Mar 10, 2015 | Focolare Worldwide
En ThaĆÆlande sÅur Benedetta, ou āSister Beneā comme on aimait lāappeler, Ć©tait connue de toute lāEglise: prĆŖtres, religieux et religieuses, Ć©vĆŖques, laĆÆcs, du nord au sud du Pays. MĆŖme quelques moines bouddhistes qui frĆ©quentent le focolare la connaissaient bien. Benedetta Ć©tait une femme qui se laissait approcher et connaĆ®tre, sans crainte et avec dĆ©licatesse. Elle savait accueillir et on pouvait aller chez elle Ć nāimporte quel moment : que ce soit pour un problĆØme, important ou non, un besoin urgent, une chose belle Ć partager. Elle ne se scandalisait de rien, elle connaissait bien le cÅur des hommes et des femmes et savait les aimer. Un Ć©vĆŖque a dit une fois Ć son sujet quāelle Ć©tait Ā« une sÅur dāor et dāargent Ā» Ć cause de tout lāargent quāelle savait trouver pour les pauvres. En allant Ć lāextrĆŖme nord de la ThaĆÆlande on ne pouvait pas ne pas passer chez elle et Ā« bavarder un peuĀ» comme elle disait. Elle se rĆ©jouissait de toutes les nouvelles du Mouvement quāelle considĆ©rait comme Ā« sa grande famille Ā» et elle transmettait cette vie Ć de nombreuses autres personnes. Aussi Ć©tait-il frĆ©quent de rencontrer lors dāune des mariapolis dāĆ©tĆ© des personnes Ć qui elle avait parlĆ© de la spiritualitĆ© de lāunitĆ© ou bien dāaccueillir au focolare quelquāun Ć qui Sister Bene en avait parlĆ©. Bref, Benedetta Ć©tait une vraie Ā« mĆØre spirituelle Ā» qui a transmis la vie surnaturelle Ć de nombreuses personnes. Beaucoup Ć©taient prĆ©sentes Ć ses obsĆØques, parmi elles des Ć©vĆŖques, des prĆŖtres et la foule compacte du Ā« peuple de Dieu Ā» qui ont rĆ©ussi lāexploit de tenir dans la petite Ć©glise de Wien Pa Pao, juste Ć cĆ“tĆ© du couvent où elle habitait.
Sister Bene, Benedetta Carnovali selon lāEtat civil, nĆ©e en 1925, a Ć©tĆ© une colonne pour le Mouvement: de nombreux membres de la communautĆ© actuelle des focolari en ThaĆÆlande ont Ć©tĆ© contactĆ©s par elle, y compris des bouddhistes. Ā« Une vraie sÅur et une vraie focolarina Ā», comme lāa dĆ©finie quelquāun : une sÅur Ā« hors du commun Ā», toujours en train de porter quelque chose Ć quelquāun et en mĆŖme temps toujours lĆ , aimant personnellement la personne rencontrĆ©e. CāĆ©tait une amie qui tāappelait pour te souhaiter ta fĆŖte, mĆŖme si chaque annĆ©e sa voix se faisait toujours plus frĆŖle, mais non pas sa force intĆ©rieure. En lāapprochant on nāavait jamais lāimpression de la dĆ©ranger : elle semblait nāattendre que toi et nāavoir rien dāautre Ć faire. Mais tel nāĆ©tait pas le cas quand on pense, par exemple, Ć toutes les adoptions Ć distance quāelle suivait personnellement, et cela jusquāĆ ses derniers jours. Sister Bene a connu la spiritualitĆ© de lāunitĆ© par un religieux, en 1963, et Ć partir de ce moment elle a donnĆ© sa vie pour que de nombreuses personnes puissent connaĆ®tre et commencer Ć vivre cette vie dāunitĆ© : dāabord Ć Myanmar où elle se trouvait alors, puis en ThaĆÆlande, aprĆØs lāexpulsion de tous les religieux par le rĆ©gime. Une fois en ThaĆÆlande, elle a poursuivi et approfondi son amitiĆ© avec les focolari. Les rares fois où elle a eu lāoccasion de pouvoir passer quelques jours avec nous, elle Ć©coutait avec grand intĆ©rĆŖt les discours de Chiara lubich. Comme tous ceux qui suivent rĆ©ellement Dieu, sÅur Benedetta a elle aussi vĆ©cu sa nuit, Ā« sa tempĆŖte Ā» en suivant JĆ©sus et elle lāa affrontĆ©e en vraie disciple du Christ, avec une charitĆ© hĆ©roĆÆque. ProfondĆ©ment unie Ć Vale Ronchetti, une des premiĆØres focolarine, elle est allĆ©e de lāavant, confrontĆ©e Ć de nombreuses incomprĆ©hensions : Ā« Comment une sÅur peut-elle faire partie dāun mouvement de laĆÆcs ? Ā» sāest-elle souvent entendu dire ; sans parler dāautres petites ou grandes persĆ©cutions, humainement absurdes. Et pourtant Dieu sāest certainement et mystĆ©rieusement servi aussi de ces Ć©preuves pour rendre sÅur Benedetta toujours davantage sÅur et aussi toujours davantage Ā« fille spirituelle de Chiara Ā» (comme elle le disait souvent) : cette apĆ“tre de lāunitĆ© nāa pas dāĆ©gal dans tout le Sud-est asiatique si lāon en juge par les fruits quāelle a portĆ©s ! Elle nous laisse un hĆ©ritage de douceur, de tendresse, et de grande force dāĆ¢me, dāamour et de service envers les plus dĆ©munis : par exemple les membres de la tribu Akha. Et aussi le sourire typique de ceux qui expĆ©rimentent quāil est possible de transformer la douleur en Amour et en font leur raison de vivre. SÅur Benedetta sāest envolĆ©e au ciel Ć lāĆ¢ge de 90 ans, aprĆØs avoir Ć©coutĆ© la chanson quāelle aimait beaucoup : Ā« Solo Grazie Ā» (Seulement Merci). Elle est morte toute consumĆ©e, mais sereine, comme elle avait toujours vĆ©cu ; dans la paix parce que certaine que Ā« ces bras Ā» qui lāont accueillie depuis sa petite enfance (elle nāa pas connu ses parents) et portĆ©e de lāavant dans sa vie religieuse, lāattendaient pour une derniĆØre Ć©treinte et pour la derniĆØre partie du voyage : la plus importante. Ce fut donc une femme merveilleuse qui tĆ©moigne quāaujourdāhui aussi la saintetĆ© est possible. Luigi Butori
