la vie personnelle et sociale. Si nous voulons changer le monde – répète le Pape François – il faut changer l’éducation’’.
Patrizia Mazzola
Mar 22, 2019 | Non classifié(e)
Dans la famille ou au travail, partager ce que nous avons et ce que nous sommes peut aider à créer de nouvelles relations. Changement de cadeau Notre anniversaire de mariage approchait et, à notre insu, nos enfants s’affairaient à nous préparer une surprise. Je suis mariée depuis 46 ans et j’ai cinq enfants. Deux jours avant de célébrer notre anniversaire avec mon mari, nous avons reçu des billets pour un voyage : nos enfants nous avaient offert un séjour à l’hôtel. Nous étions radieux. Quelques minutes plus tard, le téléphone sonnait chez nous : c’était une dame que je connais qui, attristée, nous informait qu’une personne gravement malade avait besoin d’une opération urgente mais elle n’avait pas les moyens financiers pour la payer. Le montant nécessaire pour l’intervention correspondait précisément à celui des billets du voyage. Nous n’y avons pas réfléchi à deux fois : nous avons abandonné les vacances pour aider cette personne. L’opération a eu lieu le jour de notre anniversaire. L’opération s’est bien passée et cette personne va mieux maintenant. (A. – Angola) Sauver la clinique Je travaille dans l’administration d’une clinique et le bilan a été clôturé à perte durant ces dernières années. De grandes difficultés de dialogue existaient entre les directeurs jusqu’il y a peu, et malgré mes signaux d’alarme, personne n’envisageait la possibilité de revoir la gestion des comptes de la clinique. Un jour, j’ai compris que je ne pouvais plus me taire devant la mauvaise gestion et les honoraires exorbitants des différents professionnels qui travaillent pour nous. Je me suis d’accord avec une des associées avec qui j’ai une bonne relation de confiance et nous avons demandé une analyse des coûts et des entrées par un expert sérieux. Cette action a conduit à de petites améliorations ; après la précédente décision de fermer la clinique, mon chef a accordé une autre année d’essai. Le premier examen des comptes a révélé un excédent de personnel et il a été décidé de licencier une personne et d’en réduire une autre à temps partiel. J’ai proposé de réduire le nombre d’heures pour tout le monde plutôt que de perdre une personne. La proposition a été acceptée. Les problèmes sont encore nombreux mais j’essaie d’être disponible même chez moi pour écouter tout le monde, accepter les incertitudes et les craintes des collègues, surtout la peur de perdre leur emploi. (R. G. – Italie) J’ai commencé par mon immeuble « Un samedi après-midi, je suis descendu dans le hall de mon immeuble et j’ai soigneusement déposé sur une petite table tout ce que j’avais ramassé dans ma chambre à coucher », raconte G., 7 ans. Les jours précédents, en effet, G. avait soigneusement choisi des bandes dessinées, des revues et sa collection de coquillages pour installer un petit marché pour ses voisins. « J’ai aussi écrit une annonce – poursuit-il – en invitant les familles qui vivent dans mon immeuble à visiter mon stand et à faire des achats, m’offrant quelques minutes de leur temps précieux. Pendant environ deux heures, j’ai accueilli les gens et je leur ai expliqué que le produit de la vente servirait à aider certains enfants pauvres ». Plusieurs personnes ont acheté divers articles et la somme récoltée a été importante et est devenue une contribution à un projet de solidarité. (G.-Italie)
Mar 22, 2019 | Non classifié(e)
Certaines communautés des Focolari ont également été touchées par les inondations en Afrique du Sud-Est Ces derniers jours, de violentes inondations ont frappé le sud-est de l’Afrique, en particulier la partie centrale du Mozambique. Nous sommes en contact avec les membres du Mouvement des Focolari dans les régions de Beira et Chimoio. Certains d’entre eux gèrent une mission d’environ 500 personnes qui abrite un centre de récupération (Fazenda da Esperança), une école, deux collèges et un hôpital. En ce moment, toute la mission est submergée par l’eau et se retrouve isolée, sans eau potable, sans électricité et sans nourriture. Heureusement, il n’y a pas de morts, mais il y a plusieurs victimes dans la région. La Caritas et les autorités s’efforcent d’atteindre les zones reculées pour y apporter de la nourriture et des produits de première nécessité. Mais le plus grand défi viendra quand l’eau se retirera et, comme le dit Monseigneur Dalla Zuanna, évêque de Beira, « on devra commencer la reconstruction alors que les phares de l’urgence seront éteints ». C’est pourquoi la Coordination d’urgence du Mouvement des Focolari s’est employée à recueillir des contributions et à les utiliser pour aider la population sur place. Ceux qui souhaitent contribuer peuvent le faire de la manière suivante : Azione per un Mondo Unito ONLUS (AMU) IBAN: IT58 S050 1803 2000 0001 1204 344 Banca Popolare Etica BIC: CCRTIT2T Emergenza Mozambico Ou bien: Azione per Famiglie Nuove ONLUS (AFN) IBAN: IT55 K033 5901 6001 0000 0001 060 presso Banca Prossima Codice SWIFT/BIC: BCITITMX Emergenza Mozambico
Mar 20, 2019 | Non classifié(e)
Découvrir que son enfant souffre d’un trouble mental peut être un choc qui peut paralyser l’esprit et l’action des parents. Mais l’effort d’écouter, d’accompagner, de persévérer, de se donner, peut l’emporter. Vivre le handicap en grandissant ensemble. C’est la voie choisie par Natalija et Damijan Obadic, Slovènes, mariés depuis 14 ans, parents de quatre enfants. Le plus jeune, Lovro, a maintenant six ans et on lui a diagnostiqué il y a trois ans un déficit d’attention. Il ne semblait pas y avoir d’alternative aux médicaments et aux traitements standardisés. Au lieu de cela, le couple a fait l’expérience que la relation fait partie de la thérapie et renforce le traitement. Elle trouve même parfois des solutions originales. Mais aucun résultat n’est définitivement atteint, le parcours est un défi quotidien. L’union de la famille et l’union avec Dieu soutiennent le chemin. Natalija, comment avez-vous réagi à la nouvelle que votre fils souffre d’un déficit d’attention ? Les enfants porteurs de ce handicap que j’avais rencontrés dans mon travail d’éducatrice et leurs énormes problèmes ont défilé dans mon esprit. Ce jour-là, Damijan et moi avons réalisé que le plus grand acte d’amour que nous pouvions faire pour Lovro et pour nous tous était que l’un des deux laisse son travail. Nous avions une hypothèque et des salaires modestes, mais nous savions que pour aider correctement Lovro, nous devions lui consacrer beaucoup d’amour, de temps et d’énergie. C’était très douloureux, nous avions une grande incertitude mais nous étions certains que Dieu nous aimait et nous aurait soutenu.
Que vous apprend l’expérience avec Lovro ? Nous avons appris à l’écouter complètement. Quand tu lui donnes des instructions, tu dois vérifier qu’il les a comprises, tu dois le suivre dans chaque action et le faire revenir à ce qu’il doit faire, sinon il commence à jouer. Pour lui, accomplir une action est comme gravir le sommet d’une montagne inaccessible et il se rebelle pour ne pas le faire. Parfois, il entre en crise en criant de tous ses poumons. Il jette tout ce qu’il voit, il donne des coups de pied et des coups de poing. Ensuite, avec calme et gentillesse, tu dois trouver un moyen de le réorienter pour qu’il fasse ce qu’il devait faire. Nous avons appris qu’avec notre amour mutuel il est possible de l’aider et que l’amour pour lui nous guide pour comprendre ce qu’il faut faire pour Lovro. Comment faites-vous face aux difficultés quotidiennes ? Chaque jour, nous prions avec lui pour qu’il puisse faire face à ses difficultés. Il est conscient qu’il a un trouble et cela l’aide à y faire face. Avec seulement notre amour mutuel, nous réussissons à suivre les instructions des spécialistes. Nous avons compris que Lovro doit toujours ressentir notre amour inconditionnel. En lui parlant, nous essayons de trouver le moyen de nous améliorer chaque jour. Vos autres enfants sont également impliqués dans cette « attention spéciale » pour Lovro ? Quelle est la relation entre eux ? Avec les autres enfants, nous avons parlé de ce que nous devions faire pour lui, ce que nous pouvions prétendre et comment nous pouvions persévérer pour l’aider. Comme il s’agit d’une question très exigeante, nous avons décidé de diviser les jours de la semaine. Nous avons expliqué aux enfants qu’ils ne devaient pas s’apitoyer lorsqu’ils demandent à Lovro d’accomplir une tâche, parce que de cette façon ils l’aident à apprendre qu’il a des devoirs et qu’il doit les accomplir. Ils nous ont beaucoup aidés et après trois mois, nous avons vu les premiers résultats. Un soir, nous avons dit à Lovro de mettre son pyjama et de venir à table. Pour la première fois, il l’a fait seul, sans se distraire. Nous l’avons fêté !
