Mouvement des Focolari
Vincenzo ā€œElettoā€ Folonari, un merci de 50 ans

Vincenzo ā€œElettoā€ Folonari, un merci de 50 ans

Un sillage de lumiĆØre dans le ciel. C’est le titre du docu-fiction qui raconte l’histoire passionnante de Vincenzo ā€œElettoā€ Folonari, jeune rejeton d’une riche famille italienne, qui quitte tout pour suivre JĆ©susĀ : ā€œJ’ai choisi Dieu, et absolument rien d’autreā€, dit-il, dans une de ses phrases restĆ©es cĆ©lĆØbres. http://vimeo.com/100491503 PrĆ©sentationĀ : 20140712-02« Il Ć©tait jeune. Riche. Beau. Il avait tout ce que l’on pouvait dĆ©sirer Ć  son Ć¢ge. Mais Vincenzo visait haut, il voulait vivre pour quelque chose de plus grand. Il a connu l’esprit des Focolari, et il a tout quittĆ© pour un idĆ©alĀ : la fraternitĆ© universelle. Il a disparu un jour d’étĆ©, dans les eaux du lac de Bracciano. Mais sa mort n’a pas Ć©tĆ© vaine. Elle a Ć©tĆ© l’impulsion qui a fait naĆ®tre le Mouvement Gen. Jeunes, adolescents, enfants sont aujourd’hui prĆ©sents dans 182 pays du monde. C’était son rĆŖve. Il s’appelait Vincenzo. Mais pour tout le monde, c’était Eletto.Ā Ā» Ā  Pour se procurer le dvd (disponible en plusieurs langues)Ā : http://editrice.cittanuova.it/s/38125/Una_scia_nel_cielo.html

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Ɖconomie de communion: l’apprentissage par les abeilles

20140711_2DĆ©marrer la production n’a pas Ć©tĆ© chose facile. Les difficultĆ©s Ć©conomiquesĀ  neĀ  permettaient pas, au dĆ©but, de dĆ©gager un revenu rĆ©gulier. Puis arrive le moment où Donatella Paolini Baldi rĆ©ussit Ć  faire le pas: “Le nombre de familles d’abeilles et la quantitĆ© de miel produite a augmentĆ© – raconte-t-elle – au point de me permettre de demander l’identification Ć  la TVA, faire les diverses inscriptions,Ā  constituer une vĆ©ritable entreprise, laisser le travail prĆ©cĆ©dent et avoir un petit revenu comme apicultrice.Ā  “Miel de plage” dont le parfum et l’arĆ“me, avec l’aide d’un parc naturel rĆ©gional de la Toscane, en font le produit porteur de sa petite entreprise: sa qualitĆ© originale a mĆŖme Ć©tĆ© plusieurs fois primĆ©e. InsĆ©rĆ©e dans les groupes d’achat en tant que producteur de miel, l’entreprise fait Ć©galement partie des “groupes d’Ć©conomie solidaire”: soit un pacte entre organisations, groupes d’achat, producteurs et consommateurs qui vise Ć  rendre durables la production et la consommation. Il s’agit d’un rĆ©seau d’entreprises ayant des objectifs similaires, qui tend toujours plus vers une production locale avec peu d’intermĆ©diaires, Ć  l’usage des Ć©nergies renouvelables, Ć  l’agriculture biologique et propose une gamme de services et produits ayant un contenu social et Ć©thique Ć©levĆ©. 20140711_3 Le style de l’Economie de Communion imprĆØgne toutes les activitĆ©s de la petite entreprise productrice de miel qui n’hĆ©site pas Ć  s’auto-taxer lorsque – en dĆ©pit de la bonne production – il n’Ć©tait pas possible de payer les salaires (le sien et celui de Pietro, un jeune collaborateur). Elle rĆ©siste au Ā«chant des sirĆØnesĀ» lorsque, Ć  l’imminence d’un appel d’offre rĆ©gional pour des contributions Ć  l’apiculture, on lui propose un stratagĆØme pour obtenir plus d’avantages. Donatella raconteĀ : « J’ai beaucoup souffert Ć  la pensĆ©e du matĆ©riel que je pouvais obtenir gratuitement, ou plutĆ“t au dĆ©triment de la communautĆ©, et j’ai imaginĆ© la dĆ©rision de mes collĆØgues, mais j’ai quand mĆŖme dit ”non”, pas sans souffrir! Parler d’un comportement correct c’est facile, mais aller Ć  contre-courant c’est plutĆ“t dur. L’entreprise a ensuite Ć©tĆ© jugĆ©e appropriĆ©e pour accĆ©der Ć  la contribution et a ainsi Ć©tĆ© entiĆØrement financĆ©e. J’ai Ć©tĆ© heureuse que mon comportement ait, d’autre part, permis Ć  des apiculteurs insĆ©rĆ©s aprĆØs moi sur la liste d’ĆŖtre financĆ©s eux aussi.Ā Ā» Dans la miellerie dont elle achĆØte les services pour l’extraction du miel, Donatella fait la connaissance de G., un ouvrier qui termine de purger sa peine. « Bien que rassurĆ©e par le directeur de l’Ć©tablissement, l’assistante sociale et l’avocat, j’ai eu beaucoup de difficultĆ©s Ć  accepter d’ĆŖtre seule avec lui durant de nombreuses heures de travail. Avant de le connaitre on m’avait racontĆ© dans les moindres dĆ©tails son passĆ© de criminel Ć  plusieurs reprises … Quand je me suis retrouvĆ©e face Ć  lui, grand et fort, poli et serviable, ce mur Ć©tait encore prĆ©sent entre lui et moiĀ Ā». Jusqu’au jour où G. Ć©coute une conversation tĆ©lĆ©phonique. « Je parlais avec une amie qui se dĆ©foulait avec moi cherchant comprĆ©hension et soutien de ma part. Alors que j’essayais de mettre en valeur en elle certains comportements comme voir l’autre nouveau chaque matin, voir le positif dans l’autre, G. avait bien saisi le sens de mes paroles, si bien qu’il m’a remerciĆ©e. Et son remerciement m’a Ć©clairĆ©e …Ā Ā». Plusieurs interventions ponctuelles providentielles sont interprĆ©tĆ©es comme actions de la part du ”partenaire cachĆ©”, Dieu, Ć  qui Donatella et son collaborateur Pietro font confiance en permanence. « Une annĆ©e trĆØs difficile, due au froid et Ć  une pluie intense, a affectĆ© la floraison et donc la production de miel. Entre apiculteurs ce sont des coups de fils continuels des uns aux autres. Dans ce climat, S. apiculteur qui grĆ¢ce Ć  son travail maintient sa famille, m’appelle en pleurant. Il ne sait pas quoi faire, il est dĆ©sespĆ©rĆ©. Il recherche un endroit avec une floraison importante comme celle du tournesol, mais il ne sait pas où il peut la trouver. Je lui dit d’ĆŖtre tranquille et d’avoir confiance. Je surmonte mes rĆ©ticencesĀ : je cherche et je trouve des champs qui bordent … 10 hectares de tournesol. Nous pouvons mettre les ruches sur ce terrain et les abeilles voleront sur le tournesol du voisin heureux de coopĆ©rer. Je ne sais pas si nous aurons une abondante production de miel, mais cela me confirme que demander et donner sont sur le mĆŖme plan.Ā Ā»

