Mouvement des Focolari
Sr. Benedetta Carnovali

Sr. Benedetta Carnovali

OLYMPUS DIGITAL CAMERAEn ThaĆÆlande sœur Benedetta, ou ā€œSister Beneā€ comme on aimait l’appeler, Ć©tait connue de toute l’Eglise: prĆŖtres, religieux et religieuses, Ć©vĆŖques, laĆÆcs, du nord au sud du Pays. MĆŖme quelques moines bouddhistes qui frĆ©quentent le focolare la connaissaient bien. Benedetta Ć©tait une femme qui se laissait approcher et connaĆ®tre, sans crainte et avec dĆ©licatesse. Elle savait accueillir et on pouvait aller chez elle Ć  n’importe quel moment : que ce soit pour un problĆØme, important ou non, un besoin urgent, une chose belle Ć  partager. Elle ne se scandalisait de rien, elle connaissait bien le cœur des hommes et des femmes et savait les aimer. Un Ć©vĆŖque a dit une fois Ć  son sujet qu’elle Ć©tait Ā« une sœur d’or et d’argent Ā» Ć  cause de tout l’argent qu’elle savait trouver pour les pauvres. En allant Ć  l’extrĆŖme nord de la ThaĆÆlande on ne pouvait pas ne pas passer chez elle et Ā« bavarder un peuĀ» comme elle disait. Elle se rĆ©jouissait de toutes les nouvelles du Mouvement qu’elle considĆ©rait comme Ā« sa grande famille Ā» et elle transmettait cette vie Ć  de nombreuses autres personnes. Aussi Ć©tait-il frĆ©quent de rencontrer lors d’une des mariapolis d’étĆ© des personnes Ć  qui elle avait parlĆ© de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© ou bien d’accueillir au focolare quelqu’un Ć  qui Sister Bene en avait parlĆ©. Bref, Benedetta Ć©tait une vraie Ā« mĆØre spirituelle Ā» qui a transmis la vie surnaturelle Ć  de nombreuses personnes. Beaucoup Ć©taient prĆ©sentes Ć  ses obsĆØques, parmi elles des Ć©vĆŖques, des prĆŖtres et la foule compacte du Ā« peuple de Dieu Ā» qui ont rĆ©ussi l’exploit de tenir dans la petite Ć©glise de Wien Pa Pao, juste Ć  cĆ“tĆ© du couvent où elle habitait. 1966-08-CG-A-Suor-Benedetta-Birmania-4Sister Bene, Benedetta Carnovali selon l’Etat civil, nĆ©e en 1925, a Ć©tĆ© une colonne pour le Mouvement: de nombreux membres de la communautĆ© actuelle des focolari en ThaĆÆlande ont Ć©tĆ© contactĆ©s par elle, y compris des bouddhistes. Ā« Une vraie sœur et une vraie focolarina Ā», comme l’a dĆ©finie quelqu’un : une sœur Ā« hors du commun Ā», toujours en train de porter quelque chose Ć  quelqu’un et en mĆŖme temps toujours lĆ , aimant personnellement la personne rencontrĆ©e. C’était une amie qui t’appelait pour te souhaiter ta fĆŖte, mĆŖme si chaque annĆ©e sa voix se faisait toujours plus frĆŖle, mais non pas sa force intĆ©rieure. En l’approchant on n’avait jamais l’impression de la dĆ©ranger : elle semblait n’attendre que toi et n’avoir rien d’autre Ć  faire. Mais tel n’était pas le cas quand on pense, par exemple, Ć  toutes les adoptions Ć  distance qu’elle suivait personnellement, et cela jusqu’à ses derniers jours. Sister Bene a connu la spiritualitĆ© de l’unitĆ© par un religieux, en 1963, et Ć  partir de ce moment elle a donnĆ© sa vie pour que de nombreuses personnes puissent connaĆ®tre et commencer Ć  vivre cette vie d’unitĆ© : d’abord Ć  Myanmar où elle se trouvait alors, puis en ThaĆÆlande, aprĆØs l’expulsion de tous les religieux par le rĆ©gime. Une fois en ThaĆÆlande, elle a poursuivi et approfondi son amitiĆ© avec les focolari. Les rares fois où elle a eu l’occasion de pouvoir passer quelques jours avec nous, elle Ć©coutait avec grand intĆ©rĆŖt les discours de Chiara lubich. Comme tous ceux qui suivent rĆ©ellement Dieu, sœur Benedetta a elle aussi vĆ©cu sa nuit, Ā« sa tempĆŖte Ā» en suivant JĆ©sus et elle l’a affrontĆ©e en vraie disciple du Christ, avec une charitĆ© hĆ©roĆÆque. ProfondĆ©ment unie Ć  Vale Ronchetti, une des premiĆØres focolarine, elle est allĆ©e de l’avant, confrontĆ©e Ć  de nombreuses incomprĆ©hensions : Ā« Comment une sœur peut-elle faire partie d’un mouvement de laĆÆcs ? Ā» s’est-elle souvent entendu dire ; sans parler d’autres petites ou grandes persĆ©cutions, humainement absurdes. Et pourtant Dieu s’est certainement et mystĆ©rieusement servi aussi de ces Ć©preuves pour rendre sœur Benedetta toujours davantage sœur et aussi toujours davantage Ā« fille spirituelle de Chiara Ā» (comme elle le disait souvent) : cette apĆ“tre de l’unitĆ© n’a pas d’égal dans tout le Sud-est asiatique si l’on en juge par les fruits qu’elle a portĆ©s ! Elle nous laisse un hĆ©ritage de douceur, de tendresse, et de grande force d’âme, d’amour et de service envers les plus dĆ©munis : par exemple les membres de la tribu Akha. Et aussi le sourire typique de ceux qui expĆ©rimentent qu’il est possible de transformer la douleur en Amour et en font leur raison de vivre. Sœur Benedetta s’est envolĆ©e au ciel Ć  l’âge de 90 ans, aprĆØs avoir Ć©coutĆ© la chanson qu’elle aimait beaucoup : Ā« Solo Grazie Ā» (Seulement Merci). Elle est morte toute consumĆ©e, mais sereine, comme elle avait toujours vĆ©cu ; dans la paix parce que certaine que Ā« ces bras Ā» qui l’ont accueillie depuis sa petite enfance (elle n’a pas connu ses parents) et portĆ©e de l’avant dans sa vie religieuse, l’attendaient pour une derniĆØre Ć©treinte et pour la derniĆØre partie du voyage : la plus importante. Ce fut donc une femme merveilleuse qui tĆ©moigne qu’aujourd’hui aussi la saintetĆ© est possible. Luigi Butori