Claudia Di Lorenzi
Mar 19, 2019 | Non classifié(e)
Nous sommes enfants de Dieu et nous pouvons lui ressembler dans ce qui le caractérise : l’amour, l’acceptation, savoir attendre les temps de l’autre. A la banque Je travaille dans une banque, et j’ai toujours essayé d’être un facteur d’union entre collègues, alors ça m’a fait beaucoup de peine de découvrir, un jour, que l’un d’eux m’a utilisé pour dévaloriser son responsable. Ce soir-là, à l’église, je me suis promis d’enlever de moi toute pensée négative à l’égard de ce collègue et de l’accueillir comme toujours. Plus tard, après avoir trouvé un autre emploi, il a annoncé sa démission et m’a salué en me remerciant d’avoir toujours été un ami pour lui. Je ne m’y attendais pas, mais j’étais heureux de savoir que mes efforts n’avaient pas été vains. (F.S. – Suisse) Une foi plus mûre Jour après jour, mon mari perd sa mémoire et ses capacités, et je ne peux plus me baisser pour prendre quelque chose… mais c’est cela la vie ? En écoutant le Pape François parler aux jeunes des personnes âgées, j’ai retrouvé l’espoir et une nouvelle force pour affronter les difficultés de la vieillesse et de la maladie. J’avais toujours refusé la foi comme remède à tous les maux, il m’a fallu toute une vie pour parvenir à une foi plus mûre. (F.Z. – Pologne) Deux précieuses heures Aujourd’hui, c’était mon tour de bénévolat à l’hôpital, mais il pleuvait et j’étais fatiguée : après tout, j’ai 62 ans et je souffre d’arthrose. Mais en pensant à ces malades, j’y suis allée quand même. Arrivée à l’hôpital, j’ai trouvé un patient déprimé, nu, paralysé et personne pour s’occuper de lui. J’ai passé deux heures avec lui, essayant de lui donner tout ce dont j’étais capable. Et dire qu’hier soir, en faisant le point sur la journée, je m’étais sentie inutile ! (M. – Italie) Toute seule Quand mon mari est mort, après seulement quatre ans de mariage, je me suis demandé : comment pourrai-je élever mes filles toute seule ? J’ai trouvé la réponse dans la Parole de Dieu, qui est le Père de tous. Il me suffisait de réussir à la mettre en pratique. J’en ai fait l’expérience à maintes reprises, surtout lorsque les problèmes sont devenus plus complexes au fur et à mesure qu’elles grandissaient : choix du type d’école, amitiés, loisirs… Parfois je ressens la même tristesse que beaucoup de personnes, seules comme moi pour élever leurs enfants : c’est alors qu’en croyant toujours plus à l’amour de Dieu, je trouve l’équilibre, la possibilité de reprendre le dialogue avec mes filles, même sur les questions les plus délicates. (I.C. – Italie)
Mar 17, 2019 | Non classifié(e)
Histoire de Marco Bertolini, éducateur en santé publique dans la périphérie de Rome (Italie) :’’Les éducateurs aussi ont à apprendre des personnes éduquées et il est possible de transformer les difficultés en opportunités’’. Diagnostiquée lorsqu’il était très jeune, la poliomyélite n’a pas été pour Marco, une prison de laquelle crier sa rage au monde, mais une occasion pour cueillir la richesse de sa vie et la potentialité que sa ‘’condition’’ cachait. Pour ensuite aider en tant qu’adulte, beaucoup de jeunes ‘’difficiles’’ , à découvrir la propre beauté et la dignité d’ être avant tout une personne. Décisive fut pour lui, la rencontre avec les jeunes du Mouvement des Focolari. A 59 ans, aujourd’hui Marco Bertolini – marié et père de deux enfants – travaille comme éducateur en santé publique dans un village à la périphérie de Rome. Nous l’avons rejoint lors du récent congrès sur l’éducation ‘’EduxEdu’’, qui s’est tenu au Centre Mariapolis de Castel Gandolfo (Italie) : Marco, ton histoire parle d’une difficulté initiale transformée en opportunité. Qu’est-ce qui l’a menée à cette maturation ? Déjà enfant, j’ai eu la claire perception de ma différence physique. Alors que mes sœurs et mes amis vivaient en famille, moi, j’étais dans un collège. Cela a fait grandir en moi une rage vis-à-vis de ceux que j’estimais être plus chanceux que moi. C’est ainsi que je cherchais la confrontation, je mettais les miens à l’épreuve pour voir s’ils m’aimaient. Puis à l’âge de vingt ans, le tournant dans ma vie. J’étais à la recherche d’un sens à donner à ma vie lorsque je rencontrai les jeunes des Focolari qui vivaient l’Évangile, ils étaient unis et se respectaient. Moi dans mon village, à la périphérie de Rome, j’en combinais des vertes et des pas mûres et ma réputation n’était pas fameuse, mais eux, m’acceptaient comme j’étais. Ils me faisaient sentir que j’étais une personne et ne regardaient pas mes défauts. Ils m’expliquaient qu’ils essayaient d’aimer le prochain, comme c’est écrit dans l’Évangile. Moi j’étais incrédule, je pensais que l’Évangile est une belle chose mais que dans la vie, il faut jouer des coudes. Et au contraire, petit à petit, ils m’ont montré que vivre l’Évangile est possible et peut changer la vie. Comment es-tu devenu éducateur ? Au départ, j’ai étudié la théologie. J’ai découvert le rapport avec Dieu et me suis demandé si ma vocation n’était pas le sacerdoce. C’est ainsi que je suis entré au séminaire en m’engageant dans différents services. A Rome, je collaborais avec Caritas et au centre d’écoute, je m’occupais surtout des clochards : là je compris que ma vocation était l ‘engagement social. Les personnes que j’avais le plus à cœur étaient les jeunes. Je voulais partager avec eux le cadeau que j’avais reçu en rencontrant les jeunes du Mouvement, pour qu’eux aussi puissent découvrir la valeur profonde de la vie. Je suis donc sorti du séminaire et j’ai commencé à étudier comme assistant social et éducateur. Lorsqu’on approche les ‘’jeunes difficiles’’, on pense tout au moins les ‘’maîtriser’’. Mais cueillir la ‘’blessure’’ qu’ils portent à l’intérieur d’eux-mêmes représente un défi difficile : comment les affronter ? Les jeunes n’ont pas à être ‘’maîtrisés’’ mais écoutés et compris. L’approche que j’utilise est celle que Dieu a eue avec moi : il m’a accepté comme j’étais. Et donc avant tout, je les accueille ainsi, tels qu’ils sont, avec leur langage, sans rien vouloir changer en eux, mais en leur faisant comprendre qu’il y a quelqu’un qui les aime. Je pars de mon expérience avec Dieu et de leurs émotions. Les jeunes sont aidés en leur faisant des propositions de vie différentes. En quelque sorte, c’est un peu comme instaurer avec eux un ‘’pacte éducatif’’. Veux-tu nous raconter une expérience à ce propos ? Cela fait plusieurs années que je fais partie d’une équipe qui organise un camp de travail, appelé ‘’stop’n’go’’, où aux adolescents est donnée une opportunité formative, à la lumière de l’idéal de l’unité. Je me souviens d’une maman célibataire de 19 ans, avec une histoire douloureuse, qui alternait des attitudes adultes et infantiles. Nous nous demandions si son insertion allait être profitable pour elle et pour les autres. Nous décidâmes de faire un pacte avec elle : elle pouvait sortir du camp de travail à tour de rôle avec un de nous, adultes, et en échange, nous lui demandions le respect des règles du camp et la participation aux activités. Elle accepta et ce fut une course dans l’équipe pour qu’elle se sente aimée, acceptée et jamais jugée. J’expérimentai là que les éducateurs ont aussi à apprendre des personnes éduquées et qu’il est possible de transformer une difficulté en opportunité.