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Ɖducation : un chantier permanent

20140712_3Ɖducation rime aussi avec paixĀ : le prochain Forum mondial, organisĆ© par la Fondation Schengen pour la Paix, se tiendra au printemps 2015 au Caire. Ceci, grĆ¢ce au projet Living Peace, qui a justement au Caire sa ā€œcentrale opĆ©rationnelleā€. L’annonce a Ć©tĆ© faite au cours du dernier forum, en juin, Ć  l’occasion de la remise de la mĆ©daille du ā€œPrix de la Paix de Luxembourg 2014ā€ Ć  Carlos Palma, promoteur de Living Peace.

Il s’agit de l’un des projets prĆ©sentĆ©s, en mĆŖme temps que les ā€œbonnes pratiquesā€, durant le cours « Learning FraternityĀ Ā» (Apprendre la fraternitĆ©), rencontre internationale organisĆ©e en septembre 2013 par les diffĆ©rentes agences Ć©ducatives des Focolari, et notamment l’AMU, accrĆ©ditĆ©e auprĆØs du MinistĆØre italien de l’Instruction. Des experts dans ce domaine, des enseignants, des jeunes et des familles ont Ć©changĆ© entre eux sur le thĆØme de la globalisation et sur la maniĆØre d’envisager l’éducation dans une perspective planĆ©taire et solidaire.

Se sont ensuite dĆ©roulĆ©es les activitĆ©s du Nouveau RĆ©seau Projet Paix, lancĆ© en Italie en 1990, dont le protocole de coopĆ©ration nationale avec l’AMU a Ć©tĆ© signĆ© en avril 2013, et dont les activitĆ©s se poursuivront dans les annĆ©es Ć  venir. Environ 5000 Ć©lĆØves qui y adhĆØrent de faƧon continue, et d’autres, en nombre Ć©quivalent, qui s’associent pour des activitĆ©s ponctuelles, dĆ©veloppent les activitĆ©s suivantesĀ : cours de formation pour parents, adultes et Ć©tudiants, concours artistiques, activitĆ©s sportives mettant Ć  l’honneur des valeurs telles que la loyautĆ© et le respect de l’adversaire, jumelages avec des Ć©coles italiennes et Ć©trangĆØres,Ā  visites auprĆØs de communautĆ©s de rĆ©habilitation ou d’accueil de personnes handicapĆ©esĀ ; le tout, dans la perspective de crĆ©er un rĆ©seau pour sensibiliser les jeunes, les enseignants et les familles Ć  l’interculturel et Ć  l’intĆ©gration, promouvoir les Ć©changes entre eux et valoriser leurs talents.

20140712_2Le cours prĆ©liminaire, commencĆ© avec « Learning fraternityĀ Ā», se poursuit Ć©galement. Dans ce domaine, l’Amu organise en Italie, pour la prochaine annĆ©e scolaire, des parcours de citoyennetĆ© active, rĆ©partis en quatre filiĆØres (Globalisation et fraternitĆ©, Interculturel, Ɖconomies et culture du don, Environnement et consommation responsable). Globalisation et fraternitĆ©, c’est aussi le thĆØme central du Campus de citoyennetĆ© planĆ©taire qui se tiendra lors d’une journĆ©e, prĆ©vue en avril-mai 2015 Ć  la citĆ©-pilote internationale de Loppiano (Florence), et qui s’adressera Ć  des Ć©lĆØves des Ć©coles secondaires du 1er et du 2e cycle et Ć  leurs professeurs. ƀ cela s’ajoute la poursuite des projets dĆ©jĆ  mis en route, en Italie et Ć  l’étranger, ou d’autres qui ont Ć©tĆ© lancĆ©s dans le sillage des prĆ©cĆ©dents. Par exemple, le jumelage « Une Ć©cole sur les AndesĀ Ā», pour soutenir le centre Ć©ducatif de BolƬvar au PĆ©rou, ou le projet « SchoolmatesĀ Ā», qui permet aux Ć©lĆØves de participer Ć  un rĆ©seau mondial entre les classes, pour Ć©changer leurs richesses, partager leurs cultures, leurs langues, leurs traditions et les initiatives qu’ils ont mises en œuvre.