Mar 10, 2015 | Non classifiƩ(e)
La premiĆØre manifestation, par ordre de date, se dĆ©roulera en Italie, Ć Rome, le 12 mars, dans la salle du Palais des groupes parlementaires Ć Montecitorio. Le matin, au cours dāun dialogue avec la prĆ©sidente de la Chambre des DĆ©putĆ©s, Mme Laura Boldrini, Pasquale Ferrara, secrĆ©taire gĆ©nĆ©ral de lāInstitut Universitaire EuropĆ©en et Luigino Bruni, professeur dāEconomie politique Ć la LUMSA de Rome, 300 jeunes du mouvement des focolari (chrĆ©tiens, fidĆØles dāautres religions, non-croyants), provenant de divers points de la planĆØte, sāexpriment individuellement ou en groupe sur la situation sociale et politique de leur propre Pays et sur la fraternitĆ© vĆ©cue comme rĆ©ponse aux conflits en cours. LāaprĆØs-midi 300 autres personnes engagĆ©es dans la vie politique et dans la fonction publique prennent poursuivent la rĆ©flexion, les tĆ©moignages et le dialogue Ć la lumiĆØre des principales idĆ©es force de la pensĆ©e de Chiara Lubich.
En France, Ć Strasbourg, un sĆ©minaire de trois jours rĆ©flĆ©chit, du 13 au 15 mars, sur le thĆØme de la fraternitĆ© comme concept politique, avec un intĆ©rĆŖt particulier pour les problĆØmes concernant la ville: intervention de Jean-Louis Sanchez, DĆ©lĆ©guĆ© gĆ©nĆ©ral de lāODAS (Observatoire National de lāAction Sociale) ; Jo Spiegel, maire de Kingersheim et Antonio Baggio, politologue et chercheur de lāInstitut Universitaire Sophia (Loppiano).
En Espagne, deux Ć©vĆ©nements Ć Madrid, les 13 et 14 mars. Le premier est un SĆ©minaire sur le RĆ“le de lāUnion EuropĆ©enne concernant la Paix et la justice mondiale qui se dĆ©roule au siĆØge du Parlement EuropĆ©en et de la Commission EuropĆ©enne, lĆ où Chiara Lubich Ć©tait intervenue le 3 dĆ©cembre 2002. Le lendemain, au Centre Mariapoli, approfondissements thĆ©matiques, parmi lesquels Le choix des Ā« derniers Ā», critĆØre prioritaire de lāaction politique.
En CorĆ©e du Sud, le 14 mars Ć SĆ©oul, rencontre au siĆØge du Parlement entre dĆ©putĆ©s et personnes engagĆ©es dans lāAdministration pour faire le bilan du chemin parcouru en faveur dāune politique de fraternitĆ©, une orientation prise il y a dix ans.
Le mĆŖme jour, Ć Curitiba (BrĆ©sil), des dĆ©putĆ©s, des maires et de simples citoyens proposent un forum pour approfondir la pensĆ©e et lāaction politique de Chiara Lubich. Interviendront, entre autres, le maire de la ville, Gustavo Fruet, le dĆ©putĆ© fĆ©dĆ©ral Luiz Carlos Hauly, le SecrĆ©taire de la Justice et des Droits de lāHomme de lāEtat de lāAcre, Nilson MourĆ£o et le maire de Sorocaba (San Paolo), AntĆ“nio Carlos Pannunzio.
Dāautres congrĆØs se tiendront au Canada, en Colombie, au Honduras, en Allemagne, au Portugal, en RĆ©publique tchĆØque,en Irlande, en Espagne, en Tanzanie, en Hongrie, aux USA⦠mais pas seulement.
Lors des nombreuses manifestations qui, dans le monde entier, composent cet Ć©vĆ©nement, on propose un dialogue qui entend mettre lāaccent sur la valeur essentielle de lāunitĆ© : celle-ci ne consiste pas en une simple adhĆ©sion mais rĆ©sulte dāune confrontation. Ā« Jāai un rĆŖve ā affirmait Chiara Lubich – . Pensez Ć ce que serait le monde si, non seulement entre personnes, mais aussi entre peuples, ethnies, Etats on mettait en pratique la rĆØgle dāor : aimer, par exemple, la patrie de lāautre comme la nĆ“tre Ā». Ses propos sont vĆ©rifiĆ©s dans la vie personnelle et dans lāaction politique de tous ceux qui, dans le monde entier, ont fait leur ce rĆŖve.
āCette prochaine commĆ©moration nous donnera justement lāoccasion de mettre en lumiĆØre de nombreuses expĆ©riences positives en cours de rĆ©alisation dans le monde entier ā prĆ©cise la prĆ©sidente des Focolari Maria Voce ā où des hommes politiques, des personnels de lāAdministration et de simples citoyens travaillent ensemble au service du bien commun Ā».
Et elle souhaite que Ā« les jeunes ā qui aujourdāhui considĆØrent souvent la politique avec crainte ou sāen dĆ©sintĆ©ressent ā autant que les adultes, la redĆ©couvrent comme une vocation Ć©levĆ©e qui sensibilise chacun au sort de tous les ĆŖtres, aux personnes les plus dĆ©favorisĆ©es, les plus isolĆ©es, les plus malheureuses ou marginalisĆ©es, non seulement dans son propre Pays, mais dans lāhumanitĆ© Ā». Ā« Que la participation Ć ces Ć©vĆ©nements ā conclut-elle dans un de ses messages ā donne Ć tous le signal dāun engagement nouveau et plus conscient, dāune mobilisation personnelle pour bĆ¢tir, avec beaucoup dāautres personnes de bonne volontĆ©, un monde meilleur, un monde nouveau Ā».