Claudia Di Lorenzi
Mar 15, 2019 | Non classifié(e)
Six thématiques pour six ans, un cheminement d’approfondissement qui part du milieu de l’économie, de la communion du travail. Le monde uni, un objectif engageant mais non utopique, que l’on peut rejoindre si on agit sur de nombreux et différents fronts. Les nouvelles générations des Focolari le savent bien, celles auxquelles Chiara Lubich avait suggéré de s’acheminer sur les nombreuses ‘’voies’’ qui mènent à un monde uni, de les connaître et de les approfondir afin de rejoindre cet objectif. C’est justement à ce propos-là qu’est partie des jeunes, l’idée d’un parcours mondial en six années qu’ils ont appelé ‘’Pathways for a united world’’, parcours pour un monde uni. Un cheminement avec des actions et des approfondissements sur six grandes thématiques. Ces prochains mois, nous vous proposerons des témoignages et des expériences de vie vécue sur la première de celles-ci : l’ économie, la communion et le travail.
Donner ce que nous avons de trop – Depuis que nous sommes mariés, chaque année nous sentons que nous devons partager notre superflu avec les autres. L’expérience a commencé pendant les préparatifs au mariage, lorsque nous avons reçu énormément aussi bien en affection qu’en aide financière. Nous avions décidé alors de faire une donation à une association du Timor Oriental qui aide concrètement les enfants en difficulté, gérée par le prêtre qui nous a mariés. Cela a été incroyable de recevoir, peu après la donation, exactement dix fois autant. Chaque année, ensuite, nous nous sommes fixés l’objectif de donner une partie de nos rentrées pour alimenter la communion des biens qui se vit au niveau du Mouvement des Focolari. Justement ce matin, j’avais à peine fait le versement pour cela, lorsque j’ai reçu une veste, belle, à la mode, juste à ma taille. (S. et C. – Italie) L’épargne dans la tirelire – J’ai cinq ans et je vis à Alep (Syrie). Il y a quelque temps, j’avais su que les jeunes du Mouvement des Focolari avaient décidé de passer une soirée dans un monastère de religieuses qui s’occupent de personnes âgées et qui leur apportent le repas du soir. Moi aussi, je voulais participer. Le jour avant le rendez-vous, j’ai cependant été malade et j’ai dû aller chez la pédiatre. Alors qu’elle m’auscultait, j’en ai profité pour lui parler de cette initiative. ‘’Docteur, demain, avec ma famille, nous voulions aller rendre visite à quelques personnes âgées. Pour contribuer, j’ai vidé ma tirelire. Mais moi demain, je peux y aller ? ‘’. Et elle de me répondre :’’Oui, tu peux y aller, car maintenant, tu es en bonne santé. Mais je te restitue aussi les sous avec lesquels tu as payé la visite, parce que j’aimerais aussi participer à votre initiative’’. (G. – Syrie) Impliquer la ville – Je connais beaucoup de personnes qui n’ont même pas ce qui est indispensable pour vivre. Que faire ? En en parlant avec les collègues, un partage spontané est né. Je recevais beaucoup de choses que je distribuais ensuite à des familles en difficulté. L’idée s’est répandue et les choses reçues augmentaient, j’avais dès lors besoin de plus d’espace et d’aide. Un couple d’amis a mis à la disposition un magasin et un collègue, avec lequel nous sommes très différents aussi bien au niveau des idées que de la culture, ainsi que deux jeunes travailleurs, ont donné de leur temps à la disposition pour cette initiative. Après un mois, nous avons inauguré notre ‘’Bazar communautaire’’. Étaient présents, l’Échevin des Services Sociaux et quelques Conseillers Communaux. En travaillant, nous avons commencé à ‘’faire réseau’’ avec les institutions sociales de la ville et nous avons élaboré une liste de mails pour mettre en contact celui qui a quelque chose à donner et celui qui est dans le besoin. Nous recevons des collaborations et tous types d’objets, de personnes seules ou d’entreprises. Le Bazar est devenu un point de référence pour les personnes seules qui ont ainsi la possibilité de se rendre utiles. Un jour, pour aider une blanchisserie sociale à acheter une machine adéquate, j’ai demandé à un collègue de m’accompagner : ‘’C’est la première fois que je termine une année en ayant fait quelque chose pour les autres – m’a t-il dit au retour – je suis heureux. Merci de m’avoir parlé de cette initiative !’’. (M.D.A.R. – Portugal)
Mar 15, 2019 | Non classifié(e)
Les Juniors pour un Monde Uni du Mouvement des Focolari et Prophetic Economy adhèrent à “FridaysForFuture”, l’initiative mondiale pour la protection de l’environnement lancée par Greta Thunberg.
Ce matin, dans le jardin du Centre International du Mouvement des Focolari à Rocca di Papa (Italie), la présidente des Focolari, Maria Voce et le coprésident Jesús Morán ont planté un arbre (direct facebook de l’événement) pour soutenir l’initiative internationale #FridaysForFuture promue par Greta Thunberg, la suédoise de seize ans qui est devenue en peu de temps leader en matière d’écologie. Le monde a commencé à la remarquer quand, au début de l’année scolaire, à l’automne dernier, Greta a décidé de faire la grève de l’école tous les vendredis matin pour organiser un sit-in devant le Parlement de Stockholm. Son but était de protester contre l’incapacité des dirigeants politiques à adopter une position claire au sujet de toutes les questions relatives à l’environnement. Fin janvier, à Davos, en Suisse, elle s’est retrouvée dans le collimateur des médias mondiaux lorsqu’elle a pris la parole devant les grands noms de la planète au World Economic Forum (Forum Économique Mondial ): « Vous détruisez mon avenir, je ne veux pas que vous espériez, je veux vous voir en train de paniquer.» Les Juniors pour un Monde Uni (Mouvement des Focolari) et Prophetic Economy ont également décidé de se joindre à l’initiative internationale prévue aujourd’hui, vendredi 15 mars, pour demander avec force que les conventions internationales en matière de protection de la planète soient respectées, que l’on cesse de parler et qu’on agisse avec détermination. « Les prises de position de nombreux politiciens montrent que l’approche top-down (descendante) ne suffit pas , explique Luca Fiorani, coordinateur d‘EcoOne, le réseau international des opérateurs des Focolari dans le domaine de l’écologie et du développement durable. Les grandes conférences internationales sur le climat à l’ONU montrent qu’il est difficile de prendre des décisions communes pour lutter contre le réchauffement climatique. C’est ainsi que des approches bottom-up (ascendantes) entrent en jeu, c’est-à-dire celles par lesquelles la population pousse les puissants à prendre des décisions efficaces pour éviter le changement climatique. L’initiative de ces jeunes est donc très importante, car ce sont eux qui en feront le plus les frais à l’avenir. Il est donc important que les enfants se mobilisent au niveau mondial et qu’ils fassent bouger les consciences . Si nous n’agissons pas maintenant, il sera peut-être trop tard dans 20 ou 30 ans. Même le pape François le rappelle souvent. Il suffit de lire sa lettre sur le Carême, centrée sur la conversion écologique : prier, jeûner, faire l’aumône, mais avec, en toile de fond, le souci de protéger la création ». Sans oublier que l’engagement des Juniors des Focolari en vue d’atteindre l’objectif “Faim Zéro”, va précisément dans le sens de l’initiative de Greta Thunberg.