Chiara Lubich: Politics for Unity

Chiara Lubich: Politics for Unity

Invitation_(fr)La premiĆØre manifestation, par ordre de date, se dĆ©roulera en Italie, Ć  Rome, le 12 mars, dans la salle du Palais des groupes parlementaires Ć  Montecitorio. Le matin, au cours d’un dialogue avec la prĆ©sidente de la Chambre des DĆ©putĆ©s, Mme Laura Boldrini, Pasquale Ferrara, secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral de l’Institut Universitaire EuropĆ©en et Luigino Bruni, professeur d’Economie politique Ć  la LUMSA de Rome, 300 jeunes du mouvement des focolari (chrĆ©tiens, fidĆØles d’autres religions, non-croyants), provenant de divers points de la planĆØte, s’expriment individuellement ou en groupe sur la situation sociale et politique de leur propre Pays et sur la fraternitĆ© vĆ©cue comme rĆ©ponse aux conflits en cours. L’aprĆØs-midi 300 autres personnes engagĆ©es dans la vie politique et dans la fonction publique prennent poursuivent la rĆ©flexion, les tĆ©moignages et le dialogue Ć  la lumiĆØre des principales idĆ©es force de la pensĆ©e de Chiara Lubich.

En France, Ć  Strasbourg, un sĆ©minaire de trois jours rĆ©flĆ©chit, du 13 au 15 mars, sur le thĆØme de la fraternitĆ© comme concept politique, avec un intĆ©rĆŖt particulier pour les problĆØmes concernant la ville: intervention de Jean-Louis Sanchez, DĆ©lĆ©guĆ© gĆ©nĆ©ral de l’ODAS (Observatoire National de l’Action Sociale) ; Jo Spiegel, maire de Kingersheim et Antonio Baggio, politologue et chercheur de l’Institut Universitaire Sophia (Loppiano).

mppu-madrid-2015En Espagne, deux Ć©vĆ©nements Ć  Madrid, les 13 et 14 mars. Le premier est un SĆ©minaire sur le RĆ“le de l’Union EuropĆ©enne concernant la Paix et la justice mondiale qui se dĆ©roule au siĆØge du Parlement EuropĆ©en et de la Commission EuropĆ©enne, lĆ  où Chiara Lubich Ć©tait intervenue le 3 dĆ©cembre 2002. Le lendemain, au Centre Mariapoli, approfondissements thĆ©matiques, parmi lesquels Le choix des Ā« derniers Ā», critĆØre prioritaire de l’action politique.

En CorĆ©e du Sud, le 14 mars Ć  SĆ©oul, rencontre au siĆØge du Parlement entre dĆ©putĆ©s et personnes engagĆ©es dans l’Administration pour faire le bilan du chemin parcouru en faveur d’une politique de fraternitĆ©, une orientation prise il y a dix ans.

Le mĆŖme jour, Ć  Curitiba (BrĆ©sil), des dĆ©putĆ©s, des maires et de simples citoyens proposent un forum pour approfondir la pensĆ©e et l’action politique de Chiara Lubich. Interviendront, entre autres, le maire de la ville, Gustavo Fruet, le dĆ©putĆ© fĆ©dĆ©ral Luiz Carlos Hauly, le SecrĆ©taire de la Justice et des Droits de l’Homme de l’Etat de l’Acre, Nilson MourĆ£o et le maire de Sorocaba (San Paolo), AntĆ“nio Carlos Pannunzio.

D’autres congrĆØs se tiendront au Canada, en Colombie, au Honduras, en Allemagne, au Portugal, en RĆ©publique tchĆØque,en Irlande, en Espagne, en Tanzanie, en Hongrie, aux USA… mais pas seulement.

Lors des nombreuses manifestations qui, dans le monde entier, composent cet Ć©vĆ©nement, on propose un dialogue qui entend mettre l’accent sur la valeur essentielle de l’unitĆ© : celle-ci ne consiste pas en une simple adhĆ©sion mais rĆ©sulte d’une confrontation. Ā« J’ai un rĆŖve – affirmait Chiara Lubich – . Pensez Ć  ce que serait le monde si, non seulement entre personnes, mais aussi entre peuples, ethnies, Etats on mettait en pratique la rĆØgle d’or : aimer, par exemple, la patrie de l’autre comme la nĆ“tre Ā». Ses propos sont vĆ©rifiĆ©s dans la vie personnelle et dans l’action politique de tous ceux qui, dans le monde entier, ont fait leur ce rĆŖve.

ā€œCette prochaine commĆ©moration nous donnera justement l’occasion de mettre en lumiĆØre de nombreuses expĆ©riences positives en cours de rĆ©alisation dans le monde entier – prĆ©cise la prĆ©sidente des Focolari Maria Voce – où des hommes politiques, des personnels de l’Administration et de simples citoyens travaillent ensemble au service du bien commun Ā».

Et elle souhaite que Ā« les jeunes – qui aujourd’hui considĆØrent souvent la politique avec crainte ou s’en dĆ©sintĆ©ressent – autant que les adultes, la redĆ©couvrent comme une vocation Ć©levĆ©e qui sensibilise chacun au sort de tous les ĆŖtres, aux personnes les plus dĆ©favorisĆ©es, les plus isolĆ©es, les plus malheureuses ou marginalisĆ©es, non seulement dans son propre Pays, mais dans l’humanitĆ© Ā». Ā« Que la participation Ć  ces Ć©vĆ©nements – conclut-elle dans un de ses messages – donne Ć  tous le signal d’un engagement nouveau et plus conscient, d’une mobilisation personnelle pour bĆ¢tir, avec beaucoup d’autres personnes de bonne volontĆ©, un monde meilleur, un monde nouveau Ā».