Sur le site officiel de lāĆ©vĆ©nement www.politicsforunity.com il sera possible de suivre en direct quelques uns de ces rassemblements. Une carte online des manifestations est disponible, ainsi quāune sĆ©lection de textes de Chiara Lubich, rĆ©alisĆ©e par le ComitĆ© scientifique de lāĆ©vĆ©nement. Le mot-clic (hashtag):Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā Ā #politics4unity.
Le 7ĆØme anniversaire de la mort de Chiara, survenue le 14 mars 2008, suscite des modes dāexpression aussi divers que la biennale artistique Chiara Lubich de Maracaibo (Venezuela), la lecture du charisme de lāunitĆ© Ć travers quelques chefs dāÅuvre de lāart europĆ©en Ć CrĆ©mone (Italie) ou encore la 3ĆØme Ć©dition du Chiara Lubich Memorial Lecture Ć Durban (RĆ©publique Sud-Africaine). Sans oublier les nombreuses cĆ©lĆ©brations eucharistiques, Actions de GrĆ¢ce et priĆØres pour Chiara Lubich, dont la cause de bĆ©atification a Ć©tĆ© ouverte le 27 janvier dernier.
Mar 10, 2015 | Focolare Worldwide
“Le chemin pour un monde de paix est long. Lāentreprendre demande du courage, sans vaciller face Ć la souffrance, Ć la douleur et Ć la dĆ©faite.” Ce sont les paroles de Val Fajardo, un jeune des Focolari, au terme des cinq jours du “Projet Unis pour la Paix 2015“, mi-fĆ©vrier, Ć la citĆ©-pilote āMariapolis Paceā, Ć Tagaytay City (Philippines).
La confĆ©rence, promue par YSEALI (Young Southeast Asian Leaders Initiative) ā qui vise Ć fortifier le dĆ©veloppement du leadership des jeunes et des rĆ©seaux en Asie du Sud-Est ā avec la collaboration du Mouvement des Focolari, a rĆ©uni 30 jeunes leaders de ThaĆÆlande, des Philippines et dāIndonĆ©sie pour discuter des conflits religieux et culturels dans la rĆ©gion de lāANASE (Association des nations de lāAsie du Sud-Est) et pour partager les meilleures moyens aptes Ć les apaiser.
Les dĆ©lĆ©guĆ©s provenaient de diffĆ©rents milieux ā blogueurs de mode, conseillers de prĆ©sidents, enseignants, journalistes, Ć©tudiants, responsables dāONG et travailleurs sociaux ā tous engagĆ©s Ć travailler pour la paix. Le groupe a cherchĆ© Ć comprendre les conflits pour se laisser ensuite guider par la perspective du dialogue interreligieux et interculturel. De lĆ , il est passĆ© Ć l’analyse du paradigme de la fraternitĆ©, qui mĆØne Ć l’unitĆ© et Ć la rĆ©ciprocitĆ©, et met en Ć©vidence le pouvoir de l’action collective, qui sont des composants essentiels Ć la construction de la paix.
PoussĆ©s par le besoin dĆ©sespĆ©rĆ© de paix dans le monde, les jeunes dĆ©lĆ©guĆ©s ont travaillĆ© intensĆ©ment, aussi sur des propositions de projets pour aborder lāattĆ©nuation et la rĆ©solution des conflits, Ć faire simultanĆ©ment dans leur pays: “Peace Attack” en IndonĆ©sie; “Youth Leaders for Peace Camp” en ThaĆÆlande; et “Peace for real” aux Philippines. Les diffĆ©rents workshops ont mis en Ć©vidence la force, la crĆ©ativitĆ© et lāengagement de chaque participant. En tous Ć©mergeait lāexigence dāengager les jeunes et les adultes, chacun comme protagoniste de paix. “La construction dāun monde uni implique nĆ©cessairement que nous quittions notre confort pour sortir Ć dĆ©couvert. Mais nous ne sommes pas seuls dans nos efforts. Nous pouvons partager ces objectifs avec dāautres personnes. Le moment est arrivĆ© de nous engager tous ensemble.”
Nikko Yumul, des Focolari, parmi les coordinateurs du programme, affirme: “Les jeunes sont dans la phase de leur vie durant laquelle lāattrait pour rĆ©aliser des projets, aussi des grands, est au sommet. Ainsi, la construction de la paix sera en eux comme une Ć©tincelle qui devient incendie. Cāest seulement une question de temps.”
En conclusion, un “Parc de la Paix” a Ć©tĆ© inaugurĆ©, comme symbole du projet 2015, et les dĆ©lĆ©guĆ©s ont plantĆ© des arbres dans une Ć©cole publique prĆØs de la Mariapolis Pace. Au centre du parc, se trouve le “DĆ© de lāamour“, dont les cĆ“tĆ©s reprĆ©sentent les principes pour la construction de la paix. Des autoritĆ©s civiles locales, proviseurs, enseignants et Ć©tudiants ont participĆ© Ć lāinauguration.
Il a Ć©tĆ© demandĆ© au Mouvement des Focolari dāĆŖtre partenaire dans ce projet jusquāen septembre 2015. Un comitĆ© sāest ainsi constituĆ©, afin de concevoir le contenu du programme et de sĆ©lectionner des ressources humaines adĆ©quates, dans la conviction que poursuivre lāobjectif de la fraternitĆ© universelle est la voie pour rĆ©soudre les conflits.
Source: New City Press Philippines
Mar 9, 2015 | Focolare Worldwide
āEn ces temps de haine et de peur je remercie Dieu parce quāIl nous a choisies pour nous faire connaĆ®tre une spiritualitĆ© comme celle de Chiara Lubich, capable de faire goĆ»ter Ć lāhumanitĆ© la paix et la vraie joie de lāunitĆ©. Ici Ć Loppiano nous sommes en train dāexpĆ©rimenter une sorte dāavant-goĆ»t de la vie du royaume de Dieu Ā».