Lorenzo Russo
Mar 14, 2019 | Non classifié(e)
Onze ans après la mort de la fondatrice des Focolari, beaucoup d’événements honorent sa mémoire dans le monde. A Rome, le Carinal Ryłko a célébré une messe en présence de Maria Voce et de Jesús Morán. En plus de la foule, du “peuple” de Chiara, de nombreuses autorités civiles et religieuses et des amis des Focolari y ont participé. Elle a été l’initiatrice de nouvelles formes de vie chrétienne, une femme totalement donnée à Dieu et avec une identité “mariale” profonde. C’est précisément pour cette raison que Dieu a déposé en elle un don pour l’Église et le monde : le charisme de l’unité. Telles sont, en résumé, les pierres angulaires de la vie de Chiara et du Mouvement des Focolari rappelées par le cardinal Stanisław Ryłko, ancien Secrétaire, puis Président du Conseil Pontifical pour les Laïcs, lors de la Sainte Messe célébrée le 14 mars à Rome dans le plus ancien sanctuaire marial, la Basilique Sainte Marie Majeure, à l’occasion du onzième anniversaire de la mort de Chiara Lubich.
En plus de la présidente des Focolari, Maria Voce, du coprésident Jesús Morán et de la foule du “peuple de Chiara”, il y avait aussi des représentants des autorités civiles et religieuses, du monde diplomatique et de divers mouvements chrétiens : une assemblée variée, qui semblait rendre à Chiara le grand amour qu’elle avait pour l’humanité. “Combien de fois avez-vous entendu Chiara dire ces mots – se souvient le Cardinal Ryłko : “C’est l’amour qui compte. C’est l’amour qui fait avancer le monde, car si l’on a aussi une mission à accomplir, elle est d’autant plus féconde qu’elle est empreinte d’amour”. « Aujourd’hui, les défis que nous vivons personnellement et en tant que peuples ne sont pas moins importants que ceux auxquels Chiara a dû faire face quand elle a commencé – dit une jeune fille qui vient de rencontrer les Focolari. Rien n’est plus pertinent que son message d’unité aujourd’hui, sa vision d’un monde qui, dans sa diversité et ses contradictions, peut avancer uni même au milieu des polarisations qui semblent déchirer nos relations ». On pouvait saisir, à travers les propos du Cardinal Ryłko, son amitié fraternelle de plusieurs
années avec la fondatrice des Focolari – « Nous avons parcouru ensemble un long chemin »- et une profonde connaissance du don que Dieu lui a fait. Dans la vie d’un Mouvement, la mémoire de ses origines est très importante, a-t-il souligné, car l’eau est toujours plus claire à la source, de sorte qu’au début un charisme se présente dans toute sa beauté fascinante et sa nouveauté. Et le Mouvement découvre mieux son identité. Votre identité la plus profonde est contenue dans le nom même de votre Mouvement : Œuvre de Marie. Une présence spéciale de Marie l’accompagne depuis ses débuts. Cette dimension mariale caractérise tout votre engagement missionnaire dans le monde. Le Pape François parle souvent d’un “style d’évangélisation mariale” comme étant celui qui convient le mieux à notre époque». Il a ensuite défini les Focolari comme une “nouvelle génération” d’hommes et de femmes, de jeunes, de nouvelles familles, tous amoureux de l’amour de Dieu et de l’idéal d’unité.
A la fin de la célébration, en remerciant toutes les personnes présentes, Maria Voce a annoncé l’ouverture le 7 décembre de l’année consacrée au centenaire de la naissance de Chiara Lubich. En effet, 2020 sera parsemée de nombreuses initiatives et manifestations de toutes sortes visant à “célébrer pour rencontrer” Chiara, comme l’affirme la devise du centenaire lui-même. “Nous voulons célébrer ce courant de vie nouvelle et universelle que le charisme de l’unité a introduit dans nos histoires personnelles et celles de nombreux peuples et cultures” – a annoncé la Présidente des Focolari. “Nous voulons le faire en donnant à des personnes du monde entier l’occasion de rencontrer Chiara aujourd’hui : la connaître en tant que personne et redécouvrir la pertinence de son charisme et de sa vision d’un monde vu comme une famille de peuples frères. Une vision à contre-courant en ce temps qui voit ressurgir particularismes et souverainismes. Je suis sûre que la rencontre personnelle et collective avec Chiara continuera à inspirer des personnes, des idées et des projets animés par l’esprit d’unité. Les célébrations commenceront à Trente, sa ville natale, le 7 décembre prochain, avec l’inauguration d’une grande exposition multimédia consacrée à Chiara, qui sera également proposée dans différentes capitales du monde. Tout au long de l’année, des groupes de pèlerins se rendront à Trente pour mieux connaître sa personne et son héritage spirituel. Toujours à Rome et dans ses environs, se tiendront au cours de l’année divers événements qui vous permettront de découvrir de l’intérieur la vie et l’œuvre de Chiara au quotidien, de la maison où elle a vécu à la chapelle où elle repose maintenant, au Centre du Mouvement.
Stefania Tanesini
Mar 13, 2019 | Non classifié(e)
Nous devons l’admettre : onze ans après sa mort et à la veille du centenairede sa naissance, en 2020, nous avons encore tout à découvrir sur Chiara Lubich. La meilleure façon de s’approcher au plus intime de son âme et de comprendre la surabondance de lumière, de joie et des fruits qui caractérise sa vie est de la considérer telle qu’elle voulait qu’on se souvienne d’elle, c’est-à-dire comme « l’épouse de Jésus abandonné », à savoir de Jésus qui sur la croix se sent abandonné même de Dieu. Elle l’a dit elle-même au cours d’une téléconférence téléphonique où, tous les mois, elle réunissait, en une seule famille mondiale, les nombreuses communautés des Focolari : « Je voudrais qu’on se souvienne de moi uniquement comme l’épouse de Jésus abandonné » [1] . Elle commentait : « Cette définition possible de ma vie (avec l’aide de Dieu) m’est apparue splendide, bien que très élevée et encore du domaine du “devoir être”. Pourtant je l’ai ressentie comme ma vocation ». L’histoire et l’Église diront si elle avait vu juste et si elle a atteint ce but ; mais beaucoup d’indices nous laissent à penser que ces « noces avec Jésus abandonné » sont le fil d’or qui passe dans la trame de sa vie et en explique la raison.