Sur le site officiel de l’évĆ©nement www.politicsforunity.com il sera possible de suivre en direct quelques uns de ces rassemblements. Une carte online des manifestations est disponible, ainsi qu’une sĆ©lection de textes de Chiara Lubich, rĆ©alisĆ©e par le ComitĆ© scientifique de l’évĆ©nement. Le mot-clic (hashtag):Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā  #politics4unity.

Le 7ĆØme anniversaire de la mort de Chiara, survenue le 14 mars 2008, suscite des modes d’expression aussi divers que la biennale artistique Chiara Lubich de Maracaibo (Venezuela), la lecture du charisme de l’unitĆ© Ć  travers quelques chefs d’œuvre de l’art europĆ©en Ć  CrĆ©mone (Italie) ou encore la 3ĆØme Ć©dition du Chiara Lubich Memorial Lecture Ć  Durban (RĆ©publique Sud-Africaine). Sans oublier les nombreuses cĆ©lĆ©brations eucharistiques, Actions de GrĆ¢ce et priĆØres pour Chiara Lubich, dont la cause de bĆ©atification a Ć©tĆ© ouverte le 27 janvier dernier.

Philippines: des jeunes leaders pour la paix

Philippines: des jeunes leaders pour la paix

21050309-05Le chemin pour un monde de paix est long. L’entreprendre demande du courage, sans vaciller face Ć  la souffrance, Ć  la douleur et Ć  la dĆ©faite.” Ce sont les paroles de Val Fajardo, un jeune des Focolari, au terme des cinq jours du “Projet Unis pour la Paix 2015“, mi-fĆ©vrier, Ć  la citĆ©-pilote ā€˜Mariapolis Pace’, Ć  Tagaytay City (Philippines).

La confĆ©rence, promue par YSEALI (Young Southeast Asian Leaders Initiative) – qui vise Ć  fortifier le dĆ©veloppement du leadership des jeunes et des rĆ©seaux en Asie du Sud-Est – avec la collaboration du Mouvement des Focolari, a rĆ©uni 30 jeunes leaders de ThaĆÆlande, des Philippines et d’IndonĆ©sie pour discuter des conflits religieux et culturels dans la rĆ©gion de l’ANASE (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) et pour partager les meilleures moyens aptes Ć  les apaiser.

Les dĆ©lĆ©guĆ©s provenaient de diffĆ©rents milieux – blogueurs de mode, conseillers de prĆ©sidents, enseignants, journalistes, Ć©tudiants, responsables d’ONG et travailleurs sociaux – tous engagĆ©s Ć  travailler pour la paix. Le groupe a cherchĆ© Ć  comprendre les conflits pour se laisser ensuite guider par la perspective du dialogue interreligieux et interculturel. De lĆ , il est passĆ© Ć  l’analyse du paradigme de la fraternitĆ©, qui mĆØne Ć  l’unitĆ© et Ć  la rĆ©ciprocitĆ©, et met en Ć©vidence le pouvoir de l’action collective, qui sont des composants essentiels Ć  la construction de la paix.

21050309-04PoussĆ©s par le besoin dĆ©sespĆ©rĆ© de paix dans le monde, les jeunes dĆ©lĆ©guĆ©s ont travaillĆ© intensĆ©ment, aussi sur des propositions de projets pour aborder l’attĆ©nuation et la rĆ©solution des conflits, Ć  faire simultanĆ©ment dans leur pays: “Peace Attack” en IndonĆ©sie; “Youth Leaders for Peace Camp” en ThaĆÆlande; et “Peace for real” aux Philippines. Les diffĆ©rents workshops ont mis en Ć©vidence la force, la crĆ©ativitĆ© et l’engagement de chaque participant. En tous Ć©mergeait l’exigence d’engager les jeunes et les adultes, chacun comme protagoniste de paix. “La construction d’un monde uni implique nĆ©cessairement que nous quittions notre confort pour sortir Ć  dĆ©couvert. Mais nous ne sommes pas seuls dans nos efforts. Nous pouvons partager ces objectifs avec d’autres personnes. Le moment est arrivĆ© de nous engager tous ensemble.”

21050309-02Nikko Yumul, des Focolari, parmi les coordinateurs du programme, affirme: “Les jeunes sont dans la phase de leur vie durant laquelle l’attrait pour rĆ©aliser des projets, aussi des grands, est au sommet. Ainsi, la construction de la paix sera en eux comme une Ć©tincelle qui devient incendie. C’est seulement une question de temps.”

En conclusion, un “Parc de la Paix” a Ć©tĆ© inaugurĆ©, comme symbole du projet 2015, et les dĆ©lĆ©guĆ©s ont plantĆ© des arbres dans une Ć©cole publique prĆØs de la Mariapolis Pace. Au centre du parc, se trouve le “DĆ© de l’amour“, dont les cĆ“tĆ©s reprĆ©sentent les principes pour la construction de la paix. Des autoritĆ©s civiles locales, proviseurs, enseignants et Ć©tudiants ont participĆ© Ć  l’inauguration.

Il a Ć©tĆ© demandĆ© au Mouvement des Focolari d’être partenaire dans ce projet jusqu’en septembre 2015. Un comitĆ© s’est ainsi constituĆ©, afin de concevoir le contenu du programme et de sĆ©lectionner des ressources humaines adĆ©quates, dans la conviction que poursuivre l’objectif de la fraternitĆ© universelle est la voie pour rĆ©soudre les conflits.

Source: New City Press Philippines

Des Ʃtudiantes chiites iraniennes Ơ Loppiano

Des Ʃtudiantes chiites iraniennes Ơ Loppiano

20150309-aā€œEn ces temps de haine et de peur je remercie Dieu parce qu’Il nous a choisies pour nous faire connaĆ®tre une spiritualitĆ© comme celle de Chiara Lubich, capable de faire goĆ»ter Ć  l’humanitĆ© la paix et la vraie joie de l’unitĆ©. Ici Ć  Loppiano nous sommes en train d’expĆ©rimenter une sorte d’avant-goĆ»t de la vie du royaume de Dieu Ā».