Les projets et les initiatives sont nombreux. Nous vous invitons Ć  continuer Ć  nous suivre durant l’étĆ© pour les connaĆ®tre de faƧon plus dĆ©taillĆ©e, et Ć  les consulter Ć  la rubrique ā€œEducation au dĆ©veloppementā€ du site de l’AMU.

USA : Le Cube d’Entreprise

http://vimeo.com/album/2915095/video/98447455 L’entrepreneur est celui qui poursuit une idĆ©e productive. Celle de John Mundell, d’ Indianapolis (USA), est plutĆ“t originale. L’entreprise de cet ingĆ©nieur civil, au sein de laquelle travaillent 19 collaborateurs, adhĆØre au projet de l’Economie de Communion (EdC). Dans le monde, il y a environ un millier d’entreprises qui adhĆØrent Ć  cette faƧon d’agir Ć©vangĆ©lique dans le milieu Ć©conomique, avec une forte prĆ©sence en Europe et une importante augmentation dans les rĆ©gions de l’AmĆ©rique Latine et de l’Afrique. La simple mais plus qu’intĆ©ressante idĆ©e lancĆ©e par Mundell s’appelle Ā« The Company Cube Ā» (DĆ© pour les entreprises). Il s’agit d’un instrument sympathique qui aide Ć  vivre d’une maniĆØre pratique, le propre style de l’Economie de Communion. The Company Cube, est une faƧon pratique de se rappeler les valeurs qui crĆ©ent un milieu de travail basĆ© sur le respect mutuel, sur l’engagement et la responsabilitĆ© partagĆ©e. Non seulement, il vise plus haut, c’est-Ć -dire qu’il se propose comme un ā€˜modus operandi’ afin d’actualiser des changements sociaux par le biais de dĆ©cisions centrĆ©es sur la personne. Et comment cela fonctionne-t-il ? Ā« Prends le dĆ© et…lance-le, -explique John Mundell-. Lis la face supĆ©rieure et essaie de la vivre dans ton milieu de travail. A la fin de la journĆ©e, pense Ć  ce qui a changĆ© dans ta maniĆØre d’agir et partage ton expĆ©rience : Lance-le, Lis-le, Vis-le, Partage-le, ExpĆ©rimente des rĆ©sultats surprenants ! Ā». Mais qu’est-ce qui est Ć©crit sur les faces du dĆ© ? Construis (des relations chaque jour !), Aide (avec des actions, pas en paroles !), Partage (tes connaissances, ton temps, toi-mĆŖme !), Valorise (chaque personne, chaque idĆ©e !), Sois le premier (Ć  aider les autres !), Concurrents (ils peuvent ĆŖtre des amis !). A propos de Ā« Concurrents Ā», une collĆØgue raconte : Ā«Lorsque j’ai dĆ©couvert qu’une de mes concurrentes avait gagnĆ© un projet pour lequel nous avions envoyĆ© une proposition, je l’ai appelĆ©e pour la fĆ©liciter. Elle a Ć©tĆ© trĆØs surprise de mon coup de tĆ©lĆ©phone ! Pendant la conversation, elle m’a expliquĆ© ce qu’elle avait prĆ©parĆ©, en me fournissant ainsi une suggestion utile Ć  un de mes nouveaux projets Ā». En aoĆ»t 2013, pendant un congrĆØs international de l’EdC qui s’est dĆ©roulĆ© dans la Ville de Mexico, avec le titre Ā« Personne et communion, pour une refondation de l’Economie Ā», John Mundell a lancĆ© Ā« The Company Cube Ā» dans sa version espagnole : Ā« El dado empresarial Ā». Pour en savoir davantage : The Company Cube

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DƩchirer les coins de ciel

20140708_2 La solitude, dans le silence, n’effraye pas: elle est faite pour protĆ©ger, non pas pour faire peur. Quoi qu’il en soit, on profite aussi de cette souffrance. La grandeur maximale du Christ est la croix. Jamais il ne fut aussi proche du PĆØre et aussi proche des frĆØres que quand, nu, blessĆ©, il cria de l’échafaud: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnĆ©?” Avec cette souffrance, il se repentit: dans cette fracture, il rejoignit les hommes avec Dieu. Donc, on ne pense pas que les souffrances, immanquables aussi dans cette phase d’arrĆŖt, soient une entrave: elles sont un stimulant. Donc […] Ć©coute cette Voix, pour commencer Ć  Ć©changer: une Voix qui monte du profond de ton Ć¢me et tombe du haut des cieux. Tu n’es pas habituĆ© Ć  l’écouter, c’est pourquoi, durant les premiĆØres rencontres, tu as l’impression qu’elle fuit, qu’un mur Ć©pais ou un Ć©loignement cosmique semble s’interposer. Elle vient de ton for intĆ©rieur, et tu es habituĆ© aux bruits qui viennent de l’extĆ©rieur. Elle vient des planĆØtes, du soleil, de la nature […] et transporte une voix profonde: celle de l’auteur du ciel et de la terre. […] Vas-y, Ć©coute, contemple, Ć  l’intĆ©rieur du silence dans lequel Dieu parle. Dans la journĆ©e de la vie, c’est l’heure tardive de la contemplation, lorsque les crĆ©atures se rassemblent pour faire le bilan du travail accompli et prĆ©parent l’action du lendemain: un lendemain gravĆ© dans l’éternitĆ©. […] Un dĆ©tachement du monde, donc, et une attaque sur Dieu: par consĆ©quent, ce n’est pas une sĆ©paration des hommes, en tant que frĆØres, membres de la mĆŖme famille divine et humaine. ƀ ces personnes-lĆ , le trĆ©sor d’expĆ©riences de qui a rĆ©ussi l’examen de la vie est utile: mais c’est surtout cette sagesse qui est utile, nommĆ©e saintetĆ© en religion. Le mystique introduit par les artĆØres du Corps mystique les vertus de la contemplation: des germes de divin, qui se rĆ©pandent dans le corps social. Il en a besoin comme jamais. […] Alors (…) il se dĆ©tache des crĆ©atures pour les retrouver en Dieu, où elles ne se sĆ©parent plus. Le Seigneur – la TrinitĆ© – est mis pour vivre en toi, avec son amour tu aimes les crĆ©atures: et les aimer, c’est s’unir Ć  elles. […] Et comme Dieu est dans la quiĆ©tude, elle est atteinte plus facilement dans la relaxation de l’esprit et, si possible, du corps de cette pĆ©riode, en cherchant la relaxation dans l’établissement de la paix avec toutes les crĆ©atures, en pardonnant et en oubliant, en faisant en sorte que la pensĆ©e sur aucune ne s’arrĆŖte en se troublant, mais rĆ©unit toutes dans la maison du Seigneur en communicant. […] Dans cette gare, on rencontre des compagnons de voyage courageux, lesquels, Ć©tant face au dilemme: l’Éternel ou le monde?, choisirent, malgrĆ© des parents stupĆ©faits et des connaissances scandalisĆ©es, l’Éternel. Ils firent de l’œuvre qui leur a Ć©tĆ© assignĆ©e dans le temps une marche de rapprochement – presque d’assaut – vers l’Éternel, et des coins de ciel se dĆ©chirĆØrent: ainsi, ils donnĆØrent une idĆ©e de l’Infini aux gĆ©nĆ©rations. Paul, Augustin, Bernard, FranƧois. Thomas, Dante, Catherine… Et ensuite Jean de la Croix et ThĆ©rĆØse et Pascal et Newman et Manzoni… […] La mĆ©ditation de leurs Ć©crits – jusqu’à l’assimilation – mĆØne l’âme vers la divinitĆ©. On escalade le sommet avec eux, qui connaissent le chemin, et fournissent des outils. Et le sommet est le sĆ©jour de la paix et aussi de la joie, parce qu’il effleure le paradis. (Extraits tirĆ©s de “CittĆ  Nuova” XXIII/13 10 juillet 1979, pp.32-33)