Annemarie Baumgarten, aquarelle
Encore toute jeune, elle confiait à sa mère la prière qu’elle redisait à Jésus en son cœur : « Donne-moi d’éprouver un peu de ta souffrance, surtout celle de ton terrible abandon, afin que je sois plus proche de toi et plus semblable à toi qui, dans ton Amour infini, m’as choisie et m’as prise avec toi. » [2]. Lorsque, au cours de l’été 1949, Igino Giordani lui demande de pouvoir lui faire vœu d’obéissance, Chiara transforme son désir en une requête à Jésus eucharistie : établir en eux le rapport que Jésus veut. Il dit à Giordani : « Tu connais ma vie : je ne suis rien. Je veux vivre, en effet, comme Jésus abandonné, qui s’est totalement anéanti »[3] . Ce pacte, scellé en Jésus eucharistie, marque le début d’une période comblée d’une telle abondance de lumière que Chiara lui donnera le nom de Paradis 49. Lorsqu’à la fin de cette période, Giordani la convainc de quitter ce Ciel pour retourner dans la ville où l’humanité l’attendait, de son cœur jaillit la plus ardente déclaration d’amour : « J’ai un seul époux sur la terre : Jésus abandonné… ». En 1980, quand la pensée de la mort la préoccupait, elle a demandé à Jésus de lui donner un élan décisif pour bien terminer sa vie et Jésus lui a rappelé comme elle l’avait commencé : en ne voyant et en n’aimant que Lui, abandonné. Elle a eu l’impression que Jésus lui disait :« Sache qu’en tous ces siècles, en vingt siècles, c’est à toi que je me suis révélé Abandonné. ;si toi, tu ne m’aimes pas, qui m’aimera ? »[4]. Et lorsqu’en l’an 2000 elle a écrit un livre synthèse de toute sa vie, elle a mis en épigraphe : « Comme une lettre d’amourà Jésus abandonné ». Et elle a expliqué : « Je ne parviendrai certainement pas à exprimer tout ce que je ressens, ou devrais ressentir, envers celui pour l’amour duquel j’ai affirmé plusieurs fois que ma vie avait un second nom : gratitude. »[5] . Pendant des dizaines d’années, elle a reconnu le visage de son Époux dans ses souffrances personnelles et dans les pans de l’humanité les plus frappés par le mal, et elle s’est efforcée de le consoler. Enfin, au cours des trois dernières années de sa vie, elle a été tout entière unie à Jésus abandonné, dans une nuit obscure si profonde qu’elle l’a nommée « nuit de Dieu » : « Dieu était parti très loin. Lui aussi s’en est allé vers ‘l’horizon de la mer’. Nous l’avions suivi jusque-là, mais au-delà de la mer, derrière l’horizon, il tombe et on ne le voit plus.Voilà ce que l’on éprouve.Alors que l’on croyait que les nuits de l’esprit se terminaient avec l’étreinte de Jésus abandonné, dans cette nuit-là on se rend compte que l’on entre en Jésus abandonné »[6].
Michel Vandeleene
[1] Âme-épouse. Pensée du 11.11.1999, in C. Lubich, Costruendo il “castello esteriore”(en construisant le château extérieur), CittàNuova, Roma 2002, p. 88. [2] C. Lubich, Lettre de décembre 1944, in Lettre des premiers temps, Paris 2010, p. 34. [3] C. Lubich, Paradiso ’49,in AA.VV., Il Patto del ’49 nell’esperienza di Chiara Lubich, (Le Pacte de 49 dans l’expérience de Chiara Lubich) Città Nuova, Roma 2012, p. 17. [4] C. Lubich, Conversation avec les focolarini dela Suisse, Baar, 13.11.1980, p. 3. [5] C. Lubich, Il Grido, Città Nuova, Roma 2000, p. 11.Traduit en français sous le titre : Le cri, Nouvelle Cité 2000, p. 1 et 14 [6] C. Lubich, Gesù Abbandonato (a cura di H. Blaumeiser), Città Nuova, Roma 2016, p. 152-153.
Mar 11, 2019 | Non classifié(e)
Une mère a été assassinée par son mari ; le maire et la communauté citoyenne répondent à cette souffrance en se mobilisant pour prendre soin des enfants et en créant une « adoption citoyenne ». Un geste qui a valu à cette ville italienne le Prix Chiara Lubich pour la Fraternité 2019. Alghero est une petite commune de Sardaigne (Italie) avec des racines catalanes. Ici, la tragique nouvelle de l’assassinat de Michela Fiori, 40 ans, mère de deux enfants, par son mari a déclenché la générosité et la solidarité de la communauté et de son maire, Mario Bruno. Le téléphone du premier citoyen n’arrêtait pas de sonner durant les jours qui ont suivi la disparition. Tout le monde voulait faire quelque chose pour les enfants de Michela : du chauffeur du bus scolaire qui s’engageait à les accompagner à l’école au gérant d’un local qui s’offrait d’organiser leurs anniversaires. « J’ai vu la ville se blottir autour des enfants – a expliqué le maire – ; le jour de Noël, quatre mille personnes ont défilé en cortège jusqu’à la maison de Michela. Là, j’ai senti que je devais lui faire une promesse : ‘Je prendrai soin de tes enfants’ ; promesse qui est devenue ensuite : ‘nous prendrons soin de tes enfants’ ». Et de la générosité de plusieurs personnes est née une idée que le Maire a concrétisée en créant une « adoption citoyenne », un acte administratif qui, en plus d’exprimer une solidarité concrète, met en lumière le tragique phénomène du féminicide. « L’adoption citoyenne » signifie que les 44.000 habitants de la ville s’occuperont des deux enfants grâce à un fonds de soutien. Les dons seront disponibles jusqu’à ce que les enfants auront vingt ans et, s’ils décident d’aller à l’université, jusqu’à leurs vingt-six ans. Le premier don a été fait par la municipalité, suivi de dons de plus de 300 habitants. Les enfants qui, par décision du Tribunal des Mineurs, vivent désormais dans une autre ville, Gênes, avec leur grand-mère, ont apprécié ce beau geste. Et ils ont remercié le maire avec la douceur et la simplicité que seuls les enfants peuvent avoir : ils ont pris une feuille de papier et ont dessiné un cœur avec le nom du maire et une inscription qui a touché la communauté : « Merci pour tout ». Une telle histoire ne pouvait pas passer inaperçue par le Jury du Prix Chiara Lubich pour la Fraternité, qui offre une reconnaissance aux Municipalités où des projets ou initiatives communautaires de fraternité efficace et concrète ont été développés. C’est pour cette raison qu’Alghero a remporté la dixième édition. Mais… l’histoire continue. Le 7 avril 2019, le maire d’Alghero sera à Turin, au nord de l’Italie, pour tenir un engagement. « Maman m’avait promis pour mon anniversaire, le 7 avril, que nous aurions été au stade – l’aîné des enfants l’avait dit au maire quelques jours après la tragédie – et maintenant qu’elle est partie, qui m’emmènera ? « Moi » avait été la réponse immédiate de Mario Bruno. Et il en sera ainsi. Giovanni Malagò, président du Comité National Olympique Italien, a en effet appelé le Maire en assurant qu’il fournirait les billets pour assister au match de football Juventus-Milan. Les enfants pourront également voir leur footballeur favori, Ronaldo, qui s’est déclaré prêt à les rencontrer. Dans tout cela, pour eux, le maire est seulement leur ami Mario. Et quand une caissière pour un paiement leur demande les documents, étonnés, ils s’exclament : « Mais elle ne sait pas que vous êtes le Maire » ?