C’est le tĆ©moignage d’une des six Ć©tudiantes musulmanes iraniennes qui sont en train de passer un mois Ć  Loppiano, en participant Ć  la vie de la CitĆ© pilote 24 heures sur 24. Ā« Une expĆ©rience nouvelle pour nous tous – affirme Rita Moussallem, coresponsable, avec Roberto Catalano, du Centre du dialogue interreligieux des Focolari – un signe prophĆ©tique porteur d’espĆ©rance qui nous dit que c’est l’amour qui gagne Ā».

Les Ć©tudiantes proviennent du “sĆ©minaire” de jeunes filles Jami’at al-Zahra de la ville de Qum (Iran), Ć  environ 200 km de la capitale, TĆ©hĆ©ran. Il s’agit d’un pĆ“le universitaire d’excellence pour l’Islam chiite et c’est le plus grand au monde avec environ 6000 Ć©tudiantes dont un millier proviennent d’autres pays.

En raison de la prĆ©sence de nombreux sanctuaires, Qum est l’une des villes saintes chiites, destination de dizaines de milliers de pĆØlerins chaque annĆ©e et siĆØge de nombreuses universitĆ©s ; on estime le nombre d’étudiants Ć  environ 100000.

Cette visite est le fruit de la relation fraternelle et du dialogue engagĆ© depuis plusieurs annĆ©es entre le Centre du Dialogue Interreligieux des Focolari et le professeur Mohammed Ali Shomali, attachĆ© Ć  la section internationale du “sĆ©minaire” fĆ©minin de Qum, fondateur et directeur de l’Institut International d’Etudes Islamiques (toujours Ć  Qum), et aussi membre de diverses institutions acadĆ©miques. Il rĆ©side actuellement Ć  Londres et dirige le Centre Islamique de Grande Bretagne. Ā« En avril dernier nous sommes allĆ©s Ć  Qum avec quelques focolarini, sur invitation du professeur Shomali – explique Roberto Catalano – pour visiter divers instituts universitaires et approfondir notre connaissance rĆ©ciproque. C’est Ć  cette occasion qu’a commencĆ© Ć  se concrĆ©tiser la possibilitĆ© pour un groupe d’étudiantes de faire l’expĆ©rience de la spiritualitĆ© de l’unitĆ© Ā».

A Loppiano, le professeur Shomali, ainsi que sa femme et les Ć©tudiantes, ont visitĆ© les diverses Ecoles de formation et les ateliers de travail. Ils ont connu les habitants et leurs expĆ©riences et se sont plongĆ©s dans la vie et les activitĆ©s de la CitĆ© pilote. TrĆØs lumineux le moment de rencontre du professeur Shomali avec l’équipe enseignante et les Ć©tudiants de l’Institut Universitaire Sophia. En se rĆ©fĆ©rant au terme qui a donnĆ© son nom Ć  l’Institut, il a soulignĆ© que le concept de sagesse signifie beaucoup plus que la connaissance : Ā« Nous pouvons entendre des paroles de connaissance venant de la bouche de nombreuses personnes, mais les paroles de sagesse ne peuvent venir que de Dieu Ā».

En ce moment les Ć©tudiantes iraniennes poursuivent l’expĆ©rience en approfondissant la spiritualitĆ© de l’unitĆ© et ses aspects concrets.

8 mars, journƩe internationale de la femme

8 mars, journƩe internationale de la femme

MariaVoce_2014_aEn ce jour chacun aura Ć  cœur le souvenir des innombrables figures fĆ©minines qui ont marquĆ© sa vie, depuis la femme Ć  qui il doit la vie Ć  celle qui est devenue sa fiancĆ©e, puis son Ć©pouse… les sœurs, les grand’mĆØres, les baby-sitter, les catĆ©chistes, les camarades de classe, les enseignantes, les infirmiĆØres, les caissiĆØres, les femmes de mĆ©nage, et aujourd’hui les astronautes. Aujourd’hui nous voulons cĆ©lĆ©brer la femme en partageant quelques pensĆ©es de Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, extraites de deux interviews qu’elle a accordĆ©es Ć  la chaĆ®ne de tĆ©lĆ©vision brĆ©silienne TV NazarĆ© et Ć  la revue Cidade Nova, en avril 2014, lors de son voyage au BrĆ©sil.

ā€œLe rĆ“le de la femme au sein de l’Eglise a commencĆ© avec Marie dans la premiĆØre communautĆ© de JĆ©rusalem, où elle avait un rĆ“le tout particulier auprĆØs des apĆ“tres. Si l’on parcourt l’histoire de l’Eglise on constate que par la suite la place des hommes l’emporte, surtout dans les fonctions de gouvernement, aussi du fait que le ministĆØre sacerdotal leur est rĆ©servĆ©. Ceci a fait que les prĆŖtres se sont particuliĆØrement identifiĆ©s Ć  la hiĆ©rarchie de l’Eglise et que la femme reprĆ©sentait, d’une certaine faƧon, une prĆ©sence moins importante dans l’Eglise.