Cāest le tĆ©moignage dāune des six Ć©tudiantes musulmanes iraniennes qui sont en train de passer un mois Ć Loppiano, en participant Ć la vie de la CitĆ© pilote 24 heures sur 24. Ā« Une expĆ©rience nouvelle pour nous tous ā affirme Rita Moussallem, coresponsable, avec Roberto Catalano, du Centre du dialogue interreligieux des Focolari ā un signe prophĆ©tique porteur dāespĆ©rance qui nous dit que cāest lāamour qui gagne Ā».
Les Ć©tudiantes proviennent du “sĆ©minaire” de jeunes filles Jamiāat al-Zahra de la ville de Qum (Iran), Ć environ 200 km de la capitale, TĆ©hĆ©ran. Il sāagit dāun pĆ“le universitaire dāexcellence pour lāIslam chiite et cāest le plus grand au monde avec environ 6000 Ć©tudiantes dont un millier proviennent dāautres pays.
En raison de la prĆ©sence de nombreux sanctuaires, Qum est lāune des villes saintes chiites, destination de dizaines de milliers de pĆØlerins chaque annĆ©e et siĆØge de nombreuses universitĆ©s ; on estime le nombre dāĆ©tudiants Ć environ 100000.
Cette visite est le fruit de la relation fraternelle et du dialogue engagĆ© depuis plusieurs annĆ©es entre le Centre du Dialogue Interreligieux des Focolari et le professeur Mohammed Ali Shomali, attachĆ© Ć la section internationale du “sĆ©minaire” fĆ©minin de Qum, fondateur et directeur de lāInstitut International dāEtudes Islamiques (toujours Ć Qum), et aussi membre de diverses institutions acadĆ©miques. Il rĆ©side actuellement Ć Londres et dirige le Centre Islamique de Grande Bretagne. Ā« En avril dernier nous sommes allĆ©s Ć Qum avec quelques focolarini, sur invitation du professeur Shomali ā explique Roberto Catalano ā pour visiter divers instituts universitaires et approfondir notre connaissance rĆ©ciproque. Cāest Ć cette occasion quāa commencĆ© Ć se concrĆ©tiser la possibilitĆ© pour un groupe dāĆ©tudiantes de faire lāexpĆ©rience de la spiritualitĆ© de lāunitĆ© Ā».
A Loppiano, le professeur Shomali, ainsi que sa femme et les Ć©tudiantes, ont visitĆ© les diverses Ecoles de formation et les ateliers de travail. Ils ont connu les habitants et leurs expĆ©riences et se sont plongĆ©s dans la vie et les activitĆ©s de la CitĆ© pilote. TrĆØs lumineux le moment de rencontre du professeur Shomali avec lāĆ©quipe enseignante et les Ć©tudiants de lāInstitut Universitaire Sophia. En se rĆ©fĆ©rant au terme qui a donnĆ© son nom Ć lāInstitut, il a soulignĆ© que le concept de sagesse signifie beaucoup plus que la connaissance : Ā« Nous pouvons entendre des paroles de connaissance venant de la bouche de nombreuses personnes, mais les paroles de sagesse ne peuvent venir que de Dieu Ā».
En ce moment les Ć©tudiantes iraniennes poursuivent lāexpĆ©rience en approfondissant la spiritualitĆ© de lāunitĆ© et ses aspects concrets.
Mar 8, 2015 | Non classifiƩ(e)
En ce jour chacun aura Ć cÅur le souvenir des innombrables figures fĆ©minines qui ont marquĆ© sa vie, depuis la femme Ć qui il doit la vie Ć celle qui est devenue sa fiancĆ©e, puis son Ć©pouse⦠les sÅurs, les grandāmĆØres, les baby-sitter, les catĆ©chistes, les camarades de classe, les enseignantes, les infirmiĆØres, les caissiĆØres, les femmes de mĆ©nage, et aujourdāhui les astronautes. Aujourdāhui nous voulons cĆ©lĆ©brer la femme en partageant quelques pensĆ©es de Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, extraites de deux interviews quāelle a accordĆ©es Ć la chaĆ®ne de tĆ©lĆ©vision brĆ©silienne TV NazarĆ© et Ć la revue Cidade Nova, en avril 2014, lors de son voyage au BrĆ©sil.
āLe rĆ“le de la femme au sein de lāEglise a commencĆ© avec Marie dans la premiĆØre communautĆ© de JĆ©rusalem, où elle avait un rĆ“le tout particulier auprĆØs des apĆ“tres. Si lāon parcourt lāhistoire de lāEglise on constate que par la suite la place des hommes lāemporte, surtout dans les fonctions de gouvernement, aussi du fait que le ministĆØre sacerdotal leur est rĆ©servĆ©. Ceci a fait que les prĆŖtres se sont particuliĆØrement identifiĆ©s Ć la hiĆ©rarchie de lāEglise et que la femme reprĆ©sentait, dāune certaine faƧon, une prĆ©sence moins importante dans lāEglise.
Il y a eu depuis une Ć©volution, non seulement dans lāEglise mais dans lāhumanitĆ©, dans la sociĆ©tĆ© où petit Ć petit les femmes ont conquis des rĆ“les importants. Il se peut que dans certains contextes et cultures ces rĆ“les leur Ć©taient dĆ©jĆ reconnus, mais dans la culture occidentale la femme a dĆ» se frayer un chemin toute seule Ā».