Paolo De Maina
Mar 10, 2019 | Non classifié(e)
La miséricorde est un amour qui remplit le cœur et puis se répercute sur les autres, sur les voisins comme sur les étrangers, sur la société tout autour. Le compagnon de voyage J’ai été en prison pendant 19 mois, coupable d’avoir frelaté les vins que je commercialisais. A l’intérieur de la prison cependant, avec l’aide d’un prêtre et de quelques personnes qui venaient faire du volontariat, j’ai eu la possibilité de réfléchir et de découvrir un Dieu différent de celui qui m’a été enseigné. J’ai affronté cette épreuve avec une âme renouvelée, en commençant à expérimenter la vraie liberté, qui est celle qui est intérieure et qui vient en aimant notre prochain. Le rapport avec ma femme a changé et je me suis aussi réconcilié avec mes beaux-parents. Mais encore, j’ai senti de vouloir pardonner à mon associé, responsable avec moi de la fraude. Maintenant que j’ai purgé ma peine, même si le futur se profile à l’horizon plein d’incertitudes, je sais que Dieu Père est mon compagnon de voyage. (Javier – Argentine) Paroles de lumière Entre mon épouse et moi, s’alternaient des moments de disputes et de silences interminables, avec pour conséquence, une grande souffrance pour nous deux et pour nos enfants. Malgré l’aide de quelques amis, chacun restait sur sa position, cela semblait être la fin de notre mariage. Aveuglé par la colère, j’étais arrivé au point de me dire qu’il valait mieux quitter la maison ou en finir. Heureusement, dans cet enfer, d’autres paroles entendues dans le passé qui avaient été alors, paroles de lumière, m’étaient revenues à l’esprit : paroles de pardon, d’amour. Comme chrétien, j’étais réellement sur la mauvaise voie! Au beau milieu d’une nuit d’insomnies, passée à tenter de chasser mon orgueil, j’ai réveillé ma femme pour lui demander de m’aider à me souvenir avec humilité les moments heureux vécus ensemble. Nous nous sommes embrassés et nous sommes demandés réciproquement pardon. (un mari africain) Pluie Un soir, je me sentais fort fatiguée et j’aurais voulu demander aux enfants d’aller dans leur chambre et de dire seuls les prières parce que je voulais aller tout de suite au lit. Mais John, notre fils aîné m’a proposé de dire le chapelet afin de demander la pluie : il ne pleuvait pas depuis longtemps et notre plantation de maïs et de patates douces risquait d’aller mal. Ainsi avons-nous prié ensemble. A ma grande surprise, il a commencé à pleuvoir la nuit-même et elle a continué jusqu’à l’après-midi du jour suivant. (B.M. – Ouganda) A l’hôpital Une femme très pauvre, mère de famille, hospitalisée depuis de nombreux mois, avait besoin d’aide pour manger mais le personnel ne pouvait pas faire ce travail en plus. Nous avons averti tous les amis de la paroisse, et un après l’autre nous sommes allés l’aider. Malgré le fait que la situation était sans issue, elle s’est un peu améliorée, elle répondait aux soins et souriait. Lorsque sa voisine de chambre est morte, dans son testament, elle a laissé une petite somme pour aider la famille de cette femme. L’amour est contagieux… (C.C – Espagne)
Mar 8, 2019 | Non classifié(e)
La paix peut se construire de mille façons. Parfois, sont sont nécessaires des lieux de rencontre, de spiritualité, d’étude, de dialogue et de formation. Un projet des Focolari pour Jérusalem. https://vimeo.com/319727648
Mar 7, 2019 | Non classifié(e)
Il se situe entre la partie juive et la partie arabe de Jérusalem. Ce sera un lieu de spiritualité, d’étude, de dialogue et de formation pour la Ville Sainte et pour le monde entier. Un historien français écrit que Jérusalem n’est pas de Jérusalem, mais qu’elle est une ville-monde, une ville dans laquelle le monde entier se donne rendez-vous, périodiquement, pour s’affronter, se confronter, se mesurer. C’est un laboratoire de la cohabitation ou de la guerre, de l’appartenance commune ou de la haine de l’autre. Il est facile, en effet, de céder à la tentation de voir seulement ce que la chronique nous donne presque quotidiennement sur la ville sainte : les violences entre juifs et palestiniens, la laborieuse résistance des chrétiens dans les lieux saints, mais c’est seulement cela, Jérusalem ? Y a t-il encore l’espace pour l’espérance et la prophétie que cette ville représente pour le monde entier ? Chiara Lubich en a toujours été convaincue. Elle a été en Terre Sainte pour la première fois en 1956 et parmi les lieux saints visités, un en particulier l’a touchée : l’ ‘’Escalier’’, c’est-à-dire l’antique escalier romain en pierre blanche, situé juste en-dehors des murs de l’ancienne ville, à côté de l’église de Saint Pierre en Gallicante. Une tradition dit que Jésus serait passé par là, le soir après la dernière cène, en allant vers le Jardin de Gethsémani et que justement là, sur ces pierres, il aurait prononcé la prière pour l’unité : ‘’Père que tous soient une seule chose’’. Voici comment Chiara décrit dans une page de son journal, la forte impression qu’elle a eue en ce lieu : “C’est là que le Maître, le cœur plein de tendresse envers ses disciples, choisis par le ciel certes, mais oh ! combien fragiles encore et incapables de comprendre, éleva sa prière vers le Père en son nom et au nom de tous ceux pour lesquels il était venu et allait mourir : « Père saint, garde-les en ton nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous sommes un (Jn 17,11). » C’est là que Jésus avait invoqué le Père pour qu’il fasse de nous ses enfants, même si nous en étions loin, par notre faute, pour qu’il nous rende frères les uns des autres, dans l’unité la plus forte, celle de Dieu”. (1) Déjà à ce moment-là, Chiara désira que, juste sur ce petit lopin de terre, naisse un jour un centre pour le dialogue et l’unité. Un tournant décisif fut celui donné à partir des années ‘80 : on a pu acheter un terrain adjacent à l’escalier romain et mettre au point le projet, qui a été approuvé en 2016. Dernièrement ont été effectuées les premières excavations préparatoires aux travaux. Le futur ‘’Centre pour l’Unité et la Paix’’ avait reçu une mission précise de la part de Chiara : il devra être un lieu de spiritualité, d’étude, de dialogue et de formation’’. Un lieu ouvert à des personnes de différents âges, cultures, croyances et provenances ; orienté à stimuler la rencontre, la connaissance de l’autre, à favoriser les relations authentiques. Une autre étape décisive a été celle de février dernier lorsque Maria Voce, présidente des Focolari, a accompli un geste important, en posant dans le terrain, une petite médaille de Marie, comme signe de lancement de la construction de ce centre. Le projet présente une structure polyfonctionnelle, adaptée à accueillir des événements et des initiatives de différentes natures au niveau international et local. Il est possible de contribuer de différentes manières pour soutenir la construction du centre ; ici toutes les informations utiles.
Stefania Tanesini
1) Chiara Lubich, Écrits spirituels/1 : L’attraction des temps modernes, Città Nuova Editrice, p. 172-179
Mar 5, 2019 | Non classifié(e)
La mort de Pierre-André Blanc a été définie « un mystère » et « un choc ». Une forte dépression a emporté ce focolarino suisse. La conviction demeure chez ceux qui l’ont connu qu’il a trouvé la paix en ce Dieu-Amour dont il a été un témoin convaincant pour de nombreuses personnes. « Ton départ, Pierre-André, a été trop brutal pour nous. Ta Parole de Vie, tirée du livre d’Esaïe (43,1), « Je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi », nous donne une idée du regard d’amour par lequel Dieu t’a certainement accueilli au Paradis ». C’est la dernière phrase que Denise Roth et Markus Näf, responsables de la cité-pilote des Focolari à Montet (Suisse), ont prononcée lors des funérailles. Elle résument bien les sentiments contradictoires des personnes présentes : d’une part, une perplexité ineffable face à ce décès et, d’autre part, la confiance, voire la certitude qu’il a trouvé la vraie Vie. Cinquième de six enfants, Pierre-André naît le 2 avril 1962 à Sion (Suisse) ; il grandit dans un chaleureux climat familial dans le village valaisan d’Ayent. Il suit une formation d’éducateur spécialisé et termine ensuite des études de théologie. En 1980, à l’occasion du Genfest à Rome, un événement international des jeunes du Mouvement des Focolari, il entre en contact avec la spiritualité des Focolari. Il est impressionné « par la qualité des relations entre les personnes et par la joie qui se lit sur leurs visages », comme il l’écrira plus tard. De retour chez lui, il s’engage à vivre lui aussi ce style de vie évangélique. Habitué à « rencontrer » Dieu sur les skis lors de retraites en montagne, il découvre maintenant dans l’amour concret pour ceux qui l’entourent, une nouvelle façon d’entrer en relation avec Lui. Au cours d’un atelier sur les problèmes sociaux, il se retrouve soudainement confronté à une personne qui parle de son don complet à Dieu. Une question surgit en Pierre-André: « et si Dieu m’appelait à vivre comme cette personne ? Mes craintes de suivre Dieu de manière radicale n’ont pas résisté à Son intervention », écrira-t-il de cette période. « J’avais simplement essayé de vivre l’Evangile d’une manière cohérente et Dieu avait fait le reste. J’ai compris combien Il voulait mon bonheur et, surtout, que j’avais une valeur énorme à ses yeux. Il m’a semblé évident de dire oui à Jésus, de Le suivre là où je me sentais appelé : au focolare. En 1989, il commence sa formation et la préparation à la vie donnée à Dieu dans le focolare. Ceux qui l’ont connu à cette époque le décrivent comme sensible à tout ce qui « parle » de Dieu, une personne qui a su saisir l’essentiel dans les circonstances et dans le prochain. Il termine l’école de formation pour focolarini et entre au focolare à Genève (Suisse). Dès 2006 il est à la Cité-pilote de Montet. Pendant de nombreuses années, il apporte une contribution précieuse et judicieuse à la vie de la communauté des Focolari, se mettant à la disposition des autres avec générosité, réalisme et discrétion. Dans le domaine professionnel, il travaille en tant qu’éducateur auprès d’enfants infirmes moteurs cérébraux et ensuite auprès de jeunes en difficulté d’apprentissage. Il témoigne d’une profonde capacité à être proche de la souffrance des autres. Il aime plaisanter et possède un humour subtil. Pierre-André se donne sans réserve. A la fin mai 2018, il présente les premiers symptômes de dépression. Il est immédiatement suivi par un médecin. L’hospitalisation devient inéluctable à la fin juin. En août, il peut retourner à Montet les week-ends. En octobre, il peut quitter la clinique et retourner au focolare, suivi par un médecin spécialiste. Pendant cette période, il est accompagné avec beaucoup d’attention et de dévouement par les autres focolarini qui le voient en continuelle donation aux autres. Il semble que son état commence à s’améliorer mais la maladie est plus forte et le 28 novembre, elle l’emporte brusquement. Les funérailles de Pierre-André ont été, malgré la consternation, un moment de grande reconnaissance pour sa vie et pour l’amour délicat dont il a fait preuve jusqu’à la fin.