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USA : Prix Ā« Luminosa Ā» 2014

20140707_01 Ā«La Bible que le monde lit le plus est celle qu’elle voit en nousĀ Ā». C’est avec ces paroles que le vainqueur du Prix « LuminosaĀ Ā» pour l’UnitĆ© 2014Ā Ā», le RĆ©v. John Armstrong, a dĆ©fiĆ© le public au cours d’une table ronde le 21 juin Ć  la Mariapolis Luminosa (Hyde Park, NY). « Comment peut-on comprendre la Bible alors que les chrĆ©tiens sont divisĆ©s entre euxĀ ? –a-t-il insistĆ©- . Si les gens pouvaient lire en nous chrĆ©tiens le message fondamental de l’Evangile, « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimĆ©sĀ Ā» (Jn 13, 34), ils en comprendraient l’essence mĆŖmeĀ Ā». Le RĆ©v. John Armstrong est le fondateur d’ ACT3network (Advancing the Christian Tradition in the Third Millennium). Son ministĆØre a dĆ©butĆ© avec un focus sur le renouveau spirituel, mais il s’est ensuite ouvert Ć  ce qu’il appelle l’ ā€œÅ“cumĆ©nisme missionnaireĀ Ā», surtout parmi les chrĆ©tiens Ć©vangĆ©liques. Lors du discours de la rĆ©ception du Prix, il a citĆ© la fondatrice des Focolari, Chiara LubichĀ : « Dans le christianisme, l’amour est toutĀ Ā». Et il a ajoutĆ© que « Si les chrĆ©tiens croient vraiment en cet amour pur, la consĆ©quence est la prĆ©sence de JĆ©sus au milieu d’eux (Mt 18,20)Ā Ā». Selon lui, c’est dans cette optique que nous pouvons espĆ©rer au renouveau non seulement de la thĆ©ologie et de l’œcumĆ©nisme, mais Ć©galement des diffĆ©rents milieux de l’activitĆ© humaine. « Notre business-a-t-il affirmĆ©- est celui de vivre l’Evangile en communauté ; d’être unis par l’Esprit par le biais du lien de la paixĀ Ā». Lors de la table ronde, « Comment pouvons-nous tĆ©moigner du commandement nouveauĀ ?Ā Ā», les quatre rapporteurs ont partagĆ© leurs propres histoires personnelles dans le domaine de l’œcumĆ©nisme. Le PĆØre John Crossin, directeur du SecrĆ©tariat pour les affaires œcumĆ©niques et interreligieuses de la ConfĆ©rence des EvĆŖques Catholiques des Etats-Unis, a invitĆ© Ć  se concentrer sur la mission qui rassemble les chrĆ©tiens, plutĆ“t que de regarder aux choses qui nous divisent. La RĆ©v. Elizabeth Nordbeck, ministre de l’Eglise UnitĆ© du Christ et professeur de la « Andover Newton Theological SchoolĀ Ā» (Massachusetts), a partagĆ© quatre histoires œcumĆ©niques. Toutes soulignaient que l’amitiĆ© et la confiance prĆ©cĆ©dent le dialogue œcumĆ©nique et que bien souvent, ces rapports fraternels aident Ć  « porter ensemble des initiatives partagĆ©esĀ Ā». « On a souvent tendance Ć  refuser les choses que nous ne connaissons pas ou qui suscitent en nous la peur-a affirmĆ© Nordbeck-. Au contraire, on a besoin de l’autre pour Ć©largir l’espritĀ Ā». Le RĆ©v. Bud Heckman, directeur de la Fondation El Hibri et ex- directeur exĆ©cutif des Religions pour la Paix des Etats-Unis, a mis en Ć©vidence la nĆ©cessitĆ© de savoir dialoguer avec celui qui ne s’identifie pas Ć  une Ć©glise en particulier. Les temps ont changé : « Quand j’ai grandi dans une petite ville de l’Ohio, nous Ć©tions tous chrĆ©tiens-a-t-il rappelĆ©. Un garƧon de l’autre cĆ“tĆ© de la rue n’est pas venu dans mon Ć©gliseĀ : « Es-tu chrĆ©tienĀ ?Ā Ā» lui avais-je demandĆ©. ā€˜Non, je suis catholique’ fut sa rĆ©ponse. Avoir un ami catholique Ć©tait une exception. En 1990, 86% de la population des Etats-Unis se disait chrĆ©tienneĀ ; en 2001, ce nombre est descendu Ć  76%. D’ici 2050, moins de la moitiĆ© de la population sera chrĆ©tienne. Le groupe de ceux qui n’ont pas de foi particuliĆØre a, au contraire augmentĆ©. « On a besoin du tĆ©moignage de l’amour rĆ©ciproque aussi entre les religions, avec des faits et non seulement des paroles- a-t-il insistĆ©-, car ce sont les expĆ©riences vĆ©cues celles qui ont une incidence sur nousĀ Ā». Il a ensuite rappelĆ© le congrĆØs de 2004 du Parlement des Religions pour la Paix en Espagne, quand la communautĆ© Sikh a offert aux personnes prĆ©sentes des plats vĆ©gĆ©tariensĀ : « A la fin, chacun se souvenait de l’hospitalitĆ©, de la construction des relations, plutĆ“t que des discoursĀ Ā». Les diversitĆ©s d’opinions et de convictions, d’aprĆØs Armstrong, ne devraient pas empĆŖcher le dialogueĀ : « Je ne prĆ©tends pas que l’autre soit d’accord avec moi, autrement cela ne serait pas du dialogue. Il s’agit, au contraire, de tenir les portes ouvertes Ć Ā  l’autre et Ć  l’Esprit qui le travailleĀ Ā». Avec le Prix Luminosa pour l’UnitĆ©, depuis 1988, les Focolari mettent en Ć©vidence des personnes ou des associations qui ont donnĆ© une contribution significative Ć  l’unitĆ© entre les Ć©glises chrĆ©tiennes, entre les grandes religions et avec les personnes de bonne volontĆ©. SourceĀ : Living City