Il y a eu depuis une Ć©volution, non seulement dans l’Eglise mais dans l’humanitĆ©, dans la sociĆ©tĆ© où petit Ć  petit les femmes ont conquis des rĆ“les importants. Il se peut que dans certains contextes et cultures ces rĆ“les leur Ć©taient dĆ©jĆ  reconnus, mais dans la culture occidentale la femme a dĆ» se frayer un chemin toute seule Ā».
Ā« Dieu en faisant l’homme Ć  son image l’a crƩƩ homme et femme, ce qui signifie qu’Il n’a pas crƩƩ un seul ĆŖtre, unique, mais deux crĆ©atures diffĆ©rentes. Il les a crƩƩes ainsi pour qu’elles soient complĆ©mentaires l’une de l’autre, et tĆ©moignent, mĆŖme dans la diversitĆ© des fonctions, dans la diversitĆ© des rĆ“les, de cette filiation divine de l’homme voulue par Dieu. Ce sont donc deux crĆ©atures Ć©gales en dignitĆ©. Il me semble que cette rĆ©alitĆ© commence Ć  se manifester petit Ć  petit dans le domaine politique et social. Aujourd’hui nous assistons comme jamais Ć  l’émergence de figures fĆ©minines qui assument la prĆ©sidence d’Etats et de Pays importants.
La prĆ©sence de la femme dans l’Eglise doit grandir surtout Ć  travers le tĆ©moignage de son charisme spĆ©cifique, qui est de dĆ©montrer que l’amour est plus important que le gouvernement; qu’on ne peut pas gouverner sans amour Ā».

Ā« Un plus grand impact de la prĆ©sence fĆ©minine pourrait avoir des effets positifs non seulement dans l’Eglise, mais aussi dans la sociĆ©tĆ©. Au niveau d’une entreprise, par exemple, d’un Etat, d’un gouvernement, la prĆ©sence fĆ©minine, lorsqu’elle est effective, se manifeste clairement du fait qu’elle permet une saine confrontation, ainsi qu’une collaboration qui naĆ®t de la complĆ©mentaritĆ© du don que reprĆ©sente l’homme et de celui que reprĆ©sente la femme. Le pape FranƧois donne l’exemple de quelqu’un qui sait apprĆ©cier l’apport des femmes. La douceur, la tendresse auxquelles il se rĆ©fĆØre toujours, sont des caractĆ©ristiques plus fĆ©minines que masculines Ā».

ā€œLa capacitĆ© de supporter, d’accueillir, de donner, sont caractĆ©ristiques de la mĆØre qui met au monde son enfant et qui, le moment venu, sait le laisse aller. Cette capacitĆ© de savoir s’attacher et tout Ć  la fois de se dĆ©tacher a une influence positive sur la faƧon de gouverner. Quelqu’un m’a demandĆ© : Ā« Comment fais-tu pour concilier amour et gouvernement ? “ J’ai rĆ©pondu qu’on ne peut pas gouverner sans amour. C’est impossible. Exercer le pouvoir sans amour, ce n’est plus gouverner, mais opprimer Ā».

Chiara Lubich : “Aimer la patrie de l’autre comme la sienne”

“GrĆ¢ce Ć  cette spiritualitĆ©, aujourd’hui, des hommes et des femmes de presque toutes les nations du monde, lentement mais rĆ©solument, tentent d’ĆŖtre, au moins dans leur milieu, les germes d’un peuple nouveau, d’un monde de paix, plus solidaire surtout des plus faibles, des plus pauvres, d’un monde plus uni.

GrĆ¢ce Ć  elle, nous pensons devoir apporter notre contribution ici aussi, dans cette “maison” de rencontre des peuples, pour soutenir avec une plus grande force d’Ć¢me les efforts qui sont faits pour que l’ONU devienne un instrument adĆ©quat aux attentes de l’humanitĆ©.

D’ailleurs, la nĆ©cessitĆ© de redĆ©couvrir le sens de la rĆ©ciprocitĆ© fait dĆ©sormais partie du “sentiment commun” des leaders de la vie internationale. C’est un des points fondamentaux des rapports internationaux et la rĆ©ciprocitĆ© est aussi Ć  la base de notre spiritualitĆ© et donc de notre action. Elle requiert que l’on dĆ©passe les anciennes et nouvelles logiques d’alliance, Ć©tablissant au contraire des relations avec tous, comme l’exige le vĆ©ritable amour. Elle demande que l’on agisse en premier, sans conditions et dĆ©lai. Elle porte Ć  considĆ©rer l’autre comme un autre soi-mĆŖme et donc Ć  concevoir, suivant cette ligne, tout type d’initiative : dĆ©sarmement, dĆ©veloppement, coopĆ©ration.

Cette rĆ©ciprocitĆ© est en mesure d’amener chaque leader de la vie internationale Ć  vivre l’autre, Ć  connaĆ®tre ses besoins et ses capacitĆ©s, non seulement dans les situations d’urgence, mais Ć  en partager chaque jour l’existence.

La paix, comme en tĆ©moignent aussi les finalitĆ©s et l’action des Nations unies a des noms nouveaux et demande, en premier lieu, un effort que l’ONU – avec votre apport spĆ©cial et la contribution de tous ‑ peut soutenir : dĆ©passer la catĆ©gorie de l’ennemi, de n’importe quel ennemi.

Exclure la guerre ne suffit pas, il faut crĆ©er les conditions pour que chaque peuple puisse aimer la patrie de l’autre comme la sienne, dans un Ć©change de dons, rĆ©ciproque et dĆ©sintĆ©ressĆ©.

Que Dieu, le PĆØre de tous, rende nos efforts fĆ©conds ainsi que ceux de toutes les personnes qui se vouent Ć  la rĆ©alisation du noble objectif de la paix”.