Ā« Dieu en faisant lāhomme Ć son image lāa crƩƩ homme et femme, ce qui signifie quāIl nāa pas crƩƩ un seul ĆŖtre, unique, mais deux crĆ©atures diffĆ©rentes. Il les a crƩƩes ainsi pour quāelles soient complĆ©mentaires lāune de lāautre, et tĆ©moignent, mĆŖme dans la diversitĆ© des fonctions, dans la diversitĆ© des rĆ“les, de cette filiation divine de lāhomme voulue par Dieu. Ce sont donc deux crĆ©atures Ć©gales en dignitĆ©. Il me semble que cette rĆ©alitĆ© commence Ć se manifester petit Ć petit dans le domaine politique et social. Aujourdāhui nous assistons comme jamais Ć lāĆ©mergence de figures fĆ©minines qui assument la prĆ©sidence dāEtats et de Pays importants.
La prĆ©sence de la femme dans lāEglise doit grandir surtout Ć travers le tĆ©moignage de son charisme spĆ©cifique, qui est de dĆ©montrer que lāamour est plus important que le gouvernement; quāon ne peut pas gouverner sans amour Ā».
Ā« Un plus grand impact de la prĆ©sence fĆ©minine pourrait avoir des effets positifs non seulement dans lāEglise, mais aussi dans la sociĆ©tĆ©. Au niveau dāune entreprise, par exemple, dāun Etat, dāun gouvernement, la prĆ©sence fĆ©minine, lorsquāelle est effective, se manifeste clairement du fait quāelle permet une saine confrontation, ainsi quāune collaboration qui naĆ®t de la complĆ©mentaritĆ© du don que reprĆ©sente lāhomme et de celui que reprĆ©sente la femme. Le pape FranƧois donne lāexemple de quelquāun qui sait apprĆ©cier lāapport des femmes. La douceur, la tendresse auxquelles il se rĆ©fĆØre toujours, sont des caractĆ©ristiques plus fĆ©minines que masculines Ā».
āLa capacitĆ© de supporter, dāaccueillir, de donner, sont caractĆ©ristiques de la mĆØre qui met au monde son enfant et qui, le moment venu, sait le laisse aller. Cette capacitĆ© de savoir sāattacher et tout Ć la fois de se dĆ©tacher a une influence positive sur la faƧon de gouverner. Quelquāun māa demandĆ© : Ā« Comment fais-tu pour concilier amour et gouvernement ? “ Jāai rĆ©pondu quāon ne peut pas gouverner sans amour. Cāest impossible. Exercer le pouvoir sans amour, ce nāest plus gouverner, mais opprimer Ā».
Mar 7, 2015 | Focolare Worldwide
“GrĆ¢ce Ć cette spiritualitĆ©, aujourd’hui, des hommes et des femmes de presque toutes les nations du monde, lentement mais rĆ©solument, tentent d’ĆŖtre, au moins dans leur milieu, les germes d’un peuple nouveau, d’un monde de paix, plus solidaire surtout des plus faibles, des plus pauvres, d’un monde plus uni.
GrĆ¢ce Ć elle, nous pensons devoir apporter notre contribution ici aussi, dans cette “maison” de rencontre des peuples, pour soutenir avec une plus grande force d’Ć¢me les efforts qui sont faits pour que l’ONU devienne un instrument adĆ©quat aux attentes de l’humanitĆ©.
D’ailleurs, la nĆ©cessitĆ© de redĆ©couvrir le sens de la rĆ©ciprocitĆ© fait dĆ©sormais partie du “sentiment commun” des leaders de la vie internationale. C’est un des points fondamentaux des rapports internationaux et la rĆ©ciprocitĆ© est aussi Ć la base de notre spiritualitĆ© et donc de notre action. Elle requiert que l’on dĆ©passe les anciennes et nouvelles logiques d’alliance, Ć©tablissant au contraire des relations avec tous, comme l’exige le vĆ©ritable amour. Elle demande que l’on agisse en premier, sans conditions et dĆ©lai. Elle porte Ć considĆ©rer l’autre comme un autre soi-mĆŖme et donc Ć concevoir, suivant cette ligne, tout type d’initiative : dĆ©sarmement, dĆ©veloppement, coopĆ©ration.
Cette rĆ©ciprocitĆ© est en mesure d’amener chaque leader de la vie internationale Ć vivre l’autre, Ć connaĆ®tre ses besoins et ses capacitĆ©s, non seulement dans les situations d’urgence, mais Ć en partager chaque jour l’existence.
La paix, comme en tĆ©moignent aussi les finalitĆ©s et l’action des Nations unies a des noms nouveaux et demande, en premier lieu, un effort que l’ONU – avec votre apport spĆ©cial et la contribution de tous ā peut soutenir : dĆ©passer la catĆ©gorie de l’ennemi, de n’importe quel ennemi.
Exclure la guerre ne suffit pas, il faut crĆ©er les conditions pour que chaque peuple puisse aimer la patrie de l’autre comme la sienne, dans un Ć©change de dons, rĆ©ciproque et dĆ©sintĆ©ressĆ©.
Que Dieu, le PĆØre de tous, rende nos efforts fĆ©conds ainsi que ceux de toutes les personnes qui se vouent Ć la rĆ©alisation du noble objectif de la paix”.