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Don Foresi : « Un Dieu éperdument amoureux »

LuceCheSiIncarna_Foresi « Dieu m’aime immensĆ©mentĀ Ā», « Dieu nous aime immensĆ©mentĀ Ā». Le dire, le prĆŖcher dans les annĆ©es ’60 du siĆØcle passĆ©, cela avait une saveur de nouveautĆ©, presqu’un peu subversive. On le savait, d’une certaine maniĆØre, mais ce n’était plus aussi prĆ©sent dans la vie personnelle et communautaire des « bons chrĆ©tiensĀ Ā». Cette dĆ©couverte qui caractĆ©rise les dĆ©buts de la spiritualitĆ© de l’UnitĆ© et de l’expĆ©rience de Chiara Lubich et des premiĆØres compagnes est Ć  nouveau proposĆ©e par l’auteur comme la base mĆŖme de la vie chrĆ©tienne, Ć©galement dans ses typiques expressions de la priĆØre et du fait de suivre JĆ©sus dans la vocation Ć  laquelle nous sommes appelĆ©s. Non seulementĀ : c’est une vĆ©ritĆ© qui nourrit et imprĆØgne aussi les rapports sociaux, comme le travail. Et elle nous rend capables de porter Dieu au monde, Ć  tous ceux que nous rencontrons. « Je me souviens de la profonde impression que cette annonce avait suscitĆ©e aussi en moiĀ : j’en avais perƧu l’importance fondamentale, la nouveautĆ©, dirais-je, pour moi, absolue. NĆ©anmoins, Ć  distance de nombreuses annĆ©es, on se pose la questionĀ : Ć  quel point en ai-je Ć©tĆ© rĆ©ellement conscientĀ ? A quel point en ai-je compris pleinement la portĆ©eĀ ? Notre comprĆ©hension de Dieu et de sa faƧon d’agir est en effet souvent liĆ©e Ć  certaines de nos propres et prĆ©cises perspectives, elle se mesure sur notre faƧon limitĆ©e de sentir les choses, elle s’exprime Ć  travers nos particuliĆØresĀ  catĆ©gories de pensĆ©e. Il peut arriver alors que, nous sentant parfois imparfaits et donc peu dignes de l’amour de Dieu, nous transfĆ©rions, d’une certaine maniĆØre, notre perception en Dieu et finissions par croire qu’il ne peut nous aimer, ou tout au plus, qu’il ne peut nous aimer que partiellement. En rĆ©alitĆ©, ce n’est pas ainsi que cela se passe. Dieu nous aime toujours, infiniment, et son amour est proche et nous soutient, chaque instant dans notre cheminement. Si nous voulions esquisser, par des images, les caractĆ©ristiques de l’amour de Dieu, la premiĆØre qui saute aux yeux, c’est l’image familiĆØre de l’Ecriture Sainte et prĆ©sente chez de nombreux auteurs spirituelsĀ : Dieu nous aime comme l’époux aime son Ć©pouse. Lui qui, semblable Ć  celui qui est Ć©perdument amoureux, aime au-delĆ  de la valeur mĆŖme de la personne aimĆ©eĀ ; il l’aime donc Ć  tel point qu’il voit en elle que tout est beau, tout est positif, tout est comprĆ©hensible, jusqu’à ses dĆ©ficiences qui, mĆŖme s’il les a vues, sont transformĆ©es et sublimĆ©es par l’amour. Mais il y a une image qui, d’une faƧon tout aussi efficace, parle de l’amour de Dieu envers nous. C’est l’image de l’amour d’une mĆØre qui, quelle que soit la situation dans laquelle le fils se trouve, mĆŖme la plus douloureuse et rĆ©prĆ©hensible, est toujours prĆŖte Ć  l’attendre, Ć  l’accueillir en oubliant tout. Car l’amour maternel est ainsiĀ : inextinguible, essentiel. […] Quand on essaie de puiser, ne fĆ»t-ce qu’un instant, Ć  la rĆ©alitĆ© d’un tel amour, alors, tout se transformeĀ : la vie qui nous est donnĆ©e, le monde qui nous entoure, chaque circonstance joyeuse ou tristeĀ : tout acquiĆØre le cachet d’un don personnel de Dieu pour moi qui me veut saint comme lui est saint (cf.1Pt 1,16). Ceci est Ć  la base de toute vie chrĆ©tienneĀ : cet amour de Dieu pour chacun, de Dieu Ć  qui nous devons nous redonner, en lui rĆ©pondant d’une maniĆØre totaleĀ Ā». Pasquale Foresi, LumiĆØre qui s’incarne. Commentaire aux 12 points de la spiritualitĆ© de l’UnitĆ©, (Luce che si incarna. Commento ai 12 punti della spiritualitĆ  dell’unitĆ ) CittĆ  Nuova editrice, 2014 pp.29-30   Ā    Ā    Ā    Ā  Ā 