Chiara Lubich

Vie consacrƩe, vocation prophƩtique

Vie consacrƩe, vocation prophƩtique

P1000614Ā«Un grave accident et je me retrouve Ć  l’hĆ“pital. C’était la premiĆØre fois que j’éprouvais une telle souffrance Ā». Raconte Sr Felicitas, qui vient des Philippines. Malade avec les autres. Pourtant c’est justement Ć  l’hĆ“pital que j’ai fait ā€œl’expĆ©rience de l’amour de Dieu Ć  travers ces personnes qui sont venues me rendre visite. Quelqu’un m’a apportĆ© l’Eucharistie, c’était Ā« tout Ā» pour moi Ć  ce moment-lĆ . L’aumĆ“nier m’a manifestĆ© son accueil et sa disponibilitĆ©. EntourĆ©e de l’amour de tous, j’ai rĆ©pondu par mon amour : c’était une chaĆ®ne d’amour rĆ©ciproque Ā». L’expĆ©rience de Sr Felicitas souligne l’impact de la spiritualitĆ© de communion en tant que rĆ©ponse possible aux exigences de vie de communautĆ© et d’apostolat au milieu du monde : Ā« Il existe une extraordinaire coĆÆncidence entre ce que l’Eglise et le monde demandent Ć  la vie consacrĆ©e Ā», affirme Sr Antonia Moioli, responsable des consacrĆ©es du mouvement des Focolari. Ā« La graine que Chiara a semĆ©e en nous germe, quelquefois elle fleurit et devient une voix prophĆ©tique qui indique le chemin pour l’humanitĆ© qui s’est perdue et devient Ā« chĆ¢teau extĆ©rieur Ā» irradiant l’amour Ā». ā€œGrandir dans la spiritualitĆ© de l’unitĆ© et la vivre – demande le prĆ©fet de la CongrĆ©gation pour les Instituts de Vie ConsacrĆ©e et les SociĆ©tĆ©s de Vie Apostolique, le cardinal JoĆ£o Braz de Aviz, aux religieuses et religieux adhĆ©rents des Focolari – parce que lorsque les charismes se rencontrent, ils prennent vie et l’œuvre de Marie (mouvement des Focolari) fait briller les charismes, les illumine. On n’a pas besoin de grands discours – continue-t-il – il suffit d’être tĆ©moins de l’évangile vĆ©cu ; c’est la route du changement. La vocation spĆ©cifique des consacrĆ©s et des consacrĆ©es est celle d’ouvrir des routes prophĆ©tiques en mĆŖme temps qu’ils tĆ©moignent des valeurs du Royaume. VoilĆ  ce qu’attend l’Eglise et l’humanitĆ© d’aujourd’hui, et pour cela il faut retourner Ć  son charisme propre et le vivifier Ā». Giuseppe Zanghi (Peppuccio), chercheur et philosophe, voit en Chiara Lubich celle qui a apportĆ© une lumiĆØre, qui a crƩƩ les conditions pour une nouvelle culture, jaillie de JĆ©sus abandonnĆ©: c’est Lui le Dieu de l’homme contemporain. Ā« Sa rĆ©flexion – explique encore Sr Antonia – nous pousse Ć  ĆŖtre des phares dans la nuit, sentinelles qui annoncent le matin. Sera-t-il possible de rĆ©aliser la vocation typiquement prophĆ©tique de la vie consacrĆ©e ? Des monastĆØres et des communautĆ©s dans le passĆ©, ont Ć©tĆ© des centres prestigieux de culture et de spiritualitĆ© ; est-il possible de considĆ©rer encore aujourd’hui cette rĆ©alitĆ© antique et nouvelle comme un dĆ©fi ? Ā». ā€œIci nous sommes vraiment en prĆ©sence Ā« d’un Ć©crin Ā» empli de dons , affirme Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari. Puis ensemble, nous pouvons donner des trĆ©sors Ć  toute l’Eglise et au monde entier qui a besoin de voir comment s’aiment les chrĆ©tiens pour croire au Christ. Cette richesse que Dieu nous donne, en nous faisant sa famille, est pour l’humanitĆ©. VoilĆ  le sens de ce que le pape FranƧois continue Ć  souligner en disant de sortir Ā». Ā« La fraternitĆ© universelle de l’humanitĆ© commence par la fraternitĆ© entre nous, dans chaque couvent, dans chaque communautĆ©, dans chaque congrĆ©gation, chaque ordre et puis dans l’Eglise tout entiĆØre Ā». Le congrĆØs des consacrĆ©es s’ouvre sur un futur Ć  construire, pas seules, mais avec beaucoup d’autres, pour ĆŖtre les tĆ©moins d’un amour qui dĆ©fie les diffĆ©rences.

La guerre en Syrie : interpelle -t- elle encore ?

La guerre en Syrie : interpelle -t- elle encore ?

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Ā«Elles ne cessent, malheureusement, d’arriver, les nouvelles dramatiques de la Syrie et de l’Irak, relatives Ć  des violences, Ć  des enlĆØvements de personnes, et Ć  des injustices aux dĆ©pens de chrĆ©tiens et d’autres groupes. Nous voulons assurer Ć  ceux qui vivent dans ces situations que nous ne les oublions pas, mais que nous leur sommes proches et que nous prions avec insistance pour qu’on mette fin au plus vite Ć  cette intolĆ©rable brutalitĆ© dont ils sont victimes Ā». C’Ć©tait le dernier appel pressant du Pape FranƧois lors de l’audience gĆ©nĆ©rale du dimanche 1er mars. La multitude de gens qui remplissait la Place St Pierre s’est recueillie en profonde priĆØre pendant une minute, rappelant ainsi ces deux pays martyrs du Moyen Orient.

Ils nous Ć©crivent de la Syrie : Ā« DĆ©sormais, beaucoup se sont faits Ć  l’idĆ©e que la guerre est un Ć©tat de fait et la nouvelle que des centaines de personnes y meurent chaque jour passe presque inaperƧue. Les gens sont poussĆ©s Ć  bout et l’hiver est froid et long, sans gasoil de chauffage ni Ć©lectricitĆ© et sans eau. Les obus continuent Ć  semer la mort dans les grandes villes ; tandis que les batailles se perpĆ©tuent dans les pĆ©riphĆ©ries et dans les villages. L’Ć©conomie est Ć  terre et beaucoup de familles n’ont plus de travail; les voies lĆ©gales pour sortir du pays sont fermĆ©es. Un Ć©vĆŖque syrien a dit que notre peuple est humiliĆ© et touchĆ© dans sa dignitĆ© Ā».

20150206_161931Les communautĆ©s des Focolari en Syrie malgrĆ© tout le mal qui se propage, continuent Ć  croire Ā« qu’ici, un meilleur futur est possible ; nous continuons Ć  trouver la force dans la vie de l’Évangile, aussi avec des tĆ©moignages courageux Ā». Ils savent qu’ils ne sont pas seuls, mais qu’ils font partie d’une grande famille dans le monde qui prie pour eux et œuvrent pour la paix. Ā« Et pourtant, la fatigue, aprĆØs 4 annĆ©es de guerre, et la perspective d’un futur obscur pour le pays, pĆØsent beaucoup. Et ils sont nombreux dĆ©sormais ceux qui cherchent Ć  Ć©migrer pour mettre fin Ć  ce cercle infernal Ā».