Joachim Schwind
Mar 4, 2019 | Non classifié(e)
La Cité pilote suisse abrite deux écoles de jeunes : celle des focolarini en formation et celle de ceux qui veulent approfondir la spiritualité de l’unité. Pour eux, le dialogue, l’échange et l’enrichissement mutuel entre générations et cultures sont les traits distinctifs de Montet. « Une communauté qui se donne corps et âme pour montrer à l’humanité que la diversité n’est pas une fatalité, mais une grâce de Dieu sur l’homme afin d’unir le monde ». C’est ainsi que Michael, un jeune du Mali, décrit la Cité pilote des Focolari à Montet, en Suisse. Avec 30 autres jeunes de 13 pays différents, il a passé ici une année de formation humaine, spirituelle et professionnelle. Un temps d’étude, de travail et de vie communautaire, vécu à la lumière des enseignements de l’Évangile et du charisme d’unité de Chiara Lubich, pour expérimenter qu’il est possible de construire des relations fraternelles entre des personnes de cultures, de sensibilités, traditions et âges différents.
En effet, entourée par les trois lacs de Bienne, Morat et Neuchâtel, entre collines verdoyantes et paysages qui inspirent la paix et le silence, la Cité pilote internationale des Focolari, créée en 1981, se caractérise par la présence d’une centaine d’habitants de 35 nations différentes : pour une moitié ce sont des jeunes qui y vivent un an, pour l’autre des adultes qui assurent sa continuité. A Montet se croisent les chemins de personnes des cinq continents, de cultures et de religions différentes, de chrétiens de diverses dénominations et de toutes générations. C’est en Suisse, au cours des années 60, que Chiara Lubich a eu sa première intuition concernant les Cités pilotes du Mouvement des Focolari – on en compte aujourd’hui 25 dans le monde – conçues comme des lieux-témoins de la fraternité universelle : « C’est à Einsiedeln que j’ai compris, en voyant du sommet d’une colline la basilique et ses environs, que devait naître dans notre mouvement une ville qui ne serait pas composée d’une l’abbaye ni d’hôtels, mais de maisons, d’ateliers et d’ écoles comme dans une ville ordinaire. » La Cité pilote de Montet abrite deux écoles de formation pour les jeunes. L’une pour ceux qui se préparent à la vie consacrée, les focolarini. Et une autre pour ceux qui souhaitent vivre une année de vie communautaire et qui sont à la recherche de leur vocation. « Le fait d’avoir fréquenté l’école de Montet – dit Alejandro de Cuba – avec des personnes de nombreux pays, m’a confirmé que le monde uni est possible même quand il y a des différences, à condition qu’il y ait aussi la volonté de le construire. C’est une réalité quotidienne à apprendre les uns des autres. Il s’agit de construire l’unité dans la diversité grâce à l’amour. C’est une merveilleuse aventure ».
« Ici – explique André du Brésil – les jeunes ont la possibilité d’étudier l’éthique, la sociologie, la théologie, le dialogue interculturel et d’approfondir la spiritualité de l’unité. Ils peuvent mettre en pratique ces enseignements dans leur travail, en consolidant ainsi les bases d’un avenir professionnel plus responsable et plus cohérent dans tous les domaines sociaux ». « De plus, ajoute-t-il, en vivant le respect entre générations, on comprend que personne n’est plus grand que l’autre, mais plutôt que chacun est responsable de l’autre, ce qui permet aux aînés de renouveler leur mode de vie et aux jeunes de prendre des responsabilités ». Pour Gloria, d’Argentine, l’interculturalité, c’est-à-dire le dialogue, l’échange et l’enrichissement mutuel entre les cultures, est le signe distinctif de la Cité pilote. « Nous avons dû apprendre à faire de notre diversité une grande chose. C’était difficile parce qu’il semblait que nous ne nous comprenions pas, mais, en nous aimant concrètement, nous avons résolu des questions pratiques tout en nous retrouvant au plan des valeurs spirituelles. En vivant ensemble, j’ai découvert ce qu’il y avait de plus beau chez les autres, mais aussi dans ma culture. J’ai compris à quel point les autres sont précieux dans ma vie et je pense que nous ne devons pas avoir peur de nous ouvrir pour connaître le “monde des autres”. À Montet, “il y a des réponses aux questions que nous nous posons tous les jours”, nous dit Ivona de Serbie. Pour Larissa, la Cité pilote « est un don de Dieu », c’est l’expérience qu’elle emporte avec elle au Brésil, celle d’une famille où vivent ensemble plusieurs cultures et des générations différentes ».
Claudia Di Lorenzi
Mar 3, 2019 | Non classifié(e)
Des chercheurs et des conférenciers de neuf pays d’Amérique et d’Europe ont offert à l’université d’été offre leur contribution du monde académique. L’égalité est reconnue comme le fondement des sociétés démocratiques. Pourtant, les discriminations persistent dans de nombreux pays. Nous en parlons avec Paula Luengo Kanacri, psychologue et chargée de cours à l’Université catholique du Chili, chercheuse au Centre de Recherche sur les conflits et la Cohésion sociale. Depuis des années vous travaillez sur l’exclusion sociale. Qu’est-ce qui vous a poussé à l’étude de ces questions ?
Je dirais que c’est l’histoire de mon peuple et mon histoire personnelle. Le Chili est un pays très contrasté : une forte croissance économique et des inégalités considérables. De plus, ma mère venait d’une famille riche et mon père d’une famille pauvre. J’ai enduré la souffrance de l’injustice. J’ai étudié la psychologie et, au contact des jeunes des Focolari, j’ai embrassé l’idée d’un autre monde possible. Après l’obtention du diplôme, j’ai commencé à m’intéresser au comportement pro-social (en faveur de l’autre) et à l’empathie qui peuvent favoriser l’intégration sociale. J’ai été marquée par l’expérience que j’ai vécue à Rome avec les sans-abri. J’ai touché du doigt « la souffrance » de tous ceux qui restent en marge de la société, non seulement les invisibles mais ceux voulus invisibles. Pour comprendre les mécanismes qui peuvent favoriser ou refuser l’intégration, il est nécessaire de l’envisager sous différents angles, disciplines et connaissances. C’est ce que nous avons essayé de proposer à travers l’Université d’été « Développement humain pour tous et pour toutes : les sciences sociales en dialogue pour une société d’intégration », récemment organisée au Chili. Comment est née l’idée de l’Université d’été ? Les mouvements étudiants chiliens, actifs depuis 2011, ont obtenu une réforme historique qui offre désormais un enseignement universitaire gratuit aux plus défavorisés. Mais nous avons besoin cependant de la force créatrice du monde académique. L’Université d’été est née au sein de ma participation à des réseaux internationaux de chercheurs et d’universitaires dans le domaine de la psychologie et de la sociologie, inspirés par Chiara Lubich : « Psychologie & Communion » et « Social-One ». Nous avons reçu le soutien du Centre de Recherche sur les Conflits et la Cohésion Sociale (COES) et de l’Université catholique du Chili. Qui a participé ? Comment s’est-elle déroulée ?