Vincenzo ā€œElettoā€ Folonari, un merci de 50 ans

Don Cosimino Fronzuto, un souvenir vivace

“Je voudrais vous dire ce qu’est le sacerdoce pour moi, ce que cela signifie pour moi d’être prĆŖtre aujourd’hui. C’est ĆŖtre, en mĆŖme temps, autant qu’il est humainement possible, JĆ©sus de la CĆØne et JĆ©sus du calvaire, JĆ©sus des foules et JĆ©sus Ć  GethsĆ©mani, JĆ©sus des ā€˜hosanna’ et JĆ©sus du ā€˜mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnĆ©?’, JĆ©sus de la mort et JĆ©sus de la rĆ©surrection. Ā  C’est ĆŖtre toujours plus, chaque jour un petit peu plus, JĆ©sus, comme le PĆØre Ć©ternel dĆ©sire et dispose dans sa volontĆ© affectueuse. […] Il m’utilise selon sa volontĆ©. Je n’ai que l’instant prĆ©sent. En cela, pouvoir faire ou pas, soit humainement soit sacerdotalement, ne compte pas. Ce qui compte, c’est d’être cette volontĆ© de Dieu sur moi.” 20140705-03 Ce sont les mots de don Cosimino Ć  ses paroissiens pour le 25ĆØme anniversaire de son ordination sacerdotale, en 1988, dĆ©jĆ  Ć©prouvĆ© par la maladie qui l’amĆØnera Ć  conclure son expĆ©rience terrienne le 5 juillet 1989. “JĆ©sus est mort Ć  trente-trois ans – Ć©crit-il encore. Pourquoi ne devrais-je pas mourir Ć  49 ou 50 ans? JĆ©sus a pu dire: “Tout est accompli“, alors que tout est brisĆ© autour de lui. Mais il le dit. Pourquoi je pense Ć  tant de projets? Tout restera aussi pour moi ā€˜Accompli’ (c’est-Ć -dire parfaitement menĆ© Ć  terme) si je reste, comme JĆ©sus, dans le dessein du PĆØre.” Don Cosimino entre au sĆ©minaire en 1950. Durant cette pĆ©riode de formation, il a Ć©tĆ© exemplaire, tant sur le chemin spirituel, vĆ©cu avec un grand engagement, que dans les Ć©tudes. Depuis toujours, il avait un vif dĆ©sir en lui: comprendre comment vivre pour devenir saint. Il est ordonnĆ© prĆŖtre Ć  Gaeta (Italie), le 14 juillet 1963. Une annĆ©e aprĆØs son ordination, il participe Ć  une rencontre du Mouvement des Focolari Ć  Ala di Stura (Nord de l’Italie). LĆ , comme il l’a rĆ©pĆ©tĆ© plusieurs fois, il a trouvĆ© la rĆ©ponse Ć  son dĆ©sir de saintetĆ©, il a trouvĆ© “l’IDƉAL”, comme il disait alors. Il s’est ainsi mis immĆ©diatement, trĆØs engagĆ©, Ć  faire un trĆ©sor de ce qu’il recevait, en essayant de ne pas perdre un mot. Son engagement Ć©tait dans la comprĆ©hension, mais surtout en vivant la spiritualitĆ© de l’unitĆ©. 20140705-04 En 1967, il a Ć©tĆ© nommĆ© prĆŖtre de St-Paul, Ć  Gaeta, sa ville natale. LĆ , avec son style typique plein d’amour et d’attention envers tous, particuliĆØrement envers les plus petits (jeunes mĆØres, ex-dĆ©tenus, droguĆ©s, expulsĆ©s, marginaux), il a organisĆ© sa communautĆ© en visant simplement, mais avec force et dĆ©cision, Ć  vivre l’Évangile dans toutes les situations et dans les rĆ©alitĆ©s les plus diverses. Les occasions de prendre position aussi Ć  l’égard de rĆ©alitĆ©s sociales toujours plus Ć©loignĆ©es d’une dimension vraiment humaine et chrĆ©tienne ne manquent pas. Il a beaucoup travaillĆ© pour le Mouvement sacerdotal et pour le Mouvement paroissial, deux branches du Mouvement des Focolari. De cette faƧon, beaucoup, aussi au niveau international, ont pu le connaĆ®tre, comme le prouve le grand nombre de visiteurs durant toute la pĆ©riode de la maladie. 20140705-06 Un aspect important pour comprendre sa vie est le rapport d’unitĆ© avec les autres prĆŖtres, dans un passage d’une mentalitĆ© individualiste Ć  une vie de communion. Son unique but: grandir dans la charitĆ©, en laissant de cĆ“tĆ© les discours sur de nouvelles techniques d’apostolat, de catĆ©chĆØses et sur des expressions de liturgie modernes et sĆ©duisantes, comme c’était la mode alors, pour faire la place au partage, comme en famille: biens, salaires, dĆ©penses, amis, joies et Ć©preuves, santĆ©, vĆŖtements, idĆ©es. Il a fait sien, avec radicalitĆ© et conviction, le symbole du mouvement sacerdotal des Focolari: le lavement des pieds. Il Ć©crit: “La considĆ©ration du lavement des pieds a Ć©tĆ© pour moi fondamentale. Parce que JĆ©sus l’a fait, je devrai le rĆ©pĆ©ter moi aussi pour les hommes de ces gĆ©nĆ©rations. Sublime dignitĆ©! Mais le Christ, dans sa dignitĆ© divine, Ć“te ses vĆŖtements et lave les pieds. Moi, prĆŖtre, j’imiterai le Christ, me dĆ©pouillant de ma fausse honorabilitĆ© Ć  laquelle je tiens, et je m’approcherai des hommes pour leur apporter le lavement des pieds, la rĆ©demption. Je laverai les pieds au confessionnal, Ć  l’hĆ“pital, en disant la messe, en soignant les pauvres, les personnes Ć¢gĆ©es. Mais je devrai me dĆ©pouiller. C’est l’essentiel.” Ā 