C’est dans ce contexte que le 23 fĆ©vrier dernier, les focolarini sont rentrĆ©s Ć  Alep. Ils Ć©crivent : Ā« AprĆØs trois mois d’absence, nous sommes rentrĆ©s composer notre focolare Ć  Alep, avec Sami notre focolarino mariĆ© qui habite au littoral avec sa famille, il en fait partie et vient chez nous une fois par mois. Rester ici est un dĆ©fi , parce que nous sommes conscients que seul, JĆ©sus prĆ©sent au milieu de nous, par l ‘amour rĆ©ciproque, est source d’espĆ©rance et de soulagement pour la communautĆ© et pour les gens qui sont autour de nous Ā».

Ā« Au cours de notre voyage, -concluent-ils – nous nous sommes arrĆŖtĆ©s Ć  Damas, chez les focolarine qui ont soutenu la communautĆ© pendant notre absence ; et une autre semaine dans la communautĆ© de Kfarbou, au centre du pays. Il y a une grande joie pour notre retour : maintenant la famille est au complet ! Nous sommes tous reconnaissants pour les priĆØres de tant de gens dans le monde qui nous soutiennent dans cette dure Ć©preuve Ā».

François aux évêques amis des Focolari

François aux évêques amis des Focolari

L’évĆŖque ne rassemble pas le peuple autour de sa propre personne ou de ses propres idĆ©es mais autour du Christ, c’est ce qu’a dit le pape FranƧois en rencontrant ce matin les Ć©vĆŖques amis des Focolari. Le charisme de l’unitĆ© propre au mouvement des Focolari – a dit le pape – Ā« est fortement ancrĆ© dans l’Eucharistie, qui lui confĆØre son caractĆØre chrĆ©tien et ecclĆ©sial Ā».

Ā« Sans l’Eucharistie l’unitĆ© perdrait son pĆ“le d’attraction divine et se rĆ©duirait Ć  un sentiment et Ć  une dynamique purement humaine, psychologique, sociologique. Par contre l’Eucharistie garantie qu’au centre il y ait le Christ, et qu’il y ait son Esprit, l’Esprit Saint qui fait avancer nos pas et nos initiatives de rencontre et de communion Ā».

Le service fondamental des Ć©vĆŖques – a ajoutĆ© le pape FranƧois – est celui de rassembler Ā« les communautĆ©s autour de l’Eucharistie, Ć  cette table doublĆ©e de la Parole et du Pain de vie Ā».

Ā« L’évĆŖque est principe d’unitĆ© dans l’Eglise, mais cela ne peut arriver sans l’Eucharistie : l’évĆŖque ne rassemble pas le peuple autour de sa propre personne, ou de ses propres idĆ©es, mais autour du Christ prĆ©sent dans sa Parole et dans le Sacrement de son Corps et de son Sang Ā».

ā€œAinsi l’évĆŖque, qui s’est conformĆ© au Christ – a affirmĆ© le pape – devient Ć©vangile vivant, il devient Pain rompu pour la vie de beaucoup par sa prĆ©dication et son tĆ©moignage. Celui qui se nourrit avec foi du Christ Pain vivant est poussĆ© par son amour Ć  donner sa vie pour les frĆØres, Ć  sortir, Ć  partir Ć  la rencontre de qui se trouve marginalisĆ© et dĆ©prĆ©ciĆ© Ā».

20150304VescoviAmiciFocolarEnsuite le pape remercie de maniĆØre particuliĆØre les Ć©vĆŖques venant Ā« des terres ensanglantĆ©es de la Syrie et de l’Irak, de mĆŖme que ceux de l’Ukraine Ā».

Ā« Dans la souffrance où vous vivez avec votre peuple, vous faites l’expĆ©rience de la force qui vient de JĆ©sus Eucharistie, force d’avancer unis dans la foi et l’espĆ©rance. Dans la cĆ©lĆ©bration quotidienne de la messe nous sommes unis Ć  vous, nous prions pour vous en offrant le sacrifice du Christ ; et Ć  partir de lĆ  mĆŖme les multiples initiatives de solidaritĆ© en faveur de vos Eglises prennent force et signification Ā».

A la fin, le pape FranƧois encourage les Ć©vĆŖques amis des Focolari Ć  dĆ©velopper l’engagement Ā« en faveur du cheminement œcumĆ©nique et du dialogue interreligieux Ā» et les remercie pour l’apport qu’ils ont donnĆ© Ā« pour une meilleure communion entre les divers mouvements ecclĆ©siaux Ā».

Le nĆ©o cardinal Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, archevĆŖque de Bangkok, modĆ©rateur de la rencontre s’était adressĆ© au pape FranƧois au nom du groupe en disant entre autreĀ : « Dans la situation du monde d’aujourd’hui nous sentons que nous-mĆŖmes aussi bien que nos Eglises particuliĆØres doivent ĆŖtre capables d’écoute et de dialogue. Nous sentons que ce n’est pas le fruit du hasard que Dieu nous a mis en contact avec une humanitĆ© blessĆ©e par de nombreux maux. Nous portons dans notre cœur et aujourd’hui devant vous les signes de tant de larmes, des cris de dĆ©sespoir, des signes de recherche.

Et encore : ā€œface aux Ć©normes dĆ©fis d’aujourd’hui nous nous sentons petits et parfois impuissants. Mais nous mettons notre confiance en un amour plus grand qui nous a appelĆ©s et nous a tellement aimĆ©s qu’il nous a donnĆ© la mesure divine de l’amour, celle d’être prĆŖts Ć  donner la vie et, s’il le faut, de mourir pour les autres. C’est ce pas que notre frĆØre, Ć©vĆŖque ami de la Libye, Mgr Innocenzo Martinelli est en train de faire, lui qui n’est pas parmi nous pour ĆŖtre restĆ© lĆ  malgrĆ© le danger rĆ©el de mort. C’est ce pas qu’ont fait aussi les deux Ć©vĆŖques amis de la Syrie, Mgr Gregorios Yohanna Ibrahim, Syro-orthodoxe, et le MĆ©tropolite Boulos Yazigi, GrĆ©co-orthodoxe du Patriarcat d’Antioche, sĆ©questrĆ© il y a environ deux ans et presque oubliĆ© de l’opinion publiqueĀ Ā».