Chiara Lubich
Mar 6, 2015 | Non classifiƩ(e)
Ā«Un grave accident et je me retrouve Ć lāhĆ“pital. CāĆ©tait la premiĆØre fois que jāĆ©prouvais une telle souffrance Ā». Raconte Sr Felicitas, qui vient des Philippines. Malade avec les autres. Pourtant cāest justement Ć lāhĆ“pital que jāai fait ālāexpĆ©rience de lāamour de Dieu Ć travers ces personnes qui sont venues me rendre visite. Quelquāun māa apportĆ© lāEucharistie, cāĆ©tait Ā« tout Ā» pour moi Ć ce moment-lĆ . LāaumĆ“nier māa manifestĆ© son accueil et sa disponibilitĆ©. EntourĆ©e de lāamour de tous, jāai rĆ©pondu par mon amour : cāĆ©tait une chaĆ®ne dāamour rĆ©ciproque Ā». LāexpĆ©rience de Sr Felicitas souligne lāimpact de la spiritualitĆ© de communion en tant que rĆ©ponse possible aux exigences de vie de communautĆ© et dāapostolat au milieu du monde : Ā« Il existe une extraordinaire coĆÆncidence entre ce que lāEglise et le monde demandent Ć la vie consacrĆ©e Ā», affirme Sr Antonia Moioli, responsable des consacrĆ©es du mouvement des Focolari. Ā« La graine que Chiara a semĆ©e en nous germe, quelquefois elle fleurit et devient une voix prophĆ©tique qui indique le chemin pour lāhumanitĆ© qui sāest perdue et devient Ā« chĆ¢teau extĆ©rieur Ā» irradiant lāamour Ā». āGrandir dans la spiritualitĆ© de lāunitĆ© et la vivre ā demande le prĆ©fet de la CongrĆ©gation pour les Instituts de Vie ConsacrĆ©e et les SociĆ©tĆ©s de Vie Apostolique, le cardinal JoĆ£o Braz de Aviz, aux religieuses et religieux adhĆ©rents des Focolari ā parce que lorsque les charismes se rencontrent, ils prennent vie et lāÅuvre de Marie (mouvement des Focolari) fait briller les charismes, les illumine. On nāa pas besoin de grands discours ā continue-t-il ā il suffit dāĆŖtre tĆ©moins de lāĆ©vangile vĆ©cu ; cāest la route du changement. La vocation spĆ©cifique des consacrĆ©s et des consacrĆ©es est celle dāouvrir des routes prophĆ©tiques en mĆŖme temps quāils tĆ©moignent des valeurs du Royaume. VoilĆ ce quāattend lāEglise et lāhumanitĆ© dāaujourdāhui, et pour cela il faut retourner Ć son charisme propre et le vivifier Ā». Giuseppe Zanghi (Peppuccio), chercheur et philosophe, voit en Chiara Lubich celle qui a apportĆ© une lumiĆØre, qui a crƩƩ les conditions pour une nouvelle culture, jaillie de JĆ©sus abandonnĆ©: cāest Lui le Dieu de lāhomme contemporain. Ā« Sa rĆ©flexion ā explique encore Sr Antonia ā nous pousse Ć ĆŖtre des phares dans la nuit, sentinelles qui annoncent le matin. Sera-t-il possible de rĆ©aliser la vocation typiquement prophĆ©tique de la vie consacrĆ©e ? Des monastĆØres et des communautĆ©s dans le passĆ©, ont Ć©tĆ© des centres prestigieux de culture et de spiritualitĆ© ; est-il possible de considĆ©rer encore aujourdāhui cette rĆ©alitĆ© antique et nouvelle comme un dĆ©fi ? Ā». āIci nous sommes vraiment en prĆ©sence Ā« dāun Ć©crin Ā» empli de dons , affirme Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari. Puis ensemble, nous pouvons donner des trĆ©sors Ć toute lāEglise et au monde entier qui a besoin de voir comment sāaiment les chrĆ©tiens pour croire au Christ. Cette richesse que Dieu nous donne, en nous faisant sa famille, est pour lāhumanitĆ©. VoilĆ le sens de ce que le pape FranƧois continue Ć souligner en disant de sortir Ā». Ā« La fraternitĆ© universelle de lāhumanitĆ© commence par la fraternitĆ© entre nous, dans chaque couvent, dans chaque communautĆ©, dans chaque congrĆ©gation, chaque ordre et puis dans lāEglise tout entiĆØre Ā». Le congrĆØs des consacrĆ©es sāouvre sur un futur Ć construire, pas seules, mais avec beaucoup dāautres, pour ĆŖtre les tĆ©moins dāun amour qui dĆ©fie les diffĆ©rences.
Mar 5, 2015 | Focolare Worldwide

Ā«Elles ne cessent, malheureusement, d’arriver, les nouvelles dramatiques de la Syrie et de lāIrak, relatives Ć des violences, Ć des enlĆØvements de personnes, et Ć des injustices aux dĆ©pens de chrĆ©tiens et d’autres groupes. Nous voulons assurer Ć ceux qui vivent dans ces situations que nous ne les oublions pas, mais que nous leur sommes proches et que nous prions avec insistance pour qu’on mette fin au plus vite Ć cette intolĆ©rable brutalitĆ© dont ils sont victimes Ā». C’Ć©tait le dernier appel pressant du Pape FranƧois lors de l’audience gĆ©nĆ©rale du dimanche 1er mars. La multitude de gens qui remplissait la Place St Pierre s’est recueillie en profonde priĆØre pendant une minute, rappelant ainsi ces deux pays martyrs du Moyen Orient.
Ils nous Ć©crivent de la Syrie : Ā« DĆ©sormais, beaucoup se sont faits Ć l’idĆ©e que la guerre est un Ć©tat de fait et la nouvelle que des centaines de personnes y meurent chaque jour passe presque inaperƧue. Les gens sont poussĆ©s Ć bout et l’hiver est froid et long, sans gasoil de chauffage ni Ć©lectricitĆ© et sans eau. Les obus continuent Ć semer la mort dans les grandes villes ; tandis que les batailles se perpĆ©tuent dans les pĆ©riphĆ©ries et dans les villages. L’Ć©conomie est Ć terre et beaucoup de familles n’ont plus de travail; les voies lĆ©gales pour sortir du pays sont fermĆ©es. Un Ć©vĆŖque syrien a dit que notre peuple est humiliĆ© et touchĆ© dans sa dignitĆ© Ā».
Les communautĆ©s des Focolari en Syrie malgrĆ© tout le mal qui se propage, continuent Ć croire Ā« qu’ici, un meilleur futur est possible ; nous continuons Ć trouver la force dans la vie de lāĆvangile, aussi avec des tĆ©moignages courageux Ā». Ils savent qu’ils ne sont pas seuls, mais qu’ils font partie d’une grande famille dans le monde qui prie pour eux et Åuvrent pour la paix. Ā« Et pourtant, la fatigue, aprĆØs 4 annĆ©es de guerre, et la perspective d’un futur obscur pour le pays, pĆØsent beaucoup. Et ils sont nombreux dĆ©sormais ceux qui cherchent Ć Ć©migrer pour mettre fin Ć ce cercle infernal Ā».