Vincenzo ā€œElettoā€ Folonari, un merci de 50 ans

Vivre l’Évangile comme les premiers chrĆ©tiens

20140630-01“J’ai rencontrĆ© Chiara Lubich immĆ©diatement aprĆØs la fin de la guerre. Je suis allĆ©e Ć  Trente chez ces jeunes filles, dont on disait qu’elles “vivaient l’Évangile comme les premiers chrĆ©tiens”. Les paroles de Chiara m’ont fait rĆ©flĆ©chir. Je venais d’une famille chrĆ©tienne et j’étais membre de l’Action catholique, mais je me suis aperƧue que ma religiositĆ© Ć©tait peu chrĆ©tienne, parce que je ne vivais pratiquement pas l’Évangile. Avec notre groupe, nous sommes souvent retournĆ©s Ć  Trente et Chiara aussi venait nous rendre visite Ć  Rovereto, notre village. Elle nous parlait de l’Évangile et nous faisait tomber amoureux de JĆ©sus. ImmĆ©diatement, s’est formĆ©e Ć  Rovereto une communautĆ©, dont faisait partie le directeur de l’entreprise tĆ©lĆ©phonique, la professeure de mathĆ©matique, le cordonnier, l’horloger, un papa et une maman, des jeunes filles et garƧons. Nous Ć©tions beaucoup et nous nous aimions bien. Chaque fois que nous nous rencontrions en tant que communautĆ©, nous essayions de prendre un engagement nouveau en vivant l’Évangile, changer nos vies et nous occuper des nĆ©cessiteux qui nous entouraient.

ViolettaSartori

Violetta Sartori

Un jour, une amie nous a prĆ©sentĆ© un jeune qui avait Ć©tĆ© blessĆ© durant la guerre: une bombe lui avait explosĆ© au visage et il Ć©tait devenu aveugle. Chaque fois qu’il participait Ć  nos rencontres, il disait: “Quel bain de lumiĆØre!” ƀ chaque personne que nous rencontrions, nous essayions de communiquer notre dĆ©couverte: “Dieu nous aime immensĆ©ment“. Et beaucoup ont entendu l’appel Ć  suivre Dieu. L’IdĆ©al de l’unitĆ© s’est rĆ©pandu et la communautĆ© se faisait connaĆ®tre. Certains nous accueillaient et d’autres nous critiquaient, et disaient que nous exagĆ©rions. Je me souviens qu’une fois, Chiara parlait dans un théâtre et il y avait beaucoup de personnes. Certains ont adhĆ©rĆ© et d’autres l’ont critiquĆ©e. Igino Giordani a Ć©crit un article dans un journal de Trente, intitulĆ© “Les pompiers”. Il expliquait que les pompiers sont ceux qui Ć©teignent le feu, qu’il suffit qu’ils voient le feu un peu allumĆ©, dans le cœur des personnes, et ils sont prĆŖts Ć  venir avec les lances pour l’éteindre. Ils sont comme une armĆ©e de personnes qui dĆ©filent, c’est-Ć -dire qu’ils bougent, mais ne vont pas de l’avant. Chiara expliquait, cependant, que nous ne pouvons pas connaĆ®tre les desseins de Dieu sur chaque crĆ©ature. Nous ne pouvons pas juger selon l’apparence, mais toujours aimer, aimer, aimer, ĆŖtre toujours disponibles. Je me souviens qu’une autre fois Chiara disait, que nous nous sentons bien peu de choses, de pauvres chrĆ©tiens. Mais JĆ©sus a donnĆ© sa vie, il est mort pour chacun de nous: “C’est comme si quelqu’un venait et nous apportait un don trĆØs prĆ©cieux – disait-elle – et que nous le laissions de cĆ“tĆ© prendre la poussiĆØre, sans jamais le considĆ©rer, et que nous continuions Ć  nous sentir pauvres”. Elle nous poussait, donc, Ć  miser sur la misĆ©ricorde et l’amour de Dieu pour chacun de nous. Et ainsi, petit Ć  petit, Chiara mettait l’amour pour JĆ©sus dans nos cœurs et nous le communiquions Ć  beaucoup d’autres.” (TĆ©moignage racontĆ© durant la rencontre des reprĆ©sentants des communautĆ©s locales des Focolari dans le monde – Castelgandolfo, 29 mai-1er juin 2014)