Le pape a voulu saluer particuliĆØrement Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, prĆ©sente dans la salle Paul VI avec les Ć©vĆŖques. Revenue d’une rencontre en Allemagne avec 150 reprĆ©sentants de mouvements Ć©vangĆ©liques, elle a apportĆ© au pape leur salutation et l’espoir dans l’engagement commun vers l’unitĆ©. Le pape l’a remerciĆ©eĀ : « bien. TrĆØs important le travail œcumĆ©nique que vous accomplissezĀ Ā».

Le pape FranƧois avait devant lui un Ć©ventail du monde: 35 pays, de l’Asie (ThaĆÆlande, Myanmar, Inde), aux pays du Moyen Orient (Liban, Syrie, Irak, AlgĆ©rie), Ć  l’Afrique (Cameroun, Ethiopie, Uganda, Madagascar, Tanzanie, Afrique du Sud), aux AmĆ©riques (USA, HaĆÆti, Panama, Equateur, BrĆ©sil, Uruguay), Ć  l’Europe (Allemagne, Espagne, France, Italie, Luxembourg, Hollande, Autriche, Suisse, RĆ©p. TchĆØque, RĆ©p. de Moldavie, Roumanie, SlovĆ©nie, Slovaquie, Ukraine).

A la rencontre (3-6 fĆ©vrier2015 Ć  Castelgandolfo), interviendront aussi la prĆ©sidente du mouvement des Focolari, Maria Voce, et le coprĆ©sident JesĆŗs MorĆ”n. On entendra de mĆŖme des expĆ©riences et des projets pour une pastorale plus attentive aux rapports entre les Ć©vĆŖques et les fidĆØles, Ć  l’engagement pour l’unitĆ© des diffĆ©rents mouvements existant autant dans l’Eglise catholique que dans les autres Eglises, au dialogue avec les autres chrĆ©tiens et avec les diffĆ©rentes religions

Ɖvangile vĆ©cu: faire le premier pas

Ɖvangile vĆ©cu: faire le premier pas

 

20150304-01Revivre la douleur d’autrui
“Notre fils Mattia est nĆ© avec de graves problĆØmes aux voies respiratoires. Pour cette raison, nous avons passĆ© ses six premiers mois de vie Ć  l’hĆ“pital. Comment exprimer l’angoisse Ć©prouvĆ©e durant ses crises ou lorsque les mĆ©decines ne rĆ©ussissaient pas Ć  trouver la thĆ©rapie adaptĆ©e Ć  son cas? Pourtant, nous n’avons jamais doutĆ© de l’amour du PĆØre: grĆ¢ce aussi au soutien de nos familles et de beaucoup d’amis. Surmontant la tentation de nous enfermer sur notre problĆØme, nous avons pu partager les prĆ©occupations d’autres parents d’enfants hospitalisĆ©s, discuter avec eux du mystĆØre de la douleur et de la foi. Maintenant, Mattia va beaucoup mieux. DerniĆØrement, le personnel du service de l’hĆ“pital nous a proposĆ© de faire partie d’un groupe qui rĆ©flĆ©chit sur des thĆ©matiques relatives Ć  des cas de petits patients (la voix des parents est importante pour des choix souvent difficiles): une invitation que nous avons acceptĆ©e, mĆŖme s’il s’agit de revivre, Ć  travers les autres, la douleur dĆ©jĆ  expĆ©rimentĆ©e.”
M. et S. – Lazio – (Italie)

Le dĆ© de l’amour
“Maman et papa ne s’entendent pas trĆØs bien. Ils se disputent souvent. Parfois elle ne cĆØde pas et il s’Ć©nerve. Pour les aider, mĆŖme si je suis la plus petite, l’idĆ©e m’est venue de faire Ć  la maison un jeu que nous faisons Ć  l’école: apprendre Ć  nous aimer en jetant un dĆ© en carton avec les dessins de six gestes d’amour. Comme je n’avais pas le dĆ©, j’ai pris des pages d’un cahier et j’y ai inscrit les six phrases. J’ai demandĆ© Ć  maman et Ć  papa de jouer avec moi. Chacun devait prendre une petite feuille et faire ce qui Ć©tait Ć©crit. Si quelqu’un ne le faisait pas, je consignais les points dans un cahier. Maman a tirĆ© le papier “aimer tout le monde” et papa, “aimer les ennemis”. Ils ont recommencĆ©, en jouant avec moi, Ć  s’aimer.”
D.H. – Philippine

Une fille inattendue
“Notre fille Solange, infirmiĆØre dans une clinique de Rio de Janeiro, s’est retrouvĆ©e un jour devant une jeune fille qui insistait pour ĆŖtre hospitalisĆ©e au moins jusqu’à l’accouchement, mais elle n’avait ni papiers, ni argent pour payer l’hospitalisation. Comme personne ne l’écoutait, Solange s’est adressĆ©e au directeur de la clinique et aux autres mĆ©decins. Finalement, la jeune fille a Ć©tĆ© acceptĆ©e sous sa responsabilitĆ©. Tout s’est bien passĆ©. Une belle petite fille est nĆ©e, Barbara. Mais quelques jours aprĆØs, la mĆØre a disparu, abandonnant le nouveau-nĆ©. Le directeur et les mĆ©decins se sont fĆ¢chĆ©s contre Solange, si bien que, mĆŖme si mon mari et moi ne sommes plus trĆØs jeunes, nous nous sommes offerts pour accueillir Barbara comme notre cinquiĆØme fille, quinze ans aprĆØs notre cadet.”
A. – BrĆ©sil

 

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