L’ Université d’été a réuni 67 jeunes et 21 professeurs de 8 disciplines sociales de 9 pays d’Amérique et d’Europe. Quatre organisations de la société civile chilienne y ont également participé. Nous avions quatre axes de recherche : intégration et équité entre les sexes ; intégration et migration ; intégration et inégalités ; intégration et violation des droits. Nous avons proposé 8 ateliers sur les techniques d’investigation pour l’étude de l’intégration dans une perspective d’unité. Un espace important était consacré au dialogue avec la société civile. Plus de la moitié des jeunes ont présenté des projets de recherche. L’Université d’été, elle-même, a été perçue comme expérience d’intégration sociale, capable de favoriser un dialogue de qualité scientifique et d’aller au-delà des polarisations. Des personnes ayant des idées et des orientations différentes y ont participé, y compris politiques. Nous avons essayé de faire en sorte que les différents sujets ne soient pas traités de manière polémique ou polarisée, mais dans un parcours commun vers l’intégration sociale et, par conséquent, dans la perspective d’une lutte contre les discriminations et les ségrégations de sexe, de race, d’ethnie et de classes. Pour une société inclusive, il faut des réponses qui intègrent le niveau individuel au niveau micro, moyen et macro social. Nous aimerions organiser la prochaine Université d’été en tenant compte de la question de l’environnement dans la réflexion sur l’intégration.
Claudia Di Lorenzi
Mar 1, 2019 | Non classifié(e)
“Une vie pour l’unité” : c’est par ces mots que le Mouvement Schönstatt annonce le départ du Père Michael Johannes Marmann, ancien Président Général, décédé le 26 février 2019 au soir. Ce mouvement apostolique né en 1914 en Allemagne vient de perdre une figure de premier plan . Né en 1937 à Berlin, le Père Marmann était l’aîné de trois frères. Après des études de philosophie et de théologie, il est ordonné prêtre en 1963 à Cologne et poursuit ses études à Tübingen et Ratisbonne. En 1973, il a obtient son doctorat sous la direction du professeur Josef Ratzinger. Le Pape Benoît XVI a gardé toute sa vie un lien avec ses anciens étudiants, y compris avec le Père Marmann. Il les conviait en effet chaque année – dernièrement souvent au Centre Mariapolis de Castelgandolfo – pour approfondir des questions théologiques d’actualité. C’est à l’occasion de son ordination sacerdotale que le père Marmann fit la connaissance du mouvement Schönstatt et de son fondateur, le père Josef Kentenich, qui était alors encore en exil à Milwaukee (USA) sur ordre des autorités ecclésiastiques. Après une rencontre personnelle avec lui, le père Marmann décide d’entrer à l’institut séculier des Pères Schönstatt et devient le père spirituel de la branche des jeunes filles. Par la suite, il s’engage dans la pastorale des prêtres, des familles et des mères et, de 1983 à 1991, il devient responsable du Mouvement en Allemagne. En 1990, les Pères de Schönstatt l’élisent comme Supérieur général, une mission à laquelle est également liée la présidence du Présidium général. Le Père Marmann rend ces services en faisant preuve d’un grand sens du dialogue, très attentif aux relations, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Mouvement. Son engagement pour l’unité au sein de l’œuvre du Père Kentenich, un mouvement vaste et diversifié, s’est ensuite naturellement étendu à la communion avec d’autres Mouvements : d’abord dans l’Église en Allemagne, puis tout particulièrement dans le réseau “Ensemble pour l’Europe”. Il tisse alors des relations d’amitié profonde et d’unité spirituelle avec des représentants d’autres mouvements, comme Helmut Niklas du YMCA de Munich, Andrea Riccardi de la Communauté Sant’Egidio et Chiara Lubich. Dans son message de condoléances, Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, rappelle les nombreuses “étapes marquantes de ce cheminement” comme, en 1999, l’Alliance d’amour scellée par Chiara Lubich, Andrea Riccardi et le Père Marmann au Sanctuaire de Schönstatt, sur la tombe du Père Kentenich; et elle exprime la certitude que “Marie, mère trois fois Admirable, l’aura accompagné à la rencontre joyeuse du Christ, dans son Royaume de paix”.
Joachim Schwind
Fév 28, 2019 | Non classifié(e)
Dans notre vie personnelle et sociale, nous respirons une atmosphère d’hostilité et de compétition croissantes. En tant que chrétiens, nous pouvons témoigner à contre-courant en recousant des liens déchirés ou rompus. Séparation Après deux ans de mariage, notre fille et son mari ont décidé de se séparer. Nous l’avons accueillie chez nous et dans les moments de tension, nous avons essayé de rester calmes, en gardant le pardon et la compréhension dans nos cœurs, en maintenant une relation d’ouverture envers elle et son mari et en essayant surtout de ne pas porter sur eux de jugements. Après trois mois d’écoute continue, d’aide discrète et de nombreuses prières, ils sont de nouveau ensemble dans une nouvelle responsabilité, confiance et espérance. (M.L. – Malte) En signe de pardon Je pensais avoir toujours fait mon devoir de chrétien en tant que père et maire de ma ville. Mais quand mon fils aîné, de 33 ans, marié et père de deux jeunes enfants, a été tué lors d’un cambriolage, je me suis rebellé contre Dieu : pourquoi tout cela est-il arrivé ? J’ai commencé un parcours d’une vraie conversion, au cours duquel j’ai compris que Dieu Lui-même avait donné Son Fils par amour pour nous. Le procès s’est ouvert cinq ans plus tard. Dans la salle d’audience, j’évitais de regarder les accusés mais lorsque j’ai croisé les yeux du plus jeune des meurtriers, je me suis approché de lui et lui ai tendu la main pour la lui serrer, en signe de pardon. (C.S. – Italie) Nouvelle ambiance dans le département Je suis responsable d’un département d’une entreprise. A la fin de l’année, je dois rédiger les évaluations sur mes employés. Une employée ne m’avait pas proposé beaucoup d’éléments pour être évaluée et je lui ai demandé une entrevue durant laquelle j’ai découvert que je ne savais pas grand-chose d’elle. Cette rencontre m’a ouvert les yeux et m’a poussé à modifier les choses, à promouvoir diverses initiatives pour valoriser les employés, à célébrer leurs anniversaires, à organiser des fêtes avec leurs familles. Non seulement l’atmosphère s’est améliorée, mais aussi le rendement. (M.T. – Hongrie) Le ballon Nous avons deux enfants hyperactifs. Un matin, j’ai vu Nathan pleurer et Claire tenir son ballon. Je le l’ai immédiatement pris et rendu à Nathan qui a cessé de pleurer. Mais Claire s’est mise à pleurer et je l’ai prise à part pour lui expliquer que Jésus nous a enseigné à aimer et à partager. Même si elle n’est encore qu’une enfant, elle a compris et a donné le ballon à son petit frère. Je me suis trouvée face à de nombreuses situations où j’étais sur le point de la punir, mais j’ai réussi à trouver en moi l’amour et la patience. Claire est maintenant toujours prête à m’aider. (J.N.J. – Philippines)