C’est dans ce contexte que le 23 fĆ©vrier dernier, les focolarini sont rentrĆ©s Ć Alep. Ils Ć©crivent : Ā« AprĆØs trois mois d’absence, nous sommes rentrĆ©s composer notre focolare Ć Alep, avec Sami notre focolarino mariĆ© qui habite au littoral avec sa famille, il en fait partie et vient chez nous une fois par mois. Rester ici est un dĆ©fi , parce que nous sommes conscients que seul, JĆ©sus prĆ©sent au milieu de nous, par l ‘amour rĆ©ciproque, est source d’espĆ©rance et de soulagement pour la communautĆ© et pour les gens qui sont autour de nous Ā».
Ā« Au cours de notre voyage, -concluent-ils – nous nous sommes arrĆŖtĆ©s Ć Damas, chez les focolarine qui ont soutenu la communautĆ© pendant notre absence ; et une autre semaine dans la communautĆ© de Kfarbou, au centre du pays. Il y a une grande joie pour notre retour : maintenant la famille est au complet ! Nous sommes tous reconnaissants pour les priĆØres de tant de gens dans le monde qui nous soutiennent dans cette dure Ć©preuve Ā».
Mar 4, 2015 | Non classifiƩ(e)
LāĆ©vĆŖque ne rassemble pas le peuple autour de sa propre personne ou de ses propres idĆ©es mais autour du Christ, cāest ce quāa dit le pape FranƧois en rencontrant ce matin les Ć©vĆŖques amis des Focolari. Le charisme de lāunitĆ© propre au mouvement des Focolari ā a dit le pape ā Ā« est fortement ancrĆ© dans lāEucharistie, qui lui confĆØre son caractĆØre chrĆ©tien et ecclĆ©sial Ā».
Ā« Sans lāEucharistie lāunitĆ© perdrait son pĆ“le dāattraction divine et se rĆ©duirait Ć un sentiment et Ć une dynamique purement humaine, psychologique, sociologique. Par contre lāEucharistie garantie quāau centre il y ait le Christ, et quāil y ait son Esprit, lāEsprit Saint qui fait avancer nos pas et nos initiatives de rencontre et de communion Ā».
Le service fondamental des Ć©vĆŖques ā a ajoutĆ© le pape FranƧois ā est celui de rassembler Ā« les communautĆ©s autour de lāEucharistie, Ć cette table doublĆ©e de la Parole et du Pain de vie Ā».
Ā« LāĆ©vĆŖque est principe dāunitĆ© dans lāEglise, mais cela ne peut arriver sans lāEucharistie : lāĆ©vĆŖque ne rassemble pas le peuple autour de sa propre personne, ou de ses propres idĆ©es, mais autour du Christ prĆ©sent dans sa Parole et dans le Sacrement de son Corps et de son Sang Ā».
āAinsi lāĆ©vĆŖque, qui sāest conformĆ© au Christ ā a affirmĆ© le pape ā devient Ć©vangile vivant, il devient Pain rompu pour la vie de beaucoup par sa prĆ©dication et son tĆ©moignage. Celui qui se nourrit avec foi du Christ Pain vivant est poussĆ© par son amour Ć donner sa vie pour les frĆØres, Ć sortir, Ć partir Ć la rencontre de qui se trouve marginalisĆ© et dĆ©prĆ©ciĆ© Ā».
Ensuite le pape remercie de maniĆØre particuliĆØre les Ć©vĆŖques venant Ā« des terres ensanglantĆ©es de la Syrie et de lāIrak, de mĆŖme que ceux de lāUkraine Ā».
Ā« Dans la souffrance où vous vivez avec votre peuple, vous faites lāexpĆ©rience de la force qui vient de JĆ©sus Eucharistie, force dāavancer unis dans la foi et lāespĆ©rance. Dans la cĆ©lĆ©bration quotidienne de la messe nous sommes unis Ć vous, nous prions pour vous en offrant le sacrifice du Christ ; et Ć partir de lĆ mĆŖme les multiples initiatives de solidaritĆ© en faveur de vos Eglises prennent force et signification Ā».
A la fin, le pape FranƧois encourage les Ć©vĆŖques amis des Focolari Ć dĆ©velopper lāengagement Ā« en faveur du cheminement ÅcumĆ©nique et du dialogue interreligieux Ā» et les remercie pour lāapport quāils ont donnĆ© Ā« pour une meilleure communion entre les divers mouvements ecclĆ©siaux Ā».
Le nĆ©o cardinal Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij, archevĆŖque de Bangkok, modĆ©rateur de la rencontre sāĆ©tait adressĆ© au pape FranƧois au nom du groupe en disant entre autreĀ : « Dans la situation du monde dāaujourdāhui nous sentons que nous-mĆŖmes aussi bien que nos Eglises particuliĆØres doivent ĆŖtre capables dāĆ©coute et de dialogue. Nous sentons que ce nāest pas le fruit du hasard que Dieu nous a mis en contact avec une humanitĆ© blessĆ©e par de nombreux maux. Nous portons dans notre cÅur et aujourdāhui devant vous les signes de tant de larmes, des cris de dĆ©sespoir, des signes de recherche.
Et encore : āface aux Ć©normes dĆ©fis dāaujourdāhui nous nous sentons petits et parfois impuissants. Mais nous mettons notre confiance en un amour plus grand qui nous a appelĆ©s et nous a tellement aimĆ©s quāil nous a donnĆ© la mesure divine de lāamour, celle dāĆŖtre prĆŖts Ć donner la vie et, sāil le faut, de mourir pour les autres. Cāest ce pas que notre frĆØre, Ć©vĆŖque ami de la Libye, Mgr Innocenzo Martinelli est en train de faire, lui qui nāest pas parmi nous pour ĆŖtre restĆ© lĆ malgrĆ© le danger rĆ©el de mort. Cāest ce pas quāont fait aussi les deux Ć©vĆŖques amis de la Syrie, Mgr Gregorios Yohanna Ibrahim, Syro-orthodoxe, et le MĆ©tropolite Boulos Yazigi, GrĆ©co-orthodoxe du Patriarcat dāAntioche, sĆ©questrĆ© il y a environ deux ans et presque oubliĆ© de lāopinion publiqueĀ Ā».