Vincenzo ā€œElettoā€ Folonari, un merci de 50 ans

De Latina Ć  la ThaĆÆlande, le rĆŖve continue

20140703_02 Tout est parti d’une simple collation jetĆ©e dans une poubelle et de la surprise des enfants de savoir qu’il y a des personnes qui n’ont mĆŖme pas Ć  mangerĀ : «  Madame, qu’est-ce que c’est des enfants pauvresĀ ?Ā Ā», avaient- ils demandĆ©. C’est ainsi qu’en juin 2013, les Ć©lĆØves de l’école maternelle de l’I.C. « G.GiulianoĀ Ā» de Latina (Italie) rĆ©ussissent Ć  rĆ©colter des colis Ć  envoyer aux enfants d’un orphelinat de Mae Sot, au Nord de la ThaĆÆlande. Puis, en octobre 2013, 30 grands cartons pleins de jeux et de vĆŖtements partent, donnĆ©s par les enfants de toute l’école maternelle et primaire…. Les constructeurs de ce pontĀ  de solidaritĆ© sont toujours ceux-lĆ Ā : les enfantsĀ  de Latina et ceux de Mae Sot. Quelque chose les a liĆ©s et dĆ©sormais ne semble pas s’étioler. A la mi-mai, on prĆ©sente « Du rĆŖve au projetĀ Ā» avec 250 personnes prĆ©sentesĀ : des Ć©lĆØves, des responsables d’écoles, enseignants, parents, grands-parents et amis. On rĆŖve, en effet, Ć  la construction d’une Ć©cole pour des enfants, parmi les plus pauvres au monde, qui se trouvent Ć  Ā 10 000km de distance. On organise beaucoup d’initiatives pour recueillir les fonds nĆ©cessaires pour dĆ©buter les travauxĀ : une reprĆ©sentation théâtrale, une tombola, la vente de gĆ¢teaux rĆ©alisĆ©s par les mamans et les grands-mĆØres des enfants de Latina. 20140703_01 Quelques commerƧants de la ville ayant pris connaissance du projet et sachant que ce sont les enfants de Latina qui portent de l’avant l’initiative en faveur d’enfants moins chanceux, mettent Ć  la disposition ce qu’ils peuventĀ : « bons pour achatsĀ Ā», une machine Ć  cafĆ©, paquets hommages pour week end Ć  la mer, abonnement pour la saison théâtrale et tout autre chose qui peut servir Ć  la tombola. «  Tellement de sensibilitĆ© a jailli de la part des gens- racontent-ils- bien au-delĆ  de ce que l’on aurait pu imaginer. L’amour et la solidaritĆ© fleurissent au milieu de la sociĆ©tĆ© et lĆ  où tu t’y attends le moinsĀ !Ā Ā» Plein de gens se coupent en quatre pour prĆ©parer la salle pour l’évĆ©nement. « C’était merveilleux de voir – Ć©crivent-ils- une petite communautĆ© nĆ©e de l’amour de ces enfants qui ont lancĆ© l’invitation Ć  faire quelque chose pour ceux qui souffrent de l’autre cĆ“tĆ© de la planĆØteĀ Ā». Mais qui sont ces enfants que l’on aideĀ ?Ā Ā»Ce sont les ā€˜Karen’ (mais pas seulement) Ā qui fuient encore aujourd’hui- nous expliquent-ils- du Myanmar Ć  la recherche d’un meilleur futur et entrent en ThaĆÆlande, dans la petite ville frontaliĆØre et Ć©galement ceux qui sont dans les montagnes limitrophes…. sont rĆ©ellement trĆØs nombreuxĀ ! Il n’est dĆ©sormais plus possible de rentrer dans les camps de rĆ©fugiĆ©s officiels, qui seront bientĆ“t dĆ©mantelĆ©s. Dans la rĆ©gion de Mae Sot, il y a au moins trois grands campsĀ : Mae La, Umpiem et NuPo. Arrivant du Myanmar, l’unique endroit où trouver refuge est dans les champs de riz, ou bien dans les petits regroupements de baraques abusivement construitesĀ ; le tout sans aucune protection lĆ©gale, sans aucun droit humain et sans quelqu’un qui les protĆØgeĀ Ā». 20140703_03 A la fin de l’évĆØnement, la vente de gĆ¢teaux et le tirage de la tombola pour donner les nombreux lots, remplissent l’atmosphĆØre d’une joie palpable. Une maman nous confie: « Ma fille a dĆ©jĆ  mis son sac Ć  dos de cĆ“tĆ© pour l’envoyer avec le prochain envoi Ć  Mae Sot. Et de temps en temps elle y ajoute un crayon ou l’autre ou un cahier pour ses petits frĆØres karenĀ Ā». Une autre est arrivĆ©e avec des biscuits bien emballĆ©s et avec l’étiquette Ć©crite en thaĆÆlandaisĀ : elle avait Ć©tĆ© sur internet pour y trouver la traduction exacteĀ ! Elle les a tous vendus tout de suite. Et un parentĀ : « Cette expĆ©rience de solidaritĆ© restera toujours dans leurs cœurs et aussi dans les nĆ“tresĀ Ā». « Les fonds recueillis ont permis de louer un terrain- concluent-ils.Ā  On y a construit une modeste Ć©cole et dĆ©jĆ  38 enfants s’apprĆŖtent Ć  la frĆ©quenter. Elle s’appellera « Goutte aprĆØs goutte » parce que l’école sera ā€˜comme une petite goutte d’eau’, mais goutte aprĆØs goutte….naĆ®t un fleuveĀ Ā».L’aventure continue grĆ¢ce Ć  l’amour de beaucoup de monde et qui sait où elle aboutira. Lis Ć©galementĀ : La ThaĆÆlande appelle, Latina rĆ©pond. http:/www.focolare.org/fr/news/2014/04/28/La ThaĆÆlande appelle- Latina rĆ©pond/. Suis-nous sur facebookĀ :’Goccia dopo goccia ā€˜il ponte Latina Mae Sot (contient d’autres vidĆ©os et photos du projet).