Le pape a voulu saluer particuliĆØrement Maria Voce, prĆ©sidente des Focolari, prĆ©sente dans la salle Paul VI avec les Ć©vĆŖques. Revenue dāune rencontre en Allemagne avec 150 reprĆ©sentants de mouvements Ć©vangĆ©liques, elle a apportĆ© au pape leur salutation et lāespoir dans lāengagement commun vers lāunitĆ©. Le pape lāa remerciĆ©eĀ : « bien. TrĆØs important le travail ÅcumĆ©nique que vous accomplissezĀ Ā».
Le pape FranƧois avait devant lui un Ć©ventail du monde: 35 pays, de lāAsie (ThaĆÆlande, Myanmar, Inde), aux pays du Moyen Orient (Liban, Syrie, Irak, AlgĆ©rie), Ć lāAfrique (Cameroun, Ethiopie, Uganda, Madagascar, Tanzanie, Afrique du Sud), aux AmĆ©riques (USA, HaĆÆti, Panama, Equateur, BrĆ©sil, Uruguay), Ć lāEurope (Allemagne, Espagne, France, Italie, Luxembourg, Hollande, Autriche, Suisse, RĆ©p. TchĆØque, RĆ©p. de Moldavie, Roumanie, SlovĆ©nie, Slovaquie, Ukraine).
A la rencontre (3-6 fĆ©vrier2015 Ć Castelgandolfo), interviendront aussi la prĆ©sidente du mouvement des Focolari, Maria Voce, et le coprĆ©sident JesĆŗs MorĆ”n. On entendra de mĆŖme des expĆ©riences et des projets pour une pastorale plus attentive aux rapports entre les Ć©vĆŖques et les fidĆØles, Ć lāengagement pour lāunitĆ© des diffĆ©rents mouvements existant autant dans lāEglise catholique que dans les autres Eglises, au dialogue avec les autres chrĆ©tiens et avec les diffĆ©rentes religions
Mar 4, 2015 | Focolare Worldwide
Revivre la douleur dāautrui
“Notre fils Mattia est nĆ© avec de graves problĆØmes aux voies respiratoires. Pour cette raison, nous avons passĆ© ses six premiers mois de vie Ć lāhĆ“pital. Comment exprimer lāangoisse Ć©prouvĆ©e durant ses crises ou lorsque les mĆ©decines ne rĆ©ussissaient pas Ć trouver la thĆ©rapie adaptĆ©e Ć son cas? Pourtant, nous nāavons jamais doutĆ© de lāamour du PĆØre: grĆ¢ce aussi au soutien de nos familles et de beaucoup dāamis. Surmontant la tentation de nous enfermer sur notre problĆØme, nous avons pu partager les prĆ©occupations dāautres parents dāenfants hospitalisĆ©s, discuter avec eux du mystĆØre de la douleur et de la foi. Maintenant, Mattia va beaucoup mieux. DerniĆØrement, le personnel du service de lāhĆ“pital nous a proposĆ© de faire partie dāun groupe qui rĆ©flĆ©chit sur des thĆ©matiques relatives Ć des cas de petits patients (la voix des parents est importante pour des choix souvent difficiles): une invitation que nous avons acceptĆ©e, mĆŖme sāil sāagit de revivre, Ć travers les autres, la douleur dĆ©jĆ expĆ©rimentĆ©e.”
M. et S. ā Lazio ā (Italie)
Le dĆ© de lāamour
“Maman et papa ne sāentendent pas trĆØs bien. Ils se disputent souvent. Parfois elle ne cĆØde pas et il s’Ć©nerve. Pour les aider, mĆŖme si je suis la plus petite, lāidĆ©e māest venue de faire Ć la maison un jeu que nous faisons Ć lāĆ©cole: apprendre Ć nous aimer en jetant un dĆ© en carton avec les dessins de six gestes d’amour. Comme je nāavais pas le dĆ©, jāai pris des pages dāun cahier et jāy ai inscrit les six phrases. Jāai demandĆ© Ć maman et Ć papa de jouer avec moi. Chacun devait prendre une petite feuille et faire ce qui Ć©tait Ć©crit. Si quelquāun ne le faisait pas, je consignais les points dans un cahier. Maman a tirĆ© le papier “aimer tout le monde” et papa, “aimer les ennemis”. Ils ont recommencĆ©, en jouant avec moi, Ć s’aimer.”
D.H. ā Philippine
Une fille inattendue
“Notre fille Solange, infirmiĆØre dans une clinique de Rio de Janeiro, sāest retrouvĆ©e un jour devant une jeune fille qui insistait pour ĆŖtre hospitalisĆ©e au moins jusquāĆ lāaccouchement, mais elle nāavait ni papiers, ni argent pour payer lāhospitalisation. Comme personne ne lāĆ©coutait, Solange sāest adressĆ©e au directeur de la clinique et aux autres mĆ©decins. Finalement, la jeune fille a Ć©tĆ© acceptĆ©e sous sa responsabilitĆ©. Tout s’est bien passĆ©. Une belle petite fille est nĆ©e, Barbara. Mais quelques jours aprĆØs, la mĆØre a disparu, abandonnant le nouveau-nĆ©. Le directeur et les mĆ©decins se sont fĆ¢chĆ©s contre Solange, si bien que, mĆŖme si mon mari et moi ne sommes plus trĆØs jeunes, nous nous sommes offerts pour accueillir Barbara comme notre cinquiĆØme fille, quinze ans aprĆØs notre cadet.”
A. ā BrĆ©sil
Ā